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(Quinze heures trente-neuf minutes)
Le Président (M. Farrah): À l'ordre, s'il vous
plaît! Chers collègues, je dois rappeler le mandat de la
commission qui est de se réunir afin de procéder à
l'étude détaillée du projet de loi 31, Loi modifiant la
Loi sur les impôts et d'autres dispositions législatives d'ordre
fiscal. Je souhaite la bienvenue à tout le monde. Dans un premier temps,
M. le secrétaire, est-ce que vous avez des remplacements?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. Mme Bleau
(Groulx) remplacera M. Bélisle (Mille-Îles) et M. Poulin
(Chauveau) remplacera M. Forget (Prévost).
Remarques préliminaires
Le Président (M. Farrah): Merci, M. le secrétaire.
Dans un premier temps, M. le ministre, est-ce que vous avez une
déclaration d'ouverture ou certains commentaires?
M. Yves Séguin
M. Séguin: Très brièvement, M. le
Président, tout d'abord me souhaiter, à moi-même et
à tous les membres, la bienvenue pour cette première - en ce qui
me concerne, en tout cas - occasion de travailler avec les membres de la
commission du budget depuis la suspension du Parlement pour la campagne
électorale et offrir à tous ceux qui ont reconduit leur mandat et
à tous les autres qui ont été élus pour la
première fois, leur souhaiter la bienvenue plus particulièrement
et leur souhaiter un excellent mandat, en les assurant qu'ils trouveront
auprès de moi la meilleure collaboration possible, le meilleur
dévouement possible aussi pour faire que nos travaux, et pas seulement
nos travaux à nous ici, mais que notre travail en général
comme parlementaires, comme membres de l'Assemblée nationale et
répondants du public et représentants du public que nos
responsabilités soient les mieux assu- mées possible. Et dans ce
sens, vous le savez, M. le Président, je n'ai jamais
hésité à perfectionner le plus possible nos travaux,
à apporter toujours une grande sensibilité à
l'écoute des représentations qui peuvent être
formulées par un membre de la commission et, en même temps,
à essayer de donner les explications les plus complètes, les plus
utiles.
À cet effet-là, je vous signale que je me suis
amusé, au mois de juin, à regarder un peu, en quatre ans de
travaux que j'ai eu le plaisir et l'honneur de faire à la commission sur
le budget en matière fiscale, quoi, près de 20 à 22
projets de loi dont le transcript complet des procès-verbaux de la
commission totalise tout près de 40 000 pages. Et je relisais, au
hasard, les questions posées sort par les membres de l'Opposition qui
siègent ici ou les collègues du côté gouvernemental
qui siègent à fa commission et je voyais que les questions
étaient de tout genre et que les réponses étaient fort
élaborées. Des fois, je me demande comment il était
possible de couvrir le champ fiscal avec autant d'explications. Je le souligne
parce que ce n'était l'habitude, avant, d'aucun gouvernement, en
matière fiscale, d'avoir un intérêt marqué pour les
débats sur les sujets fiscaux.
Je vois le secrétaire qui était ici bien avant moi et qui
en sait quelque chose qu'en matière fiscale, on bâclait, excusez
l'expression, les travaux en une heure ou deux. Les gens se regardaient: II n'y
a pas grand-chose, parfait! On passait des blocs entiers de 30 ou 40 articles
parce que, comme le disait mon collègue, le critique de l'Opposition: II
n'y a pas beaucoup d'occasions à grand déploiement lyrique sur un
sujet aussi austère, complexe et également bien travaillé
par un énorme système qu'est devenu le ministère du
Revenu.
Il faut comprendre que je n'ai ici, pour m'accompagner, qu'une petite
parcelle de toute l'équipe qui confectionne, élabore, pense,
corrige, pondère, retravaille ce projet de loi; il y a le comité
des lois, le comité de législation, en fait, c'est le fruit d'un
énorme travail et de collaboration d'une grande quantité de
personnes. Au-delà de tout ça, j'avais introduit une façon
de travailler qui est un peu nouvelle et qu'on a maintenue, qui était
d'offrir aux membres de la commission un cahier qui donne beaucoup
d'informations.
Tout d'abord, il reproduit l'ancien et le nouveau texte. Je pense que,
déjà, pour tout parlementaire qui reçoit un projet de loi
avec simplement des paragraphes où l'on dit: On amende l'article 2a. i
du paragraphe a de l'article 4 et que nous, comme parlementaires, il faut
faller, à ce moment-là se référer dans nos
bibliothèques au document source, c'est laissez moi vous le dire, un
cauchemar. Je pense que c'était rendre la chose beaucoup plus facile
d'arriver comme ça en offrant aux membres le document, les
références, parce que, d'un autre côté, les membres
de l'Opposition, à ce moment-là, posaient la question. Alors je
me suis dit: Tant qu'à répéter à chaque question la
référence budgétaire ou autre, on va la mettre dans le
recueil et peut-être que, de cette façon-là, il y aura un
peu moins de questions et on pourra peut-être accélérer les
travaux tout en gardant une intelligence minimum de notre exercice. Avec le
temps, ce document s'est perfectionné et il est devenu un excellent
document de travail et
rare, je le dis modestement. Mais je pense être le seul, ministre
à présenter sqn document de travail dans un sujet aussi
élaboré. C'est un document de travail quj permet certainement une
meilleure compréhension de notre sujet.
Cela dit je ne veux pas rappeler l'essence du projet de loi - on va. le
voir tantôt, on l'a dit en première lecture - mais je suis
accompagné des gens du ministère qui ont une bonne connaissance,
encore plus technique que la mienne, de chacune des dispositions. Alors, s'il y
avait des réflexions, des commentaires, des interrogations surtout, tout
en se rappelant que le ministre du Revenu ne peut pas refaire des dispositions
budgétaires ici...
On a eu ce débat, M. le Président, quelquefois il y a deux
ans, trois ans. Je me souviens du député de Lévis qui, au
début, reprenait en quelque sorte son interrogation à
l'égard du budget déposé par, le ministre des Finances. Il
faisait; des remarques très légitimes, très intelligentes,
il n'y a pas de doute, sauf que la situation du ministre du Revenu est de
s'assurer que ce qui a été décidé par le ministre
des Finances se retrouve conformément dans nos textes, et non pas de,
décider si c'était approprié que le ministre des Finances
fasse telle chose ou non. Ça, ce sont des représentations que
l'Opposition peut faire valoir à l'Assemblée nationale dans le
discours sur le budget, ou dans des critiques, ou dans des questions ou
ailleurs, mais certainement pas à l'étude article par article
d'un projet de loi fiscal qui essaie de représenter très
fidèlement la source, soit le discours, soit la déclaration
ministérielle.
Cela dit, M. le Président, je veux vous assurer de ma, pleine
collaboration, ainsi que tous les membres. Nous sommes prêts a
procéder de la façon la plus rapide mais la plus sereine pour
l'intelligence de nos débats.
Le Président (M. Farrah): Et efficace. Alors, merci, M. le
ministre. Avant de passer la parole au député de Bertrand,
j'aimerais souhaiter la bienvenue - j'ai parti les débats un peu
rapidement - à tous les collègues ainsi qu'aux fonctionnaires du
ministère et peut-être principalement aux nouveaux élus,
dpnt le député de Nelligan ici et le député de
Bertrand. Je pense que c'est votre première expérience comme
étude de projets de loi article par article. Alors, on vous souhaite la
plus cordiale des bienvenues parmi nous.
Sans plus tarder, pour des remarques préliminaires, je passe la
parole au député de Bertrand.
M. François Beaulne
M. Beaulne: Merci, M. le Président. Je vais être
assez bref dans mes remarques parce que je pense qu'on a tous envie de passer
rapidement à l'étude du projet de loi. Mes remarques se
limiteront simplement à des commentaires d'ordre général.
Je pense que de ce que j'ai vu rapidement dans le projet de loi jusqu'ici,
ça répond à une dquble préoccupation que j'ai et
que je suis sûr que l'ensemble des parlementaires, des
députés peuvent avoir, non seulement en fonction du parti
politique auquel ils sont affiliés, mais comme représentants de
la population du Québec et comme personnes qui ont comme objectif
d'améliorer le fonctionnement de notre société de
façon générale.
A un moment, et je l'ai d'ailleurs soumis tout à l'heure en
Chambre mais j'aimerais revenir là dessus, à un moment
donné où on s'interroge de plus en plus sur l'avenir de la
fiscalité québécoise - pas seulement
québécoise, ça déborde le cadre du Québec -
ça s'étend aux autres provinces, c'est-à-dire toute cette
répartition de l'assiette fiscale entre le palier fédéral
de gouvernement et les niveaux provinciaux - l'avenir n'est pas tellement
prometteur si on songe, par exemple, à la menace qui nous plane sur la
tête de l'imposition de la taxe de vente fédérale sans
qu'il y ait eu jusqu'ici un effort d'harmonisation avec pas seulement le
Québec, mais les autres provinces également, ce qui pose comme
sérieux problème, à moyen et à long terme, la
répartition de l'ensemble de l'assiette fiscale entre les
différents paliers de gouvernement. Pour des contribuables qui
m'apparaissent déjà taxés au maximum au Québec - on
a fait longtemps des gorges chaudes à savoir que les
Québécois étaient les plus taxés de tous - il y a
des modifications qui ont été introduites, qui ont un peu
amélioré la situation, mais dans un contexte où non
seulement nos contribuables mais nous-mêmes, comme individus,
commençons à nous poser de sérieuses questions sur
jusqu'à quel point les impôts vont être augmentés
pour les individus, alors que les besoins des gouvernements augmentent de plus
en plus, il est important pour le gouvernement du Québec, en quelque
sorte, de serrer la vis ou d'essayer de trouver, par tous les moyens possibles
et imaginables, des sources de recettes qui vont maintenir l'imposition des
contribuables, j'espère, au niveau actuel, sans dépasser un
niveau qui déjà commence à exaspérer la plupart
d'entre nous- Dans cet exercice, c'est là où certaines mesures,
comme celle de restreindre les transferts entre les entreprises, interviennent.
