(Treize heures quarante et une
minutes)
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, on vous souhaite un bel après-midi et un bon mardi. Veuillez prendre place.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Nous allons
procéder à la rubrique Déclarations
de députés. Et je suis prêt à
entendre la première déclaration, et c'est M. le député de Rimouski, oui.
M. LeBel : C'est moi, la première?
On m'avait dit la deuxième. O.K.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Que vous le vouliez ou pas, c'est vous. À vous.
Rendre hommage à Mme Colombe St-Pierre nommée Chef de
l'année
au gala des Lauriers de la gastronomie québécoise
M. Harold LeBel
M.
LeBel : M. le Président, la semaine passée, les
projecteurs étaient braqués sur le Bas-Saint-Laurent. Pourquoi? Parce qu'il y
avait une femme extraordinaire, Colombe St-Pierre, qui a été couronnée Chef de
l'année au premier gala des Lauriers de la gastronomie québécoise, le
16 avril dernier.
S'il y en a
qui l'ont vue à Tout le monde en parle récemment, vous avez pu découvrir
une femme enjouée, qui est très fière
de son coin de pays, qui est quelqu'un qui parle de sa passion, et c'est
vraiment exceptionnel. Et ce qu'elle nous
dit aussi, c'est que la gastronomie, c'est un geste politique, que derrière nos
choix en gastronomie il faut se souvenir de la devise Je me souviens, ce qui est au-dessus de votre tête,
M. le Président. Et je pense qu'elle nous a lancé un bon message, un
message important.
Et j'invite
tous les gens, j'invite les gens qui passent dans le Bas-Saint-Laurent à venir
à Chez Saint-Pierre, qui est une adresse à retenir pour tous les
épicuriens du Québec et pour toutes les fines bouches — comme
vous, M. le Président — de ce monde qui désirent découvrir de
nouvelles saveurs dans la cuisine festive de Colombe St-Pierre chez
nous, dans le Bas-Saint-Laurent. Ça fait que j'invite tout le monde. Vraiment,
on est très fiers d'elle. C'est quelqu'un d'humain
et c'est quelqu'un qui passe sa passion. Ça a touché tout le monde, et je pense
que tout le Québec est en amour avec elle.
Merci, tout le monde. Puis venez faire un tour
dans le Bas-Saint-Laurent.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, merci, M. le député de Rimouski. Et, avec vos déclarations, je vais
être obligé de faire attention à ce que je mange.
Je cède la parole, maintenant, à Mme
la députée de Charlevoix—Côte-de-Beaupré pour sa déclaration d'aujourd'hui.
À vous, Mme la députée.
Souligner le 40e anniversaire de La Fondation
François-Lamy inc.
Mme Caroline Simard
Mme
Simard : Merci, M. le Président. Je suis heureuse de souligner le
40e anniversaire de La Fondation François-Lamy, qui vise à
préserver et promouvoir le patrimoine architectural, culturel et naturel de l'île
d'Orléans.
Fondé en
1978, l'organisme visait alors à préserver et mettre en valeur le patrimoine
religieux de la paroisse de Sainte-Famille.
Au fil des ans, la mission de la fondation n'a cessé de s'accroître pour
englober l'ensemble du patrimoine de l'île d'Orléans.
En 1997, la fondation fait l'acquisition de la
maison Drouin afin de l'ouvrir au grand public. Elle est classée immeuble
patrimonial en 2010 et entièrement restaurée en 2013.
En 1998, la
fondation acquiert l'ancien presbytère de Sainte-Famille, devenant la Maison de
nos aïeux, qui présente des expositions à caractère historique et
s'emploie à bonifier l'accès à des ressources en généalogie.
Et, en 2001,
la fondation inaugure le parc des Ancêtres, un lieu de détente et de
commémoration au coeur du village de Sainte-Famille.
Je tiens à
féliciter les membres du conseil
d'administration et les bénévoles
pour ces accomplissements et leur précieux engagement au fil des ans. Merci,
M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : On
vous remercie pour votre déclaration. Je cède maintenant la parole à Mme la
députée de Louis-Hébert pour sa déclaration. Mme la députée de Louis-Hébert, à
vous.
Souligner
le 60e anniversaire du Corps
de cadets 2600 de Rochebelle
Mme Geneviève Guilbault
Mme
Guilbault : Merci, M. le Président. 60 ans déjà que le Corps de
cadets 2600 de Rochebelle contribue significativement
à l'épanouissement des jeunes femmes et hommes, dont la plupart résident dans
la circonscription de Louis-Hébert. Via
une panoplie d'activités cognitives et physiques, dont des formations
d'entraînement hebdomadaires, des exercices ponctuels en plein air, des
compétitions de survie et des activités d'adresse, ces jeunes développent des habiletés extraordinaires qui font d'eux des
citoyens exemplaires, responsables et autonomes. Votre précieuse collaboration permet d'outiller nos jeunes pour qu'ils soient en
mesure de relever les défis évolutifs qu'impose notre société et, pour
certains, de mener une notable carrière parmi les Forces canadiennes.
Guidés
par des valeurs de leadership, d'entraide et de civisme, les cadets 2600
de Rochebelle soutiennent l'essor de notre communauté par leur
mobilisation et leur détermination lors de nombreux événements.
Capitaine
Bélanger, j'adresse toute ma gratitude à votre organisation et aux centaines de
cadets formés et unis depuis plus de 60 ans. Je suis fière de vous.
Bonne continuité.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, on vous remercie, Mme la députée. Je cède
maintenant la parole à Mme la députée de Bourassa-Sauvé pour sa déclaration.
Féliciter M. José Emilio
Hernandez Janez pour le succès
et l'originalité de son entreprise, La Mexicoise inc.,
spécialisée dans la nourriture à base d'insectes
Mme Rita Lc de Santis
Mme
de Santis : Merci, M. le Président. 2 milliards de personnes
mangent régulièrement des insectes à travers le monde. Ça vous étonne? Moi, pas du tout puisque, depuis deux ans, un
Nord-Montréalais commercialise la nourriture à base d'insectes, ce qu'on
appelle l'entomophagie. Et ça marche! Même très bien.
Emilio Hernandez, un Mexicain d'origine, a démarré
son entreprise, La Mexicoise, dans son modeste sous-sol et est maintenant
présent dans plus de 50 points de vente au Québec, un succès propulsé par le
fait que les insectes sont riches en
vitamines et minéraux et que leur élevage est écologique, ce qui en fait une
option intéressante pour les végétaliens et les adeptes du zéro déchet.
Je suis certaine que
plusieurs grimacent à l'idée de manger de la nourriture contenant des insectes,
mais, croyez-moi, l'essayer, c'est l'adopter.
Bravo pour votre
initiative et votre originalité, M. Hernandez! Longue vie...
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Merci beaucoup, Mme la
députée. Je cède maintenant
la parole à M. le député de Mercier pour sa déclaration
d'aujourd'hui. À vous, M. le député.
Demander au gouvernement
d'investir
davantage dans la culture au Québec
M. Amir Khadir
M. Khadir : M. le
Président, c'est bien connu,
l'insecte est l'avenir de l'homme. Évidemment, pour la femme, la femme a
de meilleures ambitions que l'homme.
Je vais vous parler
du financement de la culture au Québec.
Il y a presque un an,
des travailleurs culturels se rassemblaient pour dénoncer l'état d'urgence créé
par le sous-financement du Conseil des arts et des lettres du Québec. En juin, le gouvernement leur accordait la
somme dérisoire de 4 millions de dollars, 10 % du montant
demandé.
Chaque jour, les
organismes culturels se démènent pour faire plus avec moins. Des initiatives
comme L'Atelier circulaire, qui allie méthodes traditionnelles et nouvelles en
arts imprimés, qui est pourtant un modèle d'effervescence
en offrant une galerie d'art, un atelier de production, un magasin de matériel
artistique, peinent à survivre.
Dans
des quartiers centraux comme Le Plateau—Mont-Royal ou le Mile End, qui ont fait de la
culture leur signature propre, la
hausse du coût des loyers et des taxes ajoute au manque de financement et crée
une situation insoutenable pour ces organismes.
Il est temps de
reconnaître le besoin fondamental qu'il y ait un milieu artistique vibrant pour
ces quartiers. Remettons la culture au centre de nos préoccupations et
accordons-leur le financement que la culture mérite.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci, M. le député de Mercier. Je reconnais maintenant
M. le député de Sherbrooke pour sa déclaration d'aujourd'hui. À vous, M. le
député.
Souligner
le 20e anniversaire de l'organisme
Maison des grands-parents de Sherbrooke
M. Luc Fortin
M.
Fortin (Sherbrooke) : Oui, merci beaucoup, M. le Président. J'aimerais souligner aujourd'hui le 20e anniversaire de la Maison des grands-parents de
Sherbrooke.
Depuis le 7 mai
1998, elle organise des rencontres intergénérationnelles qui favorisent
l'exercice du rôle de grand-parent auprès des jeunes, des familles et de toute
la communauté. Cette initiative permet l'épanouissement des personnes aînées et
aide à briser leur isolement.
La
Maison des grands-parents révèle aux plus jeunes leur immense potentiel. Elle
reçoit les jeunes Sherbrookois qui
désirent créer des liens tout en s'amusant avec les membres bénévoles. De plus,
elle contribue à la réussite scolaire des enfants en s'impliquant au
sein des écoles primaires et a même développé un volet s'adressant aux
adolescents.
Présente à de
nombreuses tables de concertation du milieu, elle assure la promotion d'une
image positive du vieillissement ainsi que la défense des besoins des aînés.
Je tiens à féliciter,
M. le Président, toute l'équipe de la Maison des grands-parents, et je lui
souhaite un bon 20e anniversaire. Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Merci. Je cède maintenant la parole à M. le député de Nicolet-Bécancour pour sa déclaration d'aujourd'hui.
À vous, M. le député.
Rendre hommage à M. Guy
Boisclair et à Mme Solange Rouleau,
fondateurs et artisans du succès de l'Auberge Godefroy
M. Donald Martel
M.
Martel : Merci, M. le Président. Si la circonscription de Nicolet-Bécancour possède de très nombreux atouts pour
assurer son développement, elle compte aussi sur le dynamisme et le talent de
ses entrepreneurs, impliqués dans toutes sortes de domaines. À cet égard, je
veux aujourd'hui rendre hommage à deux entrepreneurs de chez nous, M. Guy
Boisclair et Mme Solange Rouleau, de l'Auberge Godefroy, à Bécancour.
Passionnés
par l'industrie de l'hôtellerie et de la restauration, le couple
Boisclair-Rouleau a décidé de se lancer, à la fin des années 80, dans la grande aventure de l'Auberge
Godefroy. Au fil des ans, malgré les soubresauts de l'économie
et de l'industrie touristique, l'Auberge Godefroy a su s'affirmer et elle est maintenant
classée hôtel quatre étoiles. Elle fait non seulement la fierté des gens
de toute la région, mais sa réputation dépasse largement nos frontières.
Je
salue donc la détermination et le souci d'excellence de M. Guy Boisclair
et Mme Solange Rouleau, les grands artisans du succès de l'Auberge
Godefroy. Bravo à vous deux!
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, on vous remercie, M. le député. Je cède maintenant
la parole à Mme la députée de Verdun pour sa déclaration d'aujourd'hui. Mme la
députée, à vous la parole.
Souligner le Jour de la Terre
Mme Isabelle Melançon
Mme
Melançon : Merci, M. le Président. Donc, depuis 1995, le 22 avril, on célèbre le Jour de la Terre,
au Québec, comme un peu
partout dans le monde.
Cette
année encore, nous avons participé à la plantation d'arbres sur le territoire
du Grand Montréal. Il s'agit d'un legs vert et durable au Québec.
Dimanche
dernier, c'était donc le jour de la célébration du Jour de la Terre et surtout
jour d'action, et ce, un peu partout
au Québec. J'ai participé à de nombreuses activités sur le
plan national, bien sûr, à titre de ministre de l'Environnement,
ainsi qu'à titre de députée de Verdun dans ma circonscription.
