(Huit heures)
La Modératrice
: Alors,
bon matin. Bienvenue à ce point de presse de l'opposition officielle. Prendra
la parole le leader de l'opposition officielle en premier, porte-parole en
matière de transports, M. Fortin, suivi de notre président de caucus,
également porte-parole en matière de ressources naturelles, M. Arcand.
Donc, M. Fortin, c'est à vous.
M. Fortin :
Bonjour. Merci d'être là tôt ce matin. Deux sujets desquels on aimerait vous
entretenir d'entrée de jeu. D'abord, la position que M. Bonnardel,
M. Charette et maintenant le premier ministre prennent au sujet de leur
projet de tunnel Québec-Lévis, là. On dirait que le ministre Bonnardel, plus il
avance dans ce dossier-là, plus il s'entête dans ce dossier-là. Peu importe ce
qui se dit, peu importe si ça coûte 10 milliards de dollars, peu importe
si c'est un projet qui n'est pas positif pour l'environnement, peu importe si
ça favorise l'étalement urbain, peu importe si la science dit le contraire, peu
importe s'il se met ses propres experts à dos, peu importe si ça le force à
dire niaiserie par-dessus niaiserie, le gouvernement a fait sa tête, il a
choisi, il va de l'avant, et c'est ça qui est ça.
Mais la position, elle devient de plus en
plus insoutenable, et la position qu'il a prise l'autre jour en conférence de
presse, où il est allé dire que les experts mentent sur la question de l'impact
du tunnel caquiste, la position qu'il a prise à l'effet qu'on peut construire
autant d'autoroutes qu'on veut parce qu'on va y mettre des autos électriques un
jour, c'est une position qui ne tient pas la route, c'est une position qu'aucun
expert ne va prendre, c'est une position que n'importe qui qui a pris le temps
d'analyser la question du transport, du transport en commun, du développement,
de l'étalement urbain ne peut pas soutenir. Et, de toute évidence, c'est en
train de rattraper le gouvernement, le ministre des Transports et le ministre
de l'Environnement, lui-même, qui ne prend pas ses responsabilités de défenseur
de l'environnement au Québec au sérieux. Je vais laisser mon collègue
s'exprimer sur la question de l'entente avec le Massachusetts et le Maine.
M.
Arcand
:
Bien, merci infiniment. Écoutez, ce qui s'est produit, hier, évidemment, c'est
un échec, c'est un échec pour tous les Québécois puis c'est un échec également,
de façon très claire, pour François Legault. François Legault est à Glasgow, il
est en train de vanter sa batterie verte. Et au moment où on se parle, la
réalité, pour l'ensemble des Québécois, c'est que M. Legault n'a pas été
capable de faire d'entente avec l'Ontario. Il y avait un article, la semaine
dernière, de la présidente d'Hydro-Québec, sur la ligne new-yorkaise, comme
quoi il y avait encore de nombreux défis au sujet de la ligne new-yorkaise. Et
là, on a un référendum qui est tout à fait négatif à l'endroit du Québec.
Alors, c'est vraiment une triste situation.
Et aujourd'hui, beaucoup de questions se
posent de façon importante. Premièrement, ce qu'on doit regarder, aujourd'hui,
c'est combien d'argent Hydro-Québec a dépensé, à la fois sur le projet Northern
Pass, au New Hampshire, sur le projet également dans le Maine? Est-ce que le
gouvernement du Québec a fait tous les efforts nécessaires pour faire passer ce
référendum? Est-ce qu'ils ont vraiment utilisé l'arsenal politique nécessaire
pour le faire? Je pense que ce sont des questions qui se posent.
Et les questions importantes aussi pour
l'avenir, c'est quel est l'impact pour les Québécois? Moi, je suis très, très,
très inquiet de voir qu'avant 2025, à cause de la loi qui a été votée à
l'Assemblée nationale, on ne saura pas grand-chose sur ce qui se passe à Hydro-Québec,
on ne saura pas grand-chose de la part du gouvernement. Alors, il y aura des
questions qu'on va certainement poser au premier ministre et au ministre de
l'Énergie parce qu'on est en droit d'attendre ces réponses.
M. Carabin (François) : On
fait quoi avec les surplus d'Hydro, M. Arcand, finalement?
