L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle, M. Pierre Arcand, président du caucus de l’opposition officielle, Mme Filomena Rotiroti, whip en chef de l’opposition officielle, et M. André Fortin, leader parlementaire de l’opposition officielle

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle, M. Pierre Arcand, président du caucus de l’opposition officielle, Mme Filomena Rotiroti, whip en chef de l’opposition officielle, et M. André Fortin, leader parlementaire de l’opposition officielle

Version finale

Le mardi 2 novembre 2021, 10 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Dix heures trente-cinq minutes)

Le Modérateur : Bonjour. Bienvenue au point de presse de la cheffe de l'opposition officielle, Mme Dominique Anglade, qui est accompagnée aujourd'hui du leader dans la formation politique, M. André Fortin, du président du caucus, M. Pierre Arcand, ainsi que la whip dans la formation politique, Mme Filomena Rotiroti. Mme Anglade, à vous la parole.

Mme Anglade : Alors, bonjour. Bonjour à tous. Aujourd'hui, contente d'être accompagnée de mes officiers, alors, André Fortin, Filomena Rotiroti et Pierre Arcand.

Vous savez, ça fait 26 ans que je gère des employés, et, aujourd'hui, je suis cheffe d'une formation politique. Et ce que je peux vous dire, c'est que, dans toute ma carrière, s'il y a quelque chose que j'ai encouragé, c'est le fait d'avoir des environnements de travail qui soient respectueux qui fassent en sorte que les gens se sentent dans un climat de travail sain, un environnement où chaque personne peut vraiment contribuer au meilleur de lui-même.

Hier, nous avons eu des informations additionnelles qui m'ont portée à prendre la décision d'exclure Marie Montpetit de notre caucus libéral. Ce n'est pas une décision qui est difficile… qui est facile, ce n'est pas une décision qui est facile, c'est une décision qui est difficile. C'est une décision qui fait en sorte qu'il y a des conséquences. Cela dit, c'était la seule décision à prendre, c'était la seule décision qui s'imposait dans un contexte où, aujourd'hui, on est en 2021 et on ne peut pas tolérer certains comportements auprès des collègues, auprès des employés. Voilà. Merci.

M. Robillard (Alexandre) : Et, quand on voit le nombre de témoignages qui s'accumulent puis la durée sur laquelle ils s'étendent, comment vous expliquez qu'il n'y ait rien qui a été fait avant pour gérer cette situation-là, alors qu'il y avait autant d'informations qui circulaient? Donc, d'une part, j'aimerais ça savoir, comment ça se fait que, malgré autant de témoignages, il n'y a rien qui a été fait? Puis est-ce que le fait que Mme Montpetit était un de vos appuis, ça a pu jouer un rôle dans l'évaluation qu'on a faite des plaintes qui étaient formulées?

Mme Anglade : Il n'y a pas une fois, une fois, où il y a des éléments qui ont été portés à mon attention et où je n'ai pas agi et où je ne suis pas intervenue, pas une fois. Et en aucun cas… peu importe la personne de laquelle on parle, je prendrai toujours l'intérêt du climat, l'intérêt des personnes qui sentent qu'ils ne peuvent pas contribuer, encore une fois, à faire en sorte qu'ils sont capables de livrer ce qu'ils ont à livrer, et qu'ils sont soit victimes d'intimidation, soit victimes d'un climat de travail malsain. Donc, à chaque fois, je suis intervenue.

J'ai pris une décision samedi, qui était une décision de retirer les dossiers à Mme Montpetit. Avec des informations additionnelles, on a pris la décision de la retirer du caucus.

M. Robillard (Alexandre) : Mais qu'est-ce qui fait, quand même, si vous pouvez le préciser, que malgré l'abondance d'informations dont vous disposiez sur la situation, je dirais, avant la semaine dernière, là, qu'est-ce qui explique que là, tout à coup, vous décidez d'agir, d'exclure Mme Montpetit?

