Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Quatorze heures trente-quatre minutes)
Le Président (M. Lemieux): à l'ordre, s'il vous
plaît! la commission du budget et de l'administration est réunie
afin de procéder à la vérification des engagements
financiers du conseil du trésor et des organismes relevant du ministre
délégué à l'administration et à la fonction
publique compris dans les listes des mois de janvier 1990 à
décembre 1990.
Est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: oui, m. le président. m. jolivet
(laviolette) remplacera m. boisclair
(gouin) et m. parent (sauvé) remplacera m. forget
(prévost).
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie, M. le
secrétaire. Vous avez tous reçu l'ordre du jour, chacun des
membres de cette commission. Est-ce que l'ordre du jour est adopté?
Adopté?
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Nous allons commencer. Pour le
bon déroulement de nos travaux, j'aimerais d'abord vous faire
état que nous allons commencer à étudier (es engagements
financiers organisme par organisme. Dans un premier temps, nous allons
procéder avec le Conseil du trésor pour par la suite
procéder avec la Commission administrative des régimes de
retraite et d'assurances, la CARRA, et l'Office des ressources humaines, pour
terminer avec la Commission de la fonction publique.
M. Léonard: Si je comprends, M. le Président, c'est
différent de ce qu'on nous a présenté. Là, qu'il
faudrait remettre les couleurs ensemble, le rose, le jaune, le bleu...
Le Président (M. Lemieux): Vous avez ça mois par
mois, j'imagine, là, hein?
M. Léonard: Oui, oui.
Le Président (M. Lemieux): C'est parce que mois par mois,
ça nous oblige à passer d'un organisme à l'autre et, pour
le bon déroulement de nos travaux...
M. Léonard: Je ne veux pas de problème, moi.
Le Président (M. Lemieux): ...ce serait peut-être
plus ordonné de commencer... Alors, je vais vous donner le temps...
M. Léonard: Si vous en jugez ainsi...
Le Président (M. Lemieux): ...M. le député
de Labelle, de mettre de l'ordre dans vos papiers.
M. Léonard: Ah! Ce n'est pas un problème.
M. Johnson: J'ajouterais, en remarque à ce que le
député de Labelle dit, que, si les documents sont
organisés dans le même sens que l'ordre du jour les traitera,
ça va accélérer pour tout le monde, n'est-ce pas?
M. Léonard: Oui? Bon, O.K.
M. Johnson: Vous avez bien raison, M. le député.
Non, mais ça va mieux.
M. Léonard: Je n'en ferai pas un gros plat, là.
Non, ça a l'air que ça va.
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
M. Léonard: Je vais utiliser ce cahier-là, ici. M.
le secrétaire a la gentillesse de nous fournir son propre cahier.
M. Johnson: À vous? Ah bon! C'est gentil. M.
Léonard: Oui. Je l'apprécie.
M. Johnson: Vous avez des rapports privilégiés.
M. Léonard: Bien, il est à côté de
moi, en tout cas; c'est ça qui est... Ha, ha, ha!
Réponses déposées
Le Président (M. Lemieux): Nous allons déposer des
réponses qui ont été obtenues aux questions prises en note
lors de la séance du 14 février 1990. Alors, je dépose les
réponses fournies par le président du Conseil du trésor et
ministre délégué à l'Administration et à la
Fonction publique aux quatre questions laissées en suspens lors de la
séance du 14 février 1990. Ces renseignements ont
été tranmis le 23 mars 1990 à tous les membres de la
commission.
S'il y a des membres qui désirent intervenir ou demander des
renseignements supplémentaires sur un engagement financier
vérifié lors de la dernière séance, ils n'auront
qu'à le faire. Si des membres, aussi, désirent des
renseignements supplémentaires sur un engagement financier qui a
été vérifié lors de la dernière
séance et se rapportant aux organismes relevant du ministre
délégué à l'Administration, alors ils
n'auront qu'à nous «n faire état.
Conseil du trésor
Nous allons donc commencer par la vérification des engagements
financiers du Conseil du trésor. J'appelle la vérification des
engagements compris dans liste du mois de janvier 1990. Alors, pour le Conseil
du trésor, il n'y a aucun engagement compris dans la liste de janvier et
de février 1990, et nous passons immédiatement au papier faune,
au mois de mars 1990, à l'engagement financier 1. Il s'agit d'un contrat
négocié d'un montant de 37 300 $. Est-ce qu'il y a des
interventions?
Mars
M. Léonard: Un instant, là, je cherche dans mes
notes, Conseil du trésor.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Labelle, vous pouvez prendre votre temps. Ça va?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est
vérifié? Alors, l'engagement est vérifié et nous
passons à l'engagement financier 2. Il s'agit toujours d'un contrat
négocié, l'acquisition de micro-ordinateurs, pour un montant de
27 647,85 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: On revient toujours avec les mêmes
questions: Pourquoi, dans ce cas-là, c'est négocié, puis
dans d'autres cas c'est sur soumission? J'aurai une question
générale qu'on retrouve un peu partout: Dans beaucoup de... Bien,
là, on est dans contrat négocié, je reviendrai sur autre
chose, sur un contrat sur soumission. Est-ce que c'est parce que
c'étaient des équipements qui étaient déjà
en place?
M. Johnson: Alors, évidemment, c'est avec le Service des
achats du gouvernement qu'on loge une demande d'acquisition de ces biens. Ce
n'est pas nous qui décidons si on négocie ou si on y va par
soumission, évidemment; c'est les Approvisionnements et Services. En
l'occurrence, il s'agit de logiciels dont les fournisseurs sont les uniques
distributeurs ou propriétaires. Alors, dans la mesure où c'est ce
qu'on cherche comme application, c'est évidemment auprès de ces
gens-là que le ministère s'est dirigé.
M. Léonard: Les uniques fournisseurs.
M. Johnson: Par exemple, un logiciel de la méthodologie
Productivité Plus, c'est ça?
M. Léonard: Pour des ordinateurs Macin- tosh, ils ne
peuvent pas être les uniques fournisseurs. Il n'y a pas de licence
exclusive accordée à... Je ne sais pas, dans ce cas, c'est Apple
Canada. Ah, peut-être Apple Canada, hein?
M. Johnson: Pour...?
M. Léonard: Macintosh. Oui. C'est possible.
M. Johnson: Si on veut des Macintosh, évidemment il y a
seulement Apple qui...
M. Léonard: C'est une sorte de pomme. M. Johnson:
Si vous voulez.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 2 est
vérifié?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
appelons l'engagement financier 3. Il s'agit d'un contrat
négocié.
M. Léonard: Oui. Là, j'ai une question. Le montant
de la commande originale était à 25 980 $, il est modifié
à 48 804 $ dans des équipements qui m'apparaissent quand
même standard. on est dans ibm. c'est une location de logiciel pour une
période de 30 mois. donc, le logiciel était connu d'avance.
qu'est-ce qui s'est passé?
M. Johnson: C'est une nouvelle version d'un logiciel qui devenait
disponible, d'une part, et dont on pouvait requérir l'utilisation, et le
coût mensuel de location a presque doublé.
M. Léonard: Oui, presque.
M. Johnson: À partir du moment où c'est une
nouvelle version, c'est un ajout par rapport à ce qu'on avait
déjà en place comme logiciel.
M. Léonard: C'est la réponse... M. Johnson:
C'est un "upgrade".
M. Léonard: ...habituelle de ceux qui vendent des
ordinateurs. Ça fait quatre fois plus de travail, quatre fois plus
vite...
M. Johnson: Pour deux fois le prix.
M. Léonard: Oui, à peu près. Est-ce que
c'est justifié?
M. Johnson: Bien, c'est toujours une augmentation...
M. Léonard: C'est parce que la justification...
M. Johnson: Bon, écoutez, c'est une augmentation de
productivité, à chaque fois, qu'on recherche, quant à
nous. Alors, lorsque vient le moment de renouveler la location, si le
fournisseur nous indique une nouvelle version plus puissante, on évalue
si, évidemment, ça vaut la peine de donner suite à cette
offre-là, si vous voulez. En l'occurrence, on a dit oui. Le logiciel
était déjà en place.
C'est le logiciel de base de données relationnelles,
m'indique-t-on, qui est utilisé pour notre système
budgétaire et plusieurs usagers peuvent faire la mise à jour
eux-mêmes en concurrence sur le même...
M. Léonard: C'était conjoint, de toute
façon. D'ailleurs, dans plusieurs engagements, on a ça, il y a un
partage des coûts 50-50, ministère des Finances et Conseil du
trésor. C'est ça que vous appelez des informations
relationnelles?
M. Johnson: Non. C'est-à-dire que le système
budgétaire, par exemple, quand on le modélise, chaque fois qu'on
change d'hypothèse ou chaque fois qu'on change le taux de croissance
d'un programme, ça a un impact sur l'ensemble du budget, les taux de
croissance, les ratios et tout ce que vous voulez.
Alors, sauf erreur, c'est ça, le système de base des
données relationnelles? Vous pouvez préciser et, si ce n'est pas
ça, M. Ho Van Hap, vous le dites. Vous n'hésitez pas à
enrichir ma contribution.
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous vous identifier,
pour les fins de l'enregistrement du Journal des débats?
M. Ho Van Hap (Guy): M. Ho Van Hap, directeur des systèmes
et des technologies de l'information pour le Secrétariat.
M. Léonard: Et des systèmes informatiques.
M. Ho Van Hap: Informatiques, oui. C'est un logiciel de base de
données dites relationnelles, parce que c'est une nouvelle technologie
où ce sont des relations. Ce n'est pas du séquentiel comme dans
le temps. C'est pour des raisons techniques qu'ils l'ont appelé ainsi.
Cette base de données, nous l'utilisons au Conseil du trésor
parce qu'elle nous permet de faire la mise à jour concurrentielle.
C'est-à-dire qu'on a 32 usagers qui peuvent mettre à jour en
même temps la même base de données, avec les portions
appropriées là-dedans, parce que nos opérations demandent
beaucoup de vitesse. C'est pourquoi on a adopté ce logiciel.
M. Léonard: C'est localisé au Conseil du
trésor plutôt que d'être pas à la banque
informatique, mais comment vous appelez votre système
général au Québec?
M. Ho Van Hap: SYGBEC.
M. Léonard: SYGBEC?
M. Ho Van Hap: C'est la comptabilité...
M. Léonard: C'est juste la comptabilité?
M. Ho Van Hap:... du gouvernement. C'est une autre base de
données qui est sur le...
M. Léonard: Mais chez vous, sur quelle base c'est? Sur une
base budgétaire ou sur une base de données comptables?
M. Ho Van Hap: C'est une base de données
budgétaires.
M. Léonard: Budgétaires, et pas comptables.
M. Ho Van Hap: Les différences comptables sont beaucoup
plus détaillées.
M. Léonard: Ça, c'est les Finances.
M. Ho Van Hap: SYGBEC dépend du Contrôleur des
finances.
M. Léonard: Oui. Alors, chacun a son système ou
s'ils utilisent la même base que vous sur la comptabilité?
M. Ho Van Hap: Non, non, c'est une base différente.
M. Léonard: Une base différente.
M. Ho Van Hap: Oui, parce que nous...
M. Léonard: En termes de contrôle budgétaire,
pourquoi ce n'est pas les mêmes bases?
M. Ho Van Hap: Ce n'est pas les mêmes besoins. SYGBEC,
c'est vraiment un système comptable.
M. Léonard: Est-ce que ça veut dire que vous
êtes en train de vous équiper pour analyser le budget pour vos
propres fins, avec un système parallèle budgétaire?
M. Johnson: Pour nous, c'est pour dresser le livre des
crédits. Si on veut regarder ça d'une façon très
étroite, avec notre échéancier et nos
responsabilités, c'est un système qui permet de dresser de
façon précise le livre des crédits. Au fur et à
mesure que les demandes des ministères entrent, les ajustements sont
faits, des paramètres, des hypothèses sont testés pour
voir comment, je dirais, la croissance de dépenses peut répondre
à l'une ou l'autre hypothèse. C'est proprement chez nous, au
Conseil du trésor, que ça se fait, ces choses-là, et ce
n'est pas
comptable; c'est la façon de dresser et d'arrêter, je
dirais, les politiques de dépenses et le montant des dépenses
publiques.
M. Léonard: Vous l'avez implanté, actuellement, ce
système-là?
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Vous l'avez évalué depuis
plusieurs années?
M. Johnson: Ah oui!
M. Léonard: Mais, là, vous avez augmenté la
capacité de je ne sais pas combien, disons quatre fois plus vite. C'est
ça que les vendeurs nous disent tout le temps. Est-ce que ça a
donné des bons résultats, la nouvelle location?
M. Ho Van Hap: Oui. On l'a évaluée et ça
vaut vraiment le coup pour nous parce que ça nous permet de
contrôler mieux les mises à jour de type concurrentiel, parce que,
en général, pour faire des modifications sur une base de
données, il faut toujours une ou deux personnes, c'est tout, tandis que,
là, nous sommes 32 à le faire en même temps. (14 h 45)
M. Johnson: Tous les analystes, les professionnels des
différentes directions du Conseil du trésor - les programmes
administratifs, économiques, sociaux, culturels, etc. - sont maintenant
tous en réseau. Grâce à ce logiciel-là, ils peuvent
tous jouer dedans à mesure et voir comment ça a un impact sur
l'enveloppe budgétaire qui les regarde, faire une hypothèse
plutôt qu'une autre, insérer des taux de croissance plutôt
que d'autres, faire un ajustement à tel programme dont on connaît
le taux de croissance. Enfin, c'est essentiellement ça, comme vous
savez, la dynamique des dépenses publiques. C'est l'ensemble des taux de
croissance.
M. Léonard: C'est la vue infrarouge du Conseil du
trésor, si je comprends. L'oeil de "Big Brother" se fait sentir.
M. Johnson: Bien, ça permet vraiment d'être mieux
équipé pour faire un travail d'analyse le plus fin possible.
Lorsqu'on discute avec les différents ministères, nous, on le
fait en collaboration afin de dresser un programme de dépenses dont on a
les moyens, etc.
M. Léonard: Bon, tout ça en doublant de 25 000
$à48 000 $.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Labelle?
M. Johnson: Pour un budget de 40 000 000 000 $, vous
conviendrez.
Le Président (M. Lemieux): alors, nous passons à la
deuxième liste du mois de mars 1990, à l'engagement financier 1,
contrat négocié, 47 000 $.
M. Léonard: Quand vous parlez de discrimination
systémique, c'est au sens de...
M. Johnson: Je m'excuse, là, je veux juste comprendre ce
qu'on a appelé. On a trois systèmes d'organisation de papier
ici.
Le Président (M. Lemieux): Nous avons appelé la
deuxième liste du mois de mars, l'engagement financier 1, montant: 47
000 $, engagement de Me Bill... de William Atkinson, contrat
négocié.
M. Léonard: C'est pour les intimes, Bill.
Le Président (M. Lemieux): Pour les intimes, Bill.
L'ex-sous-ministre à la Justice, d'ailleurs.
M. Léonard: Oui, et c'est la discrimination...
Le Président (M. Lemieux): Sous votre gouvernement, M. le
député de Labelle.
M. Léonard: ...au sens des droits et libertés,
c'est ça? Quand vous dites "discrimination systémique", vous
entendez quoi?
M. Johnson: C'est le dossier de l'équité salariale
qui fait appel à des notions comme celle-là. Est-ce que,
question, oui ou non, notre système de rémunération
introduit des biais ou préjugés, donc de la discrimination
inévitable à cause de la façon dont le système de
rémunération est formulé ou défini? C'est
ça, dans le fond, le concept de discrimination systémique. Alors,
je me demande si ce n'est pas dans le cadre d'une des plaintes devant la
Commission des droits de la personne...
M. Ho Van Hap: Oui, c'est celle-là.
M. Johnson: ...que nous avons fait appel à Me Atkinson
afin qu'il nous représente.
M. Léonard: C'est en relation aussi avec la Commission de
la fonction publique que ça a été fait?
M. Johnson: Non, non.
M. Léonard: Non? Ils ne sont pas là-dedans.
M. Johnson: La Commission des droits de la personne, le Syndicat
de professionnels du gouvernement.
