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Point de presse de M. Sylvain Gaudreault, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques

Version finale

Le mercredi 20 octobre 2021, 8 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

Conférence des Nations unies sur les changements climatiques

(Huit heures deux minutes)

La Modératrice : Bonjour. Bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. Ce matin, M. Sylvain Gaudreault, notre porte-parole en matière d'environnement, il sera suivi du chef du Parti québécois, M. Paul St-Pierre Plamondon. La parole est à vous.

M. Gaudreault : Et député de Jonquière, d'abord et avant tout. Alors, bonjour à tous et à toutes. Ça me fait plaisir d'être ici avec Paul St-Pierre Plamondon.

Première chose, concernant le discours inaugural d'hier, moi, je suis renversé de voir que le premier ministre a omis de préciser ses attentes en matière climatique à l'événement international auquel il participera dans une dizaine de jours, qui est la Conférence des Nations unies sur le climat, la COP26. C'est sa première participation à titre de premier ministre. C'est une rencontre internationale d'envergure, majeure, qui va faire le bilan de cinq ans de l'Accord de Paris.

On a le rapport du GIEC, le groupe intergouvernemental d'experts sur le climat, le plus alarmiste, et M. Legault ne dit pas un mot là-dessus, alors que, soi-disant, son discours inaugural d'hier, c'est de placer les enjeux de sa dernière année au gouvernement, c'est de placer les enjeux de la prochaine campagne électorale. Et il traite l'enjeu climatique comme une question comme une autre, alors qu'il sera à la COP comme chef de gouvernement, une rencontre internationale d'envergure, et il ne nous dit pas ce qu'il y aura dans sa besace comme représentant du Québec : rien sur la biodiversité; rien sur l'écofiscalité, alors que le Québec est le cancre des États modernes en matière d'écofiscalité; rien sur la transition juste des travailleurs et des travailleuses qui seront touchés par la transition écologique, alors qu'on a fait adopter une motion unanime, la semaine passée, à l'Assemblée nationale sur ce sujet-là; rien sur les compétences exclusives du Québec en matière d'environnement, alors que, là-dessus aussi, on a adopté une motion unanime à l'Assemblée nationale.

On dirait qu'il a oublié, là, que, dans son revers de veston, il avait son billet d'avion pour la COP, alors que c'est une rencontre internationale hyperimportante. Donc, en matière climatique, malgré ce qu'il nous a dit hier, pour M. Legault, ce n'est pas un discours incarné, ce n'est pas un discours qui est transversal à l'intérieur de son plan de match gouvernemental.

Deuxième élément. Aujourd'hui, nous allons déposer une motion sur les tarifs d'hydroélectricité pour faire la démonstration que ce que nous disions en 2019, lors du bâillon, est en train de se réaliser parfaitement. Bien, parfaitement... ce n'est pas… on n'est pas contents de ça, mais ce que nous avions dit, ce que nous avions anticipé, lors de l'étude du projet de loi n° 34, bien, est en train de se réaliser. C'est-à-dire qu'on a un choc tarifaire qui risque d'aller jusqu'à 3 % d'augmentation de tarifs. Donc, on dépose une motion pour dénoncer ça aujourd'hui et de réclamer un gel des tarifs jusqu'à ce que le gouvernement rouvre la loi pour permettre de nouveau à la Régie de l'énergie d'évaluer les demandes tarifaires d'Hydro-Québec.

Là-dessus, je laisse la parole à Paul St-Pierre Plamondon.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Merci, Sylvain. Bonjour, tout le monde. Bon, évidemment, le lendemain du discours inaugural, il y a plusieurs sujets, mais il y en a un qui me frappe tout particulièrement.