M.
Arcand
:
Bien, c'est la question qu'il faut véritablement poser. Les Québécois vont
recevoir près de 3 % d'augmentation de leurs tarifs l'an prochain. On sait
que l'inflation est à 5,4 %. Le gouvernement a annoncé qu'il y avait des
projets éoliens en cours. Est-ce que ça compromet les projets éoliens?
Qu'est-ce qui arrive de l'entente des chutes Churchill qui finit en 2041, ce
qui est très court comme délai actuellement dans le monde énergétique parce que
les entreprises veulent des ententes sur 25 ans? Alors, on est déjà… on ne
sait pas si on va réussir à faire une entente avec Terre-Neuve. Il y a une
foule de questions qui sont posées là-dessus.
M. Laforest (Alain) : …quand
vous étiez ministre des Ressources naturelles, M. Arcand, c'était déjà en
branle, ce projet-là, d'amener ces… c'est sous votre gouvernement, là. Où vous
croyez qu'on a trébuché, pour ne pas réussir à passer dans le Maine, là? Parce
que vous le connaissez, le dossier, là, vous l'avez travaillé en long et en
large, là, où on a trébuché, selon vous?
M.
Arcand
:
Bien, moi, je pense qu'un des éléments très importants qui arrivent toujours
dans ces discussions-là, il y a toujours un réflexe de la part des Américains
qui est : «What's in it for us?» Et donc, c'est parce qu'Hydro-Québec doit
prouver aux Américains qu'il crée des emplois pour les Américains, que ce n'est
pas juste à sens unique. C'est ça, le défi auquel on a à faire face, et je
pense qu'en ce sens-là, le gouvernement avait une responsabilité de réussir
cette opération-là, et malheureusement le gouvernement ne l'a pas réussie.
M. Lecavalier (Charles) :
Mais vous n'êtes pas dur avec le gouvernement Legault? Je veux dire, le premier
ministre Charest a essayé pendant des années de faire aboutir ces projets-là,
la première ministre Marois aussi est allée à New York, elle parlait de ces
projets-là. Tu sais, on parle de plus d'une décennie de travail, donc de faire
porter la responsabilité à M. Legault, aujourd'hui, ce n'est pas un peu
simple?
M.
Arcand
:
C'est-à-dire que je ne… pas… La situation est très simple. M. Legault dit
qu'il va faire une batterie verte. Or, tous ses projets jusqu'ici, à
l'exception de New York, mais même New York, là, ce n'est pas encore dans le
sac complètement, tous ses projets, l'Ontario et le Massachusetts, entre
autres, sont en péril actuellement. En Ontario, il ne se passe rien de toute
façon, alors que, nous, à l'époque, on avait signé des ententes avec l'Ontario,
là, il n'y a pas d'entente supplémentaire avec l'Ontario. Et dans le cas du
Massachusetts, j'ai écouté les commentaires qui ont été faits par Hydro-Québec,
on risque de s'embarquer, là, dans un processus judiciaire pour la suite des
choses. Je ne vois pas nécessairement quelque chose de très positif pour les Québécois.
M. Lavallée (Hugo) : Mais M.
Legault dit : On a un plan B, l'administration américaine soutient le
projet. Ça ne vous rassure pas?
M.
Arcand
: Je
comprends, mais le projet n'a pas passé au référendum, et donc…
M. Lavallée (Hugo) : Il y a
des moyens d'acheminer l'électricité pareil, que ce n'est pas la fin de
l'histoire.
M.
Arcand
:
Bon, j'espère que ce n'est pas la fin de l'histoire, mais là, la responsabilité
du gouvernement, c'est de nous dire c'est quoi le plan B, c'est quoi, le plan
B, qu'est-ce qu'ils veulent faire exactement. Comment vont-ils exécuter cette
entente-là qu'ils ont eue avec le Massachusetts? Je pense que c'est la responsabilité
du gouvernement et j'espère que le gouvernement va nous l'indiquer de façon pas
mal plus claire et précise parce qu'encore une fois, en vertu de ce qui a été
passé par bâillon, comme loi, il n'y a pas grand-chose, il n'y a pas de grande transparence
qui est possible avant 2025, à moins que le gouvernement nous donne des vraies
réponses.
