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(Neuf heures trente-cinq minutes)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission du budget et de l'administration est réunie
ce matin afin d'entreprendre la vérification des engagements financiers
du ministère des Approvisionnements et Services compris dans les listes
des mois de janvier 1990 à décembre 1990. M. le
secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Non, M. le Président, il n'y a pas
de remplacement pour la séance.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez tous reçu
l'ordre du jour. Est-ce que l'ordre du jour est adopté?
Des voix: Adopté.
Réponses déposées
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'aimerais, M.
le secrétaire, qu'on dépose les réponses qui ont
été obtenues aux questions prises en note lors de la
séance du 13 février 1990. Ces renseignements ont
été transmis, le 22 mars 1990, à tous les membres de la
commission. Est-ce qu'il y a des membres qui désirent avoir des
renseignements supplémentaires sur un engagement vérifié
lors de la dernière séance, sur le ministère? Alors, il
n'y a pas de demande à cet effet-là.
M. Bourdon: On ne demandera pas la lecture du document non
plus.
Le Président (M. Lemieux): Non, il ne faudrait pas, M. le
député de Pointe-aux-Trembles.
Une voix: lis l'ont lu tranquillement. M. Léonard: Une
lecture de chevet.
M. Bourdon: On l'a déjà lu. Ça a fait nos
belles soirées.
Engagements financiers
Le Président (M. Lemieux): Comme il n'y a pas de
renseignements supplémentaires sur un engagement financier
vérifié au cours de la dernière séance, j'appelle
donc immédiatement la vérification des engagements compris dans
la liste du mois de janvier 1990. Alors, pour janvier 1990, il n'y a aucun
engagement. Nous allons immédiatement passer au mois de février
1990, à l'engagement financier 1. Y a-t-il des interventions?
Janvier 1990
M. Bourdon: m. le président, je lis que c'est une commande
de 47 770 $ à la papeterie j. b. rolland et un contrat accordé
conformément à une commande ouverte qui avait été
faite par voie de soumissions publiques. alors, une première question au
ministre: est-ce qu'il y a des pas qui ont été franchis pour
essayer d'avoir une politique d'achat du papier puis de vérifier un peu,
parce qu'on en a beaucoup d'engagements financiers qui sont de 880 cartons de
papier photocopie, etc. on a vu, l'année dernière, que ça
correspond à un camion parfois. alors, est-ce qu'on a besoin d'autant de
camions de cartons de papier? c'est la question que j'adresserais au
ministre.
M. Dutil: comme vous le savez, on fonctionne de plus en plus par
demande de livraison suite à des commandes ouvertes et c'est le cas du
papier. ça se réfère à une soumission publique
qu'on critique quand on passe dessus; la 9214 a dû passer auparavant,
probablement dans les engagements financiers de l'année dernière.
au niveau des achats, si vous parlez de contrôle de quantité de
papier acheté par les ministères ou de qualité du papier,
je dois vous dire que notre action, cette année, a porté le plus
possible, et de plus en plus, sur du papier recyclé, que ce soit au
niveau des enveloppes, que ce soit au niveau du papier lui-même. il y a
des tests qui ont été faits sur les photocopieurs pour voir si le
papier recyclé pouvait y être inclus. alors, globalement, notre
action a porté bien davantage, cette année, sur l'incitation des
ministères à acquérir du papier recyclé,
étant donné que la différence n'est pas énorme.
quant à la quantité de papier qu'ils consomment, nous n'avons pas
fait de travail là-dessus. évidemment, comme je l'ai
déjà mentionné ici à la commission, les
ministères paient pour l'acquisition de papier qu'ils font et ont donc
intérêt à éviter la surconsommation, à
éviter le gaspillage de ce côté-là.
M. Bourdon: M. le Président, je prends note des
observations du ministre quant au papier recyclé et je pense qu'on ne
peut que l'en féliciter. Mon parti a imprimé son programme sur du
papier recyclé. C'est évident que la tendance est
intéressante à observer et qu'il s'agit de la protection de
l'environnement. Mais, à l'égard des quantités, je demeure
toujours d'avis qu'il peut se poser un problème.
Le ministre a raison de souligner que chaque ministère à
intérêt à contrôler sa consommation de papier, parce
qu'il en va de ses équilibres budgétaire et financier. Je ne sais
pas si c'est parce que je viens d'un milieu qui était spécial,
une centrale syndicale, mais on s'est aperçu, quand on a fouillé
la question, qu'il se consommait trop de papier et qu'il y avait abus à
cet égard. Alors, est-ce que le ministre peut nous indiquer des mesures
qu'il pourrait prendre pour tenter, avec les ministères, de
vérifier un peu la consommation de papier?
On avait vu, l'année dernière, qu'il y avait des avis
multiples sur. Est-ce que le ministère des Approvisionnements et
Services est strictement un service d'achat, qui achète les
quantités qu'on lui commande au meilleur prix? C'est un aspect du
travail du ministère qui est évident. On centralise les achats et
on charge un ministère d'aller chercher les meilleures conditions, pour
les quantités de papier que le gouvernement a. Donc, ça,
ça va. Mais, nous, on était d'avis - et il y avait des membres
ministériels qui étaient du même avis - que le
ministère devrait se pencher sur la question des quantités de
papier concernées. Parce que, je vais vous dire, on n'a pas fait tous
les engagements financiers, mais je suis sûr qu'on a une forêt de
dimension respectable, dont on va étudier les engagements financiers. Il
s'agit de voir s'il y a abus de papier.
M. Dutil: Alors, ce travail-là, M. le Président, a
été entrepris dans divers domaines, particulièrement au
plan de la sensibilisation des ministères. Vous vous rappelez, aux
engagements financiers de l'année dernière, qu'on avait
soulevé, à titre d'exemple, la question des mallettes. Alors,
nous avons fait un exercice... À mon avis, il y a trois façons de
contrôler la consommation dans les ministères. Il y a
évidemment le fait que ce soit eux qui paient. Tout le monde
reconnaît que c'est un premier frein à une surconsommation que les
ministères aient eux-mêmes à défrayer le coût,
à même leur budget, de ce qu'ils se procurent auprès du
ministère des Approvisionnements et Services ou à d'autres
endroits, parce qu'on sait qu'ils peuvent aller acheter ailleurs s'ils y
trouvent leur profit.
Le deuxième point qui avait été soulevé
également l'année passée, c'était de donner aux
ministères des informations sur leur consommation par rapport à
d'autres ministères. C'est un exercice que nous faisons dans plusieurs
secteurs maintenant, non pas dans le papier. Je retiens la suggestion. Nous
avons commencé à sortir les statistiques de certains domaines,
les valises, évidemment, en tout premier lieu, les mallettes, mais
également d'autres secteurs. Alors, on a fait des ratios qui permettent
de voir, par exemple, si je cite la question des mallettes, combien de
mallettes ont été consommées par travailleur dans les
ministères, en excluant toutefois les ouvriers. évidemment, (i
faut prendre ce genre de statistiques là avec prudence. il y a
certainement des ministères qui ont davantage besoin de certaines choses
que d'autres, mais c'est cor vainement un indice qui aidera les
ministères à tout le moins à se comparer par rapport
à d'autres ministères et qui permettra de voir s'il n'y a pas des
abus. alors, au niveau de la haute direction des ministères, je suis
certain que ces documents-là pourront être favorables.
Si nous, en troisième étape, on constatait qu'il y avait
de réels abus, ça nous permettrait, à ce moment-là,
de contacter les ministères d'une façon plus directe et de leur
mentionner qu'à notre point de vue il y a du travail à faire au
niveau de ces choses-là. Et, en quatrième étape, s'il y
avait lieu de faire des restrictions plus grandes devant des abus
évidents, bien, on pourrait y aller.
Pour l'instant, nous en sommes à la deuxième étape.
Dans certains secteurs, je dois vous avouer que nous n'avons pas encore eu de
feedback de ces renseignements-là qui sont parvenus. Toutefois, je pense
que c'est certainement utile pour plusieurs ministères.
M. Bourdon: Alors, deux questions, M. le Président. La
première: Quand les profils de consommation de mallettes vont être
connus, est-ce qu'on pourrait avoir les données? Est-ce qu'elles
pourraient nous être fournies?
M. Dutil: Oui, absolument, on pourrait vous donner le document
que nous faisons parvenir aux ministères à ce sujet-là ou
donner quelques exemples, ça pourrait être utile. Je me demande si
on n'en a pas des copies ici, en tout cas, à tout le moins, pour les
mallettes.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous en faites une
demande formelle, M. le député de Pointe-aux-Trembles? Alors, M.
le secrétaire, voulez-vous en prendre note?
M. Dutil: Quant au papier, si vous me permettez, je reviens
également à une incitation que nous faisons auprès des
ministères, entre autres, au niveau des prix. Nous incitons les
ministères à faire du recto verso de plus en plus. On sait que
certaines photocopieuses, maintenant, peuvent le faire d'une façon
automatique. D'autres ne peuvent pas le faire d'une façon automatique.
Nous avons demandé aux fournisseurs de photocopieuses de donner le
processus pour parvenir à faire des photocopies recto verso lorsque ce
n'est pas automatique, de façon à faciliter cette façon de
faire pour ceux qui font des photocopies. Il y a certainement une
économie appréciable de quantité de papier à faire
en procédant de cette façon.
M. Bourdon: M. le Président, à cet
égard-là,
je voudrais dire au ministre que c'est un bon moyen, l'impression recto
verso. Et parfois, à lire certaines choses qui viennent des
ministères, on en vient à se dire qu'il y aurait une autre
façon d'économiser du papier, qui serait de ne pas écrire.
Des fois, l'abstention, dans ce domaine-là, peut être utile. Je
pense à la correspondance... (9 h 45)
Le Président (M. Lemieux): Vous ne souffrez pas de
ça, vous, l'abstention?
M. Bourdon: Non. Je pense à la correspondance que mon
bureau de comté reçoit de la CSST, par exemple; on pourrait
s'épargner presque toute la correspondance si on lui disait simplement
que c'est rendu à tel niveau au bureau paritaire et que le
député ou personne ne peut rien n'y faire.
M. Dutil: Alors, M. le Président, je me ferai fort de
communiquer à l'Opposition la somme de papier que les questions qu'elle
nous aura posées exigeront pour...
M. Bourdon: Ha, ha, ha!
Une voix: Ce n'est pas recto verso, par exemple.
M. Bourdon: M. le Président, je remarque d'abord, à
cet égard, que la brique qu'on a eue ce matin n'était pas
imprimée recto verso, et il n'y a rien comme prêcher par
l'exemple.
M. Dutil: Alors, M. le Président, on peut dire que c'est
un à un. On peut passer aux choses sérieuses.
M. Bourdon: Alors, ça va pour l'engagement 1.
Le Président (M. Lemieux): J'aurais d'autres questions,
moi, sur l'engagement financier, puisque vous avez ouvert la porte, M. le
ministre. Je me suis permis un petit exercice bien rapide. Nous avons devant
nous ce matin pour 46 569 749,02 $ d'engagements financiers. J'ai divisé
ces engagements financiers là au niveau de l'affranchissement, de
l'ameublement, des fournitures, des biens et services, du papier
photographique, de l'informatique, des locaux, de la reprographie et des
télécommunications - vous avez vraiment ouvert la porte - et ce
qui me fatigue, c'est certaines données comme telles. À titre
d'exemple, si on prend les armoires... On était dans les valises
dernièrement, mais si on regarde les armoires, on a, cette année,
pour 241 025,55 $ d'armoires. Ça signifie 1060 armoires. Pour les
classeurs, je n'ai pas la quantité de classeurs, mais c'est 2 673 993,78
$, les fauteuils 1 336 016,30 $, les drapeaux... Pourtant, il me semblait que
c'était le parti de l'Opposition qui avait la palme là-dedans,
mais, si je regarde cette année, nous avons pour 205 533 $...
M. Bourdon: M. le Président, des drapeaux de quel pays?
Parce que ça aussi-Des voix: Ha, ha, ha! M. Dutil: Du
Québec ou de... Le Président (M. Lemieux): Rouge et
bleu.
M. Bourdon: Parce que, des fois, on ne sait pas si vous...
M. Dutil: On a eu une recrudescence de demandes de drapeaux cette
année, il faut bien le dire, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): ah oui! m. le ministre, nous en
avons quand même pour 205 533, 31 $, soit 29 450 drapeaux. les
agendas...
M. Dutil: Vous n'allez pas me dire, M. le Président, que
vous êtes contre le drapeau du Québec. Non?
Le Président (M. Lemieux): Oh non! M. le ministre. Non,
non, je suis tout en faveur, mais c'est moi qui paie mes drapeaux. On va
continuer, M. le ministre. Les agendas: 130 633 $, ce qui fait 91 500 agendas.
Au niveau des enveloppes, on parle de 239 945 $ et, en ce qui concerne le
papier à photocopier, si on regarde seulement les cartons, on est
à 1 160 000$.
Ma question est la suivante... et je pense que M. le sous-minsitre va
être davantage sensible à ça et que, s'il faut des
amendements à votre loi, il faudrait peut-être regarder ça.
Et là, je rejoins votre préoccupation' Est-ce qu'il y a
possibilité... Je ne sais pas si votre loi vous donne ce
pouvoir-là. J'ai vérifié et il me semble que non, mais
peut-être que je fais erreur, les juristes me corrigeront. Est-ce qu'il y
aurait possibilité d'en arriver à une certaine forme de mesure de
consommation ou à une évaluation de la durée de vie de
certains biens?
Vous me dites que vous avez sensibilisé les ministères.
Vous dites: C'est eux qui paient. L'information de leur consommation... Vous
avez parlé de trois éléments tout à l'heure, il me
semble. Je pense que vous n'avez pas énuméré le
troisième. Mais n'y aurait-il pas lieu, effectivement, pour le
ministère des Approvisionnements et Services, d'avoir un profil de ce
qui se consomme et d'avoir aussi une espèce d'élément
coercitif dans sa loi pour davantage rendre responsables les ministères
délégués?
Là, on parle des ministères. Ce n'est pas les
ministères qui m'inquiètent. Moi, je vous dis que je trouve
ça scandaleux quand je vois Hydro-Québec m'envoyer ce qu'elle
m'envoie - je
ne me gêne pas pour le dire en commission parlementaire - sur
presque du papier Saint-Gilles. Il faut savoir ce que coûte du papier
Saint-Gilles. Et on voit ça dans beaucoup de sociétés
d'État. Il me semble que ce serait important... et je sais que
récemment... Ils ne se sont pas réunis souvent. Je pense qu'en
dix ans c'était la première fois il y a deux semaines que les
présidents de sociétés d'État se
réunissaient. Ça aussi, c'est anormal. Il me semble que, comme
ministre responsable des Approvisionnements et Services - je suis conscient que
les sociétés d'État sont autonomes, mais elles
relèvent d'un ministre concerné - il y aurait peut-être
lieu de les informer de cet aspect-là, parce que c'est un petit peu
insultant, dans la période dans laquelle on vit, lorsqu'on voit le genre
de conférences de presse qu'ils donnent et les documents qu'ils nous
donnent. Je pense que ça pourrait se faire d'une manière beaucoup
moins...
M. Dutil: Plus sobre.
Le Président (M. Lemieux): ...plus sobre, m. le ministre.
je sais que vous êtes sensible à ça. ce n'est pas vous que
je touche, parce que je sais que, s'il y a quelqu'un, dans l'administration
publique et au conseil exécutif, qui est sensible à ça,
c'est bien vous. je ne vous en ferai sûrement pas le reproche à
vous. peut-être à d'autres, mais pas a vous, je tiens bien
à le souligner. mais, comme vous êtes le ministre responsable,
j'aimerais savoir si, à un certain moment donné, vous n'en ferez
pas état au conseil exécutif. on est en période de
récession, on coupe partout. il me semble que c'est important, face
à la population, que la population puisse se rendre compte aussi que les
biens, les services dans l'administration publique, ce n'est pas gratuit, que
ce n'est pas inépuisable et qu'il va falloir qu'il y ait une certaine
mesure, à un moment donné. alors, ma question, c'est: est-ce que
vos lois, votre loi vous permet ça? est-ce que vous avez l'intention
d'aller de l'avant pour en arriver à une forme d'évaluation de la
durée des biens et des mesures de consommation?
