(Onze heures quinze minutes)
M. Nadeau-Dubois : Bonjour, tout
le monde. Bon retour à l'Assemblée nationale. Malheureusement, ce retour se
fait dans une ambiance qui n'est pas joyeuse du tout, qui est même franchement
lourde. Dans le dossier des CHSLD, les Québécois sont dans la noirceur totale.
Je pense que les Québécois et les Québécoises ne savent plus qui croire dans
cette histoire-là. C'est très, très grave. C'est grave parce que les gens, au Québec,
ont le droit de savoir ce qui s'est passé dans nos CHSLD pendant la première
vague, ils ont le droit que la lumière soit faite.
Je pense c'est important ce matin de
revenir sur le fond de la question, puis le fond de la question, c'est quoi? C'est
que l'État québécois a échoué à sa responsabilité de protéger les vies des
aînés qui étaient dans nos CHSLD. Ça, ça veut dire que l'État québécois a une
dette morale à l'égard des aînés et de leurs familles, une dette qui impose de
faire la lumière sur ce qui s'est passé. Ce qui est en jeu ici, c'est la
confiance entre les institutions publiques, à commencer par les CHSLD, et les
gens. Comment est-ce qu'on reconstruit la confiance? Avec de la transparence.
Le seul remède à une crise de confiance, c'est la transparence.
C'est pour cette raison que le
gouvernement du Québec, que François Legault, en tant que premier ministre du
Québec, doit annoncer la tenue d'une commission d'enquête publique pour faire
la lumière sur ce qui s'est passé dans la gestion de la pandémie au Québec.
Demain, Québec solidaire va déposer une motion, qu'on appelle communément une
motion du mercredi, pour exiger enfin le déclenchement d'une commission
d'enquête publique sur la gestion de la pandémie au Québec. C'est l'occasion
pour François Legault de sauver la confiance envers le système d'hébergement
des aînés au Québec. Le premier ministre n'a plus le choix, il est acculé au
mur, il doit accepter la tenue d'une commission d'enquête publique. Merci.
M. Zanetti : Merci. Alors, je
vais vous dire, les révélations qu'on a eues la semaine dernière puis qui
continuent de sortir au sujet des données d'inspection qui ont existé, n'ont
pas existé, ont existé verbalement seulement, ont été détruites, ont été
écrasées, ont été notées, ça me met vraiment en colère, parce que ça nous met
dans la confusion, et ça révèle aussi probablement quelque chose qui a l'air vraiment,
là, d'une tentative de dissimulation. Et les commentaires et les sorties du gouvernement
un peu jovialiste, dans ces temps qui sont… qui ne devrait pas l'être, au sujet
du retour des Nordiques, là, pour faire diversion du troisième lien et aussi de
l'enquête de la coroner Kamel, c'est vraiment déplacé.
Et aujourd'hui encore, bon, on voit encore,
il y a des articles sur les Nordiques, mais là, le sujet, là, ce qui devrait
nous préoccuper, c'est l'avenir des aînés, puis le problème, c'est qu'on ne
sait pas exactement qu'est-ce qui existe comme information. On voit qu'il y a
des données extrêmement précises qui ont été prises. Certains disent qu'elles
ont disparu, qu'elles ont été écrasées. S'il y a des choses qui existent par
écrit, nous, on veut les voir, ça doit être rendu public par le gouvernement. S'il
y a des inspecteurs qui savent des choses, il faut qu'on les entende, il faut
qu'ils témoignent, on doit avoir cette information-là. S'il y a des choses qui
ont été dites dans la cellule de crise du gouvernement, ils doivent nous les
révéler par rapport à ça, on doit avoir de la transparence. Les aînés du Québec
ont droit à ça. C'est une condition minimale pour rebâtir la confiance, parce
que là vraiment on n'est pas dans la transparence, on est dans la confusion et
dans ce qui a tout l'air d'une dissimulation.