Alors
que la terre nous envoie des signaux d'alarme, que l'urgence d'agir contre les
changements climatiques se fait sentir plus que jamais, j'invite toute la population
du Québec à faire de chaque jour le Jour de la Terre.
Chaque geste posé s'inscrit dans le
mouvement mondial de la lutte contre les changements climatiques. C'est
ensemble que nous pouvons faire une différence en faveur d'un monde vert
et sobre en carbone. Merci, M. le Président.
• (13 h 50) •
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
On vous remercie pour votre déclaration, Mme la députée. Je cède maintenant la parole à M. le député de Verchères
pour sa déclaration d'aujourd'hui. À vous, M. le député.
Souligner le
45e anniversaire du Club Optimiste Sainte-Julie inc.
M. Stéphane Bergeron
M. Bergeron : Merci, M. le Président.
C'est le 3 février dernier que nous avons célébré le 45e anniversaire
de fondation du Club Optimiste de Sainte-Julie. Nous avons alors souligné près
de cinq décennies de dévouement exemplaire consacré au mieux-être des Julievilloises et Julievillois,
particulièrement les jeunes, qui seront sous peu aux commandes de notre
société.
C'est notamment par l'élaboration et la mise en oeuvre d'activités favorisant l'esprit communautaire et l'entraide, le tout dans une ambiance des plus
conviviales, que les optimistes de Sainte-Julie s'acquittent de leur mission
depuis toutes ces années. L'engagement
indéfectible dont les membres de cette remarquable organisation ont fait preuve
pendant ces 45 ans d'existence
afin d'assurer son bon fonctionnement et son rayonnement est digne de mention.
Ces personnes au grand coeur méritent donc toute notre gratitude.
Bravo! Bon 45e anniversaire et longue vie
au Club Optimiste de Sainte-Julie et à ses membres!
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, on vous remercie, M. le député de
Verchères. Et cette dernière déclaration met fin à la rubrique
Déclarations de députés.
Les travaux sont suspendus pour quelques
instants.
(Suspension de la séance à 13 h 52)
(Reprise à 14 heures)
Le Président : Mesdames
messieurs, nous allons nous recueillir quelques instants, en ayant évidemment
une pensée particulière pour toutes les
personnes et leurs familles, particulièrement les familles et les amis des gens
qui ont été victimes de l'acte
complètement fou qu'on a vu hier à Toronto. Alors, je vous les recommande dans
votre réflexion et dans votre recueillement.
Merci. Veuillez vous asseoir, ou presque, ou
presque.
Présence du président de la
Chambre des députés de la République d'Haïti,
M. Gary Bodeau, accompagné d'une parlementaire
Il me fait
plaisir de vous présenter, dans nos tribunes, le président de la Chambre des
députés de la République d'Haïti, M. Gary Bodeau, ainsi que la députée
qui l'accompagne. M. Bodeau.
Alors, nous poursuivons les affaires courantes.
Aujourd'hui, il n'y a pas de déclarations
ministérielles ni présentation d'un projet de loi.
Dépôt de documents
À la rubrique
Dépôt de documents, Mme la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection
de la Jeunesse et à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie — c'est assez? Oui.
Protocole facultatif se
rapportant à la Convention relative aux droits des
personnes handicapées des Nations unies, et note explicative
Mme
Charlebois :
Alors, M. le Président, au nom de ma collègue la ministre des Relations
internationales et de la Francophonie et en vertu de l'article 22.2
de la Loi sur le ministère des Relations internationales, je dépose, à titre de
document, l'engagement international important suivant, ainsi qu'une notre
explicative sur le contenu et les effets de l'engagement,
alors le Protocole facultatif se rapportant à la Convention relative aux droits
des personnes handicapées des Nations unies.
Le Président : Ce document est
déposé. Mme la ministre déléguée à la Réadaptation.
Mme
Charlebois : En
fait, M. le Président, j'ai le même document, mais je n'ai pas la motion avec
moi. Me donnez-vous deux secondes, M. le Président?
Le Président : Bien sûr.
Motion proposant d'approuver
le protocole
Mme
Charlebois :
Ce que je peux vous dire, c'est qu'en vertu de l'article 22.3 de la Loi
sur ministère des Relations internationales je fais motion pour que
l'Assemblée nationale approuve, dans le délai prescrit par la loi en vue de son
approbation, l'engagement international
important que je viens de déposer, à savoir le Protocole facultatif se
rapportant à la Convention relative aux droits des personnes handicapées
des Nations unies. Voilà, M. le Président.
Le
Président : Alors, c'est de toute beauté. Alors, moi, je vous
avise qu'en vertu de l'article 22.3 de la Loi sur le ministère des Relations internationales la
motion que vous avez présentée est présentée mais ne pourra pas être débattue
avant 10 jours.
M. le ministre des Affaires municipales.
Rapport sur l'application de la Loi pour assurer
l'occupation et la vitalité des territoires
M. Coiteux :
Oui, M. le Président. Je dépose aujourd'hui le rapport d'application de la Loi
pour assurer l'occupation et la vitalité des territoires 2018.
Le Président :
Alors, ce document est déposé. M. le leader du gouvernement.
Réponse
à une pétition
M. Fournier : M. le
Président, bonjour. Je dépose la
réponse du gouvernement à la pétition présentée par le député de Borduas le
14 mars 2018.
Nouvel
horaire de l'étude des crédits budgétaires 2018-2019
Et je dépose également,
à votre demande, une mise à jour du calendrier des crédits budgétaires 2018-2019.
Le Président :
Alors, ces documents sont déposés.
Lettre
du président par intérim de la Commission des droits de la personne et des
droits de la jeunesse informant de la démission de Mme Pascale Fournier
à titre de membre à temps partiel de cette commission
Pour ma part, je
dépose une lettre que m'a adressée M. Philippe-André Tessier, président
par intérim de la Commission des droits de la personne et des droits de la
jeunesse, m'informant de la démission de Me Pascale Fournier — Pascale
Fournier — à
titre de membre à temps partiel de la commission. Cette démission prenait effet
le 20 avril 2018.
Lettre de démission de Mme
Pascale Fournier à titre de membre à temps partiel
de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse
Je dépose également
copie de la lettre de Me Fournier adressée au président par intérim de la commission.
Il n'y a pas de dépôt
de rapports de commissions.
Dépôt
de pétitions
À la rubrique Dépôt
de pétitions, M. le député de Borduas.
Mettre
en place un plan d'action favorisant l'accessibilité des personnes
vivant avec un handicap dans toutes les municipalités du Québec
M. Jolin-Barrette : Vous me permettrez, M. le Président, de saluer M. Paul Lupien, initiateur de la pétition, dans
nos tribunes.
Je
dépose l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée
par 114 pétitionnaires. Désignation : citoyens et citoyennes
du Québec.
«Les faits invoqués
sont les suivants :
«Considérant qu'en
2012 plus de 600 000 personnes vivaient au Québec en situation de
handicap;
«Considérant
que l'accessibilité universelle est un principe qui sert autant aux personnes
handicapées, aux malades, aux personnes âgées, aux femmes enceintes et
aux personnes avec poussettes;
«Considérant
qu'il serait mieux pour une société d'inclure davantage les personnes à
mobilité réduite ou handicapées [afin] de favoriser leur participation
sociale;
«Considérant
qu'il est souvent plus économique de bâtir des installations accessibles
universellement plutôt que de les modifier par la suite;
«Considérant que les
personnes handicapées ou à mobilité réduite doivent circuler été comme hiver;
«Considérant
qu'en 2012, 27 % des personnes avec un handicap significatif résidaient
dans des municipalités qui comptaient moins de
15 000 citoyens;
«Considérant
que l'article 61.1 de la Loi assurant l'exercice des droits des personnes
handicapées en vue de leur intégration
scolaire, professionnelle et sociale oblige seulement les municipalités de plus
de 15 000 habitants à avoir un plan d'action;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous, soussignés,
demandons au gouvernement du Québec :
«De
modifier l'article 61.1 de la loi précitée pour obliger l'ensemble des municipalités
au Québec à avoir un plan d'action;
«D'encourager
les municipalités à inviter une personne handicapée, un représentant
d'organisme et un représentant du centre intégré de santé et des
services sociaux de leur région à siéger sur leur comité de plan d'action;
«Que
les municipalités du Québec adhèrent à des normes communes pour le déneigement,
l'entretien et le stationnement en tenant compte des personnes handicapées et à
mobilité réduite.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition. Merci, M. le Président.
Le Président :
Alors, l'extrait de cette pétition est déposé.
Il n'y a pas de dépôt
de rapports de commissions.
Il n'y a
pas de réponses orales aux pétitions ni d'interventions
portant sur une violation de droit ou de privilège.
Questions
et réponses orales
Nous
en sommes maintenant rendus, donc, à la période de questions et de réponses
orales, et je cède la parole à M. le chef de l'opposition officielle.
Développement
du transport collectif dans la
région métropolitaine de Montréal
M.
Jean-François Lisée
M. Lisée :
M. le Président, hier, j'étais avec plusieurs collègues des deux côtés de la
Chambre à un forum extrêmement important
Laval-couronne nord sur les problèmes de congestion, sur le fait que la vie
québécoise aujourd'hui, pas seulement
sur la Rive-Sud, à Québec ou sur l'île de Montréal, mais sur la Rive-Nord,
c'est de perdre du temps dans sa voiture sans raison. Sur
l'autoroute 15, qui est la pire, qui va des Laurentides jusqu'à Laval et à
Montréal, on était habitués de perdre
40 heures, 40 heures dans le trafic. Ça a augmenté à 640 heures.
Et, si la tendance se maintient, d'ici trois ans, ça va doubler, d'ici
trois ans, selon les études qui ont été déposées hier.
Alors, les gens de la couronne nord ont dit :
Qu'est-ce qu'on peut faire? Bien, une des choses qu'ils ont proposées hier, c'est de faire en sorte qu'il y ait des
voies réservées d'autobus sur l'autoroute 15 qui se rendent sur le réseau
de transport en commun métropolitain.
Mais ça, ça pose un énorme problème. Parce qu'avant le REM ça aurait été
possible parce qu'ils auraient pu se mettre dans les wagons du train de
banlieue de Deux-Montagnes, où il y avait de la place, mais là, maintenant, avec le REM, ces voies réservées de la
15 arriveraient dans des stations où c'est plein, il n'y a plus de place.
Où
est-ce qu'elles vont embarquer — je demande au premier ministre — les milliers de personnes qui vont descendre
des autobus si le REM est...
Le Président :
M. le premier ministre.
M.
Philippe Couillard
M. Couillard : M. le Président, je remercie mon collègue de toucher cette
question de la mobilité. Vous savez qu'on
en a fait un thème central de notre action gouvernementale aujourd'hui et pour les prochaines années, et ce sera quelque chose qu'on va présenter en campagne
électorale à la population,
notamment à la population de la couronne nord de Montréal. Mon collègue le ministre des Transports a
annoncé la mise en place d'un bureau de projets pour regarder non pas un projet spécifique, mais l'ensemble de
l'enjeu de la mobilité pour la couronne nord. Il faudra regarder toutes les modalités. Il y a déjà des voies
réservées sur la 15, il va y avoir d'autres projets pour en faire d'autres. Il y a
un projet routier qui a été annoncé,
la 19, qui est d'une grande importance, qui comprend un volet de mobilité
durable, et on nous a demandé... apparemment, mon collègue me disait, on nous
demandait d'y joindre... de faire des jonctions avec le REM, ce qui est
une très, très bonne nouvelle, contrairement à ce que mon collègue essaie de
laisser entendre.
Alors,
je pense que, là, la question suivante, ça va être de demander à la population
de la couronne nord : Qui est le plus crédible pour réaliser cet
ambitieux projet? Et, compte tenu de l'excellence de la gestion des finances
publiques et de l'économie, de la dette du
Québec, je pense qu'on est nettement les mieux placés pour le faire. Avec le
dépôt de la politique de mobilité
durable, avec l'annonce de la 19, avec le REM, on a, en fait, tous les outils maintenant pour aller à
la couronne nord de Montréal, qui est là où subsiste un des plus importants
enjeux de mobilité autour de Montréal, M. le Président.
