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Point de presse de M. Joël Arseneau, chef du troisième groupe d’opposition, M. Martin Ouellet, leader parlementaire du troisième groupe d’opposition, et M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de langue française

Version finale

Le mercredi 10 novembre 2021, 8 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures une minute)

La Modératrice : Bonjour. Bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. Ce matin, M. Pascal Bérubé, notre porte-parole en matière de français. M. Joël Arseneau, notre chef parlementaire, est aussi là pour prendre les questions. La parole est à vous.

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. On a entendu, la semaine dernière, le premier ministre et le ministre responsable de la Langue critiquer Michael Rousseau pour ne pas parler en français. Mais là il faut qu'il soit conséquent. Il faut que la loi n° 96 soit plus forte. Et on apprend ce matin… En fait, plusieurs apprendront, ce n'est pas une surprise pour nous, qu'on a maintenant des cégeps allophones, c'est-à-dire qu'une majorité d'allophones fréquentent un cégep en anglais.

Le problème, c'est que la loi 101 les échappe. Au plan collégial, le gouvernement finance les études collégiales dans la langue de leur choix. Alors, le transfert se fait essentiellement vers l'anglais, et il y a des majorités… Le cégep Vanier, c'est 52 % de la clientèle qui est allophone, Marianopolis, 53 %, Dawson, 41,6 %. Et cette proportion, au Québec, elle est passée, en 2000, de 30 % à 38 %.

C'est quoi, le problème avec ça? Là je ne vous parle pas des francophones qui vont dans les cégeps anglophones. Je vous parle des allophones, des enfants de la loi 101, qui, une fois qu'ils ont terminé leurs études secondaires, se rendent dans des cégeps anglophones, ce qui fait en sorte que leur socialisation de jeune adulte se fait en anglais. Si on connaît ces données, pour le gouvernement du Québec, c'est troublant, parce qu'on ne peut pas uniquement intervenir par l'indignation.

La semaine dernière, j'ai entendu des choses assez particulières. Le premier ministre, il dit : Ça justifie la loi n° 96. Non, parce que des Michael Rousseau de ce monde, il y en a plusieurs, là. Il y a SNC-Lavalin qui se rajoute. Puis je vous annonce qu'il y en aura d'autres, dans les prochains jours, qu'on va découvrir, d'accord?

Après ça, le ministre responsable de la Langue, il dit : Bien, l'assujettissement des entreprises de charte fédérale va se faire avec le projet de loi n° 96, ce qui est faux, parce que c'est le gouvernement libéral fédéral qui va décider. Donc, le Québec n'a pas le pouvoir d'assujettir, donc, illimité. Mais ce que le Québec peut faire dans la loi n° 96, c'est d'acquiescer à une demande qui a été faite par le Parti québécois, par Guy Rocher, par Christian Dufour, par un grand nombre d'intervenants, qui nous disent : Écoutez, avec les chiffres qu'on a, c'est problématique non seulement pour les francophones qui s'y rendent, mais pour les allophones.

Alors, quand on nous répond : Bien, les francophones du Québec, on ne peut pas les empêcher d'y aller, on peut faire ce débat-là, puis on le fera, en commission surtout. Mais, pour les allophones, si on choisit de les laisser aller, là on a un problème. On a un problème important, parce que c'est financé par l'État. Alors, on apprend qu'il y a des échanges qui ont repris dans le caucus de la CAQ. Moi, je pense que le problème, ce n'est pas le ministre.

Alors, ce que je suggère au gouvernement, c'est de m'indiquer qui il faut convaincre, et je vais les rencontrer en petits groupes. On connaît ça puis on va les convaincre avec les arguments qu'on a. Alors, j'aimerais qu'on identifie c'est qui qui est contre à la CAQ, et puis je me rends disponible avec mes documents. Ça se fait très discrètement, dans mon bureau ou ailleurs, et puis on va y arriver. Mais il y a manifestement des gens qui sont contre, parce que je ne sens pas que le ministre, lui, est contre.

