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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle, M. André Fortin, leader parlementaire de l’opposition officielle, et M. Pierre Arcand, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’administration gouvernementale et pour le Conseil du trésor

Version finale

Le mercredi 13 avril 2022, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures cinquante-trois minutes)

Mme Anglade : Alors, bonjour, bonjour à tous. Aujourd'hui, je suis accompagnée d'André Fortin et de Pierre Arcand.

Bien, d'entrée de jeu, je vais parler un peu d'infrastructures. On a vu comment ça s'est passé avec la CAQ pour le REM de l'Est, où ville de Montréal n'était pas impliquée, puis on voit présentement les résultats de ça. On voit ce qu'il s'est passé avec le tramway, où ils ont tout fait pour essayer de torpiller le projet avec des contradictions pour, finalement, prendre la décision qu'ils ont prise la semaine dernière. Puis je vous avouerai que peut-être, là, c'est l'ingénieur en moi qui se pose bien des questions, mais lorsque je regarde l'idée qu'il y ait un tunnel et qu'il devait avoir deux étages, puis maintenant on a deux tunnels un à côté de l'autre, ça soulève un certain nombre de questions : des questions par rapport aux devis, par rapport aux plans, par rapport à l'étalement urbain, des questions environnementales. Donc, moi, j'ai bien hâte de voir toute la documentation qui va être déposée par rapport au projet de tunnels sous le fleuve de la CAQ.

Vous allez me permettre de passer la parole maintenant à André Fortin.

M. Fortin :Merci. On a entendu la demande du leader du gouvernement, là, au cours des derniers jours, pour adopter certains de ses projets de loi rapidement. Mais nous, on a une demande pour lui aujourd'hui. Le projet de loi n° 15 sur la Direction de la protection de la jeunesse, projet de loi qui découle du rapport qui a été déposé par plusieurs parlementaires, par le groupe de travail qui s'est penché sur cette question-là, et qui, disons, est une avancée, selon nous, le projet de loi, là, sur la protection de la jeunesse, on demande au gouvernement de l'appeler ce matin. On est prêts à en faire la prise en considération et l'adoption.

De la façon que le gouvernement a organisé les travaux, en ce moment, le projet de loi est appelé en fin de journée, aujourd'hui, en fin de journée, demain, après d'autres débats, qui vont prendre un certain temps, sur le projet de loi n° 28, sur la motion du mercredi. Alors, pour accélérer les choses, pour adopter leur projet de loi, on leur demande de changer l'ordre des choses, aujourd'hui, de l'appeler en premier pour qu'on s'assure que ce soit adopté avant le congé, avant les crédits, avant une période de trois semaines au cours de laquelle ce projet de loi là ne pourrait pas être adopté si ce n'est pas fait aujourd'hui.

Alors, je demande au gouvernement de nous aider à les aider et de procéder avec ce projet de loi là le plus rapidement possible, on va collaborer pour que ce soit fait. Je vous remercie.

M. Laforest (Alain) : Mme Anglade, actuellement, il y a une augmentation quand même assez effarante des cas de COVID. Est-ce que le gouvernement s'est trop désengagé dans les mises en garde?

Mme Anglade : Bien, ça, c'est vraiment une question, encore une fois, pour la Santé publique. Ce qu'on veut voir... On voit les chiffres, et les chiffres sont inquiétants, il faut jouer de prudence. J'aurais aimé voir, je vous dirais, en termes d'engagement du gouvernement, tout le travail qui devait être fait dans nos écoles pour la ventilation, pour l'air. Je pense que ça aurait été des travaux qui auraient certainement aidé. Maintenant, c'est à la Santé publique… on attend impatiemment les directives de la Santé publique.

M. Bellerose (Patrick) : Mais M. Legault n'a aucune responsabilité dans le discours public pour mettre de l'avant la prudence?