Ce qui était frappant, hier, dans le discours, c'est... Vous connaissez François Legault, dans l'opposition, «remettre de l'argent dans le portefeuille des Québécois», c'est une phrase qu'on l'a entendu dire au moins une trentaine de fois. Et paradoxalement, en ce moment au Québec, tout coûte plus cher : 700 $ par année, en moyenne, de plus pour l'épicerie; une crise du logement qui rend nos hypothèques complètement inabordables, même chose pour les loyers; explosion des coûts de l'énergie; les cellulaires coûtent beaucoup plus cher que n'importe où dans le monde; inflation pour le transport; les soins de santé; et là une hausse substantielle de près de 3 % des tarifs d'hydroélectricité. Les Québécois s'appauvrissent, mais ils s'appauvrissent vraiment, là, pas un peu.

Et qu'est-ce que François Legault avait à nous dire là-dessus hier? Essentiellement, c'était… il nous a dit : On se penche là-dessus, on verra. Il n'y avait rien, rien, rien, sur ce sujet-là, de concret. Et il y a Michel Girard qui signe une chronique que j'aurais voulu écrire moi-même, il dit ce matin : «2,3 milliards de plus dans le portefeuille des Québécois, oui, mais pendant qu'on en a sorti 10,5 milliards du portefeuille des Québécois.»

Donc, c'est beau de parler d'enrichissement, de vision et d'économie, constamment, mais, si le résultat net, c'est un appauvrissement marqué de la grande majorité des Québécois parce qu'on ne fait rien en matière de concurrence, on crée les conditions de l'inflation avec la PCU, au fédéral, mais avec aussi des investissements étatiques en infrastructure, tellement forts, tellement saccadés que tous les prix montent partout, si, comme gouvernement, on n'intervient pas d'aucune manière puis, en fait, on encourage Hydro-Québec en enlevant les garde-fous qui étaient la Régie de l'énergie, bien, on laisse la protection du consommateur à l'abandon.

Et c'est pour ça que, nous, on a proposé, il y a quelques semaines, la création d'un bureau de protection des consommateurs du Québec pour surveiller le prix des aliments et des autres biens, quand il n'y a pas de concurrence — vous vous souviendrez du scandale du prix du pain — pour lutter contre les pratiques commerciales, donc, anticoncurrentielles, casser les cartels et avoir une surveillance accrue pour baisser les prix. Et malheureusement, ça, c'est un autre exemple d'une institution canadienne, le Bureau de la concurrence, au Canada, qui ne fait pas son travail dans à peu près tous les domaines, laisse les cartels continuer leur besogne.

Donc, ça veut dire qu'au Québec on doit faire quelque chose puis contrôler ça pour baisser les prix. Il n'y avait rien là-dessus. Puis je trouve ça très frappant de la part d'un gouvernement qui parle toujours d'enrichissement. La vérité, c'est qu'on est dans l'appauvrissement. Et là-dessus, je vais prendre vos questions.

La Modératrice : On va prendre les questions. Une question, sous-question.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que le premier ministre  fait bien de lancer un ultimatum aux médecins de famille et de... élections, avec les médecins de famille?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, ça veut dire quoi, un ultimatum, dans le cadre d'un discours qui est avant tout un exercice de communication politique? On a vu le gouvernement, là, faire des ultimatums de temps à autre. Est-ce que, concrètement, ça veut dire quelque chose? C'est quoi, le sens de ça? Hier, on était devant un exercice d'énoncés généraux. Mais, dans la plupart... pour la plupart des thématiques, on n'a aucun détail, on ne sait pas ce que ça veut dire. Donc, qu'est-ce que ça veut dire, concrètement, ce n'est pas très clair.

M. Laforest (Alain) : Donc, vous n'y croyez pas, là, qu'il va mettre les médecins au pas, là?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : On pourra faire des propositions lorsqu'on aura d'autres choses que des slogans puis des énoncés généraux comme sur ce sujet-là.

Mme Gamache (Valérie) : M. Gaudreault, on a posé la question hier à votre collègue des Îles-de-la-Madeleine sur la gestion davantage par régions des services de santé, qui a été un peu... en quelque sorte, de la décentralisation qui a été évoquée hier dans le discours. Comment ça se vit au Saguenay? Puis est-ce que vous y croyez?

