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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle

Version finale

Le mardi 22 février 2022, 9 h 40

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures quarante-trois minutes)

Mme Anglade : Bien, bonjour. Bonjour à tous. Alors, je vais commencer par dire qu'en fin de semaine il y avait 10 000 personnes au Centre Bell. Ce matin, on apprend que le masque va être levé, probablement autour du 7 mars, le passeport vaccinal le 14 mars. Il n'y a aucune raison pour laquelle, aujourd'hui, on est encore en urgence sanitaire. J'ai réitéré la semaine dernière que je vais talonner François Legault pour lever l'urgence sanitaire. C'est un premier ministre qui aime gouverner seul, qui n'aime pas avoir à faire de reddition de comptes. Et, encore une fois, cette urgence sanitaire n'a plus sa raison d'être aujourd'hui au Québec.

Dans un autre cadre, il y a une crise qui sévit aujourd'hui au Québec, c'est celle du coût de la vie. Hier, j'étais dans mon comté, j'ai rencontré une dame qui me disait à quel point son épicerie avait augmenté. Hier soir, j'étais avec des familles qui me parlaient du coût de l'essence, à quel point ça commence à être difficile pour tout le monde. Et je pense que c'est extrêmement important, d'un point de vue économique, d'amener des solutions qui vont permettre aux Québécois de joindre les deux bouts.

Un gouvernement libéral, en 2022, proposerait des mesures très concrètes pour les familles. D'abord, 2 000 $ par aîné au-dessus de 70 ans, non imposable, pour faire en sorte qu'ils puissent faire face à ce coût de la vie. Ensuite, des services de garde pour toutes les familles à 8,70 $ sur tout le territoire québécois. Évidemment, la question des gels de tarifs, parce qu'on est tous touchés par les tarifs d'hydroélectricité, des gels de tarifs et des mesures, également, spécifiques pour aider au logement. Il faut prendre toute l'ampleur de la crise, d'un point de vue économique, de ce qu'on est en train de vivre. Et c'est des mesures comme celles-là qui vont aider les Québécois à joindre les deux bouts.

Merci. Je vais prendre vos questions.

M. Laforest (Alain) : Mme Anglade, le masque, pour vous, qu'est ce que ça représente comme signal que ça envoie?

Mme Anglade : Ça représente, d'abord et avant tout, le fait qu'on apprend à vivre avec le virus et qu'on passe à une autre étape. Mais surtout, ce que ça me dit, c'est qu'il n'y a encore une fois aucune raison pour laquelle on devrait se retrouver, aujourd'hui, en urgence sanitaire. Je vous le dis, là, ce matin, là, quand j'ai lu cette nouvelle-là, j'ai dit : Mais qu'est-ce qui peut encore justifier le fait qu'on soit en urgence sanitaire, sinon ce besoin absolu d'avoir le contrôle et le pouvoir et de décider des contrats qu'on va devoir octroyer sans même à faire des appels d'offres? Il n'y a rien qui justifie cette situation-là aujourd'hui.

Mme Prince (Véronique) : Est-ce que ça n'alimente pas un petit peu le cynisme des gens que tous les partis font campagne dans Marie-Victorin, ce n'est pas comptabilisé au Directeur général des élections, puis on n'a toujours pas de partielle?

Mme Anglade : C'est la raison pour laquelle il faudrait que cette partielle-là soit déclenchée le plus rapidement possible. Moi, je vous dirais qu'on a été les premiers à présenter notre candidate. Moi, je demande à François Legault de déclencher la partielle le plus rapidement possible.

M. Bellerose (Patrick) : Sur la fin du masque… que gouvernement va rapidement pour des raisons politiques? Il y a trois semaines, environ, on ne parlait pas du tout de levée aussi rapide, puis là, tout d'un coup, tout s'enclenche, passeport vaccinal, fin du masque.

Mme Anglade : J'ose espérer que la Santé publique est parfaitement à l'aise avec les décisions qui soutiennent le fait qu'on arrête de porter le masque. Mais, encore une fois, je réitère, moi, ce qui me choque profondément, dans toute cette histoire, c'est qu'on soit encore en urgence sanitaire au Québec, ça fait deux ans, et que le premier ministre s'obstine de ne pas lever cette urgence sanitaire.

