(Neuf heures vingt-deux minutes)
M. Zanetti : Bonjour,
tout le monde. Alors, aujourd'hui, je suis vraiment content d'avoir convoqué le
gouvernement de la CAQ pour parler du tramway. C'est dans une optique non
partisane, aujourd'hui, que je suis là, ce n'est pas pour casser du sucre sur
leur dos, mais c'est vraiment pour vendre le projet, là, leur vendre à eux,
parce que je pense qu'ils sont à convaincre étant donné leurs hésitations des
dernières semaines.
Je suis ici pour qu'on se rappelle pour quoi
ce projet-là est important pour la ville de Québec, puis c'est l'argumentaire
que je vais exposer devant eux, et j'espère vraiment les sensibiliser. Il n'est
pas trop tard pour éviter un ralentissement dans le dossier du tramway. Il n'est
pas trop tard pour que la CAQ décide, le 6 avril prochain, de signer le
décret sans condition, puis de laisser la ville, dans son champ de compétence
qu'est le développement du transport en commun, faire ce qu'elle a à faire, et
respecter aussi les consultations citoyennes qu'elle a faites.
Je suis aussi ici pour faire une annonce
spéciale, c'est-à-dire que nous allons organiser, mardi prochain, le 5 avril,
en soirée, un grand rassemblement à Québec, dans ma circonscription de
Jean-Lesage, au sujet du tramway. Il y aura des élus de tous les paliers de
gouvernement, il y aura des élus de tous les groupes d'opposition à l'Assemblée
nationale. Il y aura des groupes citoyens, il y aura des citoyens. Il y aura
plein de monde qui vont être là pour faire un plaidoyer final, là, un jour
avant le 6 avril, pour convaincre la CAQ d'y aller, d'aller de l'avant,
puis pour montrer aussi l'ampleur de l'appui qu'il y a à Québec autour du
tramway, et à quel point on a besoin de ça, puis à quel point il serait
dommageable pour la ville, pour la Capitale-Nationale, d'avoir un autre retard
dans le dossier et surtout d'avoir de l'ingérence qui vient du gouvernement du
Québec dans la réalisation des fins détails. Alors, voilà, ça fait le tour de
ce que je voulais vous dire aujourd'hui. Pour le reste, bien, évidemment, ça se
passera au salon bleu, puis j'ai bien hâte.
Mme Prince (Véronique) : Le
concept des rues partagées, est-ce que vous êtes d'accord avec ça? Parce que ça
semble être quelque chose, là, qui, vraiment, bloque le gouvernement, là.
M. Zanetti : C'est
quelque chose avec laquelle on est en accord, parce que, quand la ville amène
ça, elle le fait en consultant les citoyens puis en consultant des experts, puis
elle le fait pour éviter de la coupe d'arbres et pour rendre le transport plus
sécuritaire pour les piétons, les cyclistes puis, bien, les automobilistes
aussi. Alors, c'est quelque chose, évidemment, qu'on appuie. Il faut qu'on ait
une vision du développement de la mobilité de la ville qui soit axée sur la
sécurité puis aussi sur la préservation des arbres, la préservation de la
nature. Alors, moi, je trouve que c'est une excellente idée.
Mme Prince (Véronique) : Mais
quand la CAQ dit : Oui, mais ça va créer des débordements sur Laurier, par
exemple?
M. Zanetti : Bien, ça,
c'est la CAQ qui dit ça, hein, ce n'est pas des urbanistes qui disent ça. Et ce
qu'il faut voir, c'est que ce qui va causer des débordements sur le boulevard
Laurier, ce sont les voitures. Tu sais, si on veut un tramway, là, c'est parce
que ça va aider à réduire la congestion. Et la pire affaire, ce qui va créer le
plus de débordement, ce serait des retards dans le projet de tramway. C'est les
voitures qui causent la congestion. C'est les voitures qui causent la
congestion sur le pont de Québec, sur le pont Laporte. C'est l'absence de
transport en commun qui fait qu'on est dans des situations comme ça, qui fait
que la 40, bien, des fois, elle refoule le matin, à 5 kilomètres-heure,
jusqu'à la sortie Chemin du Lac, à Saint-Augustin. C'est à cause des voitures,
c'est à cause qu'il n'y a pas de tramway.