Il y en a peut-être d'autres aussi qui sont dans le projet ou qu'on
pourrait ajouter éventuellement. Mais cet ensemble de mesures qui
visent, en quelque sorte, à rationaliser et à maximiser les
recettes que le gouvernement provincial peut aller chercher à
l'intérieur des paramètres actuels, m'apparaît un exercice
fort utile.
Il y a également l'autre aspect, qui est celui de faciliter aux
individus les rapports d'impôt. Combien de fois on a entendu dire,
par
une grande partie de la population et souvent les moins
scolarisés, que l'exercice de l'impôt, chaque mois d'avril, chaque
mois de mai, devenait un cauchemar. Le fait de prévoir des mesures de
remboursement anticipé comme celles qui sont dans le projet de loi sont
de nature un peu à minimiser les pénalités que les
individus qui ne sont pas tout à fait aptes à remplir leur
rapport d'impôt doivent payer à ceux qui le font à leur
place. Au moins, en simplifiant la procédure, en permettant ces
remboursements anticipés, on peut régler partiellement ce
problème et offrir aux contribuables le plus grand retour d'impôt
possible sans qu'un intermédaire quelconque aille leur chercher une
portion de ce qui leur revient. Voilà simplement ce que je voulais dire,
en termes de préambule. Quant à moi, je suis prêt à
procéder à l'étude article par article du projet.
Étude détaillée
Le Président (M. Farrah): Merci, M. le
député de Bertrand. Alors on va débuter avec l'article 1.
Est-ce que, M. le ministre, vous avez un amendement à proposer à
l'article 1?
M. Séguin: Oui, M. le Président. Par rapport
à l'article, tel qu'il apparaît dans la loi, notre amendement vise
à modifier l'expression 'terres publiques" par l'expression 'terres du
domaine public" pour être apparemment plus conforme à une
meilleure linguistique française.
Le Président (M. Farrah): Est-ce que c'est tout sur
l'amendement?
M. Séguin: Oui.
Le Président (M. Farrah): Alors, on va procéder
concernant l'amendement dans un premier temps. M. le député de
Bertrand, avez-vous des commentaires au sujet de l'amendement?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Farrah): alors, l'amendement est
adopté. sur l'article 1, tel qu'amendé, est-ce que vous avez des
commentaires, m. le ministre.
M. Séguin: Brièvement, pour expliquer qu'on modifie
la définition du mot 'transfert". Remarquez que nous ne sommes pas dans
la loi sur l'impôt, mais dans la Loi concernant les droits sur les
transferts de terrains qui n'a, peut-être en apparence, rien à
faire avec la fiscalité, mais qui, par ricochet, est greffée
à nos responsabilités du ministère du Revenu et, bon, qui
consiste à simplement, par mesure de concordance, modifier la
définition à la suite du changement qui est intervenu dans la Loi
sur les mines où on se doit de changer la référence, tout
simplement.
Le Président (M. Farrah): Est-ce que l'article 1 tel
qu'amendé est adopté?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Farrah): Adopté. L'article 2. M.
le ministre.
M. Séguin: II faut que je vous explique quelque chose, M.
le Président. C'est que dans la loi de l'impôt, il n'y a pas une
suite qui apparaît toujours rationnelle ou logique d'un article à
l'autre. Par exemple, les premiers articles de la loi peuvent concerner le
calcul du revenu, puis des articles après des déductions, ensuite
on revient au calcul du revenu. Il y a une certaine logique à la
nomenclature de la loi, mais elle est difficile à saisir. Ça
prendrait certainement plusieurs heures à expliquer tout le filigrane -
ce n'est pas utile - mais c'est pour ça que les membres de la
commission, des fois, vont voir qu'on aborde un article, qu'on parle de telle
chose et que, l'article d'après, on saute dans un autre domaine, et
l'article suivant, on revient au même. C'est qu'on fait du saute-mouton
continuellement.
Alors, ce que j'avais comme façon de procéder, dans le
passé, c'est que, quand pour la première fois on abordait un bloc
d'articles qui me semblaient intéressants, j'essayais de l'expliquer
dans son principe, qu'est-ce qui était nouveau, et lorsqu'on
était relativement satisfait d'avoir compris, si par après je
rencontrais de nouveau des articles relatifs à cela, je me contentais de
dire que c'était relatif à ce que nous avions vu. Autrement, on
le voit, il y a 100 et quelques articles, c'est impensable de continuellement
chevaucher à travers les articles, comme ça. Alors, j'essaie
d'expliquer l'essentiel des éléments pour qu'on se retrouve et
qu'on comprenne qu'il y a plusieurs... Par exemple, une déduction peut
être étalée sur 40, 50 articles. Par exemple, on parlait du
remboursement d'impôt anticipé. Il y a peut-être 20 articles
qui vont être touchés. Alors, je ne veux pas expliquer 20 fois les
remboursements anticipés. Je me contenterai de dire: Ça, c'est
relatif à ce que j'ai expliqué sur les remboursements
anticipés, à moins qu'à la lecture de l'article quelqu'un
ne veuille poser une question.
Le Président (M. Farrah): Est-ce que ça vous va, au
niveau de l'Opposition?
M. Séguin: Ici, donc, pour résumer, c'est le calcul
du revenu imposable qui est concerné sur des conventions de retraite.
Maintenant, on a une nouvelle expression qui s'appelle "convention
de retraite". On va voir qu'à la retraite, par la convention de
retraite, il y a des montants de revenu payés lors d'une convention de
retraite qui doivent ôtre ajoutés au revenu et d'autres qui sont
déductibles du revenu. Il y a des transferts de montants d'argent, de
certains fonds de pension, qui se feront vers d'autres fonds par des
conventions de retraite. Et on va voir qu'on retrouvera dans notre projet de
loi, certainement, si ma mémoire est bonne, une quarantaine d'articles
qui, de près ou de loin, touchent aux conventions de retraite.
Un des buts principaux de toutes ces mesures, ça a
été un élargissement, une forme d'assouplissement
concernant les transferts possibles ou des retraits possibles des fonds en
élargissant ce qu'on avait comme définition, avant, de "contrat
de fonds de pension", etc., par "convention de retraite", qui est plus large,
qui est quand même un peu plus grand comme définition.
Le Président (M. Farrah): C'est tout? Alors, M. le
député de Bertrand, ça va?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Farrah): Est-ce que vous avez des
commentaires sur l'article 2?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Farrah): Alors, l'article 2 est
adopté? Adopté.
J'appelle l'article 3. M. le ministre.
M. Séguin: Oui. Ici, M. le Président, on traite des
crédits d'impôt à l'étranger. On sait qu'il y a tout
un chapitre assez complexe de la loi qui traite des crédits
d'impôt à l'étranger. Ici, on vise
particulièrement... Non, excusez, je suis rendu dans l'article
suivant.
Alors, à l'article 3. C'est ça, c'est l'article 6.2 qui
est modifié par le nouvel article. En fait, c'est l'article 6.1 auquel
on ajoute l'article 6.2, qui traite... Et c'est un autre bloc d'articles
importants qu'on va voir. On a parlé des pertes ou du calcul de pertes
entre deux corporations, à titre d'exemple. J'en parlais lors de
l'énoncé du principe de la loi. Tout ça est relatif
à une notion un peu bizarre pour des non-initiés, qui est le
contrôle d'une corporation et la notion de changement de contrôle
entre deux corporations. On va voir que, dans toutes les réflexions
fiscales qui se font à l'égard de la possibilité, par
exemple, pour une corporation d'en acquérir une autre et de s'accaparer
des pertes que l'autre corporation avait à son profit et, à ce
moment-là, de prendre les pertes de l'autre et de les appliquer dans le
calcul de son propre revenu à l'acquéreur, il y a la notion de
changement de contrôle qui entre en jeu. Selon qu'il y a un changement de
contrôle avant ou après l'acquisition ou avant ou après
certains événements, on va accepter que les pertes fassent partie
de la diminution du revenu de l'acquéreur ou non. Dans la plupart des
cas, on va voir que... Le but des amendements, ici, est de réduire
encore la possibilité pour des corporations, lorsqu'elles
acquièrent le contrôle d'une autre, de se faire transférer
les pertes accumulées. C'est encore possible, mais c'est encore plus
restreint. (16 heures)
II y a un autre principe, en matière fiscale, aussi, qui
reconnaît une équité d'un transfert de perte, surtout quand
des corporations changent de contrôle ou sont à distance ou non
à distance. Alors, tout ceci pour dire qu'il y a beaucoup d'articles qui
traitent de cette notion de perte transférable d'une corporation
à l'autre et cette notion de contrôle.
Ici, à l'article 6.2, on définit l'année
d'imposition dans laquelle s'exerce l'acquisition du contrôle aux fins
fiscales. Ce n'est pas toujours l'année dans laquelle la transaction
comme telle a lieu, mais ça peut être l'année, par
exemple... Dans plusieurs cas, on va dire que, dans l'année où la
corporation veut faire l'acquisition, elle sera réputée, aux fins
des mesures fiscales, avoir un exercice financier qui se termine le dernier
jour avant la transaction, de sorte qu'elle ne pourra pas, évidemment,
transporter les pertes dans le même exercice fiscal qu'elle avait avant
la transaction.
Alors, ce sont des notions, je l'avoue, très techniques, mais
elles me semblent concourir à cette idée de rendre ces pertes de
plus en plus restreintes et elles ne devraient être accordées,
comme déduction, que dans les cas où la loi dit que c'est par
équité fiscale et, dans les autres, ça devrait
disparaître et carrément.
