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Point de presse de M. Martin Ouellet, leader parlementaire du troisième groupe d’opposition

Version finale

Le mercredi 16 février 2022, 8 h 20

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-six minutes)

La Modératrice : Bonjour. Bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. Ce matin, notre leader parlementaire et porte-parole en matière de finances et de solidarité sociale, M. Martin Ouellet, sera suivi du chef du Parti québécois, M. Paul St-Pierre Plamondon. La parole est à vous.

M. Ouellet : Merci beaucoup. Bon matin, tout le monde. Ce matin, j'aimerais vous soumettre bien humblement quelque chose qui est peut-être passé sous le radar la semaine passée. Le regroupement québécois de l'action communautaire autonome a publié une lettre ouverte, et j'ai eu l'occasion à plusieurs reprises de les rencontrer. Et, dans cette lettre ouverte, ils faisaient mention, malheureusement, que des millions dorment dans les coffres de l'État québécois, alors qu'ils en ont grandement besoin pour donner un coup de main sur le terrain. Ça, ce que ça veut dire, ça veut dire que des jeunes avec des problèmes d'itinérance, des femmes avec des problèmes de violence conjugale, des familles qui ont de la misère à arriver pour mettre de l'argent... pas, pardon, de l'argent, mettre de la nourriture sur la table, des gens qui se cherchent un logement, bref, tous ces organismes communautaires là qui donnent un coup de main pendant cette pandémie, ce qu'ils nous ont dit dans la lettre ouverte, c'est qu'il y a près de 60 %, donc près de 60 millions de dollars qui dorment dans les coffres de l'État parce que c'est compliqué de remplir les formulaires, parce qu'ils n'ont pas le temps, des fois, juste une semaine d'avis pour remplir les formulaires, et qu'ils ont tout simplement dit non à ces programmes-là parce qu'ils n'avaient pas les ressources nécessaires.

Alors, quand le gouvernement nous dit qu'il fait tout en son possible pour rendre de l'argent disponible de l'État québécois sur le terrain pour donner un coup de main aux gens qui ont de la misère, la réponse c'est : Faux, ils ne font pas tout en leur pouvoir.

Alors, ce que je demande ce matin au gouvernement de la CAQ, c'est d'arrêter de travailler à mettre des mesures bureaucratiques pour les organismes communautaires, d'envoyer le chèque directement aux organismes communautaires. Parce que j'ai une seule certitude, je peux avoir confiance aux groupes communautaires que cet argent-là va se rendre sur le terrain et que les gens qui en ont besoin pourront effectivement obtenir des services en matière d'itinérance, de violence conjugale, d'aide au loyer, d'aide alimentaire.

Donc, je demande au gouvernement de se ressaisir et de rendre disponibles ces millions directement. C'est ce que je vais faire encore pendant les prochaines semaines, parce qu'on aura les attentes budgétaires. Ça fait trois ans que je demande au gouvernement de rehausser le financement à la mission et d'arrêter cette reddition de comptes. C'est ce que je vais continuer à faire pour les prochaines semaines. Sur ce, je passe la parole à mon chef, M. Paul St-Pierre Plamondon.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Merci, Martin. Bonjour, tout le monde. Ce matin, en ouverture, je veux vous parler, évidemment, du fait que le gouvernement va rater la cible en matière de véhicules électriques, de la même manière qu'il va rater la cible en matière de gaz à effet de serre. C'est ce que les experts nous ont dit dès le lancement de leur plan en matière de réchauffement climatique, c'était un demi-plan. Tout le monde l'a dit, tous les experts dans le milieu l'ont confirmé. Et pour la question spécifique des véhicules électriques, je veux dire que le seul parti à avoir fait un travail assidu entourant le projet de loi n° 102, là, qui est l'omnibus en matière environnementale, le seul parti à être revenu à la charge, grâce à Sylvain Gaudreault, en disant au gouvernement : Ce n'est pas suffisant, voici des propositions pour devancer les échéances, changer les publicités, améliorer ci, améliorer ça... c'est Sylvain Gaudreault qui fait ce travail-là. Et, le gouvernement, ça ne l'intéresse pas. Ce n'est pas dans les priorités du gouvernement, l'environnement. Ce ne l'était pas lors de la dernière élection, et, malheureusement, ce ne l'est toujours pas. Mais je veux souligner que, nous, on croit aux institutions puis on fait le travail dans le cadre du projet de loi n° 102. Ce sera un enjeu électoral important, puis on prépare un plan complet qui va être beaucoup plus ambitieux que ce que la CAQ a présenté. Puis on va continuer à faire notre travail sur le plan parlementaire.