Alors, aujourd'hui, on a une donnée probante. C'est l'Institut national de la recherche scientifique qui nous indique que les cégeps… Ce n'est pas les cégeps anglophones… Oui, ils sont anglophones par la langue. La langue commune de ces cégeps, c'est l'anglais. Mais c'est des cégeps essentiellement constitués d'allophones qui, une fois qu'ils ont terminé leur cursus scolaire jusqu'au secondaire, après, massivement, se rendent dans des collèges anglophones, et là il y a un problème, manifestement.

Donc, voilà pour la langue. Et mon collègue chef parlementaire Joël va vous parler de bien d'autres choses.

La Modératrice : On va prendre les questions.

M. Bérubé : Ah oui…

M. Lavallée (Hugo) : …durcir la loi n° 96, mais uniquement pour les allophones. Donc, il faudrait créer une espèce de…

M. Bérubé : Non, bien… parce que ça va être plus technique, mais, pour les francophones, on s'est exprimés là-dessus, le gouvernement propose qu'il y en ait seulement une partie, moins de 20 %, qui puisse y aller. Nous, on propose aucun. Et ce n'est pas le rôle de l'État de financer son assimilation puis l'anglicisation, notamment, de Montréal.

Donc, la loi, elle s'applique à tout le monde. Le cégep, c'est en français, à moins que vous soyez un ayant droit, mais, pour un allophone, ça n'a aucun sens. Je pense qu'il y a unanimité à l'Assemblée nationale pour dire que la loi 101, c'est une grande loi. Elle fait quoi? Elle fait en sorte que vous fréquentez, bien, l'école primaire et l'école secondaire en français. Mais là, au cégep, on dirait qu'on essaie d'oublier ça, ce bout-là. Bien là, ce matin, ça nous revient au visage.

M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce que vous pensez de l'attitude et du ministre de la Santé et du premier ministre concernant les négociations, entre autres, dans le secteur de la santé, là, et avec les infirmières et avec les médecins?

M. Arseneau : Bien, écoutez, on voit que c'est un gouvernement qui est incapable de négocier, un gouvernement qui a pris le goût au pouvoir sans partage, sans contre-pouvoirs et sans opposition, et qui veut imposer sont point de vue. Il ne connaît pas la définition du terme «négociation». En fait, je pense que c'est le mode de gouvernance qu'on doit questionner à l'heure actuelle.

Visiblement, depuis près de deux ans, de façon plus formelle encore, je pense que le gouvernement est habitué de prendre des décisions seul. Et ce qu'on voit, ce qui se passe, là, c'est une série d'affrontements que le gouvernement lance en cherchant des boucs émissaires. C'est la méthode qu'on pourrait appeler le «Legaultarisme». C'est-à-dire que le gouvernement Legault impose ses décisions d'autorité et, dès qu'il y a la moindre résistance, la moindre réserve, bien, évidemment, il part en guerre contre l'adversaire identifié. Il l'a fait avec les médecins de famille, il le fait maintenant avec les infirmières, et c'est très, très, très contre-productif.

M. Laforest (Alain) : Mais est-ce que vous êtes d'accord avec le fait que les délégués syndicaux puissent toucher la prime COVID et que les médecins, actuellement, ne remplissent pas leurs quotas de patients, certains des médecins?

M. Arseneau : Bien, écoutez, pour ce qui est du milliard de dollars que le gouvernement a décidé d'investir dans la rétention puis l'attraction de la main-d'oeuvre, on a compris que c'était pour avoir du personnel plancher. Alors, si cet argent-là est distribué à des représentants syndicaux, bien, on pense que ce n'est pas un bon investissement de la part du gouvernement.

Maintenant, ce qu'on conteste, c'est la méthode. Pourquoi, ça, est-ce que ça n'a pas été présenté au syndicat, et négocié, et entendu en amont? Pourquoi est-ce qu'en plein milieu d'une campagne de recrutement des infirmières on se retrouve avec un débat sur la place publique, à savoir qui a droit à ces primes-là? Encore une fois, le gouvernement, là, s'est lancé dans une opération improvisée, avec les résultats qu'on connaît aujourd'hui.