Je me permettrais une parenthèse qui n'est pas dans la loi, et ce
n'est même plus le ministre du Revenu qui parte, parce que je n'ai pas
à élaborer des politiques fiscales, mais aux États-Unis,
ils ont introduit un impôt minimum sur les corporations, qui se trouve a
débalancer un peu le jeu de report de pertes que des corporations font
et qui peut être une bonne source de réflexion, a savoir comment
peut-être davantage s'occuper des grandes corporations ou des grands
contribuables incorporés qui, tout en étant conformes à la
loi, réussissent à faire des revenus, d'un côté, des
fois fort importants et, de l'autre, à ne pas déclarer de revenus
ou, à tout le moins, avoir des revenus déclarés, mais
zéro d'impôt.
J'ai cité, lors du débat tantôt, M. le
Président, une déduction ou un avantage fiscal qui est
responsable de ça, c'est le report de pertes, mais il y en a un autre
qui est très important aussi, c'est le calcul de l'exemption sur revenu
de dividendes dont bénéficient soit des corporations ou des
individus, qui est le
deuxième plus gros moyen par lequel l'ensemble de ces
corporations, tout en utilisant la loi avec conformité et
légalité, réussit à utiliser ces mesures-là
avec une telle efficacité que, souvent, le revenu imposable est
zéro.
Alors, tout ça pour dire que c'est un chapitre important et que
ça représente probablement, à mon humble avis, juste
à la vue comme ça, peut-être 40 % du projet de loi, ce que
je viens d'expliquer. Alors, vous comprendrez que c'est pour ça que je
disais tantôt: Si on fait l'examen article par article de tous ces
articles-là, je pense qu'on va siéger ici, M. le
Président, un an.
Le Président (M. Farrah): Oui, ça va être dur
de motiver les gens. Je vous remercie, M. le ministre. Est-ce que vous avez des
commentaires, M. le député de Bertrand, sur l'article 3?
M. Beaulne: C'est-à-dire que je trouve l'esprit de cette
réglementation-là excellent. Simplement une petite question de
curiosité. Je ne sais même pas si vous pouvez me répondre,
mais avez-vous une idée du manque à gagner que le gouvernement
peut récupérer en restreignant la loi de cette
façon-là?
M. Séguin: Comme tel, c'est difficile à dire parce
que, évidemment, nous, on n'a pas fait d'étude comme telle. C'est
certain que, si on part du principe que les corporations ou les entreprises ne
sont pas les plus taxées comme contribuables en Amérique du Nord,
on sait que le fardeau fiscal, à titre d'exemple... C'est public, les
chiffres qui apparaissent au dernier rapport semi-semestriel du ministre des
Finances font apparaître, par année, approximativement i 300 000
000 $ payés par l'ensemble des entreprises du québec au ministre
du revenu, tant à titre d'impôt sur le revenu corporatif que de
taxe sur le capital.
Bon, 1 300 000 000 $ payés par l'ensemble des entreprises, si la
masse des profits ou des revenus d'entreprises relativement
déclarés est de peut-être 180 000 000 000 $ à 200
000 000 000 $ par année, ça ne fait pas un fardeau énorme,
comparé aux 90 000 000 000 $ de masse monétaire
déclarés par l'ensemble des ii 000 000 de contribuables du
québec, c'est-à-dire des 4 000 000 de payeurs de taxes qui
déclarent 85 000 000 000 $ et qui en payent à peu près 11
000 000 000 $ par année.
Par contre, il y a toute une autre théorie économique,
celle-là non fiscale, à l'effet que plus on taxe des entreprises,
plus on contraint l'expansion des entreprises et la création de la
main-d'oeuvre, etc. Il y a toujours un équilibre à avoir entre ce
désir de taxer des corporations, des entreprises et ensuite le maintien
de l'équilibre économique. Et ça, c'est toujours deux
affrontements. Chaque mesure qui va avoir tendance à lever des
impôts et des taxes auprès des entreprises et des corporations
peut avoir un effet, évidemment, sur la création d'emplois,
l'expansion de l'entreprise, etc. Et c'est toujours, souvent par choix, que des
gouvernements accordent des exemptions, des déductions ou des taux
d'impôt relativement faibles à des entreprises. On a un taux
corporatif, au Québec, de 3 % pour les entreprises, et même de 0 %
pour les entreprises qui commencent, dans leurs trois premières
années. On pourrait dire: Elles ne paient pas d'impôt les trois
premières années. Par contre, une entreprise a des actionnaires,
a des gens qui retirent des revenus de la corporation, si elle fait des
profits, et ceux-là sont taxés, alors... Il faut faire attention
aussi d'éviter de tomber dans l'absolu et de dire: II faut taxer les
entreprises pour taxer les entreprises, et se retrouver dans une situation,
après, incohérente. Mais il y a un équilibre et je pense
que, quant à la question que vous me posez, sans doute, c'est certain
que, si on restreignait encore ou si on faisait disparaître la
déduction, on créerait peut-être une injustice fiscale
cependant, parce qu'il faut réaliser que, pour la corporation, il y a
quand même une perte et elle n'est pas fictive. Parce que, si elle
était fictive, ça serait plus de la nature de l'évasion
fiscale que de la planification fiscale. Et, à ce moment-là, je
pense qu'on devrait intervenir. Pourquoi la loi a-t-elle reconnu que
c'était déductible? C'est parce que c'était une perte et
qu'une perte d'affaires ce n'est pas un profit.
Là où on a vu dans le temps - et ça va
peut-être répondre davantage à votre question - que
c'était plus matériel, c'est quand on s'est rendu compte
qu'à l'intérieur de cette déduction-là, on avait
commencé à créer, non plus des pertes, mais des pertes
appréhendées, des provisions pour mauvaises créances
anticipées, des provisions pour créances qui pourraient devenir
anticipées. Donc, on les déduisait immédiatement des
revenus. On les mettait de côté et on attendait que la crainte
qu'on a eue se fasse, cinq ans, six ans, huit ans et, pendant ce
temps-là, on avait un report. Et souvent, par des jeux comptables -
là, je ne veux pas rentrer encore dans trop de finesse - mais celui qui
avait pris la provision pour perte, tranquillement, se faisait rembourser en
d'autres choses que le montant comptant qui était l'objet du prêt,
sans que ça dévalue, aux écritures comptables, le montant
de son prêt. Autrement dit, il réussissait, en dedans de cinq ans,
à garder dans ses livres un prêt à recevoir ou une
provision pour mauvaises créances, s'il l'avait déclarée
comme telle, pendant, disons un an, deux ans, trois ans, quatre ans,
dépendant des méthodes et des règles comptables aussi,
parce que l'Institut canadien des comptables agréés oblige la
confection des états financiers en tenant compte de certaines
règles - notre loi aussi fait qu'une créance qui a
fait l'objet d'une provision, si elle est gardée trop longtemps,
redevient taxable - mais, malgré tout ça, il réussissait
avec le temps, à garder aux écritures comptables le montant de la
perte, tout en se faisant dédommager par d'autres façons qui
n'apparaissaient pas aux écritures. Donc, il avait une perte
supposément réelle, inscrite et, pendant ce temps-là, se
faisait passer des compensations qui, comme telles, n'étaient pas
appliquées sur la perte mais qui, pour le prêteur, le compensaient
et il gardait toujours l'avantage fiscal.
Et c'est ça, maintenant, qui commence à se resserrer,
à devenir dans un étau. Et je voyais encore, la semaine
passée, le gouvernement fédéral annoncer que, dès
janvier, il introduirait de nouvelles mesures pour restreindre encore davantage
la question des pertes, des reports de pertes. Et, entre guillemets, on
s'interrogeait aussi sur les banques qui font des prêts dans des pays du
tiers monde ou dans certains États, dont la garantie de remboursement
n'est pas aussi forte que ce que pourrait leur donner la banque de Londres, et
qui déclarent à leurs livres, évidemment, de très
grosses provisions pour créances douteuses, donc déductibles du
revenu en partie, etc. J'avoue que j'ai vu beaucoup de réflexions dans
plusieurs États, tant chez nous qu'au fédéral ou qu'en
Europe, particulièrement en France, depuis un an, où ils
s'interrogent, au ministère du Revenu français, sur ce genre de
pratique et ils veulent voir si, vraiment, ce sont des pertes comme telles
qu'on peut dédouaner dans les livres. Je pense que c'est là une
réflexion, mais il n'y a pas... Ce sont des domaines fort complexes et
il faut faire toujours attention à ne pas pénaliser injustement
un contribuable qui a une perte aussi et la lui refuser. C'est toujours
l'équilibre.
Mais on m'indique, finalement, qu'on pense, certainement, à
quelque chose comme 30 000 000 $, 35 000 000 $ comme ordre de grandeur à
peu près. C'est quand même intéressant.
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Bertrand, avez-vous d'autres commentaires?
M. Beaulne: Non.
Le Président (M. Farrah): Cela va. L'article 3 est
adopté? Adopté. J'appelle l'article 4. M. le ministre.
M. Séguin: Oui, ici, M. le Président, cela concerne
l'aliénation de biens par une personne ou une société qui
ne réside pas au Canada. C'est pour permettre ici, dans certains cas, un
report de pertes. En vertu de la convention comptable avec les
États-Unis, II y a également un report de pertes, mais on permet
ici un élargissement par rapport à ce que la convention fiscale,
entre le Québec les États-Unis, prévoyait.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Bertrand, cela va? L'article 4: est adopté. J'appelle l'article 5. Il
n'y a pas de lien avec le libre-échange, M. le ministre?
M. Séguin: Non.
Le Président (M. Farrah): L'article 5.
M. Séguin: Ici, c'est une mesure de concordance avec les
règles d'évitement fiscal. Alors, c'est simplement pour
référer aux articles qui sont changés.