La Modératrice : On va prendre les questions, une question, une sous-question.

M. Laforest (Alain) : ...le dernier sondage, vous vous retrouvez dernier, et Éric Duhaime, de la droite, est loin devant vous, là, actuellement, là.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bon, on constate que c'est un sondage parmi plusieurs dans lequel on n'a pas bougé. Et le vrai signal, le vrai sondage, pour nous, c'est les urnes. Puis on en un test des urnes qui s'en vient dans Marie-Victorin où est ce que, là, on va pouvoir mesurer qui va voter et comment ils choisissent de voter. Donc, il y a une occasion très, très concrète pour les Québécois de s'exprimer, et on va travailler fort sur ça, c'est la partielle dans Marie-Victorin.

M. Laforest (Alain) : Mais ça ne vous inquiète pas de voir ces chiffres-là, là, actuellement, de voir qu'Éric Duhaime se retrouve deuxième derrière François Legault comme meilleur premier ministre?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : On constate une polarisation en temps de pandémie. Est-ce que je suis venu en politique, moi, pour commenter à chaque matin la pandémie? Non, mais malheureusement, c'est ça qui se passe, parce que la pandémie est plus longue qu'on pensait. Moi, je suis en politique pour l'indépendance, le français, l'environnement, l'équité sociale, et viendra un moment où ces sujets-là, qui déterminent notre avenir, seront entendus, débattus. On se prépare en fonction de ce moment-là.

M. Lavallée (Hugo) : Est-ce que les partis d'opposition ici, à l'Assemblée nationale, ont été à la hauteur de la critique qui était nécessaire des mesures sanitaires, par exemple, des décisions du gouvernement pendant la pandémie?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, c'est-à-dire qu'on a été à la hauteur d'une critique responsable. Vous vous souviendrez, on était le seul parti à demander un débat sur la vaccination obligatoire des travailleurs de la santé puis on attendait d'entendre les experts avant de se prononcer. On a toujours été responsables par rapport au passeport vaccinal. C'est nous qui avons dit : Ça prend un débat là-dessus parce qu'on veut réfléchir à l'avenir de cette mesure-là. Le gouvernement ne veut pas débattre de manière transparente, ne veut pas de démocratie, et il est même prêt à dire une chose et faire l'inverse dans l'espace de deux semaines. Donc, à votre question, moi, je vous répondrais : On a toujours été responsables dans notre manière de mener les débats.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais, justement, pourquoi tous les partis d'opposition, que ce soient les libéraux, le Parti québécois, Québec solidaire, vous n'avez pas réussi à capitaliser sur, justement, les contestations de la pandémie?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, à nouveau, on est dans un contexte de polarisation, et cette polarisation-là ne demeurera pas tout le temps. Nous, au Parti québécois, on est en politique pour l'indépendance du Québec, la protection du français, l'environnement, l'équité sociale pour les aînés et les tout-petits. Il y aura un moment où ces sujets-là, qui déterminent notre avenir, vont être le sujet de discussions en politique. On prépare ça avec des candidatures de qualité. Puis on a un vrai test, parce que ce sont des sondages puis il faut s'habituer. Des sondages, je pense, le journal le disait ce matin, il y en a un par mois, désormais, au journal, ajoutez à ça tous les autres sondages des autres maisons de sondages, il va y en avoir plein, des sondages. Nous, on a un test qui s'en vient, qui est un test beaucoup plus concret, celui des urnes, une partielle dans le cadre duquel on va voir qui va voter puis ce qu'ils choisissent d'aller comme parti. Donc, ça, ça nous semble un test très important et très concret sur lequel on va pouvoir se faire une opinion.