Le Président :
Première complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M.
Jean-François Lisée
M. Lisée :
C'est la bonne question. Qui est le plus crédible? Le gouvernement qui fait en
sorte de retirer, sur cette voie, 55 %
des places assises à la période de pointe le matin et qui brise le rêve de la
couronne nord d'amener des autobus là? Ou le Parti québécois qui, avec
Le Grand Déblocage, double le nombre de places assises sur ce train de banlieue? Le premier ministre n'a même pas l'air au
courant du problème qu'il a créé avec son train électrique construit en
Inde.
Le Président :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : M. le Président, oui, bien, j'étais surpris que mon collègue ne se
rende pas compte de ce qu'il disait. Lui,
il parle du nombre de wagons, mais il oublie un enjeu absolument critique puis
qui fait toute la différence, c'est la fréquence de passage des trains.
Ah! détail.
Alors,
on parle ici d'un projet électrique, automatisé, où les trains vont passer à
une fréquence de trois minutes. Franchement,
M. le Président, en termes de niveau de service... Parce que l'enjeu sur
Deux-Montagnes, c'est le niveau de
service actuel. L'enjeu sur la 20, c'est la surcharge du réseau ferroviaire.
L'ajout du REM, de la fréquence de desserte, nous permet, d'une part, de mieux desservir la population, mais
également de projeter vers l'avenir des liens supplémentaires vers la couronne nord et notamment les
Basses-Laurentides. C'est à eux qu'on pense, c'est à eux que je pensais
également, aux Basses-Laurentides, à Mirabel...
• (14 h 10) •
Le Président :
En terminant.
M.
Couillard : ...lorsqu'on a soutenu Bombardier.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M.
Jean-François Lisée
M.
Lisée : Le constat est clair, M. le Président, le premier
ministre n'est pas au courant du dossier. Il n'est pas au courant qu'en comptant toutes les fréquences, à
l'heure de pointe, son train électrique construit en Inde va enlever, au
total, 55 % de places assises. Le Grand
Déblocage augmenterait de 100 % le nombre de places assises. Il n'est pas
au courant qu'il sera impossible de
permettre aux gens du nord de venir en autobus puis d'entrer dans un train
électrique plein, construit en Inde. Il n'est pas au courant.
Le Président :
M. le premier ministre.
M.
Philippe Couillard
M. Couillard : Je ne sais pas où son train à lui aurait été construit. On pourra le
lui demander. Mais, étant donné qu'il
n'a pas d'argent, M. le Président... Il dit lui-même qu'il lui manque
3 milliards pour faire son projet. Parce qu'il peut oublier la
Caisse de dépôt dans son projet. Donc, il lui manque 3 milliards pour
faire son projet, et qui n'a pas du tout l'impact dont il parle pour les gens
de la couronne nord.
Encore
une fois, M. le Président, je suis déçu de voir le Parti québécois encore une
fois tourner le dos à l'histoire. Ils
l'ont fait pour le nucléaire à l'époque du choix de l'hydroélectricité, ils le
font alors qu'on lance le plus important projet de transport collectif, le plus moderne qu'on ait vu depuis le métro de
Montréal. C'est quand même incroyable, mais c'est une habitude,
semble-t-il.
Alors,
nous, on va écouter les élus, on va travailler avec l'ARTM et on va arriver
avec un plan très ambitieux qui regroupera plusieurs modalités, pas
seulement une, pour donner aux gens de la couronne nord la qualité de vie
qu'ils demandent.
Le Président :
Troisième complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M.
Jean-François Lisée
M.
Lisée : Le premier ministre peut parler du nucléaire ou des
débats de 1973. Ce qui va se passer dans trois ans, c'est qu'il y a des milliers de résidents de la
couronne nord qui vont vouloir débarquer de leurs autobus puis monter dans
le REM, puis ça va être plein, selon les prévisions actuelles de la caisse. Il
n'est pas au courant de ça. Je lui dis, il va empêcher le rêve des gens de la
couronne nord d'avoir un accès à Montréal.
Est-ce qu'il va se
réveiller puis se rendre compte que son REM, il nuit à la mobilité, au lieu
d'aider?
Le Président :
M. le premier ministre.
M.
Philippe Couillard
M. Couillard : Malheureusement... Écoutez, mon collègue... Malheureusement pour lui, mon collègue était présent également
toute la journée à bien écouter les demandes des élus locaux, mes collègues
également... de Lanaudière, le ministre
responsable de Lanaudière était là. En fait, il y avait deux demandes :
soit les lier à la ligne orange, qui a déjà des problèmes de surcharge,
soit les lier avec le REM. Alors, ce n'est pas du tout ce qu'il dit. Les gens,
au contraire, remarquent, M. le Président,
voient toute la perspective d'avenir que cette nouvelle technologie
confortable, électrique, automatique va apporter pour l'ensemble de la
grande région de Montréal, non pas pour le REM lui-même, mais les perspectives
d'avenir et de développement qu'elle va apporter.
Il y a des
borborygmes de l'autre côté. Je ne peux pas parler plus, M. le Président, mais
je vous dis : On va aller de l'avant.
Le Président :
Principale, Mme la députée de Marie-Victorin.
Entente entre le Canada et les
États-Unis sur les tiers pays sûrs
Mme Catherine Fournier
Mme
Fournier : M. le Président, il y a un peu moins de
2 000 places en hébergement d'urgence pour les demandeurs d'asile au Québec. Cet été, on prévoit
des périodes de pointe où ils seront plus de 500 à traverser la frontière
à chaque jour par le chemin Roxham. Le calcul est très simple. On va avoir
atteint notre limite de capacité en à peine quatre jours.
On sait que le noeud de l'affaire, le noeud du
problème, c'est qu'il y a une entente, qui lie le Canada avec les États-Unis, qui empêche les migrants de se
présenter aux postes de douane régulière tout au long de la frontière
canadienne pour venir demander
l'asile au Canada, ce qui fait en sorte qu'ils passent à plus de 91 %, de
façon irrégulière, par le Québec.
Alors, moi,
je me demande pourquoi est-ce que le ministre n'accepte pas... ne joint pas sa
voix à la nôtre, à celle d'Amnistie
internationale, à celles de plusieurs experts en immigration pour faire en
sorte que l'immigrant puisse tout simplement demander l'asile au Canada
par les voies régulières, par les douanes.
Le Président : M. le ministre
de l'Immigration.
M. David Heurtel
M.
Heurtel : Merci, M. le Président. Alors, depuis la rencontre à Ottawa,
mercredi, on sent qu'il y a plusieurs changements
de la part du gouvernement fédéral sur le dossier des demandeurs d'asile. Déjà,
encore aujourd'hui, le ministre Garneau,
à Ottawa, a dit clairement qu'on était à la recherche de solutions concrètes
rapidement. Même chose du côté du
ministre de l'Immigration fédéral, qui travaille à trouver des solutions
concrètes, notamment la solution qui a été proposée mercredi, de mettre en place un système de triage
pour envoyer les demandeurs d'asile ailleurs qu'au Québec, surtout lorsqu'ils demandent d'aller ailleurs qu'au
Québec. Il y a également des sommes importantes qui vont être ajoutées pour
traiter les délais de traitement des demandes d'asile.
Et, sur la
question de l'accord sur les tiers pays... les pays tiers sûrs, pardon, M. le
Président, le whip du gouvernement
fédéral a dit en entrevue jeudi dernier, je cite : «C'est une possibilité,
mais vous savez que ça se fait à deux. Il y a un dialogue constant avec les autorités américaines.» Ça, c'est le
lendemain de la rencontre de mercredi soir avec le gouvernement fédéral. Tout est sur la table, mais
cette entente, c'est de compétence fédérale, tout comme la question des
demandeurs d'asile.
Le Président : En terminant.
M. Heurtel : C'est au fédéral de
répondre à cette question, M. le Président.
Le Président : Première
complémentaire, Mme la députée de Marie-Victorin.
Mme Catherine Fournier
Mme
Fournier : Évidemment,
M. le Président, mais on s'attend à ce que le gouvernement du Québec prenne ses
responsabilités et exige au gouvernement fédéral de
suspendre cette entente. Il faut qu'on puisse agir en amont. Parce que ce n'est pas une partie de plaisir pour les
migrants de traverser la frontière de façon irrégulière. Il faut
s'assurer qu'ils ne soient pas en
proie au réseau de passeurs, mais il
faut aussi rassurer la population québécoise et montrer que l'accueil
des demandeurs d'asile se fait par les voies officielles, par les douanes.
Alors, allez-vous renouveler... allez-vous
demander au gouvernement fédéral d'agir?
Le Président : M. le ministre
de l'Immigration.
M. David Heurtel
M.
Heurtel : Ce que nous avons fait la semaine dernière, justement, en
allumant le feu jaune, M. le Président, c'est de prendre nos responsabilités et de faire en sorte que la
population québécoise soit rassurée et qu'elle sache clairement que le Québec va faire sa part au niveau
humanitaire, comme il l'a fait l'an dernier en accueillant plus de 50 %
des demandeurs d'asile au Canada.
Mais ça, ces 25 000 là, il faut continuer à s'en occuper. Comme le ministre
de l'Éducation me l'avait dit, c'est comme si on devait ajouter cinq
nouvelles écoles pour s'occuper des 2 500 enfants qui sont arrivés
l'année dernière. On ne peut pas faire ça
année après année. Alors, on prend nos responsabilités, on exige du fédéral
qu'il prenne les siennes, et ça comprend l'entente sur les pays tiers
sûrs.
Le Président : En terminant.
M. Heurtel : Mais, cela dit, c'est
une question qui relève du gouvernement fédéral et...
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M. Jean-François Lisée
M. Lisée :
Bien, on apprend quelque chose de très important, et je tiens à saluer le
travail du ministre de l'Immigration,
qui a osé dire au gouvernement fédéral : L'entente sur les pays tiers sûrs
crée une situation qui n'est pas acceptable.
Et la situation humainement acceptable, c'est de fermer le chemin Roxham et de
faire en sorte que les demandeurs d'asile viennent dans toutes les
autres... dans les postes frontière réguliers.
Alors, est-ce
que le premier ministre va se joindre à moi pour qu'on demande, en tant
qu'Assemblée, en tant que chef, officiellement, au gouvernement libéral
de suspendre l'entente des pays tiers sûrs?
Le Président : M. le premier
ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : On va poursuivre
nos échanges avec le gouvernement fédéral sur un ensemble de sujets. Ce
sujet-là fait partie des échanges
qu'on a avec eux. Mais, malheureusement pour lui, ce n'est pas lui qui prendra
cette décision-là, c'est une entente,
comme a dit mon collègue, qui est du ressort du gouvernement fédéral, et c'est
à eux de régler cette question. Il y a des avantages et des
inconvénients des deux côtés.
Nous, ce
qu'on veut faire, M. le Président — allons à l'essentiel — on veut faire un effort humanitaire, comme
on a fait, tout le monde l'a remarqué, l'an
dernier, le Québec a été vraiment, vraiment présent. On a l'équivalent de cinq
écoles de plus sur le terrain
actuellement. Ce qu'on dit au gouvernement fédéral : Vous devez nous aider
pour — en
passant — exercer
votre juridiction et s'assurer que, s'il y a
du travail humanitaire à faire, on puisse le faire dans des bonnes conditions.
Mais je pense que l'ensemble des Québécois s'attend à cela...
Le Président : En terminant.
M. Couillard : ...s'attend également
à l'émission plus rapide des permis de travail.
Le Président : Principale, M.
le député de Sanguinet.
Investissement gouvernemental
dans le développement des CSeries
M. Alain Therrien
M.
Therrien :
M. le Président, ce matin, j'ai posé une question bien simple à la ministre de
l'Économie : Combien vaut
actuellement l'investissement de 1 milliard de dollars US de l'argent des
Québécois dans la série C? Écoutez
bien, M. le Président, la ministre responsable ainsi que toute la flopée de
fonctionnaires avec elle aujourd'hui ont répondu : On ne le sait
pas. Eh bien, nous sommes allés dans le rapport annuel de Bombardier, à la
page 202, et je cite : Au 31 décembre 2017,
l'actif de la société en commandite de la série C totalisait 4,1 milliards. On sait qu'on détient 18,9 %
de ce montant-là, et donc ça veut dire qu'on
est rendus à 784 millions de dollars, une perte sèche de
216 milliards de dollars US.