Mme Anglade : Il a certainement une responsabilité à avoir par rapport à la prudence qui doit être exercée, absolument. Je ne reviendrai pas sur les propos qui ont été tenus la semaine dernière, mais... puis des médecins l'ont même souligné, les propos qui avaient été tenus par le premier ministre, il ne faut pas banaliser la chose. Mais, d'un autre côté, encore une fois, c'est la Santé publique qui doit donner les directives. Mais si on avait agi, notamment, dans tout ce qui s'appelle l'aération des classes, peut-être que ça aurait donné d'autres résultats également. Moi, j'ai des enfants qui sont à l'école aujourd'hui, puis dans certaines des classes, il y a 17 personnes qui sont contaminées.

M. Lacroix (Louis) : Mais M. Legault n'en parle plus, en ce moment, là, de la pandémie, là. Quand on le voit, il ne parle pas... il n'invite pas les gens... tu sais, c'est comme s'ils avaient tout pelleté maintenant dans la cour de M. Boileau. Et est-ce que ça, c'est une erreur du gouvernement? Est-ce qu'il devrait maintenir, justement, cette espèce de... j'allais dire emprise, mais d'ascendant qu'il avait sur de la population pendant la pandémie pour les inviter à respecter les règles, tout ça?

Mme Anglade : Bon, on a eu du tout et du rien, dans le sens où on a eu un gouvernement omniprésent, dans la question de la pandémie, avec la Santé publique, puis aujourd'hui, on assiste à complètement l'inverse. Je pense qu'il y a un juste milieu. De jouer de prudence, c'est une… ce serait la bonne chose, et, encore une fois, de rappeler aux Québécois quels sont les gestes concrets que le gouvernement est en train de poser pour s'assurer que les choses se passent bien et qu'on puisse vivre avec le virus.

Journaliste : Ça veut dire quoi, jouer de prudence, Mme Anglade? Qu'est-ce que le premier ministre devrait dire spécifiquement?

Mme Anglade : Bien, ce qu'il devrait faire, c'est nous dire spécifiquement quels sont les gestes qu'il pose pour s'assurer de la bonne... qu'il prend les décisions qui s'imposent dans certains secteurs. Comme, je reviens encore une fois avec nos écoles, ça, c'est un exemple patent. Ça fait un an et demi qu'on en parle, peu de gestes ont été posés, par rapport à ça, et très en retard. Donc, quels sont d'autres gestes qu'il pourrait poser? À lui de nous le dire.

M. Bellerose (Patrick) : Est-ce qu'on peut faire un lien entre la hausse actuelle et le désengagement de M. Legault? Vous avez dit... vous avez parlé de banaliser la situation.

Mme Anglade : Je vais laisser la Santé publique commenter, mais il ne faut pas banaliser la situation non plus.

M. Laforest (Alain) : ...qui l'a banalisée? Parce que ce n'est pas à la Santé publique à juger le politique, là, c'est le... je pense que c'est le travail de la cheffe de l'opposition officielle, là. Parce que vous, vous trouvez que monsieur Legault a banalisé la situation au cours des dernières semaines.

Mme Anglade : Dans les propos qu'il a tenus, de la semaine dernière, il a été repris par des médecins, dans la manière dont il l'a fait, oui, oui, je pense qu'il l'a banalisée, en qualifiant lui-même sa propre... en faisant sa propre déclaration, je pense qu'il l'a banalisée.

M. Bossé (Olivier) : Sur le tunnel, vous disiez tantôt : J'ai hâte de voir les plans, les devis. Vous ne vous attendez pas vraiment à voir tout ça demain, là.

Mme Anglade : Et vous?

M. Bossé (Olivier) : La question est pour vous. Non, mais je le sais que vous nous dites ça en disant : Clairement, il y a...

Mme Anglade : Bien, j'espère… bien, écoutez, j'espère, je vous le dis. Quand je reviens à mes premiers amours, où je me dis comment est-ce qu'on revoit des projets d'infrastructures, bien : nous dire c'est quoi, les plans, les devis, quelles sont les études qui vont prouver un certain nombre de choses, l'impact environnemental, l'étalement urbain. On nous a dit à peu près tout et son contraire par rapport à ce tunnel.

M. Bossé (Olivier) : Est-ce que ça pourrait vous convaincre?

Mme Anglade : Permets-moi… permettez-moi d'émettre des doutes par rapport à ça.