M. Lecavalier (Charles) : Sur la lutte aux changements climatiques, le Parti québécois veut une cible qui est plus ambitieuse que moins 37,5.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je n'ai pas compris.

M. Lecavalier (Charles) : J'ai dit : Vous avez une cible plus ambitieuse, je crois, que moins 37,5 actuel, là, pour 2030.  Comment y arriver, justement, dans le contexte où on est en 2022 puis, visiblement, il en manque pas mal? Est-ce qu'il serait temps, par exemple, de pénaliser les acheteurs de véhicules énergivores?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Donc, nous, on est en train de préparer un plan qui est à la hauteur de ce que Glasgow, qui est le nouveau plancher, requiert. Ce plan-là, il doit être travaillé, parce qu'en effet c'est complexe. Plus on retarde, plus la CAQ est négligente, plus le fardeau des prochains gouvernements est grand pour agir de manière responsable en matière de réchauffement climatique. On va présenter ce plan-là, on y travaille présentement. On espère également que la pandémie continue son retrait, puis que les sujets qui déterminent notre avenir, comme je vous disais tantôt, reprennent leurs droits, reprennent l'espace qu'ils méritent. L'environnement est un de ces sujets-là qui me semblent déterminants pour la prochaine élection parce que la CAQ aura démontré à plusieurs reprises que ça ne l'intéresse pas.

Mme Lajoie (Geneviève) : Vous avez dit, tout à l'heure, que vous étiez responsable, une opposition responsable. Est-ce dire qu'Éric Duhaime, lui, n'a pas été responsable dans sa façon d'aborder la gestion de la pandémie?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je ne commenterai pas ce que les autres oppositions font. Je vous parle de nos valeurs au Parti québécois. On a fait plusieurs interventions pertinentes, parfois courageuses, mais toujours dans le respect de l'Assemblée nationale, des institutions, puis dans le but de valoriser le plus possible la science dans ce qu'on peut en savoir, parce que la CAQ cache à peu près toutes les informations, mais on a toujours joué dans un cadre respectueux et responsable du fonctionnement de l'Assemblée nationale.

M. Laforest (Alain) : Mais cette montée-là, là, il y a quand même une montée. Vous les avez vu, les chiffres dans la région de Québec, là? Il y a un électeur sur quatre qui serait prêt à voter pour Éric Duhaime, aujourd'hui, là. Il y a des gens dans des saunas, dans des spas devant le Parlement fédéral. Il y a possiblement un blocus qui est en train de s'organiser au poste-frontière de Lacolle. Ce n'est pas en Ontario, c'est au Québec. Il va y avoir une manifestation, possiblement encore à Québec, devant l'Assemblée nationale. Vous semblez minimiser cette situation-là, là.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non, je ne minimise pas du tout. Je dis : Il y a vraisemblablement une polarisation autour des mesures sanitaires. Moi, je ne suis pas venu en politique pour parler uniquement de mesures sanitaires. Puis on a joué un rôle très responsable et efficace, mais c'est la polarisation qui prend l'espace. Et je me dis : Il y a un vrai test, là, qui s'en vient. Ce n'est pas un sondage, c'est les gens vont devoir voter dans Marie-Victorin, s'exprimer. Certains n'iront pas voter, d'autres vont y aller. On va voir ce test-là concret donne quoi comme signal. Et on se concentre là-dessus à juste titre.