M. Dutil: C'est-à-dire que, quant à la loi,
rappelez-vous la discussion que nous avons eue l'année dernière,
on semblait dire qu'on avait deux interprétations différentes,
aux engagements financiers: la commission et des membres ministériels de
la commission disaient que la loi le permettait et je ne l'avais pas
interprété de cette façon-là, à ce
moment-là. Je suis revenu aux crédits, vous vous rappelez, en
vous disant: Oui, on pourrait interpréter la loi de cette
façon-là et en arriver à un meilleur contrôle de la
consommation de ce que font les divers ministères. Sauf qu'il s'agit
maintenant de procéder par étapes. Il ne s'agit pas non plus
d'arriver à une coercition telle que les ministères ne puissent
plus fonctionner et qu'ils aient comme réflexe, parce que la loi le leur
permet, d'aller acquérir leurs biens ailleurs qu'au ministère des
Approvisionnements et Services. Si ia question est de savoir si on doit les
empêcher d'acquérir leurs biens ailleurs qu'aux Approvisionnements
et Services, peut-être que c'est une réflexion qu'il faudra faire,
mais je dois vous dire et vous rappeler - et c'est important - que le fart
qu'ils puissent les acquérir ailleurs est un aiguillon très
important, au ministère des Approvisionnements et Services, pour obtenir
des prix compétitifs et pour être performants. Il ne faut pas
oublier cet aspect-là. Il y a toujours ce défaut, quand on veut
obliger un ministère à acquérir des biens d'un autre
ministère, il y a toujours ce risque que, l'aiguillon de la
compétition n'étant plus là pour le ministère
fournisseur, on tombe dans un problème pire que celui que l'on voulait
régler.
Je fais un aparté qui va se relier à votre question: vous
vous rappelez que le rapport Bernard recommandait d'informatiser le
ministère, de poursuivre les objectifs d'informatisation, l'objectif de
cette informatisation-là étant, entre autres, d'avoir davantage
de données, de renseignements, de pourvoir les colliger d'une
façon pratique et d'une façon adéquate, de façon
à donner cette information-là aux ministères. Quand j'ai
demandé, l'année dernière, suite à la commission,
qu'on me fasse le rapport sur les mallettes et quelques autres dossiers, ce
n'était pas évident, là, qu'on pouvait colliger, d'une
façon relativement simple et rapide, non pas ce que l'on achetait au
complet - ça, on le savait très bien - mais de quelle
façon c'était redistribué dans l'ensemble des
ministères. Ce n'était pas unifié, ces
données-là, le programme n'existait pas.
Alors, on a commencé ce travail-là, pour en arriver
à la deuxième étape que je mentionnais tout à
l'heure. Vous disiez: Vous mentionniez qu'il y a avait trois étapes et
vous avez oublié la troisième. Bien, la première, c'est
qu'ils paient, donc il y a un frein.
La deuxième, on leur donne maintenant de plus en plus
d'information sur leurs achats comparés a d'autres ministères et
avec des ratios, si possible les plus fiables, avec un bémol en vous
disant qu'évidemment on s'attend qu'aux Affaires internationales, per
capita, par employé, il y ait probablement plus de consommation au
niveau des mallettes...
Le Président (M. Lemieux): Qu'ailleurs.
M. Dutil: ...que dans un ministère où on est plus
sédentaire. Il faut faire, donc, la part des choses.
Le Président (M. Lemieux): Ils ont peut-être la
maladie des valises, aux Affaires internationales.
M. Dutil: Je vous donnais ça...
M. Bourdon: ...des valises diplomatiques.
Le Président (M. Lemieux): Ça vous fatigue, M. le
député de Pointe-aux-Trembles.
M. Dutil: ...à titre d'exemple uniquement.
Comme troisième étape, à ce moment-là, il
faudra peut-être en arriver, si on constate qu'il y a
véritablement des abus, à une certaine forme de coercition. Mais
je ne crois pas que nous soyons en mesure actuellement, avec le degré
d'informatisation au ministère, d'y arriver. Là, on va donner
déjà ces renseignements-là cette année davantage
dans divers domaines, on aura des feedbacks plus considérables
l'année prochaine et on sera davantage informatisés
l'année prochaine.
Le Président (M. Lemieux): Vous êtes conscient que
c'est intéressant pour les parlementaires, parce que, si on
bénéficie de cette information-là, on sera en mesure,
nous, d'interroger les ministères concernés. Il y aura une forme
d'imputabilité externe et je pense que certains ministères seront
peut-être gênés ou seront peut-être beaucoup plus
prudents dans leurs achats de biens.
Maintenant, au niveau des sociétés d'État, vous
savez, je pense aux derniers rapports annuels. Il faut regarder les deux
derniers rapports annuels de Loto-Québec. Vous savez, c'a dû
coûter assez cher. Alors, au niveau des sociétés
d'État, M. le ministre, est-ce qu'il y a possibilité, pour le
ministère, de faire quelque chose ou si elles sont totalement
indépendantes?
M. Dutil: Elles sont toutes indépendantes sauf,
évidemment, celle qui relève de moi, la Société
immobilière du Québec.
Le Président (M. Lemieux): II n'y a pas de problème
avec la Société immobilière, M. le ministre.
M. Dutil: Je suis très heureux de l'entendre dire. Mais,
effectivement, les autres sociétés d'État seront
relativement indépendantes. Encore là, si on se
réfère au rapport Bernard, il y a une certaine formule qui
devrait nous permettre d'avoir un peu plus de cohésion là-dedans.
Ce n'est pas facile et ce ne sera pas court comme processus, mais je pense que
la tendance est davantage, effectivement, d'essayer d'avoir des regroupements
des achats, des politiques d'achat uniformes, des processus d'octroi,
également, qui sont uniformes, non seulement pour l'économie que
ça peut apporter, mais pour éviter des critiques de la part des
fournisseurs qui, devant deux processus d'achat différents d'un
réseau à l'autre, peuvent le critiquer en le soupçonnant
de ne pas être équitable alors que tes deux processus peuvent
être équitables. Mais cette différence-là n'est pas
comprise des fournisseurs. Ça amène un soupçon. Je pense
que cette uniformité-là s'en vient avec l'application du rapport
Bernard.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le Conseil du
trésor est sensible à votre besoin en informatique?
M. Dutil: Oui, absolument. Les demandes sont faites et ça
s'achemine très bien. D'ailleurs, dans le rapport que j'ai soumis au
mois de janvier, qui est passé, malheureusement, inaperçu parce
que c'était le 18 janvier et on sait qu'il se passait des
événements assez considérables à travers le
monde... Alors, malheureusement, on n'a pas vu qu'on avait annoncé une
application quasi intégrale du rapport Bernard, avec des
échéanciers relativement précis. Entre autres, si je
résume brièvement la conférence de presse que je donnais
à ce moment-là, il y a 9 recommandations sur les 45 qui sont
déjà appliquées. On s'attend qu'une vingtaine d'autres de
ces recommandations-là soient appliquées d'ici à la fin
juin et, quant aux autres recommandations, sauf une, on s'attend qu'elles
soient complètement appliquées à la fin de l'automne 1991.
La fin de l'automne 1991, voyez-vous, c'est une date dont on parle souvent pour
d'autres raisons.
Quant au rapport Bernard, il serait appliqué, sauf une
recommandation. Nous avons expliqué celle que nous n'appliquerons pas et
qui concerne les valeurs en honoraires. Le rapport Bernard nous recommandait
d'éliminer un critère de sélection qui faisait qu'on
défavorisait ceux qui avaient déjà reçu des
honoraires. Alors, ce n'était pas tant une recommandation de
transparence comme une recommandation d'efficacité. Alors, le
gouvernement a mentionné qu'il n'était pas d'accord avec cette
interprétation et qu'il voulait maintenir un petit avantage à
ceux qui n'avaient pas obtenu de contrat dans le passé, dans l'octroi
des contrats futurs. Hormis cette exception-là, nous avons
mentionné que le rapport Bernard, dans son ensemble, serait
appliqué. Il y a des références à ce que vous me
posez comme question et, au fur et à mesure que les recommandations
seront appliquées, on verra.
Le Président (M. Lemieux): J'espère que les
journalistes sont sur le perroquet et auront l'occasion de le dire, M. le
ministre. M. le député de Pointe-aux-Trembles.
M. Bourdon: M. le Président, d'abord une question au
ministre. Il a mentionné la part que les ministères peuvent
consacrer à des achats directs, sans passer par le ministère des
Approvisionnements et Services, parce que la loi leur laisse cette latitude. On
peut imaginer, à un moment donné, que ce soit parfaitement
justifié parce qu'un fournisseur plus proche peut fournir
d'urgence un produit quelconque, mais est-ce que le ministre a des
chiffres sur la proportion des achats des ministères qui transite par le
ministère des Approvisionnements et Services, versus la part de biens et
services que les ministères achètent directement, sans passer par
le ministère?
M. Dutil: actuellement, on n'a pas de statistiques. on estime
globalement à 10 %, à peu près, les achats qui sont faits
à l'extérieur. les ministères ont intérêt, en
général, à acheter chez nous. le regroupement d'achats est
quelque chose d'assez efficace au niveau des prix. évidemment, on fait
des efforts au niveau de la livraison, d'autant plus que - vous le voyez
là-dedans - sur les 98 engagements financiers il y en a peut-être
la moitié qui sont des demandes de livraison. en procédant par
demande de livraison, on facilite beaucoup ce processus d'obtention de la
livraison dans les délais requis. c'est, en général, l'une
des critiques qui est faite dans les systèmes centralisés, quand
tu es obligé de passer par un autre ministère qui doit faire la
commande et qui doit se la faire livrer avant de la livrer. on élude, on
élimine ce problème-ià en faisant ce que l'on appelle une
commande ouverte, c'est-à-dire une commande où les
soumissionnaires font une soumission, mais ne livrent pas tout de suite. ils ne
vont livrer que sur demande de chacun des ministères. ils ont une
quantité approximative pour soumissionner. le ministère n'est pas
tenu d'acheter cette quantité, ça dépendra des commandes,
mais, avec l'historique que nous avons, règle générale, il
n'y a pas trop d'erreurs dans cette estimation d'acquisitions. je pense qu'on
retrouve le meilleur des deux mondes de cette façon-là, si je
peux m'exprimer ainsi, c'est-à-dire un regroupement d'achats de telle
sorte qu'on a un meilleur prix puisque le volume est important, mais, par
contre, un "drop shipment", si je peux m'exprimer ainsi, une livraison à
la demande et décentralisée dans chacun des
ministères.
Ça m'amène à faire une réflexion.
L'année dernière, il y avait eu une critique qui avait
été faite au niveau des ordinateurs où on disait que les
ordinateurs que l'on achetait étaient plus cher que ceux du
marché. Alors, il y avait deux raisons à ça. La
première, effectivement, c'est que les prix baissent dans le domaine de
l'informatique et que nous avions une formule de commande ouverte qui
était nouvelle. Ça nous a causé certains problèmes
de délai, ce qui fait qu'on a demandé de maintenir les prix plus
longtemps, quelques mois de plus que prévu, et les prix baissent. Donc,
on avait des prix plus élevés que les prix du marché,
effectivement. C'est réglé, ce point-là. Actuellement, les
soumissionnaires peuvent revenir avec des prix à tous les six mois. On
ne fait pas de commande ouverte à tous les six mois, on fait une
commande ouverte à toutes les années, mais ils peuvent revenir
avec des prix à tous les six mois, ce qui fait qu'on
bénéficie, actuellement, d'une diminution des prix de l'ordre de
10 % à 15 %. Alors, ce qui est important - et c'est exceptionnel dans
l'informatique, habituellement, c'est le contraire - c'est qu'il faut continuer
à profiter de ces baisses de prix, et je pense qu'on a un processus qui
le permet. (10 heures)
Et l'autre raison qui fait qu'il peut arriver qu'on soit plus cher que
quelqu'un qui irait, par exemple, dans un commerce de détail acheter un
petit ordinateur, c'est que nos contraintes sont quand même
supérieures à celles que l'acquéreur de Québec
exigera. Nous, nous exigeons d'avoir du service dans toute la province; nous
exigeons que les régions soient tout aussi bien desservies, en tout cas
qu'elles puissent l'être le mieux possible, que ce soit pour la
fourniture du matériel ou que ce soit pour la réparation du
matériel. Il est donc évident que les soumissionnaires tiennent
compte de ce fait-là dans leur prix et que ça peut occasionner un
prix qui peut apparaître plus élevé que quelqu'un de
Québec qui décide d'aller s'acheter un ordinateur à
Québec, qui se déplace lui-même, qui ne se fait pas livrer
et ainsi de suite. Alors, il y a un équilibre qui est en train de se
faire là-dedans.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le ministre.
L'engagement financier 1 est vérifié?
M. Bourdon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement financier 2. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 3.
M. Bourdon: m. le président, une question sur le
numéro 3, qui est au montant de 76 374 $. on a un petit
astérisque et une note qui dit: "ce montant constitue une
prévision de 25 % de quantité additionnelle." est-ce que le
ministre pourrait nous dire pourquoi il y a cette note?
M. Outil: Vous allez voir dans chacun des engagements financiers
une prévision de 25 % additionnels parce qu'il est possible qu'il y ait
des commandes supérieures a ce qui avait été prévu.
Alors, de toute façon, on achète quand même du plus bas
soumissionnaire conforme. On a eu un petit problème ici. Comme vous le
voyez, le plus bas soumissionnaire n'était pas conforme, mais vous allez
voir, dans chacun des autres engagements financiers, que le montant qui est
dans la troisième colonne, celui de droite, si on prend l'exemple ici,
le montant de 61 099 $ est le prix de la soumission. Alors, tout le monde a
soumissionné sur cette quantité-là qui donne, dans
ce cas-ci, 61 000 $ pour ce soumissionnaire-là, auquel on ajoute une
prévision potentielle d'acquisitions de 15 000 $, ce qui nous donne les
76 000 $.
M. Bourdon: M. le Président, une question. On dit que le
soumissionnaire le plus bas, sa soumission était incomplète;
est-ce qu'on peut savoir en quel sens elle était incomplète?
M. Dutil: Oui, il n'avait pas soumissionné aux articles
11, 15, 16, 17 et 18, alors, c'est la raison qui a fait qu'on a l'impression
qu'il est moins cher que l'autre; si on avait son prix sur ces
points-là, il aurait peut-être été plus cher que
l'autre soumissionnaire qui a obtenu le contrat, mais, dans ce cas-ci... Il
arrive, dans certaines soumissions, qu'on demande de soumissionner sur tous les
items, dans d'autres, qu'on demande de soumissionner article par article. On
essaie de le faire pour être sûr d'avoir de la compétition.
Quand, dans certains dossiers, on estime qu'il y a peu de compétition
possible si on va à un achat global, bien, à ce moment-là,
on le demande article par article. Quand on estime qu'il n'y a pas avantage
à aller article par article, on demande une soumission complète.
Dans ce cas-ci, vous voyez, on n'a obtenu que trois soumissionnaires,
malheureusement, et, là-dessus, il y en a un qui n'était pas
conforme. Donc, ça amène toujours une réflexion au niveau
du ministère, à savoir: Est-ce que, dans notre formule de
soumissions, on est bien correct et équitable de telle sorte qu'on
puisse obtenir le meilleur prix en tout temps?
M. Bourdon: m. le président, une observation qui me vient.
j'étais, hier, à cette même commission pour les engagements
financiers du conseil du trésor et le député de labelle a
souligné à plusieurs reprises le peu de soumissions qui
étaient reçues surtout en matière d'informatique. alors,
on a posé la question souvent et, bon, on a eu la réponse du
président du conseil du trésor qu'en pratique c'est le cadet de
ses soucis et il a fait la réponse avec sa morgue et son arrogance
habituelles.
Le Président (M. Lemieux): m. le député de
pointe-aux-trembles, s'il vous plaît.
M. Bourdon: Je voudrais souligner...
Le Président (M. Lemieux): Vos propos sont
antiparlementaires.
M. Bourdon: M. le Président, je les retire.
Le Président (M. Lemieux): Merci, vous êtes
gentil.
M. Bourdon: Je reviens aux soumissions qui sont devant nous. ce
qui me frappe, c'est qu'on voit qu'il y a eu 10 avis d'expédiés,
qu'il y a 5 soumissionnaires qui ont demandé des documents, qu'il y en a
3 qui ont soumissionné et ce qui me frappe le plus, m. le
président, si on regarde l'élément de concurrence, c'est
que les papeteries rolland sont exactement 7 $ moins cher que papiers
graphiques. alors, à première vue, contrairement aux achats de
services du conseil du trésor, par exemple en matière
d'informatique, on voit qu'il y a eu une rude concurrence parce que 7 $, c'est
finalement très minime. on peut donc penser que les contribuables ont le
meilleur prix possible parce qu'il y a eu une vraie course là, puis il y
en a qui se sont essayés sérieusement. le plus bas, bien, il
l'était par un artifice, parce qu'il n'allait pas sur l'ensemble;
ça m'ap-parait correct qu'on ait rejeté sa soumission. mais, en
tout cas, je fais l'observation que, comparé aux services d'informatique
qu'on a vus hier avec le député de labelle, là on peut
dire que des soumissions, il y en a eu pour la peine et qu'il y a eu une vraie
concurrence, parce qu'une différence de 7 $, c'est très minime.
ce que je veux dire, c'est qu'on peut penser que chaque soumissionnaire y
allait au plus bas, parce que le contrat était intéressant
à recevoir.
M. Dutil: Alors, ça va. L'informatique, j'imagine... On a
quelques dossiers d'informatique. Quand on passera dessus, on pourra...
Le Président (M. Lemieux): C'est une remarque globale.