M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce que vous pensez du fait qu'il n'y a plus de conférences de presse, là? Aujourd'hui, là — ça va être annoncé par voie de communiqué — on nous dit que, demain, il va y avoir une conférence de presse du Dr Boileau pour expliquer cette décision-là. Mais le premier ministre n'est plus là, le ministre de la Santé non plus, il ne fait plus de conférences de presse. Même le ministre de l'Éducation n'a pas prévu de conférence de presse là-dessus, alors que ça touche les écoles. Qu'est-ce que vous pensez de cette absence médiatique du gouvernement?

Mme Anglade : Je pense que le gouvernement doit être présent pour répondre aux questions, pour expliquer les décisions qui sont prises puis pour aussi continuer à rassurer la population. Je pense que cette présence-là, elle est importante.

M. Laforest (Alain) : Mais pourquoi ils ne sont plus là, à votre avis? Pourquoi ils font…

Mme Anglade : Peut-être qu'il y a un certain nombre de questions auxquelles ils souhaitent moins répondre. Ça peut être une des explications. La réalité, c'est qu'honnêtement, si, aujourd'hui, vous aviez le premier ministre François Legault devant vous, est-ce qu'il serait capable de justifier le maintien de l'urgence sanitaire? La réponse, c'est non.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que vous pensez que, justement, puisque...

Mme Anglade : Puisqu'on... Je n'ai pas entendu.

M. Robillard (Alexandre) : Non, non, mais pour faire suite à ce que Louis disait, là, c'est que si vous constatez que le gouvernement est moins présent... Voyons, excusez-moi, là, ça ne sort pas très bien.

Mme Anglade : Avancez plus, je vais vous entendre bien si vous avancez un peu plus. Je ne sais pas ce que vous allez dire.

M. Robillard (Alexandre) : …m'excuser, là, de ma confusion ce matin.

Mme Anglade : Il n'y a pas de problème. M. Laforest est là pour s'occuper de vous.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que le gouvernement veut prendre ses distances de la COVID?

Mme Anglade : Bien, je pense que le gouvernement constate... Merci, M. Laforest, de l'aider, bon… Tout le monde rit ce matin… Je pense que le gouvernement veut se distancier de la gestion catastrophique que l'on a vue de la cinquième vague, des décisions qui ont été... On se rappellera le couvre-feu, on se rappellera la fermeture des restaurants sans avis de la santé publique, on se rappellera la taxe pour les non-vaccinés puis le recul par rapport à ça. Donc, c'est une gestion catastrophique qui a été faite de cette cinquième vague et un certain nombre de questions pour lesquelles on n'a toujours pas de réponse. Alors, oui, je pense que le gouvernement veut se dissocier rapidement de cet état de fait.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce qu'il y a un intérêt électoral, justement, à prendre cette distance-là de la gestion de la crise, pour, justement, là, peut être, là, se réincarner dans une version qui serait peut-être plus acceptable?

Mme Anglade : Je crois définitivement qu'il y a un intérêt électoral dans cette approche-là de vouloir se dissocier de quelque chose qui n'a pas été positif pour le gouvernement. Il reste néanmoins que ce gouvernement doit répondre de ses actes. François Legault doit répondre d'un certain nombre de décisions qui ont été prises et qui n'ont pas été justifiées.

Et, je réitère, nous sommes encore en urgence sanitaire. J'aimerais savoir si la Colombie-Britannique se retrouve dans la même situation que nous. La réponse, c'est non. On est géré par un gouvernement qui veut gouverner seul, qui veut ne pas avoir à répondre aux questions.

M. Robillard (Alexandre) : Qu'est-ce que vous donneriez, comme probabilité, selon vous, d'un déclenchement hâtif de campagne électorale, sur une échelle de 1 à 10?

Mme Anglade : Alors, d'abord, vous dire que nous, on veut être prêts à n'importe quelle éventualité. François Legault nous a habitués à dire une chose un jour, le contraire le lendemain. On souhaite qu'il y ait des élections qui aboutissent le 3 octobre, c'est ce que l'on souhaite, mais il n'y a pas de garantie de ça, et, encore une fois, la réponse du gouvernement n'a pas été claire. Ça n'a pas été clair, la réponse du gouvernement, donc nous, on est obligés de se préparer en conséquence.