Mme Anglade : Chaque fois qu'on a eu des informations… Bien, vous me posez les questions : Qu'est-ce qui fait qu'on a décidé d'agir? Attention! chaque fois qu'on a eu des informations, on a posé des gestes. Évidemment, il y a des gestes qui sont visibles parce qu'une personne se fait retirer de ses dossiers. Évidemment, il y a des gestes qui sont visibles parce qu'une personne quitte le caucus. Mais chaque fois que ça a été porté à mon attention, on a retiré. Et là, je ne peux pas être… je vais être encore plus claire que ça. Prendre la décision de retirer quelqu'un d'un caucus, c'est évident que c'est une décision qui est difficile, premièrement. Et deuxièmement, je vous dirais la chose suivante, quand on parle de tolérance zéro, c'est ça. Je vous renvoie la question. Il y a bien des cas, il faut regarder d'autres formations politiques, où il y a eu des cas, des plaintes, de multiples plaintes, et les personnes restent encore dans leur caucus.

M. Robillard (Alexandre) : Qu'est-ce que qui fait que ça a changé? Qu'est-ce qui a changé? Je comprends que vous dites que vous avez posé des gestes avant, mais qu'est-ce qui vous a fait poser des gestes plus concrets comme samedi, comme hier?

Mme Anglade : Les informations additionnelles que j'ai reçues qui ont faites en sorte que j'ai posé des gestes très concrets et samedi et hier.

M. Laforest (Alain) : …Mme Montpetit vous demande une enquête formelle et elle affirme, dans une lettre qu'elle vous a envoyée hier, que jamais elle n'a été rencontrée et que jamais elle n'a su qu'il y avait des vérifications qui se faisaient. Est-ce que c'est vrai? Est-ce que vous l'avez rencontrée? Est-ce qu'il y a des gens de votre bureau qui l'ont rencontrée? Est-ce que vous mettez de côté ce qu'elle affirme?

Mme Anglade : Alors, les questions que vous avez à poser, vous les poserez à Marie Montpetit. Je sais, je sais très bien ce que nous avons posé comme… Je sais très bien ce que nous avons posé comme gestes. Vous me posez la question sur l'enquête indépendante. L'enquête indépendante — puis là je vais pouvoir laisser Filomena Rotiroti répondre à cette question-là plus spécifiquement — une enquête indépendante, vous comprendrez qu'évidemment, on participera puis on va même encourager les gens à participer. Mais avec les informations que j'ai, aujourd'hui, je suis capable de prendre la décision d'exclure Marie Montpetit du caucus.

Journaliste : Mme Anglade, vous aviez déjà siégé auprès de Mme Montpetit, si on comprend bien…

M. Robitaille (Antoine) : Vous avez parlé de gestes visibles puis de gestes invisibles. Combien de fois vous avez sévi de manière invisible avec Mme Montpetit?

Mme Anglade : Encore une fois, chaque fois que quelque chose a été porté à mon attention, on a agi. Et je ne peux pas être plus claire aujourd'hui avec vous. Il y a des informations additionnelles, il y a des informations additionnelles qui ont été portées à mon attention, et j'ai agi.

M. Laforest (Alain) : Ça ne répond pas à ma question, Mme Anglade. Ma question, c'est : est-ce que vous en avez discuté avec Mme Montpetit, ou quelqu'un de votre entourage a rencontré Mme Montpetit sur cette question?

Mme Anglade : Il est évident que, pour en arriver à une situation comme celle-là, il y a eu des discussions. Il est évident, M. Laforest, que, lorsque l'on parle d'intervention, qu'il y a eu des discussions. Je ne rentrerai pas dans l'ensemble des conversations mais il est évident qu'elles se sont produites.

M. Lavallée (Hugo) : ...est-ce que ce n'est pas la preuve que ce qui s'est passé, ces dernières semaines encore, que les gestes que vous avez posés antérieurement n'étaient pas suffisants? Parce que visiblement il y a eu une aggravation de la situation. Avez-vous réagi de la bonne façon à l'époque?

Mme Anglade : Il est évident qu'on fait des gradations, hein, et il est évident qu'on n'est pas satisfait. Je veux dire, je ne suis pas satisfaite, je regarde la situation puis je me dis : on ne peut pas continuer à accepter ce genre de choses. On ne peut pas accepter un type de comportement qui met, en fait, des gens dans des positions extrêmement difficiles. On ne peut pas avoir de climat malsain, il faut que ce soit tolérance zéro, et il faut le message passe.

Journaliste : Est-ce que vous aviez pris ça à la légère avant peut-être?

