(Huit heures trois minutes)
M. Nadeau-Dubois : Bonjour. Merci
d'être là ce matin. Très content d'être avec vous pour ce point de presse, le
dernier avant qu'on ne se revoie pas avant un petit bout. Mais sur une note
plus sérieuse, ce n'est pas possible pour moi de prendre la parole, ce matin,
sans revenir bien sûr, sur ce qui se passe en ce moment en Europe. On assiste à
des scènes extrêmement, extrêmement inquiétantes. C'est des scènes qui sont
inédites depuis la Deuxième Guerre mondiale. Une agression comme ça d'un pays
souverain, d'un État démocratique, c'est inédit. C'est inédit pour ma
génération, c'est inédit depuis la Deuxième Guerre mondiale en Europe, et c'est
extrêmement inquiétant puis c'est, bien sûr, inadmissible.
Je veux réitérer... c'est important pour
moi ce matin de réitérer ce qu'on a affirmé hier par motion, c'est-à-dire que c'était
une agression qui est absolument inacceptable, et qu'on témoigne de toute notre
solidarité à l'égard du peuple ukrainien puis à l'égard, bien sûr, de la
communauté ukrainienne qui est présente en grand nombre au Québec, notamment à
Montréal. Ils vivent des moments extrêmement difficiles qu'on a, je pense, de
la difficulté à imaginer. C'est dur d'imaginer ce que ça représente, savoir que
sa terre natale est envahie de cette manière-là par une puissance étrangère. C'est
extrêmement inquiétant.
Ceci étant dit, je veux également, ce
matin, vous parler d'une nouvelle majeure dans le dossier de la pollution de l'air.
On apprenait qu'il y a un front commun qui s'est mis en place, l'ensemble des
directions régionales de la santé publique au Québec, qui s'oppose en bloc à la
décision de la CAQ d'augmenter la pollution de l'air au Québec, de permettre
aux entreprises d'émettre plus de nickel dans l'air que les Québécois et les
Québécoises respirent. C'est un enjeu majeur pour le Québec, c'est un enjeu
majeur pour la ville de Québec et, sur ce dossier-là, la CAQ est isolée. Ce
matin, je demande à François Legault de rappeler à l'ordre son ministre de
l'Environnement. Ça n'a pas d'allure, en 2022, qu'un ministre de l'Environnement
mette les profits des entreprises étrangères devant la qualité de l'air que les
Québécois respirent. Ça n'a pas de bon sens. M. Legault doit rappeler Benoit
Charette à l'ordre.
Et pour vous en parler davantage, je vais
passer la parole à mon collègue, Sol Zanetti, qui mène, avec ses collègues, Catherine
Dorion et Émilise Lessard-Therrien, la bataille depuis le premier jour sur ce
dossier là. Il n'est pas question que Québec solidaire laisse la CAQ dégrader
la qualité de l'air que les Québécois respirent, et il va vous en parler.
M. Zanetti : Au printemps
dernier, la CAQ a essayé de nous passer en douce une augmentation des normes de
nickel qui vont augmenter la pollution dans Limoilou. Et puis on a réussi à
déterrer ça. Il y a eu une mobilisation citoyenne absolument incroyable, avec
plein de conseils de quartier à Québec, avec la Table du littoral Est. Des
scientifiques ont été alertés, il y a eu des consultations. On ne comprenait
pas trop pourquoi la Santé publique de Québec donnait une espèce d'accord mou à
ça. Mais même eux, aujourd'hui, ils se rallient, ils se rallient avec toutes
les autres directions de la Santé publique régionale au Québec pour dire :
Cette norme-là, elle n'est pas acceptable. Il ne faut pas qu'on augmente la pollution
dans Limoilou. Le ministre Charest est complètement... Charette, pardon, est
complètement isolé là-dedans, et il va falloir qu'à un moment donné il se rende
à l'évidence que ça ne passe pas, que, scientifiquement, ce n'est pas appuyé. L'Ordre
des chimistes a émis des réserves importantes sur la revue toxicologique. Je ne
referai pas ici toute la liste des arguments, mais il faut absolument qu'il
abandonne ce projet-là, qui, essentiellement, sert les intérêts de compagnies
qui veulent faire de Limoilou une zone sacrifiée. Je trouve ça complètement
inacceptable.