M. Lecavalier (Charles) : Pensez-vous que c'est possible que le gouvernement présente un projet qui va être moins coûteux que le précédent alors que le prix, par exemple, du béton a augmenté énormément depuis un an, le prix de l'acier, etc.?

Mme Anglade : Bien, je vais vous dire deux choses par rapport à ça. La première, c'est que tout a augmenté de manière spectaculaire, d'où l'importance d'avoir des priorités. Lorsque le premier ministre va faire des activités dans des écoles et puis qu'on parle de nos écoles vétustes, toute sa priorité devrait être mise sur nos écoles, sur le système de santé. Ça, c'est première des choses.

Puis, la deuxième des choses, quand on me dit : À quoi vous attendez-vous? Hier, le maire de Québec a eu une rencontre, il est sorti avec un certain nombre de questions, lui aussi, malgré le fait qu'il ait eu une rencontre par rapport à ça. Donc, je pense que ça va soulever beaucoup de questions, ce qui va être présenté demain.

M. Bellerose (Patrick) : ...vous disiez, par rapport aux devis, dans le fond, vu qu'on passe d'un tunnel à deux tunnels, c'est que ça ne peut pas être un projet sérieux, si on change de façon aussi importante en cours de route. Est-ce que je décode comme il faut?

Mme Anglade : Dans un premier temps, de changer de manière aussi drastique en cours de route... Bien, de nous montrer les études, qu'est-ce qui fait en sorte que le projet a est mieux que le projet b, quelles sont les études qui viennent appuyer ça. Ce n'est pas simplement de dire : O.K., on fait juste réduire les coûts, mais on n'a toujours pas réglé la question des technicalités, des devis, de l'impact environnemental de l'étalement urbain, toutes ces questions-là demeurent. Et concrètement parlant, qu'est-ce que ça va faire pour le trafic? Donc, toutes ces questions-là demeurent. Je rappelle qu'on n'a vu aucune étude qui a été présentée par le gouvernement de la CAQ et je vous rappelle que...

M. Bellerose (Patrick) : ...sérieux, pour vous, si on peut changer comme ça le projet de façon aussi importante en cours de route?

Mme Anglade : Je pense que c'est problématique, mais oui, je vais laisser la parole à mon collègue André Fortin.

M. Fortin :Après avoir présenté son premier projet, là, qui était supposé être le projet final, le projet qui a été présenté en grande pompe il y a quelque temps du plus gros tunnelier au monde, là, le premier ministre a demandé au ministre des Transports d'aller réévaluer les besoins. Il est allé remesurer les besoins après avoir présenté un projet de 10 milliards, un projet immense. Alors, juste ça, juste le fait qu'on soit prêts à présenter un projet de cette ampleur-là sans avoir une vraie idée des besoins, ça soulève énormément de questions.

Et, si le gouvernement de la Coalition avenir Québec avait en main des études qui nous disent... qui diraient : Bien, voilà le besoin et voilà la solution, il les mettrait sur la place publique. Si un gouvernement a en main des études qui justifient sa solution, il me semble que, pour calmer le débat public, on les mettrait sur la place publique. Alors, permettez-moi de douter du fait qu'ils ont des études qui justifient un projet de 10 milliards de dollars.

M. Laforest (Alain) : Quand vous étiez aux Transports, qu'est-ce que vous disiez à vos fonctionnaires pour relier la Rive-Sud à la Rive-Nord? Parce que ça fait longtemps qu'on en parle.

M. Fortin :Oui, si vous regardez l'échéancier des études qui devaient être réalisées, là, à la fin 2018, l'étude des besoins devait être rendue publique. Alors, à ce moment-là, au moment de la dernière élection, le gouvernement complétait les études de besoins, et ça fait trois ans, au minimum, trois ans...

M. Laforest (Alain) : …quand vous étiez aux affaires... vous, ministre des Transports.

M. Fortin :Oui, exact.

M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce qu'on vous disait?