M. Léonard: Les droits de la personne. Oui, O.K. La
Commission de la fonction publique n'est
pas dans ce dossier-là du tout?
M. Johnson: Elle n'était pas impliquée
là-dedans du tout.
M. Léonard: Puis, conseiller, il n'y a pas de rapport au
bout de ça. C'est juste tant de l'heure.
M. Johnson: Ah oui, c'est un tarif, ça, d'habitude.
M. Léonard: C'est un tarif?
M. Johnson: Oui, oui, ces gens-là, ces
professionnels-là de l'extérieur sont à tarif; ce sont des
gens d'expérience, spécialisés.
M. Léonard: C'est presque un professionnel de
l'intérieur.
M. Johnson: II a beaucoup de mandats gouvernementaux, compte tenu
de son expertise évidemment, de sa connaissance du secteur public. Comme
le soulignait si savamment le député de Vanier, c'est un ancien
sous-ministre adjoint, M. Atkinson, au ministère de la Justice.
M. Léonard: II y avait eu des plaintes
particulières qui faisaient l'objet de ce contrat?
M. Johnson: Bien, c'est "la" plainte, "p" majuscule, du Syndicat
de professionnels du gouvernement à l'égard de certains
classements...
M. Léonard: Ah! La plainte générale du
Syndicat de professionnels...
M. Johnson: Oui, devant la Commission des droits de la personne,
sur la discrimination salariale dont les femmes seraient victimes.
M. Léonard: II n'y a pas eu de conclusion pratique?
M. Johnson: Non, c'est en cours, toujours.
M. Thellend (Réjean): C'est encore en cours.
Le Président (M. Lemieux): C'est ça que j'allais
vous demander.
M. Thellend: Ce qui arrive, ce que j'ai compris...
M. Johnson: M. Thellend, allez-y, je vous en prie. M.
Réjean Thellend, directeur.
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous vous identifier,
pour les fins de...
M. Thellend: Réjean Thellend, directeur de
l'administration au Conseil du trésor. Ce que j'en sais, c'est qu'il y a
eu une entente de principe avec le Syndicat de professionnels et que pour le
moment la plainte serait censée être retirée, mais ce n'est
pas certain.
Le Président (M. Lemieux): Lorsque vous dites que c'est en
cours, est-ce c'est toujours devant la Commission des droits de la personne ou
si c'est rendu en Cour supérieure?
M. Thellend: Non, c'est devant la Commission des droits de la
personne.
Le Président (M. Lemieux): C'est toujours devant la
Commission? O.K. Ça va.
M. Léonard: Bon, ça progresse.
Le Président (M. Lemieux): alors, vérifié.
c'est 47 000 $ sur une période de combien de temps, ça? ça
veut dire, combien de l'heure pour monsieur?
M. Johnson: Le tarif est de 100 $ de l'heure. Alors, les 47 000
$, évidemment, c'est le maximum qu'on peut atteindre.
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas dispendieux pour
un cas comme ça. Ça va.
M. Johnson: ...dans les circonstances, à l'égard de
ce mandat-là. Ça peut être moins; ce n'est pas un forfait,
là.
Le Président
(M. Lemieux): o.k.
vérifié. nous passons aux engagements financiers du mois d'avril
1990. alors, il n'y a aucun engagement pour le mois d'avril; c'est bien
ça. ici, il y a une erreur, on marque "mars". alors, pour le mois
d'avril, vous avez une erreur sur votre page, c'est inscrit "mars", mais je
pense qu'il s'agit d'avril.
M. Léonard: Oui, je pense qu'if n'y en a pas en mars, mais
il y en a en avril, cependant.
M. LeSage: M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): Un instant, parce que ici j'ai
des pages doubles.
M. Léonard: Oui, j'ai des pages doubles, moi aussi.
Avril
Le Président (M. Lemieux): Alors, je passe maintenant au
mois d'avril; il y en a effectivement pour le mois d'avril. Il y a une page qui
est mal placée dans mon cahier, et j'appelle, pour le mois d'avril,
l'engagement financier 1. Il s'agit d'une subvention, C.T. 173012, pour un
montant de 132 000 $, Commission des normes du travail. Est-ce qu'il y a
des interventions?
M. LeSage: M. ie Président...
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Huli.
M. LeSage: ...lorsque vous avez ouvert la séance, vous
nous avez fait mention qu'il n'y avait pas d'engagement pour les mois de
janvier et février et vous avez passé au mois de mars.
Le Président (M. Lemieux): Pour le Conseil du
trésor.
M. LeSage: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. LeSage: alors, vous avez passé les engagements 1, 2, 3
et en haut c'est marqué "janvier 1990", vous avez passé à
l'autre partie, qui est encore indiquée "mars", mais sur les feuilles
c'est février 1990.
Le Président (M. Lemieux): Oui, c'est dans le mois de
mars. M. le secrétaire, voulez-vous donner l'explication?
Le Secrétaire: Oui. M. le député, si vous
regardez la page titre de votre liste...
M. LeSage: Oui.
Le Secrétaire: ...c'est la liste de mars, mais qui
comprend des engagements de janvier.
M. LeSage: Et février.
Le Président (M. Lemieux): Oui, et février.
M. LeSage: Parfait. Merci.
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
M. LeSage: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement financier
1.
M. Léonard: Oui. Vous dites: "Verser un montant de 132 000
$ à la Commission des normes du travail pour financer le transfert d'un
poste". C'est un transfert permanent?
M. Johnson: Un transfert, qui vise à assurer le
secrétariat du Comité des responsables de la vérification
interne, du Secrétariat du Conseil du trésor à la
Commission des normes du travail. Alors, le poste d'occupation permanente, si
on veut, d'un comité de travail sur la vérification interne est
attribué à la Commission des normes du travail, et c'est un
transfert du poste et des crédits, dirions-nous.
M. Léonard: Oui. Mais c'est un poste de cadre.
M. Johnson: Cadre IV, oui.
M. Léonard: Une commission, ça prend un
professionnel. "C'est-u" un cadre de...
M. Johnson: Écoutez, on prend la personne qui peut faire
le travail, qui est disponible, compte tenu du mandat, de sa complexité,
etc. Alors, là, en l'occurrence, il y avait quelqu'un d'un niveau cadre
supérieur IV qui pouvait assurer...
M. Léonard: II est à plein temps?
M. Johnson: ...le secrétariat, oui, de ce
comité.
M. Léonard: Remarquez, moi, je ne veux pas savoir qui
c'est, mais c'est un poste de cadre; c'est plutôt parce que c'est une
question d'affectation. Il se trouvait plus à l'aise là?
M. Johnson: Oui, oui, absolument, en l'occurrence, là.
M. Léonard: Y a-t-il un partage des coûts
là-dedans, Commission des normes du travail avec le Comité des
responsables de la vérification interne?
M. Johnson: Non, on loge les coûts permanents... On voit
ça souvent dans les comités interministériels. À un
moment donné, il y a un ministère qui, avec un poste et les
crédits qui s'y rattachent, assume à même ces
crédits le secrétariat permanent, entre guillemets, d'un
comité interministériel. À l'occasion, si la personne X
prend sa retraite, est affectée différemment, etc., bon, il y a
un autre ministère membre du comité qui dit: Ah bien, c'est moi
qui vais prendre ça. Alors, là, on lui transfère les
crédits qui permettent d'assumer le secrétariat d'un
comité interministériel. C'est assez fréquent dans toutes
sortes de...
M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement financier 1
est vérifié. J'appelle l'engagement 2. Il s'agit d'un contrat
négocié pour retenir les services de la DGI, pour un montant de
350 000 $, ministère des Communications, la DGT. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Léonard: C'était une offre que vous leur avez
faite qu'ils ne pouvaient pas refuser, je suppose?
M. Johnson: Ha, ha, ha! C'est le fonds spécial,
ça?
M. Thellend: C'est le fonds spécial des
télécommunications.
M. Johnson: Ce n'est pas vraiment ça.
M. Léonard: Non? Ha, ha, ha! Pas vraiment?
M. Thellend: Non.
M. Johnson: C'est la prestation...
M. Léonard: C'est difficile à admettre ou à
avouer.
M. Johnson: La prestation des services de
télécommunications et de communications s'effectue via le fonds
spécial des télécommunications, le FST, qui est une
espèce d'organisme, si on veut, de fonds spécial qui paie les
factures, essentiellement, mais les différents ministères sont
responsables du niveau de leurs dépenses. Autrefois, c'était au
ministère des Communications, en l'occurrence, pour les
télécommunications et aux Travaux publics pour les loyers. Toutes
les dépenses gouvernementales de téléphonie ou alors
d'utilisation d'immeubles - je vous donne les deux exemples en parallèle
- c'était dans ces ministères-là qu'on s'en occupait;
là, on a retourné ça dans les ministères pour les
rendre responsables et le ministère transige avec le fonds
spécial des télécommunications.
M. Léonard: Dans le ministère des Communications,
vous avez le budget global avec les imputations qui sont faites à tous
les autres ministères?
M. Johnson: Si vous voulez, oui. On constitue un fonds à
travers lequel transitent, je dirais, les services et la facturation des
services de Bell Canada, pour appeler les choses par leur nom, de telle sorte
que les ministères sont responsables de leur budget de
télécommunications.
M. Léonard: Alors, ils vous font les mêmes tarifs
qu'aux autres. Vous n'avez pas de...
M. Johnson: On ne paie pas de frais d'administration au FST?
M. Thellend: Non. On paie...
M. Léonard: Non, mais ce que je veux dire, c'est que la
base de tarification pour le Conseil du trésor, c'est la même que
pour les autres ministères?
M. Thellend: Oui, oui.
M. Johnson: Oui. Il n'y a rien de spécial. Non, non, on
n'a pas de passe-droit.
Le Président (M. Lemieux): Elle est même
peut-être un peu plus haute.
M. Johnson: Jamais de passe-droit, non.
M. Léonard: Ça n'a pas l'air, c'est eux qui
imposent le taux.
M. Johnson: C'est ça. M. Léonard: Je veux
dire, retenir... Le Président (M. Lemieux):
Vérifié? M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous appelons
l'engagement 3.
M. Johnson: La démocratie en action. Oui.
M. Léonard: Ouais, je ne sais pas si c'est de la
démocratie. C'est un grand mot pour...
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 3: Contrat
négocié, 2 852 059 $.
M. Johnson: Même principe, je vous donnais l'exemple
à l'avance, c'est nos loyers, ça, les loyers des locaux qu'on
occupe.
Le Président (M. Lemieux): C'est pour tous vos locaux, les
engagements qu'on voit là?
M. Johnson: Oui. C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): O. K.
M. Léonard: Tous, à un seul endroit, le Conseil du
trésor?
M. Johnson: C'est 1050, rue Saint-Augustin, un petit peu dans la
tour...
M. Theliend: Un peu à Montréal.
M. Johnson:... rue Conroy, un petit peu sur la rue Stanley, un
petit peu sur la rue Sherbrooke.
M. Léonard: Un petit peu partout.
M. Johnson: Bien, ce ne sont pas des directions
régionales, là.
M. Léonard: Ça m'étonnerait. Ha, ha, ha! Le
Conseil du trésor en directions régionales.
M. Johnson: Ce serait bon, hein!
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
M. Léonard: Mais c'est des taux établis par la
Société immobilière du Québec.
M. Johnson: Oui, ils négocient, évidemment, la
location ou l'acquisition éventuellement d'espace, là,
auprès du privé, se retournent et administrent ça
à...
M. Léonard: Pour trouver leur base d'imputation, il faut
aller à la Société immobilière du
Québec...
M. Johnson: Oui, et au bail.
M. Léonard: ...qui, elle, relève
d'Approvisionnements et Services?
M. Johnson: Oui. C'est ça. Société
d'État.
M. Léonard: O.K. C'est un gros montant, c'est une
explication très globale, comme vous voyez, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Mais satisfaisante.
M. Johnson: On peut aller voir le bail.
M. Léonard: oui, c'est-à-dire qu'il faudrait aller
voir à la siq pour savoir comment ils établissent les choses; je
pense que c'est là que se trouve la réponse.
Le Président (M. Lemieux): On aura l'occasion de
rencontrer la SIQ.
M. Léonard: D'accord. Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Alors, vérifié,
l'engagement financier 3. Il n'y a aucun engagement pour le mois de mai
1990.
Juin
Nous passons aux engagements de juin 1990. L'engagement 1. Il s'agit
d'un contrat sur invitation de 31 215,68 $, pour l'impression du budget.
M. Léonard: ii y a eu deux imprimeries qui ont
été invitées, l'imprimerie laurentide et l'imprimerie
provinciale. ce sont des coûts qui sont comparables.
M. Johnson: Comme vous voyez, oui. M. Léonard:
Pourquoi juste deux?
Le Président (M. Lemieux): Plus basse soumission.
M. Léonard: Ah! non soumissionnaires. O.K.
M. Johnson: On en a invité sept. Il y en a seulement deux
qui ont répondu. (15 heures)
M. Léonard: Bon, ça m'amène à poser
la question que j'ai évoquée tout à l'heure, très
rapidement; j'ai dit que j'y reviendrais. Dans beaucoup des engagements
financiers que nous examinons cet après-midi, que nous voulons
vérifier, M. le Président, nous voyons qu'on invite des gens et
il y en a toujours juste deux qui soumissionnent; je dirais, dans la
moitié des cas, il y en a juste deux, pas plus. Ça a l'air
même un peu bizarre. Pourquoi il y en a juste deux qui acceptent de
déposer des soumissions? Vous en invitez 10, 11, 12 ou 13 et, comme par
hasard, il y en a juste deux. Ce n'est pas un indice que ça ne
s'élargit pas assez?
M. Johnson: On en invite sept. Moi, je dirais - réponse de
bon sens - qu'à la longue ces gens-là connaissent leur
capacité de rencontrer les prix et décident que les
crédits... Si on les invite, c'est pour imprimer le livre des
crédits. Alors, Approvisionnements et Services en invite sept, il y en a
deux qui répondent. Les cinq autres, je dirais, ou bien ont trop de
travail, ou bien ne sont pas capables de le faire dans les délais
impartis, ou bien savent qu'elles vont être plus chères et
qu'elles ne l'auront pas "anyway"; alors, elles ne se donnent pas la peine de
soumissionner.
Au moins, il y a toujours de la concurrence quand même; je
prétendrais que ce n'est pas toujours les deux ou trois mêmes sur
les sept ou huit qui seraient invitées. Ça dépend beaucoup
de ce qu'il y a dans cette industrie-là, cette semaine-là ou ce
mois-là. C'est des délais très, très courts qu'on
exige de nos gens: discrétion, qualité, enfin, tout
ça.
M. Léonard: C'est un phénomène de
concurrence très imparfaite que vous nous décrivez là, M.
le ministre.
M. Johnson: Au contraire, c'est très parfait. On demande
à sept personnes de se montrer, il y en a juste deux qui viennent. Ce
n'est peut-être pas les mêmes.
M. Léonard: Oui, mais c'est comme si c'était fait
pour la forme, pas pour autre chose.
M. Johnson: Bien, sauriez-vous lesquelles deux inviter? Pas moi.
On en invite sept, c'est dans le fichier des...
M. Léonard: Oui, mais ici. Vous me dites ça pour
celui-là. Je pose la question de façon générale
aussi pour d'autres engagements que nous verrons. Je dis...
M. Johnson: On va avoir la réponse à chaque
fois.
M. Léonard: ...que, règle générale,
il y en a juste deux qui répondent. peut-être qu'à la suite
de mes remarques il y en aura trois maintenant.
M. Johnson: Ce n'est rien. Écoutez, compte tenu du
rafentissement économique, ça se peut qu'il y en ait sept aussi,
la prochaine fois. C'est fort possible, hein!
Le Président (M. Lemieux): J'aimerais peut-être
attirer votre attention, M. le député de Labelle. Si vous
regardez l'engagement financier 1, vous avez le numéro de
référence du SAG, qui est le Service des achats du gouvernement
du Québec, où en vertu d'une directive - vous me corrigerez - ils
ont l'obligation d'inviter tout au moins six soumissionnaires lorsqu'il s'agit
de contrats sur invitation.