Est-ce que la ministre confirme que la valeur du
placement a baissé de plus de 20 % en 2017?
Le Président : Mme la
ministre de l'Économie.
Mme Dominique Anglade
Mme
Anglade : Merci, M. le Président. Alors, M. le Président, j'ai passé
deux heures ce matin, en crédits avec le
député de Sanguinet, à rectifier les faits. Alors, la première chose que je
vais dire, c'est qu'il y a eu une transaction avec Airbus, mais cette transaction n'est pas encore
complétée — c'est la
première chose que je vais dire — ce qui signifie qu'en date
aujourd'hui, aujourd'hui, le gouvernement possède, à l'intérieur de la
série C, 32 % de la série C, 32 %.
Le député de
Sanguinet a choisi d'utiliser dans les chiffres de Bombardier la valeur des
actifs au lieu de prendre la valeur
marchande. Il a choisi d'utiliser cette méthode-là, chose qui le regarde. Ce
n'est pas ce que l'on recommande. Mais,
même si on utilise la technique du député de Sanguinet et qu'on prend la valeur
des actifs, on constate que la valeur des
actifs est à 4 150 000 000 $. Or, 4 150 000 000 $
multiplié par 32 %, M. le Président, je vous le donne en mille, ça donne 1,3 milliard, M. le Président. Alors,
dans toute la réflexion qu'il fait, je lui demande peut-être un peu plus de
calme et peut-être même, j'oserais même espérer, un peu plus de rigueur.
Merci, M. le Président.
Le Président : Première
complémentaire, M. le député de Sanguinet.
M. Alain Therrien
M.
Therrien :
Écoutez, ils disaient qu'ils étaient à 18,9 %, ça augmente, ça baisse, là,
c'est comme le soleil, ça, là, là.
Depuis le deal avec Bombardier, la valeur de l'action a plus que doublé. Ça
veut dire que, s'ils avaient investi dans la maison mère, là, on aurait une action qui
aurait monté à un montant d'argent de 2,3 milliards supplémentaires. Au
lieu de ça, ils ont mis de l'argent
dans la série C, ils ont perdu 270 millions de dollars canadiens. Ils
avaient le choix de le mettre dans la
maison mère et d'obtenir un rendement de 2,3 milliards, au lieu de ça ils
ont décidé de perdre 270 millions de dollars.
Le choix, vous
l'aviez à faire, vous ne l'avez pas fait. Pourquoi?
• (14 h 20) •
Le Président :
Mme la ministre de l'Économie.
Mme
Dominique Anglade
Mme
Anglade : M. le Président, en aucun cas nous n'avons perdu de l'argent
avec Bombardier. Au contraire, l'évaluation
qui a été faite du placement l'année dernière, faite par la Vérificatrice
générale, était de 1 milliard. Mais, encore une fois, ce matin, il
y a plusieurs affirmations du député de Sanguinet que, je pense, ça vaut la
peine de corriger.
Il
a dit ce matin qu'on n'avait jamais annoncé que nous allions être dilués, que
c'était arrivé comme par surprise, alors que, déjà en 2015, on annonçait
qu'on allait être dilués. Ça, c'est la première chose.
La
deuxième chose, il a dit : Sur les 100 millions de bons de
souscription, on l'a appris, lorsqu'il y avait une entente avec Airbus, que c'était ça qui avait été fait,
juste au moment de la transaction avec Airbus. Faux, M. le Président, un an
avant, c'était disponible.
Plus tôt encore ce
matin, il nous parlait de l'investissement qui valait...
Le Président :
En terminant.
Mme Anglade :
...750 millions de dollars. Faux encore une fois, il vaut 1 milliard.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de Sanguinet.
M.
Alain Therrien
M.
Therrien : M. le Président, dans le papier de Bombardier,
là, c'est écrit : 4,1 milliards. Et savez-vous ce qui est écrit dans Bombardier, dans ce papier-là, le
même papier? Qu'on a 19 % des actions. C'est écrit dans le même papier,
les états financiers de Bombardier.
Alors là, il faut
qu'elle arrête de raconter n'importe quoi. Ma question...
Des voix :
...
M.
Therrien :
Elle raconte n'importe quoi. C'est écrit. Moi, je fais plus confiance à
Bombardier dans ses écrits qu'à la ministre qui change tout le temps
d'opinion au gré du vent.
Est-ce qu'on a perdu
20 %? Oh! soyez honnête devant la population. Dites-le qu'on a perdu
20 %.
Des voix :
...
Le Président :
Il faut faire attention. Attention...
Une voix :
...
Document
déposé
Le
Président : Vous voulez déposer le document? Déposez le
document. Est-ce qu'il y a consentement pour le dépôt du document?
Est-ce qu'il y a un consentement? Consentement pour le dépôt du document.
Ceci
étant dit... Ceci étant dit, je vous demande de faire attention, de vous
respecter les uns les autres. Madame...
Des voix :
...
Le
Président : S'il vous plaît! N'en ajoutons pas. Vous avez très
bien compris mon message. Mme la ministre de l'Économie.
Mme
Dominique Anglade
Mme
Anglade : Alors, les investissements que nous avons faits, c'était
pour nous assurer que nous allons maintenir des emplois et garantir
l'avenir de l'aérospatiale. Et je pense que tous les indicateurs sont au vert
dans le domaine de l'aérospatiale. Ce que je
demanderais au député de Sanguinet... Vous savez, M. le Président, j'ai déjà
recommandé au député de Sanguinet un
peu de poésie pour retrouver sa sérénité. Là, aujourd'hui, je vais lui demander
de méditer, mais je vais lui demander de méditer sur une chose bien
précise : les chiffres qu'il présente qui sont systématiquement faux.
Merci, M. le Président.
Le Président : Principale, M.
le chef du deuxième groupe d'opposition.
Regroupement du CHU Sainte-Justine et du CHUM sous une même
gouverne
M.
François Legault
M.
Legault : M. le Président, selon une enquête Ipsos-La Presse,
61 % des Québécois jugent que le ministre de la Santé a une attitude intransigeante et arrogante.
71 % des Québécois
jugent que le réseau de la santé est mal géré. Le ministre de
la Santé a réussi en moins de quatre
ans à démotiver les employés du réseau en centralisant les décisions. Le
meilleur exemple, c'est la fusion des
conseils d'administration et de la
direction du CHU Sainte-Justine avec le CHUM. Depuis deux ans et demi, les médecins, les infirmières,
les parents, les experts ont tous dénoncé la décision, la mauvaise décision
du ministre de la Santé. J'ai même, il y a
quelques mois, posé la question au premier ministre. Il a défendu la fusion du
ministre de la Santé. Et, vendredi
après-midi, en fin d'après-midi, M. le Président, le gouvernement libéral a
enfin vu la lumière et a décidé de reculer sur la fusion Sainte-Justine—CHUM.
Est-ce
que le premier ministre comprend que depuis deux ans et demi, tout ce qu'il a
réussi à faire, c'est de démotiver les personnes qui travaillent à
Sainte-Justine?
Le Président :
M. le premier ministre.
M.
Philippe Couillard
M. Couillard : Oui. Rapidement, sur Sainte-Justine, il n'a jamais été question de
fusion, tout simplement d'une intégration...
Des voix :
...
M. Couillard : Bien, il faut avoir cette connaissance élémentaire, s'il vous plaît. Ce
n'est pas une fusion, c'est une intégration des conseils
d'administration, ce n'est pas...
Des voix :
...
M. Couillard :
Non, mais, regardez, là...
Des voix :
...
Le
Président : S'il vous plaît! Il n'y a qu'une personne qui a le
droit de parole, O.K.? M. le premier ministre.
M. Couillard : C'est un peu inquiétant qu'un parti politique qui dit vouloir former le
gouvernement ne connaisse pas la
différence entre les deux. Ceci dit, parfait, on remet les conseils
d'administration où ils étaient, ce qui ne change absolument rien pour
les patients, les enfants traités à Sainte-Justine. Et c'est ça qu'il faut
rappeler. Parce que, de toute façon, tout
allait bien à Sainte-Justine, les patients étaient bien traités. Les gens
veulent avoir... retrouver une identité complète avec un conseil d'administration distinct? Parfait. On le fait.
Mais il n'a jamais été question de fusion, mais d'une intégration des conseils d'administration. C'est
un monde totalement différent, une fusion d'hôpitaux. Ce n'était pas le cas.
Pour ce qui est de mon collègue le ministre,
j'aimerais bien qu'il me mentionne le nom, y compris lui et moi, d'un
ministre de la Santé qui a eu d'aussi bons résultats pour l'accès aux soins
qu'il donne.
Le Président :
Première complémentaire, M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
M.
François Legault
M. Legault :
M. le Président, avec le gouvernement libéral, c'est toujours, toujours la même
recette : on prend une mauvaise
décision, les citoyens s'opposent, le gouvernement persiste, les citoyens
s'organisent, puis là, tout à coup, le gouvernement voit la lumière puis
il recule.
Pourquoi
ça a pris deux ans et demi à comprendre que fusionner les deux conseils
d'administration puis fusionner les deux postes de directeur général, ça
n'avait pas de bons sens? Pourquoi avoir perdu deux ans et demi?
Le Président :
M. le premier ministre.
M.
Philippe Couillard
M. Couillard : Vous remarquez, M. le Président, que, très subtilement, il vient de
reconnaître qu'il n'avait pas raison
de parler de fusion d'hôpitaux. Il a réussi à replacer l'affaire pour montrer
qu'il s'agissait d'intégration de conseils d'administration. Mais, encore une fois, M. le Président, tout ça était
dans l'intérêt des enfants, pour la continuité des soins. Un jour, on a
18 ans puis le lendemain on va s'occuper... on se fait traiter dans un
hôpital d'adultes. Il faut avoir des corridors
de services, il faut avoir la fluidité, il faut avoir l'intégration, puis je
pense que c'est une bonne décision qui a été prise. D'ailleurs, pour ce qui est des reculs, j'attends son recul sur
l'immigration et le test d'expulsion. D'après moi, ça ne saurait tarder.
Maintenant,
M. le Président, je vais répéter, M. le Président, sur la question des
résultats, plus de 1 million de personnes
ont accès à un médecin de famille. C'est remarquable. Le temps d'attente dans
les urgences, il n'en parle pas, est en baisse depuis 2014. L'accessibilité aux
chirurgies...
Le Président :
En terminant.
M. Couillard : ...s'améliore depuis... Il n'y a jamais eu d'aussi bons résultats depuis
bien longtemps en santé.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
M.
François Legault
M. Legault :
Quand le premier ministre va-t-il comprendre que ce ministre de la Santé, tout
ce qu'il veut faire, c'est de montrer
à tout le monde que c'est lui, le boss? Ça n'avait pas de bon sens de fusionner
les conseils d'administration puis les directions générales des deux
gros hôpitaux.
Sainte-Justine?
Le Président :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : J'invite, M. le Président, la population à comparer les tons. On vient d'entendre quelqu'un presque crier, je pense qu'on est d'accord
avec ça. Je lui réponds calmement, amicalement en lui disant que ça existe ailleurs.
À Toronto, d'ailleurs, c'est encore plus intégré que ce que c'était
entre Sainte-Justine et le CHUM.
On
a écouté les experts, les médecins. On a décidé de rescinder les conseils d'administration. L'important, c'est que, tout au long de cette
histoire, il n'y a eu que des conséquences positives pour les petits
patients qui sont traités à Sainte-Justine. La fondation a fait des levées de
fonds records, le centre de recherche a des activités scientifiques de très, très
haut niveau, qui sont reconnues partout sur la planète. C'est une grande
fierté pour le Québec. Je ne sais pas pourquoi il crie à ce sujet-là.
Le Président :
Principale, M. le député de Chambly.