M. Bellerose (Patrick) : ...sévèrement le bilan du gouvernement dans sa gestion de la COVID-19, pourquoi est-ce que vous ne verriez pas d'un bon oeil des élections hâtives? Parce que j'imagine que vous voulez remplacer François Legault le plus rapidement possible à la tête de l'État?

Mme Anglade : Je pense qu'on s'est doté, comme démocratie, d'une loi permettant d'avoir des élections à date fixe, justement, dans le respect de nos institutions, pour que tout le monde planifie les choses en même temps. Et c'est la raison pour laquelle je pense qu'on devrait respecter cette loi qui a été passée. Le respect des lois, c'est important.

M. Bellerose (Patrick) : Vous avez sûrement lu, ce matin, l'histoire d'un barrage acheté en Inde pour compenser les GES de l'échangeur Turcot. On voit qu'il y a plusieurs problèmes. Mais, sur le principe, est-ce que c'est un bon principe d'acheter des crédits carbone comme ça pour compenser des produits... des constructions, plutôt, quand on voit que, bien, parfois, dans le fond, c'est un peu n'importe quoi?

Mme Anglade : La bourse de carbone est une bonne chose, justement, pour compenser, mais ça ne peut pas être la seule chose que l'on mette de l'avant.

M. Bellerose (Patrick) : ...des crédits carbone achetés, là, pour un projet spécifique.

Mme Anglade : Ah bien! Ça permet de compenser pour les constructions qui sont faites, mais ça ne peut pas venir enlever le travail qui doit être fait, quels genres de matériaux on va utiliser, quels genres de produits qui vont être utilisés pour justement limiter l'émission de gaz à effet de serre. La question de la lutte aux changements climatiques, là, ce n'est pas quelque chose que l'on vit… qu'on fait sur un coin de table, il faut que l'ensemble des ministères réfléchissent à cette lutte aux changements climatiques, même dans le domaine des transports. Donc, il faut aller plus loin que ça.

M. Bellerose (Patrick) : Est-ce que ça vous inquiète… Par rapport au troisième lien, on dit que ça va être carboneutre, qu'on va pouvoir compenser. Est-ce que, quand vous voyez ça, ça vous inquiète?

Mme Anglade : Je ne sais pas s'il y a une personne, au Québec, qui pense que le projet de François Legault de creuser un trou dans le tunnel est carboneutre, là. Je ne sais pas s'il y a une personne qui pense ça, à part peut-être le ministre des Transports. Donc, oui, c'est préoccupant, comme situation. Mais, au-delà de ça, ça soulève beaucoup, beaucoup d'autres problèmes. Et la priorité des Québécois ne devrait pas être d'investir 10 milliards dans un trou entre Québec et Lévis, mais bien de répondre aux besoins urgents de la population.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que vous craignez l'impact d'une guerre en Ukraine? Parce que, là, on sent qu'il y a une logique de guerre, là, qui est en train de s'installer, le ton a été durci par Vladimir Poutine, les troupes sont massées aux frontières. Est-ce que vous craignez… parce que ça va avoir un impact global, là, je comprends que c'est loin de chez nous, là, mais est-ce que vous craignez une guerre?

Mme Anglade : J'ai une véritable inquiétude profonde avec ce que je vois. Peut-être vous dire, d'entrée de jeu, que moi, je suis, d'abord, en pensée, avec les Ukrainiens puis aussi avec la communauté québécoise d'origine ukrainienne, qui vivent des moments difficiles, présentement. On doit poser tous les gestes possibles pour éviter une escalade qui nous mènerait à une guerre. Et, oui, n'importe quelle guerre peut avoir des répercussions, évidemment, sur le Québec, sur le Canada, et c'est pour ça qu'il faut éviter à tout prix l'escalade de ce conflit et une guerre éventuelle.

M. Bellerose (Patrick) : Sur le rapport de la Commissaire à l'éthique concernant Éric Lefebvre... En fait, on dit concernant Éric Lefebvre mais, en fait, c'est tout le parti, c'est la D.G. du parti qui a convoqué tous les employés de bureau de circonscription. Qu'est-ce que vous en avez pensé? Est-ce qu'il y a un mépris des règles éthiques?