Mme Plante (Caroline) : Pourquoi vous pensez qu'il n'y a pas de date encore, là, pour la partielle dans Marie-Victorin?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je ne comprends pas. Là, non seulement le premier ministre fait le tour des centres d'achats avec sa candidate, mais là il y a des vidéos publicitaires. À nouveau, je dis : Là, tous les candidats sont connus, tous les candidats ont commencé leur campagne, y compris la candidate de la CAQ. Qu'on déclenche aujourd'hui et qu'on déclenche hier, je veux dire, la campagne est vraisemblablement commencée.

Mme Plante (Caroline) : Donc, pourquoi vous pensez que ce n'est pas déclenché?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Posez-leur la question. C'est inexplicable.

M. Lecavalier (Charles) : Est-ce que vous craignez, par exemple, qu'ils attendent de présenter un REM à Longueuil avant de déclencher des élections? Pensez-vous qu'ils souhaitent utiliser des dépenses gouvernementales avant de déclencher des élections pour se rendre plus populaires?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je n'ai aucune indication en ce sens là. Nous, on a hâte d'en découdre. On trouve aussi que les gens de Marie-Victorin, les gens de Longueuil, méritent un député. Donc, c'est un peu pour des fins partisanes, là, de priver une circonscription de son député indéfiniment, là, ça devient un peu malaisant. Donc, les gens méritent un député, ça veut dire qu'il faut déclencher maintenant pour une partielle.

La Modératrice : Dernière en français, s'il vous plaît.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Qu'est-ce que vous pensez de la levée de l'état d'urgence sanitaire? Est-ce que c'est, selon vous, un moyen de... le fait de repousser l'état d'urgence sanitaire, est-ce que c'est fait pour des raisons partisanes ou est-ce que c'est un moyen de ne pas rendre de compte? Comment vous l'analyser, vous?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Mais comme je vous ai dit hier, s'il y avait une volonté sincère de ne plus gouverner par décrets, d'entendre les partis d'opposition pour arriver aux meilleures décisions possibles, on pourrait le faire maintenant. On lève la gouvernance par décrets, puis on négocie, là, simultanément les quelques éléments avec lesquels, évidemment, les oppositions collaboreraient. Quand on nous repousse ça au mois de mars pour dire : On va débuter le projet de loi au mois de mars, puis là on va suivre toutes les étapes, c'est une façon de demeurer dans une gouvernance par décrets qui dure depuis maintenant deux ans et qui est hyper confortable. Quand, comme gouvernement, tu n'as pas à rendre de comptes, tu n'as pas à en débattre puis tu peux octroyer les contrats à qui tu veux sans qu'il y ait d'appel d'offres et de mécanismes de contrôle, évidemment que c'est confortable, mais c'est également dangereux pour la santé de nos finances publiques puis pour la qualité de nos décisions. 

Mme Lajoie (Geneviève) : Peut-être une petite précision moi aussi. Tout à l'heure, vous avez louangé Sylvain Gaudreault pour ce qu'il vous a présenté en matière d'environnement, tout ça, mais qu'en est-il, justement, du bonus-malus? Parce que lui avait... il avait ouvert la porte au bonus-malus. Mais vous, vous l'aviez un peu refermé, là.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je ne l'avais pas refermé. En fait, on était les deux d'accord sur des mesures d'écofiscalité. Mais évidemment qu'on va présenter ça dans un contexte électoral, de manière globale et non pas à la pièce, surtout pas dans un congrès où est ce qu'il n'y avait pas de vote des membres sur cette question-là?

M. Laforest (Alain) : Alors que vous n'étiez...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Pardon?

M. Laforest (Alain) : Alors que vous n'étiez pas au courant qu'il nous en avait parlé?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, je pense que c'était dans un scrum ou peu importe, mais Sylvain Gaudreault et moi avons des positions identiques, là, sur les questions environnementales. Ce qu'on vous dit, c'est qu'on va présenter un plan complet, rigoureux, ambitieux. Du travail bien fait, ça demande du temps, ce n'est pas des trucs qu'on lance comme ça à la volée. Mais on pense que l'environnement va être un enjeu aux prochaines élections, parce que la CAQ a démontré que, malgré la réalité de l'urgence climatique, ça n'intéresse pas la CAQ, et ce que c'est que des ratés, comme dans d'autres dossiers où les bilans vont devoir se faire, crise du logement, places en garderie, recul du français. Ces questions-là vont se poser. Peut être qu'on est en temps de pandémie en ce moment, c'est plus autour des mesures sanitaires, mais il y a un vrai bilan qui va se poser éventuellement sur les réalisations de ce gouvernement-là, pas juste les annonces et les communications.