Le Président (M. Farrah): Est-ce que l'article 5 est
adopté?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Farrah): Adopté. J'appelle
l'article 6.
M. Séguin: Ici, on replonge, M. le Préskient, dans
le changement de contrôle relatif au calcul des pertes des corporations,
comme je l'ai expliqué tantôt, surtout avec les renvois aux bons
articles, compte tenu des amendements apportés aux lois.
Le Président (M. Farrah): Des commentaires, M. le
député de Bertrand?
M. Beaulne: Non, merci.
Le Président (M. Farrah): Cela va. L'article 6 est
adopté. J'appelle l'article 7.
M. Séguin: Ici aussi, nous sommes toujours dans le
contrôle de corporation et de calcul de pertes, comme je l'ai
déjà expliqué.
Le Président (M. Farrah): Cela va? Alors, l'article 7 est
adopté. J'appelle l'article 8. (16 h 15)
M. Séguin: Ici, c'est un article qui, en soi, est
difficile à saisir parce qu'il est relatif à toute une foule
d'autres qu'on verra un peu plus tard. C'est un nouveau paragraphe à
l'article 26. 1 pour établir les modalités de calcul du revenu
imposable d'une corporation...
Le Président (M. Farrah): Cela va? M.Séguin:... au sens du livre IV, etc.
Le Président (M. Farrah): L'article 8 est adopté.
J'appelle l'article 9.
M. Séguin: Ici, M. le Président, c'est le
calcul de la valeur d'un avantage à une personne actionnaire,
habituellement lors d'une remise de dette. Ce qui veut dire que le nouvel
article 37.0.1 dit que, quand la valeur de l'avantage du particulier ou
reçue par le particulier est inférieure... c'est-à-dire
que, pour le calcul de l'avantage qu'un actionnaire a du fait que la
corporation qui lui a fait un prêt lui fait une remise de dette, ne
rembourse pas, on a un calcul à faire. Alors, on va calculer, à
toutes fins pratiques, le plus élevé de l'avantage, non pas du
prêt nécessairement où il est rendu au moment de la remise
de dette, pour le calcul de l'avantage, mais par rapport au prêt initial
qui est toujours plus élevé, s'il y a une partie qui a
été diminuée, qu'au moment où il reçoit la
remise de dette. Autrement dit, si on lui a prêté 5000 $ et qu'il
lui en restait 3000 $ à rembourser et qu'on fait une remise, son
avantage sera calculé sur le plein montant et non pas sur le montant
diminué.
Le Président (M. Farrah): Cela va, M. le
député de Bertrand? L'article 9 est adopté. J'appelle
l'article 10.
M. Séguin: Ici, c'est relatif aux conventions de retraite.
On en réexplique un peu plus la définition, et cela, j'ai
expliqué cela dans nos premiers articles.
Le Président (M. Farrah): Cela va, M. le
député de Bertrand. L'article 10 est adopté. J'appelle
l'article 11.
M. Séguin: Une mesure de concordance, M. le
Président.
Le Président (M. Farrah): Cela va? M. Beaulne: Cela
va.
Le Président (M. Farrah): L'article 11 est adopté.
J'appelle l'article 12.
M. Séguin: Ce sont des renvois techniques à de
nouveaux articles qui ont déjà été
amendés.
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Farrah): Ça va. L'article 12 est
adopté. J'appelle l'article 13.
M. Séguin: Ici, on précise l'exemption ou une forme
de déduction qui est accordée aux employés de chemin de
fer, qui précise surtout que "les montants... ne sont déductibles
par le particulier que dans la mesure où celui-ci n'en est pas
remboursé et n'a pas droit d'en être remboursé." On n'avait
pas tout à fait précisé ça dans la loi, et
là c'est plus clair. M. Beaulne: D'accord.
Le Président (M. Farrah): Ça va. L'article 13 est
adopté. J'appelle l'article 14.
M. Séguin: L'article 14 est un renvoi de concordance, M.
le Président.
Le Président (M. Farrah) : Ça va? M. Beaulne:
Cela va.
Le Président (M. Farrah): L'article 14 est adopté.
J'appelle l'article 15.
M. Séguin: L'article 15. On s'intéresse ici au
calcul des intérêts. On sait qu'il existait, depuis 1981, la
possibilité pour un contribuable d'étaler sur trois ans
l'encaissement... je dis l'encaissement pour ne pas susciter de débat,
mais il y a trois possibilités de méthodes comptables aux fins de
la loi sur l'impôt: méthode de trésorerie, méthode
d'encaisse et méthode d'exercice. Mais, grosso modo, c'est qu'on peut
étaler l'encaissement sur trois ans maximum et, au bout de trois ans, il
faut que les intérêts qui n'ont pas été
déclarés soient déclarés. Remarquez qu'au moment
où je vous parle, cette mesure est, à toutes fins utiles, caduque
mais, en 1987, elle existait, en 1988 aussi, et il y avait, à ce
moment-là, une précision en ce sens que les contrats qui
existaient avant le 31 décembre 1984 pouvaient être
étalés ou devaient être inclus aux revenus en 1987, donc
pour le calcul des trois ans.
Le Président (M. Farrah): Ça va, M. le
député de Bertrand? L'article 15 est adopté. J'appelle
l'article 16. M. le ministre.
M. Séguin: Ici, c'est la notion d'acquisition de
contrôle par une corporation. C'est une définition de changement
de contrôle.
Le Président (M. Farrah): Adopté? M. Beaulne:
Oui.
Le Président (M. Farrah): L'article 16 est adopté.
J'appelle l'article 17.
M. Séguin: Ici, également, c'est au même
effet, M. le Président. On est toujours dans la notion de contrôle
entre deux corporations.
Le Président (M. Farrah): L'article 17 est adopté.
J'appelle l'article 18.
M. Séguin: m. le président, ici ça traite
des biens de remplacement entre deux corporations,
particulièrement lorsqu'il y a changement de contrôle dans
les corporations.
Le Président (M. Farrah): Ça va? L'article 18 est
adopté. J'appelle l'article 19.
M. Séguin: ici, c'est... l'article 18? j'ai bien entendu,
m. le président?
Le Président (M. Farrah): L'article 18 est adopté.
J'appelle l'article 19. C'est: "L'article 135 de cette loi, modifié par
l'article 9. "
M. Séguin: C'est ça. Alors, vous êtes plus
vite que moi, M. le Président.
Le Président (M. Farrah): Faites-mot signe.
M. Séguin: Remarquez que moi, il faut que je me replace un
peu parce qu'à chaque article, c'est tout un chapitre de la loi sur
l'impôt qui passe en même temps.
Le Président (M. Farrah): Je vous comprends, M. le
ministre. Allez-y. Si je suis trop rapide, vous me le dites.
M. Séguin: Ça va. J'ai bien compris qu'il n'y avait
rien d'automatique ici.
Le Président (M. Farrah): Non, non, ça nous
intéresse beaucoup.
M. Séguin: Oui, je me rends compte... Ici, on parle des
contributions à une convention de retraite.
Mme Bleau: Je m'excuse. Habituellement, vous savez, j'ai la
réputation de poser des questions d'aide mais là, l'impôt,
si j'avais su, je n'aurais pas remplacé.
M. Séguin: On vous comprend.
Le Président (M. Farrah): Mme la députée de
Groulx.
Mme Bleau: Ce n'est pas mon lot.
M. Séguin: Mais vous savez que les membres de la
commission sont exemptés d'impôt pour 20 ans.
Mme Bleau: Bon...
M. Séguin: Vous comprenez pourquoi maintenant...
Le Président (M. Farrah): M. le ministre, l'article
19.
M. Séguin: Oui, on traite de ce qu'on a déjà
vu tantôt des conventions de retraite. Ici, c'est simplement un nouveau
renvoi par concordance.
Le Président (M. Farrah): Ça va? L'article 19 est
adopté. J'appelle l'article 20.
Conventions de retraite
M. Séguin: C'est relatif aux conventions de retraite. Ici,
on voit la définition.
Le Président (M. Farrah): Ça va? M. Beaulne:
Oui.
Le Président (M. Farrah): L'article 20 est adopté.
J'appelle l'article 21.
M. Séguin: C'est le changement de contrôle
particulièrement dans les banques. C'est une mesure de concordance avec
l'article 736. 0. 3. 1, M. le Président.
Le Président (M. Farrah): Ça va, M. le
député de Bertrand?
M. Beaulne: Oui, attendez. Je vais juste...
Le Président (M. Farrah): II n'y a pas de problème.
Prenez le temps qu'il faut.
M. Beaulne: Ça m'intéresse plus
particulièrement. Ça va.
Le Président (M. Farrah): Ça va? L'article 21 est
adopté. J'appelle l'article 22.
M. Séguin: également encore ici, m. le
président, dans ce chapitre, c'est la notion de contrôle entre
corporations. c'est ça, oui. ça vise les créances
douteuses.
Le Président (M. Farrah): L'article 22 est adopté.
J'appelle l'article 23.
M. Séguin: À l'article 23, M. le Président,
on parte du régime d'épargne-actions. On dit que, s'il y a une
perte faite par un contribuable lors du régime d'épargne-actions,
le montant de la perte doit être diminué d'une subvention qu'il
reçoit.
Le Président (M. Farrah): Cela va? M. Beaulne:
Oui.
Le Président (M. Farrah): L'article 23 est adopté.
J'appelle l'article 24.
M. Séguin: Mesure de concordance à des renvois
modifiés.
M. Beaulne: Cela va.
Le Président (M. Farrah): L'article 24 est adopté.
L'article 25?
M. Séguin: Concordance également sur la question
des conventions de retraite.
M. Beaulne: D'accord.
Le Président (M. Farrah): Cela va. L'article 25est
adopté. j'appelle l'article 26.