C'est pour ça aussi qu'on va demander une commission
d'enquête publique là-dessus, une commission d'enquête dans le style de la commission
Charbonneau, par exemple, parce que les enquêtes qui ont été faites actuellement,
bien, oui, elles sont intéressantes, elles sont pertinentes, elles amènent des recommandations
importantes, mais il faut couvrir plus large que ça, il faut dépasser le cadre
des CHSLD et dépasser le cadre du réseau de la santé. Il faut qu'on puisse
parler de la façon dont ça a été géré aussi, par exemple, en éducation, l'approvisionnement
international, comment on a géré aussi la question des frontières. Tout ça doit
être examiné, et nous, on veut la lumière là-dessus.
Et évidemment ça n'empêche pas d'agir, il
faut tout de suite, le plus rapidement possible, appliquer les recommandations
non seulement... qui seront annoncées, là, de la Protectrice du citoyen, mais
aussi celles qui seront annoncées de la coroner Kamel. Et on peut effectivement
agir maintenant mais aussi pousser les choses pour aller en profondeur. Et les
seuls qui s'opposent à ça actuellement, c'est le gouvernement. Et je ne
comprends pas pourquoi ils s'opposent à ce qu'on fasse la transparence
là-dessus, ce n'est pas une façon de rebâtir la confiance, puis ils doivent
absolument changer de cap sur cette décision.
M. Bellerose (Patrick) : Quel
serait votre mandat, le mandat que vous donneriez à la commission? Comment vous
formuleriez ce mandat?
M. Zanetti : Bien, c'est un
mandat qui doit être large, qui doit couvrir l'ensemble de la période de la
gestion de la pandémie, donc pas seulement la première vague, l'ensemble des
vagues, et qui doit aussi dépasser le domaine de la santé, donc tous les domaines
de la gestion de la pandémie. La formulation doit être la plus inclusive
possible.
M. Laforest (Alain) : …ça
inclut le fédéral, à ce que je comprends.
M. Zanetti : On ne peut pas,
effectivement, on ne peut pas dire : Nous, ça ne nous concerne pas. Ce qui
est entre les mains du gouvernement canadien, ça nous concerne aussi, et il
faut qu'on ait des recommandations par rapport à ça, il faut qu'on sache
qu'est-ce qui s'est passé pour qu'on puisse agir.
M. Laforest (Alain) : ...c'est
une étude pancanadienne que vous demandez.
M. Zanetti : Non, une étude
sur le Québec, sur la façon dont on a géré ça ici, au Québec, mais on ne peut
pas faire abstraction de nos responsabilités qui devraient couvrir l'ensemble
des pouvoirs…
M. Robitaille (Antoine) :
Combien de temps vous donneriez à une telle commission pour réaliser son
mandat?
M. Zanetti : Bien, évidemment,
on veut toujours que ces commissions-là se passent le plus rapidement possible,
ça, c'est des choses qu'il faut voir avec les experts. Cela dit, le plus
rapidement possible on aurait ces recommandations-là, mais ça n'empêcherait pas
d'agir, on peut déjà agir sur les recommandations de la Protectrice du citoyen.
M. Bellerose (Patrick) :
Quand vous dites «une tentative de dissimulation», pour vous, est-ce que ça
monte au bureau du premier ministre?
M. Zanetti : Ce gouvernement
est responsable de ça. J'ai dit que ça a l'air d'une tentative de dissimulation,
parce que cette bataille-là n'est pas finie, on espère qu'ils vont révéler des
choses. J'espère qu'ils vont nous prouver que ce n'est pas de la dissimulation
puis qu'ils vont nous prouver qu'ils sont transparents. Cela dit, le premier
ministre, clairement, est responsable de ce qui se passe. Il ne peut pas… il a
pris les décisions dans la pandémie puis il ne peut pas, comme ça, sacrifier
des ministres en rejetant la responsabilité sur eux.
Des voix
: …
M. Nadeau-Dubois : …ajouter un
élément sur le premier ministre. Je pense qu'il faut se rappeler que durant la
première vague, le premier ministre s'est présenté presque tous les jours en
grande conférence de presse devant le peuple québécois en disant : Je suis
le responsable de la gestion de la pandémie, je suis le capitaine à bord. Ça a
été son choix de se présenter à chaque jour devant les Québécois, Québécoises,
et de mettre la responsabilité sur ses épaules. Il ne peut pas aujourd'hui,
alors que les choses commencent à dégénérer, blâmer ses ministres, ses
anciennes ministres, les sous-ministres et les gestionnaires. On est
responsable ou on ne l'est pas.