M. Léonard: Ils ont l'obligation, mais tout le monde s'est
range-Le Président (M. Lemieux): Mais ça relève du
Service des achats.
M. Léonard: ...et il y en a juste deux qui
répondent à cette invitation-là.
M. Johnson: Cette fois-là, oui.
M. Léonard: Ailleurs, il y en a juste deux. Dans les
services informatiques, c'est la même chose, il y en a juste deux qui
répondent. Ça ne signifie pas une entente tacite entre les
fournisseurs du gouvernement, finalement?
M. Johnson: II faudrait le leur demander.
M. Léonard: Bien, ça ne vous intéresse pas
de vous creuser les méninges un peu sur cette question-là?
M. Johnson: On va en soumission soit sur invitation ou alors
publique.
M. Léonard: II me semble que c'est vous qui payez.
M. Johnson: Oui, absolument.
M. Léonard: Si c'est vrai que vous voulez réduire
les coûts...
M. Johnson: On paie toujours le moins cher et on choisit toujours
le moins...
M. Léonard: Oui mais, si les sept se donnaient la peine,
peut-être qu'à un moment donné ça casserait les
cercles vicieux; parce que c'est ça, finalement.
M. Johnson: Oui. Si on voyait - et vous le savez - que les
soumissions étaient un peu élevées, on pourrait toujours
négocier à la baisse à partir du plus bas soumissionnaire.
Mais on peut prendre la plus basse soumission ou le MAS peut le faire...
M. Léonard: C'étaient quoi, les coûts de l'an
passé?
M. Johnson: Question officielle?
M. Léonard: Bien, oui. On pourrait voir l'évolution
des coûts.
Le Président (M. Lemieux): M. le secrétaire,
voulez-vous en prendre note?
M. Johnson: II faudrait voir le livre des crédits dans
chaque cas, hein?
M. Léonard: Si c'est toujours les deux mêmes qui
répondent...
M. Johnson: Je ne le sais pas. Je n'en sais rien. Deuxième
question officielle?
M. Léonard: Ah! Si vous voulez faire ça
officiellement, allons-y.
M. Johnson: Bien, il faut les consigner, quand même. Je
suis disposé à répondre à ça.
M. Léonard: Je pensais que vous saviez ça de
mémoire.
Le Président (M. Lemieux): M. le secrétaire, prenez
note des questions.
M. Johnson: Par coeur? Jamais de la vie! Vous n'admettriez pas
que ce soit le genre de choses dont je me souviens par coeur.
Le Président (M. Lemieux): C'est une imprimerie dans mon
comté qui l'avait fait l'an passé, M. le député de
Labelle.
M. Johnson: Bon, alors, question additionnelle: Est-ce que c'est
toujours dans le comté de Vanier? Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): En toute objectivité, ce
n'était pas un fournisseur du PLQ, à part ça.
M. Léonard: Ah! Non, ce n'est pas du tout ce que j'ai
voulu dire. C'est vous qui dites ça.
Le Président (M. Lemieux): Non, non, non.
M. Johnson: Non, mais le député de Pointe-
aux-Trembles vient d'arriver, là.
M. Léonard: Non, mais, sur les systèmes
informatiques, comme sur des questions d'impression comme ça, il y a
parfois des ententes tacites. Il y en a qui ne répondent pas à
certaines invitations et d'autres qui répondent à certaines
autres invitations. C'est ça, la question.
M. Johnson: C'est une accusation assez... M. Léonard:
Ce n'est pas une accusation.
M. Johnson: ...mur-à-mur de collusion et de fraude que
vous êtes en train de faire. Ce serait intéressant de
répéter ça à l'extérieur de la Chambre, de
la commission.
M. Léonard: Oui, bien, je pose la question. Il y en a
toujours juste deux qui répondent.
M. Bourdon: II me semble qu'il prend ça grave.
M. Johnson: Mais vous venez d'arriver, M. le
député; alors, quand même, donnez-nous une chance.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle.
M. Bourdon: M. le Président, le député de
Labelle pose des questions...
M. Léonard: Je n'ai pas accusé, je pose des
questions et je pense que vous avez la responsabilité de
l'administration du Trésor. Quand vous lancez comme ça des
soumissions sur invitation ou de n'importe quelle façon, s'N y en a
toujours juste deux qui répondent, je me poserais des questions, moi,
comme bon gestionnaire.
M. Johnson: Oui, je me poserais des questions si les prix
étaient trop élevés en conséquence et qu'on pouvait
trouver que les prix sont trop élevés. Or, on n'a pas
remarqué et les responsables de ces programmes qui gèrent ces
budgets-là ne nous ont pas alertés au fait que peut-être
les prix seraient trop élevés. Là, évidemment, on
regarderait, c'est entendu, mais on n'a pas été alertés.
On verra si c'est dans l'ordre des prix, indexés plus ou moins d'une
année à l'autre, si ça correspond un peu aux prix
habituels. Il faudrait corriger 1990-1991, l'impression du budget.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Johnson: On pourra vérifier, oui, c'est ça.
M. Léonard: Non, c'est le budget 1990-1991, c'est correct,
ça. On est un an en retard pour l'étude des engagements; alors,
c'est le budget 1990-1991, c'est le bon.
M. Johnson: Oui, oui, c'est le livre des crédits qu'on
avait imprimé au mois de mars.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est
vérifié, M. le député de Labelle?
M. Léonard: Vérifié, mais les questions
restent posées.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Alors, M. le
secrétaire en a pris note.
M. Johnson: Oui, oui, ça nous fera plaisir de
répondre.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à
l'engagement financier 2. Contrat négocié 1ST, Industrielle
Services Techniques inc. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Léonard: Vous vous êtes adressés à
quatre firmes, si je comprends?
M. Johnson: C'est ça.
M. Léonard: C'est 1ST qui l'a obtenu?
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: II y a une raison particulière?
M. Johnson: C'est toujours la même chose dans ces
cas-là, évidemment; comme vous savez, il y a comme deux
étapes au concours. Il faut que les firmes se qualifient selon une
grille, l'expérience des gestionnaires qui seront, je dirais,
mobilisés par la firme pour exécuter le contrat,
l'équipement, etc. Nous, on regarde si elles se qualifient et, parmi les
qualifiées, on regarde la moins dispendieuse, en général;
c'est ça, la règle.
M. Léonard: Les quatre s'étaient
qualifiées?
M. Johnson: Non, je ne crois pas. Je dirais que presque chaque
fois que l'on traite de ces engagements financiers la question revient, en
services informatiques. Je m'étais même amusé, une fois,
à sortir un C.T. signé par l'ancien ministre de l'Agriculture, le
député de Lévis, où il avait attribué un
contrat à quelqu'un qui n'était pas le plus bas soumissionnaire,
mais il était le plus bas de ceux qui s'étaient qualifiés.
C'est le genre de chose qui arrive inévitablement.
On a toujours choisi - ça, c'est vrai pour tous les gouvernements
- de ne pas indiquer publiquement que telle firme ne s'est pas
qualifiée. C'est une espèce de mauvais point qui peut
tenir à des raisons purement concurrentielles,
c'est-à-dire qu'elles ont essayé de passer le contrat,
essayé de mettre un gestionnaire qui avait juste cinq ans au lieu de
huit ans d'expérience. Alors, ça ne lui a pas donné assez
de points comparativement à l'autre firme, et les grilles
privilégient, je dirais, l'expérience et l'expertise des
ressources humaines que des firmes mobilisent pour ces contrats-là.
Autrement dit, ce qu'on essaie d'éviter, c'est de mettre la
grille avec sa pondération sur la place publique, parce que c'est
toujours la même et ça devient du "gamesmanship", à un
moment donné, si vous me passez l'expression, pour les firmes de
soumissionner compte tenu de la grille et de la pondération de la
grille, alors qu'on cherche, nous autres, quelque chose d'un peu
équilibré, des gens qui se qualifient au plus grand nombre
d'égards possible, je dirais, et parmi ceux-là on regarde celui
qui est le moins cher.
Je vous dirais, ici, qu'IST répond à deux conditions; en
l'occurrence, elle se qualifie, on le voit, et elle était la moins
dispendieuse des qualifiées, très probablement.
M. Léonard: Probablement, mais vous ne le savez pas.
M. Johnson: Je ne le sais pas. Je vous ferai remarquer que
c'était CGI qui avait le contrat autrefois. Alors, il y a une vraie,
vraie concurrence depuis des années. Tout le monde était
très, très agressif et 1ST l'a décroché cette
fois-là, un contrat d'un an.
M. Léonard: II y a des ministères qui le donnent.
Vous expliquez cela, M. le ministre, mais il y a des ministères qui le
donnent, le score obtenu par chaque firme.
M. Johnson: Ah oui? Je n'ai jamais eu connaissance de ça,
sauf par erreur.
M. Léonard: Non? M. Johnson: Non, sans farce, là.
M. Léonard: Sauf par erreur? M. Johnson: Oui.
M. Léonard: lis ont une directive de ne pas le donner?
M. Johnson: Je me souviens d'un cas où on l'avait dit au
micro, je me souviens distinctement, il y a à peu près 15 mois;
on l'avait indiqué. On s'est aperçus qu'on dérogeait un
petit peu à la pratique gouvernementale de tout temps. On ne donne pas
les scores par firme parce que ça ne rime à rien. Ça peut
être interprété...
M. Léonard: Mes renseignements, c'est que le
ministère de l'Énergie et des Ressources le donne.
M. Johnson: Oui? Ah bon. Je vais vérifier. Écoutez,
je n'ai pas d'objection si tout le monde se comporte de la même
façon. Il me semble que c'est important qu'à l'égard des
renseignements à caractère confidentiel que des firmes nous
divulguent, bien, on les traite toutes de la même façon, que les
règles soient claires. Moi, je n'ai aucune difficulté à ce
que nos fournisseurs sachent qu'on va, ici, pour le procès-verbal, dire:
Telle, telle, telle firme convient, mais c'est parce que le professionnel, on
pense qu'il n'est pas bien bon et telle chose, il n'a pas d'expérience
là-dedans ou ils mettent trop de jeunes, pas assez de... On va dans les
détails, là.
M. Léonard: Oui, mais là on ne le sait pas, en
fait. Le score, c'est une sommation de différentes cotes.
M. Johnson: Ces choses-là. Oui. Mais la prochaine
question, c'est de savoir comment elle est constituée, pourquoi ils ont
eu 68 % et l'autre a eu 62 %. On va aller dans le détail, à un
moment donné.
M. Léonard: C'est sur le contrat.
M. Johnson: J'ai toujours compris, au point de vue
institutionnel, qu'on essaie de traiter tous nos fournisseurs sur la même
base. Si les ministères commencent à divulguer le détail
des concours par jury, avec la pondération des grilles, le nombre de
points, je n'ai pas de problème avec ça si tout le monde veut
faire ça et que nos fournisseurs disent qu'ils n'ont pas d'objection,
mais ils ne sont pas fous de ça.
M. Léonard: bien, j'imagine que pour des petits contrats
ce serait peut-être en demander beaucoup, mais on est rendus dans l'ordre
du million sur des contrats de trois ans...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: ...et le score total doit représenter
quelque chose.
M. Johnson: Je dirais que le vrai test de
l'intégrité du processus, c'est que ceux qui n'ont pas eu le
contrat ne se plaignent pas, ne nous poursuivent pas, n'essaient pas de le
remettre en cause et ils s'essaient une autre fois sur un autre contrat. Alors,
les gens sont convaincus de l'intégrité du système,
à mon sens. Il n'y a pas de vague.
Bon, les trois qui ne l'ont pas eu, Sys-tématix, Bourassa et CGI,
on voit que c'est des gens connus qui ont des états de service au
même titre qu'IST. Ceux qui ne l'ont pas eu ne
se sont pas plaints. Ils ne m'ont pas écrit, ils n'ont pas
écrit au député de la place.
M. Léonard: Ils n'ont pas de Commission des droits de la
personne.
M. Johnson: Comment?
M. Léonard: Ils n'ont pas de Commission des droits de la
personne.
M. Johnson: Ils peuvent toujours se plaindre à
Approvisionnements et Services, ils peuvent poursuivre, ils peuvent demander
une enquête, il y a un tas de choses, hein? Ils peuvent aller en
révision ou je ne sais pas quoi. Il y a toutes sortes de
mécanismes où ils peuvent se plaindre si le processus
d'attribution de contrats manque d'équité et
d'intégrité, et on n'observe pas ça.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement 2 est
vérifié?
M. Johnson: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à
l'engagement 3. Contrat par soumission.
M. Léonard: Sur invitation.
Le Président (M. Lemieux): "Location payée au Fonds
renouvelable des équipements informatiques", pour un total de 115 522,56
$.
M. Johnson: c'est un peu le même principe, un peu, dis-je,
que pour les télécommunications, pour les loyers. là,
c'est pour l'équipement informatique. il y a un fonds, administré
par le ministère des approvisionnements et services, qui met à
notre disposition, entre guillemets, des équipements dont on est
responsables. on est responsables du prix du loyer, je dirais, on est
imputables sur nos budgets de notre utilisation de toutes ces choses-là.
c'est financé par le fonds renouvelable.
M. Léonard: Ça, c'est acquis spécifiquement
pour le Conseil du trésor. "Acquisition par location", là...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: ...c'est acquis exclusivement pour le Conseil
du trésor; il vous le recharge directement.
M. Johnson: Oui, c'est ça. Ça ne nous appartient
pas. Non, non. Ça appartient au fonds renouvelable, les
équipements informatiques.
M. Léonard: C'est un engagement qui a déjà
été présenté, mais là ça a
été renouvelé de 24 mois à 48 mois. Pourquoi vous
l'avez prolongé sans retourner en soumission?
M. Johnson: C'est celui-ci? Non? Attendez un petit peu. Oui,
c'est celui-ci, hein?
M. Léonard: Non. C'est de l'autre côté de la
page.
M. Johnson: L'engagement a déjà été
présenté à la Commission...
M. Léonard: L'engagement 3. M. Johnson: ...en mai
1989.
M. Léonard: Oui, pour 1988-1989 et 1989-1990 et on a
prolongé la demande de biens de 24 à 48 mois. On n'est pas
retournés en soumissions, dans le cas.
M. Johnson: Du point de vue du SAG, c'était une
prolongation, mais pour nous c'est une location d'espace de mémoire,
d'emmagasinage. On peut vérifier s'il y a une contradiction apparente.
(15 h 15)
M. Léonard: Oui, c'est juste que c'était...
M. Johnson: C'est peut-être juste apparent plutôt que
réel.
M. Léonard: ...une location prolongée.
M. Johnson: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Johnson: Question officielle, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le
secrétaire.
M. Johnson: Le secrétaire est très occupé
aujourd'hui.
M. Léonard: C'est les raisons pourquoi c'a
été prolongé sans retourner en soumission.
M. Johnson: Oui, d'accord.
Le Président (M. Lemieux): C'est ça.
M. Johnson: Si c'est le cas
M. Léonard: Bien, c'est ça qu'il dit.
M. Johnson: On me signale que, pour nous, on a loué
ça. On a acquis de l'espace par location sur des disques et il y a une
note au
dossier qui dit que, pour le service des achats, ça a l'air, si
j'en crois que ce je lis, que ça a été une prolongation de
location. peut-être que l'équipement, pour nous, c'est une
location, mais pour eux c'est à partir d'un équipement qui
était déjà loué et ils ont extensionné. on
va vérifier.
M. Léonard: O.K. Vous allez nous transmettre la
réponse.
M. Johnson: Par écrit. M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier...
M. Johnson: Dans les plus brefs délais.
Le Président (M. Lemieux): ...3 est vérifié.
J'appelle l'engagement financier 4. Contrat négocié, 49 920
$.
M. Léonard: Bon! C'est sur une base de professionnels,
l'engagement de professionnels?
M. Johnson: Un avocat, oui. D'habitude, le tarif est autour de
100 $.
Une voix: À 95 $.
