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Point de presse de M. Amir Khadir, député de Mercier

Version finale

Le jeudi 14 juin 2012, 11 h 53

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures cinquante-trois minutes)

M. Khadir: Merci de votre présence. L'hôpital Lachine s'est fait promettre... L'hôpital Lachine, c'est le dernier hôpital francophone de l'ouest de l'île de Montréal. On pourrait dire à l'est de Saint-Laurent, sur l'île de Montréal. C'est un hôpital communautaire qui est excessivement apprécié par la population de Lachine, qui y est très, très attachée et l'a démontré à plusieurs reprises, de nombreuses manières. Le gouvernement s'est engagé pour que Lachine accepte la fusion de son conseil d'administration avec le CUSM, s'est engagé à l'aider à la rénovation puis à l'amélioration de ses services, 60 millions de dollars promis en 2008 par M. Bolduc lui-même. Cet argent-là n'est pas encore au rendez-vous à Lachine, malgré toutes les représentations faites par le conseil d'administration de l'hôpital et des représentants de l'hôpital.
Avant que M. Bolduc rencontre ses obligations, il promet à mon hôpital... Moi, je travaille à Le Gardeur, un autre hôpital qui a d'immenses besoins parce qu'on dessert l'endroit au Québec où la pression démographique est la plus grande, il y a une explosion démographique depuis une dizaine d'années au sud de Lanaudière. On a besoin de 140 lits, c'était même déjà prévu lorsqu'on a ouvert l'hôpital en 2004, de nouvelles installations, l'hôpital à Lachenaie. M. Bolduc arrive devant l'engorgement de l'urgence, est obligé de reconnaître le problème, puis, avant même d'avoir donné les 60 millions à Lachine, il promet un 100 millions de dollars pour Lachenaie.
Et là quand je lui demande ou les gens lui demandent: Mais pourquoi vous ne rencontrez pas vos obligations? Par exemple, mon hôpital, moi, a déjà soumis, il y a un an, le premier volet du cahier de préparation de ses projets. Ça fait un an; silence radio. Et quand, moi, je demande au ministre, quand les gens de l'hôpital demandent au ministre, quand les gens de Lachine demandent au ministre et au ministère, ce qu'on nous répond, c'est qu'il y a des contraintes budgétaires. Ces contraintes budgétaires font en sorte qu'on ferme des lits, là, à Lachine, fait qu'on ne peut même pas opérer des instruments qu'on a pourtant payés très cher pour faire de la colonoscopie.
Alors, moi, je demande à M. Bolduc simplement: Pourquoi est-ce qu'il préfère faire attendre notre population pour maintenir les profits abusifs que font les multinationales, parce que le Québec ne fait pas ce qu'on lui demande depuis quatre ans, depuis au moins... en fait, depuis six ans, depuis 2006 que Québec solidaire a déposé le projet de Pharma-Québec. Il suffirait que le gouvernement fasse exactement la même chose que les consortiums d'achat des hôpitaux du Québec qui ont des rabais de 25 % à 40 %. Je vous rappelle que 40 % sur la facture actuelle de... 40 %, là, sur la facture actuelle que paie le ministère, c'est plus de 1,8 milliard de dollars, donc tout près de 2 milliards de dollars d'économie.
Qu'est-ce que le ministre attend pour obtenir les rabais auxquels on a droit, que la Colombie-Britannique touche, que l'Ontario touche? On paie nos médicaments 700 $... je m'excuse, non, j'ai fait la différence entre 1 100 $... 400 $ plus cher, 300 $ et quelques, 400 $ plus cher par habitant que le reste du Canada. C'est quoi, la raison? C'est quoi, la raison? Juste ça, ce calcul-là, c'est, je l'ai dit dans ma question, je pense c'est 1,2 milliard de dollars de différence. Donc, je rappelle à M. Bolduc, j'aimerais vraiment que M. Bolduc, avant la fin du mandat du Parti libéral, rencontre les promesses qu'il a faites aux gens de Lachenaie et aux gens, je veux dire, aux gens du sud de Lanaudière et aux gens de Lachine. Merci beaucoup de votre attention.

M. Ouellet (Martin): Est-ce qu'on peut poser des questions sur...

M. Khadir: Sur l'hôpital, oui.

M. Ouellet (Martin): Sur l'hôpital, oui?

M. Khadir: Sur les médicaments.

M. Ouellet (Martin): Sur d'autres sujets?

M. Khadir: Sur Pharma-Québec.

M. Ouellet (Martin): J'en aurais peut-être une autre sur un autre sujet.

Une voix: Bien, vas-y Martin. Je pense que...