M. Fortin :On nous disait qu'on travaillait sur les études de besoins. Cette analyse-là, elle était en cours, c'était ça, le mandat du bureau de projet qui a été mis en place. Si vous regardez le mandat du bureau de projet, c'est de dire : évaluez les besoins et après, évaluez les solutions. Cette analyse de besoins là, elle n'était pas complétée, elle devait être complétée à l'hiver, entre 2018 et 2019. Alors, cette étude-là, le gouvernement l'a en main depuis ce moment-là. S'il ne la publie pas, c'est probablement parce qu'elle ne dit pas exactement ce qu'il veut qu'elle dise.

M. Bossé (Olivier) : Donc, s'il y avait des réponses, vous pourriez être pour un projet de tunnel, si les réponses vous satisfaisaient.

M. Fortin :Le contexte, là, il est complètement différent en ce moment qu'il l'était il y a quelques années, le contexte a complètement changé. De réévaluer les priorités gouvernementales, c'est normal dans un contexte actuel. Et nous, notre choix, il est fait, là, si on a 10 milliards à dépenser, le besoin dans les hôpitaux, dans les écoles, il est criant.

M. Bossé (Olivier) : Ça va être juste cinq ou six, finalement, demain, peut-être.

M. Fortin :On verra, on verra exactement ce qu'il en est demain.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que ça va se faire un jour, vous pensez, ce tunnel-là, là? Avez-vous... Pensez-vous que ça va se faire, ça? Parce que, là, on retarde tout le temps, on modifie le projet puis... À votre avis, ça va-tu se faire?

M. Fortin :Voici ce qui va se faire d'ici à l'élection, là. Le gouvernement va aller couper deux, trois arbres sur la Rive-Sud pour protéger le siège d'Éric Caire, c'est à peu près ça qu'il va se faire, d'ici à l'élection. Et peut-être qu'après l'élection le gouvernement va se rendre compte : Ah! bien, sais-tu, on va réévaluer notre projet encore. Parce qu'à chaque fois qu'ils présentent un projet, ils sont prêts à le réévaluer, ils sont prêts à le remettre dans le temps, ils sont prêts à dire : Ah! bien, on va aller faire une autre étude de besoins. Alors, moi, je sais ce qu'ils vont faire d'ici l'élection, ils vont essayer de protéger Éric Caire en coupant deux, trois arbres sur la Rive-Sud. Mais, après l'élection, on verra ce qu'il va se passer avec ce projet-là. Moi, j'ai confiance que les Québécois vont être capables de prendre une décision, aux prochaines élections, basée sur les besoins réels qui ont devant eux.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que c'est un mirage, ce projet-là?

M. Fortin :C'est un projet qui a été présenté... C'est un projet électoraliste d'abord. C'est un projet qui a été présenté dans un contexte électoral avec des échéanciers irréalistes, hein, on promettait de commencer les travaux en quatre ans. Alors, sous sa forme actuelle, avec des enjeux de sécurité qui ont été soulevés, des enjeux de réalisation, de possibilité de réalisation qui ont été soulevés, avec un budget astronomique, c'est un projet qui est, comme on le disait, pharaonique et qui est très discutable en ce moment par rapport à sa faisabilité.

M. Lecavalier (Charles) : Est-ce que vous regrettez que le Parti libéral ait joué dans ce jeu-là en proposant, lui aussi, ce projet-là, électoraliste, en 2014 puis en faisant des études?

M. Fortin :C'est de mesurer les besoins, de mandater un bureau de projet pour mesurer les besoins, pour faire une analyse complète, et c'est ça qui était le mandat initial du bureau de projet, ce n'est jamais une mauvaise chose.

M. Lecavalier (Charles) : Je comprends, mais Mme Anglade a dit que ça allait susciter de l'étalement urbain. Ça, ça n'a pas besoin d'étude pour savoir que, si on rajoute un tunnel, un nouveau lien entre deux rives, ça va créer de l'étalement urbain, là, c'est assez classique.