Mme Anglade : La première chose que j'ai pensée, c'était la réaction du gouvernement lorsqu'ils avaient été mis au fait. Et ça a été une réaction de dire : Non, non, ce n'est pas... on a respecté toutes les règles. La banalisation de ce gouvernement, par rapport à l'enjeu d'éthique, moi, c'est ça qui m'a marquée. Et lorsque c'est sorti, on ne parle pas d'une heure ou deux qui ont été consacrées à cet enjeu-là, on parle de dizaines, de centaines d'heures qui ont été consacrées à ça, et pas de véritable prise de conscience.

L'enjeu de l'éthique, on l'a vu à la CAQ, ce n'est pas la première fois, on l'a vu, quatre fois plutôt qu'une, avec le ministre de l'Économie. Maintenant, on voit qu'il nomme même ses amis directement, de son cabinet, directement chez Investissement Québec. Il y a plein d'enjeux que cela soulève. Moi, je suis très préoccupée par la banalisation de l'éthique par le gouvernement.

M. Laforest (Alain) : ...dans votre parti, que vos employés de circonscription... travailler pour préparer l'élection?

Mme Anglade : Moi, ce que je peux vous garantir, c'est : Ce qui s'est fait à la CAQ ne se fait pas dans ma formation politique.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que vous êtes déçue que la commissaire n'ait pas recommandé de réprimande? Puis est-ce qu'il y aurait malgré tout, là, une sanction qui devrait s'imposer d'une façon ou d'une autre?

Mme Anglade : Je respecte le jugement de la commissaire. Encore une fois, ce qui m'inquiète davantage, c'est la banalisation de la part du gouvernement de la CAQ par rapport à ces enjeux.

M. Robillard (Alexandre) : Il y a eu une utilisation de fonds publics. Ça, est-ce que vous pensez que la CAQ est redevable, vis-à-vis des constats que la commissaire fait sur l'utilisation de fonds publics à des fins partisanes? Est-ce que la CAQ devrait faire quelque chose avec cet argent-là?

Mme Anglade : Ils sont absolument redevables. C'est l'argent des contribuables qui sert à des fins partisanes. Et ça a été étayé par la Commissaire à l'éthique, des fins partisanes. C'est notre argent collectif, là, qui sert l'intérêt de la CAQ. Ça, ce n'est pas acceptable. Ils devraient avoir une sérieuse prise de conscience, à la CAQ, par rapport à ça. Ça me rappelle aussi les enjeux des sondages qui sont commandés, qui ont vraiment l'air de sondages, qui sont faits à des fins partisanes au lieu d'être dans l'intérêt public.

M. Robillard (Alexandre) : Mais s'il y a détournement de fonds, est-ce qu'ils devraient rembourser cet argent-là?

Mme Anglade : Ah bien! Ça, c'est évident. Dans cette situation-là, ça devrait être fait.

M. Bossé (Olivier) : L'urgence sanitaire pour les primes aux infirmières, donc, vous n'y croyez pas du tout, c'est de la bouillie pour les chats, pour vous?

Mme Anglade : Bouillie pour les chats, c'est le terme. Non, ce n'est pas une raison qui explique... ce n'est pas une justification qui explique la raison pour laquelle on est en urgence sanitaire. La seule raison qui explique qu'on est en urgence sanitaire, c'est parce que c'est plus facile pour François Legault de gouverner. C'est plus facile de ne pas avoir à rendre de comptes.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Good morning.

Mme Anglade : Good morning.

Mme Senay (Cathy) : Mrs. Anglade, the fact that the Government wants to go ahead and remove masks in classrooms and that this is not announced in the context of a press conference, what does that tell you? Like, the Government really wants to turn the page and move forward to the election campaign?

Mme Anglade : Clearly, the CAQ Government and François Legault, they don't want to answer some tough questions about the way they've been managing the pandemic, overall, specifically the fifth wave. And I think that speaks to the fact that they don't want to have to answer.

The other element that I find mind-boggling is the fact that we're still in a state of emergency, in Québec, and there is absolutely no reason for that. This is another element proving that we should not be in this situation. François Legault likes to govern alone, he doesn't like to answer questions, and that's really problematic for our democracy.

Mme Senay (Cathy) : So, for you, Mr. Legault can't justify the public health emergency as of now or at the moment that you are at the stage of removing masks, the last measure in place?

Mme Anglade : There were 10,000 people at the Bell Centre over the weekend. We're talking about removing the mask, removing the passport. There is no reason why we should be in an emergency state right now with this Government. And he doesn't want to answer the question. It's easier not to answer the question when you don't hold press conferences.

