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Point de presse de Mme Émilise Lessard-Therrien, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques, M. Sylvain Gaudreault, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques, et M. Carlos J. Leitão, porte-parole de l’opposition officielle en matière de lutte contre les changements climatiques

Version finale

Le jeudi 14 avril 2022, 13 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Treize heures trente-deux minutes)

La Modératrice : Bienvenue au point de presse. Interviendront dans l'ordre : Émilise Lessard-Therrien, députée de Rouyn-Noranda—Témiscamingue; Sylvain Gaudreault, député de Jonquière; Carlos Leitão, député de Robert-Baldwin, puis Stéphanie Doucet-Champeau, Raphaël Savaria, Quentin Lehmann, porte-parole des délégations des Générations Futures et de la délégation de Génération climat Montréal.

Mme Lessard-Therrien : Merci. Bon après-midi. J'aimerais commencer par souhaiter la bienvenue aux délégations des Générations Futures et Génération climat Montréal de même qu'aux représentants des organismes qui les soutiennent, soit Oxfam-Québec, l'Écotech et les YMCA du Québec. Je suis vraiment contente de vous voir ici aujourd'hui, de revoir certains d'entre vous qui étaient à Glasgow. On s'était rencontrés l'automne dernier à la Conférence des parties sur les changements climatiques, et de se retrouver comme ça, quelques mois plus tard, pour donner suite à nos discussions, c'est un grand plaisir, un grand honneur.

Ce matin, j'ai déposé, en le nom des jeunes, une motion demandant que le gouvernement puisse examiner la possibilité de créer un comité-conseil jeunesse permanent sur le climat, une demande que je me devais de soutenir parce qu'elle est essentielle et urgente. Parce que vous le savez comme moi, la crise climatique, on a les deux pieds dedans en ce moment. Je me devais de la soutenir parce que ce qui est en jeu ici, c'est notre futur. Le GIEC a été extrêmement clair, la semaine dernière, nous avons trois ans, trois ans pour poser des gestes ambitieux, structurants pour renverser la tendance. C'est notre avenir dont il est question à l'heure actuelle.

Je me souviens, à Glasgow, des jeunes dans la rue qui scandaient : «How old are we? Old enough!» C'est plus vrai que jamais. Nous avons besoin que les jeunes non seulement se fassent entendre mais soient parties prenantes des décisions qui nous concernent et qui vont déterminer si nous allons avoir un futur ou pas.

Aujourd'hui, je suis extrêmement fière de me tenir debout aux côtés de cette jeunesse inspirante qui réclame des gestes, qui réclame de participer, qui se tient debout sans relâche pour nous garantir à tous un avenir viable. La tâche est colossale, mais, si elle est portée par toute la fougue et l'énergie dont la jeunesse est capable, je sais qu'on va y arriver. Vous pouvez compter sur moi, sur Québec solidaire pour prendre à bras-le-corps la lutte contre la crise climatique et surtout pour s'assurer que le gouvernement actuel n'oublie pas l'engagement que nous venons de prendre collectivement ici aujourd'hui. Merci.

M. Gaudreault : Alors, c'est avec beaucoup de plaisir et beaucoup, beaucoup d'émotion que je retrouve des gens que j'ai connus à Glasgow, des jeunes superengagés, inspirants, qui sont la raison pourquoi nous nous impliquons en politique, les jeunes des Générations Futures, climat Montréal, qui sont ici avec nous et qui font la démonstration que ça marche, que ça marche, l'action politique. C'est ça, le message qu'il faut retenir aujourd'hui. Puis ça marche pour changer le monde, pour garantir aux générations futures une planète en santé, une planète vivable et également pour envoyer un message très clair à ceux et celles qui sont élus, qui siègent ici, à l'Assemblée nationale, ceux et celles qui sont au Conseil des ministres.

Puis aujourd'hui, là, votre plus grand succès, c'est que vous avez été capables de faire adopter une motion unanime. Ces jeunes ont été applaudis par les 125 députés, incluant le Conseil des ministres, à l'Assemblée nationale. Bien, ça, là, c'est bien de valeur, mais c'est un engagement, c'est un engagement qu'on va s'assurer de mener jusqu'au bout, jusqu'au bout, parce que les jeunes qui sont ici, qui s'engagent pour les générations futures, qui s'engagent pour le bien commun, ils doivent être entendus.