Alors, les rues partagées, qui sont là
pour faire de la place au tramway, faire de la place au transport actif, au
transport collectif, préserver la nature, ça n'aura pas l'impact que la CAQ
pense avoir. Parce que c'est comme s'ils disaient : On va ralentir la
circulation là, mais rien d'autre ne va se passer. Alors, qu'est-ce qui va se
passer? C'est qu'on va avoir un réseau structurant, et ça, on ne peut pas s'en
passer.
Mme Prince (Véronique) : Mais,
en même temps, le tramway va servir aux gens qui sont dans les secteurs où le
tramway les dessert, là. Mais, tu sais, quelqu'un qui arrive de la Rive-Sud,
que sa maison est sur la Rive-Sud, qui vient travailler à Québec, va quand même
prendre sa voiture. Ça fait que leur point, c'est de dire : Il y a bien
des gens qui ne prendront pas le tramway, de toute façon, donc ça va quand même
créer une congestion.
M. Zanetti : Bien, je
pense que ceux qui… Avec l'augmentation du prix de l'essence, là, de plus en
plus de gens vont vouloir prendre le tramway, incluant des gens qui arrivent de
Portneuf, puis qui vont vouloir aller dans les stationnements incitatifs à
Cap-Rouge, et puis là prendre le tramway pour se rendre au centre-ville. C'est
là-dessus qu'on compte, là, c'est ça qui va réduire la congestion sur la 40
jusqu'à Chemin du Lac. Puis, sur la Rive-Sud, évidemment, bien, il y a des
possibilités d'interconnexions aussi, et c'est ce qu'on souhaite. Et puis,
c'est vrai pour... Je pourrais nommer toutes les périphéries, mais l'idée, là,
des stationnements incitatifs… ils sont là, justement, pour ça, pour dire :
Tu te rends qu'au centre-ville? Bien, regarde, économise de l'essence,
stationne-toi là, puis après ça tu vas y arriver bien plus vite puis de façon
plus confortable, en lisant un livre, en n'étant pas stressé, en ne risquant
pas d'accident… qu'il y avait des avantages importants.
M. Gagnon (Marc-André) : Le
fait que le ministre des Transports, ce matin, ne soit pas là, évidemment, en
raison du fait qu'il a contracté la COVID puis qu'il a encore des symptômes, et
tout ça. Est-ce que, donc, l'exercice de ce matin ne risque pas de se
transformer en une espèce de coup d'épée dans l'eau? Est-ce que vous attendez
vraiment un résultat, là, ce matin? Vous dites : On va faire débloquer le
projet de tramway, ce n'est même pas le ministre responsable du dossier qui va
vous répondre.
M. Zanetti : Bien,
d'abord, le ministre Bonnardel, évidemment, on lui souhaite un bon
rétablissement, là. Moi, je ne suis pas choqué qu'il ne soit pas là, ce matin,
je trouve que c'est bien normal puis c'est correct. Le ministre qu'ils ont
envoyé, c'est un ministre de la Capitale-Nationale, bien, pas de la capitale,
mais qui est dans la Capitale-Nationale. C'est un ministre qui va être là le 6 avril.
C'est un ministre qui a du poids, je l'espère. C'est un ministre qui connaît le
dossier et qui est soucieux aussi de sa ville, qui a déjà travaillé pour la
ville de Québec. Alors, moi, je pense que j'ai un interlocuteur très
intéressant devant moi. Puis aussi, je pense, je n'y arriverai pas... Tu sais,
l'idée, c'est collectif, aussi, c'est pour ça qu'on fait, le 5 avril, un
rassemblement. Je pense que c'est le temps qu'il y ait une mobilisation
globale, puis celle qu'on peut faire ici, pour moi, elle est précieuse, là.
M. Bossé (Olivier) : Avez-vous
des confirmations, justement, pour votre rassemblement? Vous dites : On a
invité. Mais est-ce qu'il y a des gens qui vous ont dit : On va être là,
Sol?