Et si la CAQ veut augmenter la pollution
dans Limoilou avec son règlement, bien, ils vont nous trouver sur son chemin, moi,
mes collègues, les citoyens, le monde de Québec, la ville, les directions de la
Santé publique, l'Ordre des chimistes et tous les autres. Et c'est un combat
qui est loin d'être terminé. En ce moment, les consultations sont terminées. J'espère
qu'il est en train de lire les nombreux mémoires qui s'opposent à ça, et qu'il va
les écouter, et qu'il va abandonner son projet de règlement.
Sur un autre sujet, la nouvelle ce matin
concernant la maltraitance des aînés qui continue et qui a lieu à Montréal,
moi, ça me ça me trouble profondément. Dans un pays riche comme le nôtre, que
quelque chose comme ça survienne, qu'on soit dans des situations où des aînés
sont abandonnés à leur sort, je trouve ça complètement inacceptable. Et ça, ce
qu'on voit, là, là, c'est l'héritage caquiste. Quand les caquistes veulent
faire quelque chose contre la maltraitance, ils font des lois pour sévir, mais
pour prévenir, il n'y a rien.
Le manque de personnel en santé, là, ça
fait longtemps qu'on le sait... Quand ils sont arrivés au pouvoir, là, il y
avait des piles et des piles de rapports de toutes sortes d'instances qui
disaient qu'il y avait un problème dans les CHSLD, qui disaient qu'il y avait
un problème en général dans les soins aux aînés puis qu'il fallait agir. Ils n'ont
rien fait. Pas de loi sur les ratios. Ils ont laissé un système complètement
exsangue, qui, là, livre les aînés à la maltraitance, et c'est extrêmement
préoccupant.
Puis ça, c'est sans parler aussi des
CIUSSS, qui tardent à réagir, qui réagissent essentiellement quand les
journalistes les appellent. C'est quoi, ce système-là? Moi, je n'en reviens pas
qu'on fasse, encore une fois, là, des aînés les plus vulnérables au Québec la
dernière priorité puis qu'on laisse des affaires comme ça se passer. Je trouve
ça complètement inacceptable. Ça prouve qu'il faut une enquête nationale sur l'ensemble
de la gestion de la pandémie pour faire l'état du système de santé au Québec puis
de toutes les autres zones qui ont été affectées par la pandémie puis qu'on ait
vraiment la vérité là-dessus. Parce que ce n'est pas réglé, il y a des choses
qui se passent qui n'ont aucun bon sens.
La Modératrice : On va
prendre vos questions. Une question, une question, s'il vous plaît.
Mme Gamache (Valérie) : Là-dessus,
M. Zanetti, j'aimerais vous entendre. C'est la Croix rouge, quand même, qui a
alerté... qui a prévenu les gens que la situation se passait. Comment expliquer
que le gouvernement a nommé un cadre responsable dans chacun des établissements
et que ce cadre-là ne se soit pas levé, si on dit que ce système-là fonctionne
puisqu'on l'a corrigé?
M. Zanetti : C'est
extrêmement étonnant et troublant. Il faut faire une enquête là-dessus,
absolument, sur ce cas-là en particulier, une enquête du coroner, qui ne
remplacera pas non plus une enquête nationale sur l'ensemble de la gestion de
la pandémie. Mais il y a clairement quelque chose qui ne fonctionne pas. Je
pense aussi qu'il y a un problème important de ressources. Il y a aussi un
problème manifeste avec les CHSLD privés. Nous autres, à Québec solidaire, on
est d'avis qu'il faut les rendre... les ramener dans le giron public, comme ça
on aurait probablement une meilleure idée de ce qui s'y passe puis on pourrait
prévenir davantage des maltraitances comme ça.
Mme Gamache (Valérie) : Avez-vous
l'impression que la Loi sur la maltraitance des aînés aurait pu changer la
donne dans ce cas-ci?
M. Zanetti : La Loi pour la
maltraitance des aînés, c'est une loi qui sévit, ce n'est pas une loi qui
prévient. Si on veut prévenir, faire en sorte que ces choses là n'arrivent pas,
là, il faut mettre des ressources, il faut décentraliser le système de santé
puis faire en sorte qu'il y ait du monde pour s'occuper des aînés les plus
vulnérables au Québec.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : ...petite question... Est-ce que vous le
croyez, le ministre Charette, quand il dit qu'il n'a pas parlé de nickel avec
les représentants de...
M. Zanetti : Il a dit ça? Ça
fait depuis 2013 qu'ils sont inscrits au Registre des lobbyistes pour faire des
représentations sur la norme de nickel auprès du gouvernement. Ça fait que je
ne vois pas comment c'est possible.