M. Fortin :Bien, nous, là, on a dit ouvertement que ça va susciter de l'étalement urbain. Ceux qui disent des niaiseries, en ce moment, là, c'est le gouvernement de la Coalition avenir Québec quand ils nous disent que ça va freiner l'étalement urbain. Ils ne nous disent pas que l'étalement urbain ne changera pas, ils nous disent : Ça va freiner l'étalement urbain, ils nous disent que c'est un projet qui est bon pour l'environnement. Moi, je vous dis, bien ouvertement, là, le gouvernement se protège, en ce moment, pas avec des études, mais avec des niaiseries.

M. Laforest (Alain) : S'il y a des bus électriques dedans, c'est-u plus acceptable ou ça ne l'est pas?

M. Fortin :Ça demeure un projet autoroutier qui va favoriser l'étalement urbain.

Journaliste : Mme Anglade, votre parti a terminé cinquième dans Marie-Victorin. On apprend que M. Duhaime, qui a terminé devant vous, sera aux débats des chefs. Comment pensez-vous que ça va changer la game pour vous?

Mme Anglade : Bien, bien avant l'élection de Marie-Victorin, moi, j'avais dit que j'étais d'accord à avoir des débats avec les chefs qui allaient avoir le 10 % pour participer au débat. Donc, c'est bon pour la démocratie, qu'il y ait ces échanges-là.

Journaliste : Vous ne craignez pas que M. Duhaime vous joue le même tour lors d'une élection générale que ce qui s'est passé dans Marie-Victorin? Que ça lui donne plus d'exposition?

Mme Anglade : Je crois qu'au contraire ça va permettre de vraiment distancer ce que nous, on propose versus ce que proposent les autres formations politiques, ce que proposent les idées d'Éric Duhaime, qu'on va apprendre à connaître, j'imagine, dans les prochaines semaines, les prochains mois, mais nous, ce que l'on propose par rapport au gouvernement de la CAQ, nous, ce que l'on propose par rapport aux autres formations politiques. Au contraire, c'est une très belle manière de faire valoir les propositions.

M. Robillard (Alexandre) : ...que 10 %, c'est un seuil qui vous semble adéquat pour déterminer qui participe ou pas au débat?

Mme Anglade : Ah bien, je pense que c'étaient les règles qui avaient été établies par les...

M. Robillard (Alexandre) : Et vous, vous en pensez quoi, de ça?

Mme Anglade : Moi, je suis à l'aise avec les règles qui sont déterminées.

M. Robillard (Alexandre) : Pourquoi? Pourquoi c'est suffisant, 10 %?

Mme Anglade : Écoutez, je ne vais pas faire un débat de chiffres avec vous, ça devrait être 10 %, ça devrait être 15 %, ça devrait être 5 %. La réalité, c'est que les gens vont déterminer quelles sont les règles, hein, on va vivre avec. Moi, je pense que c'est bon d'avoir des débats en démocratie.

M. Lacroix (Louis) : Allez-vous être là, au débat, Mme Anglade?

Mme Anglade : Bien, évidemment.

M. Lacroix (Louis) : Mais vous êtes… vous avez… vous sentez que vous avez le support de vos troupes, etc.?

Mme Anglade : Absolument, absolument, sans aucun doute, je vous le garantis.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Yes. Good morning. Listening to Theresa Tam, yesterday, and knowing about the situation of COVID-19 across Canada and all over Québec, and then looking at the numbers today, it's not going in the right direction. So, what's the impact for you when you see that Premier Legault, he answered barely a question, yesterday, on COVID-19, and he was so much involved a few months ago? The difference between the two, what does that provoke in the minds of Quebeckers?

Mme Anglade : Well, so, first of all, I think he goes from one extreme to the next, and not in between, which is where he should probably be in terms of telling us what he thinks, addressing the situation. But most importantly, he should be working on things that have an impact in reducing the cases, So, for example, ventilation in the schools. These are elements that he should update the population on to see all the things that the Government should be doing in order to support the reduction.

Mme Senay (Cathy) : …the Opposition has been asking for months to separate politics, so, Mr. Legault and Public Health. So, Dr. Boileau is doing a press conference today, so you won on that point. But is the Premier giving up on his role to repeat and support the message of Public Health?