Pour ce qui est des médecins, on est tous favorables à la prise en charge des patients par les médecins, et le plus grand nombre de patients possible, à l'intérieur des limites, je dirais, qui sont imposées par le système, instaurées par Legault à l'époque où il était ministre de la Santé, qui exigent des actes médicaux prioritaires à hauteur de 40 %, d'ailleurs.

M. Lacroix (Louis) : Sur l'attitude des syndicats, des délégués syndicaux qui font une espèce de cabale, là, auprès des infirmières en disant : Ne signez pas ça, parce qu'eux autres veulent aussi avoir une part du gâteau, qu'est-ce que ça vous dit sur l'attitude des syndicats?

M. Arseneau : Moi, j'ai beaucoup de problèmes avec l'attitude du gouvernement et je suis le vis-à-vis du gouvernement. Pour ce qui est de l'attitude…

M. Lacroix (Louis) :

M. Arseneau : Oui, j'ai bien compris votre question.

M. Lacroix (Louis) : Bien, répondez à la question, pas à l'autre d'avant.

M. Arseneau : Mais moi, je ne suis pas au courant du fait que les représentants syndicaux sont en cabale auprès de leurs membres, comme vous le mentionnez. Moi, ce que je comprends, c'est que le gouvernement a imposé des règles sur l'attribution de primes de rétention et d'attraction, et que, maintenant, bien, il y a une réaction de la part des syndicats, qui n'ont pas été mis dans le coup et qui trouvent non seulement, là, qu'il y a la question de la prime qui pourrait être attribuée ou non aux représentants syndicaux, mais il y a également la question de l'ancienneté.

Il y a toute une série de conditions sur, par exemple, le droit ou non d'avoir un congé de maternité ou un congé sans solde. Il y a toute une série d'éléments qui font problème, et le gouvernement, plutôt que de tenter de régler ces problèmes-là, bien, évidemment, il part en guerre contre les représentants syndicaux. Alors, moi, c'est l'attitude du gouvernement que je réprouve à l'heure actuelle.

M. Bellerose (Patrick) : Est-ce qu'on devrait respecter l'ancienneté des gens qui reviennent?

M. Arseneau : Bien, écoutez, la question de l'ancienneté, on comprend… Encore une fois, vous nous demandez de se prononcer sur une question qui relève pratiquement de la négociation du contrat de travail. On dit toujours : Nous, si on n'est pas à la table… Jouer, là, les commentateurs puis, tu sais, les gérants d'estrade, c'est un peu compliqué, là.

Alors, est-ce qu'on peut comprendre que les gens qui ont tenu le phare pendant deux ans, en pleine pandémie, veulent conserver leur ancienneté et ne pas se faire supplanter par ceux qui ont quitté le navire et qui voudraient revenir? D'un autre côté, on comprend également que ceux qui veulent revenir, s'ils ont déjà 20, 25 ans d'expérience, bien, ils ne veulent pas recommencer à zéro.

Alors, est-ce que le gouvernement peut négocier de bonne foi pour trouver un arrangement? Moi, je pense que c'est la voie de la solution, mais moi, je ne veux pas trancher pour eux. Et je pense qu'il y a un espace de négociation que le gouvernement doit dégager. Ça nous fait un peu penser aux CPE aussi, où, en pleine négociation, le gouvernement a annoncé des augmentations salariales aux éducatrices. Là encore, le gouvernement ne respecte pas les règles puis, après ça, il se plaint que, de l'autre côté, bien, on soit déçu.

M. Laforest (Alain) : …pour lui, l'affrontement, actuellement? Parce que, dans les… on ne commente pas les sondages, on les analyse. Il est tellement puissant que, même s'il sort fort contre les infirmières, contre les médecins, contre les CPE, c'est téflon et ça ne bouge pas. Donc, il parle à sa base.

M. Arseneau : Bien, en fait, si c'est une tactique politique qu'il juge payante politiquement, je pense que, sur le plan social puis sur le plan de l'administration et de la prestation des services, c'est définitivement dommageable pour les Québécois. Et l'idée d'avoir des décisions, là, autoritaires, populistes, qui pourraient plaire à une certaine base, si c'est le mode de gouvernance que le gouvernement veut mettre en oeuvre pour la prochaine année, là, je pense qu'il va finir par affronter un mur.

