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Point de presse de M. Joël Arseneau, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Sylvain Gaudreault, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques

Version finale

Le jeudi 28 octobre 2021, 8 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures deux minutes)

La Modératrice : ...du Parti québécois. Ce matin, M. Sylvain Gaudreault, notre porte-parole en matière d'environnement. Il sera suivi du chef parlementaire et porte-parole en matière de santé du Parti québécois, M. Joël Arseneau. La parole est à vous.

M. Gaudreault : Bonjour à tous et à toutes. Ça nous fait extrêmement plaisir d'être ici ce matin. Vous le savez, ça fait longtemps que nous le plaidons de ce côté-ci, le Québec a tout ce qu'il faut pour être un leader en matière d'environnement et de lutte contre les changements climatiques.

On a un premier ministre qui s'en va à la COP26 dans les prochains jours. Il ne nous a pas dit encore ce qu'il aurait dans sa besace pour présenter, à l'échelle internationale, ces grandes qualités du Québec pour être un leader en matière de lutte contre les changements climatiques.

Alors, moi, je suis extrêmement fier de dire que le Parti québécois a travaillé très fort pour proposer un panier de mesures, je dirais, dans lequel le gouvernement du Québec peut s'inspirer pour la COP26. Vous vous souvenez qu'on a parlé d'un budget carbone. On a proposé que 1 % du PQI aille au verdissement des infrastructures. On a fait adopter une motion pour que seul et seulement le Québec ait toutes les compétences en matière d'environnement. Hier, on a fait adopter une motion pour que Montréal reçoive le siège social du futur Institut de la finance durable.

Bien, ce matin, nous faisons un pas de plus, encore, pour fournir des idées au premier ministre en vue de la COP. Je vais déposer, au nom du Parti québécois, un projet de loi sur la transition juste. C'est quoi, la transition juste? C'est de s'assurer qu'il n'y aura aucun travailleur, aucune travailleuse qui sera laissé de côté dans la transition écologique qui va amener une transition économique, une transition énergétique dans les marchés du travail. Donc, il faut anticiper, dans chacune des régions du Québec, quels sont les changements à venir dans le monde du travail.

Exemple, dans l'industrie forestière, la diminution de la production du papier, il y a des travailleurs qui gagnent leur vie avec ça. Bien, dans ma circonscription, à l'usine de Kénogami, on est en train de passer à une production de fibre cellulosique. C'est un sous-produit du bois qui sert à remplacer des éléments beaucoup plus polluants. Alors, ça, c'est un bel exemple de transition juste.

On pourrait parler de l'industrie du camionnage, l'industrie de la pétrochimie, l'industrie du ciment, l'industrie de l'aluminium. Il y a des travailleurs et des travailleuses dans tous ces secteurs-là. Il faut anticiper et préparer ce qu'il s'en vient. Il faut le faire de façon transversale. Ça veut dire, ce n'est pas juste de la responsabilité du ministre de l'Environnement, c'est la responsabilité du ministre de l'Économie, du ministre de l'Emploi, du Travail, aussi la responsabilité du premier ministre, et il faut inclure de façon paritaire les travailleurs, les employeurs, et, dernier élément, bien, il faut le financer.

Alors, le Parti québécois est très audacieux dans le projet de loi que vous allez voir aujourd'hui. Nous allons proposer de pouvoir aller dans le Fonds des générations pour financer cette transition juste. Alors, voilà. Merci. Je laisse la parole à Joël.

M. Arseneau : Merci beaucoup, Sylvain, et bravo, Sylvain qui ira, lui aussi, à la COP26. Et on sait maintenant très bien ce qu'il aura dans sa besace et ce qu'il aura à présenter comme solutions constructives pour faire avancer le Québec dans la lutte contre les GES.

Aujourd'hui, moi, je voulais parler brièvement de la question de la santé et cette espèce de déclaration de guerre du premier ministre Legault contre les médecins de famille, une action qui est complètement contre-productive et qui laisse en plan 880 000 Québécois qui sont toujours en attente d'un... en fait, d'être mis sur une liste de patients... d'un médecin, plutôt. Et ce qu'on voit, c'est que le gouvernement, encore une fois, entreprend une campagne pour se délester de sa responsabilité, pour camoufler, en fait, son inaction des trois dernières années. Et on sait maintenant qu'il n'atteindra pas l'objectif qu'il s'était fixé, la promesse qu'il avait faite aux Québécois que tous auraient un médecin de famille avant la fin du mandat. Évidemment, il vise les méchants médecins. Il qualifie certains médecins de mauvais médecins. Il y a les bons et ceux qui ne sont pas bons.