M. Gaudreault : La centralisation se vit très mal. Et moi, je constate qu'une des leçons de la pandémie c'est que nous avons un système extrêmement centralisé et qu'il faut décentraliser, certainement. Maintenant, il faut voir quel type de décentralisation on aura. Est-ce qu'on va passer des CISSS aux centres régionaux en santé et services sociaux? Il faut voir.

Mais la vraie question, c'est d'avoir du pouvoir décisionnel dans les établissements, sur le terrain, par exemple à l'Hôpital de Dolbeau-Mistassini, pour ne pas qu'il y ait une commande qui vienne de Chicoutimi, qui elle-même exécute une commande de Québec. Alors, ça, c'est la vraie question. Mais, en même temps, le réseau de la santé a été bardassé, comme on dit, à de nombreuses reprises dans les dernières années. Là, il a besoin de stabilité, tout en trouvant cette piste de décentralisation, du vrai pouvoir local.

Mais, moi, je crois qu'il faut de la décentralisation, mais ça fait plusieurs années que M. Legault nous parle de décentralisation, mais les résultats ne sont pas là. Exemple, dans le réseau scolaire, en abolissant les commissions scolaires, avec la loi n° 40, il a centralisé. Exemple, sur la déconcentration des emplois de la fonction publique, dans les régions du Québec, ce n'est pas de la décentralisation dans les régions ni sur le nombre ni sur le pouvoir que ces fonctionnaires ont dans les régions.

Alors, vous voyez que j'ai des bonnes raisons de croire que, sous de grandes paroles de décentralisation dans le réseau de la santé, il ne livrera pas la marchandise. Donc, c'est pour ça qu'on sera très attentifs. Mais, pour moi, il m'apparaît très, très clair, si on est des indépendantistes, c'est parce qu'on croit à la décentralisation. L'indépendance est un geste de décentralisation. Alors, dans les régions, ça veut dire faire en sorte que les régions aient plus de pouvoirs sur leur développement en matière de santé. J'ai des raisons de croire que M. Legault n'ira pas jusque-là.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je veux juste ajouter aussi. On est clairement pour la décentralisation, mais pas juste en santé, là, décentralisation des budgets et des pouvoirs. Ça, ce n'est pas ça qu'on a entendu hier.

Pour ce qui est du régime de santé lui-même, vous conviendrez quand même que, durant la pandémie, on ne pouvait pas avoir une gestion plus centralisée et mur à mur que ce qu'on a vu. Quelle était la place des santés publiques régionales dans la gestion de crise? Quelle était la place accordée à la spécificité régionale de chaque situation? Il y avait beaucoup, beaucoup de mur-à-mur et énormément de centralisation entre les mains du premier ministre, en termes de gestion de la pandémie, dans le système de santé.

Donc, on est pour la décentralisation, mais, en même temps, on va attendre. Comme pour la grande majorité des messages, hier, c'étaient des énoncés de principe, puis on va s'intéresser à, concrètement, c'est quoi, les résultats. Parce que c'est un gouvernement de slogans, et un gouvernement de slogans et de marketing, il faut le juger à ses résultats et non pas à ses communications. Donc, attendons les détails.

Mme Plante (Caroline) : En 2018, il parlait de transformer 5 000 emplois de fonctionnaire en région, mais là on dit «des milliers», un peu plus flou. Est-ce que vous croyez que cette promesse-là est réalisable?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Elle aurait dû être réalisée, mais il y a longtemps. Et ça ferait du bien à plusieurs régions. Nous, on va beaucoup plus loin, c'est qu'on veut que les centres décisionnels des ministères soient placés en région. Mais c'est ça qu'il faut réaliser... Parce qu'on avait de grandes attentes. Il y a eu une belle vidéo promotionnelle, qui, de ce que je comprends, est payée à même les fonds publics, là, qui nous disait qu'il y avait de grands changements qui s'en venaient. Donc, on a attendu le changement, mais on est devant, dans ce cas-ci comme dans plusieurs autres cas, des promesses de la CAQ de 2018, qui sont connues et qui n'ont tout simplement pas été réalisées.