Services
éducatifs pour les enfants d'âge scolaire des demandeurs d'asile
M.
Jean-François Roberge
M. Roberge : M. le
Président, depuis un an et demi, nous
mettons en garde le gouvernement
libéral face à l'arrivée massive de demandeurs d'asile. Le problème,
c'est que le gouvernement a toujours été incapable de gérer correctement cette arrivée, toujours en
mode réaction. Il faut que ça change, sinon on va se diriger vers une crise
dans nos écoles.
Pas plus tard qu'hier, le gouvernement fédéral a révélé que, pour le mois de mars, le Québec a accueilli 2 400 migrants. Ça, c'est 60 % des demandeurs d'asile de tout le Canada.
Ce n'est pas rien, là. Parmi ces enfants-là... Parmi ces gens-là, évidemment il y a beaucoup d'enfants et
d'adolescents. On doit les franciser, on doit les éduquer. C'est très important, sauf que notre capacité d'accueil
n'est pas infinie, surtout dans la grande région de Montréal, où il y a une
pénurie d'enseignants et où les
classes débordent déjà. D'ailleurs, la porte-parole de la commission scolaire
Marguerite-Bourgeoys a été très claire. Elle a dit, et je la cite :
«Il n'y en a juste plus, de places».
Qu'est-ce que le
ministre de l'Éducation compte faire concrètement pour aider celles et ceux qui
accueillent ces gens-là et qui portent le réseau à bout de bras?
Le Président :
M. le ministre de l'Immigration.
M.
David Heurtel
M. Heurtel :
M. le Président, c'est parce que le gouvernement est proactif que nous sommes
allés à Ottawa la semaine dernière, suivant une conférence de presse de lundi,
à laquelle a participé le ministre de l'Éducation avec trois autres collègues,
pour justement dire clairement que, là, le feu jaune, il est allumé. Puis ça,
c'est parce qu'on a commencé le travail de
façon rigoureuse et sérieuse en 2017 en accueillant la première vague de
25 000 demandeurs d'asile, représentant
plus de 50 % de tous les demandeurs d'asile au Canada, et entre autres,
parmi ces 25 000, 2 500 enfants d'âge scolaire, ce qui représente justement... Puis on
le dit depuis la semaine dernière, pas la CAQ, M. le Président, nous le disons,
ces 2 500 enfants là, c'est comme si on ajoutait cinq nouvelles
écoles primaires pleines d'un coup.
On
ne peut pas maintenir ça. C'est pour ça qu'on limite nos places. On veut
continuer à faire notre effort humanitaire,
mais on travaille justement avec les commissions scolaires. J'ai rencontré,
avec mon collègue de l'Éducation, plus
tôt cette année, la présidente de la commission scolaire de Montréal. J'ai
rencontré des représentants de la commission scolaire de la
Pointe-de-l'Île. Je sais que mon collègue...
Le Président : En terminant.
M. Heurtel :
...est en contact avec Marguerite-Bourgeoys. On est proactifs, M. le Président.
• (14 h 30) •
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Chambly.
M. Jean-François Roberge
M.
Roberge : M. le Président, les gens sur le terrain, les enseignants,
les directions d'école, les professionnels, sont très inquiets. Oui, il est arrivé 2 500 enfants l'an passé.
Combien il va en arriver cette année? Où iront-ils? Est-ce qu'ils vont aller à Montréal, là où il y a déjà
une pénurie de locaux, d'enseignants et de profs de francisation, ou s'ils
iront ailleurs? Quand? Comment? Est-ce que vous êtes déjà en train de
former des enseignants pour qu'ils fassent de la francisation? Êtes-vous
proactifs ou c'est copié-collé avec les erreurs de l'année passée?
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M. Proulx :
Oui, M. le Président. J'ai l'impression que notre collègue est une année...
bien, pas une année, presque six mois
en retard, M. le Président. À l'automne dernier, on aurait pu se poser ces
questions-là, et il aurait eu des réponses. Nous les avons, les réponses, M. le Président. Nous avons travaillé
toute l'année dernière à intégrer ces 2 500 enfants. À chaque fois que des enfants se sont retrouvés
dans les établissements d'hébergement temporaire, même près du chemin en question, M. le Président, nous sommes allés
sur place offrir des activités éducatives. Lorsqu'il y a eu certains délais
pour qu'ils puissent se trouver un logement
et se retrouver dans un endroit, M. le Président, où ils pouvaient s'installer
temporairement, par la suite, dans les
semaines qui ont suivi, ils avaient accès à une place à l'école. Jusqu'à
maintenant, M. le Président, les 2 500 enfants qui ont été intégrés
ont été intégrés dans les classes des écoles du Québec.
Le Président :
En terminant.
M. Proulx :
Maintenant, notre problème, M. le Président, le collègue l'a très bien
expliqué, nous sommes dans la situation où on ne peut pas...
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de Chambly.
M. Jean-François Roberge
M.
Roberge : M. le Président, le ministre essaie encore de nous faire
croire que tout va bien. Comme ses prédécesseurs, il est au pays des licornes et des arcs-en-ciel. Sauf
que les locaux débordent, les enseignants ne sont pas formés pour faire
de la francisation.
Où vont aller ces
jeunes qui vont arriver encore cette année? Est-ce qu'ils vont tous aller
encore à Montréal, où il n'y a pas de
locaux, pas de profs? Vont-ils aller ailleurs? Est-ce qu'en ce moment vous
formez des enseignants pour faire de la francisation? On veut des
réponses. Rassurez les gens sur le terrain, s'il vous plaît.
Le Président :
M. le ministre de l'Immigration.
M. David Heurtel
M.
Heurtel : Ce que nous avons fait la semaine dernière, M. le Président,
c'est d'aller à Ottawa et, justement, dire au gouvernement fédéral : Ça suffit, nos capacités sont atteintes,
notamment en éducation. Mais on fait le travail et on va continuer à faire le
travail selon nos capacités. Et déjà le gouvernement fédéral réagit. On a vu la
réaction à la proposition du Parti québécois, le lendemain, le lendemain de la rencontre, là, sur les autres enjeux,
triage, plus d'argent pour traiter les demandes d'asile...
Puis
ce que la CAQ fait, là, ça rappelle exactement ce qu'on a vu dans The
Economist lorsqu'on dit justement très clairement que, justement,
«instead of ethnic division, Canada's populists offer unrealistic fixes».
Le Président :
En terminant.
M. Heurtel :
C'est irréaliste, ce que propose la CAQ...
Le Président :
Principale, M. le député de Sanguinet.
Droit de la Caisse de dépôt et
placement de se
départir du Réseau express métropolitain
M. Alain Therrien
M.
Therrien : Le gouvernement a finalement confirmé la semaine
passée le chiffre qu'il disait ignorer auparavant. La Caisse de dépôt va recevoir 11 milliards
de l'argent des Québécois en redevances sur le REM, et, pour chaque dollar
qui sera dépensé pour
donner des services, deux seront
réservés au rendement de la caisse.
Mais pire encore... Ça, c'est 7,5 milliards,
M. le Président, mais pire encore, ils peuvent vendre le REM après seulement
cinq ans d'opération. Si elle décide
que ça ne fait plus son affaire, elle peut, tout simplement, le vendre. La
caisse dit qu'elle n'en a pas l'intention, mais rien n'empêche de le faire. Le gouvernement a un droit de rachat,
mais, si on n'a pas les moyens de se payer le REM, comme dit le
gouvernement, on n'aura plus les moyens de le racheter.
Si
la caisse n'a pas l'intention de vendre le REM, pourquoi avoir mis une clause
dans le contrat qui autorise la vente
du REM après seulement cinq ans d'opération? Je vais déposer le document, là,
pour aider la ministre à comprendre que
le 19 %, ce n'est pas une chimère, c'est écrit dans le document de la
Caisse de dépôt et placement. J'espère qu'elle va le lire. Merci.
Le Président :
Est-ce qu'il y a consentement pour le dépôt? Consentement.
Une voix :
...
Le Président :
Bien, voilà, on va commencer par le document. M. le ministre des Transports.
M. André Fortin
M.
Fortin (Pontiac) : Merci. Merci, M. le Président. Comme à l'habitude,
comme à l'habitude, le député de Sanguinet prend la question à l'envers, M. le Président. La Caisse de dépôt aura
l'obligation, obligation dictée par le gouvernement lors des négociations, d'être propriétaire et
d'être opérateur de l'entièreté du Réseau express métropolitain dès son lancement, M. le Président, et lors de la période
la plus risquée, c'est-à-dire les premières années, les cinq premières années,
évidemment la période où les utilisateurs
n'ont pas encore changé leurs habitudes et où ils apprennent encore à utiliser
le service. M. le Président, si les députés
du Parti québécois étaient restés jusqu'à la fin hier, lors du colloque de
Laval, ils auraient entendu la Société
de transport de Laval parler de l'expérience du métro de Laval, où, pendant les
cinq premières années, l'utilisation n'était pas maximale, mais où, lors
des cinq prochaines années, l'utilisation était maximale. M. le Président, la Caisse de dépôt a l'obligation, obligation
dictée par le gouvernement, d'être l'opérateur pour les cinq premières
années, pour la période la plus risquée. Et, par la suite, lorsque les
rendements seront fixes, M. le Président, la
Caisse de dépôt obtiendra exactement ce qu'elle cherche, c'est-à-dire un
rendement fixe sur son investissement...
Le Président :
En terminant.
M. Fortin
(Pontiac) : ...ce qu'on devrait vouloir comme Québécois et
Québécoises.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de René-Lévesque.
M. Martin Ouellet
M. Ouellet : Oui. Merci, M. le Président. J'aurais invité le ministre à être aussi
présent au début du sommet pour avoir
entendu les gens de la couronne nord décrier ce que le REM ne faisait pas comme
situation dans le nord. Alors, arriver à la toute fin, je pense que
c'était aussi mauvais joueur.
Écoutez, tout le
gouvernement nous a dit qu'on n'avait pas les moyens de se payer le REM, il
fallait utiliser la caisse. Alors, si on
n'avait pas les moyens de se le payer, comment on va avoir les moyens pour se
le racheter? Quel projet dans le PQI vous allez enlever pour rembourser
3 milliards pour le racheter?
Le Président :
M. le ministre des Transports.
M. André Fortin
M.
Fortin (Pontiac) : M. le Président, il y a 3 milliards de dollars
qui ont été investis par la Caisse de dépôt dans le projet du Réseau express métropolitain, 3 milliards de dollars qui n'étaient pas disponibles pour des projets de
transport en commun auparavant.
Je retourne la question au député de René-Lévesque : Sans ces
3 milliards de dollars là, quel autre projet sacrifierait-il? Quel autre projet de transport en commun ne
ferait-il pas? Est-ce qu'il dirait aux gens de Québec : Non, il
n'y aura pas de réseau de transport
structurant? Est-ce qu'il dirait aux gens de l'est de Montréal : Non, il n'y aura pas
de ligne bleue? Est-ce qu'il dirait
aux gens de Gatineau : Il n'y en aura pas, de train léger, chez vous?
Est-ce qu'il dirait à l'ensemble des sociétés de transport, qui, elles,
veulent faire des projets de transport en commun...
Le Président :
En terminant.
M. Fortin
(Pontiac) : ...non, il n'y aura pas d'argent pour vous?
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M.
Jean-François Lisée
M.
Lisée : C'est le premier ministre, à la fin, qui décide
qu'est-ce qu'il met dans les lois sur le REM. Il a décidé de ne pas mettre 25 % de contenu local, ce
qui explique pourquoi le train est en Inde. Il a décidé de permettre à la
caisse de vendre le REM après cinq ans. Pas après deux, pas après huit,
après cinq.
Pourquoi
le premier ministre et son parti a-t-il décidé d'ouvrir la possibilité de la
privatisation du transport public à Montréal après cinq ans? Pourquoi?