Alors, l'engagement 3 est vérifié?
M. Bourdon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 4. Contrat par soumissions publiques;
662 741,44 $. Est-ce qu'il y a des commentaires?
M. Bourdon: M. le Président, le même commentaire. Il
y a eu de nombreuses soumissions reçues. Et on voit que le prix obtenu a
été le meilleur, alors je n'ai pas d'autres... C'est
vérifié.
Le Président (M. Lemieux): C'est vérifié.
Alors, nous appelons maintenant l'engagement financier 5. Contrat par
soumissions publiques; achat d'enveloppes avec colle à pression.
M. Bourdon: M. le Président, une observation de
portée générale, dans le fond, qui va s'appliquer à
toutes les enveloppes. Dans le fond, c'est la même observation que pour
le papier. Est-ce qu'il n'y a pas abus d'enveloppes au même titre qu'il y
a abus de papier? Je la fais pour la remémorer au ministre, parce que je
prends pour acquis que la question des profils de consommation est globale.
Ça touche les enveloppes, le
papier...
Le Président (M. Lemieux): Je les ai calculées, M.
le ministre, les enveloppes: 1 069 500 enveloppes dans ces engagements
financiers.
M. Dutil: Toutefois, il est important de préciser que,
quant aux enveloppes, je pense que le travail d'utilisation de recyclé a
été considérable et énorme. On est passé de
10 000 000 à 100 000 000 d'enveloppes recyclées. Alors, vous
voyez, peut-être qu'il y en a trop, mais, à tout le moins, ce
n'est pas des nouvelles forêts qu'on prend. C'est des anciennes
forêts qu'on a mises dans la malle, qu'on réutilise. Je ne dis pas
que c'est parfait, mais je suis assez fier de cet effort. Cet effort-là
est venu du ministère des Approvisionnements et Services. On a
renversé le fardeau de la preuve et on a dit: Dorénavant, les
enveloppes sont en papier recyclé, à moins que vous ne nous
justifiiez des raisons valables pour qu'elles ne soient pas en papier
recyclé. C'a été aussi clair que ça. Je ne pense
pas que personne ne soit revenu à la charge. Tout le monde a...
Le Président (M. Lemieux): Même aux affaires
intérieures?
M. Dutil: À ma connaissance, aucun ministère n'a
même essayé de venir nous justifier qu'il ne pouvait pas, lui,
employer des enveloppes en papier recyclé.
M. Bourdon: Une question, M. le Président, au ministre. Il
n'y a que deux soumissions qui ont été reçues. Il y avait
onze documents qui avaient été demandés. Est-ce que le
ministre a une idée de pourquoi il n'y a pas eu plus de
soumissionnaires?
M. Dutil: Dans la question, ici, vous voulez dire?
M. Bourdon: Oui.
M. Dutil: L'engagement 5?
M. Bourdon: L'engagement 5.
M. Dutil: Non, je n'ai pas d'information là-dessus.
C'était en soumissions publiques et il y a eu onze demandes de documents
et seulement deux soumissionnaires sont venus soumissionner.
M. Bourdon: Est-ce qu'on a vérifié si les prix
étaient dans la norme habituelle?
Une voix: ...passablement, parce qu'on compare souvent ça,
entre autres cette année, vu que c'était...
Le Président (M. Lemieux): Je m'excuse.
Pour les fins de l'enregistrement du Journal des débats,
au cas où vous voudriez aller en politique un jour, voulez-vous bien
vous identifier, s'il vous plaît?
M. Gignac (Clermont): Je n'ai pas cette intention-là.
Clermont Gignac, sous-ministre. Votre question pour savoir... C'est que,
surtout cette année, vu qu'on va particulièrement en papier
recyclé, on était intéressés à comparer nos
prix par rapport à l'an passé. On a vérifié
ça et on arrive a 3,4 % ou 3,5 % de différence, par rapport
à l'année passée, et en papier recyclé qui
coûte un petit plus cher. Ça fait que, pour répondre
à votre question, ça veut dire que c'est à peu près
les mêmes prix que l'an passé. Peut-être que pour l'an
passé on pourrait regarder si on avait eu plus de
compétition.
M. Bourdon: Mais est-ce que c'est compte tenu de l'inflation, te
chiffre de 3,5 %?
M. Gignac: Oui.
M. Bourdon: Ça veut dire que ce n'est pas plus cher.
M. Gignac: Ce n'est pas plus cher.
M. Bourdon: On peut penser qu'en papier non recyclé il y
aurait eu une augmentation de 3 %ou4%.
M. Gignac: Parce que la demande est plus grande.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Pointe-aux-Trembles?
M. Bourdon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
appelons maintenant l'engagement financier 6. Contrat par soumissions sur
invitation. 29 108,25 $.
M. Bourdon: Une question, M. le Président, qui est...
Ça fait beaucoup de blocs-notes; est-ce qu'il y a un profil de
consommation?
Le Président (M. Lemieux): Je vous l'ai donné.
M. Bourdon: Parce que, parfois, M. le Président, quand il
y a trop de blocs-notes, ça peut indiquer qu'il y a trop de
réunions, les gens prenant des notes sur des blocs-notes lors des
réunions, un peu comme nous.
M. Dutil: oui, il y a certainement des réunions que
certains ministres, sous-ministres et autres aimeraient éliminer.
celle-ci pourrait peut-être être reconsidérée
également, mais je
suis certain que l'Opposition ne serait pas d'accord. Alors, on ne s'y
essaie même pas.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Pointe-aux-Trembles?
M. Bourdon: Oui. Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement financier 6
est vérifié. J'appelle l'engagement financier 7. Est-ce qu'il y a
des commentaires? Il s'agit d'un contrat par soumissions publiques d'un mandat
de 270 041,69 $.
M. Bourdon: Comme il y a les 25 %, M. le Président, est-ce
que je comprends correctement en comparant 216 033,35 $, qui est le montant de
celui à qui on a adjugé le contrat, à 235 420,70 $ et 243
931,70 $. C'est ça?
M. Outil: Exactement. M. Bourdon: Vérifié,
M. le Président. Février
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons maintenant aux engagements financiers pour le mois de février
1990. Engagement financier 1: Demande de livraison. Il s'agit de cartons de
papier pour un montant de 47 770,56 $.
M. Bourdon: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 2: Demande de livraison, 47 770,56 $.
O.K., vérifié?
M. Bourdon: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 3: Contrat par soumissions sur
invitation. 1 934 257,32 $.
M. Bourdon: Alors, M. le Président, d'abord une
première question. Dans la quatrième colonne, on parle de la
compagnie IBM Canada Itée qui a présenté la plus basse
soumission actualisée. C'est quoi une soumission actualisée?
M. Dutil: C'est de ramener le montant de la soumission à
un prix d'aujourd'hui. Est-ce qu'on a davantage de détail?
M. Bourdon: Je pose la question, M. le Président... Je
vais la préciser. C'est parce que S.Q. Groupe D l'a eu pour 320 149,72 $
et, quand je regarde Hitachi systèmes informatiques, je vois que le
chiffre est de 237 915,64 $ et Systèmes Storagetek Canada inc., 223
517,45 $. Donc, ces deux soumissions sont plus basses que celle qui a
été retenue.
M. Dutil: Bien, là, on va vous donner des
précisions, M. le Président. Ce ne sera pas long.
Je vais vous donner, dans l'analyse financière, ce dont on tient
compte pour l'actualisation, M. le Président, je pense que ça va
illustrer. Évidemment, il y a le coût global de l'achat. C'est ce
qu'on voit ici, le coût qui est soumis. Mais on tient également
compte des frais de livraison, qui ne sont pas nécessairement les
mêmes d'une compagnie à l'autre, des frais d'installation, qui
encore là ne sont pas nécessairement les mêmes d'une
compagnie à l'autre, des frais d'entretien après la garantie
jusqu'au 31 décembre 1992; certaines n'offrent pas exactement les
mêmes choses. On tient également compte d'une bonification de
l'engagement des firmes sur la fiabilité de leur équipement,
d'une garantie, à toutes fins pratiques, sur leur équipement. On
tient également compte de la valeur résiduelle au 31
décembre 1992 de ces équipements-là. Ça, c'est un
aspect difficile à comprendre dans un achat de longue
durée, sauf qu'en informatique il faut le faire, étant
donné la rapidité de l'évolution des systèmes. (10
h 15)
II est possible qu'un an, deux ans ou trois ans plus tard, même si
ce sont des systèmes dispendieux en général, ils soient
devenus désuets ou qu'il y ait intérêt, pour le
gouvernement, à faire de nouvelles acquisitions même si la
période de valeur utile de l'équipement n'est pas encore
complètement passée. Et, donc, il faut qu'il y ait un
marché de revente, et il faut en tenir compte. On m'ajoute aussi qu'il y
a d'autres aspects qui sont tenus en compte, et particulièrement les
coûts d'utilisation en consommation d'électricité, en
refroidissement requis, en espace de plancher utilisé. Vous voyez que
ça devient une formule complexe. Alors, l'analyse est faite et soumise
au Trésor et ça nous permet d'arriver avec un chiffre qui, en
général, ne semble pas contesté par les soumissionnaires
eux-mêmes.
M. Bourdon: M. le Président, comme il s'agit d'une
différence de près de 100 000 $, est-ce qu'on pourrait avoir,
dans les jours à venir, une copie de l'analyse qui a été
soumise au Conseil du trésor? Je préviens tout de suite le
ministre que je ne la demanderai pas à chaque fois. C'est pour avoir une
idée comment ces calculs-là sont faits.
Le Président (M. Lemieux): Alors, M. le secrétaire,
voulez-vous en prendre note, s'il vous plaît? M. le secrétaire
prend note de votre question. Vous pouvez transmettre ça aux membres de
la commission.
M. Dutil: M. le Président, s'il n'y a pas d'objection de
confidentialité, je ne crois pas, à première vue.
Le Président (M. Lemieux): En vertu du
règlement, il vous appartient de décider si c'est
d'utilité publique ou pas. Si vous décidez, M. le ministre, que
ce n'est pas d'utilité publique, alors ça n'a pas à
être produit.
M. Dutil: Mais quoi qu'il en soit, M. le Président, je me
fais toujours fort de donner le maximum d'information à l'Opposition. Je
pense que c'est normal, ça va de soi.
Le Président (M. Lemieux): Vous voulez dire aux membres de
cette commission.
M. Dutil: Oui, aux membres de cette commission, je m'excuse, M.
le Président. En tout cas, je ne faisais pas de distinction entre les
deux. Sans doute que c'est par erreur.
M. Bourdon: Non, mais, M. le Président, il y a de moins en
moins de différences, du moins à cette commission-ci...
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député. Voulez-vous arrêter, M. le député de
Pointe-aux-Trembles?
M. Bourdon: Je vais m'expliquer, M. le Président, et votre
inquiétude va être dissipée.
Le Président (M. Lemieux): II semblerait qu'il y en ait de
moins en moins de différences à beaucoup de niveaux, M. le
député de Pointe-aux-Trembles.
M. Bourdon: Mais je vais expliquer ma déclaration et
ça va dissiper toutes vos inquiétudes, M. le Président. Je
veux dire qu'à cette commission sur les engagements financiers du
ministère des Approvisionnements et Services, on l'a vu avec les
mallettes, l'année dernière, on a les mêmes
préoccupations. C'est qu'on est gestionnaires de fonds publics, on a une
bonne coopération du ministre, et nos questions visent non pas à
chercher noise, mais à essayer de savoir ce qui s'est passé, pour
la transparence des actes.
M. Léonard: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Labelle.
M. Léonard: Des soumissions comme ça, finalement,
il y a beaucoup d'éléments subjectifs pour évaluer une
soumission ou la valeur d'une soumission.
M. Dutil: C'est-à-dire que je ne les appellerais pas
"subjectifs", je dirais qu'ils sont complexes d'analyse.
M. Léonard: La valeur résiduelle, c'est très
difficile à établir au bout de deux ans...
M. Dutil: Évidemment. Il y a certains aspects...
M. Léonard: ...deux ans et demi ou trois ans. Dans le
domaine de l'informatique, finalement, c'est que le marché...
M. Dutil: C'est-à-dire qu'il faut se baser sur
l'historique de ce qu'on a vécu dans le passé, évidemment
avec un risque inhérent à ça.
Une voix: II y a beaucoup de revues spécialisées
qui donnent des données.
M. Dutil: Oui, c'est ça. On essaie de prendre des
données qui ne sont pas propres à nous, là, qui nous
viennent de divers endroits et qui sont analysées non seulement chez
nous, mais au Trésor. Alors, on essaie de minimiser le risque d'erreur
et d'injustice face aux soumissionnaires Mais vous avez raison, il y a une part
de risque dans une analyse comme ça.
M. Léonard: Parce que, au fond, vous l'avez accordé
à IBM, et effectivement, avec un tel critère, IBM va être
pratiquement systématiquement favorisée, parce que c'est une
entreprise, disons, qui occupe beaucoup de surface sur le plan des affaires et
de l'informatique. Donc, elle-même est peut-être en mesure de
garantir - je ne sais pas, ça n'a pas l'air que c'est le cas - la valeur
résiduelle. Je ne sais pas si ça a été garanti par
l'entreprise.
M. Dutil: Non, le prix n'est pas garanti par la firme
elle-même. On fait des vérifications de marché en fonction
de l'historique, de revues spécialisées, de divers
critères qu'on souhaite les plus objectifs possible.
M. Léonard: En fonction de...
M. Dutil: Effectivement, on dispose nous-mêmes de certains
équipements. Donc, on connaît le prix résiduel,
aujourd'hui, d'équipements que l'on a acquis il y a deux ou trois ans.
Et on essaie de faire une extrapolation - où il y a un risque là,
j'en conviens - mais une extrapolation la plus juste possible de ce que
ça pourrait être dans deux ans si on disposait des
équipements qu'on acquiert actuellement. Bon, ceci dit, quant à
favoriser une firme ou une autre firme, il faut bien se rappeler que celles qui
sont invitées dans ce genre de soumissions là, ce sont ce que
l'on appelle les partenaires économiques. C'est là qu'il y a une
préférence qui n'est pas accordée à d'autres firmes
qui ne sont pas partenaires économiques dans la haute technologie.
Alors, on sait qu'il y a des débats actuellement là-dessus On
discute de l'ouverture des marchés publics,
des achats publics à l'ensemble des autres provinces ou
même des autres pays dans diverses discussions, alors que, d'une part, on
a une formule de partenariat économique. De toute façon, pour
l'instant, cette formule-là est maintenue et favorise les firmes qui ont
des retombées économiques sensibles au Québec - c'est une
question qui est analysée par le ministère de l'Industrie et du
Commerce - d'où l'invitation de trois soumissionnaires. Mais, une fois
que ces trois soumissionnaires sont invités et qu'ils ont soumis un
prix, on essaie de leur donner les règles du jeu avant,
évidemment, et on fait une analyse...
M. Léonard: Vous les donnez avant, vous ne faites pas
juste essayer, j'espère.
M. Dutil: C'est-à-dire qu'il peut arriver, dans l'analyse
des choses, qu'ils tiennent compte de ce qu'ils nous offrent... Il n'y a pas un
devis aussi précis dans l'informatique que pour acheter du papier. C'est
dans ce sens-là que je le dis.
M. Léonard: Oui, O.K.
M. Dutil: Si quelqu'un vient nous offrir, par exemple, un service
bien meilleur, qui nous sauve de l'argent, et que l'autre ne nous a pas offert
le même service, ça peut jouer dans la soumission. Alors, chacun
essaie de jouer ses cartes de la façon la plus claire possible. Mais, en
informatique, c'est comme sur un champ de bataille, il faut s'ajuster à
l'évolution. Ça va vite. Ça se passe vite. Vous en savez
quelque chose. Et il faut toujours essayer d'avoir le meilleur pour l'argent
que l'on dépense en tenant compte de cette évolution
extrêmement rapide.
M. Léonard: Ce critère de valeur résiduelle,
parce que je suis à peu près convaincu qu'il est important dans
l'analyse, ça doit compter pour plusieurs points; je ne sais pas sur
quelle base vous faites l'évaluation... Est-ce que ce n'est pas de
nature à défavoriser les petites entreprises
québécoises d'informatique qu'IBM... Vous avez la grande
entreprise informatique... Les petites qui sont plus souples, plus flexibles,
qui peuvent donner un meilleur service, en réalité, elles sont
défavorisées à cause du critère de valeur
résiduelle au bout d'une certaine période de temps. Je pense que
c'est une question qui peut avoir son importance, parce que si on veut
développer, étoffer puis aider des petites entreprises
québécoises à percer dans le domaine de l'informatique,
à partir du moment où vous mettez une valeur résiduelle,
je suis convaincu que, quand vous voyez le mot "IBM" sur une machine,
là, simplement à cause du nom, vous dites: Ça a plus de
valeur. Mais, en réalité, est-ce qu'intrinsèquement,
ça en a plus? Je ne suis pas sûr non plus parce que, à
partir du moment où la compatibilité est assurée, c'est
ça qui est important.