Mme Senay (Cathy) : I saw your photo shoot with Alain yesterday.

Mme Anglade : Did you like it?

Mme Senay (Cathy) : Well, it seems to me that it's quick and it seems to me that Quebeckers are not necessarily keen of having provincial elections, so… But what about you? How do you feel, personally, that it may come sooner?

Mme Anglade : First of all, I would like to say that we would like to have the respect of the bill, the bill saying that it should be in October, and we should hold elections in October. The DGEQ came out, said it would be much better for everybody to have this when it was supposed to happen. So, there's no question that we want to have an election in October. However, the Government can't answer the question. So, we have to get ready, and we will be ready if there is an election that comes sooner.

Mme Senay (Cathy) : You talked about the rate of inflation. That becomes the new preoccupation of Quebeckers, now, after COVID. Like, they don't know how much they can… I mean, like, they go to the grocery stores, and they get nothing or less than they used to with the same amount.

Mme Anglade : The economy is going to be critical in the next election, because people have… they see the impact on their lives, on their day-to-day lives. So, that's why we came up with a number of proposals regarding older people. When we say $ 2,000 per person over 70 years old directly to support that and when we say that every single child should be able to attend daycare at a rate of $ 8,70 per day, these are measures that we're putting forward in order to support the lives of Quebeckers. So, I believe that this is going to be a critical discussion, a critical element of the next campaign.

Journaliste : There's an open letter, today… Jean Charest… What are your thoughts on that? Would it be good for Québec if he ran for conservative leadership?

Mme Anglade : So, again, as I said, we… I'm not going to interfere with an election at a federal party in the next election. So, I'm going to let the members of the party decide what they want to do. So, I'm not going to interfere in that.

Mme Fletcher (Raquel) : I wanted to ask you about Bill 96, because there's a lot of stuff going on, kind of under the radar, because we are talking so much about the state of emergency and other things here with COVID. But, last week, the minister said that, you know, we've been sitting for sixtysome hours in commission, already, it's time that the opposition parties moved a little bit faster. We've heard that before. He said earlier, you know, that there would be no «bâillon», but now he seems to be putting the pressure on the opposition parties to ask your questions, to, you know, zip through this, because it's really important that we pass this as fast as possible. How do you interpret that statement? Is he putting the pressure on you?

Mme Anglade : Typical tactics from Simon Jolin-Barrette, on this. The reality is there are a number of amendments that we're bringing forward that are shut down, actually, that are not considered. The work has to happen in order to improve that bill, but the reality… there are many elements that are still problematic with the bill.

Mme Fletcher (Raquel) : For instance, immigration was a big issue, last week, and there was some suggestions… was problematic. Can you speak to that? Are you concerned about how, once again, immigrants are being painted, according to your party, in negative light as we discuss elements of this bill?

Mme Anglade : Again, François Legault has demonstrated a politics of division. Around this hole issue, to me, what matters is that we unite all Quebeckers. That's not what François Legault has been doing. It's not what he's been doing when he came in the National Assembly, and talking about the Liberal Party, specifically. It's not what he's been doing when he's talked about Dawson. It's not what he's been doing when he talks about immigration. That's the reality. And this politics of division is the last thing that we need, as people here, in Québec.

M. Authier (Philip) : On masks, we're hearing that it will be announced tomorrow. Do you think it's too soon to be removing masks for kids in elementary school?

Mme Anglade : Like any other measure, we will follow the recommendation of Public Health. However, it speaks to me. The situation with the state of emergency that we're in, in Quebec, that is totally not justified. I cannot understand a single reason why we're still in the state of emergency, except that François Legault likes to govern alone, except that he wants not to have to answer to a number of questions. And another good example of that is that he doesn't want to hold press conferences to answer those questions. I think it's very problematic.

M. Authier (Philip) : And do you think all this chatter, yesterday, over the fact that the CAQ was reserving their election buses... Does that put you guys on edge? Are you sort of ready for anything, as we say, although we have a fixed date election law?

Mme Anglade : I would hope that the Government would respect a fixed date. They haven't confirmed that. They've been... around, but they haven't answered clearly the question, and we have the responsibility to be ready, and we will.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

Mme Anglade : Merci beaucoup, tout le monde.

(Fin à 10 h 3)

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