Mme Anglade : So, it's… we asked for the separation, we didn't ask him to delegate absolutely his own power. I don't think he wants to talk about it, because it might not be popular to talk about it, but there still needs…  he still needs to reinforce some elements in terms of how people need to be… how we need to be cautious. And last week is a good an example of where he didn't do that.

Mme Senay (Cathy) : Especially with gatherings coming up this weekend.

Mme Anglade : Absolutely.

M. Grillo (Matthew) : Do you feel as though he is prioritizing the election in six months over the public health situation in the province?

Mme Anglade : I think, generally speaking, he prioritizes the election over everything.

M. Authier (Philip) : What did you think this morning of certain radio commentators talking about your party being in a death spiral?

Mme Anglade : Oh, I think we… As I said yesterday regarding the election in Marie-Victorin, I understand that it was not the result that we were expecting. But again, it was a byelection in a riding that was not liberal, so it's not like… I don't want to extrapolate too much. There are things that we need to modify, and there are messages that we need to convey to all Liberals, that we need to convey in terms of values, the values that we really believe in, in terms of economics, in terms of defending the rights of minorities, in terms of talking about the place of Québec in Canada. Like, those are the things that I think Liberals are also expecting from me and from the party. That much I heard loud and clear, and there is still work to be done on our part, but I think the rest of it is extrapolation.

M. Authier (Philip) : Yes, I recognize Marie-Victorin was not going to be a fruitful riding for the Liberals, that's a given. But this talk of the party being in denial is constant now on social media. They portrait you sitting on… standing on the Titanic.

Mme Anglade : Well, I really believe that the candidates that we will be announcing, that the messages that we are going to be sending in the next weeks, in the next months, are going to be critical. But the other thing is, we are here, at the National Assembly, we talk a lot about COVID, we talk a lot about what has been happening in the last two years. It hasn't allowed me to be on the ground. When I meet with people, and I gather with a number of people over the weekend, different groups, finally, because we have the time and the opportunity to do that, when they listen, they're like : What? Oh! well, we haven't heard that, but this is really good, this is going in the right direction, and : O.K., we really understand now. So, I think we need to communicate that message and to convey that message on a regular basis.

Mme Senay (Cathy) : About the leaders' debate during the campaign, the French one, now Mr. Duhaime will participate in that debate. About the English leaders' debate, it was the first TV English debate in 2018, what about in 2022, do you want to participate in an English leaders' debate?

Mme Anglade : Absolutely, absolutely, and that will be a great opportunity to show exactly what the difference is between the CAQ Government and what a liberal Government would do : leading for all Quebeckers, not leading for a majority of Quebeckers, really uniting Quebeckers versus dividing Quebeckers. I think it's going to be a great opportunity to really show the differences.

M. Grillo (Matthew) : Just to go back on COVID, what do you think the province should have in place right now in terms of public health measures? Because there is pretty much nothing right now other than the mask.

Mme Anglade : Well, beyond the… remember, we presented the COVI platform or structure in order for us to live with the virus, and in that, we had recommendations in terms of making sure inventory was clear, making sure that they were working with sectors, that the Government was working with every single sector, looking at best practices abroad and reapply them here, in Québec. So, there were a number of things that we recommended, that's what I think the Government should be doing, including, obviously, the school ventilation that would need to happen.

Le Modérateur : A last one.

M. Authier (Philip) : I do apologize for throwing in another question.

Le Modérateur : Go ahead.

M. Authier (Philip) : With everything that's happened with Herron in the last few days and all the debate that's happened in the House and in all the media, do you… are we getting closer to a settlement on that issue, satisfactory for the families, or do you think the debate has yield it? Where do we stand on that particular issue?

Mme Anglade : We're not approaching the answer, we keep asking questions but we're not getting the answers. And Herron is just one example of many other questions that we have. It's just speaks to the need of really having a public inquiry. Everything that the Government is answering, everything François Legault says leads to the necessity of a public inquiry.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

Mme Anglade : Merci. Thank you.

(Fin à 9 h 14)