M. Johnson: C'est de 95 $ qu'est le tarif, n'est-ce pas? C'est le
tarif, ça, de mémoire?
Une voix: Oui.
M. Bourdon: m. le président, est-ce qu'on pourrait savoir
du ministre si la négociation est terminée et c'est quoi, les
perspectives qu'elle se termine?
M. Johnson: Non, elle n'est pas terminée du tout. Les
pespectives sont fonction de notre capacité de faire accepter par les
ingénieurs du gouvernement que notre pyramide de
rémunération à l'intérieur de laquelle ils sont
logés est, d'une part, une distribution des salaires qui est
équitable les uns par rapport aux autres, compte tenu que nous sommes
dans le secteur public. Et, lorsqu'on se compare avec les emplois
d'étendue et de responsabilités similaires, dans le privé,
nos ingénieurs sont bien payés, qu'il s'agisse des études
de l'IRIR, qu'il s'agisse simplement de redresser les chiffres de l'Ordre des
ingénieurs du Québec qui n'a pas tenu compte du nombre d'heures
de travail par semaine. Il compare le salaire d'un ingénieur au
privé et d'un ingénieur au gouvernement du Québec; il
n'ajuste pas pour le nombre d'heures de travail. J'ai trouvé ça
assez extraordinaire. Le nombre d'heures dans le privé, privé est
un peu plus de 40 heures par semaine et, nous, c'est 35 heures. Alors, tout de
suite, il y a une grosse différence de l'ordre de 14 %.
Si on redresse du 4 % qu'on offrait, si on tient compte des
congés, si on tient compte du niveau de responsabilité de nos
gens et si on tient compte qu'on doive, dans l'enquête de l'Ordre des
ingénieurs du Québec, exclure tes cadres, parce que, eux,
même des cadres de direction d'ingénierie dans le privé,
ils mettent tout ça dans les salaires d'ingénieur, lorsqu'on
rétablit tous ces chiffres-là, on s'aperçoit que nos
ingénieurs sont à plus ou moins 1,6 % ou 1,7 % du privé;
alors, il n'y a vraiment pas de place pour des demandes de redressement
salarial de 56 %, parce qu'on est à 1 % près.
Alors, on essaie de faire comprendre ça tranquillement à
nos ingénieurs. Qu'est-ce que vous voulez? C'est ça, la
négociation; c'est de convaincre l'autre que ses demandes ne
correspondent pas à la capacité de payer ou ne sont pas
réalistes, ou alors eux tentent de nous convaincre que nos offres ne
sont pas réalistes. Mais la réalité, évidemment,
c'est que, lorsqu'on regarde les chiffres, nos ingénieurs, compte tenu
de leurs conditions globales de rémunération, sont
essentiellement rémunérés comme s'ils étaient dans
le secteur privé pour faire ce qu'ils font. C'est ça.
M. Léonard: C'est Me Gilles Guèvremont qui
étaye vos...
M. Johnson: Qui s'occupe de les convaincre
deçà.
M. Léonard: ...prétentions.
M. Johnson: C'est un peu plus long qu'on pensait.
M. Léonard: C'est sur une base d'un an que vous l'avez
engagé? C'est un montant x.
M. Johnson: Encore une fois, on met toujours des seuils. C'est
tant de l'heure. On ne limite pas le nombre d'heures, mais on dit: Rendu
à tant de milliers de dollars, là, vous reviendrez nous voir.
M. Léonard: Quand il va y avoir une négociation
serrée, qui va durer des nuits, alors c'est là-dessus que
ça va...
M. Johnson: Chaque heure est rémunérée au
taux horaire.
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Seulement une petite
question.
M. Johnson: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): J'ai peut-être
une idée de la réponse, mais j'aimerais vous l'entendre
dire. Pourquoi faire appel à un négociateur extérieur?
M. Johnson: En l'occurrence, c'est une nouvelle association qui
s'est formée, celle des ingénieurs. Alors, on essaie de maintenir
un mélange d'expertise à l'intérieur et à
l'extérieur. Je dois dire qu'on fait de moins en moins appel à
l'expertise d'en dehors, de négociateurs à contrat. De plus en
plus on tente de rapatrier ces expertises-là, de les cultiver chez nous.
Alors, il y en a moins, m'indique-t-on, qu'il y en avait autrefois, de contrats
donnés à l'extérieur dans ces
matières-là.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Alors,
l'engagement financier 4 est vérifié?
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): II n'y a aucun engagement pour
le mois de juillet 1990.
Août
Nous passons aux engagements du mois d'août 1990, les engagements
1 et 2. L'engagement 1, renouvellement de contrat, "location de logiciels IBM
pour une période de 12 mois débutant le 1er mai 1990", au
coût total de 47 040 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Johnson: C'est un renouvellement, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Labelle?
M. Léonard: Oui, mais finalement, quand le fournisseur est
IBM, vous le renouvelez, sauf si vous prenez la décision de changer
d'équipement. C'est ça que ça veut dire. Le coût,
est-ce qu'il y a eu une grosse augmentation, aussi?
M. Johnson: C'est le logiciel de base, on me signale,
c'est-à-dire le système d'exploitation, l"'operating system" de
l'ordinateur central que nous partageons avec le ministère des Finances.
Alors, évidemment, ce sera toujours IBM qui va être là,
probablement.
M. Léonard: L'ordinateur central à 47 000 $ par
année, ça m'étonnerait. C'est un morceau. C'est des
logiciels.
M. Johnson: C'est des logiciels, oui, mais c'est le logiciel du
système d'exploitation. M. Ho Van Hap se fera un plaisir de vous donner
des détails, si vous voulez.
M. Léonard: Le coût pour l'an passé,
c'était combien?
M. Ho Van Hap: Bon an, mal an, pour IBM, sa progression de
coût de location, c'est entre 10 % et 12 %.
M. Léonard: Ils sont plus hauts que l'inflation.
M. Ho Van Hap: Oui. M. Léonard: Largement.
M. Ho Van Hap: Les logiciels évoluent constamment aussi,
surtout durant les dernières années. Parfois, comme vous avez vu,
ça a augmenté de façon plus substantielle, mais...
M. Johnson: Quatre fois meilleur pour 10 % de plus.
M. Léonard: Quatre fois plus de volume ou quatre fois plus
vite, c'est toujours la même réponse.
M. Johnson: pour 10 %, 12 % de plus.
M. Ho Van Hap: Non, c'est que ça améliore vraiment.
C'est le logiciel IBM.
M. Léonard: Ce n'est pas juste un renouvellement, à
ce moment-là. Vous avez un changement de logiciel.
M. Ho Van Hap: C'est le logiciel de base auquel ils ont
apporté des améliorations.
M. Léonard: Il est tout compartimenté. Ils changent
un compartiment. Bon, c'est parce qu'on n'a pas grand marge de manoeuvre. Vous
n'avez pas grand marge de manoeuvre, finalement, pour négocier. Ils vous
disent: C'est tel prix, point.
M. Ho Van Hap: C'est que... M. Léonard: À 10
% par année.
M. Ho Van Hap: est-ce que je peux faire un aparté?
M. Johnson: Oui, oui, allez-y.
M. Ho Van Hap: C'est que les...
M. Léonard: Vous négociez moins dur avec eux
qu'avec vos employés de la fonction publique.
M. Johnson: Ah non, non.
M. Ho Van Hap: C'est parce qu'il y a eu de l'inflation durant ces
dernières années. C'est pourquoi les ministères du
gouvernement qui ont des centres de traitement se sont réunis der-
nièrement pour essayer de repenser, de reprendre le "contract
act". Au lieu de subir ces augmentations discrétionnaires, nous sommes
en train de nous unir pour essayer d'imposer des contrats là-dedans.
M. Johnson: On a une force de frappe comme acheteur, comme
client.
M. Léonard: Si je comprends, ma question est bonne.
Rétrospectivement, vous vous apercevez que ç'a augmenté de
10 %, 12 % par année.
M. Johnson: Non. C'est de façon continue. Là, vous
venez de vous en apercevoir parce que vous l'avez demandé. Nous, on le
savait. On négocie le plus serré possible, évidemment.
M. Léonard: Vous êtes au gouvernement.
M. Johnson: Oui, oui, mais ce que M. Ho Van Hap souligne, c'est
qu'il y a un comité interministériel de la nature de ceux que
j'ai décrits tout à l'heure qui est en place pour élaborer
notre stratégie, notre attitude face à certains fournisseurs,
dont IBM et les autres, dans ces matières-là, afin qu'on fasse
valoir notre poids comme client, un peu lourdement.
M. Léonard: Allez-vous vous engager un négociateur
comme Me Gilles Guèvremont, tout à l'heure, pour négocier
avec ces boîtes-là?
M. Johnson: Non. Bien, M. Ho Van Hap chez nous et les autres sont
qualifiés, en l'occurrence, pour faire ces choses-là.
M. Léonard: Ah ça, je n'en doute pas. S'il est
qualifié, ça va.
M. Ho Van Hap: Non. Nous négocions assez dur avec les
compagnies.
M. Johnson: Le plus dur possible.
M. Léonard: Un petit peu moins qu'avec le personnel. C'est
ça.
M. Johnson: Même chose avec tout le monde. C'est l'argent
des impôts, dans tous les cas, qui est en cause, n'est-ce pas?
M. Léonard: Oui. Justement.
M. Johnson: Et voulez-vous que je vous dise pourquoi on a une
grosse dette et comment ça se fait que notre fardeau fiscal...
M. Léonard: Oui. Vous allez sûrement avoir une
réponse très partielle à la vraie réalité,
hein, parce qu'il y a quelques coupures qui viennent du fédéral
dont vous ne parlerez pas.
Vous ne parlerez pas du déficit fédéral. Ha, ha,
ha!
M. Johnson: ah oui! on en parle toujours. on peut parler de 25
000 000 000 $ d'emprunt de 1976 à 1985, évidemment. c'est
beaucoup d'argent.
M. Léonard: Bien oui. Vous avez doublé, vous
aussi.
Le Président (M. Lemieux): Alors, revenons à nos
engagements financiers.
M. Léonard: Vous l'avez augmenté à votre
tour.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle, j'ai peut-être une question à vous poser.
M. Léonard: Allez.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez parlé d'un
comité interministériel. C'est un problème qui a
été souvent relevé devant cette commission par le
Vérificateur général du Québec et même, aux
derniers engagements financiers, avec le ministère du Revenu au sujet de
toute cette fourniture de systèmes informatiques. Il est composé
de qui? Est-ce que le Contrôleur des finances en fait partie?
M. Johnson: Oui.
M. Ho Van Hap: Pas pour le moment. C'est les ministères
qui ont des centres d'informatique.
Le Président (M. Lemieux): Comme? M.Ho Van Hap:
Le Revenu...
M. Johnson: Le Revenu, la Sûreté, la RAAQ?
M. Ho Van Hap: Oui. Le MMSR... M. Johnson: Le MMSR, un
gros.
Le Président (M. Lemieux): Communications aussi.
M. Ho Van Hap:... Communications, Éducation.
M. Johnson: Les utilisateurs.
Le Président (M. Lemieux): O. K. Ça va.
M. Ho Van Hap: Avec le MAS qui chapeaute ça, parce que
c'est le MAS qui coordonne les acquisitions.
Le Président (M. Lemieux): Ça va.
Vérifié,
M. le député de Labelle? M. Léonard:
Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Alors,
nous appelons l'engagement financier 2. "Fournir des services informatiques
conformes à l'entente et à la politique de services d'avril
1990". Un montant de 65 000 $, Direction générale de
l'informatique.
M. Léonard: 65 000 $. Quel est le volume de vos affaires
avec la DGI, dans l'année?
M. Ho Van Hap: 65 000 $.
M. Léonard: 65 000 $. C'est tout ce que vous avez? Le
reste, ce sont des contrats avec des firmes externes, IBM ou les autres firmes,
qu'on a vus jusqu'ici? Le 1 000 000 $ qu'on avait tout à l'heure?
M. Johnson: Avec IST, là? M. Ho Van Hap: Oui.
M. Johnson: C'est pour le centre de traitement qu'on partage avec
les Finances. C'est le seul contrat qu'on a avec la DGI.
M. Léonard: Donc, votre système est pratiquement
complètement indépendant de la DGI, 65 000 $, relativement
à l'ensemble.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: II n'y a rien là.
M. Johnson: Oui. On a un centre de traitement avec le
ministère des Finances pour nos fins à nous et celles des
Finances, enfin, budgétaires et financières. O. K. ?
M. Léonard: Bon. Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
M. Johnson: Septembre.
Le Président (M. Lemieux): II n'y a aucun engagement
financier compris dans la liste de septembre 1990.
M. Johnson: Ce n'est pas parce qu'on ne travaillait pas, à
ce moment-là, M. le Président.
Octobre
Le Président (M. Lemieux): Je n'en doute pas. Nous passons
maintenant au mois d'octobre 1990...
M. Johnson: C'est parce qu'on économisait.
Le Président (M. Lemieux):... l'engagement financier 1,
pour un montant de 49 782, 48 $.
M. Léonard: Là, c'est une demande de livraison,
carrément. Pas de contrat, pas d'invitation.
M. Johnson: Encore une fois, oui, c'est une acquisition de biens
par nous en logeant une demande à Approvisionnements et Services qui
nous alimente à même les commandes ouvertes pour tel genre
d'équipement. On a tel genre de spécifications avec telles
caractéristiques, on loge ça au MAS, alors lui a des commandes
ouvertes pour répondre à des demandes caractérisées
comme la nôtre, par exemple, et il nous livre des HP.
M. Léonard: Donc, le véritable engagement
financier, là-dessus, on va le trouver à Approvisionnements et
Services.
M. Johnson: Le véritable engagement financier... Non, non.
Il est chez nous.
M. Léonard: La commande ouverte?
M. Johnson: La commande ouverte, oui. Évidemment! La
commande ouverte comme telle est définie, est arrêtée par
Approvisionnements et Services.
M. Léonard: Oui?
Le Président (M. Lemieux): Oui. La soumission publique
origine d'Approvisionnements et Services.
M. Léonard: Puis ça, ça apparaît dans
ces engagements financiers là?
Le Président (M. Lemieux): Effectivement.
M. Johnson: Non, non, non. M. Léonard: Ah!
Stop!
M. Johnson: C'est nous qui payons les 49 000 $ à
l'intérieur d'un mécanisme...
M. Léonard: Sur quelle base alors? Ils font une commande
ouverte. M. Johnson: on dit à approvisionnements et
Services: Ça nous prend 12 imprimantes avec tel genre, tel genre,
tel genre de caractéristiques. Eux se retournent et, à
l'intérieur du mécanisme des soumissions publiques pour commandes
ouvertes, ils disent: Ah bon! Vous voyez, les gens qui répondent
à ces caractéristiques-là, c'est telle chose. On a eu un
engagement, donc, pour un an ou deux, je présume, à
Approvisionnements et Services, je ne veux pas me mêler de
leurs choses, que, pour tel genre de biens, telle société,
tel fournisseur rend cet équipement-là disponible et ça
coûte 4000 $ chaque. Alors, nous, on dit: Bon, ça nous prend tel
genre de chose. Eux autres regardent dans leur liste de commandes ouvertes, ah
oui, correct, alors, 12 fois tel genre d'imprimante à laser.
M. Léonard: Ma question, c'est qu'on ne le retrouvera pas
dans Approvisionnements et Services.
M. Johnson: Approvisionnements et Services, non.
M. Léonard: Pas du tout. C'est juste ici que ça
paraît.
M. Johnson: Non, mais je présume que le ministre
responsable va vous expliquer comment il se livre à ces appels de
soumissions publiques pour commandes ouvertes. On en a dans toutes sortes de
choses.
M. Léonard: Oui, ce que je trouve, finalement, c'est
que...
M. Johnson: Par exemple, on m'indique que, dans les crayons, on a
une commande ouverte...
M. Léonard: Oui, oui.
M. Johnson:... et dans un tas de fournitures. À condition
qu'on puisse identifier les caractéristiques précises que les
ministères peuvent rechercher dans un bien quelconque. Alors, nous, on
spécifie le besoin, les caractéristiques...
