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Point de presse de Mme Ruba Ghazal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’économie

Version finale

Le vendredi 25 mars 2022, 9 h 50

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures quarante-cinq minutes)

Mme Ghazal : Alors, bonjour, tout le monde. Ce matin, je suis ici pour confronter le ministre des Finances pour le fameux 500 $, là, qui est la mesure phare du budget. En fait, ce qu'il fait, c'est qu'il laisse les gens tout seuls face à l'inflation en donnant à tout le monde 500 $. Et moi, je vais le confronter puis j'ai hâte d'entendre ce qu'il a à me dire.

Puis c'est un peu ironique parce que, ce matin, on est ici à cause du Parti libéral du Québec. M. Leitão nous convie à une interpellation sur les incertitudes économiques du Québec. C'est ironique, parce que, pour faire face aux incertitudes économiques, ce que ça prend, c'est un État fort, et après deux ans de pandémie, on s'est rendu compte que nos services publics n'étaient pas prêts à accueillir cette crise-là. Il va y avoir d'autres crises, la crise climatique, par exemple. Donc, c'est ça que ça prend. C'est ce que Québec solidaire défend, un État fort, des services publics forts.

En plus, dans le budget, on le voit, on a tous les moyens, que ce soit au niveau des obsessions, là, de la droite, la dette, le déficit zéro, etc., on a la marge de manœuvre pour avoir un État fort, et c'est ce que ça prend pour la suite. Merci.

Mme Prince (Véronique) : Le montant, là, de 500 $, si ça avait été 1 000 $... est-ce que, si ça avait été un montant plus élevé, ça aurait pu vous satisfaire?

Mme Ghazal : Ce qui est important, au-delà du montant lui-même, c'est à qui on le donne. Et à Québec solidaire, nous avions une proposition solide, appuyée par des experts. Il y a des économistes qui ont dit que c'est la meilleure proposition. C'est d'utiliser l'outil que le gouvernement a entre les mains. C'est le crédit d'impôt pour solidarité. Ce n'est quand même pas négligeable, il y a 3,3 millions de Québécois qui le reçoivent. Et ce qu'on proposait, c'est le doubler pendant six mois, de voir la situation, si la situation devient encore difficile, si l'inflation continue, parce que c'est très difficile de prévoir, l'inflation, jusqu'à quand elle va durer, malgré les prévisions du ministre et des économistes, bien, après ça, d'augmenter ce montant-là. Donc, c'est cet outil-là qu'il faut utiliser, c'est la meilleure façon d'aider les gens rapidement à faire face à l'inflation, plus toutes les autres mesures structurantes que Québec solidaire met sur pied, propose, comme, par exemple, le gel temporaire des loyers, le gel des tarifs d'Hydro-Québec, remettre la Régie de l'énergie, aider les premiers acheteurs. Donc, il y a beaucoup, beaucoup de mesures plus structurantes pour réduire les inégalités économiques, qui existaient même avant l'inflation, même avant la pandémie.

Mme Prince (Véronique) : Là, justement, pour Hydro-Québec, on comprend que ça va être plafonné à 3 %. Est-ce qu'à ce moment-là ça peut convenir?

Mme Ghazal : On va attendre de voir le projet de loi que le ministre Jonatan Julien va déposer. En fait, c'est un recul. Il fait... pas exactement ce qu'on lui a demandé, parce qu'on ne sait pas qu'est-ce qu'il va faire exactement, mais il fait ce qu'à Québec solidaire on le mettait en garde. La Régie de l'énergie existait pour une raison, c'est pour ne pas que les mains du politique soient sur les tarifs d'Hydro, puis que, quand il y a une campagne électorale, bien là on baisse les tarifs, après ça, on les augmente, comme ça, selon une volonté politique arbitraire. Et c'est exactement ce que ce gouvernement-là a décidé a décidé, a fait avec sa décision irresponsable et son projet de loi irresponsable, le projet de loi n° 34. Et là maintenant, il est en train de reculer, puis là il va aller prendre une mesure arbitraire pour dire : Voilà, on ne peut pas augmenter en haut de tant. C'est totalement inacceptable. Ce qu'il faut, là, c'est qu'il recule, qu'il remette sur pied la Régie de l'énergie, le chien de garde des Québécois, pour qu'elle fasse son travail, puis que les tarifs d'Hydro-Québec que les Québécois paient, bien, soient à un niveau justifiable et un niveau en fonction des coûts d'Hydro-Québec, et non pas en fonction de ce que les politiciens décident.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 49)

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