M. Zanetti : Oui. On a
20 confirmations. Donc, on a des confirmations aussi du Parti québécois,
du Parti libéral à Québec. On a des confirmations de tous les partis
municipaux, sauf Québec 21.
M. Bossé (Olivier) : Le
maire Marchand?
M. Zanetti : Pas le
maire Marchand lui-même, mais quelqu'un de Québec forte et fière, et on a...
Pour les autres, je pourrais vous donner la liste, mais on a une vingtaine de
confirmations. Puis ça, c'est une information qui date d'il y a deux jours,
donc on en aurait peut-être plus. Alors, ça va être quelque chose de vraiment...
C'est sûr, je pense, qu'il y a trois conseils de quartiers, mais je pourrais
vous fournir la liste qu'on a à date.
Mme Côté (Claudie) : Est-ce
que vous y croyez à la date du 6 avril pour les décrets?
M. Zanetti : Je pense
que c'est possible. J'ose espérer... Le premier ministre se targue souvent de
dire que son gouvernement est à l'écoute de ce que les gens disent, de ce que
les gens veulent, bien, si c'est vrai, on en aura la preuve, puis il signera un
décret, tel que ça avait été promis, d'ailleurs, sans une condition
supplémentaire qui sort de nulle part.
Mme Côté (Claudie) : Donc,
sans condition.
M. Zanetti : Sans
condition. Il y a déjà des conditions, elles ont déjà été mises, là, il ne faut
pas... il faut arrêter d'en rajouter, à un moment donné, à l'infini.
M. Gagnon (Marc-André) : Est-ce
que vous trouvez crédible l'exercice de consultation qu'a mené la ville de
Québec? On voyait que c'était plus de 60 % des gens qui appuyaient la fameuse
rue partagée. Or, on a vu… puis il y a même des experts dans le journal qui
nous disaient, bien, que c'est une consultation qui ne vaut rien, parce que
c'est un questionnaire qui a été rempli en ligne, que ça n'a pas la force d'un
sondage. Est-ce qu'il ne serait pas mieux de mener une... de faire un sondage,
de faire une consultation plus crédible pour montrer au gouvernement le
véritable appui, là, de la population dans ce projet-là?
M. Zanetti : Bien, une
consultation n'est pas un sondage. Moi, je pense que consulter les gens, quand
on fait un projet de transport en commun, c'est superimportant. Le faire en
ligne, c'est une façon d'avoir plus de monde qui participe, d'avoir plus d'échos
puis de prendre le pouls, localement, des gens, puis c'est ça. La question de
l'adhésion, là, pour moi, elle était réglée, là. Ça fait longtemps qu'on parle
de ce projet-là. La dernière élection municipale, elle est frappante, l'immense
majorité des conseillers municipaux élus étaient en faveur du tramway, le maire
qui a été élu était en faveur du tramway, l'est encore. Pour moi, la question
de l'adhésion au projet, là, l'adhésion… Puis la consultation démocratique,
elle est faite. Maintenant, il faut aller de l'avant.
M. Gagnon (Marc-André) : Mais,
pour revenir sur le cas de M. Julien, il est aussi député de Charlesbourg.
Est-ce que, selon vous, il devrait s'engager, je ne sais pas, moi, à ce que,
dans une deuxième phase éventuelle... parce qu'il dit qu'il est pour le
tramway, là, malgré ce que vous lui reprochez. Et est-ce que, donc, dans une
deuxième phase du projet de tramway, il faudrait que le tramway se rende à
Charlesbourg, comme c'était prévu dans le tracé original avant qu'on ramène ça
vers D'Estimauville?
M. Zanetti : Oui, bien,
avant tout, c'est sûr que dans une deuxième phase, il va falloir voir en quelle
année on est, c'est quoi, la mobilité dans cette année-là puis les décennies à
venir. Tu sais, les enquêtes Origine-Destination, il faut les remettre à jour-là.
Puis il faut toujours prendre les décisions au moment où on les prend, avec les
données les plus récentes, des consultations d'experts en fonction d'un
objectif qui est améliorer la mobilité. Selon les études qui avaient été
faites, maintenant, il y avait une grande pertinence à continuer ça jusqu'à
Charlesbourg, parce que les gens étaient prêts pour ça, mais aussi il y a une
grande affluence, là, en ce moment. La 801, la 800 sont pleines aux heures
de... Voyons, comment on appelle ça? Les heures de...