M. Léonard: Vérifié.
M. Johnson:... et eux le trouvent dans la liste, dans leur
inventaire de commandes ouvertes, je dirais, et, là, ils
l'achètent et ils nous le facturent.
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 1 est
vérifié.
M. Johnson: On ne vous dérange pas, M. le
Président?
Le Président (M. Lemieux): Non. Il n'y a aucun engagement
qui a été pris au cours du mois d'octobre. Nous passons...
Comment c'est fait, ces listes-là? Un instant. Oui. Octobre, il n'y a
aucun engagement. Alors, il est terminé et nous passons aux mois de
novembre et décembre. Il n'y a aucun engagement pour les mois de
novembre et décembre. Alors, nous passons maintenant à un autre
organisme. Nous allons suspendre environ une minute pour permettre aux gens de
la CARRA de bien vouloir prendre place. (Suspension de la séance
à 15 h 33)
(Reprise à 15 h 34)
Commission administrative des régimes de
retraite et d'assurances
Nous étudions les engagements financiers, pour l'année
1990, de la Commission administrative des régimes de retraite et
d'assurances. Pour les mois de janvier 1990 et février 1990, il n'y a
aucun engagement financier.
Mars
Nous passons au mois de mars 1990 où il y a un engagement
financier. Soumission sur invitation, pour un montant de 148 170 $. Est-ce
qu'il y a des interventions?
M. Léonard: Ah! quatre invitations, deux
réponses.
M. Johnson: C'est ça, Bell & Howell et Kodak.
M. Léonard: Les autres n'étaient pas
intéressés.
M. Johnson: II faut croire.
M. Léonard: Je suppose que c'est le plus bas, c'est le
meilleur.
M. Johnson: Compte tenu des spécifications qui
étaient requises.
M. Léonard: Dans le cas, c'est vraiment le prix qui
détermine, ici? L'une à 206 000 $ et l'autre à 148 000 $.
Comment expliquez-vous une telle différence entre les deux
soumissions?
M. Johnson: En l'occurrence, il faudrait évidemment
demander à chaque entreprise qu'est-ce que c'est, sa stratégie de
prix et de soumission.
M. Léonard: II y a 58 000 $ de différence.
M. Johnson: Elles veulent manifester l'intérêt et
disent: On ne le fera pas à n'importe quel prix. Demander à
chacune, vraiment, je suis bien mal... Je ne peux pas répondre pour
Kodak Canada inc., vous non plus, je présume.
M. Léonard: En tout cas, on peut dire que Kodak
s'est trompée pas mal. C'est ça que ça veut dire.
M. Johnson: Non. Ils savent exactement à
quel prix ils étaient disposés à faire le contrat,
je suis sûr de ça.
M. Léonard: Les deux autres n'ont pas répondu.
Ça a été fait par le Service des achats?
M. Johnson: Toujours, toujours. C'est le Service des achats qui
s'occupe de ça, toujours.
M. Léonard: Eux, ils ont...
M. Johnson: Le fichier et tout ça.
M. Léonard:... une grande surface, un fichier complet.
M. Johnson: Ils regardent ce qu'on demande et ils essaient
d'arrêter une classe de soumissionnaires, je présume, pour
système de microfilmage.
M. Léonard: Oui, mais c'est parce qu'en l'occurrence, du
microfilmage, ce n'est pas une activité... Il y en a beaucoup dans
l'administration, maintenant. On en fait beaucoup.
M. Johnson: Oui, oui, absolument. Dans l'administration? Oui.
M. Léonard: Donc, les spécifications devraient
faire... Comme c'est assez standard, ça devrait faire que les prix
devraient se rejoindre d'assez près et non pas avec des
différences aussi grandes que ça. Ce sont des dossiers assez
standard, ça.
Le Président (M. Lemieux): Sauf quelques
particularités.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Bon. Il y a un mauvais calculateur de prix de
revient chez Kodak, si je comprends.
M. Johnson: Je n'en sais rien.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Léonard: Vérifié.
Avril
Le Président (M. Lemieux): Nous passons maintenant aux
engagements financiers d'avril 1990. J'appelle l'engagement financier 1.
Contrat par soumission sur invitation, montant, 99 957, 40 $.
M. Léonard: Sept demandées, deux reçues.
C'est la troisième fois, au moins, qu'on rencontre ça. Je vous
faisais remarquer, M. le président du Conseil du trésor, qu'il y
a sept soumissions demandées, deux reçues, comme d'habitude, une
qui est de 13 000 $ de plus que l'autre.
M. Johnson: Trois fois. Ha, ha, ha! D'habitude, là...
M. Léonard: Vous allez voir, partout, c'est comme
ça.
M. Johnson: D'accord.
M. Léonard: Juste deux qui répondent, une avec une
bonne marge, d'où ma remarque de tout à l'heure. Ça aussi,
ça m'apparaît des opérations absolument standard
qu'à peu près toutes les firmes font. Saisie de données
pour différents systèmes informatisés. C'est des dossiers
standard. Ce qu'il y a d'étonnant, c'est qu'il y en ait juste deux qui
répondent à un truc aussi standard.
La compagnie Division 161818 Canada Itée., c'est simplement le
nom d'une entreprise. Il n'y a pas plus de...
M. Johnson: Oui, c'est son nom corporatif.
M. Léonard:... renseignements que ça.
M. Johnson: Si vous en voulez, ça nous fait plaisir,
évidemment.
M. Léonard: Le gouvernement les a, les renseignements.
M. Johnson: Ah oui! On sait de qui il s'agit. On a une adresse.
On a un nom. On a toutes ces choses-là, évidemment.
M. Léonard: Vous avez les noms des administrateurs.
M. Johnson: Si on les demande. Je ne suis pas sûr que c'est
une demande que le Service des achats et Approvisionnements et Services
requièrent, mais...
M. Léonard: Au fichier du gouvernement.
M. Johnson: Ça doit. Ah oui, dans nos fichiers, on doit
avoir ça.
M. Léonard: N'importe qui qui s'adresse à M.
Bouchard...
M. Johnson: À l'Inspecteur général. M.
Léonard: C'est ça, l'Inspecteur. M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Bon, c'est la remarque que j'avais à
faire là-dessus, M. le Président. Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 1 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement financier 2, pour un montant de 1
701 000 $.
M. Léonard: Bon. "Entente de services avec le Bureau
central de l'informatique." La DGI, eux autres, ils l'utilisent. Ils trouvent
qu'ils sont bons. Vous, vous ne les trouvez pas bons. Le Conseil du
trésor ne les trouve pas bons, mais vous, vous les trouvez bons.
M. Johnson: Pas du tout. Ça dépend des besoins, de
la sécurité. Nous, on partage ça, vous savez pourquoi,
avec le ministère des Finances. On a assez d'activités pour
consacrer des budgets à se doter d'un centre de traitement conjoint,
Finances et Trésor. Si on suivait votre raisonnement, il y aurait un
énorme ordinateur quelque part et tout le monde serait branché
dessus. Ce n'est pas évident que tout le monde a les mêmes
besoins. Alors, en l'occurrence...
M. Léonard: Entente de services selon les règles de
la DGI.
M. Johnson: Oui. M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Lemieux): l'engagement financier 2 est
vérifié. j'appelle l'engagement financier 3, "entente de services
en télécommunications pour la fourniture de services, 500 000 $,
ministère des communications."
M. Léonard: 500 000 $. La même chose.
Vérifié.
M. Johnson: Le compte de la téléphonie. C'est
ça.
Le Président (M. Lemieux): Alors, vérifié.
J'appelle l'engagement financier 4. Divers, un montant de 108 791,14 $, Entente
d'occupation aveclaSIQ pour...
M. Léonard: 4, 5,6, c'est les mêmes. Le
Président (M. Lemieux): Alors, vérifié? M.
Léonard: Ce sont les... M. Johnson: Les loyers.
M. Léonard: ...taux, les loyers, selon le marché,
ou, en tout cas, la base de l'imputation.
M. Johnson: Oui. M. Léonard:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Alors,
les engagements financiers 4, 5 et 6 sont donc vérifiés.
M. Léonard: Oui.
Mai
Le Président (M. Lemieux): Nous passons au mois de mai,
maintenant. L'engagement financier 1 pour le mois de mai. Contrat par
soumission sur invitation pour un montant de 194 894 $.
M. Léonard: M. le Président, 11 fournisseurs
invités, 2 qui répondent. Renote ça. Deux qui
répondent, juste deux. Pas trois, deux. On n'a pas le prix de l'autre
qui a répondu? Ah! Il n'a pas été qualifié. De
mieux en mieux. Alors, il y en a juste un qui a répondu et qui s'est
qualifié.
M. Johnson: Bien, il y en a 11 qui auraient pu répondre et
se qualifier. Il y en a deux qui ont choisi de répondre et il y a un qui
a été qualifié.
M. Léonard: Est-ce que vous avez une explication? Disons
que vous trouvez...
M. Johnson: Non, il faudrait littéralement faire
l'enquête, évidemment, demander aux gens pourquoi ils ne
répondent pas. On va avoir neuf réponses différentes, je
présume, sur les neuf qui n'ont pas répondu. On peut faire un
suivi. C'est un petit peu beaucoup, mais enfin...
M. Léonard: Ça ne vous inquiète pas qu'il y
en ait toujours juste deux qui répondent?
M. Johnson: Je vous réponds encore une fois...
M. Léonard: Toutes des firmes qui se connaissent,
remarquez-bien. C'est un monde assez restreint.
M. Johnson: Oui, enfin, c'est un monde défini.
M. Léonard: Oui, assez défini, oui.
M. Johnson: Je dirais, moi, qu'on serait alerté si le
système ne fonctionnait pas bien, si les gens commençaient
à se plaindre. Et je vous dis que, moi, je n'ai jamais été
alerté par l'un ou l'autre des fournisseurs qui ne décrochent pas
un contrat que celui qui l'a décroché n'aurait pas dû
l'avoir, qu'il était trop cher et que...
M. Léonard: Mais...
M. Johnson: Si vous voulez, la seule façon vraiment
objective, c'est de demander aux gens qui ne soumissionnent pas pourquoi ils ne
l'ont pas fait. Là, on va avoir droit à de longues explications
s'ils ont le temps de s'occuper de
nous autres et de nous répondre à ça.
M. Léonard: La seule réponse que vous me donnez
finalement, c'est la deuxième fois que vous la donnez: ils ne se
plaignent pas, donc ça doit être bien.
M. Johnson: Bien, déjà, ça alerte. Comment
saurions-nous qu'il y a quelque chose qui ne marche pas? Si les prix sont trop
élevés et que nos professionnels disent: Un instant! C'est des
prix, ça, qui n'ont pas de bon sens. Or, ils n'ont pas alerté les
autorités du ministère. Les autorités financières
du ministère, etc., n'ont pas été saisies, par les
professionnels qui connaissent ça, que les prix n'ont pas de bon sens.
Et, en parallèle, l'industrie admet que le système fonctionne de
cette façon et elle y participe.
M. Léonard: Disons que ce qui me surprend, c'est...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: ...votre manque de curiosité par
rapport à cet aspect.
M. Johnson: Parce qu'on a déjà creusé
ça suite à vos questions. Je ne me souviens pas si c'était
à la CARRA ou ailleurs où il y en avait eu six ou sept
d'invités, il y en a deux qui ont répondu et ià on avait
creusé et on avait découvert qu'il y en avait un pour qui, dans
le fond, ce n'était pas le créneau, le deuxième avait trop
d'ouvrage et le troisième, son professionnel qui s'occupe de ça
était pris en Indonésie. Enfin, si vous voulez une liste à
chaque fois des explications de ceux qui sont invités et qui ne
répondent pas, il y a beaucoup d'appelés et peu veulent
s'élire eux-mêmes, étrangement.
M. Léonard: Mais vous ne voulez pas le savoir, vous?
M. Johnson: Mais si vous voulez qu'à chaque fois on
découvre que c'est parce qu'il y en a un qui me dit que son
professionnel qui s'occupe de ça est bien trop occupé avec un
autre contrat pas mal plus lucratif que les patentes de "développement
de l'indexation pension, volet II", qu'ils n'ont pas le temps de le faire, que,
de toute façon, ils ont décidé qu'ils ne touchaient plus
à ça et se spécialisent dans un autre créneau,
etc., enfin, on aura beaucoup, beaucoup de papiers qui vont nous expliquer
pourquoi les autres n'ont pas soumissionne. En parallèle, nos
professionnels nous disent: C'est les prix. Alors, personne n'est en train de
nous...
M. Léonard: Là, dans le cas, le prix a
été négocié étant donné qu'il y en
avait juste un? Vous avez négocié avec le fournisseur?
M. Johnson: Soumission sur invitation. M. Léonard:
Pas du tout.
M. Ouellet (Henri): C'était une proposition avec prix.
Ça veut dire que, lors de la soumission, le soumissionnaire est
obligé de donner le prix dans une enveloppe scellée à
part. Ça fait qu'on ne peut pas négocier.
M. Léonard: II est tout seul. M. Ouellet: II est
tout seul.
M. Johnson: Mais il ne sait pas qu'il est le seul par exemple. Il
ne peut pas le savoir.
M. Léonard: Bien, c'est peut-être ça, la
question. Est-ce qu'il le sait ou s'il ne le sait pas?
M. Johnson: Ah bien! Il faudrait lui demander.
M. Léonard: Moi, c'est là où, il me semble,
j'exercerais ma curiosité vite parce que...
M. Johnson: Oui, mais le système...
M. Léonard: ...si c'est un système qui est
généralisé à l'ensemble du gouvernement, ce n'est
pas ça qui peut se passer? C'est indépendant de la CARRA. Ce
n'est pas la CARRA qui est en jeu là-dedans, c'est, finalement,
l'ensemble. (15 h 45)
M. Johnson: Oui, oui, mais on n'a pas inventé ça.
Ce n'est pas de la génération spontanée dans ce
cahier-là, en 1990, les soumissions sur invitation. C'est un
mécanisme qui existe depuis fort longtemps et qui donne lieu à
des réponses. Il y en a rarement juste un. Heureusement, car les
questions pleuvraient dru. Il y en deux ou plus. Et les prix? On ne nous a pas
signalé que les prix n'avaient pas de bon sens, étaient trop
élevés, qu'il y a collusion, etc.
M. Léonard: Disons que c'est parce que... Collusion,
ça...
M. Johnson: Bien, ça ne peut pas être autre
chose.
M. Léonard: ...rappelle des souvenirs, des fois. Des
soumissions sur les écoles, il y en avait toujours juste deux. Un autre
qui soumissionnait, qui venait de la Gaspésie, sur une école dans
l'Outaouais et un de l'Outaouais et, lui, il avait le bon prix et il passait.
C'est des choses comme ça qui se passaient. Alors, ça ne vous
inquiète pas, ça, toujours 11 ou 7 demandes de soumission et vous
en avez toujours...
M. Johnson: Bien, toujours... C'est le
troisième, là.
M. Léonard: ...juste deux, avec une bonne
différence entre les deux.
M. Johnson: S'il y a un pattern qui est inquiétant, selon
vous, il est inquiétant pour quelle raison? On va marcher sur une base
un petit peu solide.
M. Léonard: Ah! Il n'y en a pas gros, dedans. Il y en a un
autre où plusieurs ont répondu. C'est un cas, c'est tout.
M. Johnson: Alors, qu'est-ce qu'on va faire avec ce
cas-là?
M. Léonard: Tous les autres, il y en a deux qui
répondent à vos demandes de soumissions.
M. Johnson: À nos demandes... C'est les demandes
d'Approvisionnements et Services. C'est toujours le même fichier. C'est
vrai pour tous les ministères. Ils ne font pas un spécial parce
que c'est la CARRA. M. Ouellet, vous pouvez peut-être nous
éclairer.
M. Léonard: C'est en dehors de la CARRA, à mon
sens. C'est le système qui m'inquiète.
M. Johnson: M. Ouellet est un cachottier.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle, demain nous allons avoir le ministre des Approvisionnements et
Services.
M. Léonard: Vous avez quelques bonnes questions à
lui poser.