Donc, c'est une entreprise qui est, évidemment, de camouflage et que l'on dénonce aujourd'hui. La solution est beaucoup plus complexe que simplement la prise en charge de médecins, qui peuvent être occupés, par ailleurs, dans les établissements, et qui occulte complètement les grands chantiers que le gouvernement devait entreprendre : la réorganisation de la première ligne en santé, le développement de cliniques avec, notamment, les infirmières praticiennes spécialisées, avec des physiothérapeutes, avec des psychothérapeutes. Tout ça est complètement évacué du discours du gouvernement à l'heure actuelle.

Tout le chantier, l'immense chantier de la révision du mode de rémunération des médecins est également mis de côté. C'est ce que le gouvernement a omis de faire au cours des trois dernières années. Et maintenant, évidemment, il se cache derrière la question de la prise en charge pour faire porter le poids du non-respect de sa promesse électorale sur les épaules des médecins de famille. C'est à peu près la même méthode, d'ailleurs, qu'il a utilisée, vouloir polariser les Québécois contre des gens du personnel de la santé qui refusaient la vaccination. Aujourd'hui, on s'en prend aux médecins. C'est une technique qui est contreproductive, encore une fois.

Dernier point sur la santé que j'aimerais faire, et là je me tourne vers le premier ministre Legault pour qu'il exprime son opinion sur une autre tentative du gouvernement fédéral de M. Trudeau de s'introduire, en fait, dans les champs de compétence du gouvernement du Québec en santé en créant un ministère de la Santé mentale. C'est un dédoublement, encore une fois, et une tentative d'empiètement dans les compétences du gouvernement du Québec. Qu'en pense-t-il?

On est prêts à répondre à vos questions.

La Modératrice : On va prendre vos questions. Une question, une sous-question, s'il vous plaît.

M. Lacroix (Louis) : M. Arseneau, hier, dans son point de presse, dans son scrum, M. Dubé a admis que les données qu'il détient, la fameuse liste, là, qu'il a obtenue de la RAMQ, avaient été obtenues, en partie, grâce à la loi sur les mesures sanitaires, hein, sur l'urgence sanitaire. Est-ce que vous ne voyez pas là une espèce de détournement de l'utilisation de la loi sur l'urgence sanitaire quand on se sert de cet outil-là pour aller chercher des renseignements qui servent ensuite à une négociation avec les médecins et que ça n'a rien à voir avec la pandémie?

M. Arseneau : Vous avez tout à fait raison qu'il est préoccupant de voir que le gouvernement brandit une liste noire de médecins qui ne font pas leur travail. Alors, la question se pose, effectivement : Par quels moyens a-t-il obtenu cette liste? Est-ce que les moyens sont légitimes? Est-ce qu'ils sont légaux? Est-ce qu'ils ont justement utilisé la loi sur l'urgence sanitaire pour les obtenir à l'encontre des règles de protection des informations nominatives sur les médecins? Évidemment, c'est une question, là, que nous, on ne peut pas trancher, mais il est important de clarifier cette situation-là. Le gouvernement ne peut pas bafouer les lois qui protègent notamment, là, la confidentialité des données personnelles pour... et surtout pas, là, pour s'engager dans une lutte qui est d'abord politique contre les médecins.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : M. Dubé a admis l'avoir fait, là. Donc, dans la mesure où on utilise l'état d'urgence sanitaire pour se donner un avantage dans une négociation, dans un climat de... dans un conflit de travail, comment ça s'appelle, ça? Est-ce que c'est une dérive? Vous faites partie de ceux, là, qui ont critiqué l'état d'urgence sanitaire. Est-ce qu'on est devant un exemple concret de dérive de cet état d'urgence là?

M. Arseneau : Bien, écoutez, cette question-là, il faut la trancher, là, sur le plan de l'éthique, d'une part, ou sur le plan légal. Alors, évidemment, on peut se tourner soit vers la Commissaire à l'éthique, d'un certain point de vue, on examine la possibilité de le faire, sinon, on sait que les médecins sont actuellement à évaluer leurs recours juridiques.

Alors, moi, je ne me prononcerai pas sur le fond, mais je partage cette inquiétude-là, à savoir qu'il peut y avoir une dérive, si on utilise la loi sur les mesures sanitaires pour justement contourner les lois régulières dans un processus de négociation ou dans un processus de communication visant à faire porter le blâme...