M. Ouellet (Martin): Je voulais laisser la chance... O.K.

M. Khadir: Je suis pantoite.

M. Ouellet (Martin): Est-ce que vous pensez que le groupe Mise en demeure a sa place à la Saint-Jean-Baptiste? Je sais que... je crois qu'il s'est désisté, là. Je ne suis pas certain, je ne peux pas confirmer, mais, on a vu, le premier ministre a fait une sortie aujourd'hui contre, justement, cette formation-là. Vous la connaissez bien.

M. Khadir: Ça dépend des organisateurs.

M. Ouellet (Martin): Mais, vous, votre opinion là-dessus... parce qu'on dit que...

M. Khadir: Là, vous me reprochez de me prendre pour un autre. Maintenant, il faut que je sois aussi un commentateur de la scène artistique et musicale. Franchement, M. Ouellet, là, je suis qui, moi, pour décider? Il y a des organisateurs, il y a des gens mieux placés que moi. C'est à eux à décider.

M. Ouellet (Martin): Mais, est-ce que ça vous dérange, les paroles... on a vu, là, Mme Courchesne à coup de masse, et tout ça, là. Est-ce que c'est des choses qui vous interpellent?

M. Khadir: Écoutez, là, aujourd'hui on me crucifie. On me crucifie. Hier, c'était Mme Marois qu'on montrait, là, tapant du casserole sur la tête de M. Charest. Il y a vraiment une violence inouïe, là, dans ces caricatures-là. Pourtant, vous ne me demandez pas de les commenter. Vous ne m'avez pas demandé de commenter les dires de M. Facal. C'est un ancien ministre, on s'attend de lui quand même quelque chose de différent d'un groupe de musique marginal. C'est un ancien ministre important. Il a eu des propos... Moi, ça me déplaît, ces propos-là, mais je ne le condamne pas. C'est sa liberté de parole. Alors, occupons-nous de nos affaires. Vous m'avez dit de ne pas me prendre pour Gandhi, Martin Luther King, alors je ne commencerai pas aujourd'hui à me prendre pour Gilbert Rozon. D'accord?

Mme Biron (Martine): M. Khadir, il n'en demeure pas moins que M. Charest a fait vraiment, là, un plaidoyer, c'est voulu, contre la violence. Il estime que ça va trop loin.

M. Khadir: Moi, je fais un plaidoyer contre la... moi, je fais un plaidoyer contre la mafia. Je demande à M. Charest de nous dire pourquoi est-ce qu'il a laissé la caisse électorale de son parti être prise en otage par la mafia et les firmes de génie-conseil. Ça, c'est beaucoup plus important pour le Québec.

Mme Biron (Martine): Mais une fois que vous avez dit ça... une fois que vous avez dit ça, il y a quand même eu, dans le conflit étudiant, différentes caricatures, différentes chansons, différents actes de violence. Vous avez... vous, vous avez dénoncé votre part. Aujourd'hui, vous parlez de la caricature qui vous touche. Est-ce que vous estimez qu'au nom de la liberté de presse, dans les derniers mois, dernières semaines, c'est allé trop loin?

M. Khadir: Je ne crois pas. Je ne pense pas que c'est la liberté de presse qui est allée trop loin; c'est la violence de l'État, c'est la répression policière, c'est les lois injustes. C'est ça qui est allé trop, et ça, ça apporte son lot de dérapages. Il faut qu'on garde la tête froide puis il faut qu'on analyse les choses, pas dans les tentatives de manipulations de certains milieux d'affaires et du pouvoir qui essaie absolument de rejeter tout le tort de ce qui se passe sur les étudiants, sur le mouvement populaire, sur les citoyens au coin des rues qui font des casseroles, ou dans la séquence, hein, comme bon médecin  - moi, j'utilise toujours mon approche médicale -quand on voit quelqu'un qui arrive à l'urgence, on essaie de soigner les plaies, mais ce qui saigne, là, ce n'est pas ça la cause de la maladie. C'est l'accident qui l'a entraînée ou c'est le cancer qui ronge le corps qui saigne.
Donc, si vous me demandez à moi: Mais, M. Khadir, qu'est-ce que vous faites du pansement? Bien oui, le pansement, il faut le mettre dessus. Mais, la cause première, c'est le cancer, et le cancer qui ronge le Québec, c'est un pouvoir qui devient de plus en plus autoritaire, un pouvoir malsain, un pouvoir sous influence de la mafia et des milieux d'affaires qui n'ont aucun respect pour la volonté de la population. Ce qui, actuellement, importe pour le Québec, c'est de savoir, enfin, qu'on va se débarrasser d'un gouvernement libéral qui a laissé nos ressources naturelles être vendues pour un petit pain, qui a laissé la caisse électorale de son parti être prise en otage par la mafia, les firmes de génie-conseil. C'est ça qui est important. Nous allons nous concentrer là-dessus.