Mme Richer (Jocelyne) : Mme Montpetit, elle a coprésidé votre campagne, je présume que vous la considériez jusqu'à tout récemment comme une proche, peut-être même bienvenue. Comment vous expliquez qu'elle se retrouve aujourd'hui dans cette situation?

Mme Anglade : Ce n'est jamais facile, Mme Richer, ce genre de choses là. Mais il faut distinguer deux choses. Il faut distinguer la relation que l'on a avec quelqu'un et la situation pour l'ensemble d'un caucus, pour l'ensemble des employés. C'est extrêmement important de dire : Nous, ce qu'on veut, là, c'est faire en sorte que les gens, encore une fois, se sentent bien quand ils viennent travailler, se sentent bien. Puis c'est indépendamment des relations individuelles que l'on peut avoir avec quelqu'un. Ça ne peut pas rentrer en considération. Moi, comme cheffe, je ne prendrai pas de décision basée sur un lien que j'ai avec une personne ou une autre. Je vais prendre des décisions basées sur les faits qu'on me donne, basées sur les faits qui arrivent. Et quand je vois des faits, quand je vois des faits qui me disent qu'il y a des gens qui ne sont pas traités de la manière dont ils devaient être traités. Quand je vois des situations où les gens n'ont pas reçu le respect qu'ils devraient avoir, je n'ai pas le choix que d'agir et de dire que c'est tolérance zéro, et de dire qu'au sein de notre formation politique on ne peut pas avoir ce type de comportement.

  Mme Richer (Jocelyne) : …vous ne donnez pas le bénéfice du doute. On dirait que c'est comme si vous connaissiez déjà les résultats de l'enquête.

Mme Anglade : C'est… Au-delà de l'enquête, au-delà de l'enquête, je vous dirais la chose suivante : J'ai suffisamment d'informations aujourd'hui. J'ai suffisamment de choses qui ont été portées à mon attention pour prendre la décision que je prends. Et j'aimerais dire la chose suivante : On ne prend pas une décision comme ça à la légère. On ne la prend pas parce que… on ne la prend pas du jour au lendemain puis dit : Ah, du jour au lendemain, on décide. Ça, ce n'est pas une décision qu'on prend à la légère. C'est une décision que l'on prend basée sur des informations qui viennent, et on veut prendre la meilleure des décisions. Mais aujourd'hui je peux vous dire une chose : C'est la meilleure décision.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce qu'il y a eu des préavis de sanction à Mme Montpetit? Autrement dit, les décisions que vous avez prises et annoncées samedi et lundi, est-ce qu'il y a eu une gradation dans les interventions qui ont été faites au cours desquelles ces sanctions-là ont été évoquées? Autrement dit, est-ce qu'elle a eu un préavis que ces sanctions-là arriveraient?

Mme Anglade : Je ne vais pas rentrer dans le détail de conversations qui ont eu lieu. Ce que je peux vous dire par contre, c'est qu'on n'arrive pas au final avec des situations comme celles-là et des décisions comme celles-là s'il n'y a pas eu de conversations en amont.

M. Lecavalier (Charles) : À quel moment vous avez eu les premières informations au sujet de comportement de Mme Montpetit? Est-ce que vous le saviez au moment de votre course à la direction?

Mme Anglade : Écoutez, je ne veux pas rentrer dans les détails, mais…

M. Lecavalier (Charles) : Oui, mais c'est important. Vous l'avez nommée cheffe de campagne. Est-ce que vous le saviez à ce moment-là?

Mme Anglade : Je ne veux pas rentrer dans les détails, et quand j'étais cheffe de campagne, je peux vous dire déjà que… la réponse c'est non. La réponse c'est non, O.K. Mais je ne veux pas rentrer dans les détails par la suite. À partir du moment où je suis cheffe du parti et que je suis responsable de ma formation politique, et que des faits me sont apportés, j'ai l'obligation de réagir, et j'ai l'obligation de poser des gestes. Ce que j'ai fait chaque fois.

Mme Richer (Jocelyne) : …quel est son avenir au sein du caucus libéral?

Mme Anglade : Il fait partie du caucus comme l'ensemble des autres membres du caucus.

M. Laforest (Alain) : Quelle est la différence entre Gaétan Barrette et Guy Ouellette? Alors que Guy Ouellette a été exclu pour avoir parlé à la CAQ, est-ce que, vous, vous avez été mise au courant que Gaétan Barette a parlé à Martin Koskinen? Si oui, pourquoi il reste dans le caucus? Parce que ça ne vous dérange pas?