M. Lacroix (Louis) : Mais juste pour être clair, là, vous êtes en train d'étudier cette démarche-là?

M. Arseneau : Oui, on est en train de voir s'il est opportun d'avoir recours à la Commissaire à l'éthique pour clarifier la situation parce que ces révélations-là sont effectivement troublantes.

M. Laforest (Alain) : Juste dans la même veine, là, sur les préoccupations, est-ce que le fait que... ce matin, on va, entre autres, annoncer la création officielle du ministère numérique, là, le fait d'avoir une identité numérique au Québec. Est-ce que, pour vous, au Parti québécois, ça suscite certaines préoccupations?

M. Arseneau : Bien, en fait, on est dans un monde de plus en plus numérique. La question est de savoir de quelle façon on va, en fait, actualiser ou mettre en oeuvre un processus comme celui-là. Et ce qu'on souhaite justement, c'est qu'on le fasse dans la plus grande transparence et qu'il puisse y avoir des balises, des garde-fous à ces mesures que veut prendre le gouvernement. Alors, qu'on le fasse avec un processus législatif régulier, qu'on le fasse avec la préoccupation constante de la protection des données personnelles, nous, c'est notre souhait. Est-ce qu'on peut résister, là, si on veut, là, à l'utilisation de plus en plus courante des technologies? Je pense qu'il faut plutôt s'y adapter et mettre les garde-fous en place.

Mme Lévesque (Fanny) : Sur la vaccination…

M. Arseneau : Les murs pare-feu doivent exister, et ça… Et on prendra le temps que ça prend pour s'assurer que ça se fasse comme il se doit. Pardon?

Mme Lévesque (Fanny) : Sur la vaccination obligatoire, je m'excuse, M. Arseneau, là, on voit ce matin qu'il y a peu de progrès, là, depuis le dernier report, là, au 15 octobre. Est-ce que le gouvernement devrait dès maintenant annoncer ses couleurs sur la vaccination obligatoire ou il devrait encore attendre jusqu'au 15 novembre? Qu'est-ce que vous pensez? Qu'est-ce qu'il devrait faire maintenant?

M. Arseneau : Bien, en fait, ce qu'on demande au gouvernement, c'est de déposer des plans de contingence, s'il croit encore qu'il est possible de maintenir les services. Ça a toujours été la préoccupation première du Parti québécois, s'assurer que, si le gouvernement a fait ses devoirs, de mesurer les avantages de la vaccination obligatoire par rapport aux inconvénients, mais que ces inconvénients-là n'en viennent pas à semer le chaos dans le système de santé à travers les régions du Québec.

Alors, on sait que le 13… jusqu'au 13 octobre dernier, il nous donnait l'assurance que tout ça pouvait se faire correctement. Le lendemain, virage à 180 degrés, ce n'est plus possible, on se donne un mois de plus. Là, ça fait, quoi, deux semaines? J'imagine que le gouvernement a fait ses devoirs. J'imagine que, s'il maintient la date, bien, il a un plan de contingence. Qu'il le dépose, qu'il rassure, donc, les gens, les Québécois sur la faisabilité, la mise de place de cette mesure-là. Parce qu'on sait qu'on a atteint, là, le noyau dur puis que les progrès vont être très, très minimaux au cours des prochaines semaines. C'est ce que tous les experts, maintenant, nous disent.

Maintenant, quel est le plan de match du gouvernement? On ne souhaite pas qu'il recule, on souhaite qu'il soit préparé à faire face à la musique après le 15 novembre.

M. Bergeron (Patrice) : Sur la transition juste, M. Gaudreault, j'aimerais juste vous entendre, parce que vous dites, donc, avoir recours au Fonds des générations. On sait que ça va coûter de l'argent de prendre des travailleurs qui risquent de perdre leurs jobs, par exemple, dans l'industrie forestière, les raffineries, mais est-ce qu'on a une estimation de ce que ça pourrait coûter de leur assurer, justement, une transition vers un nouvel emploi, ou leur formation, ou… Si on puise dans le Fonds des générations, il faut avoir une petite idée de ce que ça peut représenter, année après année, de faire cette transition-là.

M. Gaudreault : Oui, d'abord, il faut dire que le Québec est en retard par rapport à la transition juste. Il y a des pays à travers le monde… Même l'Alberta a mis des mesures en place de transition juste beaucoup plus que le Québec. Alors, il faut l'évaluer. Et c'est pour ça qu'on veut un comité, un groupe de travail paritaire avec plusieurs ministères.