Une voix : Les heures de
pointe.
M. Zanetti : Les heures de
pointe, c'est ça, exactement. Et voilà, donc il y aurait même une plus grande
affluence là. Donc, avec les données d'aujourd'hui, je vous dirais :
Clairement. Mais c'est sûr qu'il faut toujours être prudent puis dire :
Rendu là, ça va être quoi notre... quel quartier va se développer, comment les
choses vont se faire puis quelle sera la meilleure décision rendu là.
M. Gagnon (Marc-André) : Oui,
mais, si je vous pose ma question autrement : Est-ce que le député de
Charlesbourg devrait militer pour un tramway qui se rendrait jusqu'à
Charlesbourg?
M. Zanetti : Ah! bien,
mettons, avec les données qu'on a aujourd'hui, oui, dans une phase II,
mais jamais pour ralentir le projet actuel. En ce moment, là, le projet, là, il
faut le mener. Puis tout ce qu'on voudrait faire comme bonification, dire :
On rallonge ci, on rallonge ça, oui, oui, oui, mais pas attendre de faire cette
phase-là avant de faire ça. Parce que, là, on est en pleine crise climatique,
là. Moi, le rapport du GIEC qui a été déposé, récemment, ça me trouble énormément.
On est déjà dans la crise climatique. On ne peut pas, là... C'est des questions
d'années, on ne peut pas ralentir la transition écologique, à Québec, puis l'amélioration
du transport.
M. Gagnon (Marc-André) : Si
je me fais l'avocat du diable et je vous pose la question suivante : Et si
c'était la voie partagée qui était en train de ralentir la réalisation du
projet de tramway? Est-ce qu'il ne devrait pas y avoir une place, quelque part,
à la ville de Québec, pour une espèce de compromis?
M. Zanetti : Bien, il y a eu
beaucoup de compromis qui ont été faits, puis je pense que ce n'est pas la voie
partagée qui ralentit. C'est le gouvernement de la CAQ, à l'heure actuelle, qui
ralentit le projet, ce n'est pas la première fois. Puis là nous autres, on est
là pour dire : Là, il faut arrêter, là, parce qu'on compromet les intérêts
de la Capitale-Nationale.
Mme Prince (Véronique) : Mais
là, bien, ça veut dire c'est la rue partagée ou rien. Je veux dire, il n'y
aurait pas une voie de passage, pour faire un mauvais jeu de mots… il n'y
aurait pas quelque chose entre les deux où les parties pourraient se rejoindre?
M. Zanetti : Bien, c'est
parce que nous, on plaide pour que le gouvernement cesse de s'ingérer dans la
gestion du projet. Ça fait que c'est à la ville de voir, en consultant les
citoyens, qu'est-ce qui est la meilleure chose, là, en fonction des objectifs
du projet. Puis il faut arrêter de toujours, tu sais, ouvrir la porte, là, à
dire : Il faut que les deux s'entendent face à un compromis, c'est ouvrir
la porte à des retards, c'est ouvrir la porte à l'ingérence, puis ce n'est pas
ça qu'on veut. Nous, on veut que la ville fasse ce qu'elle veut. Si, demain
matin, la ville dit, de sa propre initiative : Ce n'est pas la meilleure
solution, c'est une autre, on va dire : O.K., faites-le, là, tu sais,
faites-le, puis le gouvernement, appuyez-les.
M. Bossé (Olivier) : Dans
votre circonscription, est-ce que le tracé est parfaitement comme vous l'auriez
souhaité?
M. Zanetti : Bien, pour l'instant,
avec les informations que j'ai, je trouve que c'est intéressant que ça se
ramasse... que ça se retrouve jusqu'à D'Estimauville. Pour les gens du quartier
Vieux-Moulin, c'est vraiment... ça améliore leur mobilité de façon extrêmement
significative, puis moi, je suis content de ça, puis c'est ça. Dans une phase II,
moi, j'aurais vu encore plus... un plus grand déploiement, mais je pense qu'il
faut vraiment...