Par ailleurs, moi, j'ai... On est dans une
situation où le ministre, il y a juste lui, là, au Québec, là, qui pense que,
ça, c'est une bonne affaire, que c'est inoffensif. Puis il y a juste lui, là,
qui défend les intérêts des industries dans ce dossier-là. Il est complètement
isolé. Après ça, il nous dit qu'il ne leur a pas parlé. Je trouve ça
incroyable.
M. Lacroix (Louis) : C'est
quoi, l'intérêt de la CAQ ou du gouvernement dans ce dossier-là? Je comprends,
là, les relations avec les entreprises puis ils sont très affairistes, etc., mais
c'est quoi, l'intérêt? Est-ce qu'il y a un intérêt qu'on ne voit pas? Pourquoi
ils font ça?
M. Zanetti : C'est une
méchante bonne question. J'ai peine à y répondre. Je ne comprends pas. Moi, je
pense qu'il y a un mépris pour la santé publique, il y a un mépris pour l'environnement,
il y a un mépris pour la santé des gens de Limoilou, qui est considérée par la
CAQ, manifestement, comme une zone sacrifiée. Puis, après ça, bien, ils se sont
fait convaincre par des gens de qui c'est le métier, puis ils suivent ça, puis
ils n'écoutent pas le monde.
Mais là tout le monde est contre eux. Les
directions régionales de la santé publique se lèvent. Tout le monde se lève,
les citoyens se lèvent. Il faut qu'ils écoutent. Je veux dire, sinon, c'est...
Je veux dire, on n'est pas... Comment ça se fait qu'au Québec, là, c'est le
ministre de l'Environnement qui pousse pour ça? Comprenez-vous ça? Le ministre
de l'Environnement essaie de convaincre tout le monde qu'il faut polluer
davantage Limoilou. Tout le monde se lève contre lui, puis lui, il suit son chemin.
Mais c'est quoi, ce gouvernement? Dans quel genre de pays sommes-nous?
M. Bossé (Olivier) : ...la Santé
publique nationale a quand même dit qu'ils n'étaient pas contre, là, mais qu'ils
allaient dans ce sens-là. Donc, si la santé publique nationale était bonne
pendant la pandémie, là, ils ne sont plus crédibles dans ce cas-là?
M. Zanetti : Je me demande
pourquoi ils font ça. D'ailleurs, l'avis de la Santé publique était aussi
relativement mitigé, hein? Quand on regarde le détail, les positions qui sont
prises dans le cas de Laurentia, ils s'inquiétaient énormément pour le cumul
des polluants dans Limoilou. Donc, ce n'est pas un appui enthousiaste puis il
faudrait voir pourquoi c'est comme ça que ça se passe. Est-ce qu'il y a un
problème d'indépendance? C'est à investiguer.
Des voix : ...
M. Laforest (Alain) : On est
peut-être mieux de l'envoyer à Sept-Îles ou à Trois-Rivières, ce nickel-là?
M. Zanetti : Ce qu'on est
mieux de faire, là, c'est de s'assurer que les transbordements qu'ils font dans
le port de Québec se font de manière absolument sécuritaire, absolument
couverte. C'est des choses qui se peuvent. Puis si les entreprises sont prêtes
à dépenser des millions pour essayer de convaincre le gouvernement d'augmenter
les hausses de normes, bien moi, je pense qu'ils devraient dépenser plutôt des
millions pour sécuriser leurs opérations. C'est un faux dilemme de dire qu'il
faut choisir entre la santé des gens et puis le transbordement de nickel. On
doit pouvoir faire les deux.
M. Lacroix (Louis) : M.
Nadeau-Dubois, je vous ai posé la question cette semaine, mais tout était
hypothétique parce qu'on ne savait pas s'il allait y avoir une invasion de
l'Ukraine. Là, il y a une invasion. Vous avez dit tout à l'heure que c'était
une agression inacceptable d'un territoire... bien, souverain. Est-ce qu'à ce
moment-ci vous croyez qu'il faut répondre par la force à cette agression-là?
Parce que les troupes russes rentrent de façon très importante en ce moment, en
Ukraine, avec des bombardements à la grandeur du pays, même à Kiev. Est-ce qu'il
faut répondre de façon... avec la même force que ce que la Russie démontre?
M. Nadeau-Dubois : Selon ma
compréhension du dossier, c'est que ce n'est pas sur la table en ce moment pour
aucun des pays occidentaux, y compris en Europe. Il faut explorer toutes les
possibilités pour répliquer à cette agression-là. Je constate qu'il y a déjà
des annonces de sanctions diplomatiques et économiques qui s'accentuent, je
pense que c'est une bonne nouvelle. Mais...