M. Robitaille (Antoine): Vous nous dites, au fond, que le premier ministre essaie de détourner? C'est ça que vous nous dites, de détourner l'attention en braquant, là, les projecteurs sur la violence?

M. Khadir: Je ne pense pas que le premier ministre soit seul à faire ça. Il y a plusieurs milieux d'affaires qui le font. Il y a des grands ténors de certains... disons, certains commentateurs de certains médias, certains journalistes, certains éditorialistes. Il y a... l'élite, là, l'élite d'affaires et politique qui a dominé le Québec depuis 40 ans est dérangée. Ils ne comprennent pas ce qui se passe. Ils ne comprennent pas que les gens soient enfin debout, que les gens ne se laissent pas piler sur les pieds, que les gens disent: On n'acceptera pas n'importe quoi.
Puis ça, c'est... ça, on doit le célébrer. C'est à la gloire du Québec. Moi, je suis fier du Québec, aujourd'hui, je suis fier de sa jeunesse, je suis fier de son mouvement populaire. Dans combien de pays au monde vous connaissez, vous pouvez me citer, que 300 000 personnes se réunissent dans les rues, pacifiquement, un 22 avril, pour la défense du bien commun, de quelque chose d'aussi abstrait que le bien commun? Ça, c'est le Québec d'aujourd'hui, et ça, les élites d'affaires ne le comprennent pas. Et il y a même une certaine élite, je dirais, politique et journalistique qui refuse de s'ouvrir les yeux, et de le reconnaître, et de le célébrer.

M. Nadeau (Rémi): M. Khadir, mais si on revient à Mise en demeure, là, outre... M. Charest a condamné la participation du groupe au spectacle, mais aussi le texte d'une chanson en particulier, et sévèrement, en n'excluant même pas des poursuites...

M. Khadir: Nous sommes un parti humaniste.

M. Nadeau (Rémi): Oui, mais...

M. Khadir: Nous sommes un parti pacifiste. Québec solidaire a toujours prôné la participation dans les... de manière démocratique dans le débat politique. Écoutez, moi, je suis un médecin. Par devoir de médecin, mon premier devoir, c'est de protéger la vie de M. Martineau, la vie de M. Charest, c'est de les secourir si jamais il leur arrive quelque chose, et, comme politicien démocrate, de protéger leur liberté de parole. Ce groupe dont vous parlez me répudie. Vous le savez, hein? Il me traite de petit bourgeois, il y a un bout de leur chanson qui dit, d'après ce qu'on m'a rapporté, je ne l'ai pas écoutée, qu'il faut brûler Québec solidaire en les entendant braire. Bon. Mais c'est de la liberté de parole. On a eu des débats incroyables depuis 40 ans, 50 ans ici, aux États-Unis, à propos de ça.
Franchement, ce n'est pas ça, l'enjeu, là. C'est quoi notre problème collectif? Comment ça se fait qu'on part sur des... on glisse sur n'importe quelle pelure de banane médiatique? Le débat aujourd'hui, c'est qu'est-ce que M. Charest va faire pour régler la crise étudiante, qu'est-ce que M. Charest va faire devant la demande de la population? On est tannés de voir nos richesses naturelles nous être volées par une poignée de privilégiés ou de multinationales. C'est ça que les Québécois veulent savoir et c'est ça qu'on doit fouiller.
Au lieu d'aller regarder les titres des chansons, là, j'aimerais que vous alliez regarder les titres en bourse d'ArcelorMittal, que vous regardiez qu'est-ce que fait ArcelorMittal comme pratiques d'évasion fiscale. Ça s'appelle du «transfer pricing» et ils ne s'en cachent même pas. «Transfer pricing», ça veut dire de l'évitement fiscal agressif, puis, au Québec, c'est interdit.
Pourquoi est-ce qu'on n'épluche pas ça, les chiffres d'affaires, et les paroles, et les actions d'ArcelorMittal, de Rio Tinto Alcan, de CIBC dont le vice-président est fondateur de la CAQ? C'est ça qui importe, c'est ça qui fait mal au Québec. Ce n'est pas les paroles d'un petit groupe de musique marginal. Franchement!

M. Nadeau (Rémi): Mais ce que j'allais vous demander, c'est quand même... quand un premier ministre s'ingère, si on veut, dans les paroles de chanson, est-ce que...

M. Khadir: Ça montre son désarroi.

M. Nadeau (Rémi): ...qu'il n'y a pas une dérive et qu'une liberté... une dérive et une atteinte à la liberté d'expression?