Mme Anglade : Deux situations complètement différentes. Guy Ouellette avait transmis de l'information, puis je pense que la décision unanime du caucus en termes d'une élection en 2018, c'était un bris de confiance, un bris de confiance réel par rapport à ça. J'ai eu ma discussion avec Gaétan Barrette, et au final il a perdu ses portfolios. Maintenant…

M. Lavallée (Hugo) : …c'est qu'il se représente avec vous à la prochaine élection.

Mme Anglade : Alors, j'ai eu des rencontres avec l'ensemble de ma députation, et, quant à l'avenir de chacun des députés, des annonces seront faites, ultérieurement, puis ça, c'est valide pour Gaétan Barrette comme pour l'ensemble de la députation.

Mme Lajoie (Geneviève) : Est-ce que le sort de M. Barrette sera connu demain, après votre caucus? Est-ce qu'il sera question du sort de M. Barrette au caucus demain…

Mme Anglade : Alors, qu'on soit très clair, les discussions que j'ai eues avec Gaétan ont eu lieu samedi, elles sont terminées, elles se sont conclues avec le retrait des dossiers de Gaétan Barrette. Je n'ai rien…

M. Robillard (Alexandre) : M. Arcand, ...est-ce qu'on peut savoir, vous, vous-même, quand vous étiez chef intérimaire… Mme Anglade vient de nous dire qu'avant qu'elle devienne… jusqu'à ce qu'elle devienne cheffe, elle ignorait tout des allégations entourant les relations de Mme Montpetit. Vous, comme chef intérimaire, qu'est-ce que…

M. Arcand : Quand je suis arrivé chef, en 2018, d'abord, premièrement, on était dans une période où il y avait des politiques à l'Assemblée nationale qui existaient, il y avait la politique également, chez nous, de zéro harcèlement. Moi, j'avais des rencontres régulières avec les officiers de ma formation politique et je n'ai pas entendu, à l'époque, de plainte au sujet de Mme Montpetit. Je tiens à vous rappeler que Mme Montpetit, à l'époque, était sur des dossiers qui n'étaient pas… qui étaient relativement consensuels, Environnement et Agriculture, entre autres, elle était porte-parole, à ce moment-là, et je n'ai pas eu d'information…

M. Robillard (Alexandre) : Vous en avez entendu parler quand pour la première fois?

M. Arcand : Bien, moi, j'ai entendu parler de ce qui est arrivé cette semaine, évidemment.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais, à l'époque, Mme Montpetit, est-ce qu'elle participait aux comités ministériels comme tout le monde? Est-ce qu'elle était présente à toutes les réunions…

M. Arcand : Vous parlez de comités ministériels…

Mme Lajoie (Geneviève) : Comités ministériels, notamment les caucus aussi.

M. Arcand : Bien, elle participait aux caucus, oui. Elle était aux caucus.

Mme Lajoie (Geneviève) : Est-ce qu'elle venait aux comités ministériels où elle devait…

M. Arcand : Bien, elle a été ministre, donc elle était dans les comités ministériels, oui.

M. Laforest (Alain) : M. Arcand, est-ce que Mme Anglade est toujours la femme de la situation concernant la direction du Parti libéral?

M. Arcand : Moi, j'ai déjà dit, lors du caucus qui avait lieu à Orford, que le Parti libéral allait rebondir, en 2022, et j'ai pleinement confiance en Mme Anglade.

M. Robitaille (Antoine) : Est-ce que votre marque de commerce est atteinte, M. Arcand?

M. Arcand : Écoutez, c'est des périodes difficiles, bien sûr, ce qu'on vit actuellement, mais moi, je sais une chose : il faut travailler pour la prochaine élection et il faut travailler en équipe, tout le monde en équipe, et c'est ce que je vais m'appliquer à faire comme président du caucus, également.

M. Robitaille (Antoine) : Donc, vous allez être candidat.

M. Arcand : Alors, on va répondre à ça au moment opportun.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mme Anglade, est-ce que vous acceptez de vous soumettre à un vote de confiance lors du conseil général du Parti libéral qui s'en vient?