Alors, on a travaillé fort, du point a au point c, en passant par le point b, on a travaillé, ce matin, très fort. On a obtenu des résultats puis on va construire là-dessus, le pied, il est dans la porte, pour obtenir un conseil climat permanent jeunesse, conseil jeunesse permanent climat… Quand il restera juste à trouver dans quel ordre qu'on met les mots, on va s'entendre que ça va être un détail. Alors, on a rencontré le ministre ce matin. Moi, je me suis engagé, au nom du Parti québécois, à continuer de travailler avec ces jeunes pour s'assurer que ça ne sera pas que des mots creux. Alors, on a commencé le travail, on va continuer, et c'est pour toute la planète, dans le fond, qu'on fait ça, puis assurer un avenir pour les générations futures et notre planète que nous aimons tant et qui est nécessaire.

Alors, merci, c'est à vous autres, aujourd'hui, qu'on doit dire merci de votre engagement, de votre présence, de votre mobilisation, vous êtes superinspirants. Moi, là, on prend des photos, là, mais je vais tout mettre ça sur mes réseaux sociaux pour ma gang, aussi, au Saguenay—Lac-Saint-Jean puis ailleurs. Alors, merci, puis on va continuer de vous accompagner.

M. Leitão : Bonjour. Merci, Sylvain. Qu'est-ce que je peux dire maintenant, après ce que Sylvain a dit? Écoutez, à mon tour aussi, d'abord, vous souhaiter la bienvenue au parlement et de vous féliciter pour votre persévérance, pour votre travail. Vous n'abandonnez pas, il ne faut pas abandonner. Comme Sylvain Gaudreault vient de mentionner, ce qui s'est passé aujourd'hui, c'est une première étape, un premier pas, un premier pas important parce que c'est le premier pas, mais évidemment tout le travail reste encore à faire.

Les décisions importantes sont prises ici, à l'Assemblée nationale, mais elles sont prises aussi en dehors de l'Assemblée nationale, et donc il faut prendre toutes les occasions, il faut prendre tous les moyens non seulement de faire passer le message, mais aussi de chercher les solutions, de chercher les moyens pour que, collectivement, nous soyons capables de passer au-delà de cette crise. Parce que c'est bel et bien une crise, une crise environnementale, une crise, une réelle crise.

Tout le monde souhaite, évidemment, arriver à la carboneutralité en 2050, c'est très bien, mais comment est-ce qu'on va y arriver? Et on n'y arrivera pas, ça, on le sait déjà, là, le GIEC nous dit, on n'y arrivera pas si, d'ici 2030, on n'est pas capables d'atteindre les cibles, on n'est pas capables de mettre en place des mesures importantes, suffisantes pour qu'on puisse y arriver. Donc, on n'a pas beaucoup de temps, on a quelques années, là, et il faut réussir parce qu'il n'y a pas d'alternative, c'est ça qui est comme ça.

Alors, ça prend la participation de tous : ça prend la participation de tous les secteurs de la société civile, et des élus, et des entreprises, et des syndicats, ça prend la participation de tout le monde. La création d'un conseil jeunesse climat, climat jeunesse, quel que soit le nom, c'est une première étape, c'est une première étape dans ce processus de rester engagés et de rester dans la discussion, de proposer des solutions et de continuer d'aller de l'avant.

Écoutez, on avait dit tantôt qu'en 2050, là, la fameuse carboneutralité… moi, avec un peu de chance, j'aurai 96 ans, avec un peu de chance, donc c'est vraiment vous, là, votre génération. C'est peut-être ici qu'il y a un futur ministre des Finances, un futur premier ministre, une future première ministre, qui sait? Donc, ça, c'est à vous de gérer la société, et ça commence aujourd'hui, ça commence ici. Donc, merci, merci à vous.

Mme Doucet-Champeau (Stéphanie) : «Kwe», bonjour. Merci, Mme et MM. les députés. Je m'appelle Stéphanie et je suis une déléguée de la délégation des Générations Futures. Avec cette motion, aujourd'hui, nous posons la question suivante : Les infrastructures démocratiques actuelles sont-elles suffisantes pour relever l'un des plus grands défis de notre époque, celui d'équilibrer les intérêts des générations anciennes, futures et jeunes pour un environnement prospère et vivant? Nous croyons que non.