M. Lacroix (Louis) : ...même
la force?
M. Nadeau-Dubois : Bien,
à ce stade-ci, il n'y a aucun pays qui ne l'envisage, donc je ne l'envisagerais
pas moi-même. Mais il faut trouver toutes les solutions pour éviter que ça
dégénère. Puis faire dégénérer ce conflit-là en guerre mondiale ne m'apparaît
pas la bonne option à ce stade-ci.
M. Bergeron (Patrice) : M. Nadeau-Dubois,
hier, dans votre motion, puisque vous en parlez, la motion disait :
«Réduction massive des budgets militaires, nos actions ne doivent jamais être
belligérantes, le Canada et le Québec doivent être un acteur de la paix». C'est
un peu déphasé, dans le sens que, là, actuellement, ce n'est plus le moment d'aller
jouer les Casques bleus ou d'arriver là avec de l'action non violente, dans ce
sens qu'on ne peut pas juste laisser la Russie rentrer comme ça.
M. Nadeau-Dubois : Bien,
au moment où cette motion-là a été adoptée, l'invasion n'avait pas commencé. Je
pense que c'est...
M. Bergeron (Patrice) : ...en
même temps, il y avait beaucoup, beaucoup de menaces d'hostilités, là. Ce n'était
pas le moment, non plus, d'arriver comme...
M. Nadeau-Dubois : Je
pense que c'est important de rappeler, dans ces moments-là, qui sont les
premières victimes de ces guerres-là. Puis, trop souvent, dans l'histoire de l'humanité,
ça a été les populations civiles qui se retrouvent prises dans des conflits
entre grandes puissances qui, souvent, les dépassent. C'est le cas du peuple
ukrainien en ce moment. Je pense c'est important de le rappeler, ça, que c'est
trop souvent les civils qui font les frais de ces affrontements-là entre
grandes puissances. Et, malheureusement, c'est ce qui est en train de se mettre
en place en Ukraine. Je pense que c'est ce qu'on voulait dire.
La Modératrice : On va
prendre une dernière question en français.
M. Gagnon (Marc-André) : ...concernant
l'identité numérique des Québécois. Est-ce que vous partagez les craintes, là,
d'au moins un expert concernant le recours à l'authentification faciale?
M. Nadeau-Dubois : Je
partage ces craintes-là. Moi, j'invite le gouvernement à procéder avec une
prudence extrême dans ce dossier-là. La reconnaissance faciale, ce n'est pas
banal. C'est une technologie controversée. C'est une technologie
particulièrement invasive sur le plan de la vie privée. Et là on apprend que le
gouvernement envisage d'utiliser cette technologie-là, avec un partenaire privé
en plus. Ce n'est pas de la tarte aux pommes, loin de là. On ne peut pas faire
ça sans réel débat démocratique. C'est des questions qui peuvent avoir l'air
très abstraites, hein, mais qui sont très concrètes. Quand les victimes de vol
d'identité voient leur vie bouleversée, renversée, des fois bousillée, ça
devient soudainement très concret pour les gens. Donc, moi, j'invite à la plus
grande prudence sur ce dossier-là. On ne peut pas procéder sans débat
démocratique réel. C'est des enjeux qui sont très, très graves.
M. Gagnon (Marc-André) : Et,
concernant les cégeps anglophones, là, est-ce que les amendements, la nouvelle
approche du ministre Jolin-Barrette, est-ce que ça vous semble assez mordant?
M. Nadeau-Dubois : Ma
collègue Ruba Ghazal est en train d'étudier les propositions du ministre
Jolin-Barrette. On va regarder ça dans les prochains jours.
La Modératrice : On va passer
en anglais.
Mme Senay
(Cathy) : Well, it's simple. The amendment
that was voted last night, it's to freeze the growth of anglophone CEGEPs. So,
on one hand, Mr. Jolin-Barrette doesn't want to extend Bill 101 to
CEGEPs, but, on the other hand, he's putting all the measures to make sure the
English CEGEPs are not growing, there's no growth in the next years. So, what
do you think? Do have the impression that he's not transparent enough? Because
he's not using one mean, but at the same time he's doing exactly what... Like,
the means that he's putting in place will get the same results than if you
extend Bill 101 to CEGEPs. This is what some will say.