Mme Anglade : Écoutez, le congrès qui s'en vient, ça va être ma première rencontre, ça va être ma toute première rencontre avec ma formation politique, ma toute première rencontre où je vais rencontrer mes militants, et j'aurai beaucoup de choses à leur présenter. Alors, en principe, il n'y a pas de vote de confiance. La réalité, c'est que c'est ma toute première rencontre avec nos militants.

M. Lecavalier (Charles) : Je veux revenir sur les gestes que vous avez posés dans... Vous avez souvent répété que vous avez posé des gestes, mais quel type de gestes? On parle de quoi, on parle d'intervention de votre cabinet? On parle de quoi quand vous parlez de gestes?

Mme Anglade : Écoutez, puis là je l'ai décrit un peu hier lorsqu'on m'avait posé la question : C'est quoi, le processus? Tu rencontres les gens qui sont impliqués, tu as des discussions, tu interviens, tu essaies de régler le problème, tu sévis si ça ne fonctionne pas. Je veux dire, il y a plusieurs interventions qui se font. Mais la réalité, encore une fois, la réalité, c'est que, lorsque ces choses-là ne fonctionnent pas, et qu'on finit avec une situation où les comportements sont répétés, et qu'on n'a pas réglé le problème, bien, il faut passer un message encore plus clair, puis c'est pour ça qu'elle a perdu ses dossiers dans un premier temps. Et lorsqu'on a des informations additionnelles qui se présentent où tu dis : Bien, dans le fond, là on parle de tolérance zéro. On n'est pas en train de dire qu'il y a eu une situation qui pourrait être réglée. Là, on se rend compte que la situation ne s'est pas réglée. Conséquemment, elle ne peut plus faire partie de notre caucus.

M. Lecavalier (Charles) : Parce que c'est l'impression que c'est le tweet de Mme Montpetit, qui a tout déclenché ça, puis que, si cet incident-là n'était pas arrivé, elle serait peut-être encore membre du caucus. Est-ce que je me trompe?

Mme Anglade : Bien, je pense qu'on fait erreur quand on considère qu'il y a quelque chose. C'est sûr qu'il y a eu une accélération dans les informations qui m'ont été rapportées dans les derniers jours, mais ça ne veut pas dire qu'il n'y avait pas d'informations avant.

M. Bossé (Olivier) : Est-ce que vous aviez pris ces informations-là que vous aviez avant...

Mme Anglade : Je n'ai jamais pris d'information sur la manière de respecter les gens à la légère. Jamais, jamais en 26 ans, que j'ai pris ça à la légère. Ce sont des questions qui sont vraiment importantes pour moi. Puis je pense qu'en lançant le message, encore une fois, que c'est tolérance zéro au sein de notre caucus, ça ne peut pas être plus clair que ça.

Mme Lajoie (Geneviève) : Depuis votre élection, est-ce que le caucus libéral a repris une position sur l'accès aux médecins de famille ou c'est la même position ou vous n'en avez pas discuté au Parti libéral depuis les élections?

Mme Anglade : Une des choses que j'ai dites par rapport à ça, en reprenant le dossier de la santé moi-même, en reprenant ce dossier-là, et je tiens à dire que c'est à court terme de reprendre le dossier de la santé, c'est de vraiment, clairement, établir la position par rapport à ça. Il y a beaucoup de choses qui ont changé depuis l'adoption de la loi n° 20. On a eu une pandémie. Ça fait six ans que cette loi a été adoptée, et on doit avoir une approche qui est beaucoup plus large, et pour faire en sorte de réduire le nombre de personnes qui attendent d'avoir un médecin de famille. Mais pas seulement ça, toute la question, par exemple, des fermetures d'urgence également, toutes ces questions-là doivent être intégrées. Donc, on vous fera part de notre position de manière très claire dans les prochains jours.

M. Laforest (Alain) : M. Fortin, j'aimerais ça juste vous poser une petite question, si vous voulez, s'il vous plaît.

M. Fortin :Allez-y.

M. Laforest (Alain) : On entend, là, puis j'aimerais savoir quel message vous envoyez aux militants, là, on entend qu'il y aurait certains anciens ministres qui seraient en réserve de la république.