La crise climatique que nous vivons actuellement constitue la plus grande injustice intergénérationnelle. Les gaz à effet de serre étant cumulés dans l'atmosphère, les jeunes subissent de plein fouet les conséquences d'émissions polluantes qui ont été générées avant même leur naissance. Les jeunes sont démesurément affectés par la crise climatique. Même s'il est vrai que personne n'est épargné, les jeunes sont particulièrement vulnérables, physiquement, psychologiquement et parce qu'ils sont systématiquement exclus de la prise des décisions.

Par exemple : en matière de santé, parce que les effets de la pollution atmosphérique sont cumulatifs et parce que les jeunes éprouvent aussi de plus en plus d'écoanxiété; en matière d'emploi, parce que les changements climatiques chamboulent nos perspectives d'emploi et pèsent particulièrement lourd sur la relève agricole, la crise climatique est susceptible d'exacerber les difficultés économiques existantes et d'entraîner de longues périodes de récession, situations dans lesquelles les jeunes sont trop souvent les premiers à perdre leurs emplois; enfin, en matière de culture, en plus des dangers climatiques auxquels sont confrontés les autres jeunes, les jeunes autochtones sont menacés de perdre leurs connaissances écologiques traditionnelles et leurs identités culturelles, et ce, même s'ils sont souvent considérés comme les derniers gardiens de la biodiversité mondiale, dont 80 % se trouve sur leur territoire en ce moment. Et ça, c'est seulement trois exemples parmi tant d'autres.

Après plusieurs recherches sur les solutions possibles au problème de préjudice générationnel dans le processus décisionnel, nous en avons trouvé une qui était à la fois réalisable et efficace : un comité jeunesse permanent sur le climat.

M. Savaria (Raphaël) : Donc, bonjour. Mon nom, c'est Raphaël Savaria, je suis dans la délégation de Génération climat Montréal. Premièrement, je n'aime pas beaucoup parler en public, je vais juste le dire tout de suite, ça va me faire du bien pour relaxer un peu. Je ne suis pas habitué, je ne fais pas votre travail.

Mais je voulais vraiment vous remercier, vous trois spécifiquement, parce qu'on s'est rencontrés à Glasgow. On voit qu'il y a une possibilité d'avoir une action transpartisane sur les enjeux climatiques, ça donne vraiment un beau message pour la jeunesse, je pense que c'est un jour important pour ça, donc je veux vraiment vous remercier personnellement pour ces actions-là. Et merci aussi à la CAQ qui nous a appuyés, c'était vraiment unanime aujourd'hui, donc c'est un beau message qu'on envoie à la jeunesse. C'est un premier pas, comme on a dit, c'est un petit pas dans la bonne direction, mais je voulais juste vraiment vous remercier personnellement pour ça.

Les jeunes sont surreprésentés dans ce qui… dans les personnes qui vont être affectées par les changements climatiques, mais on est sous-représentés autour des tables de décision. Faire un comité comme celui-ci, c'est un poids et un levier politique pour nos idées, pour nos propositions, c'est un mécanisme de gouvernance responsable et inclusive où est-ce que le gouvernement va devoir être redevable pour les générations futures. C'est important de rebâtir la... pas la croissance, pas du tout la croissance, c'est important de rebâtir la confiance des générations et de montrer, justement, que le système politique nous appartient et qu'on a un mot à dire dans ces décisions-là. C'est important d'inclure les jeunes des régions, la diversité aussi et de faire en sorte que ce pas-là soit pris collectivement.

Le rapport du GIEC est sorti la semaine passée. On a eu une semaine assez mouvementée, la semaine passée. Il faut se souvenir qu'il faut... comme on a dit encore aujourd'hui, on a trois ans pour avoir le plafond des émissions de GES, et ensuite il va falloir descendre drastiquement les émissions à chaque année. Ça, ça représente des changements dans les modes de vie, dans les emplois, ça va demander des grands, grands, grands... une grande flexibilité de la jeunesse.

Et créer un canal de communication, c'est justement une opportunité pour le gouvernement de travailler sur ces liens-là et de prendre, justement, cette flexibilité-là pour aller dans la bonne direction. Il faut que le Québec fasse sa juste part. Je vous épargne les chiffres, mais allez voir, justement, qu'est-ce que ça veut dire. Les solutions sont innovantes, elles sont sérieuses, elles sont ambitieuses. Les solutions sont par les jeunes et pour les jeunes, c'est important de les mettre autour de la table. Les décisions qui sont prises aujourd'hui vont avoir des impacts dans les années futures, et on doit absolument rehausser cette ambition-là et occuper ces espaces-là.