M. Carabin (François) :
…M. Legault à témoigner devant la coroner comme le PLQ vient de le faire
il y a quelques minutes?
M. Nadeau-Dubois : Je vais
laisser à la coroner le soin de décider qui elle souhaite entendre, c'est son
enquête, mais le premier ministre a des choses à dire aux Québécois,
Québécoises. Il ne peut pas dire : Je suis le boss et, quand ça va mal,
blâmer ses subordonnés. C'est l'inverse du courage, ça.
M. Lavallée (Hugo) : …pour
être sûr de bien comprendre, là, quand vous parlez d'une tentative de
dissimulation, est-ce que c'est votre hypothèse ou votre impression que le
premier ministre, effectivement, sciemment, dissimule des choses?
M. Nadeau-Dubois :
L'impression que nous avons et que beaucoup de Québécois et de Québécoises ont,
c'est que quelqu'un, quelque part, ne dit pas toute la vérité. Je ne sais pas
c'est qui. C'est pour ça qu'il faut une commission d'enquête publique.
M. Bergeron (Patrice) : Quand
la sous-ministre dit qu'il n'y a pas de document, puis finalement il y a des
documents, quand vous dites qu'il y a une tentative de dissimulation, quand
vous dites que le premier ministre doit, puisqu'il s'est toujours dit comme
capitaine à bord, est-ce que ça veut dire que ce qu'on a… on a dit de dire des
choses à la sous-ministre ou est-ce qu'on lui a…
M. Nadeau-Dubois : Ce serait
très facile, ce matin, pour Sol, pour moi, de multiplier les spéculations, de
prêter des intentions à tout et chacun. On ne sait pas ce qui s'est passé. On
est dans la noirceur totale. C'est pour ça qu'il faut une commission d'enquête
publique. Il y a une certitude : Quelqu'un quelque part ne dit pas toute
la vérité. C'est qui? Pour répondre à cette question-là, on a besoin d'une
commission d'enquête publique.
M. Lavallée (Hugo) : …un
point de presse aujourd'hui sur la vaccination, est-ce que vous pensez que
c'est une coïncidence?
M. Nadeau-Dubois : Pardon?
M. Lavallée (Hugo) : Le fait
qu'il y ait un important point de presse aujourd'hui sur la vaccination, est-ce
que vous pensez que c'est une coïncidence?
M. Nadeau-Dubois : Je n'ai pas
beaucoup envie de mêler la vaccination aux enjeux politiques qui sont les
nôtres. Je ne sais pas si la conférence de presse était prévue avant ou après
les révélations de la semaine dernière. Je n'ai pas vraiment envie d'embarquer
là-dedans. L'opération sur les Nordiques de Québec, par exemple, mautadine que
ça tombe bien en plein milieu d'une enquête sur le coroner. Ça, je veux dire,
ça a toutes les allures d'une opération de diversion. Pour ce qui est de la
vaccination, je vais me garder une petite gêne, c'est trop important.
M. Laforest (Alain) : Vous,
vous le savez depuis quand que la coroner va déposer son rapport... pas la
coroner, la Protectrice du citoyen va déposer son rapport?
M. Nadeau-Dubois : C'est une
bonne… Sol, veux-tu… Je ne sais pas. Je n'ai pas l'information.
M. Zanetti : Bien, il me
semble qu'on le sait… ça a été révélé dans les médias, il me semble, hier. Ça
se peut-tu?
M. Laforest (Alain) : …vous,
il n'y a personne de votre équipe qui vous a avisé que ça s'en venait, la
semaine passée, qu'il y aurait le rapport de la protectrice cette semaine.
M. Zanetti : Je pourrais vous
répondre plus tard, là, je vais vérifier.