M. Fortin : C'est ça, la question?

M. Laforest (Alain) : Oui.

M. Fortin : O.K.

M. Laforest (Alain) : Vous, est-ce que vous trouvez que Mme Anglade est toujours la femme de la situation? Vous dites quoi à vos partisans?

M. Fortin : Moi, je suis ici aujourd'hui, là, en soutien à la position qui est évoquée par Dominique Anglade, qui est une position de tolérance zéro par rapport au harcèlement au travail, entre autres. Mais surtout, moi, j'ai hâte de voir une campagne électorale avec les idées que Dominique Anglade va présenter. Et je pense que c'est une femme d'idées et je suis convaincue qu'en 2022, là, il va y avoir des idées et une plateforme qui va refléter les valeurs, le progressivisme, ou le progressisme des Québécois. Alors, moi, j'ai hâte à cette plateforme-là, à cette campagne-là, et je suis là pour offrir mon soutien en ce sens-là.

M. Laforest (Alain) : Vous dites quoi à ceux qui se placent en réserve de la république, actuellement, là?

M. Fortin : Je dis qu'on a une cheffe qui est bien en place.

M. Bossé (Olivier) : Mme Anglade, est-ce que sous… tant que vous êtes cheffe, est-ce que Mme Montpetit pourrait réintégrer le caucus conditionnellement à des excuses, à un repentir, à dire : Je vais changer?

Mme Anglade : Avec la quantité d'informations que j'ai aujourd'hui, avec les faits qui m'ont été présentés, je ne vois pas de quelle manière ça se produirait. C'est ce que je peux vous dire.

Journaliste : Mme Anglade, are you… fini?

Mme Anglade : Vous êtes finie?

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Une voix : Est-ce que vous êtes finie? Oui?

Mme Anglade : Je pense que oui. Je pense que…

M. Authier (Philip) : Did you expect to see such turmoil in the party when you took over? And how are you managing this?

Mme Anglade : You know, it's never… I've known all along that this would not be an easy job, and I did not decide to run because I thought it was easy. I decided to run because I thought it would be exciting to bring new ideas forward. Of course, situations like this, you don't want to… they are difficult situations but they're also sending a very clear message as to what we are tolerating, what we are accepting. And we cannot accept behaviours that are creating an environment where people cannot work and cannot feel that they are supported.

M. Authier (Philip) : What does this say about the future of also… of Mr. Barrette? You sent signals that he's probably no longer welcome to run again.

Mme Anglade : What I've said is : everybody that wants to work as a team, that wants to contribute to the caucus, that wants to bring new ideas forward that are really constructive are welcome in our family, like, we are a big tent. But we want to see those behaviours displaced on a regular basis.

Mme Senay (Cathy) : The fact that Marie Montpetit supported you from the start… like, we looked at the press conference when you said : I'll be the leader of the… I'll launch my campaign, I'll be the leader of the Liberal Party in Québec and she was there, side by side, how do you feel? How do you go through this?

Mme Anglade : For sure, that's why it is a difficult moment, but what you have to remember is that we have to send a message of zero tolerance for certain behaviors. So, if I knew then what I know now, it would have been different, obviously. But the reality is we cannot tolerate circumstances like that, we can't, we can't accept that. And it's independent of the personality of a person, independent of the relationship you have. And that's why it makes it difficult. But it's also the right thing to do. You have to separate those two things and do what's right. And in 26 years of working, I've always taken the side of being aligned with my value system.

Mme Senay (Cathy) : But if she was so close to you, if you had discussions with her in the past about this, harassment and the allegations, were you the right person to speak to Marie Montpetit about this?

Mme Anglade : I didn't say specifically who had the conversations with who. What I said is that as soon as something was brought up to my attention, it was being addressed. That's what I said.

Now, the situation is such that I have information that are bringing me to the conclusion that there's no other way to continue than to have Marie Montpetit independent from the liberal caucus.

Mme Fletcher (Raquel) : Can you just explain to our English… on the timeline and how exactly the process works? So, are you saying that she was removed from caucus at the end of an investigation… you had these informations now? You mentioned facts in French… So now you have someone brought a complaint forth about harassment behavior, you looked into that and facts are conclusive now that this was indeed harassment investigation has terminated, this is your decision?

