(Huit heures cinquante et une minutes)
M. Nadeau-Dubois : Bonjour,
tout le monde. Chaque jour qui passe, François Legault s'enfonce un peu plus
dans le scandale Herron. Hier, je trouve que le premier ministre a manqué de
courage. Il a manqué de courage parce qu'au lieu de prendre ses responsabilités,
dans le cadre de cette tragédie épouvantable là, il s'est mis, déjà, à trouver
des boucs émissaires, à pointer des gens du doigt. Au lieu de répondre aux
questions, avant tout les questions des familles des gens qui sont décédés, il
a commencé, déjà, à justifier son inaction.
Pourtant, François Legault gouverne depuis
deux ans avec tous les pouvoirs. Ça fait deux ans que François
Legault maintient le Québec sous l'état d'urgence. Il a imposé les mesures
sanitaires, il a imposé un couvre-feu, il a déchiré les conventions collectives
des travailleuses et des travailleurs de la santé. Ça fait deux ans que
François Legault, il gouverne seul. Et là, ce qu'il est en train de faire, c'est
de s'attribuer les mérites de tout ce qui va bien, mais de se laver les mains
de tout ce qui va mal. Ce qui est arrivé à Herron, c'est épouvantable, c'est
gênant pour le Québec. J'ai écouté, ce matin, les appels à l'aide qui ont été
révélés dans La Presse. Je n'en reviens pas d'entendre des choses comme ça dans
une société aussi riche que le Québec. Et on a un premier ministre, donc, qui s'attribue
ce qui va bien, qui se lave les mains de ce qui va mal. Moi, je trouve ça
lâche. Je trouve ça lâche. Puis la seule solution pour avoir enfin toutes les
réponses à toutes les questions, la vraie manière de faire la lumière sur ce
qui s'est passé, puis sur qui savait ce qui se passait à Herron, c'est une
réelle enquête publique et indépendante. J'en refais, ce matin, la demande au
nom de Québec solidaire.
Hier, j'ai eu un échange animé avec le
premier ministre au sujet de la lutte aux changements climatiques. Et ce que je
retiens de cet échange-là, c'est que le premier ministre a endossé,
essentiellement, les propos fatalistes de Benoit Charette, qui a, de toute
évidence, baissé les bras dans la lutte aux changements climatiques. Je pense
que chaque jour qui passe, là, depuis quelque temps, il y a toujours plus de
preuves que François Legault gouverne le Québec comme si on était dans les
années 50. Et il y a eu deux autres preuves de ça dans les dernières
heures : le gouvernement Legault va, de toute évidence, continuer à mettre
des bâtons dans les roues du projet de tramway; et le gouvernement Legault va
augmenter la norme de nickel dans l'air, autrement dit, va permettre à des
entreprises multinationales de polluer l'air que respirent les Québécois et
Québécoises pour faire plaisir aux multinationales. Ce sont, selon moi, de
nouvelles démonstrations que François Legault est complètement dépassé par son
époque, par son siècle. Puis pour vous en parler, je passe la parole à mon
collègue Sol.
M. Zanetti : Hier soir,
les gens de Québec ont rempli le Centre Horizon. Il y avait 500 personnes,
une trentaine d'intervenants, des élus de tous les paliers, de tous les partis,
en faveur du tramway, des groupes, des SDC, des membres de la communauté d'affaires,
des gens de groupes familles, des conseils de quartier qui sont venus dire
pendant une heure et demie, à coup de deux minutes chaque, pourquoi il fallait
qu'on arrête de retarder le projet de tramway, pourquoi il fallait qu'on aille
de l'avant.