M. Dutil: Vous seriez étonné de voir la concurrence
qu'IBM se fait faire.
M. Léonard: J'espère.
M. Dutil: Ah oui! On a des contrats d'importance, des contrats
où il y a des millions de dollars en jeu et où je peux vous
assurer qu'IBM se fait faire une très chaude concurrence.
Évidemment, ce n'est pas par des petites firmes, mais quand on
soulève la question des petites firmes québécoises par
rapport aux grosses firmes, on se rend compte que les petites firmes sont
davantage dans la question du logiciel, dans la question de...
M. Léonard: Oui.
M. Dutil: ...micros. Donc, les plus petits ordinateurs.
Là, elles sont présentes et elles ont autant de chances que
d'autres, mais quand on arrive dans les gros systèmes, effectivement, il
y a peu de compagnies de propriété québécoise.
Elfes peuvent être sur le territoire québécois. Je pense
qu'on peut dire que, sur le plan corporatif, IBM est un bon citoyen corporatif
au Québec.
M. Léonard: Je n'ai pas mis ça en cause.
M. Dutil: Non, mais je tiens à le préciser, parce
qu'on a toujours l'impression qu'étant donné que la
propriété est étrangère, il n'y a pas de
retombées. Il y a des retombées extrêmement importantes,
entre autres, d'IBM, mais d'autres aussi dans le domaine de l'informatique au
Québec.
Dans ces équipements-là, à ma connaissance à
tout le moins, il n'y a pas de petites firmes actuellement qui peuvent se
pointer là. Ce n'est pas une particularité
québécoise, c'est une particularité mondiale. Le hardware
est l'apanage des grosses firmes, tandis que le software, le logiciel, est
l'apanage des plus petites entreprises. Effectivement, les grosses entreprises
se font malmener très durement par les petites entreprises dynamiques
qui peuvent évoluer très rapidement là-dedans. Ce n'est
pas un monde parfait. On essaie de bénéficier, toutefois, de
l'avancée technologique, au meilleur de notre connaissance.
M. Léonard: M. le Président, je me méfie
toujours un peu des valeurs résiduelles, parce qu'il y a toujours un
élément de subjectivité là-dedans,
généralement parce qu'on ne peut pas prévoir l'avenir
comme ça. Ceci étant dit, je pense qu'il faut se donner des
garanties, si c'est ça.
M. Dutil: mais est-ce que votre question serait de ne pas tenir
compte de la valeur résiduelle parce que le risque de
subjectivité est plus considérable?
M. Léonard: Eh bien, de lui mettre des balises le plus
possible.
M. Dutil: Oui. Toutefois, vous avez vu que c'était un des
critères et ce n'est pas le seul critère.
M. Léonard: Oui, mais c'est sûrement un
critère important, je suis convaincu de ça.
M. Dutil: Oui, évidemment.
Le Président (M. Lemieux): M. le sous-ministre, vous
voulez ajouter quelque chose, je crois.
M. Gignac: C'est un élément important que vous
soulevez et je voudrais juste...
Le Président (M. Lemieux): Sur le temps du ministre.
M. Gignac: Oui et le ministre a bien insisté. Il peut y
avoir la subjectivité, mais le risque est minime parce que,
premièrement, on s'appuie sur des revues spécialisées;
deuxièmement, il y a, à travers le monde, des revendeurs - il y
en a partout - et si on achète l'équipement qu'on a acheté
l'an passé, on sait exactement, dans à peu près deux ans,
combien il va coûter, parce qu'il y a un marché énorme pour
ça, dans le monde entier. On va acheter un équipement et,
première des choses, nous, on sait qu'on va être capables de le
réutiliser à travers le gouvernement, ailleurs, pour des
ministères qui ont besoin d'un peu moins de capacité. On va
savoir qu'on est capables de le passer, parce qu'on est en contact avec ces
revendeurs-là; eux, ils vont être capables de le passer - je fais
une caricature, mais - au Pakistan, parce qu'ils ne sont pas aussi
avancés dans tel ou tel secteur. Il y a un marché et il est
connu, et il est chiffré. Donc, la subjectivité, elle est au
minimum. Parce que, vous avez raison, c'est un facteur important qui pourrait
faire jouer, là, pour en faire passer une par rapport à l'autre.
Mais je vous dis que c'est très spécialisé.
M. Léonard: Les taux de change sont plus importants que
l'estimation même de la valeur résiduelle, si je comprends. Bah!
Disons, quand...
M. Dutil: C'est-à-dire qu'il y a même des choses que
l'on vérifie avant et que l'on fait. Avant d'acheter des ordinateurs
neufs et de disposer de nos anciens ordinateurs, surtout dans le gros
ordinateur, on essaie de voir s'il y a des besoins qui peuvent être
comblés avec un ordinateur usagé. On l'a fait cette année,
là. Je vous donne un exemple: On a passé un ordinateur du
ministère de la Main-d'oeuvre et de la Sécurité du revenu
au ministre de l'Éducation. Bon. C'était de l'ordre de 5 000 000
$ ou 6 000 000 $, la valeur d'achat en neuf, et on s'est rendu compte qu'en
n'en achetant qu'un et en transférant l'autre au ministre de
l'Éducation, on comblait nos besoins à la satisfaction
générale. Donc, on n'est même pas passé par le
marché secondaire pour refaire de l'acquisition de neuf ou refaire de
l'acquisition d'usagé. On a essayé d'avoir une bonne coordination
dans notre propre parc d'informatique.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Pointe-aux-Trembles.
M. Bourdon: Bien, je dois dire au ministre que je suis heureux
que ça se fasse, parce que la facture globale du gouvernement du
Québec, au plan de l'informatique - on l'avait vu l'an passé
aussi - c'est de l'ordre de 350 000 000 $ par année. Donc, des sommes
tout à fait fabuleuses. Dans le milieu d'où je viens, M. le
Président, on a eu des expériences d'introduction de
systèmes d'informatique, dans les salles de rédaction, entre
autres, et certains syndicats de journalistes se sont mis à aller se
chercher de l'expertise pour discuter avec l'employeur des produits et des
services qui étaient offerts. Et on a découvert que même de
très grandes firmes, qui sont propriétaires de certains
quotidiens, par exemple, se faisaient conter n'importe quoi par les vendeurs
d'ordinateurs. C'est un domaine où le profane qui arrive
vis-à-vis d'un vendeur qui est spécialisé, qui
connaît sa matière, se trouve un peu pris de court et on se fait
facilement vendre le plus cher, qui n'est pas nécessairement le
meilleur. Je pense que c'est une chose importante à souligner et, donc,
je trouve bienvenu que le gouvernement se pose des questions, parce qu'il faut
penser aussi que, dans les ministères comme ailleurs, la nature humaine
doit jouer, dans le sens que les Américains expliquent ça par la
célèbre phrase: "to keep up with the Jones'". II faut que tu
sois...
Le Président (M. Lemieux): Traduisez, s'il vous
plaît.
M. Bourdon: Que je traduirais par "tenir son rang par rapport au
voisin d'à côté". Tu sais, il vient de s'acheter...
Le Président (M. Lemieux): Ballon gonflable...
M. Bourdon: ...un hibachi au gaz propane, ça nous en prend
un, parce que l'ordinaire ne fait plus pareil. Alors, à cet
égard-là, c'est heureux que le ministère se donne comme
fonction, aussi, la réutilisation des ressources. Parce que,
écoutez, il y a un risque, en matière d'informatique, de la mode
et de la "gadgetoma-nie", et qu'on veuille acheter ce qu'il y a de meilleur. Et
c'est heureux que le ministère se pose la question: Qu'est-ce qui
convient? L'or-
dinateur n'est peut-être pas neuf, là, mais s'il a une
capacité qui est encore supérieure à son usage
présumé dans un autre ministère - parce que l'usage n'est
pas le même partout - c'est fort heureux que le ministère s'en
inquiète. Parce que si on écoute les gens - et je dis ça
sans être d'aucune façon méchant vis-à-vis de qui
que ce soit, c'est sûr que quand on achète on aime ce qui est
flambant neuf. On se dit: Pourquoi on n'aurait pas le meilleur? Mais si le
meilleur, c'est trop pour ce dont on a besoin, bien, tant mieux que le
ministère intervienne.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député Pointe-aux-Trembles. M. le ministre, vous avez quelque
chose à ajouter? Ou ça va... (10 h 30)
M. Dutil: Bien, pour conclure, évidemment, ça reste
que c'est imparfait à cause de la rapidité de l'évolution
de tout ce qui se passe là. On essaie de faire pour le mieux. Et je dois
dire qu'il y a aussi un phénomène qui existe - il ne faut pas se
le cacher - c'est qu'au fur et à mesure qu'on augmente la
capacité, on dirait qu'on veut encore davantage d'informations, on veut
encore davantage de statistiques, on veut encore davantage être le plus
pointu possible versus l'output qu'on demande aux ordinateurs et donc, on a
encore besoin davantage d'ordinateurs. C'est probablement de ce
côté-là qu'il faudra faire davantage de surveillance,
beaucoup plus que sur le changement d'équipement.
Le Président (M. Lemieux): Vu qu'on est dans le domaine de
l'informatique, je voudrais peut-être ajouter un petit quelque chose.
Ça se raccroche un peu à ce que nous avons touché.
Souvent, en ce qui concerne les contrats de services professionnels dans le
domaine de l'informatique, c'est dans la même ligne... Moi aussi, je me
méfie des mégalomanes en informatique, les ballons gonflables,
ça me fatigue aussi. Je me réfère tout
particulièrement au rapport du Vérificateur
général, page 249, à la justification des
dépassements de coûts. Dans plusieurs ministères et
organismes, on est rendu à avoir des stéréotypes de
dépassements de coûts en disant: augmentation de la
complexité du projet, difficulté de recruter des professionnels,
en tout cas... On a tous, là, les mêmes justifications à
ces choses-là et on constate souvent, dans les projets de
développement qu'on nous fournit, que l'analyse préliminaire qui
a été faite est toujours déficiente par rapport à
celle que les spécialistes font. Il y a une directive chez vous, il y a
une directive au ministère des Approvisionnements et Services à
l'effet que les ministères doivent, pour tout contrat supérieur
à 10 000 $, faire l'évaluation des services rendus dans les 60
jours suivant la fin du contrat. Cette évaluation doit être faite
à partir, entre autres, des critères suivants: respect du mandat,
du budget, des échéanciers et collaboration. Ce que je constate
et ce que le rapport du Vérificateur général nous dit,
à la section 1233, c'est que, dans la majorité des cas - et je
veux savoir si vous avez un pouvoir de surveillance ou de contrôle
là-dessus - les ministères ne l'effectuent pas. Je l'ai
testé, moi, ici, devant la commission, dans des dépassements de
coûts, à 140 % de plus, 133 % de plus que le contrat initial.
Même si on exige une autorisation du Conseil du trésor, cette
évaluation-là n'était pas faite. Ce que j'aimerais savoir:
Chez vous, est-ce qu'elle se fait, cette évaluation-là? Est-ce
que vous exercez un contrôle? Est-ce que vous vous informez ou si c'est
une directive qui est là tout simplement et qu'il n'y a pas de suivi de
cette directive?
M. Dutil: J'ai vu dans mes études et lectures nocturnes
que vous aviez, effectivement, soulevé la question au ministère
du Revenu, si je me rappelle bien.
Le Président (M. Lemieux): C'est bien ça, M. le
ministre.
M. Dutil: J'ai lu ça avec beaucoup d'attention et j'en ai
parlé immédiatement à mon sous-ministre qui me parlait de
ça et à qui je laisserais donner la réponse.
M. Gignac: Actuellement, les rapports qu'on reçoit, ce
sont tous des rapports négatifs. On parle de services professionnels,
surtout?
Une voix:...
M. Gignac: C'est ça. Ce sont des rapports négatifs.
Les ministères doivent... Hier soir, j'ai vu le sous-ministre du Revenu
qui m'a dit que, systématiquement, eux font leur rapport, sauf que c'est
seulement les rapports négatifs qui nous sont retournés. On va
peut-être davantage... C'est toujours le même problème.
C'est facile de monter des règlements, mais c'est très important
d'être capable de les suivre très rigoureusement. Ça se
suit rigoureusement, sauf qu'ils n'ont pas l'obligation de nous les
transmettre.
Le Président (M. Lemieux): C'est ça que je voulais
savoir. Ils n'ont pas l'obligation, c'est ça. O. K.
M. Gignac: Ils n'ont pas l'obligation.
Le Président (M. Lemieux): Je vous comprends.
M. Gignac: On reçoit les rapports négatifs et on
intervient parce que ça ajoute une mauvaise note, lors d'un prochain
processus de sélection, à une firme qui a fait une mauvaise job
quelque part.
Le Président (M- Lemieux): Un travail de boeuf.
M. Gignac: Exactement.
Le Président (M. Lemieux): Alors, il est toujours dans les
fournisseurs de Rosalie pareil et... O.K.
M. Dutil: A posteriori, donc, on peut faire quelque chose. C'est
évident, on sait qu'il y a un dépassement quand le
dépassement est fait, on ne le sait pas avant. Mais, a posteriori, il
faut essayer de raffermir...
Le Président (M. Lemieux): C'est ça, oui. M.
Dutil: ...cet aspect-là dans un domaine.
Le Président (M. Lemieux): Vous en êtes conscient,
de ça.
M. Dutil: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Il n'y a pas
d'autres questions? L'engagement financier 3 est vérifié?
M. Bourdon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'engagement
financier 4.
M. Bourdon: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. L'engagement
financier 4 est vérifié. J'appelle l'engagement financier 5.
C'est le seul fournisseur de drapeaux au Québec et il est dans la ville
de Vanier.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): II ne fournit pas à ma
campagne de financement, M. le député de
Pointe-aux-Trembles...
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): ...mais à la
vôtre.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dutil: C'est un engagement vérifié, si je
comprends bien.
M. Bourdon: Non, non, on va le regarder, M. le
Président.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dutil: Est-ce qu'on doit changer le président pour
cette discussion-là, à cause de son conflit
d'intérêts?
M. Bourdon: Non, non, pas du tout.
Le Président (M- Lemieux): Je sais que M. le
député de Pointe-aux-Trembles a beaucoup
d'objectivité.
M. Bourdon: Absolument. Non, il y avait un autre soumissionnaire,
Artisans du textile - donc, il n'y en a pas qu'un - qui a eu un contrat
différent, ailleurs. Maintenant sur les drapeaux, M. le
Président, peut-être souligner qu'à ma connaissance chaque
député en obtient 20 par année, ce qui, mine de rien, en
fait 2500. Et, ça, c'est en supposant que les 4 membres d'Equality font
venir les drapeaux...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Bourdon: ...ce qui n'est pas sûr. Je pense qu'ils
reçoivent les leurs d'Ottawa.
Le Président
(M. Lemieux): c'est la meilleure,
ça, ce matin, m. le député de pointe-aux-trembles.
l'engagement 5 est-il vérifié?
M. Bourdon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Alors,
nous passons à l'engagement financier 6: Contrat par soumissions
publiques.
M. Bourdon: M. le Président, c'est fatidique On revient
dans les malles à échantillons. Est-ce qu'il y a des statistiques
plus raffinées qui ont été faites sur l'usage des
malles?
Le Président (M. Lemieux): Alors, M. le ministre.
M- Dutil: On pourrait peut-être transmettre ça
à la commission et faire des copies ultérieurement.
Le Président (M. Lemieux): II s'agit de ce document-ci. Je
peux le faire photocopier. Je vais en faire le dépôt
officiellement.
M. Dutil: Est-ce qu'on a des copies de...
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'on a des copies de
ça, M. le sous-ministre? Non. Alors, nous allons le faire photocopier
pour le distribuer aux membres.
Une voix: Recto verso.
Le Président (M. Lemieux): Recto verso, oui. Alors, est-ce
que nous allons continuer, M. le député?
M. Bourdon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): On peut suspendre l'engagement
6 et revenir.
M. Bourdon: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous allons suspendre
l'engagement 6 et nous allons revenir. Nous allons maintenant passer aux
engagements financiers de mars. Il n'y a aucun engagement compris dans la liste
de mars 1990.
Avril
Nous passons donc aux engagements financiers du mois d'avril 1990,
à l'engagement financier 1. Demande de livraison. Il s'agit de l'achat
de 880 cartons de papier photocopie, 47 770,56 $. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Bourdon: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'engagement financier 2 qui est de même nature. Est-ce qu'il est
adopté?
M. Bourdon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Demande de livraison.
Vérifié?
M. Bourdon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors, vérifié.
Nous passons à l'engagement financier 3. Contrat par soumissions sur
invitation de l'achat de rouleaux de papier d'emballage pour un montant de 69
333,86 $. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Bourdon: M. le Président, ce que je comprends de
l'engagement qui est de 61 466 $, quand on tient compte de la prévision
de 25 %, ce n'est pas le plus bas soumissionnaire en apparence. Là, il y
a une différence minime d'à peu près 133 $, mais il donne
un escompte de 2 % quand c'est payé dans les 30 jours, ce qui le rend,
de facto, le plus bas soumissionnaire.