M. Lavallée (Hugo) : Mais sur
Northern Pass, à l'époque où ça a été abandonné, c'est vous qui étiez au
pouvoir, vous devez mieux le savoir que quiconque, combien ça a coûté, bien, en
tout cas, jusqu'à ce point-là dans l'histoire.
M.
Arcand
: Ah!
ça a coûté des dizaines de millions. Il y a eu toutes sortes de rencontres. Je
vous rappelle que, dans le cas de Northern Pass, il y avait eu, je dirais, des
efforts pour que ce soit fait de façon souterraine, que les lignes soient
souterraines. Il y avait eu énormément d'efforts qui ont été faits et… Mais là,
on est rendu en 2021, et là, il faut voir de quelle façon le gouvernement va se
comporter.
M. Bossé (Olivier) : M.
Fortin, vous êtes contre le projet de tunnel caquiste, ça, on a compris, mais
vous n'êtes pas contre un projet de troisième lien. Donc, ce serait quand même
des nouvelles autoroutes, quand même de l'étalement urbain?
M. Fortin :
Non, mais il y a… je vais le dire le plus clairement possible, là, pour vous,
là. On est contre, effectivement, le projet de tunnel caquiste à 10 milliards.
On veut que le gouvernement dépose ses données, O.K.? Depuis le début, on
demande au gouvernement de déposer les données, et c'est pour ça...nous-mêmes,
on avait lancé une étude à ce sujet-là pour savoir exactement l'achalandage
possible, les coûts possibles, la meilleure façon d'améliorer la mobilité dans
la région.
Mais je vais vous dire une chose : Nous,
on n'aura pas un projet d'autoroute à 10 milliards, ça, c'est clair. Mais
je ne ferai pas ce matin ce qu'on reproche à M. Bonnardel, c'est-à-dire
élaborer un projet sur un coin de table sans avoir l'avis des experts. C'est
pour ça qu'on demande au gouvernement, et on n'est pas les seuls, il y a beaucoup
de monde qui demande au gouvernement d'avoir ces données-là, ces chiffres-là,
ces études-là, pour qu'ensuite on puisse trouver le meilleur projet possible,
les meilleures façons d'améliorer la mobilité pour les gens de la région.
M. Lecavalier (Charles) :
Vous n'êtes pas contre la construction de nouvelles d'autoroutes, sur le fond,
là. Le Parti libéral n'est pas contre la construction de nouvelles autoroutes?
M. Fortin :
Mais, encore là, je reviens à la chose, au point principal, O.K.? Peu importe
les projets qui peuvent améliorer la mobilité, ils doivent être basés sur la
meilleure façon de servir les gens qui sont déjà là, les meilleurs
investissements possibles, le transport en commun en très grande partie, mais
ça doit être basé sur la science.
Et, aujourd'hui, c'est ça qu'on reproche
au gouvernement, c'est de faire un projet sur un coin de table. Quand le gouvernement
va déposer ses études, un jour, on l'espère, avant de commencer le projet, bien
là, on pourra vous dire c'est quoi la meilleure chose pour améliorer la
mobilité, mais en tenant compte de ces études-là, en tenant compte de ces
experts-là et en ne faisant pas fi de la science, et en ne traitant surtout pas
les scientifiques puis experts de menteurs, de colporteurs comme le fait le gouvernement
en ce moment.
M. Lavallée (Hugo) : ...Parti
libéral était au pouvoir, est-ce qu'on comprend qu'un troisième lien, là, peu
importe la forme, ça serait peut-être oui, peut-être non, selon les études? Il
n'y aurait pas de garantie, là.
M. Fortin :
Si le Parti libéral était au pouvoir, on dévoilerait les études d'experts, on
aurait une discussion logique, raisonnable sur la meilleure chose à faire pour
améliorer la mobilité puis on traiterait les gens avec respect, ce qui n'est
pas le cas en ce moment.
M. Lavallée (Hugo) : Donc, il
n'y aurait pas de garantie de troisième lien. Juste pour être sûr.
M. Fortin :
On prendrait les meilleures façons, les meilleurs projets, peu importe ce que
c'est, pour améliorer la mobilité en le faisant dans le respect des experts et
de l'environnement.
M. Lecavalier (Charles) :
Est-ce que le Parti libéral passerait outre un avis défavorable du BAPE?