Mme Anglade : I want to separate two things in what you're saying. You're talking about an investigation that is independent. At the National Assembly, they can decide to conduct an investigation. Right now, I have enough information that are brought to my attention to make the decision, independent of any investigation, that we cannot tolerate certain behaviors, we cannot tolerate certain ways of operating with our employees, and that's going to be zero tolerance. So, this is independent of any investigation.

Mme Fletcher (Raquel) : …you're not doing an investigation.

Mme Anglade : We have enough information to take the decision. Now, Marie Montpetit in an independent MNA.

M. Authier (Philip) : Is she welcome to run again for the next election?

Mme Anglade : You mean within the Liberal Party?

M. Authier (Philip) : If ever she's cleared by the independent investigation and she… Will you ever take her back to caucus or can she run again in her riding?

Mme Anglade : With the information that I have right now, I don't see how she would run again with the information that I have today.

Mme Fletcher (Raquel) : Because there isn't… it's not like she's going to be cleared. Her name is not going to be cleared. You decided now that her behaviour does not jibe with the values of the Liberal Party, she's…

Mme Anglade : When you say that the way she's behaving, it doesn't jibe with the values of the party, you're absolutely right. And I said like independent, independently out of an investigation, we've made that decision. As far as the investigation itself, «je ne sais pas si» Filomena could… she can explain the actual process if you want, but...

Mme Fletcher (Raquel) : And you're talking about an investigation like the National Assembly's?

Mme Rotiroti : Yes. Well there's two… it's at two levels. What the request for… that Marie Montpetit made is an independent investigation, and that is her choice. Here at the National Assembly we have different investigations that can be held. They're held with transparency and especially… they're confidential in order to protect the two parties. It's done with a firm. It's not even within, it's sent out to a firm in order to make sure that it's done with the upmost confidentiality.

M. Laforest (Alain) : Pouvez-vous l'expliquer en français pourquoi vous ne pouvez pas aller à une enquête indépendante? C'est ce que j'ai demandé tantôt.

Mme Rotiroti : Oui. Bien, la demande de Mme Montpetit pour l'enquête indépendante, ça, ça lui appartient. Elle a le droit d'en demander une. Nous, ici, les locaux qu'on a à l'Assemblée nationale, on a la politique qui fait en sorte qu'elle est faite pour protéger les deux partis. C'est fait… c'est envoyé à une firme externe, et c'est fait en sorte que tous les partis pourront témoigner, et à la suite il y aura des conclusions. Alors, nous, notre rôle comme officier, c'est de s'assurer qu'on accompagne les gens qui viennent nous voir, qui souhaitent porter plainte, les accompagner et les soutenir dans la démarche.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce qu'il y a eu des plaintes formelles qui ont été déposées?

Mme Rotiroti : Ça, c'est comme je vous dis :Pour protéger toutes les personnes concernées, ça s'est fait en toute confidentialité.

M. Authier (Philip) : When will the independent investigation begin? Do you… it's not been declared by the National Assembly machine yet.

Mme Rotiroti : I cannot go into details. As soon as someone brings an official complaint, the system is in play. And that… the whole process is confidential, so I cannot affirm or confirm that there is an investigation or not.

M. Authier (Philip) : It's my understanding that the parties in question are not… it's anonymous…

Mme Rotiroti : Yes.

M. Authier (Philip) : … the person…

Mme Rotiroti : And it's done anonymously in order to protect both parties, because there's people that are going to testify, there's people that are going to be asked to… as witnesses to certain situations. So, all that is done in a confidential manner.

M. Laforest (Alain) : Donc, Mme Montpetit est exclue du caucus sur quelque chose qui n'existe peut-être pas, là. C'est ce que vous nous dites, vous ne pouvez pas confirmer qu'il y a eu une plainte, vous ne pouvez pas confirmer s'il y a une investigation.

Mme Anglade : Non, non, mais attention, c'est deux… Je vais juste clarifier les choses. Qu'il y ait une enquête indépendante ou pas ne change pas les faits qui ont été portés à mon attention. Ça ne change pas les faits qui ont été portés à mon attention, et j'ai suffisamment d'informationaujourd'hui pour dire que Marie Montpetit ne devrait pas faire partie du caucus.

M. Wood (Ian) : When you say you have sufficient information, does that mean that political people have come forward or it's just so clear beyond a doubt?

Mme Anglade : Can you ask the question again?