Le Président :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : ...M. le Président, le grand mot est lancé, là, le mot qui commence par
p, la privatisation. Terrible, ça
nous menace, ça, on voit les nuages s'accumuler sur nos têtes. Grâce au fait
qu'avec ce partenaire public la Caisse de dépôt, qui gère nos épargnes... grâce au fait qu'on a ce partenaire, au
contraire, on a un partenariat public-public. C'est une clause qui est courante dans tous les
partenariats semblables. La caisse l'a expliqué clairement, ils n'ont
absolument aucune intention de se
départir de cet actif extraordinaire qui, d'ailleurs, va les aider à avoir de
l'activité dans le reste du monde. Parce que, quand je suis allé à
Vancouver, il y a quelques années, j'ai pris le SkyTrain, et je me suis
dit : Qui a fait ça? La caisse de dépôt
du Québec et SNC-Lavalin. Ah! pourquoi ils ne peuvent pas le faire chez nous?
C'est nous qui avons innové...
Le Président :
En terminant.
M. Couillard : ...c'est nous qui avons fait en sorte que ce soit possible pour les
Québécois d'aujourd'hui et de demain.
Des voix :
...
Le Président :
Chut! Chut! Chut! S'il vous plaît!
Des voix :
...
Le Président :
Est-ce que ça vous intéresserait d'écouter la députée de Marie-Victorin? Mme la
députée de Marie-Victorin.
Francisation des immigrants
Mme Catherine Fournier
Mme
Fournier : M. le Président, près de deux ans après leur mise en place,
les tests en ligne d'évaluation du français
des nouveaux Québécois comportent toujours de graves lacunes. Ma collègue
d'Hochelaga-Maisonneuve en a souvent
fait état au présent gouvernement, en ce moment, plusieurs immigrants sont mal
évalués et sont envoyés dans des
classes de francisation qui ne correspondent pas du tout à leur niveau réel de
connaissance du français. Concrètement, on se retrouve donc avec des élèves qui sont incapables de dire une
phrase en français dans des classes avancées et, de l'autre côté, on a des nouveaux Québécois qui ont
un niveau de langue fonctionnel, mais qui se retrouvent dans des classes
de débutants. Résultat, on a des milliers de
Québécois découragés qui quittent les classes et qui n'apprendront jamais le
français en raison de l'incompétence libérale.
Est-ce que le
ministre trouve ça normal de briser les efforts de milliers de Québécois qui
veulent simplement apprendre notre langue?
Le Président :
M. le ministre de l'Immigration.
M. David Heurtel
M.
Heurtel : Alors, M. le Président, ce matin, à l'émission de Mario Dumont à LCN, Anait Aleksanian, du
Centre d'appui aux communautés
immigrantes, qui est situé dans le comté de Saint-Laurent, a dit : «Heureusement, depuis quelques années, il n'y a
plus de liste d'attente pour les cours à
temps partiel. Il y a
plus de cours disponibles actuellement. L'offre de services est beaucoup plus
diversifiée et plus adaptée aux besoins des nouveaux arrivants.» Alors, la situation
s'améliore, M. le Président, grâce à ce que nous faisons depuis quelques années
sur la question de la francisation.
En
novembre dernier, on s'est engagés à mettre en oeuvre de façon
immédiate des mesures concrètes dans le cadre d'un plan d'action qui s'échelonnera jusqu'en 2019 pour, justement,
répondre aux éléments identifiés par la Vérificatrice générale. L'offre de services va être bonifiée. On l'a
déjà bonifiée dans le budget de 2017 avec 103 millions de dollars sur
cinq ans. Le budget de 2018 ajoute 50 millions
de dollars à la francisation, M. le Président, dont 40 spécifiquement pour les cours de français puis un 10 millions
pour aller en entreprise, avoir une francisation adaptée.
Alors, M. le
Président, en plus de ça, on met en place un guichet...
• (14 h 40) •
Le Président :
En terminant.
M. Heurtel : ...unique. Les mesures
se mettent en place. La situation s'améliore, M. le Président.
Le Président : Première
complémentaire, Mme la députée de Marie-Victorin.
Mme Catherine Fournier
Mme
Fournier : M. le Président, la réalité, quand on parle avec les enseignants, à qui vous empêchez, d'ailleurs, de parler aux médias de votre
cafouillage, eh bien, eux, ce qu'ils nous disent, c'est qu'il n'y a absolument
aucune amélioration sur le terrain, il n'y a
aucune volonté de changer les choses, et, encore une fois, pour des raisons
administratives, on empêche aux enseignants de changer les étudiants de
place.
Alors, est-ce que
vous pourriez prendre une position responsable et vous engager aujourd'hui à suspendre le test en ligne jusqu'à ce qu'on corrige la situation?
Le Président : M. le ministre
de l'Immigration.
M. David Heurtel
M.
Heurtel : M. le Président, on va continuer. C'est 28 000
personnes distinctes qui se sont inscrites à une formation offerte par le MIDI, cours de temps complet, temps partiel ou
en ligne. Ça, c'est l'équivalent d'une université, M. le Président. Ça
avance, ça fonctionne.
Est-ce qu'il
y a des points spécifiques qu'il faut améliorer? Oui, et on est en amélioration
continue. Pour la même période, alors
2016‑2017, si on ajoute les inscriptions faites par le biais des services
offerts par le MSS et le MTESS, c'est
près de 50 000 personnes distinctes qui ont eu une formation en français,
M. le Président. C'est 200 professeurs, une moyenne de 200 groupes par session.
À temps partiel, c'est 300 professeurs sous contrat...
Le Président : En terminant.
M. Heurtel : ...en moyenne, 360
groupes. M. le Président, on avance.
Le Président : Deuxième
complémentaire, Mme la députée de Marie-Victorin.
Mme Catherine Fournier
Mme
Fournier : M. le Président, le ministre ne répond pas à la question.
Les professeurs le disent, le principal problème présentement dans les
classes de francisation, c'est que les élèves sont mal classés. On le sait, il
y a eu un sondage hier qui nous montre que
76 % des Québécois considèrent que la francisation des nouveaux Québécois,
c'est un enjeu vital pour l'avenir du Québec.
Est-ce que le
gouvernement va prendre ses responsabilités et suspendre les tests en ligne,
qui, visiblement, sont un véritable fiasco, comme nous l'a d'ailleurs
dit la Vérificatrice générale à l'automne dernier?
Le Président : M. le ministre
de l'Immigration.
M. David Heurtel
M. Heurtel :
Encore quant à nos actions concrètes, M. le Président : cours de français
à temps complet, temps partiel, en
ligne, dans des domaines spécialisés; mise en place d'un cours de français à
temps complet adapté aux besoins concrets des entreprises; signatures de
136 ententes afin de permettre d'apprendre le français à l'étranger; accès
aux services de francisation en ligne pour
les étudiants internationaux et les travailleurs temporaires; mise en oeuvre de
projets alliant francisation en stage et en milieu de travail; financement de
projets novateurs pour inciter les clientèles peu... jointes à suivre des cours de français à temps
partiel; mise en place des Journées du Québec à Paris deux fois par année
en association avec plusieurs...
Le Président : Mme la leader
de l'opposition.
Une voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! Mme la leader de l'opposition.
Mme Poirier :
Article 79. La question était claire. Les tests de classification ne
fonctionnent pas, est-ce que le ministre va s'attaquer à la question,
pas sa litanie?
Le Président : M. le
ministre, veuillez poursuivre.
M. Heurtel : M. le
Président, l'ensemble des mesures que j'ai énumérées, c'est pour montrer
l'ensemble de l'action au cours des
dernières années, et plus particulièrement suite aux budgets de l'année
fiscale 2017 et de l'année fiscale 2018...
Le Président :
En terminant.
M. Heurtel :
...pour montrer comment, justement, on améliore nos services de francisation.
Le Président :
En principale, Mme la députée d'Iberville.
Francisation obligatoire pour
les immigrants
Mme Claire Samson
Mme Samson :
Merci, M. le Président. Au troisième trimestre de 2017, 59 % des
immigrants admis ne parlaient pas
français. Ça, c'est trois sur cinq. De toute évidence, le Québec est confronté
à son devoir d'intégration. Selon un récent sondage Léger, 84 % des
Québécois pensent que les cours de français pour les nouveaux arrivants
devraient être obligatoires; 73 %
estiment que la connaissance minimale du français devrait être une condition
obligatoire pour demeurer au Québec.
Ce n'est pas compliqué, les Québécois sont d'accord avec la CAQ, la seule
formation politique à proposer la
francisation obligatoire pour les Néo-Québécois. Nous avons produit à cet effet
un rapport étoffé, que je suggère au ministre, et on a fait nos devoirs,
les Québécois sont d'accord avec nous.
Est-ce
que le ministre de l'Immigration est, lui aussi, d'accord pour imposer la
francisation obligatoire à tous les nouveaux arrivants?
Le Président :
M. le ministre de l'Immigration.
M. David Heurtel
M. Heurtel :
M. le Président, je doute que les Québécoises et les Québécois soient d'accord
avec le test d'expulsion de la CAQ. Mais,
cela dit, je répète, entrevue, ce matin à l'émission de Mario Dumont à LCN,
d'Anait Aleksanian, du Centre d'appui
aux communautés immigrantes, le CACI : Heureusement, depuis quelques
années, il n'y a plus de listes d'attente
pour les cours à temps partiel. Il y a plus de cours disponibles actuellement,
l'offre de services est beaucoup plus diversifiée et plus adaptée aux
besoins des nouveaux arrivants.
Ça,
ça s'ajoute, M. le Président, ce commentaire-là, aux mesures concrètes. Je
viens de les décrire suite à la question de la collègue de
Marie-Victorin, on va recommencer, mais 103 millions de dollars sur cinq
ans spécifiquement pour mieux franciser nos
nouveaux arrivants. Et ça, c'est dans le budget de 2017. Dans le budget
de 2018, 50 millions de dollars
additionnels, dont 40 millions spécifiquement en francisation et 10 millions pour la francisation en entreprise. J'ai fait une tournée à travers les régions du Québec suite à ma nomination
en octobre. Les entreprises, les municipalités, les organismes
communautaires veulent plus de ressources, plus de ressources adaptées, et les
mesures que nous mettons en oeuvre...
Le Président :
En terminant.
M. Heurtel :
...répondent à ce besoin-là, M. le Président.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée d'Iberville.
Mme Claire Samson
Mme Samson : M. le Président, il faut écouter les Québécois,
et ils veulent que la francisation soit obligatoire. Trois Québécois sur quatre estiment que c'est un enjeu vital pour
l'avenir des Québécois. Ils ont raison, trois immigrants sur cinq
qui arrivent au Québec ne parlent pas français.
Est-ce que
le gouvernement pense, lui aussi — enfin, comme les Québécois — que la seule solution envisageable pour
l'avenir du Québec, c'est la francisation obligatoire des immigrants?
Le Président :
M. le ministre de l'Immigration.
M. David Heurtel
M. Heurtel : M. le
Président, le gouvernement est engagé fermement et croit à la francisation de nos immigrantes
et de nos immigrants. Mais moi, je n'ai pas
écouté un sondage, moi, je suis allé sur les terrains écouter les gens, et les
gens veulent des ressources
adaptées. On a répondu à ça. Suite au rapport de la Vérificatrice générale en novembre dernier, dès le dépôt du rapport, nous avons déposé un plan d'action qui va s'échelonner jusqu'en 2019, qui comprend notamment un guichet unique pour s'assurer
de répondre aux besoins. On a, en plus des 103 millions additionnels et du
50 millions additionnel dont j'ai parlé tout à l'heure, bonification de
l'allocation de participation hebdomadaire...
Le Président : En terminant.
M. Heurtel : ...pour les personnes immigrantes adultes qui
suivent des cours de français à temps
complet à 140 $ par
semaine.
Le Président : Deuxième
complémentaire, Mme la députée d'Iberville.
Mme Claire Samson
Mme Samson :
À ce que je sache, la loi du ministre n'est pas encore en vigueur. On n'a pas
vu les règlements non plus.
M. le
Président, le taux d'abandon aux cours de francisation est de 20 %, trop
peu s'inscrivent, et, parmi ceux qui le font, un sur cinq abandonne, surtout les femmes. Je suis allée sur le
terrain aussi. Le ministre peut bien dire ce qu'il veut, la situation ne
va pas se régler tant et aussi longtemps que la francisation de tous les
nouveaux arrivants ne sera pas obligatoire.