M. Fortin :L'objectif, là, ce n'est clairement pas ça. L'objectif, c'est
d'avoir un avis... Non, non, mais il y a deux choses à votre question, là.
L'avis des experts, il faut les entendre, il faut les écouter et il faut que ce
soit eux qui élaborent les meilleurs projets possibles, O.K.?
De commencer un projet sans avoir les avis
du BAPE, le gouvernement est en train de perdre toute crédibilité. On ne peut
pas commencer un projet sans même avoir des études environnementales, sans même
savoir l'impact que ça va avoir. Puis c'est ça que le gouvernement est en train
de nous dire, là : On va commencer les travaux avant d'avoir les résultats
des études environnementales. Juste ça, à son fondement, c'est fou braque puis
vous pouvez être sûr qu'on ne ferait pas ça.
M. Larin (Vincent) : Mais si les
études, les données, montrent que c'est un tunnel qui est le plus approprié
dans ce cas-ci, est-ce que c'est vers ça que vous iriez?
M. Fortin :
Je veux voir ces études-là. Une fois que les études vont être déposées, là, on
pourra vous dire, nous, c'est quoi notre vision du meilleur projet, des
meilleures façons d'améliorer la mobilité. Mais, si on n'a pas ces données-là,
je vous le dis, je ne peux pas faire ce qu'on reproche à M. Bonnardel.
Alors, moi, je ne mets rien de côté ce matin, mais en même temps, je me
dis : Tout ce qu'on va faire, ça va être basé sur les avis d'experts.
M. Lecavalier (Charles) : Est-ce
que vous allez avoir une position claire pour la campagne électorale pour les
gens de Québec qui veulent savoir si le Parti libéral est pour ou contre un
troisième lien?
M. Fortin :
Le jour où le gouvernement va déposer ses études, le jour où le gouvernement va
dévoiler ses chiffres, je pense que tout le monde à Québec va être capable de
se faire une tête sur le meilleur projet possible.
M. Lecavalier (Charles) :
Politiquement, là, vous constatez bien que Québec solidaire, ils ont une
position claire, ils sont contre, le Parti québécois a une position claire, ils
sont contre, la CAQ a une position claire, ils sont pour. Vous êtes comme entre
deux chaises, là. Pour les élections, en 2022, est-ce que vous allez avoir
une position qui est claire ou vous allez rester dans ce flou-là?
M. Fortin :
Si on a les chiffres, O.K., dès qu'on a les chiffres, on va avoir un projet, mais
il y a une chose qui est claire, ce ne sera pas une autoroute à
10 milliards.
M. Laforest (Alain) :
Concernant la vaccination, bon, vous avez toujours dit qu'il fallait vacciner
l'ensemble des enseignants. Le gouvernement a décidé de ne pas le faire. Là, aujourd'hui,
on nous annonce, à 14 heures, qu'il y aura une conférence de presse sur la
vaccination. Vous vous attendez à quoi? Si le gouvernement recule, ça veut dire
quoi?
M. Fortin :
Bien, le gouvernement a déjà reculé sur la vaccination obligatoire, entre
autres, des professionnels de la santé, et ça leur a coûté une bonne partie de
leur crédibilité. Si on voit que les chiffres bougent peu en ce moment — hier
le ministre de la Santé nous a dit : On est passés de 14 000 non
vaccinés dans le réseau de la santé à 12 000 — si les chiffres
bougent peu, c'est en grande partie parce que le ministre de la Santé lui-même,
le gouvernement ont perdu une grande partie de leur crédibilité dans ce
dossier-là.
Alors, on va voir qu'est-ce qui va se
passer à 14 heures, aujourd'hui. Nous, ce qu'on a dit hier, entre autres,
ce que la cheffe de l'opposition a dit hier, c'est qu'il est temps d'arrêter de
gouverner à travers l'état d'urgence, d'arrêter de gouverner par décret, il y a
certaines choses sur lesquelles on est capables de s'entendre. La vaccination
obligatoire, pour nous, là, c'est encore nécessaire pour les professionnels de
la santé, pour les employés de différents réseaux. Mais l'argument du
gouvernement de dire : Nous, on veut prolonger l'état d'urgence jusqu'à la
vaccination des enfants, la vaccination des enfants, là, elle n'a pas besoin de
la gouvernance par décret.