M. Gagnon (Marc-André) : Justement, la promesse de 2018, c'était 5 000 emplois sur 10 ans. Est-ce qu'il faudrait aller plus vite…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien oui, parce que...

M. Gagnon (Marc-André) : ...dans les prochains jours?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Exactement. Il reste un an, avant l'échéance électorale. Qu'est-ce qu'on a réussi à faire de ce point de vue là? Puis nous, on veut que ça aille plus loin parce que juste... — oui, vas-y — parce que juste délocaliser l'emploi, ce n'est pas suffisant parce que ce n'est pas un transfert pour l'économie régionale...

M. Gagnon (Marc-André) : ...de l'échéancier, là, est-ce qu'il faut aller plus vite que sur 10 ans?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, clairement qu'il faut aller plus vite. Ça aurait dû être déjà fait. Je laisse la parole à Sylvain.

M. Gaudreault : Bien, c'est ça, c'est que nous, on avait demandé à la présidente du Conseil du trésor, à l'étude des crédits, des chiffres là-dessus. Puis, au rythme où ça va présentement, avec les chiffres qu'on a eus aux dernières études de crédits, ça va prendre 20 ans pour atteindre l'objectif.

Puis l'autre chose qu'on constate, c'est qu'ils considéraient, dans la délocalisation des emplois, des emplois à Longueuil, qui viennent de Montréal, de l'autre bord du pont. Donc là vous comprenez qu'on a poussé la ministre dans le coin pour être capable d'établir c'est quoi, une région, premièrement. Et, au rythme actuel... bien, c'est ça, au rythme actuel, on va arriver dans 20 ans. Alors, on est loin de l'objectif du gouvernement.

Moi aussi, hier, j'ai constaté le glissement sémantique de «5 000» à «milliers». Et l'autre élément fondamental, comme Paul vient de le dire, c'est celui des vrais pouvoirs. Alors, on est bien contents d'avoir des emplois en…

M. Gagnon (Marc-André) : …des 5 000, il l'a dit aussi devant la FMQ, il y a une semaine ou deux, là. Est-ce qu'il faut qu'il réaffirme l'engagement des 5 000 sur 10 ans?

M. Gaudreault : Tout à fait. Ça, c'est clair. On ne peut pas reculer là-dessus. Puis, deuxièmement, quels sont les pouvoirs qui seront donnés pour que les régions aient du… véritable emprise sur leur développement? Si c'est un emploi sur la rue Saint-Dominique, à Jonquière, pour exécuter une commande d'un sous-ministre sur Grande Allée, on est contents d'avoir l'emploi, mais il n'y a rien qui change sur le terrain à Jonquière.

Vous comprenez la différence entre déconcentration puis décentralisation. Moi, je veux du pouvoir. Je veux des emplois, mais je veux du pouvoir. Je veux que le technicien en évaluation environnementale, à la direction régionale du ministère de l'Environnement au Saguenay—Lac-Saint-Jean, ait du pouvoir par rapport à ce qu'il voit sur le terrain puis la réalité d'un milieu humide, au Saguenay—Lac-Saint-Jean, que ça ne soit pas une commande abstraite qui vient du 28e étage du G puis qu'il a juste à exécuter. Ça nous prend plus que ça.