M. Laforest (Alain) :
…pourquoi on fait une conférence de presse à 17 heures, si vous le saviez
avant.
M. Zanetti : C'est une
information que je vais vérifier dans mes courriels. Je ne veux pas vous dire
n'importe quoi, là, j'en reçois tellement que des fois c'est difficile, mais je
peux vous répondre plus tard.
M. Carabin (François) :
…quels outils est-ce qu'une enquête publique vous donnerait qui n'ont pas été déjà
utilisés par la protectrice, par la coroner, par la Commissaire à la santé et
au bien-être?
M. Nadeau-Dubois : Bien, je
pense, mon collègue a déjà donné des éléments de réponse à cette question-là.
La gestion de la pandémie, ça ne s'est pas seulement passé dans les CHSLD, ça s'est
passé dans l'ensemble du réseau de la santé, dans l'ensemble des services
publics et, pour tout dire, dans pas mal tous les domaines de la société
québécoise. Une réelle commission d'enquête publique nous permettrait de faire
la lumière sur la gestion de la pandémie dans tous les domaines au Québec. La
saga de la ventilation dans les écoles, là, ça n'a pas été un grand exemple de
transparence. La gestion du matériel de protection, notamment les
N95, on n'a toujours pas le fin mot sur cette histoire-là. Il y a encore trop
de questions sans réponse. On ne peut pas traverser une crise de cette
ampleur-là et dire : On va faire deux, trois enquêtes «on the side», et ça
va suffire.
M. Robitaille (Antoine) : La population, vraiment, quand on regarde les sondages, semble croire
que la… que ça a été bien géré. Est-ce que vous pensez que la population se
trompe ou qu'elle n'a pas toutes les informations? La pandémie en général, vu
qu'on parle d'un…
M. Nadeau-Dubois :
Est-ce que la population se trompe? La population ne se trompe jamais.
C'est-à-dire que je pense qu'on est tous d'accord que, quand cette pandémie-là
a frappé, personne n'était préparé, ni les oppositions ni le gouvernement. Puis
c'est très facile le lundi matin de dire au quart-arrière quelle passe il
aurait dû lancer le dimanche. L'objectif d'une commission d'enquête, ce n'est
pas de faire ça, c'est de dire : Qu'est-ce qu'on peut apprendre
collectivement pour ne plus que ça se reproduise? Il y a des milliers d'aînés
qui sont morts. Ce n'est pas un détail. Il faut aller au fond des choses et il
faut avoir des recommandations sur comment l'État québécois peut être à la
hauteur de sa responsabilité morale de protéger les vies des gens qui habitent
dans ces établissements.
La Modératrice
:
Une dernière question en français.
M. Bellerose (Patrick) : Une petite question en suivi au congrès de la fin de semaine. En fin
de semaine, vous avez dit : On est parlable sur un troisième lien de
transport en commun. Par contre, si ça coûte cher et que ça ne règle pas la
congestion… Vous avez dit : Par contre, si ça coûte cher et que ça
ne règle pas la congestion, on n'est pas plus avancés. C'est la première fois
qu'on vous entendait parler de congestion entre Québec et Lévis.
M. Nadeau-Dubois : Non, on en
a toujours parlé, ma collègue…
M. Bellerose (Patrick) : Et
allez-vous présenter une solution à cette congestion-là?
M. Nadeau-Dubois : Ma collègue
Catherine Dorion a demandé, il y a deux ou trois semaines, une commission
parlementaire pour trouver les meilleures solutions à la congestion dans la
région de Québec. Donc, nous, on a…
Une voix
: …
M. Nadeau-Dubois : Oui, dans
la région de Québec, spécifiquement entre Québec et Lévis. On n'a jamais nié
que ce phénomène-là existait, mais il faut trouver des solutions qui le
règlent. François Legault dit qu'il est pragmatique. C'est quoi, être
pragmatique? C'est trouver la bonne solution pour régler le problème. Le
troisième lien, là, l'autoroute à six voies sous le fleuve, ça va empirer
à terme la congestion, donc c'est l'inverse d'une solution pragmatique.