M. Séguin: Oui, l'article 26, c'est un peu
différent, M. le Président, il fait référence
à la question des récompenses ou des bourses qui, avant,
étaient non taxables en partie et qui, maintenant, le deviennent, sauf
les récompenses prescrites, donc les attributions de prix de
mérite donnés, par exemple, par les universités, sont
exclues en autant que le prix soit une récompense prescrite.
Le Président (M. Farrah): Cela va? L'article 26est
adopté. j'appelle l'article 27.
M. Séguin: Convention de retraite, également,
encore ici. C'est une question de renvoi aux articles 890.9 et 890.10, M. le
Président.
M. Beaulne: Cela va.
Le Président (M. Farrah): L'article 27 est adopté.
L'article 28?
M. Séguin: Ici, on traite, M. le Président, des
règles d'attribution entre conjoints et, particulièrement, de
certaines prestations entre personnes assujetties aux règles
d'attribution et surtout ici les fonds de pension.
Le Président (M. Farrah): Cela va, M. le
député de Bertrand?
M. Beaulne: Cela va.
Le Président (M. Farrah): Alors, l'article 28 est
adopté. J'appelle l'article 29.
M. Séguin: Également ici, c'est relatif... en fait,
c'est relatif à l'article précédent concernant les
règles d'attribution entre conjoints.
M. Beaulne: Cela va.
Le Président (M. Farrah): Cela va. L'article 29 est
adopté. J'appelle l'article 30.
M. Séguin: ici, c'est relatif aux conventions de retraite
et au montant du régime de prestations aux employés que peut
recevoir quelqu'un. on précise... en fait, ici, on ne change rien, c'est
une précision de l'inclusion ou non à son revenu de ces
montants-là.
M. Beaulne: D'accord.
Le Président (M. Farrah): Cela va. L'article 30 est
adopté. J'appelle l'article 31.
M. Séguin: Ici, M. le Président, ça traite
du calcul de certaines allocations dans le calcul du revenu pour une entreprise
qui exploite une mine ou le pétrole, particulièrement
l'allocation d'épuisement. Ce n'est pas la même que les
députés reçoivent.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Farrah): Vous êtes certain? M. le
député de Bertrand, est-ce que vous avez des commentaires sur
l'article 31?
M. Beaulne: Un instant. Oui, ça va.
Le Président (M. Farrah): Cela va. Alors, l'article 31 est
adopté. J'appelle l'article 32.
M. Séguin: c'est relatif un peu à l'article
précédent. on traite des corporations remplaçantes dans
l'exploitation des ressources naturelles. c'est un renvoi technique.
M. Beaulne: D'accord.
Le Président (M. Farrah): L'article 32 est adopté.
L'article 33.
M. Séguin: Ici, c'est relatif à un article qu'on
vient de voir, quelques articles auparavant, sur les allocations de retraite
que reçoit un individu, à savoir s'il doit l'inclure ou ne pas
l'inclure à son revenu.
Le Président (M. Farrah): Cela va. L'article 33 est
adopté. J'appelle l'article 34.
M. Séguin: L'article 34, c'est la même chose par
concordance.
M. Beaulne: Cela va.
Le Président (M. Farrah): L'article 34 est adopté.
J'appelle l'article 35.
M. Séguin: L'article 35, ce sont les corporations de mise
en valeur, donc c'est relatif aux ressources naturelles, leur calcul de
l'actif, etc.
M. Beaulne: Cela va.
Le Président (M. Farrah): L'article 35 est adopté.
J'appelle l'article 36.
M. Séguin: L'article 36, c'est également dans le
calcul de la déduction des frais canadiens d'exploration et de mise en
valeur et de frais étrangers d'exploration et de mise en valeur,
etc.
M. Beaulne: Cela va.
Le Président (M. Farrah): Cela va, M. le
député de Bertrand?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Farrah): L'article 36 est adopté.
J'appelle l'article 37.
Corporations remplaçantes
M. Séguin: Oui. Je vous signale, M. le Président,
que les articles 36 à 50, dans notre projet de loi, c'est un bloc
similaire. Tous ces artictes-là sont relatifs aux corporations rempla-
rntes dans l'exploration minière, pétrolière, etc. part un
ou deux articles, tous les autres ne sont que des concordances techniques.
Le Président (M. Farrah): Si M. le député de
Bertrand est d'accord, on pourrait peut-être les adopter en bloc? On peut
les passer un après l'autre aussi, comme vous vouiez. On pourrait dire:
Est-ce que les articles 37 à 50 sont adoptés?
M. Beaulne: Oui. Simplement, vous avez mentionné qu'il y a
un ou deux articles qui ne sont pas des concordances, lesquels?
M. Séguin: Oui. Il y en a qui sont un peu plus
substantiels en fait d'article, comme l'article 39.
M. Beaulne: On peut juste jeter un coup d'oeil dessus puis tes
adopter en bloc.
Le Président (M. Farrah): on parle des articles 37
à 50. alors, discutez des articles qui vous semblent
problématiques, après ça, on les adoptera en bloc.
ça va?
M. Séguin: L'article 39 est plus le coeur de tout
ça, c'est la notion de contrôle. C'est un nouvel article,
d'ailleurs. On dit que, dans les cas où une corporation ou une
société dont la corporation est un associé majoritaire a
acquis un bien minier canadien ou un bien minier étranger, dans les
douze mois se terminant avant le changement de contrôle de la
corporation, le bien est réputé ne pas avoir été
acquis par la corporation ou la société avant la prise de
contrôle et il est réputé acquis au moment de la prise de
contrôle, sauf si la corporation ou la société a
aliéné le bien avant la prise de contrôle et qu'il n'a pas
été acquis de nouveau, avant ce moment, auquel cas, le bien est
réputé avoir été acquis par la corporation ou la
société immédiatement avant le moment où il a
été aliéné. Cet article ne s'applique pas à
l'acquisition d'un bien qui appartient à la corporation ou la
société, etc.
En gros, je pense que ce qu'on veut frapper, dans tous ces
articles-là, c'est que, quand une corporation, par changement de
contrôle, acquiert une autre corporation, les biens, habituellement, sont
agglomérés à l'autre, par transfert. Comme dans les biens,
surtout dans les ressources naturelles, il y a des inventaires qui comportent
des minéraux, des terres où il y a des mines, des puits non
explorés mais qui peuvent constituer des biens, alors il y a toutes
sortes de règles de calcul pour calculer des allocations qui ont pu
être réclamées par ces corporations pour des travaux
d'exploration mais non de mise en valeur. Alors, là, il va y avoir comme
deux comptes, un pour la mise en valeur puis l'autre pour l'exploration.
Habituellement, l'exploration se fait avant la mise en valeur mais, des fois,
ça peut se chevaucher. Ce sont toutes des règles assez complexes
pour équilibrer et éviter que des corporations fassent faire
certains travaux par d'autres puis, ensuite, viennent se tes agglomérer,
si vous voulez, à elles, et prendre à leur compte l'ensemble de
toutes les déductions potentielles et se le faire transférer sans
que, nécessairement, des travaux soient engagés. C'est un peu
ça la philosophie.
Maintenant, en termes techniques, c'est beaucoup plus
élaboré, mais c'est un petit peu ça.
M. Beaulne: D'accord.
Le Président (M. Farrah): Ça va. Est-ce qu'entre
les articles 37 jusqu'à 50, il y a d'autres articles dont vous aimeriez
discuter?
M. Beaulne: Pas particulièrement, non.
Le Président (M. Farrah): M. le ministre, de votre
côté, ça va?
M. Séguin: Ça va.
Le Président (M. Farrah): Alors, les articles 37 à
50 sont-ils adoptés?
M. Beaulne: Adopté.
Le Président (M. Farrah): J'appelle l'article 51. Demande
d'information, M. le ministre: À quelle page est l'article 51 dans votre
cahier?
M. Séguin: À la page 334.
Le Président (M. Farrah): À ta page 334?
M. Séguin: Ah! Excusez.
Le Président (M. Farrah): Cela va? Alors, M. le ministre,
j'appelle l'article 51.
M. Séguin: Bon. Est-ce que tout le monde est...
Le Président (M. Farrah): Tout le monde suit. (16 h
30)
M. Séguin: Ici, on touche l'article 427.4, qui
établit une règle anti-évitement pour empêcher une
personne ou une société d'aliéner un bien, dans la cadre
d'une série d'opérations pour un produit d'aliénation
inférieur à sa juste valeur marchande, afin de profiter des
déductions fiscales auxquelles aura droit une personne
désignée lorsqu'elle aliénera ultérieurement ce
bien. Alors, ici, c'est un peu cet article omnibus, à tout faire, de
toutes les administrations fiscales, qui dit que, bon, quand une série
d'opérations apparaît conforme à la loi, apparaît
légale, mais que, par ailleurs, elle constitue, à toutes fins
pratiques, en anglais on dit un "sham" ou une espèce d'écran,
où finalement la philosophie de la loi de l'impôt n'est pas
rencontrée, le ministère peut intervenir et réfuter que la
transaction a eu pour but d'éluder l'impôt.
Si ma mémoire est bonne, une de ces mesures avait
été amenée par une cause en cour fédérale
pour une marque de cire à chaussures où un ensemble de
séries d'opérations... Vous savez, les petites boîtes de
cire à chaussures qu'on achète. C'est quoi le fameux nom qu'il y
a là-dessus?
Une voix: Nugget.
M. Séguin: Nugget? C'est ça. Je pense que c'est
ça la cause, une des causes, il y a sept, huit ans, qui avait
démarré. La Cour suprême, il y a deux ans, trois ans, dans
la cause célèbre dont le nom m'échappe là, a
reconfirmé, effectivement, que des séries d'opérations,
c'est peut-être légal en soi, mais ça peut, à
l'occasion, constituer une forme d'évasion fiscale. Alors, c'est un
article qui permet arbitrairement, il faut le dire, comme beaucoup d'articles
de la loi de l'impôt, d'ailleurs, au ministère, s'il croit que
c'est un arrangement et que quelqu'un bénéficie intimement de
quelque chose qui directement aurait été taxable ou aurait
été imposé de façon différente,
d'alléguer l'article. Maintenant, ce n'est pas un article qu'on
allègue souvent parce qu'il y a toujours des questions de
démonstration, de preuve et, habituellement, comme les transactions sont
fort complexes, il y a une compréhension, qui n'est pas facile non plus,
de l'ensemble des opérations à faire. Et voilà!