M. Lacroix (Louis) : Qu'est-ce que ça vous dit à vous, hier, quand M. Legault a dit que, bon, l'urgence sanitaire allait prendre fin début janvier, conditionnellement à ce que les enfants de 5 à 11 ans soient vaccinés? Qu'est-ce que ça vous indique, ça? Il va arriver quoi, à partir du 1er janvier, dans la vie des Québécois, selon vous, si on lève l'urgence sanitaire? Est-ce que c'est le retour à la normale? Qu'est-ce que vous voyez là-dedans?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je rappelle que nous, on a demandé par trois fois la fin de la gouvernance par décrets, mais surtout la fin des contrats sans appel d'offres. Parce qu'on est dans des conditions où est-ce qu'on ouvre la porte à des dérives sur le plan de la prévention de la corruption. Et clairement le gouvernement s'accroche, aime ce mode de gouvernance là. Pourquoi? Parce qu'il n'y a pas vraiment d'embûches, on fait ce qu'on veut par décret. Et il y a peut-être des avantages pour eux, au quotidien, à octroyer les contrats à qui ils veulent. Mais ça aurait dû être fait depuis longtemps parce que le critère devrait être celui de l'urgence, et on n'est plus dans… Et là je constate que le critère, c'est la vaccination des enfants de 5 à 11. Est-ce que c'est 100 % du groupe? C'est à quel moment, tu sais? Parce que je comprends qu'il y a des enfants qui vont se faire vacciner, mais à partir de quelle proportion on considère que cette vaccination-là a été faite…

M. Lacroix (Louis) :

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Donc, je veux juste terminer sur le fait qu'au lieu de se donner un critère qui est clair, comme on avait proposé, c'est-à-dire le nombre d'hospitalisations, pour déterminer si, vraiment, on peut revenir à la normale, on nous donne un critère qui n'est pas lié avec la gouvernance par décret et l'urgence sanitaire et qui est très flou, encore une fois.

M. Lacroix (Louis) : Dans votre lecture à vous… Je répète ma question : Dans votre lecture à vous, qu'est-ce que ça veut dire, la fin de l'urgence sanitaire, pour les Québécois, dans la vie des Québécois? Je ne parle pas du gouvernement, là, je parle dans la vie du Québécois. Vous décodez quoi là-dedans? Qu'est-ce que ça veut dire?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Moi, je décode que le gouvernement aime mieux décider par décret lui-même.

M. Lacroix (Louis) : Mais vous ne répondez pas à ma question.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Mais c'est ça, ma réponse.

M. Lacroix (Louis) : Elle est simple, ma question.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Mais oui, je la comprends...

M. Lacroix (Louis) : Selon vous, quand on met fin à l'urgence sanitaire, qu'est-ce que ça veut dire pour les Québécois?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Ça veut dire que notre gouvernement octroie des contrats suivants les règles de l'art, avec les garde-fous, pour ne pas qu'il y ait de corruption.

M. Lacroix (Louis) :

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Mais oui, je réponds à la question. C'est ça que ça veut dire.

M. Lacroix (Louis) : Dans la vie du Québécois moyen, ça veut dire quoi quand on arrête l'urgence sanitaire?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : J'ai répondu…

M. Lacroix (Louis) : Qu'est-ce que ça change dans leur vie? Est-ce qu'on lève toutes les mesures qui ont été prises? Est-ce que le port du masque, c'est terminé? C'est ça, la question. Ce n'est pas : Qu'est-ce que ça change dans la vie du gouvernement? Dans la vie des Québécois…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : J'ai répondu à la question.

La Modératrice : On va passer en anglais, s'il vous plaît.

Mme Senay (Cathy) : I just would like to hear you about what the Government will do with the course ECR, like, he wants to revamp all this. What did you think about what he wants to do with it?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Well, we've been asking for a course on citizenship for, now, five years at the Parti québécois. And the CAQ went positive and then negative. Like, they were very ambiguous in terms of what they think about that. And then they put it forward yesterday. So, I think, what we hope for, at least, is a course that gives tools to citizenship. We are not only workers and consumers, we are also citizens in a democracy. So, what we hope for is a course where we learn tools to understand politics, to understand many situations, in social life, that will make us better citizens. Henry Milner calls it social capital, if I recall. So, it's measured by science…

Mme Senay (Cathy) :

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Well, no, we don't have any details, like, enough. But what we hope for is that it's really helping students to be good citizens, complete citizens.