M. Johnson: Un bon jour? Aujourd'hui? Tout de suite? Non?
Le Président (M. Lemieux): Demain.
M. Johnson: Aie! C'est le "fun".
Le Président (M. Lemieux): C'est agréable.
M. Johnson: Alors, je vais vous donner des extraits de... M.
Ouellet vient de m'indiquer comment les gens répondent. "Cher monsieur,
nous avons reçu...
M. Léonard: Je ne mets pas en cause la compétence
de M. Ouellet.
M. Johnson: Non, ce n'est pas ça. Non, non!
M. Léonard: Je pense qu'on se comprend.
M. Johnson: Je vous donne un exemple. Je réponds à
votre question.
M. Léonard: O.K.
M. Johnson: Alors, il y a une des 9 firmes qui ne répond
pas parmi les 11 invitées. "Dans les circonstances, ne disposant pas de
personnel disponible au profil requis au moment voulu, nous regrettons de ne
pouvoir donner suite à cet appel d'offres. Merci beaucoup."
Il y en a une autre: "Après avoir pris connaissance de l'appel
d'offres ci-haut mentionné, nous avons le regret de vous aviser que nous
n'avons aucune ressource de disponible pour la date requise. Cependant, nous
sommes heureux que vous fassiez appel à nos services. Soyez
asssurés de notre volonté de satisfaire vos besoins." Sauf que,
pour l'instant, notre petit génie n'est pas libre. Alors,
impossibilité. Tout le monde répond. "Notre cabinet ne pourra
mettre à votre disposition..." Ils prennent ça comme une
invitation, ils sont heureux.
M. Léonard: C'est un unisson touchant, mais curieux. C'est
ça, ma remarque.
M. Johnson: alors, c'est le genre. ils sont bien polis, au moins
ils répondent, i! y en a qui ne répondent pas. il y en a qui
ignorent l'affaire complètement.
M. Léonard: Ils ne se font pas dire de ne pas
soumissionner quand ils...
M. Johnson: Non. Si vous voulez vous lancer sur la piste des
allégations de cette nature-là, ça déborde
largement le mandat de celui qui vous parle que d'instituer des enquêtes
policières.
M. Léonard: Non, non, ce n'est pas ça que je veux
dire.
M. Johnson: Bien, j'ai l'impression. Qu'est-ce que vous voulez
que je vous dise, là? Vous demandez toujours la même question. Je
vous donne la même réponse. Des gens nous écrivent, des
firmes internationales, des firmes connues qui pourraient vouloir faire ce
contrat-là, qui ont la capacité de le faire et qui
répondent: Le personnel n'est pas disponible en ce moment. Alors, ils ne
répondent pas. Je cherche juste comment on pourrait...
M. Léonard: Vérifié.
M. Johnson: ...vous donner une réponse complète et
entière et surtout satisfaisante. Je vous écoute, éternel
insatisfait que vous êtes.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement
financier...
M. Johnson: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): ...est donc
vérifié.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Léonard: Un instant!
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à
l'engagement financier de juin 1990.
M. Léonard: Je dis simplement, M. le président du
Conseil du trésor, qu'il me semble que, lorsqu'on a à coeur de
diminuer les coûts, on peut se poser des questions lorsqu'il n'y a
toujours que deux soumissionnaires qui répondent. Tous les autres n'ont
plus le personnel disponible, comme par hasard. C'est une question
générale.
M. Johnson: Oui, oui, je comprends, mais ma réponse...
M. Léonard: Et ce n'est pas sur un engagement en
particulier, M. le Président, parce que, effectivement, c'est vrai qu'il
se pourrait, sur cet engagement en particulier...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard:... qu'il y en ait juste deux.
M. Johnson: C'est ça.
M. Léonard: C'est justifiable. Mais quand la chose se
répète, contrat par contrat, demande par demande, tu dis:
Là, je me pose des questions. Je me pose des questions et je vous les
pose. Et, là, vous dites: Bien, je ne le sais pas, je ne suis pas assez
curieux pour me poser cette question.
M. Johnson: Non, ce n'est pas ça. Non, non, non. On s'est
posé la question et on a ces réponses-là. Alors, les gens
nous disent: Nos gens ne sont pas disponibles. Bon. Alors, on va dire: Non, ce
n'est pas vrai, ils étaient disponibles, mais vous faites semblant?
Ça mène où, ça? Chaque fois, comme je vous le
soulignais, on a toujours, nous, le loisir de tenter de négocier
à la baisse par rapport au plus bas prix qu'on retiendrait, et on le
fait à l'occasion. Dans d'autres cas, on ne négocie pas...
M. Léonard: En tout cas, c'est parce que...
M. Johnson:... parce qu'on trouve le prix correct.
M. Léonard: II faut s'assurer, par exemple, que...
M. Johnson: L'objectif, c'est quoi?
M. Léonard:... la demande de soumissions...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard:... a été faite à
temps.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Si on lui a demandé de déposer
sa soumission deux heures avant la date de clôture ou des affaires comme
ça...
M. Johnson: Bien non, bien non.
M. Léonard: Non, ce n'est pas ça. O. K.
M. Johnson: Mais l'objectif... Je veux juste m'entendre avec le
député de Labelle. Qu'est ce que c'est, l'objectif principal?
M. Léonard: De baisser les coûts, je suppose.
M. Johnson: C'est ça; parfait, ça. M.
Léonard: D'avoir le bon service. M. Johnson: Oui.
Le Président (M. Lemieux): O. K. Alors, l'engagement
financier...
M. Johnson: On se rejoint, ce n'est pas possible.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 1.
M. Léonard: Oui, on se rejoint, mais justement...
M. Johnson: On a l'impression que c'est ça qu'on obtient
dans le fond, parce que les coûts sont toujours à peu près
en ligne, peu importe combien de gens répondent; finalement, on n'a
jamais de surprise. On ne se fait jamais prendre à dire: Ça
coûte trop cher, on ne le prend pas, ou: Lui, il n'est vraiment pas
cher.
M. Léonard: Mais il n'y a jamais de diminution non plus.
Il n'y a pas d'innovation technologique...
M. Johnson: Ça doit arriver en basse...
M. Léonard:... qui ferait baisser les coûts
là-dedans.
M. Johnson: Ah! Ça doit.
M. Léonard: Hein?
M. Johnson: Ça doit arriver tout le temps.
M. Léonard: Si vous dites que les coûts
sont en ligne tout le temps, donc, c'est comparable d'une année
à l'autre.
M. Johnson: Compte tenu de ce qu'on a. M. Léonard:
Compte tenu de ce qu'a dit.,. M. Johnson: Compte tenu de ce qu'on
a.
M. Léonard: ...le monsieur qui vous a
précédé, que ça augmentait de 10 %, 12 % par
année, dans le domaine de l'informatique.
M. Johnson: II y a les logiciels de base d'IBM qui sont
"upgraded" - passez-moi l'expression - qui sont améliorés...
M. Léonard: Oui.
M. Johnson: ...constamment, comme vous le savez.
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
Vérifié.
M. Johnson: Le député de Labelle a
été dans un grand, grand bureau d'experts-comptables, il sait
toutes ces choses-là par coeur.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 1 de juin est
vérifié...
Une voix: De mai.
Le Président (M. Lemieux): ...de mai est
vérifié; juin est vérifié aussi, M. le
député de Labelle
M. Léonard: C'est parce qu'il n'y en a pas en juin.
Le Président (M. Lemieux): C'est similaire. Oui, vous en
avez un. C'est similaire.
Juin
M. Bourdon: II y en a un en juin. Le Président (M.
Lemieux): C'est vérifié.
M. Bourdon: m. le président, il y a 11 fournisseurs
invités et il y a quatre soumissions qui ont été
reçues. est-ce qu'on peut savoir pourquoi?
M. Léonard: Bien oui, mais c'est celui dont on
discute.
Le Président (M. Lemieux): Non, non, on était
à mai...
M. Johnson: Où est-on, là? On est en juin?
Le Président (M. Lemieux): ...M. le député
de Labelle. Là, on est rendu au mois de juin.
M. Bourdon: alors, juin, c'est les services conseils
systématix inc..
M. Johnson: Oui.
M. Bourdon: ...qui l'ont eu. Maintenant, il y avait 11
fournisseurs d'invités, il y en 4 qui ont répondu. Est-ce qu'on
peut savoir pourquoi il en manque autant?
M. Johnson: Même question, même réponse, M. le
Président.
M. Bourdon: M. le Président...
M. Johnson: Je ne peux pas aller beaucoup plus loin.
M. Bourdon: ...c'est parce que c'est toujours la même
absence de réponse. Ce qu'on a de la difficulté à
comprendre de ce côté-ci, c'est qu'il y ait autant d'entreprises
qui fassent tant d'argent et qui ne répondent pas à des demandes
de services. Est-ce que ça veut dire qu'on est
sous-développé en informatique au Québec? D'après
ce que le ministre nous dit, les firmes répondent: Ça ne nous
intéresse pas; on n'a pas le temps...
M. Johnson: Non, ce n'est pas vrai. Ce n'est pas ça que
j'ai dit.
M. Bourdon: ...notre génie est ailleurs. M. Johnson:
Ce n'est pas ça que j'ai dit. ¦i/l. Bourdon: Non, mais
ce qu'on voit, nous, c'est qu'il y a 11 fournisseurs d'invités, il y en
a 4 qui répondent.
M. Johnson: C'est ça.
M. Bourdon: On veut savoir: est-ce qu'il n'y aurait pas un
certain partage du marché entre les fournisseurs? Parce qu'on a de la
misère à croire qu'il y a plein d'entreprises pour qui ça
va tellement bien qu'elles ne trouvent pas le temps ou qu'elles ne trouvent pas
opportun de soumissionner. Des montants de 150 000 $, vous savez, ce n'est pas
des petits contrats.
M. Léonard: C'est une remarque?
M. Bourdon: Je veux savoir pourquoi il y en a 7 qui n'ont pas
répondu.
M. Johnson: Bien, il faudrait leur demander. Des voix: Ha,
ha, ha!
M. Johnson: À chaque fois il faudrait leur demander.
M. Bourdon: M. le Président, c'est le ministre qui est
devant nous. On ne le demande pas aux intéressés, on n'a
même pas leur nom.
M. Johnson: Oui, mais je ne suis pas...
Le Président (M. Lemieux): Je ne peux pas discuter de
la réponse du ministre, moi.
M. Johnson: ...directeur général des 7 firmes qui
n'ont pas répondu. Où vous en allez-vous, avec une question comme
celle-là?
Le Président (M. Lemieux): Moi, je prends pour acquis
qu'il dit toujours la vérité.
M. Johnson: Je pensais qu'avec le député de Labelle
on avait fait pas mal le tour de la question. Vous arrivez sur le tard, vous
reposez les mêmes questions. Enfin, on peut toujours faire ça
jusqu'à 16 h 30, ça ne me dérange pas, mais...
M. Bourdon: M. le Président, la question est sans cesse
reposée parce qu'il n'y a jamais de réponse. Ce n'est pas...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Pointe-aux-Trembles...
M. Johnson: Quelle réponse souhaite-t-il? On va prendre le
problème à l'envers.
M. Bourdon: On veut savoir pourquoi, M. le Président. Le
ministre ne le sait pas. Il pourrait s'informer.
M. Johnson: bien, je vous ai lu les lettres que les gens
envoient. maintenant, si le député de pointe-aux-trembles,
à sa façon habituelle, veut encore salir des réputations
sous le couvert de l'immunité parlementaire, moi, je ne peux pas
embarquer là-dedans. qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse?
M. Léonard: J'aurais presque le goût de lui
suggérer une réponse. Je pense même qu'elle collerait pas
mal...
M. Johnson: Bien oui, mais voyons donc!
M. Léonard: ...à la réalité. Il ne
nous a pas parlé de la TPS et de la réforme de la TVQ. Est-ce que
les firmes d'informatique seraient à ce point occupées à
faire cette réforme qu'elles n'ont plus le temps de soumissionner
ailleurs au gouvernement?
M. Johnson: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 1, si je
comprends bien, est vérifié. Vérifié?
M. Léonard: Le ministre rit. M. Johnson: Bien oui,
bien...
Le Président (M. Lemieux): Alors, c'est sa
réponse.
M. Johnson: La question était drôle, donc, je ris.
Qu'est-ce que vous voulez?
M. Léonard: Sur cet engagement du mois de juin, on donne
Les Ressources informatiques Quantum, il y a un 1) et il n'y a pas de prix
à côté. Il y en a une qui n'a pas obtenu la cote. Ce n'est
pas très clair comme libellé.
M. Johnson: C'est-à-dire que le 1)...
M. Léonard: II y en a quatre qui ont répondu.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: II est arrivé quoi des quatre? C'est
Les Services Conseils Systématix qui l'ont eu. Alors, les trois
autres...
M. Johnson: Le 1), c'est probablement un renvoi, là.
M. Léonard: Le 1), c'est le renvoi.
M. Johnson: Le 1) aurait dû apparaître après
le mot "Itée" et il renvoie à "n'a pas obtenu la cote de
passage".
M. Léonard: O.K. Il n'a pas obtenu la cote. M. Johnson:
C'est ça. Ensuite, il y a 1ST.
M. Léonard: La quatrième est où? Alors, les
vraies soumissions reçues, c'est deux. Il y en a deux valables, les deux
autres ne sont pas valables. On reste à deux. On est accrochés
à deux.
M. Johnson: II y en a quatre qui ont répondu.
M. Léonard: Au moins, elles ont répondu, mais elles
ne se conformaient pas. Il en reste deux qui ont répondu.
M. Bourdon: La revue du secteur industriel va devenir Nous
deux.
M. Léonard: Le nom de la quatrième, vous pourrez le
trouver.
M. Johnson: DMR.
M. Léonard: DMR? O.K. Il n'y a pas de prix.
Le Président (M. Lemieux): Alors,
vérifié?
M. Léonard: Non, ils ne donnent pas les prix quand il n'a
pas la cote.
M. Johnson: Non, s'il n'a pas la cote, on n'a pas les prix.
Une voix: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
M. Léonard: On reste à deux. Je pensais en trouver
un où il y aurait quatre réponses.
M. Johnson: II y en avait trois. M. Léonard: Non,
non, non. Juillet
Le Président (M. Lemieux): Nous passons aux engagements
financiers du mois de juillet, s'il vous plaît. L'engagement financier 1.
Soumission sur invitation, 49 776 $.
M. Johnson: Là, on s'en va au mois de juillet, M. le
Président?
Le Président (M. Lemieux): Oui, nous sommes à
juillet, engagement financier 1. Soumission sur invitation, montant: 49 776
$.
M. Johnson: Ah! Vous allez être déçu,
là! M. Léonard: C'est un paradis, il y en a six.
M. Johnson: Le député de Pointe-aux-Trembles,
j'aimerais qu'il demande une question.
M. Léonard: On n'est plus dans l'informatique; on est dans
l'impression.
M. Johnson: Ah oui! Quelle affaire!
M. Léonard: C'est des imprimeurs, eux autres, ils
répondent. Voilà! Ce n'est plus de l'informatique, là.
À l'informatique il y en a juste deux.
M. Johnson: Un, deux, trois, c'est ça, effectivement.
M. Léonard: O.K. Ça, c'est des imprimeurs.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Là, il y a peut-être une
véritable concurrence, c'est ça que ça veut dire. Il y en
a six. C'est bon. Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Alors,
j'appelle l'engagement financier 2.
M. Léonard: On s'attend à trouver ça: 13
invitations, il y en a 6 qui répondent. Ça commence à
avoir du bon sens.
Le Président (M. Lemieux): L'autre est encore plus
intéressant. L'engagement financier 2.
M. Johnson: Le député de Pointe-aux-Trembles
pourrait demander pourquoi les 7 autres n'ont pas envoyé de prix.
M. Léonard: Tiens, on retombe dans l'informatique: 11
invitations, 1 qui répond!
M. Johnson: Une reçue.
M. Léonard: J'ai des points d'interrogation.
Développer la fonction "Émission des paiements en relève
du système". Ça, c'est au cas où le système ferait
défaut, vous avez un système de sauvetage.