Le gouvernement, c'est clair, il ne veut rien
savoir. Avec un gouvernement de la CAQ, c'est clair...
Le Président : M. le ministre
de l'Immigration.
M. David Heurtel
M. Heurtel : M. le Président, sinon c'est une expulsion dans
les trois premières années. Et c'est dans A different kind of populism. Qu'est-ce que dit The Economist? «Some of Canada's new populist
leaders are reckless with facts, impatient with legal constraints and make budget-busting promises», et le chef de
la CAQ est cité en exemple, M. le Président...
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! M. le leader du deuxième groupe d'opposition.
M. Bonnardel : L'article 79.
Le ministre doit répondre précisément à la question. S'il veut jouer ce jeu,
là, The Economist, en 2011, écrivait : «Corruption in Québec,
Digging deeper». Je vais le déposer.
Le Président : M. le ministre
de l'Immigration, veuillez continuer, s'il vous plaît...
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! S'il vous plaît! M. le député de La Pinière... de...
Une voix : ...
Le Président : M. le député
de La Peltrie, je vous entends très bien.
Une voix : ...
Le
Président : M. le député de La Peltrie. M. le député de
La Peltrie. Ça fait trois fois que je vous le dis, là, je vous
entends très bien, trop bien. M. le ministre, veuillez continuer s'il vous
plaît.
M.
Heurtel : Je continue dans The
Economist, M. le Président :
«Instead of ethnic division, Canada's populists offer unrealistic fixes. [Le chef de la CAQ] may not call immigrants rapists — this
is Canada, after all — but he does want to cut their inflow by 20 %
and subject them to a "values test".» M. le Président, combien vont coûter les décisions
de la CAQ?
Le Président : En terminant.
M. Heurtel : Puis c'est quoi,
les conséquences sur la façon dont on vit ensemble ici, au Québec?
• (14 h 50) •
Le Président : Principale, M.
le député de Terrebonne.
Réforme de la législation en matière d'accès à
l'information
M. Mathieu Traversy
M. Traversy : Merci, M.
le Président. Le premier ministre nous promettait en 2014 le gouvernement le
plus transparent de l'histoire du Québec.
Voici où nous en sommes aujourd'hui, en 2018 : centralisation sans
précédent des services de communication de tous les ministères;
ingérence politique dans les réponses faites aux médias; plusieurs ministères
et organismes refusent carrément de répondre aux demandes d'accès à
l'information.
Alors
qu'il nous le promet depuis le lendemain de son élection, le gouvernement n'a
toujours pas modernisé la loi de l'accès à
l'information. On nous qualifie, M. le Président, de cancres de la
transparence. On accumule les retards par-dessus
les reculs, on parle de l'accès de l'information avec presque une blague de
mauvais goût pour certains interlocuteurs.
Le gouvernement de la transparence a littéralement basculé vers le côté obscur.
Jamais un gouvernement du Québec n'a fait preuve de si peu de
transparence.
Qu'est-ce
que la ministre a à nous expliquer aujourd'hui pour nous avouer, en bout de
ligne, que cette loi n'aura pas lieu avant la fin de la session
parlementaire et qu'elle est responsable d'un des pires échecs de ce
gouvernement actuel?
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît! Mme la ministre responsable de l'Accès à l'information.
Mme Kathleen Weil
Mme Weil :
M. le Président, je voudrais dire qu'au-delà de la réforme que je travaille
très fort à déposer très bientôt, en
matière de transparence, nous avons agi dès notre arrivée au gouvernement, en
2014. Et c'est important que le député soit à l'écoute. Premièrement,
nous publions depuis janvier 2015 les agendas publics des ministres et la liste
de leurs rencontres avec des acteurs non
gouvernementaux sur le site Transparence, et, d'ailleurs, il n'y a aucune autre
province avec des agendas publics de
ce genre. Et, d'ailleurs on a repéré dans le monde entier, on n'en a pas
trouvé. Donc, on est précurseurs, on est leaders en la matière de transparence
par rapport aux agendas publics, il faut le souligner.
Nous
rendons publiques toutes les réponses aux demandes d'accès à l'information et diffusons les indemnités, allocations
et salaires annuels des ministres, directeurs et directrices de cabinet et
titulaires d'un emploi supérieur, et ceci, depuis 2015 également. Nous avons inauguré en avril 2015 un portail
commun de données ouvertes, Données Québec, sur
lequel se trouvent plus de 1 000 jeux de données. Par ailleurs,
il y a eu des consultations jusqu'en août 2017, une série de consultations
pour connaître les orientations...
Le Président :
En terminant.
Mme Weil :
...du gouvernement et les consensus. Et je pourrais continuer ma réponse à
la...
Le Président :
Alors, cela met fin à la période de questions et réponses orales.
Motions sans préavis
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, les travaux ne sont pas suspendus. Nous sommes à la rubrique Motions
sans préavis, et, en fonction de nos règles et de l'ordre des présentations, je
reconnais M. le premier ministre pour la présentation de sa motion sans
préavis. M. le premier ministre, à vous la parole.
Condamner l'attaque au
camion-bélier perpétrée à Toronto le 23 avril 2018
et offrir des condoléances aux familles et aux proches des victimes
M. Couillard : Merci, M. le Président. Je veux solliciter le consentement de
l'Assemblée afin de présenter la motion suivante conjointement avec le
chef de l'opposition officielle, le chef du deuxième groupe d'opposition, le
député de Mercier, le député de Groulx et le député de Gaspé :
«Que l'Assemblée
nationale du Québec témoigne de sa vive indignation face aux actes insensés
perpétrés à Toronto lundi le 23 avril et qui ont coûté la vie à 10 personnes et
blessés plusieurs autres;
«Qu'elle exprime sa
solidarité et ses profondes condoléances aux familles et aux proches des
victimes dont ces actes auront changé la vie à [...] jamais;
«Qu'elle
rappelle plus que jamais l'engagement du Québec en faveur de l'État de droit,
de la démocratie, de la paix, de la solidarité et de l'inclusion;
«Qu'enfin,
les membres de l'Assemblée nationale observent une minute de silence à la
mémoire des victimes.»
Le
Vice-Président (M. Gendron) : M. le leader adjoint du gouvernement, y
a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M.
Tanguay : Oui, tout à fait, M. le Président. Nous proposons des
interventions d'une durée d'environ deux
minutes par intervenant et selon l'ordre suivant : d'abord, le premier
ministre, suivi du chef de l'opposition officielle, du chef du deuxième
groupe d'opposition et du collègue de Mercier.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, compte tenu du caractère de la
motion, il se peut qu'il y ait un léger dépassement, mais j'aimerais autant qu'on s'en tienne, si on prend la
peine de le fixer... Mais la présidence va être de bon aloi. M. le
premier ministre, à vous.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : Merci, M. le
Président. Imaginez, vous vous promenez au centre-ville de Toronto — ou ça aurait pu être ailleurs — il fait beau, la vie est belle, tout d'un coup, une camionnette
monte sur le trottoir et fauche des dizaines de personnes en se dirigeant vers vous. Imaginez l'horreur des citoyens
de Toronto à ce moment, imaginez la souffrance, imaginez le carnage qui
a eu lieu dans une rue publique d'une des grandes villes d'Amérique du Nord.
Bien sûr, on
a tous été horrifiés par cette tragédie. J'ai, bien sûr — et je crois que je le faisais au nom de
l'ensemble des collègues — transmis nos condoléances immédiatement à la première
ministre de l'Ontario,
Mme Wynne. Et je pense que nous avons tous indiqué notre solidarité
avec les citoyens de Toronto et, bien
sûr, nos sympathies aux familles des
victimes et aux proches de ces victimes, de même qu'aux personnes blessées,
dont on espère qu'elles vont récupérer.
Il est bien sûr
tôt pour dire quelles étaient les motivations de la personne qui a été arrêtée
par les forces policières. J'en profite pour rendre hommage aux forces
de la sécurité à Toronto, qui ont manifesté un sang-froid absolument
remarquable, notamment l'agent qui a procédé à l'arrestation de cette personne.
Je pense que ça a été noté partout en Amérique du Nord.
Donc, on ne
connaît pas ses motivations. Il serait, à mon avis, imprudent de, tout de suite, essayer de deviner de quel
registre elles relèvent. Il y a plusieurs possibilités
qui ont été évoquées dans les médias, mais je pense, ce serait très imprudent d'aller plus loin. Concentrons-nous donc
sur cette tragédie, son impact humain épouvantable, en sachant que oui, ça aurait pu se produire chez nous aussi. Le
Québec n'est pas à l'écart de cette réalité, malheureusement. Et on sait
que ce mode d'attaque, on l'a vu dans
plusieurs endroits dans le monde, avec un véhicule, on l'a vu à plusieurs
reprises.
Tantôt, les
membres des médias me demandaient si les forces policières du Québec avaient
conscience du phénomène, de cette
façon d'attaquer la foule et si des précautions étaient prises. Bien sûr, M. le
Président, oui, les forces policières
observent ce qui se produit ailleurs. Je crois qu'on notera que, lors des
grands événements publics, certaines précautions
particulières sont prises. Mais pouvons-nous être totalement à l'abri d'un tel
geste? Non, on ne peut pas nous mettre totalement à l'abri d'un tel
geste. Il reste à espérer que ça ne se produira jamais chez nous.
On en saura plus long quant aux motivations de
la personne qui a été arrêtée, mais, pour l'instant, contentons-nous — et c'est déjà beaucoup — de penser aux victimes, à leurs proches, de
penser à nos concitoyens en Ontario, à Toronto,
qui ont également réagi, outre les forces policières, avec beaucoup de
sang-froid et de solidarité. La communauté, la société civile, c'était évident, se tenait debout et répondait :
Nous ne nous laissons pas intimider, nous ne changeons pas notre société démocratique et ouverte. Puis,
encore une fois, on ne connaît pas les motivations profondes de la personne
qui a été arrêtée.
Donc, M. le
Président, c'est avec beaucoup de tristesse, mais également beaucoup d'amitié,
que nous tendons la main et nos
coeurs, je crois, à nos concitoyens
de l'Ontario et de Toronto en leur disant que nous sommes avec
eux, avec elles, en souhaitant la
meilleure récupération possible aux personnes blessées, en souhaitant que les
décès tragiques, bien sûr, fassent l'objet d'un deuil qui va leur permettre
de guérir partiellement. On ne
guérira jamais un deuil semblable, d'une attaque dans une circonstance
comme celle-là.
Et notre
devoir à nous, au Québec, c'est de maintenir, encore une fois, les principes
fondamentaux de notre société démocratique,
de prendre les précautions qu'il faut pour protéger la sécurité de nos
concitoyens et de nos concitoyennes tout en maintenant absolument l'État
de droit, l'État ouvert et inclusif que nous voulons préserver parmi nous.
Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Je cède maintenant la parole à M. le
chef de l'opposition officielle, toujours sur cette même motion. M. le
chef, à vous.
M. Jean-François Lisée
M. Lisée :
M. le Président, sur la tour centrale de notre parlement, le fleurdelysé est en
berne. Ça illustre la peine, la
solidarité qui nous unissent en ces instants tragiques. Le bilan est déjà
lourd, pourrait s'aggraver, 10 morts, 15 blessés.
En mon nom et au nom de ma formation politique,
je transmets mes voeux d'apaisement et de solidarité aux familles et aux proches des victimes de cette
attaque insensée. Nous exprimons également toute notre compassion à nos amis de la Ville Reine. Today, parents, brothers, sisters, friends
experience pain and sorrow. We are with you in this difficult time.
Quels mots peuvent donner un sens à ce qui
apparaît, à sa face même, comme une attaque barbare? Aux blessés, nous
souhaitons le plus rapide et le meilleur des rétablissements. Je tiens à
saluer, comme l'a fait le premier ministre, le travail remarquable des
policiers et des premiers répondants, qui n'ont pas hésité à risquer leur vie
pour stopper le camion fou de la rue Yonge. Votre sens du devoir et votre
abnégation vous honorent et nous inspirent.