M. Laforest (Alain) : …qu'il
recule, là. C'est-à-dire cet après-midi, vous lui dites : Gardez le cap
puis le prochain 15, c'est…
M. Fortin :
Notre position n'a pas changé à ce sujet-là.
M. Gagnon (Marc-André) : Même
s'il y a encore 12 000 employés du réseau de santé qui ne sont pas
vaccinés?
M. Fortin :
Notre position n'a pas changé à ce sujet-là. Le gouvernement a la
responsabilité de s'assurer que les employés du réseau de la santé sont
vaccinés.
M. Gagnon (Marc-André) : S'il
y a des bris de service? Juste pour terminer là-dessus, là, s'il y a des bris
de service, je veux dire, le gouvernement ne peut pas aller mettre l'aiguille
dans le bras des employés, là.
M. Fortin :
La vaccination obligatoire des employés du réseau de la santé, là, c'est notre
position depuis le début, et nous, on maintient cette position-là.
M. Lavallée (Hugo) : Même,
donc, si ça entraîne des bris de service.
M. Fortin :
C'est au gouvernement… le gouvernement, là, a un nombre d'enjeux au niveau des
bris de service. Là, il y a des bris de service dans ma région, O.K., qui ne
sont aucunement liés à l'enjeu de la vaccination obligatoire du réseau de la
santé, qui sont dus au fait que, depuis des années, le gouvernement ne se préoccupe
pas de la pénurie de main-d'oeuvre, qui sont dus au fait que, depuis des
années, le gouvernement ne fait pas les investissements qui sont nécessaires de
faire, et qui perd des employés.
Alors, il n'y a pas juste cet enjeu-là qui
mène directement aux bris de service, là. Mais le gouvernement a un devoir de
trouver les meilleures façons de convaincre ces gens-là de se faire vacciner.
Et le recul du mois passé du gouvernement de la CAQ, ce n'était clairement pas
la bonne façon de le faire.
La Modératrice
: On va
passer en anglais, s'il y a lieu.
M. Wood (Ian) : The Premier announced for $5 billion into electrification of
transport. Do you see that as realistic?
M. Fortin : I
don't see what's new in the Government's announcement from this morning, to be honest with you. The Government has always paid for buses, the Government has always paid to reorganize
garages, the Government has
always paid for that. So, the fact that we are moving to electric buses is
something that was already in the Government plans, that at a certain point, there could no longer be gas fueled
buses on our roads and that transport societies could no longer purchase gas
fueled buses. So, I really don't see what's new in the Government's announcement this morning, it's something that Government has always done, and to me, it's
a facade by the Premier to announce something while he's at COP, but really, it
doesn't make a big difference in any Government policy.
M. Wood (Ian) : Do you think Québec
played any role in not ensuring that Maine was going go through with the
transmission project?
M.
Arcand
: Well, when we
have a result like the one we had last night, it seems to me that it's clear
that the QuébecGovernment should have played a bigger role.
And I have to tell you that what we call the green battery from Mr. Legault,
there is… we realized today that there is no deal with Ontario, with the city of New York. Even the president of Hydro-Québec, Mme Brochu, said there were some challenges. She gave an interview
to the Financial Post, last week, to say that there were still a lot of
challenges there. And you have this referendum today.
So, of course, I think
it's important now that the Government starts to give us some answers on
some of the items that are quite important. What will happen? What is the plan B for the Government now? Are we going through the
courts and we're going to have weeks and months of delay? What are we going to
do? What impact will it have on the consumers in Québec in the future? So, there are many questions, and we're going to continue to ask those questions.
M. Wood (Ian) : But, I mean, it's not something that was really foreseeable, in the
sense that legislators in Maine approved the project, they signed the
agreement. Do you think anyone could have foreseen a U.S. statewide referendum
recall?
M.
Arcand
: Well, you know,
I'm not an expert in U.S. politics. The only thing I noticed, last night, was
the fact that there seems to be… the Conservatives seem to have won in many,
many races right now. So, of course, maybe it has had an impact. But again, the Government has the responsibility to make it happen, to
make this project happen. Thank you.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. Bonne journée.
(Fin à 8 h 18)