Le Fonds des générations, jusqu'à présent, a fait son travail. Il a fait en sorte que le poids de la dette sur le PIB est beaucoup plus bas qu'avant. Et, quand on parle du Fonds des générations, bien, on parle des générations futures, puis il y a certainement la dette financière, mais il y a aussi la dette environnementale. Alors, c'est là-dessus qu'on veut travailler aujourd'hui.

On l'a déjà dit par le passé, le gouvernement... nous, nous pensons que le gouvernement pourrait puiser jusqu'à 1 milliard par année dans le Fonds des générations. Le Fonds des générations, à l'heure actuelle, c'est à peu près 3 milliards par année. La valeur comptable pour 2026, on l'estime à 30 milliards et même, dans une dizaine d'années, là, en 2035, on l'estime à 100 milliards. Donc, qu'on puisse prendre 1 milliard par année pour financer cette transition, ça nous apparaît tout à fait réaliste et raisonnable.

La Modératrice : Dernière en français, s'il vous plaît.

Des voix :

La Modératrice : Deux dernières en français.

M. Larin (Vincent) : Juste savoir, M. Arseneau, quel conseil vous donneriez au Parti libéral en matière de discussions constructives en santé. Vous avez cru bon de commenter là-dessus hier.

M. Arseneau : C'était de l'humour. On a l'occasion de collaborer, Mme Montpetit et moi, sur une base régulière. Alors, je lui faisais un clin d'oeil en solidarité dans une situation qui n'est certainement pas facile pour elle. Mais effectivement, si elle voulait discuter avec moi, ça me ferait un grand plaisir de m'entretenir avec Marie, comme toujours.

Des voix :

M. Arseneau : Bien, exactement. On a de la compétition de ce côté-là puis on n'est pas jaloux.

M. Gagnon (Marc-André) : Sur le travail… M. Arseneau, on voit que les coûts explosent. Est-ce qu'il faudrait que le gouvernement allonge davantage l'argent?

M. Arseneau : Bien, en fait, ce qu'on voudrait, c'est que le gouvernement se prononce, à savoir s'il est effectivement avéré que le tramway coûtera plus cher. On voudrait savoir quelles sont les raisons qui font que les coûts peuvent augmenter. Est-ce que, par exemple, l'intervention du gouvernement dans un dossier qui était d'abord porté par la ville de Québec a fait en sorte que les coûts augment? Et puis ce qu'on se demande, évidemment, c'est : Si le tramway augmente de plusieurs centaines de millions de dollars, alors qu'on a une bonne évaluation du tracé puis de ce qu'on va faire, qu'en est-il du troisième lien avec les 10 milliards, là, qui sont très, très approximatifs? On est rendus à combien dans la facture anticipée d'un troisième lien? Ce sont des questions qu'on aimerait et qu'on va poser au ministre Bonnardel.

Mme Prince (Véronique) : M. Arseneau, j'aimerais vous entendre sur la volonté du gouvernement de modifier unilatéralement la Constitution canadienne pour inscrire, là, que Québec est une nation de langue française, là. Est-ce que vous êtes prêt à y travailler? Trouvez-vous que c'est bonne idée?

M. Arseneau : Bien, écoutez, nous, on a toujours dit que c'était une constitution québécoise d'un pays indépendant qu'on souhaitait. Si la constitution symbolique à l'intérieur du pays nous fait faire des gains à l'intérieur du Canada, comme... on ne se refusera jamais à y contribuer, mais on estime que c'est plutôt symbolique à l'heure actuelle. Donc, on verra jusqu'où cette démarche-là, là, peut changer les choses pour le Québec, mais, nous, notre projet est beaucoup plus ambitieux, c'est celui d'un Québec indépendant avec une constitution qu'il aura lui-même choisie, qui ne sera pas sous la constitution d'un pays voisin ou d'une province voisine.

La Modératrice : On va passer en anglais.

Mme Senay (Cathy) : I just would like to hear you about the tramway and the fact that the costs are raising, climbing and that there are a very important number of trees that will be cut at the same time for the tramway. So, how do you persist in supporting that project regarding those two new developments?

M. Arseneau : Well, first of all, as far as cutting down trees, there are options that we can look at. For example, there is a particular, you know, sector where we could, you know, envision putting a tunnel in order to avoid, you know, destruction of the scenery and so many trees. That's something that we can look at.