L'acceptabilité sociale, les gens de
Québec en ont fait une démonstration importante hier. Et ce qu'ils ont dit, c'est
que le décret qui doit s'écrire, aujourd'hui, au Conseil des ministres, il faut
qu'il soit sans nouvelles conditions. L'acceptabilité sociale, tout le monde
est d'accord, elle est là, mais la façon dont ils vont l'écrire et la définir
ne doit pas ouvrir la porte à des possibilités de retards supplémentaires dans
le projet. Hier, le gouvernement a soufflé le chaud et le froid, là. Ils ont
dit, d'une part : On va demander l'acceptabilité sociale, mais on va
laisser à la ville le soin de définir comment ça va se moduler. Pas de problème
avec ça. Après ça, il y a Jonatan Julien, un ministre de la région de Québec,
qui, comme les autres ministres de la région de Québec, ont l'air de mettre du
sable dans l'engrenage depuis le début. On ne comprend pas, là, c'est eux qui
devraient le plus protéger la Capitale-Nationale. Bien, ils sont allés dire :
Ah! ça prend 50 % plus un, ouvrant la porte à quoi, à un référendum qui
prendrait six mois avant de se faire et qui retarderait le projet? Qu'est-ce qu'il
voulait dire, là : Les sondages à toutes les semaines, puis on arrête le
financement, on le donne, on l'arrête, on le donne, on le suspend? Ça n'a pas
de bon sens. L'acceptabilité sociale est là, et là, il faut qu'on accélère.
Et parlant d'acceptabilité sociale, il y a
une autre chose dont les gens m'ont parlé, moi, en marge des discours qu'ils
ont eus hier soir, c'est la question du nickel. Les gens de Limoilou, les gens
de Beauport, les gens de Québec sont en furie. Ils m'ont dit, et je cite :
Sol, va déverser notre colère. Ils ont appris hier que le gouvernement, l'acceptabilité
sociale, là, ça ne compte plus quand il s'agit de satisfaire une
multinationale, c'est juste bon pour retarder le transport collectif. Moi, ça
me met en furie. Ils sont en train de dire : On va augmenter le droit de
polluer des multinationales, donc, on veut attirer des multinationales, même
pas encore ici, au détriment de la sécurité et de la santé du monde.
Je trouve ça scandaleux, c'est terrible.
Non seulement ils démissionnent sur la lutte aux changements climatiques, mais
en plus, ils démissionnent dans la lutte à la qualité de l'air. Il y avait des
consultations. Tout ça, c'était bidon. Quel manque de respect pour les
institutions! Il y a eu des mémoires déposés, il y a eu les 18 santés
publiques régionales qui se sont posées contre ça, l'Association québécoise des
médecins pour l'environnement, l'Ordre des chimistes qui a émis des doutes sur
la méthode scientifique utilisée par le fameux comité d'experts, qu'il y avait
une personne dedans d'une chaire financée par une minière. C'est extrêmement problématique.
Moi, je suis en maudit. Leur acceptabilité sociale, c'est un slogan, ils s'en
balancent. Et puis on ne laissera pas tomber cette bataille-là, c'est clair.
Mme Lévesque (Fanny) : M. Nadeau-Dubois,
est-ce que je comprends bien que vous dites que M. Legault est lâche ou
agit en lâche dans le dossier Herron ou dans la pandémie, la gestion?
Pouvez-vous clarifier ça, s'il vous plaît?
M. Nadeau-Dubois : François
Legault gouverne, depuis deux ans, sous état d'urgence. Il a, pour ainsi dire,
tous les pouvoirs. Il est intervenu dans les moindres détails de la vie
quotidienne des Québécois, des Québécoises, depuis deux ans, il a déchiré les
conventions collectives, il a imposé un couvre-feu. Et il ne rate jamais une
occasion pour dire que, si le Québec ne s'en est pas si mal tiré, c'est à cause
de la gestion de son gouvernement. Autrement dit, il s'attribue les mérites de
ce qui s'est bien passé. Quand il y a des ratés, quand il y a des scandales,
quand il y a des tragédies, qu'est-ce qu'il fait? Il trouve des boucs
émissaires, il jette des gens sous l'autobus en disant : Je ne le savais
pas, ce n'est pas de ma faute. Ça, c'est un manque de courage. C'est un manque
de courage puis c'est un manque de leadership, que de juste s'attribuer les mérites
des succès et de mettre les échecs sur le dos des autres. Soit on est
responsable, soit on ne l'est pas.