La Modératrice : En terminant.

M. Lecavalier (Charles) : ...les listes d'attente en chirurgies, il semble que ça s'est encore allongé depuis trois mois. Est-ce que c'était inévitable et puis est-ce que le Parti québécois, justement, va présenter un plan pour voir comment est-ce qu'on peut rattraper toutes ces chirurgies-là qui n'ont pas été faites dans les derniers mois?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Notre système de santé a besoin d'une rénovation. On a présenté les douze travaux du Parti québécois, on va revenir sur cette question-là, mais il y a des solutions qui ont été dites et redites, mais qui sont ignorées par la CAQ qui continue, je dirais, davantage dans le modèle que les libéraux avaient instauré. Je vous invite à aller consulter ces 12 mesures là, mais elles sont faisables, et ce sont 12 mesures qui permettraient de donner plus de soins, et donc d'avoir plus de médecins disponibles pour les chirurgies, avoir un mode de rémunération puis une organisation du travail qui donne plus de services.

La Modératrice : La plus courte.

Mme Lajoie (Geneviève) : ...qui est à la tête d'une garderie depuis 10 ans, j'aimerais vous entendre là-dessus.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je déplore le fait qu'on ne fait pas de nos tout-petits une priorité dans notre société. On propose, nous, au Parti québécois, une place en CPE pour tous les tout-petits, parce qu'on ne pense pas que s'occuper d'un enfant de quatre ans, c'est un modèle d'affaires. D'ailleurs, ce n'est pas la CAQ, ce n'est pas Mme Guilbault qui avait parlé de ça, c'est un excellent modèle d'affaires? Nous, on n'a jamais pensé que le soin des aînés puis le soin de nous tout-petits, c'est un modèle d'affaires duquel on va essayer de retirer des profits. Regardez bien ce que la CAQ fait. Elle a dormi sur la switch pendant quatre ans, au niveau des places en garderie, et à la toute fin, elle arrive, elle dit: Je crée des places en garderie, mais c'est le modèle privé qui est favorisé. Dans un modèle CPE, une place en CPE pour tous nos tout-petits au Québec, la qualité, l'examen de qui est embauché, tout sera très différent, et, nous, on croit à ce modèle-là. Véronique Hivon en a parlé beaucoup puis on va continuer à en parler beaucoup.

La Modératrice : On va passer en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Mr. Plamondon, was it disappointing for you to see the results of the poll this morning, how rapidly Duhaime is climbing the ladder, even though you are here for months, talking, questioning, asking for answers? I mean, isn't it disappointing when you give all your heart and you see those results?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Justice takes time. I think, we've done a very responsible and efficient work. We've never been disrespectful of this Assembly. We've never said that MPs were green plants or things like that, but we have to see that there is a polarization and that polarization is useful for certain parties right now. The thing is, I'm in politics not to comment on the pandemic, I'm in politics for the independence of Québec, the French language, the environment and social justice. Those topics are very important for our future and there will come a time where those topics will be the priority. It's less the case right now, there is an impact, but I'm here because I believe in those causes, it's not going to change any of our actions, and we're still working just as hard.

The other thing too is there is a genuine test in Marie-Victorin. So it's one thing to answer the phone and say in the poll what you think, but it's another thing to go and vote. We'll get to know, in Marie-Victorin, what actually happens in the ballot, in the box.