As far as the costs, the overall costs climbing, we need confirmation from the Government to see what the causes are. Is it just cost of living, you know, inflation or is it because the CAQ Government got involved in, you know, the project and now it's just costing more? So, we need confirmation before we go anywhere.

And, of course, that, once again, brings up the fact that the other tunnel, the third link will be absolutely out of proportions when it comes to costs, if it is to continue and to go on. So, that's our biggest worry at this…

Mme Senay (Cathy) : And, Mr. Gaudreault, you are about, if I remember well… Do you go to COP26?

M. Gaudreault : Yes.

Mme Senay (Cathy) : Yes. OK. Because…

M. Gaudreault : And you?

Mme Senay (Cathy) : I don't. I'm really sorry. I would have…

M. Gaudreault : I will send you a postal card.

Mme Senay (Cathy) : I guess we don't have the money for now.

But, Mr. Gaudreault, the Premier announced that he would stop the extraction of hydrocarbons, and you know about the alliance.

M. Gaudreault : Yes, beyond the gas…

Mme Senay (Cathy) : Yes, Costa Rica and Denmark, if I remember well, that they want to speed up the stop of hydrocarbons. What are you expecting Mr. Legault to do in Glasgow? Do you want him to join officially this alliance?

M. Gaudreault : Yes. I hope that Québec will join this alliance, and I think Québec has all the potential to be a leader, a mondial, international leader about decarbonization. So, this is why we proposed a lot of measures, a lot of propositions to Government of Québec for COP. And I'm very surprised that Mr. Legault said nothing about COP in inaugural address the last week. So, we will see in COP what he will propose.

Mme Senay (Cathy) : Because the Legault Government said to CBC's radio program The House that this alliance was interesting. But you want more. You want them to join.

M. Gaudreault : Yes. It's the bottom line, to be member of this alliance. But we propose a lot of the new propositions, like a bill about just transition for workers all around Québec.

Mme Senay (Cathy) : Something different than the tunnel between Québec City and Lévis?

M. Gaudreault : Of course. And I don't know if Mr. Legault will talk about the tunnel in Glasgow. We will see. But I will be there for… talk about that.

Journaliste : Alors, juste pour commencer, M. Arseneau, I was looking at the Angus Reid poll that came out talking about how many Quebeckers think that M. Legault is actually doing a good job when it comes to health care, and that's dropped significantly in the span of the year, only a third of Quebeckers now think that François Legault is doing a good job on the health care file. And this was before the situation with doctors became as prevalent in the news in the past few days. What do you think his major mistakes have been?

M. Arseneau : OK. Where to start? First of all, we don't really comment polls, but what we know, and we've said in the past, is, when… in a state of crisis, we saw it with Premier Bouchard in the Saguenay disaster, you know, of course, you know, the population will turn to the Premier, and listen, and, you know, get the information they can, and believe that, you know, best solutions are put forward. So, it's normal that, you know, once, you know, the crisis evolves, that the Premier's, you know, popularity will drop because he has to make decisions, and he has to get down to real business, and other files will also pop up.

What mistakes Mr. Legault has made? We've, you know, brought them up as we went along. One of the major mistakes, I think, is the way that, you know, he continues to decide without consultation, not always being very transparent, not explaining to the population where the data comes from or not always following scientific advises. One example is, you know, obligatory vaccination. One is going at war with the doctors, you know.

So, there are, you know, several decisions that have been made without consulting, also, you know, using the state of emergency to continue governing without, you know, turning to regular institutions. I think people are sick and tired of this state of emergency, so that probably has something to do with it.

M. Brennan (Andrew) : And just going back to something that was said earlier by one of my colleagues in French, using the public state of emergency, the public health state of emergency to be able to… in part, be able to obtain this list, do you think that it's questionable as to how the Government was able to get this list of doctors in order to be able to use this to prove their point?

M. Arseneau : Well, I think it describes the way the Government sees the institutions and the lack of respect of the institutions. Well, they've gotten used to governing without, you know, having to share power with anything or with any institution. So, that doesn't surprise me. It's a businesslike approach where the Premier acts like, you know, the CEO of the company. He wants something done, he gets the information, and so be it. If he can use, you know, the emergency law to get his way, well, that's the way he goes about it, without, you know, thinking of the respect of the institution. And I think that, you know, it's going to eventually, you know, be detrimental to the Government, because people want a government that will be listening to the population and will be, you know, in tune with, you know, with the democratic rules that we've been used to.

La Modératrice : On va terminer ici. Merci beaucoup. Bonne journée.

(Fin à 8 h 26)

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