M. Johnson: Dans le cas où il y aurait une grève
des postes, par exemple.
M. Léonard: Ou en cas de grève à
l'intérieur aussi. Il ne faut pas en parler, mais, des fois, ça
pourrait se produire. Bon! En tout cas, une réponse. Toutes les
remarques que j'ai faites précédemment s'appliquent encore plus
quand il y en a juste une.
M. Johnson: Deux fois plus! M. Léonard: Deux fois
plus, effectivement! Le Président (M. Lemieux):
Vérifié? M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Alors, j'appelle l'engagement
financier 3.
M. Léonard: Exploitation des ressources informationnelles.
Là, c'est "informationnelles" plutôt qu'"informatiques". 11
invitations, 2 réponses. L'autre, ah! elle n'a pas été
cotée, on n'a pas le prix.
M. Johnson: Qu'est-ce qui serait utile? Je cherche vraiment, je
ne traite pas ça à la légère. C'est toujours la
même question, mais je cherche de quelle façon on peut s'assurer,
à part le prix et le fait que les gens ne remettent pas le
système en cause... C'est eux qui en sont les
bénéficiaires, les fournisseurs, ils ne s'en plai-
gnent pas. Dans le fond, on est dans un système de concurrence.
C'est toutes des entreprises privées, là. Ce n'est pas tout
détenu par la même personne. C'est tous des actionnaires, ils
veulent tous la rentabilité sur leur investissement, ils veulent tous le
plus de business possible. On ne se partage pas une petite tarte là;
chacun peut avoir de très gros morceaux s'il part après ça
et ça devient sa base pour exporter son expertise. (16 heures)
Tu sais, c'est vraiment typique de ce qu'on peut faire avec le
marché public québécois; les services en matière
d'informatique, comme on l'a fait en ingénierie, etc., au Québec
depuis 25 ans, c'est vraiment un créneau, je dirais, qu'on cultive. La
concurrence est presque parfaite, je dirais, là-dedans parce que, dans
le fond, c'est juste des cerveaux. Ce n'est pas qui est-ce qui a le plus gros
équipement; c'est vraiment de la matière grise où on est
en concurrence les uns avec les autres. Il n'y a pas d'intérêt
apparent à se diviser, d'abord, le marché, au contraire, parce
qu'il faut que tu sois le plus gros possible si tu veux exporter et
développer ton expertise.
On pourrait regarder, à la rigueur, le portrait, depuis trois
ans, de toutes ces entreprises-là pour voir comment elles ont
performé dans les contrats gouvernementaux. Mais s'il y a une bonne
concurrence - on observe qu'il y a de la concurrence, tout le monde le sait -
ça risque d'être pas mal égal au bout. Je ne veux pas
présumer des résultats, mais s'il y a beaucoup de concurrence...
Ce sont des gens très, très mobiles; pour 100 $ par semaine, tu
vas perdre un bon analyste, d'une firme à l'autre. Littéralement,
on perd des programmeurs pour 0, 50 $ de l'heure. Alors, des informaticiens,
pour quelque part entre les deux. Au gouvernement, on le sait, avec cette
classe-là, c'est extrêmement difficile de garder nos gens. C'est
un marché presque parfait.
M. Léonard: Simplement à feuilleter ces
pages-là...
M. Johnson: Oui.
M. Léonard:... c'est une question qu'on se pose, qui vient
inévitablement. C'est irrésistible, M. le président...
M. Johnson: Oui, c'est ça.
M. Léonard:... du Conseil du trésor.
M. Johnson: C'est peut-être plus apparent que réel,
c'est ça le problème, là.
M. Léonard: Vous qui voulez réduire les coûts
au gouvernement, il me semble que c'est la première question que je me
poserais à lire la série des engagements: Comment ça se
fait qu'il y en a toujours juste deux qui répondent?
M. Johnson: oui et la deuxième question, je me demande:
est-ce que les prix sont plus élevés que ce que la concurrence
donnerait? et, là, les professionnels...
M. Léonard: Là, si vous regardez...
M. Johnson:... de cette chose-là disent non. Alors...
M. Léonard: Très bien, mais, si vous retournez
à l'an passé, peut-être que ça fait plus de deux ans
que ça dure. Si vous ne l'avez pas vu depuis que vous êtes
là, c'est peut-être ça aussi qui s'est passé. Moi,
je pense que c'est...
M. Johnson: Écoutez, on va présumer de la
continuité...
M. Léonard:... votre fonction de vous poser la question,
là.
M. Johnson: II n'y a pas seulement l'identité des
personnes qui est en cause. Il y a la continuité de l'institution, la
CARRA, enfin, où, là aussi, il y a un roulement dans
l'administration, dans la haute direction.
M. Léonard: Je ne remets pas en cause la CARRA.
M. Johnson: Non, non ou qui que ce soit.
M. Léonard: C'était pareil chez vous, au Conseil du
trésor.
M. Johnson: Oui, oui, bien sûr.
M. Léonard: Et on regarde ailleurs et ça a l'air un
peu pareil.
M. Johnson: Les autres ministères, enfin partout; c'est
ça que vous me dites?
M. Léonard: Bien, ça a l'air de ça.
Ça ne vous intéresse pas?
M. Johnson: Oui, oui, mais si...
M. Léonard: Alors, vous allez retourner avec une bonne
question que vous pourrez creuser, là.
M. Johnson: Oui.
M. Léonard: Je vous donne de bonnes idées,
là.
M. Johnson: Oui, on peut regarder ça comme ça. Mais
c'est un marché où, de toute évidence, c'est presque de la
concurrence parfaite, là. C'est un marché très,
très concurrentiel. Vous le savez.
M. Léonard: Voyez-vous, vous ne devriez pas l'affirmer;
vous devriez vous poser une question là-dessus. C'est juste ça
que je peux vous dire comme message aujourd'hui.
M. Johnson: Bon. Mon Dieu! M. Léonard: N'est-ce
pas?
Le Président (M. Lemieux): Alors, c'est
vérifié?
M. Jolivet: Non. M. Johnson: Oups!
Le Président (M. Lemieux): Non? Ah! M. le
député de Laviolette, vous avez une question. Je pensais
que...
M. Johnson: D'où vient-il, celui-là?
M. Jolivet: C'est parce que je suis obligé de venir ici
pour avoir ma paye. Je vous expliquerai ça. Juste poser une question, M.
le Président. C'est une question qui me revient à toutes les fois
que je suis à une commission parlementaire, soit a l'éducation,
soit au niveau des ministères que j'ai à surveiller et,
effectivement, le ministère des Forêts.
M. Johnson: Le nouveau ministère des Forêts.
M. Jolivet: Le nouveau. C'est pour ça que j'ai bien dit
"le ministère des Forêts". Simplement pour dire que, à ce
niveau-là, la question est souvent posée - et il y a des
députés du côté ministériel qui sont du
même avis que moi; même M. Ryan est du même avis que moi
-quand on parte de l'utilisation de l'informatique. On m'a toujours dit que la
seule place où je pouvais poser ma question pour avoir une
réponse à cette question-là, c'est au budget et à
l'administration.
M. Johnson: Oui.
M. Jolivet: II y a quelqu'un, quelque part, qui doit être
capable de me dire qu'il n'est pas vrai que, dans le système
informatique, on n'est pas dans un marché captif. Quand vous regardez au
ministère de l'Énergie et des Ressources, secteur terres, secteur
mines, secteur forêts, on nous répond: Je suis obligé
d'aller à telle compagnie parce que je n'ai pas le choix, j'ai
commencé avec elle. Aujourd'hui, ils changent le système; il
devient plus performant, etc. - vos cerveaux dont vous parliez tout à
l'heure - et on est obligés de changer toute notre machinerie au
complet, toute notre mécanique au complet. On est au ministère de
l'Éducation et c'est la même affaire. Je me suis posé la
question. Le député de - je ne me souviens pas de son nom
-LaFontaine, M. Gobé, et d'autres députés ont dit la
même chose que moi, sauf qu'on ne sait pas à quelle place on doit
s'adresser au niveau du gouvernement pour déterminer quelle est la
capacité que le gouvernement a d'influencer ces marchés-là
par le nombre d'appareils informatiques qu'il achète.
M. Johnson: On le fait, ça.
M. Jolivet: Et, dans ce sens-là, j'aimerais savoir, de la
part du ministre, et c'est ici qu'il faut que je pose la question, qu'est-ce
qui est fait au gouvernement pour justement permettre que le gouvernement, qui
est un gros acheteur, puisse influencer la compatibilité de certaines
machines et éviter à ce moment-là d'être dans un
marché captif.
L'exemple typique qu'on avait à l'époque où on
était dans les syndicats, nous, c'était les polycopieuses. La
première compagnie qui arrivait dans le temps, c'était Xerox.
Tout à coup, il y en a quelques-unes qui sont arrivées. Il y a eu
de la concurrence qui s'est faite et on a été capables de jouer
l'un contre l'autre parce qu'ils ont compatibilisé leurs
systèmes. Aujourd'hui, on est dans l'informatique et ce
problème-là est aussi fort. Est-ce que le gouvernement, dans ses
ministères, a une capacité d'évaluer ça et de voir
quels sont les moyens qu'il a, comme gouvernement, d'influencer les
marchés et un marché québécois en particulier?
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: Oui. Le député, avec beaucoup de
pertinence, a soulevé un tas de lièvres, tous plus importants les
uns que les autres, quant à la qualité de la gestion de nos
ressources humaines et matérielles, et à l'équipement dont
on disposerait, quant à l'influence que le gouvernement peut avoir,
compte tenu de sa grosseur, pour réduire les coûts, quant à
l'influence que le gouvernement peut avoir, compte tenu, une fois encore, de sa
grosseur, sur ce marché-là pour inciter des fournisseurs à
investir au Québec par un mécanisme qu'on appelle le partenariat
économique. Il a soulevé beaucoup de questions. Je ne sais pas
dans quel ordre les prendre. Elles se recoupent pour la plupart.
Il évoquait à titre d'exemple qu'au ministère de
l'Énergie et des Ressources ou ailleurs on répondrait, à
l'occasion: Bien, écoutez, là, je suis vraiment l'esclave d'un
fournisseur en raison de tel choix que j'ai fait. Le choix qui est en cause est
un choix d'orientation technologique. Et ça, c'est retenu, après
discussion, par les ministères clients et le ministère des
Communications où se trouve l'expertise. Au nom du gouvernement,
à un moment donné, on retient une orientation technologique, on
s'en va dans
tel genre de produits informatiques pour rencontrer un besoin
défini.
Il n'y a pas de doute qu'à un moment donné, si on retient
telle orientation et tel logiciel avec les équipements qui se greffent
autour de tout ça, à la longue, on se trouve à avoir
choisi un fournisseur. Souvent, les gens sont à la fine pointe et sont
tout seuls. Et on dit: Bien, c'est ça que ça prend pour la
gestion, par exemple, de nos ressources forestières. Il faut savoir ces
choses-là et ce fournisseur-là, en Amérique du Nord, a
développé un système, on choisit ça. Tu es
embarqué avec lui pour longtemps, il n'y a pas de doute. Mais je pense
qu'il ne faut pas présumer que c'est à sens unique, dans le sens
où, à partir du moment où on a besoin de quelque chose, on
est quand même maître du rythme d'implantation des technologies, on
est maître du degré de sophistication qu'on veut y insérer
et, là, ça devient tout un "package" de besoins, un ensemble de
besoins qu'on peut avoir devant un ensemble de produits qui seraient
disponibles. Et, là, on peut négocier, même avec un
fournisseur unique, je dirais, parce qu'on peut toujours dire: Bien, on
arrête notre développement de ça, arrange-toi avec les
autres. Je dirais qu'à l'inverse - j'ai une couple de cas qui me
viennent à l'esprit, qui sont courants -les gens aiment pouvoir se
promener en Amérique du Nord et dire: On a un gouvernement comme client,
le gouvernement du Québec, par exemple. Tout le monde peut y gagner.
Alors, il ne faut pas penser qu'on est vraiment des esclaves, pieds et poings
liés, incapables d'obtenir des bons prix.
L'autre chose, c'est le contrôle même de l'utilisation des
technologies, des équipements à l'intérieur des
ministères. Depuis 1986, alors que mon prédécesseur avait
émis un moratoire sur l'acquisition de tous ces biens-là parce
que, effectivement, tout le monde achetait un petit peu toutes sortes de
choses, on a insisté pour que chaque ministère soumette un plan
annuel de réalisation de l'informatique qui détaille tous les
équipements, les logiciels dont il aura besoin, les coûts, les
niveaux d'autorisation, là où le Contrôleur des finances va
être obligé de dire oui, là où le Conseil du
trésor sera obligé d'approuver, enfin, de viser ce qui se passe
dans les ministères en matière de développement de ces
produits-là. On a un système beaucoup mieux
intégré, là, et ça permet, lorsqu'on a à le
viser au Conseil du trésor et au ministère des Communications, de
dire aux ministères: Oui, c'est bien beau, ce choix-là, mais il y
a deux autres technologies disponibles, il y a trois autres fournisseurs qui
sont disponibles, etc. Il n'y a pas de doute qu'on a mis sur pied, je dirais,
des systèmes pour bien contrôler l'acquisition de biens
informatiques, pour employer un terme générique, qui font en
sorte qu'on peut regarder de façon critique ce que les utilisateurs et
les clients vont faire, et, là, on peut introduire un peu plus de
concurrence.
M. Jolivet: Je vais vous donner juste un exemple qui m'a surpris
énormément, dernièrement...
M. Johnson: Oui.
M. Jolivet:... quand j'ai fait les crédits des
Forêts, c'est qu'on est arrivé maintenant non plus à
acheter de l'informatique, on s'en va jusqu'à louer avec option d'achat
des choses, parce qu'il y a des formules comme celle-là.
M. Johnson: Bien oui.
M. Jolivet: Ma question, c'est: Est-ce qu'il est
nécessaire de changer? S'il est nécessaire de changer, pourquoi
il est nécessaire de changer? Des fois, le ministre ne le sait
même pas. Il faut qu'il demande à ses spécialistes de nous
dire pourquoi et, quand ils viennent nous l'expliquer, là, on se perd
dans la brume, d'une certaine façon. C'est pour ça que je dis: II
y a quelqu'un qui doit nécessairement nous dire si c'était
nécessaire de l'acheter et, si c'était nécessaire de
l'acheter, pourquoi il est allé dans la même direction qu'il
était avant. Il n'aurait pas pu changer pour ne pas être esclave
de la compagnie qui lui dit: C'est bien de valeur, tu as pris tel logiciel, tu
vas être obligé de venir me voir, parce qu'il n'y en pas d'autres
qui le font?
Donc, moi, je vous dis: Est-ce que le gouvernement, par son pouvoir
d'achat, ne peut pas influencer dans certains cas à rendre compatibles
certains de ces appareils-là? En tout cas, j'ai posé la question,
je ne veux pas avoir une réponse aujourd'hui, parce que je sais que
c'est plus profond que ça. Mais je voulais juste vous sensibiliser,
parce que c'était le moyen que j'avais de le faire aujourd'hui.
M. Johnson: C'est correct, ça.
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous répondre, M.
le ministre?
M. Johnson: Non, sinon qu'on a mis en place, comme je vous dis,
une formule d'approbation et d'examen des achats des différents
ministères et organismes dans l'informatique, qui permet justement de
jeter un regard plus critique qu'autrefois, d'essayer d'intégrer nos
efforts, d'essayer de ne pas se contredire, non plus, dans les choix
technologiques, afin de réduire les coûts et de faire porter notre
poids comme acheteurs sur la négociation avec les fournisseurs. Mais la
question était pertinente.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié,
l'engagement financier 3.
Août
J'appelle l'engagement 1 du mois d'août.
Prolongation de contrat, 40 678 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Léonard: Oui, c'est une augmentation assez
substantielle de 25 %...
Le Président (M. Lemieux): 24,2 %.
M. Léonard: ...un ajustement. Est-ce qu'il y a une
explication? Le Groupe DMR, c'est des gens compétents, comme vous avez
dit, j'en suis convaincu, moi aussi. Ils se sont trompés?