M. Khadir: Là, je ne veux pas trop... Là, la cour de M. Charest est déjà pleine, là, je ne veux pas en plus l'accuser de, je veux dire, de vouloir réprimer. Je pense qu'il se sent attaqué. Il a vu le poster de... il a vu le poster de Delacroix, en fait, la pastiche qui a été faite. Son humour, pourtant, que vous connaissez très bien lui a manqué, cette fois, je ne sais pas, ou à son parti, là, peut-être que ça l'a mis en rogne. Et je comprends, il est mal, là, il a perdu sa fenêtre électorale. En plus, Argenteuil a montré peut-être sa stratégie de vouloir dépeindre tous ses opposants comme des violents parce qu'ils portent le carré rouge, ça ne marche pas. Je comprends que, dans le désarroi, il dise n'importe quoi, mais ça, ce n'est pas M. Charest. Je pense c'est un démocrate.
Le problème de M. Charest, ce n'est pas qu'il n'est pas un démocrate, le problème, c'est qu'il nuit à la démocratie par ses pratiques de financement, par son trop... par la trop grande proximité de la caisse électorale du parti avec la mafia, avec les firmes de génie-conseil, avec les milieux d'affaires. C'est ça le problème. Le problème du Québec, c'est ça. Ce n'est pas parce que M. Charest a eu un propos peut-être, je ne sais pas, moi, que vous estimez antidémocratique par rapport à Mise en demeure.

Mme Plante (Caroline): Mr. Khadir, the group... the band Mise en demeure will not be playing on the plains of Abraham on Saint-Jean-Baptiste. Do you think that there is political pressure to stop them playing?

M. Khadir: I don't know. You have to ask that question, because I am not in the shoes of the organizers, neither of the Government. If that's the case, I think that's a sad and deplorable decision. Freedom of speech is a central principle of our democracy. These debates have been ongoing since years in United States about a lot of groups.
If a previous minister of another government, today, in the newspapers, takes his pen to depict me as a dangerous dictator who will execute every opponent and he's allowed to do so, it's Mr. Facal, in Journal de Montréal. It's his freedom of speech because he said that it's a dream. I would say it's a delirium, but, for him, it was a dream. Well, I respect his freedom of speech and I haven't asked for his resignation, that he be thrown out of the Journal de Montréal or whatsoever. So maybe we should calm down, because the real problems of Québec are not Mise en demeure, it's not Mr. Facal. The real problem of Québec is that the Liberal Party's electoral financement is too close to the mafia, is too close to big corporate business. That's the problem of Québec.

Mme Plante (Caroline): What do you think of the Québec Premier pinpointing or targeting a specific band?

M. Khadir: He commits error like everybody, but that's not his main problem. I think he's a true democrat. I restate...

Mme Plante (Caroline): ...giving a lot of importance to...

M. Khadir: Mr. Charest, usually, is a true democrat. He makes some errors. His biggest error is not that. His biggest error is Law 78. He's not... you know, I don't know if he has mingled in that decision of excluding Mise en demeure. His real error is Law 78. His real error, which is antidemocratic, even if he doesn't realize that, is to permit his party being controlled by mafia and corporate business. That is his error. That's not democratic.

Mme Plante (Caroline): Do you think he is feeling attacked?

M. Khadir: I am sorry.

Mme Plante (Caroline): Do you think he is feeling attacked?

M. Khadir: Maybe, but that's a small error. I remind you, I think it's important we realize that, that's not the problem of Québec. Mise en demeure is a small marginal musical group. Mr. Charest is an important decision maker. What's the problem is not his opinion about Mise en demeure, but his opinion on mafia, his opinion about the close relationship between corporate business and his party's «caisse électorale», his party's funds, OK, financement. That's the problem of Québec.
You know, we have to talk to the English community. Québec solidaire makes an appeal. We have to realize that, actually, our province is governed by a Government whose party is financed partly by mafia, partly, in big chunk, by big corporate businesses which are controlling the decisions that this Government is taking in the name of people. This is not democracy. That's the problem with Mr. Charest, not the fact that sometimes he might have some authoritarian attitudes.

Mme Bryan-Baynes (Elysia): Do you find any of the lyrics in these songs to be problematic or questionable? The Premier...

M. Khadir: Well, yes. There is...

Mme Bryan-Baynes (Elysia): ...is suggesting that they implied violence.

M. Khadir: Well, there are some lyrics that are offending. For example, in that lyric, that group appeals to burn Québec solidaire, my party, and laugh at it. They have repudiated me as being «petit bourgeois». Yes, but that's their freedom of expression. After all, why are we in democracy? Why are we so proud to be in democracy? Because we don't want people to forbid others to write and express themselves.

Mme Plante (Caroline): Can I ask you a question on Duchesneau? You've probably been watching Jacques Ducheseau's testimony. What do you think comes out of it. What... you as the most significant part of this testimony so far?

M. Khadir: I think the best has yet to come. I have read about his testimony yesterday. By what he has said, one important thing that... one important conclusion that comes out with force is that the Liberal Government, which appointed him, didn't want him really to work efficiently. That is for certain from what he says. Thank You.

(Fin à 12 h 11)

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