Puis je ne pense pas que les Québécois, dans leur approche, là, vont, de façon générale, approuver un gouvernement qui divise plutôt que de rassembler, alors qu'il a eu un point de vue, là, depuis le début de la campagne, qui était l'idée de se rassembler derrière le gouvernement puis de célébrer le travail de ceux qui sont au front, nos anges gardiens, puis aujourd'hui il part en guerre contre eux. Alors, trouvez l'erreur.

M. Lavallée (Hugo) : …c'est clair que les syndicats n'ont absolument rien à se reprocher puis c'est la faute du gouvernement.

M. Arseneau : Je dis que le gouvernement n'a pas la bonne attitude pour dénouer l'impasse. C'est lui, le gouvernement, qui a semé la zizanie, là. Soyons clairs, le gouvernement propose… en fait impose la solution aux syndicats sans aucune négociation, et ensuite il se demande pourquoi les syndicats réagissent lorsqu'on voit qu'il y a une multitude de problèmes qui découlent de l'application des règles qu'il a adoptées par décret.

Alors, moi, je dis, dans ce dossier-là, que les syndicats réagissent parce qu'ils n'ont pas voix au chapitre et qu'ils sont les mieux placés pour trouver les réponses à des problèmes qu'ils vivent sur le terrain. Mais il faut les comprendre. Est-ce qu'ils n'ont rien à se reprocher? Ce n'est pas ce que je dis. Je dis que le gouvernement a la responsabilité de gouverner de façon à trouver des solutions aux problèmes plutôt que de trouver des coupables, des boucs émissaires, et puis semer le chaos dans le système de la santé.

M. Robillard (Alexandre) : Sur l'ancienneté, je veux juste être bien sûr de comprendre ce que vous avez dit à ce sujet-là, vous voulez dire, au fond, que, pour le Parti québécois, l'ancienneté, ce n'est pas une valeur absolue, là, quand il est temps…

M. Arseneau : Ce n'est pas ça que j'ai dit. J'ai dit qu'on comprend les deux côtés de cette problématique-là, où ceux qui sont restés ne veulent pas se voir supplantés par des gens qui ont quitté le navire et qui reviendraient. Donc, ils veulent maintenir leur ancienneté, mais ceux qui veulent revenir disent : Moi, je ne vais revenir en commençant au plancher.

M. Robillard (Alexandre) :

M. Arseneau : Exactement. Donc, on comprend le point de vue des uns et des autres, mais comment est-ce qu'on dénoue une impasse comme celle-là? Par l'autorité, en imposant des règles?

M. Robitaille (Antoine) : La notion de respect de l'ancienneté dans les négociations de conventions collectives…

M. Arseneau : Ah! le respect de l'ancienneté, on a toujours reconnu, dans toutes les négociations que le Parti québécois a faites, que c'était une notion qui était totalement valide. Et je pense qu'elle est généralement admise dans la société québécoise… que l'ancienneté devait être reconnue, les années de travail et d'engagement pour un employeur, fut-il privé ou public.

La Modératrice : Ça va être la dernière question en français.

M. Laforest (Alain) :

M. Arseneau : Bien, la question du départ, c'est ça, là, le gouvernement veut attirer des infirmières. Est-ce qu'il doit faire une concession sur l'ancienneté, parce que la règle…

M. Laforest (Alain) : C'est ça, la question qu'on vous pose. Est-ce qu'on reconnaît l'ancienneté de ceux et celles qui ont quitté?

M. Arseneau : Bien, à l'heure actuelle, moi, je pense que le gouvernement doit encore une fois négocier une entente pour favoriser le retour du plus grand nombre et…

M. Laforest (Alain) :

M. Arseneau : Non, mais en fait c'est que le… Moi, je ne veux pas me mettre à la place du gouvernement qui refuse de négocier. Ce que je demande au gouvernement, c'est de négocier une entente pour qu'on ait des résultats. Donc, à partir de ce moment-là, s'il voit, dans la balance des inconvénients, que de reconnaître... Pardon?

