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Point de presse de M. Sylvain Gaudreault, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques, et Mme Méganne Perry Mélançon, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de développement régional et de ruralité

Version finale

Le jeudi 2 décembre 2021, 11 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures quatorze minutes)

Mme Perry Mélançon : Merci beaucoup. Merci de me laisser ouvrir ce point de presse là. Mon collègue Sylvain Gaudreault me faisait remarquer en Chambre, tout à l'heure, que c'était peut-être une première que deux députés déposent un projet de loi.

Alors, bien, c'est symbolique aujourd'hui pour moi. Ça signifie l'aboutissement d'un travail de très longue haleine, qui a démarré, disons, vraiment de façon très locale, ciblée en fonction des projets pétroliers qui sont sur le territoire du comté de Gaspé. On connaît bien, maintenant, le projet Galt, qui a été devant les tribunaux très récemment. Alors, l'idée était vraiment de trouver une façon de bloquer l'accès à l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures chez nous, en Gaspésie. Ça a été mon plus gros engagement auprès des citoyens du comté de Gaspé, et, jusqu'à ce jour, ma plus grande bataille également.

Alors, il y a un journaliste de ma région qui rappelait, la semaine dernière, que j'ai été la première élue de ma région à m'opposer, là, tous paliers confondus, à m'opposer fermement aux hydrocarbures, et longtemps aussi j'ai été la seule à en faire mention. Alors, je n'ai jamais cessé de multiplier, disons, les gestes politiques pour démontrer au gouvernement qu'il n'y avait pas d'acceptabilité sociale, ce qui était la première étape pour réussir à ouvrir un certain dialogue. Donc, le dialogue s'est installé, il y a même eu un changement de discours politique de la part de la CAQ aussi, avec tout ce qui a été fait au niveau local.

Alors, aujourd'hui, eh bien, le Parti québécois dépose un projet de loi très complet, mon collègue vous en fera l'explication, là, plus claire, donc complet, très détaillé. On parle de la révocation des licences, on parle de la fermeture et de la remise en état des puits, l'inspection, les enquêtes et mêmes des dispositions pénales. Alors, vraiment, on y va de façon rétroactive, toutes les licences qui ont été accordées dans la Loi sur les hydrocarbures.

Et je pense que le Québec a tous les moyens, justement, et l'expertise pour devenir un leader mondial en la matière, en transition verte. Et ma région, bien, avec l'éolien, serait vraiment bien disposée à bénéficier de ce grand virage qui est essentiel pour les générations futures. Alors, il y aurait de la création d'emploi, également, on le répète souvent. Mon collègue en est un très bon vulgarisateur de cette transition écologique là.

Alors, je souhaite évidemment remercier mon équipe de circonscription, Marie-Josée Adams, Cassandra Lévesque et Richard Adams, qui m'ont beaucoup aidée à travailler le dossier en circonscription; également, bien, Sylvain Gaudreault, l'aile parlementaire, le CQDE aussi, qui a produit un avis juridique favorable à une loi rétroactive, et tous les groupes environnementaux de ma région, de la Gaspésie, avec lesquels j'ai fait des marches, des conférences de presse, des communiqués de presse. J'ai eu aussi une rencontre avec le ministre Jonatan Julien, à la suite d'une pétition que j'ai marrainée pour mettre fin aux hydrocarbures. Alors, tout ça, bien, c'est le fruit de notre travail, et je suis très reconnaissante de l'appui que j'ai eu dans ma circonscription. Alors, c'est sûr que c'est une main tendue aussi au gouvernement, là, et j'espère que le projet de loi soit ensuite étudié.

Alors, là-dessus, bien, pour tout le contenu, je cède la parole à mon cher collègue, Sylvain Gaudreault.

M. Gaudreault : Alors, merci. Merci, Méganne. C'est vraiment inspirant de voir le combat que Méganne mène dans sa région pour protéger le territoire, protéger le sous-sol, mais surtout faire en sorte que la Gaspésie soit un phare, c'est le cas de le dire, dans la lutte contre les changements climatiques et la nécessaire transition énergétique qu'on doit faire. Et je me souviens que Méganne cherchait toutes sortes de moyens pour être sûre de bloquer les projets d'exploration et d'exploitation d'hydrocarbures sur le territoire québécois, mais particulièrement dans sa région.

Donc, comme le CQDE, le Centre québécois du droit de l'environnement, le permet, même le recommande, je dirais, dans ses propositions, entre autres, sur son site Web, bien, on s'est tournés vers le CQDE pour demander un avis ou une opinion. Et vous savez que le Centre québécois du droit de l'environnement, début juin dernier, a déposé un avis justement très clair, qui allait dans ce sens de notre demande, donc, qu'effectivement le Québec a tout ce qu'il faut pour pouvoir mettre fin aux hydrocarbures, fin à l'exploration, fin à l'exploitation des hydrocarbures au Québec de façon rétroactive et sans indemnité pour les entreprises.

Alors, c'est exactement ce que nous proposons. Le Québec comme nation, le Québec comme législature peut prendre les décisions qui s'imposent dans un contexte de crise climatique. D'autant plus que, depuis, quand même, ce moment-là, on a appris plein de choses, hein, sur l'industrie, sur l'industrie des hydrocarbures, l'industrie pétrolière, entre autres que certaines grandes entreprises pétrolières savent, depuis une cinquantaine d'années, que leur production d'hydrocarbures cause des dangers au climat. Alors, dans ce contexte-là, on pense que le Québec est tout à fait justifié de dire : À partir de maintenant, c'est terminé.

Alors, nous, bien, c'est ce qu'on propose dans ce projet de loi, fin à l'exploration et à l'exploitation, la production d'hydrocarbures, transport également, pas de nouveaux pipelines, et tout ça sans indemnité. Donc, on agit, d'une certaine manière, de façon rétroactive, et l'Assemblée nationale peut le faire.

Donc, prochaine étape, bien, vous savez, nous, on n'est pas des orgueilleux, là, on a la main tendue et on demande au gouvernement du Québec de copier, dans le fond, faire du copier-coller de notre projet de loi. Alors, si le ministre Jonatan Julien, le ministre de l'Environnement qui arrive de la COP avec le premier ministre, d'ailleurs, où ils ont dit : Bien, on adhère à la coalition, l'alliance au-delà du pétrole et du gaz qu'on appelle BOGA... donc, cette alliance internationale, si ça veut dire réellement quelque chose, bien, ils ont juste à prendre notre projet de loi puis à l'appeler. On a du temps, là, d'ici la fin de la session, la semaine prochaine, pour faire ça puis le continuer après les fêtes, s'il faut, pour être capable de l'adopter dans cette législature, avant le mois de juin, pour s'assurer qu'au Québec on va devenir des leaders mondiaux dans la lutte contre les changements climatiques en traçant la voie pour dire : Voilà, on met fin à l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures et aussi au transport d'hydrocarbures sur le territoire du Québec.

Donc, c'est ce message. Et merci encore, Méganne. Je pense qu'ensemble on est capables de trouver des pistes, avec le soutien du CQDE également, on est capables de trouver ces pistes-là. Et je demande au gouvernement d'appeler sans délai le projet de loi n° 494 ou de s'en inspirer fortement pour sa propre démarche. Merci.

La Modératrice : Merci beaucoup.

M. Gaudreault : Merci, merci, merci.

(Fin à 11 h 22)

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