Notre seule
préoccupation en ces heures difficiles, c'est d'accompagner vers la quiétude
l'ensemble des citoyennes et des citoyens éprouvés par ce drame. Merci,
M. le Président.
• (15 heures) •
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, merci, M. le chef de l'opposition
officielle. Et je cède maintenant la parole au chef du deuxième groupe
parlementaire. À vous, M. le chef du deuxième groupe parlementaire.
M. François Legault
M. Legault :
Oui, M. le Président. J'ai été ébranlé hier lorsque j'ai appris ce qui s'est
passé à Toronto en plein après-midi.
Un homme à bord d'un camion-bélier a fauché plusieurs personnes de façon
délibérée. Les derniers rapports parlent de 10 morts, 15 blessés, des
gens comme vous et moi qui profitaient d'une belle journée de printemps, qui se
pensaient en sécurité. Cette tragédie
nous rappelle, évidemment, le modus operandi d'attentats en Europe, mais il
faut éviter de sauter trop rapidement
aux conclusions. La police commence à mettre en place les pièces du puzzle, et
on va en savoir plus dans les prochains jours sur les motivations du
tueur.
J'aimerais,
aujourd'hui, mettre l'accent sur le courage des forces de l'ordre. Des images
de l'arrestation du suspect ont fait
le tour du monde. On y voit le suspect provoquer
le policier, il voulait manifestement terminer ses jours de cette façon, il y avait des passants qui se trouvaient sur le
trottoir juste derrière, et le policier a fait preuve d'un sang-froid
admirable. Aucun coup de feu n'a été échangé, et le suspect a été
arrêté, ce qui va être déterminant dans la résolution de l'enquête.
Je veux, en
terminant, mettre l'accent aussi sur les victimes, leurs proches. Pour eux,
rien ne sera plus pareil. Derrière chaque victime
se trouvent des familles bouleversées. C'est à eux que je pense aujourd'hui. Donc, en mon nom et en celui de ma formation, je leur adresse
mes plus sincères condoléances.
To
all people from Toronto, our thoughts are with you today. Thank you.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Merci pour votre intervention. Je cède maintenant la parole à M. le député de Mercier pour son intervention. M. le député, à
vous la parole.
M. Amir Khadir
M. Khadir : M. le
Président, je joins ma voix et la
voix de mes collègues de Québec
solidaire à celle de tous mes collègues de l'Assemblée, du premier ministre, des chefs de l'opposition pour condamner d'abord cet acte de brutalité
d'une violence inouïe envers les citoyens et
citoyennes de Toronto. Nous pensons bien
sûr aux blessés, nous pensons aux
proches des victimes de cette tragédie
innommable, nous pensons également aux citoyennes et citoyens de Toronto qui sont éprouvés. On se rappellera nous-mêmes le choc
qu'on a vécu au Québec lorsqu'une tuerie de masse s'est produite l'année
dernière. Les citoyens de Toronto en font aujourd'hui la douloureuse
expérience.
Le
secteur de la ville de Toronto qui a été touché est un secteur où vivent de
multiples communautés d'origine immigrante,
notamment la communauté iranienne. J'ai parlé à quelques-uns d'entre eux, ils sont très préoccupés par tout ce qui peut se
rattacher, en termes symboliques, à un tel carnage.
Nous
aurons sans doute, au cours des prochains jours, toutes sortes d'explications,
nous aurons l'occasion de réfléchir sur
tout ça. Chaque tragédie qui fait
suite à ce genre de meurtres en série doit être... c'est-à-dire multiples, de masse doit être
considérée bien sûr isolément, et j'espère que les coupables... le
coupable, à chaque fois, va être traduit en justice et jugé.
On
aura le temps par la suite de revenir sur un débat ouvert, un débat prudent
sur la multiplication de ces événements qui
nous touchent ici, au Québec, comme ailleurs dans le monde. Une réflexion s'impose. La
question de la contagion de ces événements
se pose, a été posée dans les médias, le traitement qu'on en fait
collectivement a certainement un impact. Mais je pense qu'au Québec, étant donné ce qui nous est arrivé dans un passé
assez récent, on serait assez mûrs pour engager ce débat de manière
prudente et réfléchie. Merci, M. le Président.
Mise aux voix
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Je vous remercie, M. le
député de Mercier,
et, tel... Alors, la motion est-elle adoptée?
Des voix :
Adopté.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Adopté. Et, tel qu'indiqué, nous allons observer une minute de silence, s'il vous plaît.
•
(15 h 4
—
15 h 5) •
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, merci. Veuillez vous asseoir.
Je reconnais maintenant
un membre du groupe formant l'opposition officielle, et je reconnais M. le
député de Sanguinet pour la présentation de sa motion. M. le député de Sanguinet,
à vous la parole.
M. Therrien : M. le
Président, je sollicite le consentement des membres de cette Assemblée afin de
présenter, conjointement avec le député de Gaspé, la motion
suivante :
«Que l'Assemblée nationale demande à Revenu Québec
de préremplir la déclaration d'impôt de tous les contribuables qui ont
une situation fiscale le permettant.»
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette
motion?
M. Tanguay :
Pas de consentement, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Il n'y a pas de consentement. Je
reconnais maintenant un membre du deuxième groupe de l'opposition, et il s'agit de M. le député de Chambly, pour la
présentation de sa motion sans préavis. À vous, M. le député.
M.
Roberge : M. le Président, je demande le consentement pour déposer la
motion suivante conjointement avec le député de Mercier et le député de
Groulx :
«Que
l'Assemblée nationale demande au gouvernement de dénoncer les frais abusifs
chargés aux parents par les commissions scolaires;
«Qu'elle
demande au gouvernement d'appeler le projet de loi n° 1093 visant à abolir
les frais abusifs chargés aux parents avant la fin de la présente
législature.»
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. Tanguay : Pas de
consentement, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Il n'y a pas de consentement. M. le
député de Mercier, pour la présentation de votre motion, à vous la
parole.
Présenter
un rapport détaillé des dépenses des missions parlementaires
M. Khadir :
Merci, M. le Président. Je demande le consentement de mes collègues pour
présenter la motion suivante conjointement
avec la whip en chef du gouvernement, le whip en chef de l'opposition officielle,
le whip du deuxième groupe d'opposition, le député de Gaspé et le député
de Groulx :
«Que
l'Assemblée nationale constate que la population du Québec demande à ses
député.es de faire preuve de transparence;
«Qu'elle
constate que la population du Québec désire savoir comment son argent est
dépensé dans le cadre des missions parlementaires;
«Que
l'Assemblée nationale demande qu'un compte rendu et qu'un rapport détaillé des
dépenses soit publié après chacune des missions parlementaires.»
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Merci. Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. Tanguay : M. le Président,
nous proposons de l'adopter sans débat.
Mise
aux voix
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix : Adopté.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : La motion étant adoptée, merci, je
cède maintenant la parole à M. le leader du gouvernement.
M. Fournier :
Oui, M. le Président. Je demande d'abord un consentement pour présenter une
deuxième motion, particulièrement pour commémorer le génocide arménien.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, le consentement est demandé.
Y a-t-il consentement pour qu'il puisse présenter la motion tel
qu'indiqué? Il y a consentement. M. le leader du gouvernement, allez.
Souligner
la commémoration du génocide du peuple arménien
M. Fournier :
Merci, M. le Président. D'abord, je voudrais saluer dans les galeries des
représentants de nos amis de la communauté arménienne, qui sont avec
nous aujourd'hui.
Et je
sollicite donc le consentement de cette Assemblée afin de présenter la motion
suivante au nom de ma collègue la
ministre des Relations internationales et conjointement avec le député de
Verchères, le député de Deux-Montagnes, le député de Mercier, le député
de Groulx et le député de Gaspé :
«Que
l'Assemblée nationale fasse appel à son devoir de mémoire et commémore le
génocide arménien qui fut l'une des plus terribles tragédies à marquer
le début du vingtième siècle;
«Qu'elle
rende hommage aux nombreuses victimes qui, il y a 103 ans, ont péri lors
de sombres événements qui débutèrent en avril 1915 et exprime sa
solidarité envers le peuple arménien et les membres de [cette] diaspora;
«Qu'elle
appelle de tous ses voeux l'édification d'un monde plus juste, plus pacifique,
plus égalitaire, où de telles atrocités ne pourront plus jamais se
produire et qu'elle réitère son engagement à lutter contre toute forme de
haine;
«Qu'enfin, les membres de cette Assemblée
observent une minute de silence en mémoire des victimes.»
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Juste à titre d'indication, M. le leader du gouvernement, est-ce que
vous avez l'intention de laisser le temps que vous voulez? Est-ce que...
M. Tanguay : ...sans
débat, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, voilà. Alors, quand on a un adjoint, ça permet de telles
contributions.
Mise aux voix
Alors, est-ce que cette motion est adoptée, tel
qu'indiqué, sans débat?
Des voix : Adopté.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, la motion est adoptée, et, puisqu'elle est adoptée, nous allons observer une minute de
silence, compte tenu du caractère de cette motion.
• (15 h 9 — 15
h 10) •
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Merci. Veuillez vous asseoir.
Avis
touchant les travaux des commissions
Et je cède à
nouveau la parole à M. le leader
adjoint du gouvernement... Si vous
voulez demeurer, ça va durer une
seconde ou deux de plus, alors... pour éviter le brouhaha, pour terminer ça
dans l'ordre. Alors, M. le leader
adjoint du gouvernement, à vous.
M. Tanguay : Oui. Merci,
M. le Président. Alors, j'avise cette
Assemblée que la Commission des
institutions complétera l'étude des crédits budgétaires 2018‑2019 du portefeuille Sécurité publique aujourd'hui,
après les affaires courantes
pour une durée de trois heures, à la salle
de l'Assemblée, nationale, et procédera à l'étude du volet Réforme des
institutions démocratiques des crédits budgétaires 2018‑2019 du portefeuille
Conseil exécutif aujourd'hui, de 19 h 30 à 21 h 30, à la
salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission
des transports et de l'environnement poursuivra l'étude des crédits
budgétaires 2018‑2019 du portefeuille
Développement durable, Environnement et Lutte contre les changements
climatiques dès maintenant, pour une durée de trois heures, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine;
Cette même commission entreprendra l'étude des
crédits budgétaires 2018‑2019 du portefeuille Transports, Mobilité durable et Électrification des transports
aujourd'hui, de 19 h 30 à 21 h 30, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La
Commission des relations avec les citoyens procédera à l'étude du volet
Jeunesse des crédits budgétaires 2018‑2019 du portefeuille Conseil exécutif aujourd'hui, à compter de
15 h 30, pour une durée de deux heures, à la salle du Conseil
législatif;
La Commission
de l'aménagement du territoire procédera à l'étude du volet Habitation, Régie
du logement des crédits budgétaires 2018‑2019 du portefeuille Affaires
municipales et Occupation du territoire dès maintenant, pour une durée
de trois heures, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission de l'économie et du travail
poursuivra l'étude du volet Économie des crédits budgétaires 2018‑2019 du portefeuille Économie, Science et
Innovation aujourd'hui, de 19 h 30 à 21 h 30, à la salle du
Conseil législatif;
Et finalement, M. le Président, la Commission de
la culture et de l'éducation poursuivra l'étude du volet Enseignement supérieur des crédits budgétaires 2018‑2019
du portefeuille Éducation et Enseignement supérieur aujourd'hui, de
19 h 30 à 21 h 30, à la salle de l'Assemblée nationale.
Merci.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, je vous remercie, M. le leader adjoint.
Nous en
sommes maintenant à la rubrique Renseignements sur les travaux. Est-ce qu'il y
en a? Je n'en vois pas.
Ajournement
Alors,
puisque nous sommes à la période de l'étude des crédits budgétaires et que,
conformément aux dispositions de
l'article 282 du règlement, l'Assemblée ne procède qu'aux affaires
courantes, je lève cette séance, et les travaux de l'Assemblée sont
ajournés à demain, mercredi 25 avril 2018, à 9 h 40. Les travaux
sont ajournés.
(Fin de la séance à 15 h 13)