Mme Senay (Cathy) : OK. We'll have the Health Minister here at 9 h 15. There are many changes, sweeping changes, in this opening speech, on the health system. Do you have the impression that family doctors will finally answer the call of the Government?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Well, I think the Premier set an environment for negotiation yesterday. But, what does it really mean, saying : I'm growing more anxious or more dissatisfied with the situation? I think it's very broad. And we'll let the negotiations go, but...

Mme Senay (Cathy) : But, don't you think it's an ultimatum? It was an ultimatum to family doctors.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : …but we've seen other ultimatums, by the past, that didn't mean anything. So, it's a Government that is very strong on communications and marketing. We need to read the situation based on what they actually do, not what they say. So, that's why, like, there were so many broad statements yesterday. Let's wait for what they'll actually do, and then we'll have a good idea.

Mme Fletcher (Raquel) : Yes. I also wanted to hear you just in general on health care because that was the main topic that he referred... the first topic, I should say, that he mentioned in his speech. He calls it dysfunctional. He said that the proof of that is that... of health care employees are part time. What did you... what do you make of that statement?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Well, the first thing I thought is : What about the $6 billion per year that is missing in the system? And that's not Québec that is saying that, only, it's all provinces who say : There is a problem with the money that the federal sends back to the provinces for health care. And that amount, in Québec, is worth $6 billion a year.

So, of course, he can say it's dysfunctional, and we should have this and we should have that. But, of course, if you're underfunded, if you're missing substantial amounts of money, there will be problems. And that, the Premier didn't mention anything about the status of that negotiation because we know that Justin Trudeau said no to that demand. And then the Premier said to Quebeckers : Maybe you should vote conservative. But they didn't.

So, what's up now? Like, what are we going to do? Can we really manage that health system with a missing $6 billion a year? I doubt it. And that's why we need to talk about the status of Canada... the status of Québec within Canada. It's an elephant in the room. And the Premier is talking as if we're a country, he was talking about powers in immigration, powers in culture, fixing the health care system, as if we're not depending on the federal Government, who does not intent to collaborate. So, that's a huge chunk that was totally dismissed yesterday.

Mme MacKenzie (Angela) : ...about the state of emergency being lifted sometimes in 2022, when children under 11 are vaccinated. What are your thoughts on that ?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : It should have been done many months ago. Because the state of emergency is about whether there is an emergency. So, when a situation is under control — and we'll have to live with the virus, the Government said it on several occasions — the criteria should not be whether a certain group of kids will be vaccinated. And it's a very blurred criterion because what proportion of kids need to be vaccinated so that you lift the state of emergency?

The reason why I'm concerned is that there are mechanisms such as making sure that contracts are allocated through a competitive process, those mechanisms have been suspended for a very long time. So, we remember the commission Charbonneau, we are currently in a context that is not preventing corruption and is putting under the carpet, potentially, many cases of contracts that should not have been allocated. So, it's a very serious situation for our democracy and for public funds. But the Government,obviously, likes it, likes to give contracts to whoever they deem appropriate. They like to govern by themselves, through decree. And that criterion, that delay, is unjustifiable, and we've been asking that for three times now.

Mme MacKenzie (Angela) : …feel they are doing this less about public health measures, that the public health measures aren't the concern, it's…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Not at all, because you can have public health measures without that state of emergency whereby you govern by decree and you give contracts to whoever you want. You can have public health measures, as a government, you have that power. So, it's not about public health measures, it's about governing without opposition parties and without to have to go through the competitive process of contracts. And it's very serious given the billions of dollars that are at stake in the State budget.

La Modératrice : On va terminer maintenant. Merci. Bonne journée.

(Fin à 8 h 26)

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