M. Dutil: C'est ça. M. Bourdon: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est
vérifié. Nous passons à un autre mois, qui est le mois de
mai 1990.
Mai
M. Bourdon: C'est un beau mois, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Pardon?
M. Bourdon: C'est un beau mois, le mois de mai. Le muguet...
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 1.
M. Bourdon: Fête des travailleurs,
référendum...
Le Président (M. Lemieux): Alors, il s'agit de l'achat de
stylos pour 25 348 $.
M. Bourdon: M. le Président, ça fait beaucoup de
stylos.
Le Président (M. Lemieux): Ils sont tous utilisés
par le député de Prévost.
M. Bourdon: M. le Président, c'est la même question.
Est-ce que le ministère envisage de faire un profil de consommation de
stylos? Parce qu'on pourrait comparer la consommation de stylos avec la
consommation de blocs-notes pour savoir s'il y a une adéquation.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dutil: Alors, M. le Président, c'est un peu la
même réponse que tout à l'heure. Évidemment, on va
essayer d'aller donner des statistiques dans les endroits où il y a le
plus de chances de faire des économies appréciables, où il
y a plus de chances d'avoir des abus qui génèrent des coûts
considérables. Évidemment, j'ai l'impression qu'on arrivera dans
les effaces, dans les trombones et dans les élastiques en tout dernier
lieu, au niveau des statistiques. Je ne pense pas que ce soit la
première priorité, bien que, là comme ailleurs, il est
possible qu'il y ait une surconsommation. Mon point est de me dire,
étant donné qu'on ne peut pas tout faire en même temps:
Est-ce qu'on ne doit pas consacrer davantage d'énergie dans les contrats
d'informatique de 1 900 000 $...
M. Bourdon: D'accord.
M. Dutil: ...et dans les valises qui coûtent 50 $
l'unité.
M. Bourdon: C'est évident.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Pointe-aux-Trembles?
M. Bourdon: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons l'engagement
financier... Vous avez quelque chose à ajouter, M. le ministre?
Ça va?
M. Dutil: Non, ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 2.
M. Bourdon: Ça va, jusqu'à l'engagement 5.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Alors,
l'engagement 3 est vérifié. L'engagement 4 est
vérifié. Nous passons à l'engagement 5. Demande de
livraison pour un montant de 61 891 $, Kodak Canada inc. Alors, est-ce qu'il y
a des interventions?
M. Bourdon: Une question générale, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Pointe-aux-Trembles.
M. Bourdon: Est-ce que le ministère a évalué
les avantages de la location comparativement à l'achat?
M. Dutil: Oui, oui, effectivement. On tient des records de
ça en tout temps. Et, donc, on possède des photocopieurs et il y
en a d'autres qui sont loués. Celui-ci, pour en parler en
particulier...
M. Careau (Jean-Claude): C'est loué à la suite de
soumissions générales pour un an.
M. Dutil: Mais pourquoi, lui, on le loue - parce que c'est
ça la question, finalement - au lieu de l'acheter?
M. Careau: Ça, c'est pour nos centres de reprographie. On
a 23 centres, on doit avoir une quarantaine d'appareils, j'imagine, dont 25 ou
30 nous appartiennent, au ministère.
M. Dutil: M. Jean-Claude Careau qui est directeur des
approvisionnements.
M. Careau: Et les autres appareils sont loués parce qu'on
ne peut pas posséder la totalité des appareils. Les productions
varient. Il y a des centres qui grossissent, il y en a d'autres qui diminuent.
Alors les appareils d'appoint, dans le fond, sont loués annuellement et
on est propriétaire d'à peu près 25 gros appareils de ce
genre-là.
M. Dutil: Mais, si on donnait un pourcentage d'appareils que l'on
possède et un pourcentage d'appareils que l'on loue, je ne sais pas si
vous pourriez donner ça de...
M. Careau: On pourrait, éventuellement, fournir
ça.
M. Dutil: On pourrait donner une statistique de ce
genre-là.
Le Président (M. Lemieux): Alors, M. le secrétaire,
vous allez... Oui, M. le député.
M. Bourdon: Et le coût d'achat serait quoi, comparé
au coût de la location?
M. Dutil: On pourrait inclure ça dans la
communication.
Le Président (M. Lemieux): Alors, vous avez pris en note
les questions M. le secrétaire? L'engagement 5 est donc
vérifié sous réserve d'obtenir les réponses.
L'engagement financier 6, est-ce qu'il y a des interventions?
M. Bourdon: C'est la même chose.
Le Président (M. Lemieux): Alors, vérifié.
Nous passons à l'engagement financier 7.
M. Bourdon: M. le Président, il s'agit de l'achat de
véhicules; on en avait parlé l'an dernier pour savoir quelle
était au juste la politique d'achat. Je ne sais pas si le ministre
aurait des éléments nouveaux à nous fournir
là-dessus.
M. Dutil: Je pense que j'avais répondu à ce
moment-là que, dans le cas où les deux monteurs de
véhicules au Québec, c'est-à-dire General Motors et
Hyundai, ne peuvent pas tous les deux fournir un véhicule, à ce
moment-là, on fait appel à celui des deux qui peut en fournir. En
général, ou Hyundai ou General Motors peut fournir le
véhicule demandé et, pour avoir une certaine compétition,
on demande à l'un des autres fournisseurs potentiels de soumissionner
avec General Motors. C'est la façon de procéder. Vous voyez qu'il
y a eu beaucoup de fournisseurs appelés, cette fois-ci: 214 - ce sont,
en général, les concessionnaires - et on a reçu 8
soumissions. Sauf qu'on a une entente maintenant avec les fabricants à
l'effet qu'ils soumissionneront dorénavant eux-mêmes et qu'ils
diront, après ça, chez quel concessionnaire prendre le
véhicule, ce qui simplifiera drôlement le travail pour nous.
Le Président (M. Lemieux): Je vais vous poser une
question. Je remarque que Thibert Automobile, à 12 647 $... 12 610 $, ce
n'est pas énorme comme différence. Est-ce qu'il y a de
l'équipement sur ces fourgonnettes-là...
M. Dutil: En général, les devis doivent
prévoir...
Le Président (M. Lemieux):... ou si c'est standard?
M. Dutil:... le même achat, bien qu'il y ait toujours des
risques de différence.
M. Careau: Les spécifications sont toujours bien nettes
à cet effet-là mais, étant donné le grand nombre de
soumissionnaires, il y en a quelques-uns qui peuvent offrir un véhicule
qui ne correpond pas tout à fait à ce qui a été
demandé.
M. Dutil: C'est ça. Alors, ce qui est important pour nous,
c'est qu'ils atteignent le minimum de la spécification, s'ils peuvent en
offrir davantage.
Le Président (M. Lemieux): Je vais vous donner un exemple.
Si celui de 12 647 $ avait de l'équipement, de l'air climatisé,
les vitres électriques...
M. Gignac: Non, il y a une chose. Il y a un différentiel
auto-bloquant, puis c'est tout.
Le Président (M. Lemieux): Ah! O.K. C'est ça, la
différence. Je pensais à la valeur de rachat, là. O.K.
D'accord.
M. Bourdon: Mais pourquoi on dit que Thibert est non conforme?
Parce que ce n'est pas monté au Québec?
Le Président (M. Lemieux): II est non conforme, aussi.
M. Dutil: Attendez un petit peu, on va vous trouver ça.
Parce qu'il nous offre des sièges baquets à dossier bas et nous
demandons des sièges baquets à dossier haut.
M. Careau: II y a un grand nombre de caractéristiques et
c'en est une qui n'est pas conforme.
Le Président (M. Lemieux): Elles servent à quoi,
ces fourgonnettes-là?
M. Bourdon: Service du courrier et des messageries.
M. Dutil: Courrier et messageries. Alors, objets légers.
Vous avez ça dans la colonne de gauche.
Le Président (M. Lemieux): Leur durée
d'utilisation, c'est quoi à peu près, deux ans, trois ans, plus
que ça?
M. Dutil: Notre norme en général - c'est une
question qui avait été posée l'année
dernière et à laquelle on a fourni une réponse - c'est
qu'il doit y avoir pour les 6 et 8 cylindres, 125 000 kilomètres, pour
les 4 cylindres, 100 000 kilomètres ou 5 ans. Maintenant, il y a des
ministères qui conservent leurs véhicules plus longtemps que les
100 000 ou 125 000 kilomètres ou les 5 ans, mais c'est ce qu'on estime
être le minimum, à moins qu'il n'arrive des imprévus.
Le Président (M. Lemieux): Lorsque ces
véhicules-là ont à être réparés,
ça se fait de quelle façon? Est-ce qu'ils vont à n'importe
quel garage ou est-ce qu'il y a un endroit particulier, ou... Comment ça
fonctionne, ça?
M. Dutil: C'est les ministères qui s'occupent de
ça, sauf quand c'est les messageries. (10 h 45)
M. Careau: Courrier, messageries. J'avoue franchement qu'il n'y a
pas de règle, il n'y a pas de choix, il n'y a pas d'appel d'offres pour
des réparations.
Le Président (M. Lemieux): parce que vous savez que
certaines sociétés d'état négocient avec certains
garages, sur une période de cinq ans ou de trois ans ou...
M. Gignac: D'accord. Pour le ministère des
Approvisionnements et Services, on a tout le Service du courrier et des
messageries. On a quand même beaucoup de camions. On a des ententes avec
des garages bien précis, où on a négocié des taux.
Les gens vont là.
Le Président (M. Lemieux): Là, je ne vous cacherai
pas que je suis en conflit d'intérêts, parce qu'il y a des garages
de mon comté qui m'ont demandé comment ça
fonctionnait.
M. Gignac: Effectivement, je pense qu'il y a un des garages de
votre comté qu'on utilise.
Le Président (M. Lemieux): C'est pour ça que je ne
me gêne pas pour le dire. Alors, je veux donner à mes
contribuables la bonne information pour qu'ils puissent l'appliquer dans les
règles de l'art.
M. Bourdon: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. le
député de Pointe-aux-Trembles, c'est vérifié?
M. Bourdon: M. le Président, on ne reprochera pas au
président de la commission d'être député d'un
comté florissant, où il y a une activité économique
intense.
Le Président (M. Lemieux): Merci, monsieur.
M. Bourdon: On va juste souhaiter que ça s'étende
à l'est de Montréal.
Le Président (M. Lemieux): Je pensais que vous diriez: On
va juste souhaiter que ça s'arrête en 1993.
M. Bourdon: Non, non, non.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Pointe-aux-Trembles. Alors, l'engagement 7 est
vérifié?
M. Bourdon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié Nous
passons à l'engagement financier 8.
M. Bourdon: M. le Président, ce qui me frappe, dans le cas
de Pitney Bowes du Canada Itée - c'est une firme qui est très
forte, comme IBM un peu; Us sont à la poste ce qu'IBM est aux
ordinateurs - c'est l'énorme différence entre sa soumission et
celle de J.M.S. Hasler, qui est notablement plus haute. On dit: 3 fournisseurs
appelés. Je suppose qu'H n'y en a pas plus que ça dans ce domaine
particulier.
M. Dutil : La différence entre Pitney Bowes et M. Hasler,
c'est que l'un n'avait sans doute pas de recyclé. On avait
demandé la possibilité d'avoir des compteurs recyclés.
Voyez-vous, on fait du recyclé même dans les compteurs postaux. Et
Pitney Bowes en avait. Donc, ils nous ont offert ça. Ça devrait
expliquer, je pense, la différence de prix.
M. Bourdon: O.K. Vous avez demandé de l'usagé, en
fait.
Une voix: C'est ça.
M. Dutil: On avait demandé usagé ou neuf. L'autre
soumissionnaire, n'ayant pas d'usagé, nous a offert du neuf. Vous voyez,
ça nous permet de comparer une économie entre ce que le
recyclé peut nous apporter et qui est aussi satisfaisant que le
neuf.
M. Bourdon: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 8 est
vérifié. L'engagement financier 9.
M. Bourdon: Pourquoi le contrat a-t-il été
négocié? Je crois comprendre, on dit: Produit spécifique
de marque Canon. Il a été négocié parce que c'est
ce produit-là et pas d'autres.
M. Dutil: Dans ce cas-ci, effectivement, on est dépendants
d'une marque. On travaille et on parviendra incessamment à aller en
commande ouverte avec génériques dans le futur,
c'est-à-dire avec des spécifications telles que plusieurs
fournisseurs pourront offrir, même pour des machines spécifiques.
C'est une tendance. Évidemment, ceux qui inventent de nouveaux
procédés inventent également les standards en même
temps. Donc, pendant une certaine période de temps, on est
obligés de faire affaire avec eux pour la fourniture
d'équipements. Mais dès que le système s'implante, se
développe et est mieux connu, il apparaît des
génériques et, à ce moment-là, dès qu'on le
sait, on essaie d'aller en commande ouverte avec des génériques,
pour mettre de la compétition là-dedans.
M. Bourdon: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié,
l'engagement 9. Engagement 10, contrat par soumissions sur invitation.
M. Bourdon: M. le Président, dans le cas de Produits
Plastiseal de Montréal - c'est peut-être même dans mon
comté; dans la pétrochimie, autour, il y a beaucoup de plastique
- je veux savoir. On parle de contenu québécois. Est-ce qu'on
pourrait nous expliquer, en gros, comment ce contenu est
évalué?
M. Dutil: II y a une préférence d'achat qui peut
aller jusqu'à 10 %, M. le Président. Cette
préférence d'achat est fonction du pourcentage de contenu
québécois. Donc, en bas de 30 % de contenu
québécois, il n'y a aucun avantage et, à 100 %, il y a 10
% d'avantages. Il y a une gradation entre ces 30 % de contenu
québécois et les 100 % qui fait qu'on peut aller jusqu'à
10 %. Dans le cas de Produits Plastiseal, celui qui a obtenu le contrat, il
avait un avantage de 10 %. Dans le cas de Villemaire, qui semblait être
le plus bas soumissionnaire, son contenu québécois était
de 35 % et son avantage était d'une diminution, à toutes fins
pratiques, pour la forme du calcul, de 2 %. Quand on fait donc le
résultat net de la soumission, moins 2 % dans le cas de Villemaire et le
résultat net de 42 120 $, moins 10 % dans le cas de produits plastiseal,
c'est de cette façon-là qu'il devient le plus bas
soumissionnaire, pour nous. autrement dit, ça nous coûte un peu
plus cher...
M. Bourdon: Donc, à première vue, ce n'est pas le
plus bas soumissionnaire. Vous pondérez par le contenu
québécois. Il y en a un qui a 35 % de contenu
québécois, l'autre en a 90 %. Il devient, après
pondération, le plus bas soumissionnaire, pas réel, pas en
chiffres absolus, mais 11 est préféré à cause de
son contenu québécois.
M. Dutil: Oui, c'est ça. Donc, on peut conclure que dans
ce cas-ci, si on prend les deux soumissions, il y a une différence,
voyez-vous, d'à peu près de 562 $ que l'on accepte de payer en
plus, parce qu'on a des retombées économiques plus
considérables au Québec avec celui qui a davantage de contenu
québécois.
M. Bourdon: Une autre question, M. le Président. Est-ce
que cette question de contenu intervient dans tous les produits qu'on
achète? C'est parce qu'à d'autres engagements qu'on a vus
précédemment, ça n'intervenait pas.
M. Dutil: La plupart des produits. Alors, pas les voitures dont
on a expliqué tout à l'heure la...
M. Bourdon: Mais quand vous ne le mentionnez pas sur le document
qu'on a devant nous, est-ce que je peux conclure que c'est parce que le facteur
est égal pour tout le monde?
M. Dutil: Oui, c'est ça.
M. Bourdon: S'il s'agit d'un produit qui a le même contenu
chez tous les soumissionnaires, vous...
M. Dutil: O.K.
M. Bourdon: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 10 est
vérifié. L'engagement financier 11.
M. Dutil: Alors, voyez-vous, on a, ici, un cas particulier d'un
article non conforme. Industries National Pro, qui nous offrait un prix
nettement inférieur, n'a pas pu entrer. Ils nous offraient du
styrène, si j'ai bonne mémoire. Je vais vérifier
ça. Alors, ils nous offraient du styrène et on demandait du
plastique ABS. Maintenant, il y a une étude qui est faite actuellement
pour voir si le styrène, effectivement, ne ferait pas l'affaire. On voit
qu'il y a une différence de prix qui serait intéressante pour
nous dans le futur. Et, après cette étude-là,
éventuellement, ce produit-là pourrait peut-être être
accepté dans les nouveaux devis. Alors, ça, c'est un peu
l'avantage de quelqu'un qui nous offre un substitut, mais le
désavantage, c'est que si on ne l'avait pas prévu initialement
dans la soumission, on ne peut quand même pas le lui accorder. Il y a une
question d'équité, même si, à première vue,
ça ferait quand même notre affaire. On n'est pas une entreprise
privée, on ne peut pas jouer sur la règle qui a été
émise mais, par contre, on se pose des questions quand on a une
différence de prix de cet ordre-là pour voir si ce
substitut-là, dorénavant, ne pourrait pas être
accepté comme produit valable.