Des voix
: …
M. Nadeau-Dubois : Nous, on a
proposé une commission parlementaire pour qu'on entende non pas les attachés de
presse de la CAQ, mais les experts en mobilité venir nous dire c'est quoi, la
meilleure solution. À Québec solidaire, on a un préjugé favorable au transport
en commun, on pense qu'il y a une bonne partie de la solution qui est là. Mais
il y a tout le spaghetti à l'entrée puis à la sortie des ponts auquel il faut
réfléchir. Il y a l'idée éventuellement d'une voie qui pourrait être inversée
selon le moment de la journée. Il y en a, des alternatives à l'autoroute à
10 milliards de la CAQ.
La Modératrice
: On va
passer en anglais.
Des voix : …
La Modératrice
: Un à
la fois, s'il vous plaît.
M. Bossé (Olivier) : Est-ce
que votre gouvernement mettrait de l'argent dans une équipe de hockey professionnel?
M. Nadeau-Dubois : Non. Le
sport, c'est le fun à regarder, le sport professionnel, c'est passionnant, moi,
je suis un grand fan de sport professionnel, mais, s'il y a de l'argent public
à mettre, là, c'est à la base de la pyramide pour renforcer notre système
sportif pour que les petits gars puis les petites filles au Québec, peu importe
l'épaisseur du portefeuille de leurs parents, puissent réaliser leur passion.
Les millionnaires et les milliardaires de la ligue nationale ou de la ligue de
baseball nationale, ça ne devrait pas être la priorité du gouvernement du
Québec.
M. Laforest (Alain) : Deux
petites vites : vaccination, aujourd'hui, vous vous attendez à quoi, quel
genre de mesures, et également — un sujet qui vous passionne — la
poursuite de Nathalie Normandeau à l'endroit du gouvernement.
M. Nadeau-Dubois : Vaccination.
Ce à quoi on s'attend, dans le cadre de la vaccination, c'est toujours la même
chose, c'est à de la clarté et de la transparence. On constate tous qu'il y a
une petite côte à remonter sur le plan de la confiance. Dans le cas de la vaccination
des enfants, il faut qu'on travaille, tout le monde ensemble, pour lutter
contre ça, puis le meilleur remède, c'est de la transparence, de la clarté dans
les communications pour rassurer tout le monde, parce que c'est une grande
étape qu'on va devoir franchir collectivement pour tenter de tourner en partie
la page de la pandémie.
La Modératrice
: En
terminant.
M. Nadeau-Dubois : L'autre,
c'était sur...
M. Laforest (Alain) :
Nathalie Normandeau.
M. Nadeau-Dubois : Nathalie
Normandeau. Par où commencer? C'est incroyable que l'échec de notre système à
condamner les gens qui ont trempé dans la corruption nous mette dans une situation
où on va peut-être devoir débourser des millions de dollars de nos poches,
comme contribuables, pour rembourser Mme Normandeau. C'est la preuve qu'il y a
un grand ménage à faire dans la lutte contre la corruption.
La Modératrice
: On va
passer en anglais. On va passer en anglais, s'il vous plaît.
M. Robitaille (Antoine) : …d'Amir
Khadir, en 2011, sur la décroissance, il disait : «Il faut qu'on cesse la
croissance sans fin et sans limites, ce n'est juste pas possible sur le plan
biophysique. Il faut redéfinir la prospérité, redéfinir la qualité de vie.» Est-ce
que vous rediriez ça aujourd'hui, vous? Parce qu'il a été beaucoup question de…
M. Nadeau-Dubois : Je n'ai pas
la phrase sous les yeux... Le débat a eu lieu, à l'époque, dans les instances
de Québec solidaire, en bonne et due forme, hein, il y a eu des votes,
historiquement, qui ont été pris dans nos instances sur cette question-là. Et
la question, grosso modo, c'était : Est-ce que la décroissance, c'est le
modèle économique qu'on souhaite mettre de l'avant, qu'on souhaite implanter au
Québec? Et nos membres ont tranché cette question-là. La réponse, c'est non.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des questions en anglais? Merci. Bonne journée.
(Fin à 11 h 33)