M. Beaulne: Vous ne l'utilisez pas trop souvent...
M. Séguin: Ce n'est pas fréquent parce qu'il n'en
demeure pas moins qu'il faut quand même démontrer que l'ensemble
des opérations est sujet à questionnement, etc. Mais on peut
l'alléguer. On l'allègue plus, évidemment, en
matière d'évasion fiscale ou de fraude fiscale, que simplement
sur un avis de cotisation qu'on envoie à un contribuable, je veux dire,
étant donné qu'il y a un fardeau de preuve qui est sur le dos du
ministère.
M. Beaulne: Est-ce que vous ne le faites pas souvent parce qu'on
a affaire à des bons citoyens corporatifs, ou si c'est parce que le
ministère n'a pas suffisamment de ressources pour suivre ça, ces
cas-là?
M. Séguin: Remarquez qu'ici, on est dans une règle
d'harmonisation. Ça veut dire que, de tout temps, les deux lois,
fédérale et provinciale, ont eu ces mesures-là. Ce n'est
pas nouveau. Ce qu'on fait ici, c'est qu'on ajoute encore plus de cas sur
lesquels on va pouvoir s'interroger, tout simplement, mais le principe a
toujours été là, que quand un ensemble
d'opérations... Les premiers cas classiques étaient ces personnes
seules qui s'incorporaient.
M. Beaulne: Ah oui!
M. Séguin: II y a eu le cas d'un fameux joueur de hockey
qui a été célèbre un temps, il y a une dizaine
d'années. Les gens du ministère s'en souviennent. Il y avait un
joueur de hockey qui s'incorporait, il jouait sur la glace et c'est la
compagnie qui recevait le salaire, alors il disait: Moi, je ne suis pas
taxable, c'est ma compagnie.
Une voix: II jouait à Québec, hein?
M. Séguin: Cela a été un premier cas. C'est
un premier cas. Ce n'est pas de l'évasion fiscale, mais là... Il
n'y a rien d'illégal, mais c'est comme profiter d'un arrangement, d'un
montage... Maintenant, l'article va un petit peu plus loin aussi. Ce n'est pas
nécessairement des cas de fraude fiscale. C'est des cas qui, par
ailleurs, peuvent être légaux, conformes à la loi, mais qui
font que la personne, astucieusement... Par contre, il y a eu certains
jugements qui ont dit qu'un contribuable, en autant que ce n'est pas contraire
aux lois, a droit de faire preuve d'astuce, de génie dans l'organisation
de sa planification, et ça ne constitue pas une fraude. C'est pour
ça que c'est des articles délicats et, à chaque fois que
ça a été allégué, ou presque, dans des
transactions importantes, et ça a toujours été un
débat en Cour suprême.
Il y a deux ans ou trois ans - j'essaie de
me rappeler le nom de la Cour suprême qui a tranché... tu
ne t'en souviens pas, hein?
Une voix:...
M. Séguin: Non, ce n'était pas ça. En tout
cas. Ça devient un peu ésotérique...
M. Beaulne: L'idée, c'est de réduire l'astuce des
gens.
M. Séguin: C'est ça.
Le Président (M. Farrah): Dans le cas d'un joueur de
hockey...
M. Séguin: La cause Stubart en Cour suprême, qui
a...
Le Président (M. Farrah): Dans le cas d'un joueur de
hockey, par exemple, donc, c'est illégal?
M. Séguin: Aujourd'hui, ce serait un petit peu
différent et quoique plus ou moins parce qu'il faut que la
corporation... Il y a tout un problème technique. Une corporation ne
peut pas signer un contrat comme quoi c'est elle qui va patiner. Elle est
obligée d'avoir un deuxième contrat qui va être d'engager
un joueur pour aller patiner à sa place. On tombe un peu dans...
Le Président (M. Farrah): Dans le cas que vous avez
évoqué, le ministère est intervenu, j'imagine...
M. Séguin: A l'époque.
Le Président (M. Farrah): ...je présume, à
l'époque.
M. Séguin: Maintenant, dans l'état actuel du droit,
je ne saurais dire exactement ce que sont les positions officielles. Je ne
voudrais pas m'aventurer, mais...
Le Président (M. Farrah): O.K. M. Beaulne: Ça
va.
Le Président (M. Farrah): Ça va. Alors, l'article
51 est adopté. J'appelle l'article 52.
M. Séguin: Ici, on est dans les règles
d'attribution entre conjoints. C'est suite à ce qu'on a vu
antérieurement.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Bertrand, avez-vous des commentaires sur l'article 52?
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): Ça va. Article 52,
adopté. J'appelle l'article 53.
M. Séguin: Également, ici, on est dans les... Quand
c'est indirectement relié, lorsqu'on a parlé des prêts
entre une corporation et un particulier, sur le calcul de l'avantage... Alors,
ici, on précise que, dans des cas, if peut y avoir absence
d'avantage.
Le Président (M. Farrah): Ça va? M. Beaulne:
Oui.
Le Président (M. Farrah): Article 53, adopté.
J'appelle l'article 54.
M. Séguin: Ici, on est encore dans les règles
d'attribution entre conjoints. On vise particulièrement le régime
de retraite. C'est par mesure de concordance avec celles qu'on a vues
antérieurement.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): Ça va. Article 54,
adopté. J'appelle l'article 55.
M. Séguin: M. le Président, l'article 55 vise une
dette éteinte pour une somme inférieure, dans le calcul de
l'avantage entre corporation et actionnaire. C'est une mesure de concordance
avec ce qu'on a vu.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): Article 55, adopté.
J'appelle l'article 56.
M. Séguin: L'article 56 restreint les conditions des
règles qu'on a vues concernant une corporation qui émet,
après une certaine date, des actions à un contribuable, en
échange d'immobilisations. C'est relatif à un des articles qu'on
a vu au début de notre exercice, de notre commission, tantôt. On
voyait un article qui définissait le calcul du revenu imposable d'une
corporation. C'est relatif à ça.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): Article 56, adopté.
J'appelle l'article 57.
M. Séguin: Ici, M. le Président, l'article 57 est
relatif aux échanges d'actions. C'est dans le même sens que
l'article 56 qu'on a vu tantôt. C'est quand il y a un échange
entre une action et un bien immobilier au niveau d'une corporation.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): Ça va. Article 57,
adopté. J'appelle l'article 58.
M. Séguin: À l'article 58, ce sont des renvois.
Donc, ce sont des concordances qu'on fait ici à des nouveaux
articles.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): Article 58, adopté.
J'appelle l'article 59.
M. Séguin: Ici, c'est le calcul de dividendes d'une
nouvelle corporation. C'est un peu relatif particulièrement aux
dividendes en capital d'assurance sur la vie.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Bertrand, est-ce que vous avez des commentaires sur l'article 59?
M. Beaulne: Non, ça va.
Le Président (M. Farrah): Article 59, adopté.
J'appelle l'article 60.
M. Séguin: Mesure de concordance, des renvois
différents, M. le Président.
Le Président (M. Farrah): Article 60, adopté.
J'appelle l'article 61.
M. Séguin: Également, M. le Président,
renvoi technique.
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Farrah): Article 61, adopté.
J'appelle l'article 62.
M. Séguin: La même chose, M. le Président.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): Article 62, adopté.
J'appelle l'article 63.
M. Séguin: La même chose, M. le
Président.
M. Beaulne: D'accord.
Le Président (M. Farrah): Article 63, adopté.
J'appelle l'article 64.
M. Séguin: Également, ici, des renvois
techniques.
M. Beaulne: D'accord.
Le Président (M. Farrah): Article 64, adopté.
J'appelle l'article 65.
M. Séguin: Ici, ce sont des règles par concordance,
suite aux modifications apportées à l'article 736.0.1. On
remplace certains termes comme "une ou plusieurs personnes" par les termes "une
personne ou un groupe de personnes", par mesure de conformité avec les
nouvelles définitions de la loi. Alors, ici, on veut empêcher
qu'un montant à titre de perte, autre qu'une perte en capital ou de
perte agricole ou d'une filiale polir une année d'imposition se
terminant avant la date d'acquisition de contrôle de la compagnie
mère ou de la filiale, ne soit déductible dans le calcul du
revenu de la corporation-mère pour une année d'imposition se
terminant après l'acquisition de contrôle. Donc, on veut
empêcher ça, à l'exception de la partie d'une telle perte,
autre qu'une perte en capital ou une perte agricole, donc des pertes
d'affaires, qui remplit les conditions énoncées à
l'article 564.4.1.
M. Beaulne: Ça va, ça.
Le Président (M. Farrah): L'article 65 est adopté.
J'appelle l'article 66.
M. Séguin: C'est relatif à ce que je viens
d'expliquer à l'article précédent, M. le
Président.
Le Président (M. Farrah): Cela va? M. Beaulne: Cela
va.
Le Président (M. Farrah): L'article 66, adopté.
J'appelle l'article 67.
M. Séguin: Ce sont des renvois techniques
également, M. le Président.
M. Beaulne: D'accord.
Le Président (M. Farrah): L'article 67, adopté.
J'appelle l'article 68.
M. Séguin: Ici aussi, ce sont simplement des
précisions de définitions, c'est relatif au changement de
contrôle d'une corporation, qu'on a vu dans plusieurs articles.
M. Beaulne: Oui, ça va, ça aussi.
Le Président (M. Farrah): L'article 68, adopté.