M. Léonard: C'est la même entreprise qui a fait deux
soumissions, c'est ça?
M. Dutil: Non.
M. Léonard: Industries National Pro inc.
M. Dutil: Oui. Industries National Pro a fait deux soumissions.
L'une était conforme, mais était plus chère.
M. Léonard: L'autre ne l'était pas.
M. Dutil: L'autre était non conforme.
M. Léonard: Donc, ils ont essayé avec les deux
produits.
M. Dutil: Oui. Et ça arrive assez fréquemment qu'un
soumissionnaire le fasse non pas pour nous embêter, mais pour nous dire:
Moi, je pense que j'ai un bon substitut. Essayez donc d'analyser, dans le
futur, si vous ne pourriez pas le mettre comme produit valable pour les
mêmes besoins.
Le Président (M. Lemieux): Nous étions à
l'engagement financier 11. Vérifié?
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'engagement
financier 12.
M. Bourdon: M. le Président, c'est des crédits
à la Société immobilière du Québec et, comme
tel, je n'ai pas de question sauf de répéter ma question de l'an
passé: Est-ce qu'il y a une étude qui est faite et tenue à
jour sur les avantages respectifs de la location ou de l'achat ou de la
construction d'immeubles pour la Société immobilière?
Autrement dit, la Société immobilière est, en partie,
propriétaire de son parc immobilier et, en partie, locataire. Est-ce
qu'il y a des études qui sont tenues à jour sur les avantages
d'être propriétaire et les avantages d'être locataire?
M. Dutil: Évidemment, on aura l'occasion, aux
crédits, d'en parler davantage lorsqu'on rencontrera la SIQ et qu'on
parlera de ses crédits propres, mais je peux vous dire que oui. Et non
seulement on essaie de tenir compte le plus possible des avantages
concurrentiels location-achat, mais lorsqu'on va en location, lorsqu'on prend
une décision économique d'aller en location parce qu'on estime
que c'est préférable, maintenant, depuis quelques mois, et on
essaie de le faire pour les contrats passés aussi, on essaie d'obtenir
un droit de premier refus en cas de transaction de la bâtisse de
façon à ce que... Je pourrai vous donner les chiffres exacts
quand on passera aux crédits, mais si je me rappelle bien, lorsqu'on
dépasse 70 % de l'occupation ou qu'on dépasse un certain nombre
de pieds carrés de plancher, on se fait donner ce droit de refus
là, qui n'est pas une option d'achat, qui n'a donc pas pour effet -
parce qu'une option d'achat peut augmenter le prix du loyer - d'augmenter le
prix du loyer sur le marché, mais qui nous permet de voir passer les
transactions. Et, quand quelqu'un veut vendre, on ne voit pas pourquoi on
n'aurait pas un avantage d'être le premier acheteur, à prix
égal, sur quelqu'un d'autre. Ça peut éviter des situations
comme on en a vu au 710 d'Youville, en par-
ticulier, où on a vu une transaction qui s'est faite, on l'a
appris par la suite. Et c'aurait été intéressant, à
ce moment-là, de pouvoir dire notre point de vue sur une acquisition
éventuelle de la part de la Société
immobilière.
M. Bourdon: II y a une question que je me pose, M. le
Président. Sur le boulevard Saint-Jean-Baptiste, dans mon comté,
il y a un immeuble du gouvernement qui a déjà servi au
ministère des Transports, et j'ai reçu une copie du
ministère des Approvisionnements et Services d'un deuxième appel
d'offres pour le vendre, le céder. J'en déduis que le premier
appel d'offres n'a pas donné d'offres jugées intéressantes
par le ministère. Je ne demande pas au ministre de me répondre ce
matin. Je voudrais cependant élargir peut-être la question et
demander au ministre: Qu'est-ce que vous faites d'un immeuble que vous ne
réussissez pas à vendre dans des conditions acceptables? Parce
que, si je comprends bien, quand le ministère reçoit des offres,
il ne s'engage pas à accepter la plus intéressante si elle est 60
% en bas de la valeur au marché, d'après vos évaluations.
Et, à ce moment-là, qu'est-ce que vous faites avec l'immeuble qui
ne trouve pas preneur?
M. Outil: Je n'ai pas la réponse à la question du
député immédiatement. Je peux vous dire que, de
façon générale, toutefois, on vend peu de bâtisses.
On procède un petit peu comme avec les photocopieurs,
c'est-à-dire qu'on loue les bâtisses qui, à notre avis, ne
sont pas là pour bien des années. Si on pense que dans notre parc
on n'a pas intérêt à avoir un bâtiment pendant 20
ans, on n'a pas de raison de l'acquérir. On fait de la location à
ce moment-là. Donc, quand le délai de location est passé,
5 ou 10 ans, à ce moment-là on n'a pas à disposer de la
bâtisse, elle ne nous appartient pas. Mais il arrive effectivement, dans
certains cas, qu'on doive disposer de bâtisses. Évidemment, ce
sont des cas ad hoc. Je pourrais peut-être donner une liste, aux
crédits, de l'ensemble des bâtisses dont on a disposé, et
de quelle façon on en a disposé. Je pense qu'il n'y a pas un cas
similaire.
M. Bourdon: O.K. Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement 12 est donc
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 13.
M. Bourdon: C'est vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): C'est vérifié.
Nous passons à l'engagement financier 14.
M. Bourdon: M. le Président, la question des frais
d'affranchissement soulève un point plus important que juste le 1 800
000 $ qui est ici et qui va à la Société canadienne des
postes. Est-ce que le ministère a des études sur les avantages
comparés de la poste versus les messageries privées? Moi, j'ai
été sensibilisé à ça quand Dicom m'a
amené, à mon bureau de comté, après cinq jours, un
envoi qui avait été fait par mon bureau de Québec. Et je
les avais trouvés plus lents que la poste royale, et ils m'ont
expliqué que c'était parce qu'ils ne connaissaient pas ça,
la 16e avenue à Pointe-aux-Trembles. Ils pensaient que c'était la
16e avenue à Rosemont, qui est un autre quartier de Montréal. Je
leur ai répondu que la plupart des firmes ont des index de codes postaux
qui leur indiquent dans quel quartier la 16e avenue pourrait être. En
tout cas, c'a été homérique, parce que c'étaient
des chèques du gouvernement. Nous, on avait les fournisseurs au dos qui
attendaient d'être payés, et l'Assemblée nationale nous les
envoyait par Oicom pour que ça aille plus vite, et c'a pris cinq jours
de plus. Alors, on se disait que la poste royale avait de meilleures
performances à cet égard-là. Et, dans le fond, je n'en
suis pas sur l'anecdote, mais sur le fait que, d'autre part, est-ce qu'un
gouvernement ne devrait pas privilégier une société
d'État versus les entreprises privées à l'égard de
ses envois, avec la réserve qu'il y a un service à obtenir, et
une qualité? Alors, je pose la question au ministre: Est-ce qu'il y a
des études comparées qui ont été faites des
avantages des messageries privées par rapport à la poste?
M. Dutil: Alors, on a du travail de fait là-dedans. C'est
assez complexe. Je laisserais à M. Careau, si vous le permettez, le soin
de répondre plus en détail de l'odyssée des postes.
Le Président (M. Lemieux): Alors, M. Careau.
M. Careau: On est évidemment un gros client de la
Société des postes, et les ministères recourent
également à des messageries privées, telles que Dicom et
d'autres. On a commencé, depuis quelques mois, des entretiens avec des
représentants de la Société des postes, justement pour
faire un inventaire des produits qu'elle offre. Il y a du courrier
enregistré, de la messagerie prioritaire, toutes sortes de produits, et
il y en a même des récents qui ont été
développés et qu'on est en train d'implanter, justement à
la suite de démarches qu'on a faites pour réduire les coûts
d'affranchissement. La Société nous avait dit: On est ouvert au
type de besoins particuliers que vous aurez. Et, cette année, on a
réussi à épargner des sommes assez importantes à ce
titre-là. Présentement, on a encore des entretiens de
prévus et le ministère offre également des services
d'ententes-cadres avec certaines organisations. Les produits qui, finalement,
seront intéressants de la part de messageries privées, à
cause, disons, de services
différents de la Société des postes, on veut,
à ce moment-là, faire en sorte d'avoir des meilleurs coûts,
de les négocier pour l'ensemble du gouvernement plutôt que de
laisser chaque ministère prendre des ententes et payer ce qu'on peut
appeler le prix de détail à ce titre-là. (11 heures)
M. Bourdon: M. le Président, j'aurais une question. Le 1
800 000 $ qu'on a ici, que repré-sente-t-il par rapport à
l'ensemble des dépenses que le gouvernement peut encourir pour
l'affranchissement et les messageries? Ce que je veux dire, c'est: Est-ce qu'il
y a des ministères qui traitent directement ou si le 1 800 000 $, c'est
le total de la dépense?
M. Careau: C'est un premier paiement.
M. Dutil: C'est-à-dire que c'est à peu près
20 000 000 $ qu'on a en affranchissement auprès de la
Société des postes et 2 000 000 $ auprès d'autres firmes.
On a 10 % qui vont aux entreprises privées, Dicom et ainsi de suite.
Donc, 1 800 000 $ avec... Vous allez voir, à la page suivante, qu'on a
un montant plus substantiel.
M. Bourdon: Les 17 500 000 $.
M. Dutil: Maintenant, votre question n'était pas
ça, c'était: Les 22 000 000 $ que l'on dépense au niveau
de l'affranchissement, ils représentent quoi, au niveau de l'ensemble du
gouvernement?
M. Bourdon: C'est ça.
M. Careau: Les frais d'affranchissement sont toujours
payés par notre ministère.
M. Bourdon: O.K. Alors, c'est tout centralisé.
Le Président (M. Lemieux): Et pour tout le gouvernement,
si on comprend bien.
M. Careau: Tous les ministères.
Le Président (M. Lemieux): Tous les ministères. On
ne parie jamais des sociétés d'État, effectivement.
M. Gignac: Peut-être un ajout: un montant très
minime des envois très urgents... Les ministères, ils ne passent
pas par chez nous, mais on va offrir bientôt le service pour le courrier
très rapide, en dedans de deux heures. C'est minime.
M. Bourdon: M. le Président, ce qui m'intéresse, en
particulier, c'est le total d'une vingtaine de millions à la
Société canadienne des postes et je trouve intéressant que
le ministère discute avec Postes Canada parce que ça en fait un
gros client et j'imagine, et j'obtiens ça de l'intervention de M.
Careau, que ce client-là peut même déterminer si les postes
offrent un service ou ne l'offrent pas, parce que c'est un gros client qui a
une implantation territoriale globale. Ce que je veux dire, c'est que c'est un
client important et qui est partout. Donc, si un service devient rentable pour
le gouvernement du Québec, il peut être rentable pour d'autres,
puis pour la Société des postes.
M. Dutil: On voit que la concurrence joue plus qu'elle ne jouait.
Avant ça, il n'y en avait pas du tout, il y a quelques années,
dans le domaine du transport du courrier. La concurrence joue. Nos petits 10 %
à l'extérieur de la Société des postes, je dois
vous dire, cela peut paraître minime, mais c'est un aiguillon assez
important pour la Société des postes, bien que... D'ailleurs,
prochainement, j'irai à Ottawa, à l'invitation de la
Société des postes. Ils veulent nous montrer les
améliorations qu'ils font, les divers services. Alors, j'ai
accepté d'aller faire un tour là. Ça démontre leur
intérêt à offrir le meilleur service maintenant, face
à une concurrence qui s'en vient de plus en plus vive pour eux.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le
député de Labelle.
M. Léonard: J'avais une question. Je pense que je vais la
poser. Le ministre vient presque de l'aborder. Considérez-vous que le
service postal canadien est suffisant, actuellement? Parce que, comparativement
à d'autres pays, je pense qu'il laisse vraiment à désirer.
Il y a des pays qui se font un honneur de livrer toute poste en dedans de 24
heures. Je n'ai pas l'impression que c'est le cas ici au Québec. Est-ce
qu'on pourrait s'attendre à ce qu'il y ait une amélioration? Si
vous rencontrez le ministre des postes, il me semble que vous êtes bien
placé, étant donné que vous êtes un des gros
clients, pour intervenir là-dessus. Je trouve qu'il y a vraiment des
problèmes, une détérioration du service des postes
canadiennes depuis 20 ans. Je ne sais pas si on entend améliorer les
choses, mais ce n'est pas pour rien qu'il y a prolifération de toutes
sortes de services privés. Je n'ai rien contre, actuellement, mais
est-ce que c'est le prix qu'on doit payer, d'avoir deux, trois services pour
essayer d'améliorer la qualité?
M. Dutil: Si j'ai bonne mémoire, dans le partage des
pouvoirs proposé par le rapport Allaire, les postes restent
fédérales.
Le Président (M. Lemieux): Elles restent
fédérales, oui, j'allais le dire.
M. Léonard: Ce n'est pas son meilleur coup, là.
Le Président (M. Lemieux): Ça reste une
compétence exclusive.
M. Dutil: alors que dans la proposition du parti
québécois, c'est de rapatrier également les postes.
là, on a une divergence d'opinions sur l'efficacité des postes,
semble-t-il.
M. Bourdon: C'est parce que même s'il les donnait au
Québec...
M. Léonard: Je pense que j'ai posé une question au
fond et non pas sur cet aspect des choses.
M. DutH: Ce que je veux dire, c'est que je me vois mal aller
donner une appréciation du travail de la Société des
postes. Nous, on essaie de mettre en concurrence la Société des
postes pour s'assurer qu'on ait le meilleur service possible qu'ils soient
capables d'accorder. Est-ce que le fait de livrer la poste dans cinq jours au
lieu d'une journée est un inconvénient majeur pour les citoyens
du Québec et du Canada? Peut-être, mais je vous avoue que je ne
suis pas en mesure de répondre à votre question plus en
détail. Je me préoccupe de l'aspect de nos besoins à nous,
ici, et de l'urgence. Il y a beaucoup de choses qui changent dans le domaine du
courrier: Quand tu as une communication urgente à faire, on sait ce qui
se passe aujourd'hui, on n'envoie pas ça par poste prioritaire, c'est le
fax, et c'est réglé. Et, de plus en plus, les gens sont
équipés de fax. Ça change beaucoup, à mon point de
vue, la dynamique de la Société des postes pour se trouver des
clients qu'ils sont en train de perdre à cause de ce que vous mentionnez
là, qu'il y a peut-être un délai qui est trop grand dans
leur livraison de poste. À mon sens, s'ils ne réagissent pas sur
le service, ils vont perdre beaucoup d'affaires, et probablement que ça
risque de mettre en péril...
M. Léonard: Juste pour donner des cas très
précis, il y a 25 ans, vous pouviez envoyer une lettre à Paris -
une lettre ordinaire - et avoir la réponse en six jours. Ce n'est pas le
cas aujourd'hui, je peux vous dire.
M. Dutil: Bien, aujourd'hui, vous pouvez envoyer...
M. Léonard: II y a 25 ans, c'était ça, mais
pas maintenant.
M. DutH: Mais aujourd'hui, vous pouvez envoyer un fax et avoir la
réponse dans les trois minutes. Alors, il y a eu une amélioration
entre six jours et...
M. Léonard: On parlait des postes, et non pas de la
téléphonie, là. Je pense que...
Le Président (M. Lemieux): Alors ça va? M. le
député de Pointe-aux-Trembles.
M. Bourdon: Ça m'amène à la
téléphonie. Est-ce que le gouvernement du Québec est
propriétaire des appareils téléphoniques, ou est-ce qu'il
les loue de Bell Canada?
M. Dutil: C'est le ministère des Communications qui
s'occupe de la téléphonie...
M. Bourdon: M. ie Président...
M. Dutil: J'ai déjà été ministre des
Communications, mais je vous avoue que je n'ai pas le dossier en
tête.
M. Bourdon: ...je le souligne, parce qu'on dit que le
gouvernement du Québec est un client important pour les postes et il
l'est encore plus pour la téléphonie. Je veux dire que l'ensemble
de ta facture téléphonique du gouvernement du Québec,
c'est sûrement comme l'informatique, on parte de centaines de millions de
dollars, sûrement.
M. Dutil: Effectivement, on se dirige, encore là... En
tout cas, au moment où je suis passé au ministère des
Communications, on a essayé de se diriger de plus en plus vers une
concurrence, là où c'est possible. On sait que la
téléphonie a toujours été, dans le passé, un
monopole. Même si c'était privé, c'était un monopole
avec des tarifs qui étaient soumis à une régie, parce
qu'il y avait monopole. Maintenant, chacun sait que la technologie est en train
de faire basculer tous nos concepts dans le domaine des communications. Dans
les fils téléphoniques, aujourd'hui, il passe autrement plus que
des conversations téléphoniques. Il passe de plus en plus de
messages, de data et ainsi de suite. Alors, ça change le portrait,
globalement. Je n'ai pas tout le détail, je suis certain que le ministre
des Communications va se faire un plaisir de répondre plus en
profondeur.