M. Lacroix (Louis) : Mais
vous faites référence, évidemment, au fait qu'hier il a dit que la
responsabilité revenait au CIUSSS de l'Ouest-de-l'Île-de-Montréal. On semble
pointer du doigt Mme McVey, il l'a même nommée en Chambre, hier, on doit
faire... Est-ce que c'est ça, la lâcheté dont vous parlez, c'est de jeter Mme McVey
sous l'autobus?
M. Nadeau-Dubois : Bien,
c'est de trouver des boucs émissaires, de trouver...
M. Lacroix (Louis) : ...parce
que c'est Mme McVey?
M. Nadeau-Dubois : Oui.
Bien, oui, il y a les propriétaires de l'établissement, il y a Mme McVey,
il y a tout le temps quelqu'un pour prendre le blâme à la place de François
Legault quand quelque chose va mal dans la gestion de la pandémie. Mme McCann
a été la sacrifiée de la première vague. Là, on trouve d'autres fonctionnaires
qui sont responsables. Quand on est premier ministre, là, soit on est
responsable, soit on ne l'est pas. On ne peut pas... comment dire, on ne peut
pas juste être responsable de ce qui va bien, il faut aussi prendre ses
responsabilités quand il y a des choses qui ne vont pas bien. Herron, ce qui
s'est passé, c'est une tragédie épouvantable. L'État du Québec a échoué à
protéger les aînés qui étaient là, puis c'est qui, le chef de l'État du Québec?
C'est François Legault. Il doit prendre sa part de responsabilité au lieu de
jeter sous l'autobus des responsables administratifs.
M. Lacroix (Louis) : Alors,
est-ce qu'on doit questionner la gestion de Mme McVey? Est-ce que Mme McVey
devrait être démise de ses fonctions?
M. Nadeau-Dubois : Il
faut certainement questionner la gestion de Mme McVey. Il faut questionner
la gestion de Mme Blais. Il faut questionner la gestion de l'ensemble de
l'appareil de l'État québécois. Et comment on fait ça? Par une enquête publique
indépendante.
Mme Prince (Véronique) : Les
autres partis demandent que le premier ministre puis son chef de cabinet et
toute la cellule de crise témoignent dans cette enquête publique là. Est-ce que
c'est votre demande à vous aussi?
M. Nadeau-Dubois : Si le
premier ministre finit par accepter une enquête publique, elle devra faire la
lumière sur l'ensemble de ce qui s'est passé, et une enquête publique ne serait
pas complète si M. Legault et son chef de cabinet n'y participaient pas.
On ne peut pas dire : J'ai été le capitaine et j'assume mes décisions,
mais juste quand ça s'est bien passé. On ne peut pas faire ça. Ça, c'est du
manque de courage. On assume ou on n'assume pas.
Mme Prince (Véronique) : Sur
le cas de Herron, là, ce qui est révélé ce matin, puis ce qui était révélé
aussi hier, fait partie de ce qui a été déposé en preuve pour les travaux de la
coroner. Donc, est-ce que vous estimez qu'elle n'arrivera pas à éclaircir toute
la séquence entourant Herron? Parce qu'elle a tout ça en main, là, elle va
certainement l'élucider, ce volet-là.