Le comité jeunesse, c'est aussi une opportunité de politiser une génération, de les intéresser ou de les réintéresser à la politique, c'est donner un pouvoir d'agir concret. Parce que ça se passe dans la rue, mais ça se passe aussi au parlement, et il faut absolument que ce pouvoir d'agir là soit reconnu et entendu par les jeunes. Les jeunes n'ont pas toujours le droit de vote, ils doivent absolument replacer les préoccupations dans les discours publics politiques, et ça va toucher, là, l'ensemble des ministres.

La justice climatique, c'est un pont entre les générations aussi. Il y a un dialogue intergénérationnel qu'il faut mettre de l'avant, et il faut siéger autour de la table, justement, pour avoir ce poids-là. Le Québec reconnaît, dans le deuxième article de la Loi du développement durable, qu'on doit répondre à nos besoins sans compromettre les besoins... les capacités des générations futures à répondre aux leurs. Donc, le comité jeunesse permanent, c'est un pas dans cette direction.

M. Lehmann (Quentin) : Le but est de créer un comité jeunesse conseil permanent qui soit pérenne, c'est bien l'idée. Les gouvernements changent tous les quatre ans, on le sait très bien. Le but est d'avoir un comité qui permettra un dialogue constant qui aille au-delà des cycles électoraux et qui soit, bien entendu, transpartisan. Encore une fois, comme on a pu le constater aujourd'hui, c'est possible. Le but est de maintenir les liens entre la jeunesse, qui est peu souvent écoutée, qui a peu souvent une voix, et la classe politique, au-delà des personnes élues à l'Assemblée nationale, bien entendu. Le but est d'aller au-delà, aussi, des rencontres internationales, des rencontres municipales, des rencontres nationales sur le climat, de ne pas juste avoir des promesses qui se donnent pendant une journée, mais qui puissent être, elles aussi, pérennes et nous assurer un futur.

Les jeunes Québécois, Québécoises sont déjà des leaders climatiques. Ils se rassemblent dans la rue depuis des années. On a eu, en 2019, 500 000 personnes dans les rues qui demandaient des changements. On a la CEVES. On a Fridays For Future, des jeunes du secondaire qui descendent dans les rues à chaque vendredi depuis 17 semaines maintenant. On a la Coalition canadienne pour les jeunes pour le climat. La semaine passée, le FEDAC s'est créé, qui rassemble 330 000 étudiants, étudiantes. Les jeunes sont déjà des leaders climatiques. Il ne nous manque qu'une seule place à la table pour discuter avec les personnes qui prennent les décisions finales. On les a aujourd'hui, merci beaucoup.

Malgré l'absence du premier ministre, nous tenons à remercier l'ensemble des membres présents de l'Assemblée, soit Québec solidaire, le Parti libéral, le Parti québécois et la CAQ, qui ont voté unanimement, aujourd'hui, de manière transpartisane, la motion pour la création d'un comité jeunesse concernant l'ensemble des enjeux climatiques. C'est incroyable. Ceci est un premier pas important pour la démocratie québécoise, c'est aussi un premier pas pour faire valoir la voix des jeunes, c'est celle des générations qui nous succéderont.

Au-delà du jeu politique, il va falloir maintenant travailler ensemble, parce que ce n'est pas fini. Avec le gouvernement élu et l'opposition, la mise en place d'un comité jeunesse inclusif qui soit réellement entendu pour créer le changement et qui soit, encore une fois, transpartisan, c'est très important. Nous avons donc hâte de travailler avec tous les membres de l'Assemblée, avec le premier ministre, avec le ministre responsable du dossier Jeunesse et le ministre de l'Environnement et de la Lutte aux changements climatiques. Nous remercions l'ensemble des députés d'avoir voté aujourd'hui, tous et toutes ensemble, cette motion-là. Nous remercions aussi les Québécois et les Québécoises pour leur soutien. Merci beaucoup. Voilà.

La Modératrice : La conférence de presse étant terminée, on va prendre les questions, s'il y en a.

Mme Senay (Cathy) : Oui. Can I ask you questions in English? Because I would like to hear maybe some of you, MNAs, also, like, a young person in this group. Because the reason why I'm asking these questions right now is the Legault Government just announced the update on its tunnel Québec and Lévis. It's a cheaper one, $7.5 billion, and it's two... it's one tunnel, and it's… I mean, like, I don't know how you react to this since it may extend or expand urban sprawl. So, as the next generation, is this what you want, a tunnel between Québec City and Lévis?