Le Président (M. Lemieux): merci, m. le ministre. alors,
l'engagement financier 13 est vérifié. l'engagement 14, est-ce
qu'il est vérifié?
M. Bourdon: Même chose.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 15.
M. Bourdon: Même chose.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 16.
M. Bourdon: Même chose.
Février (suite)
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous allons revenir
à l'engagement 6 de février, relativement aux valises. Sur
l'achat de valises à documents, nous avons eu un tableau qui nous a
été remis pour l'exercice 1989-1990. Alors, on ne peut
peut-être pas porter de jugement, mais je remarque qu'aux Affaires
internationales, sur 346 employés, il y a 73 achats de valises, ce qui
veut donc dire 20 %. Un fonctionnaire sur cinq a sa valise aux Affaires
internationales. Alors, on le souligne. Peut-être qu'au prochain
exercice, peut-être que l'an prochain, aux prochains crédits, le
sous-ministre en titre va être plus sensible, et je suis pas mal certain
qu'on va voir, je dirais, une diminution de l'achat de valises.
M. Bourdon: m. le président, il y a encore plus
révélateur, si on regarde la carra, la commission administrative
des régimes de retraite et d'assurances. il y a un chiffre de
zéro, et, pourtant, la carra existe, continue quand même, et les
employés retraités reçoivent leurs chèques de
pension.
M. Dutil: Oui. Écoutez, il faut bien faire attention
à cette statistique-là, je vous le redis. C'est les achats
annuels de chacun des ministères. Est-ce que ça veut dire que la
consommation a été totale dans chacun des ministères? Ils
ne les commandent pas une par une. Il nous font deux ou trois commandes par
année, un certain nombre, ils les gardent en stock, et ils en disposent.
Donc, il pourrait arriver qu'il y ait un inventaire, dans ces
ministères-là, qui pourrait être de plusieurs dizaines.
Le Président (M. Lemieux): Mais vous admettrez, M. le
ministre, que sur 300... Si on prend les Affaires internationales, sur 346
employés, si on nous revient l'an prochain avec un achat, encore, de 80,
50 ou 60 valises, et si on nous fait ça pendant trois ans, il va falloir
s'interroger sur ce qui se fait avec ces valises-là. Une valise de
cuir... Je vous l'ai déjà dit, moi, j'ai la mienne depuis mes
études collégiales, et, depuis que j'ai été avec
Mme Bacon, en 1974, j'ai la même valise. Et c'est les mêmes
valises, c'est la même qualité qu'on a aujourd'hui,
marquées "gouvernement du Québec", les grosses valises brunes. Il
va falloir s'interroger à un moment donné: Qu'est-ce qu'ils font
avec ces valises-là?
M. Dutil: Oui, effectivement.
Le Président (M. Lemieux): C'est dans ce sens-là.
Je ne porte pas de jugement. Je vous dis simplement que maintenant on va
être vigilants, à la commission du budget, et on veut que les
ministères en soient vraiment informés, tout simplement.
M. Dutil: En tout cas, ça vous donne une idée des
informations que l'on transmet aux ministères.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Dutil: Je pense que ça leur permet, à eux
autres, à tout le moins, de voir où ils en sont et, si le chiffre
est trop gros, de se l'expliquer à eux-mêmes et de voir s'il y a
des ajustements à faire. Quand on regarde le total de valises par
rapport au nombre d'employés, on voit qu'il y a 3516 valises, mallettes,
comparé à 42 020 employés, ce qui fait un total de 8 %, ce
qui serait probablement un ratio tout à fait raisonnable si chacun de
ces employés-là avait besoin d'une mallette. Maintenant,
ça, c'est un aspect qui est difficile à trancher. Vous voyez
qu'on a éliminé seulement les ouvriers de cette liste-là.
Vous avez un astérisque à la deuxième page.
Le Président (M. Lemieux): Haute direction, cadres... J'ai
remarqué, oui.
M. Dutil: Haute direction, cadres, personnel de gérance,
professionnels, techniciens, enseignants, agents de la paix, personnel de
bureau et autres. Tout ce monde-là n'a pas besoin et n'utilise
certainement pas une mallette. Ça, on peut en être sûr.
Donc, probablement que le ratio de roulement est plus de 8 %. Toutefois,
ça nous apparaissait la statistique la meilleure. On ne savait pas qui
vraiment exclure, hormis les ouvriers qui...
Le Président (M. Lemieux): C'est quand même
intéressant. Je pense que c'est quand même intéressant que
les ministères et organismes puissent savoir maintenant que nous allons
regarder ça de près.
M. Dutil: Oui, et...
M. Bourdon: Par ailleurs, M. le Président, peut-être
leur demander, éventuellement, c'est quoi leur politique d'acquisition
de mallettes? Autrement dit, le chiffre renseigne mais, derrière le
chiffre, il y a sûrement une politique. Pourquoi il y en a qui en
consomment beaucoup? Pourquoi d'autres en consomment peu? Ça peut tenir
à la nature des opérations. Là, je pense qu'il ne faut pas
être simpliste, mais, par ailleurs, ça peut tenir au fait qu'il y
a un endroit où il n'y a aucun contrôle d'exercé et un
autre endroit où il y a un certain contrôle d'exercé.
Le Président (M. Lemieux): Effectivement, M. le
député de Pointe-aux-Trembles. Alors, l'engagement 6 est
vérifié, pour le mois de février?
M. Bourdon: On va passer la mallette.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
Juin
Maintenant, nous passons au mois de juin 1990. Demande de livraison,
engagement 1, 52 069, 61 $.
M. Dutil: C'est une demande de livraison comme on en a vu, depuis
le début, sur les mêmes points.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié? M.
Bourdon: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): vérifié.
j'appelle l'engagement 2. c'est de même nature. est-ce que c'est
vérifié, m. le député de pointe-aux-trembles?
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 3, de même nature.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 4, de même nature.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 5, de même nature.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 6, de même nature.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 7, différent. Contrat par soumissions sur invitation.
M. Bourdon: Oui, M. le Président, on tombe dans des
armoires. Moi, l'année passée, c'étaient les mallettes qui
m'intéressaient. Vous êtes intéressé par les
armoires, moi aussi, alors...
Le Président (M. Lemieux): 1060 armoires.
M. Bourdon: Est-ce qu'il y a une étude de faite de l'usage
d'armoires, ministère par ministère?
M. Dutil: On n'a pas ça, actuellement.
M. Bourdon: Non.
M. Dutil: Ça serait peut-être la prochaine
étape pour l'an prochain. Ce qu'on essaie de faire, toutefois, c'est
d'avoir des armoires qui sont selon nos standards, tout en étant faciles
à fabriquer, pour avoir de la concurrence. D'ailleurs, vous voyez que,
dans ce cas-ci, on a un problème de quelqu'un qui est non conforme. Il
nous soumet son standard au lieu de nous soumettre ce que nous avions
demandé. Avec la difficulté inhérente à tout
processus d'achat dans ce cadre-là, on essaie d'éviter d'avoir
des spécifications qui nous coûteraient trop cher, mais d'en avoir
suffisamment pour ne pas être dépendant d'un seul fournisseur.
M. Bourdon: M. le Président, est-ce qu'on peut savoir en
quoi le produit de Rousseau Métal, qui était le plus bas
soumissionnaire, était différent de ce qui était
demandé?
M. Dutil: Vous voulez savoir en quoi il était
différent?
M. Bourdon: Oui.
M. Dutil: Alors, il était...
M. Bourdon: En quoi il était non conforme.
M. Dutil:... différent dans le calibre des aciers. Les
spécifications du ministère des Approvisionnements et Services
étaient... Je pense qu'on dit "gauge". C'est bien ça que vous
dites, en bon français: "gauge". Le dessus en "gauge" 20, la soumission
de Rousseau en "gauge" 22; les côtés en "gauge" 20, la soumission
de Rousseau en "gauge" 22; le derrière 20, sa soumission 24; porte 20,
Rousseau 22; tablettes 20, Rousseau 22. Ça, c'était quant
à l'armoire de l'article 1M0700. 8 et on a le même problème
à l'armoire suivante qui était de dimension différente par
rapport a ce qu'on demandait et qui avait des spécifications d'acier qui
étaient également différentes. (11 h 15)
M. Bourdon: M. le Président, est-ce qu'on va faire une
étude pour voir si cette armoire-là, qui a été
rejetée parce que non conforme, pourrait résister aussi bien que
l'autre à l'usure du temps et aux mallettes à échantillons
qu'on mettra dedans? Parce qu'elle est notablement moins cher. C'est 51 000 $
au lieu de 86 000 $.
M. Dutil: Oui. Ça, on peut dire que c'est une chose faite.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, quand le chiffre est plus bas,
ça veut dire que l'acier est plus épais. Alors, quand c'est 20
qui est demandé comme "gauge" et qu'on nous offre 22, on nous offre
quelque chose de moins solide et de moins épais. Alors, il faut tenir
compte, nous, de diverses choses. C'est manipulé. Même si c'est
des armoires qui, normalement, restent à la même place, il faut
quand même les amener. Il arrive qu'elles soient
déménagées, il arrive toutes sortes
d'inconvénients. On estime, pour l'instant, que pour la
durabilité des armoires il vaut mieux avoir ce genre de niveau,
même si ça nous coûte un peu plus cher.
M. Bourdon: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Alors, vérifié,
M. le député de Pointe-aux-Trembles?
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 8, de même nature, vérifié?
M. Bourdon: bien, est-ce qu'on a fait une comparaison de prix, vu
qu'il y a juste un soumissionnaire, pour voir si les prix avaient de
l'allure?
M. Dutil: Est-ce qu'on a les prix de l'année
dernière, M. Careau? Alors, le premier a soumissionné...
M. Bourdon: II y a eu une négociation.
M. Dutil: Oui, il y a eu négociation après la
soumission, étant donné qu'il y avait juste un soumissionnaire.
Je peux vous donner les deux prix. Alors, la soumission avait été
à 134,82 $ et on l'a obtenue à 132,55 $ suite à la
renégociation. Ça paraissait acceptable.
M. Bourdon: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Ça va? Alors,
l'engagement 8 est vérifié. Nous appelons l'engagement financier
9. Contrat par soumissions sur invitation pour des boutons de revers.
M. Bourdon: Est-ce que je peux savoir, M. le Président,
c'est quoi, des boutons de revers?
Le Président (M. Lemieux): Moi aussi je me demande c'est
quoi, les boutons de revers.
Une voix: Les "pines"?
Le Président (M. Lemieux): Mais c'est des boutons de
revers du Québec?
M. Dutil: Du Québec, oui. Le petit carré et le
drapeau du Québec.
M. Bourdon: Le petit drapeau. M. Dutil: Je pense que oui.
Une voix: Sans aucun doute.
M. Bourdon: C'est donné à qui, M. le
Président?
Le Président (M. Lemieux): 77 000. M. Dutil:
Ça, on n'a pas de statistique.
Le Président (M. Lemieux): C'est quel ministère?
"C'est-u" un ministère en particulier ou si c'est tous les
ministères? C'est ça, tous les ministères et
organismes.
M. Dutil: C'est tous les ministères. Oui, on achète
pour tout le monde et on distribue en fonction de la demande. C'est toujours
dans les fonds, c'est-à-dire que les ministères nous
achètent... On commande ce que les ministères nous
achètent. Donc, on a fait une commande de 77 000 en fonction des
prévisions de 12 mois. Curieusement, j'ai l'impression qu'effectivement,
ce petit bouton-là aura pris de la popularité depuis le 24 juin
dernier et qu'on nous en demande davantage. À qui c'est
distribué? On n'a pas la statistique. On pourra tâcher de la
trouver, si c'est possible, mais ce ne sera pas facile.
Le Président (M. Lemieux): C'est difficile, je
comprends.
M. Bourdon: Est-ce que les députés d'Equality en
ont commandé, M. le Président?
M. Dutil: II y en a beaucoup qui sont commandés par les
députés. Je n'ai pas fart de différence de parti,
toutefois.
M. Bourdon: O.K.
M. Dutil: Je trouve que ça aurait été d'une
partisanerie un peu inadéquate.
Le Président (M. Lemieux): Ça va.
Vérifié, M. le député de Pointe-aux-Trembles?
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Alors,
nous passons à l'engagement 10.
M. Dutil: Mais si vous voulez avoir la statistique, on pourrait
peut-être diviser entre les députés libéraux, ceux
d'Equality et du Parti québécois pour savoir ceux qui en
demandent le plus. Est-ce que vous voulez la statistique?
M. Bourdon: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): II y a plus de
députés libéraux, s'il vous plaît!
M. Bourdon: M. le Président, si on avait le chiffre par
député, ça renseignerait.
M. Dutil: Per capita?
M. Bourdon: On pourrait même avoir les noms des
députés pour savoir lesquels ont choisi le Canada et lesquels ont
choisi le Québec.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié,
l'engagement 9?
M. Bourdon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous passons À
l'engagement financier 10.
M. Bourdon: M. le Président, la question que ça
soulève, parce que le fournisseur, c'est le Fonds des services
informatiques du Québec, c'est qu'il y a là-dedans le
ministère des Approvisionnements et Services, la Direction
générale de l'informatique du ministère des
Communications, et Industrie et Commerce qui intervient à l'égard
du partenariat économique, si je comprends bien. Je veux savoir
où commence le rôle d'Approvisionnements et Services et où
le ministère des Communications intervient. Et est-ce que ça fait
des grosses chicanes, M. le Président?
M. Dutil: On va statuer tout de suite d'une façon
générale sur une chose, M. le Président. Dans notre
gouvernement, il n'y a pas de chicane.
M. Bourdon: Ahbon!
M. Dutil: II y a parfois des discussions.
M. Bourdon: Ah bon!
M. Outil: Voulez-vous permettre à M. le sous-ministre de
répondre?
Le Président (M. Lemieux): Oui. M.le
sous-ministre, sur vos directives, M. le ministre.
M. Gignac: Le cheminement, c'est que la demande est faite au...
Il y a, première des choses, une planification de leurs
équipements informatiques et cette planification-là doit
être acceptée et par le Conseil du trésor et par le
ministère des Communications. Il arrive une demande dans le courant de
l'année. Première des choses, c'est de vérifier si c'est
planifié et, si oui, là, il y a une question d'étude
technique qui se fait, donc qui est faite par le ministère des
Communications. Par la suite, il y a une validation et une autorisation de
crédit donnée par le Conseil du trésor et c'est
après ça qu'on Intervient. On peut intervenir, nous,
latéralement au cours de ce processus-là, mais c'est à la
fin qu'on enclenche le processus d'acquisition.
Le Président (M. Lemieux): Vous ne faites que ça,
vous enclenchez le processus d'acquisition. Vous ne vous questionnez pas sur la
pertinence, hein?
M. Gignac: Non.
Le Président (M. Lemieux): O. K. Ça va.
Vérifié, l'engagement financier 11?
M. Bourdon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement financier 12.
M. Bourdon: M. le Président, on ne nous indique pas dans
celui-ci, le 12, le nombre de soumissionnaires. Est-ce qu'il y aurait moyen de
l'avoir? Parce que le contrat est pas mal gros, c'est 4 500 000 $.
M. Dutil: Alors, la formule de commande ouverte est, règle
générale, la suivante, et il y a peu d'exceptions, s'il y en a.
On demande des prix et ceux qui sont à l'intérieur d'une marge de
10 %, par rapport au plus bas soumissionnaire, sont inscrits. Ça laisse
donc une latitude au ministère de commander, à l'intérieur
de ceux qui sont dans cette "bracket", de l'un ou de l'autre des fournisseurs
au prix qu'ils ont soumissionné. Ceux qui ne sont pas dans la marge de
10 % ne peuvent pas recevoir de commande. Alors, on estime que les
ministères ont intérêt à commander du plus bas
soumissionnaire, règle générale, et qu'ils ont, par
contre, la souplesse de commander de quelqu'un d'autre s'ils estiment que la
valeur qualité-prix est plus avantageuse malgré une petite
différence de prix. C'est la formule habituelle de la commande ouverte.
On ne la retrouve pas seulement dans les photocopieurs, on la retrouve dans les
achats de microinformatique, on la retrouve dans d'autres domaines
également.
M. Bourdon: Autrement dit, M. le Président, entre le plus
haut et le plus bas, il n'y a pas plus de 10 % de différence, les prix
peuvent être différents et chaque ministère choisit par
quelle entremise il veut passer pour s'approvisionner.