M. Robillard (Alexandre) : On ne sent pas que vous appuyez les syndicats dans cette demande-là.

M. Arseneau : Dans la demande de…

M. Robillard (Alexandre) : Du respect de l'ancienneté.

M. Arseneau : Bien, dans la demande du respect... Nous, en fait, on respecte le principe de l'ancienneté. Le gouvernement, on se demande où il loge, parce que c'est lui qui devrait être à la table de négociation avec les syndicats. Mais allez plus loin que ça. On dit toujours, le gouvernement, quand on lui pose la question : On ne négociera pas sur la place publique. Et là vous nous demandez, comme parti d'opposition, d'aller trancher la discussion, la négociation qui n'a pas encore, visiblement, commencé avec le gouvernement. Sur le principe de l'ancienneté, on le reconnaît.

M. Laforest (Alain) : …quelqu'un qui part puis qui revient, est-ce qu'il a droit à son ancienneté, oui ou non?

M. Arseneau : En fait, en principe...

M. Laforest (Alain) : Ce n'est pas une négociation…

M. Arseneau : Non, mais, en principe, à ce que je sache, la personne qui a quitté son emploi, lorsqu'elle... enfin, et c'est assez peu courant, surtout si on quitte pour la retraite, de regagner l'ancienneté, je ne pense pas que ça fasse partie des pratiques habituelles. On est dans un contexte exceptionnel où le gouvernement met beaucoup d'argent sur la table et beaucoup d'efforts pour rapatrier les infirmières. Est-ce que la négociation peut mener à une certaine reconnaissance de l'ancienneté? C'est au gouvernement de le voir avec le vis-à-vis syndical et, à ce moment-là, de trouver la solution. Mais ce n'est pas par l'affrontement qu'on va le faire.

La Modératrice : On va passer aux questions en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Mr. Arseneau, after years of vicious circles in the health care system, don't you think that confrontation is the way to go to get results maybe?

M. Arseneau : That reminds me a bit of the previous Government. Where did it lead, you know, the approach of the reform by the former Minister of Health? I don't think we got the results that we were expecting, that, you know, the laws that were adopted did change the system. It imposed a new way of, you know, managing the system.

Mme Senay (Cathy) : But, if Joël Arseneau is the next Minister of Health, would he use the approach of confrontation?

M. Arseneau : Definitely not. Why? But where does it lead us to? Every time the Government has confronted, you know, the adversary they identified, he backed off. Just look at the mandatory vaccination. What did the Government say? You know : We're going to beat them and we're going to force them to get vaccination. And then they backtracked the first time and then the second time : Well, we're no longer into it. When he came to confront the doctors, you know, the general practicians, you know, they went at war against them, with the result that, you know, a week later, Dubé said : Well, no, no, we're negotiating, we're confident that we're going to find an agreement.

And today we have this information, a front page in Le Devoir, that the result of the confrontation is that the general practicians are looking to go elsewhere and to take less patients, not more. What is the positive result of the Government's way of confronting every single person that they should negociate with? There are no results in confrontation. We opt for a negociation. And, obviously, the Government wants, you know, to go faster, but, you know, I think taking some more time and respecting, you know, the person you're faced with would be a better way.

Mme Senay (Cathy) : I mean, if Mr. Dubé said union representatives are basically blocking the selling of the emergency plan for nurses, to retain and recruit nurses, what should be the union representatives' rule?

M. Arseneau : It's public relations. By the way, you know, it's very easy for the Government to say : Well, my plan isn't working, who is the guilty here? Ah! OK, it's a convenient one, here, you know, the union. You know, if the Government wants to find an enemy or find a scapegoat, you know, it's convenient to identify the union representatives.

But the bottom line is what did the Government do to find solutions? Why isn't it working? Why are the unions, you know, resisting to the offer? Because the Government didn't get them involved in the solution and didn't, you know, negotiate a way to collaborate and work together. And we ask the Government to work together with the people on the floor and find solutions, not to go at war with them. It's not productive, it's counterproductive, that's for sure.

Mme Senay (Cathy) : Ça va. Je vous remercie beaucoup. Merci.

M. Arseneau : Merci beaucoup.

La Modératrice : Bonne journée.

(Fin à 8 h 20)