Mme Warmels (Claire) : So, hi, my name is Claire. Oh. I'm a «chargée de projet de» Génération climat Montréal. We, as a project, don't have a defined position on «le troisième lien». And we want to stress, first and foremost, that we, as a group, don't represent the diversity of Québec youth that exists. The reason why we're here today is because we believe that a committee needs to be created to represent that kind of diversity. So, we can't really comment, you know, on what youth's position is. But we will say something we stress in every meeting we had with each of you in Glasgow, and something we continue to stress today, is that we need a green an just recovery, we need Québec to reduce its emissions and do its fair share in emission reduction in order to have global emissions by 2030. And, yes…

Mme Senay (Cathy) : So, knowing that we'll have a tunnel to extend traffic and…

Mme Warmels (Claire) : We don't think that the future of Québec lies in fossil fuel expansion, and, you know, that's all we'll say about that.

Mme Senay (Cathy) : Mr. Gaudreault, «est-ce que»... and Mr. Leitão, Émilise...

M. Gaudreault : You know, it's a really bad project. One tunnel, two tunnels…

Mme Senay (Cathy) : It's cheaper now.

M. Gaudreault : ...three tunnels, four tunnels, $10 billion, $7 billion. No reason for this tunnel. But today, this is why this group wants a permanent committee about youth and climate change, because they want to advise the Government on this kind of absolutely crazy project, so this is why they're here.

Mme Senay (Cathy) : I mean, it's a bargain, they reduced the cost of 25% and it's now $6.5 billion.

M. Leitão :

Mme Senay (Cathy) : Bien non, non.

Mme Lessard-Therrien : Well, it's still a bad project. I would like to ask the youth here : What can we do with 6, or 7, or $8 billion for climate? And with the committee, it's like... as I feel it, it's like, you know, the «ADS, analyse différenciée selon les sexes». When we can ask them : What do you think about it and how do you think it will impact your future, this is so important, that's why we need this committee to give advice for those crazy projects.

Mme Senay (Cathy) : And Mr. Leitão, if...

M. Leitão : Yes. Bravo, Claire, I think you had a good answer. And then, we don't want to put you on the spot, this is not the objective, but we can take the spot.

Mme Senay (Cathy) : Sure, I know you may.

M. Leitão : Because this is a crazy project. $7 billion. Just two things about that. First of all, it's still a hell of a lot of money, it's a very expensive project. And secondly, we don't know, is it 7? Maybe it's 8? Maybe it's... Based on what? What are the studies? How can you say that you're going to build a tunnel that will cost, you know, all this much money without telling us based on what? And the third point, and the last one, it still makes no sense, it still makes absolutely no sense because it will, it will... if ever it gets built, it will lead to urban sprawl. You cannot have a highway project that is going to be environmentally friendly, it's an absurdity in itself. Voilà.

Mme Senay (Cathy) : Thank you. Merci beaucoup.

M. Leitão : Je pense…

M. Lehmann (Quentin) : Yes, I'm Quentin. I'd like to say about that that, like...

Une voix : ...

M. Lehmann (Quentin) : Sorry, sorry. Like, people tell us about bargain, about this. There is no bargain about our future, there is no bargain about climate change, this is happening. And car is not our future, a highway like that is not our future. Maybe public transport, maybe a lot of other solutions that we want to find with the group, with young people that will… that want that future and that want to live that future. But this is not about cars, this is not about gas, and it is really not about a highway, that's for sure.

Mme Senay (Cathy) : I used the word «bargain» because the first estimated cost was between $7 billion and $10 billion, and now, it's supposed to be, estimated cost, $6.5 billion.

M. Lehmann (Quentin) : Yes, exactly.

Mme Senay (Cathy) : This is why I wanted to clarify this with you.

M. Lehmann (Quentin) : Yes, sure, absolutely, but again, there's no bargain with our future, so…

Mme Senay (Cathy) : Quentin, how do you spell your first name and your second name, please, your family name?

M. Lehmann (Quentin) : Quentin : Q-u-e-n-t-i-n. And Lehmann : L-e-h-m-a-n-n.

Mme Senay (Cathy) : Merci.

M. Lehmann (Quentin) : Oui. Thank you.

(Fin à 13 h 56)