M. Bossé (Olivier) : C'est
deux changements avec lesquels vous étiez d'accord, puis vous trouvez que c'est
une amélioration?
M. Zanetti : Bien, comment
dire? C'est parce que c'est une amélioration pour les gens de Beauport, mais c'est
une détérioration pour les gens de Charlesbourg. Ça fait que je suis content
pour les gens de Beauport puis je suis triste pour les gens de Charlesbourg.
Dans mon monde idéal, on aurait juste ajouté pour les gens de Beauport sans
enlever rien, ça fait que voilà.
M. Gagnon (Marc-André) : Si
on revient aux électeurs que vous représentez, là, ceux de Limoilou, il y en a
qui étaient déçus aussi que le tramway ne passe pas exactement par le même
chemin qui était prévu au départ.
M. Zanetti : Ah! bien, tu
sais, c'est sûr…
M. Gagnon (Marc-André) : La
desserte des Limoulois n'est pas la même, là.
M. Zanetti : Effectivement,
bien oui, parce que c'est toute la... Bien, moi, personnellement, j'habite
assez près de là où aurait passé la première version sur la 1re Avenue. Et
puis, bien, je suis un petit peu triste, je me disais : Ah! je vais aller
au parlement en tramway. Mais ce projet-là n'est pas fait juste pour moi, puis
je suis content pour les autres. Mais c'est ça, j'aurais aimé ça être juste
content pour tout le monde sans être triste pour personne, puis qu'on n'enlève
rien. Mais là j'ai des sentiments qui sont ceux-là, là.
Sauf qu'en ce moment je vais être vraiment
content que la première phase se réalise, là, peu importe les sacrifices qui
sont faits, à moment donné, en cours de route puis qui ont été faits, là. Je
pense qu'il faut qu'on arrête d'en faire, qu'on ne s'ingère pas, qu'on
continue, qu'on fonce, parce qu'il faut... Je pense que la date, c'est rendu
2028, là, la date projetée pour, vraiment, là, qu'il soit opérationnel. Je
trouve ça long, je trouve que c'est dans longtemps.
M. Gagnon (Marc-André) : Sur
un autre projet, mais qui est connexe parce que la CAQ le situe dans le même
ensemble, là, le Réseau express de la Capitale, le tunnel Québec-Lévis. Juste
avant vous, il y a Marwah Rizqy qui disait que c'était un enjeu national pour
la prochaine élection. Si je me souviens bien, vous avez déjà dit ça, à
plusieurs reprises, du côté de Québec solidaire. Êtes-vous quand même étonnés
du changement de cap que les libéraux ont effectué depuis le début de l'année, alors
que c'est eux qui avaient démarré le bureau de projet, comme je faisais
remarquer à Mme Rizqy tantôt?
M. Zanetti : Oui.
Effectivement, c'est très étonnant, là. Je veux dire, je pense que, dès le
départ… Je ne sais pas pourquoi, exactement, ils l'ont fait au départ. Cela
dit, moi, je suis bien content qu'ils aient changé d'idée, puis surtout avec
toutes les informations qu'on a aujourd'hui. Est-ce qu'au départ ils avaient,
eux, fait ce bureau de projet là sans trop y croire, en disant : On ne mettra
pas trop d'argent, on va voir si les études sortent, puis, si ce n'est pas bon,
on tirera la plug? Peut-être que c'était leur plan, il faudrait leur demander.
Mais moi, ce qui m'importe aujourd'hui,
c'est que ce soit des... bien, qu'ils se soient positionnés contre, là. Et je
suis d'accord que c'est un enjeu national, parce que ça concerne l'ensemble de
la mobilité au Québec puis du développement urbain. On est à la... Il faut
faire la transition écologique, il faut arrêter l'étalement urbain. Il faut
donner aux gens des alternatives à la voiture qui sont non polluantes puis qui
sont plus confortables pour eux… une vie meilleure. Puis, pour nous, le
troisième lien, ça ne sera jamais ça, malheureusement. Merci.
Des voix : Merci beaucoup.
(Fin de la séance à 9 h 38)