J'appelle l'article 69.
M. Séguin: Ici, c'est la même chose, changement de
contrôle au niveau d'une corporation. Ce sont des précisions
concernant l'aliénation réputée d'un intérêt
dans une société.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 69, adopté.
J'appelle l'article 70.
M. Séguin: Ce sont des renvois techniques, M. le
Président.
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Farrah): L'article 70, adopté.
L'article 71, M. le ministre.
M. Séguin: la même chose. ici, pas des renvois
techniques, mais ce sont des renvois relatifs à l'article 683 concernant
les fiducies testamentaires et certaines définitions.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 71, adopté.
J'appelle l'article 72.
M. Séguin: Ici, c'est le calcul d'une réduction de
perte lors de l'annulation d'un bien, c'est relatif à quelques articles
qu'on a vus antérieurement.
M. Beaulne: Ça va, ça aussi.
Le Président (M. Farrah): L'article 72, adopté.
J'appelle l'article 73.
M. Séguin: C'est relatif à ce que j'ai dit à
l'article précédent concernant les conventions de retraite et les
fiducies.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): Ça va, l'article 73,
adopté. J'appelle l'article 74.
M. Séguin: Renvoi technique, M. le Président.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 74, adopté.
J'appelle l'article 75.
M. Séguin: Également renvoi technique, M. le
Président.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 75, adopté.
J'appelle l'article 76.
M. Séguin: Également renvoi technique, M. le
Président.
M. Beaulne: D'accord.
Le Président (M. Farrah): L'article 76, adopté.
J'appelle l'article 77.
M. Séguin: La même chose, M. le Président.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 77, adopté.
J'appelle l'article 78.
M. Séguin: Également la même chose. M.
Beauine: Ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 78, adopté.
J'appelle l'article 79.
M. Séguin: Ici, on retourne à un chapitre qu'on a
déjà vu, l'acquisition de contrôle d'une corporation. On
reprécise des renvois à l'article en question.
M. Beaulne: Ça aussi, pas de problème.
Le Président (M. Farrah): L'article 79, adopté.
J'appelle l'article 80.
M. Séguin: La même chose, M. le Président,
à ce que j'ai dit précédemment.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 80, adopté.
J'appelle l'article 81.
M. Séguin: La même chose, M. le Président,
changement de contrôle d'une corporation.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 81, adopté.
J'appelle l'article 82.
M. Séguin: Également la même chose. M.
Beaulne: Oui, ça va, ça aussi.
Le Président (M. Farrah): L'article 82, adopté.
J'appelle l'article 83.
M. Séguin: Ici, c'est toujours relatif au changement de
contrôle d'une corporation, au calcul de perte.
M. Beaulne: Oui, ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 83 est adopté.
J'appelle l'article 84.
M. Séguin: oui, m. le président. là, on
change de chapitre et on fait en sorte que le nouvel article 7405, qui est
assez long...
M. Beaulne: Oui.
M. Séguin: ...empêche la déduction, dans le
calcul du revenu imposable d'une corporation, de tout dividende reçu par
cette corporation sur une action dite garantie.
M. Beaulne: Oui.
M. Séguin: Ça vise à interdire le recours
par une corporation profitable à une corporation ayant accumulé
des pertes ou ayant bénéficié de déductions
inutilisées. On a expliqué un peu la notion, tantôt, aux
fins de gagner un revenu de biens non imposables en revenu y subtitué.
Et de là sont nées, je dois le dire, M. le Président, des
actions accréditives...
Une voix: Ah oui?
M. Séguin: De là sont nées les actions
accréditives...
M. Beaulne: Oui. (16 h 45)
M. Séguin: Cette possibilité de transférer
d'un contribuable, qui est une corporation, à un contribuable-individu
des déductions inutilisées dans l'exploration minière ou
des ressources naturelles. Au Québec, on le voit plus dans les mines
parce que le pétrole, chez nous, n'a pas l'ampleur qu'il a ailleurs. Et
c'est un peu par déformation du système qu'on a découvert
l'avantage des actions; ce n'est pas dans la loi. Ça l'est maintenant
mais c'est né d'une déformation du système où
certains contribuables ingénieux se sont dit: II n'y a rien dans la loi
qui empêche de transférer des déductions inutilisées
à d'autres. Et c'est ça qui a donné lieu aux actions.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Bertrand, ça va? L'article 84 est adopté. Maintenant j'appelle
l'article 85.
M. Séguin: Ici, on définit la notion de
contribution. C'est utile concernant les contributions versées à
des organismes internationaux aux fins du calcul de crédits visés
à 772R.8 du règlement sur les impôts.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): Cela va, M. le
député de Bertrand? Alors l'article 85 est adopté.
J'appelle l'article 86.
M. Séguin: L'article 86, c'est un renvoi technique, M. le
Président.
M. Beaulne: Ça aussi, ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 86 est adopté.
J'appelle l'article 87.
M. Séguin: Je signale simplement qu'on verra à la
fin de notre projet, dans les derniers articles, où je crois que mon
collègue va vouloir un petit peu plus de détails sur l'article
111, programmes apport et supret. on reviendra peut-être; peut-être
pas techniquement mais je reviendrai là-dessus à la fin.
Le Président (M. Farrah): Comme vous le voulez, M. le
ministre. J'appelle l'article 87.
M. Beaulne: Oui, ça va.
Le Président (M. Farrah): Et là c'est adopté
ça? O.K. J'appelle l'article 88.
M. Séguin: Ce sont des renvois techniques. M. Beaulne:
Oui.
Le Président (M. Farrah): L'article 88 est adopté.
J'appelle l'article 89.
M. Séguin: La même chose, M. le Président.
M. Beaulne: Oui, ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 89 est adopté.
J'appelle l'article 90.
M. Séguin: les articles 90 à 94 visent les
corporations d'assurance-dépôts et ce sont surtout des renvois
techniques, m. le président. je suggère qu'on passe rapidement
peut-être.
M. Beaulne: Les articles 90 à 94? M. Séguin:
Inclusivement, oui.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Bertrand, on peut peut-être regarder ça un peu et voir...
M. Beaulne: Je les ai regardés. C'est jusqu'à
l'article 94 inclusivement? O.K. ça va.
Le Président (M. Farrah): Alors les articles 90, 91, 92,
93 et 94 sont adoptés. J'appelle l'article 95.
M. Séguin: Conventions de retraite; c'est la
définition. On a vu au début de quoi il s'agissait un peu.
M. Beaulne: Oui, ça va aussi.
Le Président (M. Farrah): L'article 95 est adopté.
J'appelle l'article 96.
M. Beaulne: II était long, celui-là.
M. Séguin: Alors ici, c'est la référence au
régime prescrit et c'est une mesure de concordance, M. le
Président.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Bertrand, l'article 96?
M. Beaulne: Cela va.
Le Président (M. Farrah): Cela va. C'est adopté.
J'appelle l'article 97.
M. Séguin: Ici, ce sont les corporations qui cessent
d'être exonorées d'impôt et la correction... C'est surtout
nouveau par rapport aux articles 727 à 737 que nous avons
déjà adoptés.
M. Beaulne: Cela va.
Le Président (M. Farrah): L'article 97 est adopté.
J'appelle l'article 98.
M. Séguin: ici, c'est relatif aux conventions de retraite
et c'est pour permettre, comme les fonds de pension, d'avoir une
déduction à la source.
Le Président (M. Farrah): Cela va, M. le
député de Bertrand? Alors l'article 98 est adopté.
J'appelle l'article 99.
M. Séguin: Ici, c'est pour permettre de payer, à
titre de dividendes, d'intérêts ou de produit de
l'aliénation d'un bien dont le propriétaire lui est inconnu, au
ministre 15 % de ce montant dans les 60 jours, comme on le fait avec les
non-résidents. On associe les inconnus aux non-résidents.
M. Beaulne: Qu'est-ce que vous appelez les inconnus?
M. Séguin: Les inconnus, par définition... On les
définit peut-être ici. Dans l'article...
Le Président (M. Farrah): Est-ce qu'ils sont
trouvables?
M. Séguin: On retrouve tout le temps notre monde, M. le
Président. Ah! Vous connaissez notre slogan: On veut votre bien et on va
l'avoir. Ha, ha, ha!
M. Beaulne: Je veux simplement savoir ce que c'est, ça, le
terme "inconnu". Qu'est-ce que ça implique? Ce n'est pas les
itinérants ou les...
M. Séguin: C'est "inconnu" au sens inconnu. C'est quand
des mesures normales font apparaître que les gens sont introuvables.
Alors, lorsque, à la fin d'une année, une personne est inconnue,
on pourra se libérer des autres obligations en payant 15 %. Autrement
dit, on associe les inconnus à des non-résidents.
M. Beaulne: Oui, mais comment est-ce que vous pouvez percevoir 15
%, si vous ne pouvez pas les retracer, s'ils sont inconnus?
M. Séguin: Mais, comme l'article le dit, c'est "lorsque,
à la fin d'une imposition d'un contribuable, le propriétaire d'un
montant reçu par le contribuable... " alors, c'est l'autre qui va
payer.
M. Beaulne: D'accord.
Le Président (M. Farrah): Ça va, M. le
député de Bertrand? L'article 99 est adopté. J'appelle
l'article 100.
M. Séguin: L'article 100, ce sont des renvois techniques,
M. le Président.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): Ça va. L'article 100 est
adopté. J'appelle l'article 101.
M. Séguin: La même chose. Ici, on est dans les
sûretés données par une institution affiliée; on a
vu ça relativement à d'autres articles antérieurement
adoptés, M. le Président.
M. Beaulne: O. K., ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 101 est adopté.
J'appelle l'article 102.
M. Séguin: Ici, c'est une mesure de concordance relative
aux articles 14. 4 de la Loi sur le ministère du Revenu, M. le
Président.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 102 est adopté.