M. Nadeau-Dubois : Moi,
j'ai pleinement confiance que la coroner Kamel va faire tout ce qu'elle peut à
l'intérieur des limites de son mandat. Et, déjà, elle nous rend service comme
société en faisant la lumière sur ces éléments-là. Mais il n'y a pas juste
Herron, là, il y a d'autres CHSLD; et il n'y a pas juste les CHSLD, il y a des
RPA; et il n'y a pas juste des RPA, il y a ce qui s'est passé dans notre
système d'éducation. Le fait que l'enquête de la coroner nous permette de
découvrir des détails extrêmement troublants sur Herron, ça n'annule pas la
pertinence d'une enquête publique. Au contraire, ça démontre la pertinence
d'une enquête publique. Ça nous donne un avant-goût de ce qu'on pourrait se
mettre à découvrir si on faisait une réelle enquête publique sur l'ensemble de
la gestion de la pandémie. Voilà.
Mme Porter (Isabelle) : J'aimerais
ça vous entendre, là, sur l'acceptabilité sociale, peut-être, M. Zanetti.
J'ai vu vos tweets ce matin, vous dites : Bon, on a fait un grand
rassemblement, en voilà, de l'acceptabilité sociale. Est-ce qu'on peut vraiment
juste s'en remettre à un grand rassemblement qui fonctionne pour dire que c'est
un projet qui a de l'acceptabilité sociale?
M. Zanetti : L'acceptabilité
sociale, elle vient plus largement de l'élection municipale qu'il y a eu cet
automne, dans laquelle le tramway était un enjeu central, puis dans laquelle
plus de 70 % ou 75 % des conseillers élus étaient en faveur du
tramway. Certains, même, disaient : Ah! il y a des choses à modifier. Les
modifications ont été faites. Donc, il y a des consultations publiques qu'a
faites la ville sur différents tronçons. Ils consultent les gens, les gens
choisissent, ils disent : On veut une rue partagée à telle place. Ça,
c'est l'acceptabilité sociale. Hier, c'est une manifestation de plus qui a
permis de dire c'était quoi, les arguments, puis de rappeler au premier
ministre puis aux ministres, surtout, de la région de Québec, qui semblent être
un peu les boulets dans cette histoire, là, que les gens en veulent. Puis pas
juste, là, les comités environnementaux, non, non, les gens qui représentent
les aînés, les gens qui représentent les familles, les gens qui représentent
les communautés d'affaires, des SDC de Saint-Roch, Saint-Jean-Baptiste,
Saint-Sauveur.
Eux autres, là, ils nous ont dit, hier
soir, là : Un tram, ça contient à peu près, mettons, 250 personnes.
Imagine, de l'affluence pour les commerces, 250 personnes qui occupent
zéro espace de stationnement, c'est extraordinaire, là. C'est de ça dont ont
besoin les commerçants, là, surtout dans ces quartiers-là, où le stationnement
est très difficile. Puis, eux autres, ils disent même : C'est difficile de
trouver de la main-d'œuvre. Les gens se disent, s'ils ont des autos :
comment je vais faire à stationner là? Avec un tramway, on règle des problèmes
comme ça, on contribue à des solutions puis aux intérêts de ces gens-là. Puis
ce qui a été rappelé aussi, là, par des gens qui venaient de Cap-Rouge, par des
gens qui venaient de Charlesbourg, c'est que le tramway, ça sert aussi ceux qui
ne le prendront pas. Le tramway, ça sert tout le monde qui est en auto puis qui
va être vraiment content que plein de monde qui peuvent le faire, pour qui
c'est plus facile, prennent le tramway puis libèrent la voie et l'autoroute.
M. Lacroix (Louis) : Mais
Éric Duhaime pourrait aussi dire : J'ai démontré, hier, qu'il n'y a pas
d'acceptabilité sociale. Puis il y avait 500 personnes à son
rassemblement, tous des gens qui sont ouvertement contre le projet de tramway,
là.
M. Zanetti : Bien, c'est
pour ça que je dis que l'acceptabilité sociale a été déterminée à l'élection
municipale, dans laquelle il y a quatre conseillers sur 21 qui ont été élus,
seulement, qui étaient contre le tramway, puis eux-mêmes proposaient une espèce
de métro. Donc, tout le monde voulait un réseau structurant, quatre n'étaient
pas d'accord avec le projet actuel. Donc, elle est là, l'acceptabilité sociale.