M. Nadeau-Dubois : I don't think it's exactly the same thing. To forbid francophone
students to go to an anglophone CEGEP is not the same thing as trying to put a
ceiling on admissions in anglophone CEGEPs. It is not the same thing.
Mme Senay (Cathy) : It's not only about the ceiling of the number of students in
anglophone CEGEPs. Now, we're talking about putting a freeze on the growth on
anglophone CEGEPs. So, do you think, because there's still a matter of choice,
it's OK?
M. Nadeau-Dubois : What I just said is that those amendments were tabled yesterday. My
colleague, Ruba Ghazal, is
analyzing them, is studying them. We are still looking at that issue. What I
think we all agree on is that we need to find a better balance in the funding
and in the... yes, in the funding of the anglophone CEGEPs and the francophone CEGEPs. We need to find a better balance. Is this the way? That's
what we're looking at right now.
Mme Senay (Cathy) : OK. Ukraine. How do you react about what happened in the last few
hours? And how can you support your constituents that may be worried about this?
M. Nadeau-Dubois : You know, this is the kind of situation whereas MNAs, our power to
influence the situation is very limited, just like the Ukrainian community in
Montreal, in Quebec, is also in a bit of a powerless situation. We're in front
of an aggressive superpower that decided to invade a sovereign country. I
honestly never thought I would see that in my lifetime, not in Europe. It's
completely surprising and inadmissible. And all I think we can do is to share
our thoughts and to share our solidarity with the Ukrainian community in
Montreal, in Québec, to say
that we are with them. And our offices, as MNAs, are open to them, we're there
to answer their questions and to help them if we can in anyway.
La Modératrice
: Une dernière question en anglais.
M. Grillo (Matthew) : Just on CEGEPs,
English CEGEPs, do you worry this… you know, about the future of English CEGEPs
at this point? I mean, we all knew that there was going to be… but now it's
becoming more and more official. Do you think this could potentially lead to a
very slow decline of English CEGEPs in the province?
M. Nadeau-Dubois :
Well, objectively, factually, the
situation right now is that anglophone CEGEPs are better funded and have a
better growth than francophone CEGEPs, especially if you look at what's
happening to francophone CEGEPs outside of Montreal, in regions, where those
CEGEPs are facing a huge crisis. That's why we agree with the objective to find
a better balance and to make sure there's a better equity between anglophone
CEGEPs and francophone CEGEPs. The proposals of Mr. Jolin-Barrette were tabled
yesterday night, so my colleague is still looking at them.
M. Grillo (Matthew) : …is there a concern at all that, you know, to balance everything
out, they might be going too far over…
M. Nadeau-Dubois : No one is wishing for the decline of anglophone CEGEPs. We are
preoccupied about the equity between anglophone CEGEPs and francophone CEGEPs.
La Modératrice
:Merci beaucoup.
Journaliste
: Pour combien de temps le congé, là?
M. Nadeau-Dubois : À partir de la mi-mars, donc je ne serai pas là au retour,
et ça devrait durer quatre semaines. Mais, bien sûr, c'est une science bien
inexacte. Alors, pour le moment, c'est quatre semaines puis, si tout se passe
bien, ce sera ça, puis si ça se passe moins bien, ce sera…
Journaliste
: …
M. Nadeau-Dubois : Pardon?
Journaliste
: Vous
n'irez pas dans Marie-Victorin...
Journaliste
: Avec un
bébé, ça a l'air que ça marche, les votes…
M. Nadeau-Dubois : Ce n'est
pas juste... c'est une situation où il y a une compétence partagée entre moi et
ma partenaire.
Journaliste
: …ma
question, s'il vous plaît...
M. Nadeau-Dubois : Pour
Marie-Victorin? Bien, moi, j'ai envie de prendre un vrai congé parental. J'ai
envie de prendre soin de ma blonde. J'ai envie de prendre soin de mon bébé. Ça
fait que je vais me donner ce droit-là. C'est sûr qu'il y a des moments où tu
te dis : Oh, mon Dieu, ce n'est pas longtemps avant les élections, il y a
peut-être une partielle. Mais, en même temps, moi, je n'ai pas envie de
sacrifier mon projet de famille pour des considérations politiques, puis,
surtout, j'ai une confiance énorme envers Manon puis envers le reste des
députés de Québec solidaire, qui forment, selon moi, le caucus le plus solide
en ce moment à l'Assemblée nationale, puis qui, je sais, vont être capables
d'épauler notre candidate dans Marie-Victorin.
Journaliste
: Bon
congé.
(Fin à 8 h 24)