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que c'est un
dépassement?
M. Léonard: Oui. Non, c'est une prolongation de contrat.
Ajustement.
M. Johnson: On me rappelle, avec raison, évidemment, que
tous les systèmes de pension, de rentes, etc., sont affectés, je
dirais, presque deux fois par année, par les projets de loi que j'ai le
plaisir, et que mon prédécesseur a eu le plaisir de
présenter...
M. Léonard: ...de présenter en retard, à la
fin de chaque session.
M. Johnson: À certains égards, oui, en retard,
parce que la convention collective, les "paraphages", si vous voulez, des
ententes avec nos employés, dans la mesure où ça affecte
les régimes de retraite, ont leur propre rythme d'existence, je dirais,
ou d'évolution et, là, on essaie de traduire ça en termes
législatifs. Après ça, lorsque c'est bien attaché
et que ça a été voté à l'Assemblée
nationale, là, la carotte doit se garrocher quelquefois, avant le 31
décembre très souvent, pour procéder à des
indexations, à des ajustements afin de tout refaire...
M. Léonard: II faudrait qu'ils développent
le...
M. Johnson: Et, là, souvent, quelqu'un est dedans et on
lui annonce que le député de Vaudreuil et le député
de Labelle viennent de s'entendre à l'Assemblée nationale sur un
projet de loi et que ça va être adopté. Alors, le
fournisseur dit: Bon, c'est bien beau, mais, là, j'ai les deux mains
dedans et c'est un peu plus compliqué que ce que vous m'aviez dit, le
travail. C'est des choses qui arrivent, ça.
M. Léonard: Du 6 août 1990 au 26 novembre 1990,
c'est avant le mois de décembre.
M. Johnson: Oui, mais, là, c'est suite au projet du
printemps, je présume? C'est ça. Il y avait trois modifications
législatives: prolongement de la retraite anticipée au RRF, au
printemps dernier, prolongement de la retraite anticipée au rregop et
prolongement du critère de 35 ans, et indexation de la rente
différée selon h pc après deux ans de participation au
régime. alors, c'est trois nouvelles exigences qui ont été
ajoutées dans le mandat suite à...
M. Léonard: Les ajustements sont conformes aux politiques
du gouvernement?
M. Johnson: Oui, c'est ça. Suite au projet de loi du mois
de juin.
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Peut-être une question.
Est-ce que c'est un dépassement, oui ou non? Je n'ai pas eu de
réponse là-dessus.
M. Johnson: C'est un nouveau mandat. C'est un ajout au
mandat.
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas un
dépassement.
M. Johnson: Non. C'est un enrichissement du mandat en raison des
changements législatifs.
Le Président (M. Lemieux): Ça va.
M. Léonard: Ils ajoutent quelques pages.
Le Président (M. Lemieux): Ça va.
Vérifié. Alors, j'appelle l'engagement financier 2.
M. Johnson: M. le Président, je veux faire remarquer tout
de suite qu'il y a sept invités...
M. Léonard: Cinq soumissions reçues.
M. Johnson: ...cinq reçues, ce n'est pas mal...
M. Léonard: Et il y en quatre qui sont conformes.
M. Johnson: ...dont quatre ont été retenues.
Fantastique!
M. Léonard: puis-je vous faire remarquer, m. le
président, qu'il s'agit d'un appel de soumissions et non de soumissions
sur invitation? voilà la différence.
M. Johnson: Oui. Là, dans le fond, ce que ça veut
dire, c'est peut-être que les listes et les caractéristiques qu'il
y a dans les fichiers, lorsqu'ils invitent, ne sont pas assez précises.
M. Ouellet va nous donner une autre raison.
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous vous identifier
pour les fins de l'enregistrement du Journal des débats?
M. Johnson: Henri Ouellet, secrétaire de la
Commission.
M. Léonard: M. le ministre étant affecté de
la responsabilité ministérielle, vous en portez la
responsabilité. M. Ouellet.
M. Johnson: Oui, absolument, toujours.
M. Ouellet: En ce qui concerne les contrats professionnels,
à ce moment-là, on fait appel à des propositions avec prix
ou à des appels de candidatures. Mais quand on est au niveau des
services auxiliaires, là, c'est des appels, en fin de compte, de
soumissions. C'est différent. Cela veut dire qu'à ce
moment-là c'est le plus bas soumissionnaire qui obtient le contrat et
non suite à une évaluation, comme on le fait au niveau des
professionnels.
M. Léonard: Vous voyez que c'est plus efficace.
M. Johnson: Bien, ce n'est pas la même chose.
M. Léonard: En tout cas, la question que j'ai
posée, que j'ai soulevée sur les soumissions sur invitation,
reste entière. Mais on voit que le système, ici, est meilleur. Il
y a des réponses.
M. Bourdon: M. le Président, une question. Le plus bas
soumissionnaire, on dit qu'il a été refusé parce que son
offre ne satisfaisait pas à une des conditions préalables. De
quelle condition préalable est-il question?
M. Johnson: Comterm, je présume que c'est parce qu'il faut
qu'ils soient en affaires? C'est Comterm qui n'a pas été
retenue?
M. Léonard: Dans le temps, ils l'étaient, en
1990.
M. Ouellet: De mémoire, ils n'avaient pas
présenté la garantie de soumission.
M. Léonard: Ah! O.K.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'engagement
financier 3. Commande ouverte, 49 597 $.
M. Léonard: Ogivar. Tout à l'heure, c'était
IBM? Non, c'était...
M. Johnson: commande ouverte, c'était hp, pour des
imprimantes au laser. là, c'est des micros, des moniteurs,
c'est-à-dire des petits écrans.
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 3 est
vérifié.
Septembre
Nous passons aux engagements de septembre 1990. L'engagement financier
1: 148 352 $, appel de propositions avec prix (fournisseurs).
M. Léonard: voilà, ce sont des appels de
propositions avec prix et non pas des soumissions sur invitation. là, on
en a six. bien, avec les prix. vérifié.
M. Johnson: Oui, mais ça a été
invité, là. Les soumissionnaires invités pour des
propositions avec prix. Est-ce qu'il y a une différence de nature,
là?
M. Léonard: Appel...
M. Johnson: Oui. Appel de propositions avec prix (via le fichier
des fournisseurs). On en invite 28, nommément, c'est ça. Il y en
a qui répondent. Il y en a 22 qui n'ont pas répondu quand
même. Qu'est-ce que tu veux?
Une voix: Pourquoi? M. Johnson: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): II n'y a aucun engagement
financier dans la liste d'octobre. Nous passons à novembre, à
l'engagement finan cier 1.
Novembre
M. Johnson: Entre le tiers et le quart qui répondent, on
dirait. C'est toujours...
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 1 du
mois de novembre. Soumission sur invitation,58 470 $.
M. Léonard: Ah! O.K. un instant.
Le Président (M. Lemieux): Novembre. Il n'y avait aucun
engagement financier pour le mois d'octobre.
M. Johnson: On est rendus en novembre. C'est ça?
Le Président (M. Lemieux): Oui. Premier engagement
financier.
M. Léonard: Oui. Soumission sur invitation. Ah! Il y en a
cinq. 84, 5.
M. Johnson: Imagine! Ce n'est pas beaucoup.
C'est moins que 2 sur 11.
M. Bourdon: M. le Président, est-ce qu'on peut savoir
pourquoi on n'a pas le...
M. Johnson: Pourquoi il y en a 79 qui n'ont pas
répondu?
M. Bourdon: Non, mais pourquoi le prix n'est pas mentionné
envers les soumissionnaires malheureux?
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: Oui. M. Ouellet?
M. Ouellet: C'est parce que, lors d'un appel de candidatures, on
ne demande pas le prix aux soumissionnaires. On évalue uniquement les
curriculum vitae des firmes, les services qu'elles peuvent offrir, plus les
candidats ou le personnel-ressource qu'elles ont à nous offrir pour
remplir le mandat comme tel. Suite à l'évaluation de ces
firmes-là, c'est le plus haut pointage que l'on retient. On demande
à la firme, à ce moment-là, de nous faire connaître
le prix et c'est là qu'on négocie avec elle.
M. Jolivet: Justement, sur cette question-là, M. le
Président, il serait peut-être bon, pour la prochaine fois, vu que
c'est vous autres qui fournissez aux autres ministères... On leur a
demandé, justement, qu'ils nous mettent le pointage. C'est une question
de pointage, là. Il y a, des fois, les raisons, 73, 74, 75. Le plus haut
pointage, c'est lui qui a le contrat et, après ça, on
négocie le contrat. Mais si, dans les prochaines fiches, c'est inscrit,
comme on l'a dans... En tout cas, moi, je l'ai demandé au ministre, chez
nous, et on l'a.
M. Johnson: Ah! C'est ce qu'on me disait tout à l'heure.
Je voulais être sûr qu'il y avait une uniformité dans la
façon dont on divulguait les scores, entre guillemets, de nos
fournisseurs. Je crois comprendre qu'à Énergie et Ressources, M.
le député, vous l'avez demandé, et les autorités
ministérielles le divulguent maintenant; je présume que les
fournisseurs n'ont pas d'objection.
M. Jolivet: O.K.
M. Johnson: Écoutez, tant qu'une pratique est uniforme,
moi, je n'ai pas de problème avec ça. Tant que c'est une pratique
uniforme.
Une voix: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement financier 2.
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons aux engagements financiers de décembre. Il n'y a aucun
engagement dans le mois de décembre. Nous passons maintenant aux
engagements financiers de janvier.
M. Johnson: Merci, M. Ouellet. M. Léonard: Merci,
M. Ouellet.
Le Président (M. Lemieux): Un instant. Office des
ressources humaines. Nous allons suspendre une minute pour permettre aux gens
de l'Office des ressources humaines de bien vouloir prendre place.
(Suspension de la séance à 16 h 21)
(Reprise à 16 h 22)
Office des ressources humaines
Le Président (M. Lemieux): Nous étudions les
engagements financiers de l'Office des ressources humaines pour le mois de
janvier. Est-ce qu'il y a des interventions?
Janvier
M. Léonard: C'est 100 000 $, je suppose? On n'a pas mis
les zéros, là, mais...
M. Johnson: Excusez-moi!
M. Léonard: C'est parce que c'était 100 $; donc,
c'est 100 000 $?
M. Johnson: 100 000 $, oui. 100, 0, c'est 100 000 $.
M. Léonard: "Participation du gouvernement du
Québec à la mission gouvernementale à l'ENAP." C'est
très général. C'est une subvention d'équilibre
budgétaire ou un ajout?
M. Johnson: Non. Je dirais qu'avec l'ORH on a redéfini un
petit peu certains des éléments du travail de l'ENAP, dans la
mesure où ça peut rehausser l'excellence dans la haute fonction
publique.
M. Léonard: O.K.
M. Johnson: Fournir une contribution originale et significative
au développement de l'administration publique, ce que le gouvernement du
Québec poursuit comme objectif avec l'ENAP; permettre aux hauts
fonctionnaires de réfléchir sur leur expérience;
acquérir de nouvelles connaissances en management et administration
publique; mettre à la disposition de l'École des
praticiens d'administration publique, etc. Alors, notre soutien financier, par
ailleurs, venant de l'ORH est de 100 000 $ par année pour trois ans. Et
le Conseil exécutif fait la même chose.
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Alors,
vérifié.
M. Léonard: Ça va. Merci.
Le Président (M. Lemieux): nous passons au mois de
février. il n'y a aucun engagement pour le mois de février, aucun
engagement pour le mois de mars. il n'y a aucun engagement aussi compris dans
la liste d'avril 1990. mars, pardon, nous avons des engagements financiers.
Avril
Alors, pour le mois d'avril, nous en sommes à l'engagement
financier 1, renouvellement de contrat. "Fournir les services de
télécommunications, 261 000 $", j'imagine.
M. Léonard: Avril?
Le Président (M. Lemieux): Avril, oui. Vous avez quatre
engagements qui ont été pris par l'Office au cours du mois
d'avril. "Fournir les services de télécommunications".
M. Léonard: O.K. Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
Engagement financier 2, "Retenir les services de la DGI..."
M. Léonard: C'est sûr la même base, je
suppose?
Le Président (M. Lemieux): Oui. M. Léonard:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): vérifié.
engagement 3, "location d'espace à bureaux, société
immobilière du québec".
M. Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
Engagement 4, "Réalisation d'un plan directeur des systèmes
d'information".
M. Léonard: Deux soumissions reçues sur dix
invitations.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié? M.
Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): II n'y a aucun engagement pour
le mois de mai ni juin. Aucun engagement mai et juin.
Juillet
Nous passons au mois de juillet où nous avons un engagement,
contrat par soumission publique de 100 000 $.
M. Léonard: Ah oui! O.K. Je l'ai vu, ça. O.K.
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Il n'y a
aucun engagement au mois d'août, ni pour le mois de septembre, ni pour le
mois d'octobre. Alors, nous passons au mois de novembre où il y a un
engagement.
Novembre M. Léonard: O.K. Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): J'aurais peut-être une
question. C'est quoi, ça? Est-ce que c'est pour les cadres en
difficulté? C'est quoi, l'engagment?
M. Johnson: Les cadres en transition de carrière, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Les cadres en transition de
carrière. C'est quoi, le rôle de cette personne-là?
M. Johnson: M. Jocelyn Jacques.
Le Président (M. Lemieux): Non, non. Je parle ici de
rengagement d'un consultant pour une période de 12 mois dans le
cadre..."
M. Johnson: Oui. M. Jacques va vous expliquer ça avec
plaisir dans le détail.
Le Président (M. Lemieux): Oui. Ça va.
M. Jacques (Jocelyn): C'est dans le cadre du nouveau programme
qui a été monté conjointement avec le Conseil du
trésor. D'ailleurs, cette personne-là a été
engagée conjointement par le Trésor aussi. C'est pour aller
chercher l'expertise qui nous manquait pour les cadres en transition de
carrière. C'est un spécialiste en replacement de cadres.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
M. Léonard: Vérifié. Alors, Commission de la
fonction publique.
M. Johnson: Merci.
Le Président (M. Lemieux): II n'y a aucun
engagement compris dans la liste de décembre. Nous passons
maintenant à la Commission de la fonction publique.
Commission de la fonction publique
M. Johnson: Merci, messieurs. Bonne journée.
M. Léonard: Merci beaucoup. Une voix: Au plaisir.
M. Johnson: Au revoir, M. le président. Avril
Le Président (M. Lemieux): II n'y a que trois engagements
compris dans la liste d'avril. Nous appelons les engagements financiers du mois
d'avril. L'engagement financier 1.
M. Léonard: Juste une question. Les ententes d'occupation,
c'est...
M. Johnson: Les loyers.
M. Léonard: Ah! C'est les loyers.
M. Johnson: Avec la SIQ, oui. O. K?
M. Léonard: Ah bon! Oui, O. K. C'est
vérifié, 1 et 2.
Le Président (M. Lemieux): 1et 2,
vérifié. J'appelle l'engagement financier 3.
M. Léonard: Fonds de télécommunications,
téléphones.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié? M.
Léonard: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Alors, les engagements
financiers 1, 2 et 3 du mois d'avril sont vérifiés. La
vérification des engagements financiers du Conseil du trésor et
des organismes relevant du ministre délégué à
l'Administration et à la Fonction publique compris dans les listes des
mois de janvier 1990 à décembre 1990 est donc terminée
sous réserve de l'obtention des réponses aux questions
laissées en suspens. Il me fait plaisir d'ajourner nos travaux sine die.
Je remercie...
M. Léonard: Je remercie les fonctionnaires qui sont venus
ici, qui ont répondu aux questions.
M. Johnson: Mes remerciements habituels à mes
collègues de l'Assemblée nationale et à mes collaborateurs
de la fonction publique.
Le Président (M. Lemieux): Nos travaux reprendront demain
pour vérifier les engagements financiers du ministère des
Approvisionnements et Services.
Je remercie M. le ministre, les fonctionnaires et les membres de cette
commission. À quelle heure, M. le secrétaire? 9 h 30? Ce n'est
pas à 10 heures? 9 h 30.
(Fin de la séance à 16 h 28)