Puis l'acceptabilité sociale, elle vient des consultations aussi que le maire a
faites. Il y a eu des critiques dans le passé, là, au sujet des consultations
qui étaient plus des séances d'information, selon certains. Mais là, le maire a
changé ça de bord, puis il a dit : On veut savoir ce que vous en pensez, puis
on va faire ce que vous en pensez, dans votre secteur.
Mme Senay
(Cathy) :
In
English, Mr. Nadeau-Dubois. When you listen to the recordings... You had
the time to listen to those recordings?
M. Nadeau-Dubois :
Yes, I did this morning, yes.
Mme Senay
(Cathy) :
So,
what's your...
M. Nadeau-Dubois :
Those recordings are disturbing. And
honestly, they're a shame for a society as rich as Québec. How come someone in
charge of an establishment, that is supposed to care for elderly people, goes
to the emergency public line to get staff to take care of the residents? That's
unbelievable. I mean, it's unbelievable, and it's a failure of the Québec system. Who's responsible, at the
last level, for that system? It's François Legault. So, Mr. Legault cannot take
credit for what goes well and throw people under the bus for what goes wrong.
Either he's responsible for the Québec dealing of the pandemic, either he's not. So, it's a lack of
courage to say: What went well is because of me and my team, but the worst of
the worst of the worst, we have nothing to do with this. It's a lack of
courage.
Mme Senay
(Cathy) :
The
other Opposition parties, Liberals and PQ, are asking the crisis cell to
explain, to sit down and explain what happened, Premier Legault, Martin
Koskinen and so on. Is this what you want this morning?
M. Nadeau-Dubois :
You know, Québec went through an
earthquake. That pandemic was an earthquake for Québec society. I think it's not an exaggeration to ask for a real
exercise, transparent exercise, to understand what really happened. That's what
we're asking for, and you cannot do that without hearing from the two people
who were the most in charge, which is the Premier and his chief of staff.
Mme Senay
(Cathy) :
Thank
you.
Mme Henriquez
(Gloria):
You were
saying that Mr. Legault is washing his hands from responsibility, he blamed
Mrs. McVey essentially. So, who's at fault? Are you saying that Mr. Legault, it
just ends with him… starts with him and ends with him?
M. Nadeau-Dubois :
Well, at the end of the day, the box
stops at Mr. Legault. But we need to know who was responsible for what, and in
order to know that, we need a public, transparent inquiry, that's what we've
been asking for months now. And what I witnessed yesterday is a Premier that
says, at each occasion he has, for example, the vaccination campaign : It went
well because we have a wonderful team, and we're very good. But when a tragedy
happens, then, he's looking for someone to blame for the failures. So, either
you're responsible for the Québec dealing of the pandemic or you're not. You cannot only take credit
for what went well. You have to assume that some things went wrong. You have to
accept that you have answers to give. And you have to accept to put in place
the necessary transparent process to find the answers to those questions. And
that's a public inquiry.
Mme Henriquez
(Gloria) : Thanks a lot. And…
M. Nadeau-Dubois :
That's how a democracy is supposed to work.
Mme Henriquez
(Gloria) : And when it comes to Mrs. McVey,
what do you think should happen to her?
M. Nadeau-Dubois :
I don't have a personal knowledge, more than what is already public, about
what…
Mme Henriquez
(Gloria) : …information that you have?
M. Nadeau-Dubois :
Well, the only information I have is the information that was made public. So,
we need to know who's to blame exactly for what. We need to understand how the
system failed. Not only which individual failed, but how the system failed, and
in order to understand that, we need to put everything on the table, everything
on the table, not only about what happened in Herron, but what happened all
across Québec and all our public institutions. That's why we need a public
inquiry.
Thank you.
(Fin à 9 h 9)