J'appelle l'article 103.
M. Séguin: C'est une mesure de concordance, M. le
Président.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 103 est adopté.
J'appelle l'article 104.
M. Séguin: La même chose, M. le Président.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 104 est adopté.
J'appelle l'article 105.
M. Séguin: La même chose, M. le Président.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 105 est adopté.
J'appelle l'article 106.
M. Séguin: Également, M. le Président. M.
Beaulne: Parfait.
Le Président (M. Farrah): L'article 106 est adopté.
J'appelle l'article 107.
M. Beaulne: Oui, ça va.
M. Séguin: L'article 107 vise des modifications
apportées à 1091 de la loi pour que le revenu imposable d'un
non-résident, visé à l'article 26, ne puisse, en aucun
temps, être inférieur à zéro, pour ne pas qu'il
puisse y avoir des déductions.
Le Président (M. Farrah): Adopté? Ça va, M.
le député de Bertrand?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Farrah): L'article 107 est adopté.
J'appelle l'article 108. C'est relatif à ce qu'on vient d'adopter sur la
responsabilité solidaire des transferts de biens.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 108 est adopté.
J'appelle l'article 109.
M. Séguin: Ici, M. le Président, je vous signale
que nous sommes dans la Loi sur le ministère du Revenu, et c'est
l'article 14.5 qui permet... C'est relatif à la solidarité et au
paiement de l'impôt qu'on a vus tantôt à l'article 14.4.
Avez-vous appelé l'article 109?
Le Président (M. Farrah): Oui, j'ai appelé
l'article 109, M. le ministre.
M. Séguin: Ah, excusez-moi, j'étais un article en
arrière. Vous voyez comme je suis méticuleux.
Le Président (M. Farrah): Est-ce que vous voulez me
dire...
M. Séguin: Alors, l'article 109, ce sont simplement des
mesures de concordance.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Bertrand, sur l'article 109, est-ce que vous avez des commentaires?
M. Beaulne: Non, pas vraiment.
Le Président (M. Farrah): Pas vraiment. Ça va?
Alors, l'article 109 est adopté. J'appelle l'article 110.
M. Séguin: L'article 110, c'est en concordance avec notre
fameux programme de remboursement anticipé d'impôt.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 110 est adopté.
J'appelle l'article 111.
M. Séguin: Là, je suis convaincu que mon
collègue a une question.
M. Beaulne: Oui, effectivement.
Le Président (M. Farrah): M. le député de
Bertrand.
M. Beaulne: Évidemment, ça touche ici... Ce sont
simplement des petites questions d'information. D'abord, combien est-ce qu'il y
a de personnes qui sont visées par le programme APPORT, à l'heure
actuelle, qui bénéficient de ce programme?
M. Séguin: Je dois me reporter à la période
couverte par le projet de loi en 1987 ou, à tout le moins, à la
première année d'application, en 1988. De toute façon,
c'est le ministère de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du
revenu et de la Formation professionnelle qui est responsable du programme
APPORT. Le ministère du Revenu est responsable - était, il est en
voie de disparaître - du programme SUPRET. Mais, en 1988, est-ce qu'on
aurait un ordre de grandeur? De mémoire, le nombre de personnes au
SUPRET... Est-ce qu'on a ça ici, de mémoire? Certainement
plusieurs dizaines de milliers. C'est peut-être 20 000, 30 000 personnes,
40 000. De mémoire, M. le Président, je n'ai pas de tableau avec
moi, mais...
M. Beaulne: Est-ce que vous pourriez nous le faire parvenir par
la suite, même si vous...
M. Séguin: Le nombre de personnes admissibles au programme
SUPRET pour l'année 1988, il n'y a pas de problème; 1989
n'étant pas terminée, pour nous, fiscalement parlant, je ne peux
pas donner de chiffres.
M. Beaulne: Si vous pouviez nous donner ceux qui sont admissibles
aussi au programme APPORT, par rapport au programme SUPRET?
M. Séguin: Vous voyez que ma mémoire
était juste, très juste. Ça m'épate.
Le Président (M. Farrah): Nous aussi, M. le
Président.
M. Séguln: Vraiment, c'est fantastique. Alors, le nombre
de bénéficiaires anticipé au programme APPORT en 1988
était d'environ 44 000...
M. Beaulne: 44 000.
M. Séguin: ...dont 24 000 familles monoparentales.
M. Beaulne: Combien ça représente-t-il en termes de
millions de dollars? Avez-vous...
M. Séguin: Oui. Remarquez, je peux vous donner la
référence: c'est dans le budget, ou dans le discours sur le
budget, à la page 32... C'est à l'annexe A, du discours sur le
budget à la page 32. On donne les explications, l'ampleur, les budgets,
tous les calculs. Est-ce l'impact financier pour le gouvernement que vous
voulez connaître?
M. Beaulne: Oui.
M. Séguin: alors, à la fin, il y a toujours un
tableau. à l'annexe b, on donne l'impact budgétaire de chacune
des mesures. nouveau programme d'aide aux familles à faible revenu.
M. Beaulne: Ce sont des prévisions que vous citez dans
le...
M. Séguin: Voyez-vous, juste pour référence,
à la page 65 de l'annexe B, dans le budget... Pardon, l'annexe A, page
65, M. le Président.
Le Président (M. Farrah): Est-ce le dernier budget,
ça 1987?
M. Séguin: Oui, on est dans le discours sur le budget du
30 avril 1987, annexe A, page 65, dans le milieu de la page, section 2, Mesures
visant à améliorer la justice sociale et la fiscalité.
Vous avez le nouveau programme d'aide aux familles de travailleurs à
faibles revenus, qui est le programme APPORT, et on anticipait dans la
première année 17 000 000 $, dans la deuxième, 48 000 000
$ et, dans la troisième, 48 000 000 $.
Ce que je peux indiquer et qui est de notoriété publique,
je pense, c'est que le plein montant n'a pas été engagé
pour diverses raisons. Les prévisions n'ont pas été
rencontrées. La clientèle, semble-t-il, n'a pas répondu,
selon les estimations.
M. Beauine: Est-ce que vous auriez les chiffres pour SUPRET? Ceux
qui ont été effectivement engagés?
M. Séguin: Comme je vous l'ai dit, je pourrais vous faire
parvenir l'information pour l'année 1988.
M. Beaulne: D'accord, c'est pour l'année 1988. Le reste,
c'est compréhensible.
Le Président (M. Farrah): Cela vous va, M. le
député de Bertrand, comme information?
M. Beaulne: Oui. Alors, les chiffres de SUPRET pour 1988, si vous
pouviez nous le dire en termes de nombre de personnes.
M. Séguin: De mémoire, je pense que c'est de
l'ordre de 20 000, 25 000 ou 30 000. On joue à peu près... Mais
je peux vous obtenir le montant même que le ministère du Revenu a
payé au nombre de personnes, avec quelques statistiques. Il n'y a pas de
problème, c'est de caractère public.
M. Beaulne: D'accord.
Le Président (M. Farrah): M. le ministre, est-ce que vous
pourriez faire parvenir ces informations-là à l'ensemble des
collègues, membres de la commission?
M. Séguin: Avec un plaisir renouvelé.
Le Président (M. Farrah): En transmettant l'information au
secrétaire de la commission?
M. Séguin: Oui.
Le Président (M. Farrah): Alors, cela va. L'article 111
est-il adopté, M. le député de Bertrand?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Farrah): L'article 111 est adopté.
J'appelle l'article 112.
M. Séguin: Ici, les articles 111 et 112 traitent de la
même chose: c'est l'admissibilité à un supplément de
revenu de travail qui est le programme APPORT et qui, en même temps,
diminue le SUPRET par le transfert au programme APPORT. C'est relatif à
l'article 111. Je ne sais pas s'il y a une question particulière.
M. Beaulne: C'est la même question que j'avais: les
chiffres, vous allez nous les faire parvenir.
Le Président (M. Farrah): Est-ce que ça va pour
l'article 112?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Farrah): L'article 112 est adopté.
J'appelle l'article 113.
M. Séguin: Ici, ça traite de l'article 49 de la Loi
sur la sécurité du revenu et ce sont les renvois techniques
compte tenu des changements qu'on a faits tantôt et, comme je vous ai dit
que le programme APPORT est administré par l'autre ministère,
donc les renvois à l'autre loi sont, par conséquent,
indiqués ici.
M. Beaulne: D'accord.
Le Président (M. Farrah): L'article 113 est adopté.
J'appelle l'article 114.
M. Séguin: L'article 114, M. le Président, c'est
relatif aux règles d'évitement fiscal qu'on a vues tantôt.
Je vous expliquais qu'on avait un article, je pense que c'est l'article 427, et
ici c'est relatif aux mêmes dispositions.
M. Beaulne: Oui, ça va.
Le Président (M. Farrah): L'article 114 est adopté.
J'appelle l'article 115.
M. Séguin: Également la même chose, M. le
Président, l'évitement fiscal.
Le Président (M. Farrah): Cela va, M. le
député de Bertrand?
M. Beaulne: Cela va.
Le Président (M. Farrah): L'article 115 est adopté.
L'article 116. Adopté?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Farrah): Ça va. Alors, maintenant,
est-ce que le titre du projet de loi est adopté, Loi modifiant la Loi
sur les impôts et d'autres dispositions législatives d'ordre
fiscal?
M. Beaulne: Bien, oui.
Le Président (M. Farrah): II est adopté. C'est
malheureux, mais il faut faire ce travail. Est-ce que la Loi modifiant la Loi
sur les impôts et d'autres dispositions législatives d'ordre
fiscal, telle qu'amendée, est adoptée?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. Farrah): Adopté. Étant
donné que la commission a complété son mandat, j'ajourne
les travaux sine die.
(Fin de la séance à 17 h 3)