Mme Senay (Cathy) : The electric vehicle, we knew, back in December, that Charette was pretty much sure that we would not meet our objectives, it was clear at that point. Electric vehicles, he said to us a few months ago, that we cannot put forward the date and the year because we have to plan ahead and negociate those vehicles, electric vehicles, in a quantity that the market can supply. So, don't you think that the Legault Government in this part is realistic about electric vehicles?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : As in many other topics, the Government Legault waited many years and then says: Oh! well, now, we don't know what to do with it. Like in the REM de l'Est. The REM in the east, there should have been leadership to say: Well, this project, if it's with the Caisse de dépôt, we're going to make sure it actually responds to... it actually meets the demand of the population. In this case, it's the same. We've been saying: If you want to reach those targets, you need to work with the industry right know. We've been saying that for a long time now. So, of course, if there's no leadership and it doesn't interest you, the topic is not a priority for you, of course, you can wake up at the very last second and say: Oh! I'm so sorry, but the industry is not ready to meet our demand. That should've been planned ahead, and we've been saying that, Sylvain Gaudreault has been saying  so a long time now. So, that's what's happening.

Mme Greig (Kelly) : ...that should be renewed today for the hundredth time, literally, do you think... what do you think Québec should live to that time specifically, as opposed to before? I mean, I know it wasn't really in your control. But now that we have this climate of the protest going on, and everything like that, do you think this is the right time to do it or should...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : It is absolutely the right time to do it. We shouldn't start the conversation about how we make our decisions on the basis that the normality is a Government by decree. It's very abnormal. It's very dangerous too because we don't know how the contracts are being... how the money is spent, and we cannot debate the decisions beforehand. And it creates situations where the Government says something and does the exact opposite a few weeks later. So, the question is: What prevents us from returning to normal in terms of democracy. If we return to normal for the Super Bowl, we return to normal for singing in a karaoke and we return to normal for the vaccine... the passport... the vaccine passport, there is no justification, no reason not to return to a normal democracy through which the Government will have to answer and debate every single important decisions. That's the normality. And it's important that we realize that we're getting comfortable with something that it's totally abnormal.

Mme Greig (Kelly) : ...concerns for this weekend's protest that's planned in Québec city, considering what... I mean, we had to kinds of different situations in Ottawa, where there's… in the street, versus Québec.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : I think the city of Québec, the police forces, everyone has  been well prepared. But we have to say also that, as you recall, I call for a very respectful way of being head, and it was followed accordingly. So, there is no reason that we cannot do this again. If people want to be heard, they have a right to be heard, so long it's in the respect of the laws in place, and I'm confident that we can do that again.

Mme Fletcher (Raquel) : ...you said that you're not in politics to comment about the pandemic, that you're here to protect the French language. Obviously, Éric Duhaime had no problem to comment on the health measures and the pandemic. Do you feel that that's maybe why he is surging in the polls and that your party is not, that the Quebeckers right now are more concerned about health measures than the French language?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Yes, and it's normal. If there's a crisis, the pandemic takes a lot of space. Every morning, we talk to each other. The pandemic takes almost all the space. What I'm saying is: That's not going to be the case forever. And there are very serious topics about our future that will start to be debated: the environment, public transports, places in CPE, the elderly care. Those topics will come back and take their normal space in the upcoming months. And that's what we're preparing for, because that's why we are in politics. That's our driver, if you like.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que vous maintenez ce que vous avez dit concernant l'héritage de Jean Charest, hier, en disant qu'il n'y avait rien à retenir de ça?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : En disant qu'il n'y avait...

M. Laforest (Alain) : Il n'y avait rien à retenir de ça.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Mais non, mais je... Tout ce que j'ai dit, je l'assume pleinement. Je l'ai même circulé sur mes médias sociaux. Je tiens à ce que le Québec n'accepte pas la corruption et que l'impunité ne devienne pas la norme au Québec en matière de corruption. J'assume complètement mes propos. Et pour moi c'est une question d'engagement...

La Modératrice : ...je dois terminer ici.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : ...je suis en politique pour cette raison-là.

La Modératrice : Merci beaucoup. Bonne journée.

(Fin à 8 h 49)

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