M. Wood (Ian) : I'm sorry. When you say you have sufficient information, does that mean, like, you have multiple sources coming forward about Montpetit or does that mean that what you heard is so clear beyond a doubt that you don't have to have an investigation?

Mme Anglade : The investigation can take place with the National Assembly, there's no question about that, and we will participate in any… to support the people that want to participate in an investigation. Independently from that, I have sufficient information today.

M. Wood (Ian) : But what is sufficient information…

Mme Anglade : Sufficient information means that the facts the you see are not aligned with the values that you want to see within your caucus and within the behaviors with the employees. We want to make sure that we have an environment where there is respect that is displayed, that people are well treated. And again, I have sufficient information to make that decision.

M. Authier (Philip) : But regardless of the investigation, she's out of caucus, and regardless of the investigation, she cannot run again, that's what you're saying.

Mme Anglade : What I said is that with the information that I have today, that's what I see today.

M. Authier (Philip) :Thank you.

Mme Fletcher (Raquel) : But you also said facts, so is it information or is facts? Because information, to me, means, hey! I have a tip for you, this might have happened. Facts are like : I saw with my own eyes…

Mme Anglade : I have enough information today in order to justify the fact that Marie Montpetit is no longer part of our caucus. I have enough information to say that within our caucus, it has to be zero tolerance. I have enough information to say that the type of behavior that we want to see displayed in 2021 is not the type of the behavior that have been brought to my attention again. So, I have enough information to conclude that.

M. Lecavalier (Charles) : …votre…

Mme Anglade : Pardon?

M. Lecavalier (Charles) : Quel message ça envoie que vous annuliez votre tournée régionale?

Mme Anglade : Je pense que c'est important pour moi d'être avec mon caucus aujourd'hui. Je pense que, encore une fois, je l'ai dit, ce ne sont jamais des décisions qui sont faciles. Néanmoins, ce sont des décisions qui sont nécessaires pour envoyer un message très clair en matière de tolérance par rapport à des questions d'intimidation et de climat de travail.

Mme Anglade : We're going back and forth.

Mme Fletcher (Raquel) : I just wanted to see if we can ask Mr. Fortin, one or the other… what the climate is like in the caucus right now?

Mme Anglade : And… Pierre, président du caucus.

M. Arcand : Well, needless to say, we are currently experiencing a situation that is very touchy, difficult right now, but I have great confidence in the future. I think that we're going to be able very shortly to become a dominant… to rebecome a dominant force in Québec politics. I think also it's important for everybody. I think everybody inside the caucus, right now, understand that we need to be strong together, that we work together, and this is exactly what we intent to do.

M. Fortin : Yes, I think Pierre is right. I see a lot of people in caucus who want us to work together, who want us to work productively towards the next campaign, to put our ideas forward. Obviously, a day like today, loosing caucus a member is never an easy thing, but at the same time, the people that are there, to me, are focus on their tasks and looking forward to… presenting their ideas ahead of the next campaign.

M. Wood (Ian) : I just want to ask a question about public health. It looks like potentially more restrictions are going to be removed, the Government said they are following public health. But we've seen in other provinces in this country that public health rules, well, at the moment might seem like a good idea to relax, can't wait to further cases, and ultimately having to put them back into place. Are we moving too quickly, breaking down the rules here for…

Mme Anglade : …again, that's why we have to see at 3… at 1 :00 o'clock, I think, it's going to be presented. I think that's what we have to see what's going to come out of the recommendations of Public Health. We really rely on Public Health to make those recommendations. And those questions should be asked to Public Health whether they made their assessments and why they're deciding to move forward. So… Merci.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que le gouvernement doit être plus clair là-dessus? C'est juste sur la Santé publique, là. Est-ce que le gouvernement peut être plus clair, là? On idée de troisième dose, on va assouplir les mesures, juste, qu'est-ce que… c'est quoi, votre position là-dessus, là, aujourd'hui?

Mme Anglade : Ce que je souhaite voir aujourd'hui, ce que je souhaite voir aujourd'hui par rapport à cette question-là, c'est la clarification des… pourquoi on prend cette décision-là? C'est basé sur quoi? On revient toujours à la même chose, c'est basé sur quoi? Quels risques peuvent découler de ça? Mais ça, encore une fois, c'est à la Santé publique de pouvoir répondre à ces questions. Merci.

Une voix : Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 6)