M. Dutil: Évidemment, ce n'est pas nécessairement
le même produit. On me parle, dans ce cas-ci, de 43 produits
différents. O. K. Il y a toutes sortes de photocopieurs, comme on le
sait, et ils peuvent être inscrits dans un produit parce qu'ils l'ont
offert à l'intérieur de cette marge-là et ne pas
être inscrits dans un autre produit parce qu'ils n'ont pas
soumissionné ou ils n'ont pas été dans la marge que nous
avions prévue. Alors, vous voyez, quand même, qu'il y a une
souplesse dans le système, une souplesse qui peut faire que, parfois,
ça va nous coûter un petit peu plus cher mais, par contre, le
ministère n'est pas à la remorque des Approvisionnements et
Services pour commander au ministère des
Approvisionnements et Services qui fait une commande spécifique
pour ce produit-là et qui se retrouve avec des petits achats qui,
finalement, coûteraient probablement plus cher en bons de commande de
toutes sortes que des demandes de livraison.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. le
député de Pointe-aux-Trembles, le 12?
M. Bourdon: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. L'engagement
financier 13.
M. Bourdon: M. le Président, à l'engagement 13, on
dit: Quote-part du ministre des Approvisionnements et Services quant à
la rédaction d'un guide pratique et la réalisation d'une
étude d'orientation technologique et de gestion sur les réseaux
de distribution de télécommunications. D'abord, première
question, comme c'est une quote-part, quels autres ministères ou
organismes contribuent à ce travail-là?
M. Dutil: deux tiers aux communications, un tiers au mas. et on
avait prévu une contribution jusqu'à un maximum de 50 000 $ et
qui a été, finalement, 30 000 $, donc en bas des
estimés.
M. Bourdon: Et on parle...
M. Dutil: II faut dire, M. le Président, que ça
arrive que nos estimés aient été plus hauts que le
coût. Je tenais à le dire.
M. Bourdon: Ce travail-là devrait normalement être
terminé quand, M. le Président? Et, deuxièmement, est-ce
qu'on va pouvoir en avoir le résultat?
M. Dutil: C'est terminé. On devrait avoir ça
éventuellement. Vous me demandez si vous pouvez l'obtenir?
M. Bourdon: En avoir une copie, oui. M. Dutil: Sans aucun
doute. M. Bourdon: Pariait.
Le Président (M. Lemieux): Ça va? Alors,
l'engagement 13, vérifié.
Juillet
Nous passons maintenant aux engagements financiers du mois de juillet
1990, à l'engagement financier 1, où il s'agit d'une demande de
livraison. C'est des cartons de papier. C'est la même chose que ce qu'on
a vu tout à l'heure, à moins que...
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
Engagement 2. Contrat négocié, 94 617,48 $.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
Engagement 3, contrat par soumissions sur invitation.
M. Bourdon: Un autre camion. Ça va
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement 4.
M. Bourdon: Est-ce qu'ils sont tous allés au plus bas
soumissionnaire?
M. Dutil: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à
l'engagement financier 5, des présentoirs.
M. Bourdon: Est-ce que je dois comprendre que les autres
soumissionnaires, si je prends l'article 1, 33 187 $, ça serait Montel,
Drummex, Perfix et Rousseau Métal?
M. Dutil: Dans l'article 1. Alors, vous voyez, c'est un exemple
d'achat que l'on fait par article. Dans le cas de l'article 1, Lincora
étant le plus bas, l'a obtenu. Dans le cas de l'article 2, c'est
Rousseau Métal qui l'a obtenu, parce que c'est lui qui était le
plus bas.
M. Bourdon: O.K. Vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 5 est
vérifié. Nous passons à l'engagement financier 6.
M. Bourdon: En quel sens la soumission 1 de Meubles L.B. Chariand
inc. n'était pas conforme?
M. Dutil: ... en plastique stratifié de marque Wilsonart
fabriqué aux États-Unis. Nous demandons de l'arborite, durolam et
formica. Là, on a fait une demande de révision du plan pour
l'acceptation de tout produit équivalent, justement pour éviter
ce genre de situation, suite à cette soumission-là. Mais, quoi
qu'il en soit, dans ce cas-ci, vous remarquez qu'il était quand
même plus cher, même s'il était non conforme, que Roy et
Breton, ce qui fait que le déclarant non conforme ne nous a pas
amené une hausse de prix, mais cela va nous amener à travailler
pour s'assurer qu'on pourra avoir des produits équivalents
dorénavant.
M. Bourdon: Qu'est-ce que c'est, la TVP à 9 %?
Une voix: Taxe de vente provinciale.
M. Dutil: Ça doit être ce qu'on appelle TVQ,
habituellement.
M. Bourdon: Ah! O. K. Pourquoi on l'a ici et on ne l'a pas
ailleurs, la taxe?
M. Careau: parce que les prix soumis étaient taxe non
incluse. on l'a ajoutée pour montrer le vrai montant de l'engagement,
incluant la taxe.
M. Bourdon: Autrement dit, on l'ajoute ici mais on ne l'ajoutait
pas avant. (11 h 30)
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'on en tenait compte?
Voulez-vous reprendre? J'ai mal saisi le sens de votre explication.
M. Careau: Ce que je souligne tout simplement, c'est que les 90
000 $ représentent, comme il est indiqué là, 9 % qui est
ajouté au montant d'achat...
Le Président (M. Lemieux): Oui, qui fait 1 098 000 $.
M. Careau:... au montant de 25 % possible, et qui monte
l'engagement réel qui est de 1 098 000 $.
Le Président (M. Lemieux): O. K.
M. Dutil: C'est parce que la question, c'est: Pourquoi, ailleurs,
on n'en tient pas compte? Pourquoi on ne l'inclut pas? C'est parce que c'est
taxe incluse.
M. Bourdon: Si vous voulez mon avis, M. le Président, on
est mieux de ne pas en tenir compte parce que, pour apprécier
différentes soumissions, ça ne change rien que la taxe y soit ou
pas.
M. Dutil: C'est-à-dire qu'il est important pour nous
autres, étant donné le déboursé qu'on va faire,
d'en tenir compte même si elle nous revient d'autre part.
M. Bourdon: C'est vrai.
Le Président (M. Lemieux): Mais c'est la même taxe
pour tous les fournisseurs. Ça, c'est clair, tout le monde la paie.
M. Dutil: Oui, c'est ça. Ailleurs, d'ailleurs, en
général, c'est taxe incluse.
Le Président (M. Lemieux): Ça vous satis- fait, M.
le député de Pointe-aux-Trembles? Oui? Vérifié.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Contrat négocié,
engagement financier 7, 110 744. 00 $. Des unités de disque Hitachi.
M. Bourdon: Pour quelle raison est-ce que le contrat a
été négocié au lieu d'une soumission? Est-ce que
c'est parce qu'Hitachi était seule à avoir...
M. Dutil: Oui, effectivement. On a encore là des
problèmes de compétition et, dans ce cas-ci, on ne pouvait
obtenir d'un autre fournisseur ce modèle-là.
M. Bourdon: O. K.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 8.
M. Bourdon: En quoi le Service correctionnel du Canada
n'était pas conforme? Et en quoi Cendrex n'était pas conforme,
non plus?
M. Dutil: C'est les patères, ça? Le
Président (M. Lemieux): Oui
M. Dutil: Alors, ils ne respectaient pas les normes de longueur
de la patère.
M. Bourdon: Ayoye! Ayoye!
Le Président (M. Lemieux): Ça va? Alors,
vérifié?
M. Bourdon: M. le Président, je me demande si, des fois,
on ne devrait pas reprendre une soumission quand on voit des différences
comme ça, parce que, entre le plus bas et celui qui a été
choisi, il y a une différence de plus de 9000 $, c'est 9500 $. Et on
peut imaginer un fonctionnaire qui apprend à vivre avec une
patère deux pouces moins longue, là! Le stress... Ça
n'augmenterait pas le "burnout" d'une façon significative.
M. Dutil: Je peux vous dire, M. le Président, lors de mon
travail de préparation, qu'on s'est attardé très
longuement sur le pouce qu'il manquait et les 10 000 $ que le pouce nous
coûtait. Effectivement, il faut mettre une norme de longueur. Une
patère, pour ne pas que le manteau traîne, doit avoir un certain
minimum de longueur. On avait prévu 68 ou 67 pouces et le
soumissionnaire a soumissionné un pouce de moins. Maintenant, il
faut vous dire une chose, le soumissionnaire savait probablement qu'il serait
déclaré non conforme. Pourquoi il avait une patère d'un
pouce de moins que nos soumissions? C'est une chose que l'on regarde. Ça
peut parfois influencer un soumissionnaire, étant donné qu'il
sait qu'il va être déclaré non conforme, à
soumissionner un prix de telle sorte qu'il sait qu'il n'aura pas la commande.
Parce que c'est étonnant de voir une différence de prix comme
ça, alors que la non- conformité...
M. Bourdon: Moi, ça ne m'étonne pas, M. le
Président, parce que le soumissionnaire en question, c'était le
Service correctionnel du Canada. Je connais un peu le Canada. Ils sont capables
d'avoir une norme fédérale de hauteur de patères et que le
Service correctionnel produise ça. Mais c'est parce que dans un cas
comme ça, M. le Président - je le soulève, ce n'est pas
une critique - le gouvernement, le ministère n'est jamais tenu
d'accepter aucune des soumissions. On aurait pu reprendre à cet
égard-là. La reprise ne désavantage personne parce que
Amisco peut reprendre avec un pouce de moins et peut-être arriver.
Le Président (M. Lemieux): Alors, vérifié?
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Alors,
nous passons à l'engagement financier 9.
M. Bourdon: En quoi est-ce que Papeterie J. B. Rolland
n'était pas conforme?
M. Dutil: On va aller voir ça, ça ne sera pas long.
Alors, c'est notre norme quant à la couleur du papier. C'est un papier
américain qu'elle nous offrait. Alors, son papier n'était pas de
la même couleur, entre autres choses.
M. Bourdon: O.K.
M. Dutil: Vous savez qu'il faut voir les difficultés.
C'est bien beau de dire qu'on passe du papier non recyclé au papier
recyclé, mais il y a certaines difficultés aussi à avoir
la pâte du Québec, premièrement, et, ensuite de ça,
au niveau des couleurs, il faut faire un petit peu attention à
ça. On n'a pas toujours nécessairement la même chose.
Malgré que dans le papier recyclé, contrairement à la
croyance populaire, souvent le papier a déjà été
blanchi, on le dé-sencre et on est étonné de voir la
couleur blanche qui en sort. Tandis qu'une pâte non blanchie, si on ne la
blanchissait pas, le papier serait d'une couleur plutôt jaune, comme on
le voit sur les enveloppes.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engage- ment 9 est
vérifié?
M. Bourdon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à
l'engagement financier 10. Vérifié?
M. Bourdon: M. le Président, est-ce qu'il y a une
politique dans la distribution des agendas?
M. Dutil: Non. D'ailleurs, si vous regardez le prix des agendas,
ça fait, évidemment, quand on compte tous les agendas qui sont
donnés, beaucoup d'agendas. Par exemple, cet agenda de poche là
coûte moins de 1 $ par agenda. Alors, je donnerais un petit peu la
même réponse que tout à l'heure pour les crayons. Ça
n'a pas été notre préoccupation pour l'instant,
étant donné que ça en prend des agendas, on le comprend,
et que ce n'est pas vraiment très dispendieux, même si la
quantité paraît énorme.
M. Bourdon: M. le Président, j'aurais tendance à
ajouter à ce que dit le ministre là-dessus, que c'est moins de 1
$ par agenda parce que, encore là, la Beauce est extrêmement
compétitive et productive.
M. Dutil: Je remercie le député de
Pointe-aux-Trembles de faire des compliments à la Beauce, même si
Beauceville n'est pas dans mon comté.
Le Président (M. Lemieux): C'est ce que j'allais vous
demander.
M. Bourdon: Ce n'est pas dans Vanier, par exemple.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement financier 11, vérifié?
M. Bourdon: Ça va.
Août
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons maintenant au mois d'août 1990, à l'engagement financier
1. Il s'agit d'une demande de livraison, comme on a vu tout à l'heure,
similaire.
M. Bourdon: Un camion de papier. Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 2, similaire, du ruban adhésif.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 3, des stylos.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 4, similaire.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 5, similaire.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 6, similaire.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 7,
différent. Contrat par soumissions sur invitation. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 8, similaire.
M. Bourdon: Les enveloppes matelassées, c'est celles qui
sont capitonnées?
M. Gignac: Avec des bulles d'air.
Le Président (M. Lemieux): Des petites bulles.
M. Bourdon: Vérifié.
M. Gignac: C'est de l'air du Québec, d'ailleurs.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 9.
M. Bourdon: Des classeurs latéraux. M. le
Président, je remarque que la marge est faible entre les deux
soumissionnaires; ça peut indiquer qu'il y a eu une concurrence assez
vive. Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 10.
M. Bourdon: En quoi la soumission de Meubles LB. Charland, pour
le groupe 1 et l'article 3, n'était pas conforme?
M. Dutil: Je vous fais remarquer que c'est quand même lui
qui a obtenu la soumission. Il avait présenté deux soumissions,
dont l'une...
M. Bourdon: Ah! O. K.
M. Dutil: Oui, c'est important de le voir.
M. Bourdon: II était le plus bas, de toute
façon.
M. Dutil: II était le plus bas de toute façon, sauf
que sa soumission non conforme n'était pas acceptable selon nos normes.
Je vais vous donner le détail, là. On me dit que le
mécanisme n'est pas muni d'un tube tronqué comme indiqué
dans la spécification et que le mécanisme réglable
n'était pas là.
M. Bourdon: O. K.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Bourdon: Vérifié, l'engagement 10.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 11.
M. Bourdon: On dit que le plus bas était non conforme
parce que son système ne rencontre pas les exigences de la
spécification fournie. Est-ce que c'est sur quelque chose de
significatif?
M. Dutil: Alors, le soumissionnaire a soumis le produit de son
système standard Radius system qui ne rencontre pas les exigences de la
spécification fournie à l'article 4. 1. 4, un dispositif de
jonction des cloisons amovibles. On demande une jonction par crochet et il
offre une jonction mécanique par poutrelle en H. À l'article 4.
6. 1, un cadre extérieur, on demande un cadre complet en bois, et il
offre un cadre vertical en métal. Ce sont les deux points.
M. Bourdon: Et dans le groupe 2, M. le Président, la
différence est encore plus marquée et il n'est pas encore
conforme. Dans le groupe 2, il était à 9731 $, le même
soumissionnaire, et le suivant, plus bas, était à 17 440 $.
M. Dutil: Oui, alors c'est le même... C'est les poteaux qui
vont avec les cloisons.
M. Bourdon: O. K.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 12.
M. Bourdon: Là, on est dans le comté du ministre,
M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui, oui.
M. Bourdon: Pour l'achat de 96 tables basses, mais on ne fera
rien de bas pour autant.
M. Dutil: Bien, c'était le prix le plus bas, M. le
Président.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Bourdon: Cette bassesse-là, c'est la seule qui est
acceptable. Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement financier 13.
M. Bourdon: Ils ont fini par en avoir un, Meubles L.B. Charland.
C'est parce qu'ils n'étaient toujours pas conformes ou trop haut dans
les autres.
M. Dutil: Non, tout à l'heure, ils n'étaient pas
conformes, mais c'est eux qui l'avaient obtenu dans sa soumission conforme.
Le Président (M. Lemieux): Ils l'avaient obtenu, tout
à l'heure.
M. Bourdon: Ils l'avaient eu pareil parce qu'il y en avait deux.
Oui, O.K., ça va.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement financier 14.
M. Bourdon: Ça repose l'informatique au Conseil du
trésor, M. le Président, dans le sens qu'il y a beaucoup de
soumissions, on voit qu'il y a une concurrence vive.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié,
l'engagement 14?
M. Bourdon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement 15.
M. Bourdon: M. le Président, en quoi l'agenda
"Québec" diffère-t-ii de l'agenda d'avant qui avait
été imprimé en Beauce, mais pas dans le comté du
ministre?
M. Dutil: Alors, on pourrait vous dire ce sur quoi il ne
diffère pas. Il ne diffère pas de fournisseur, c'est le
même qui le produit, toujours dans la Beauce, et au meilleur prix, comme
vous le voyez, même si ce n'est pas dans mon comté. Est-ce que
vous avez des exemples d'agenda, messieurs?
M. Gignac: C'est les agendas que vous avez sur le bureau, avec
une spirale.
M. Bourdon: C'est parce que là, M. le Président, je
les ai additionnés, je suis rendu à 77 000 et le président
du Conseil du trésor a dit à cette commission qu'il y avait 60
000 employés permanents.
Le Président (M. Lemieux): Non, nous avons actuellement
130 633 agendas... Non, 91 500, pardon, pour un montant de 130 633 $, je les ai
calculés.
M. Bourdon: Donc, ça dépasse de 30 000 le nombre de
personnes.
Le Président (M. Lemieux): Oui, ça dépasse.
M. Dutil: Oui, oui, effectivement.
M. Bourdon: Les gens en perdent, pendant l'année.
M. Dutil: Bah! ils peuvent en perdre ou avoir un agenda de poche
et un agenda... Parce que l'autre qui était de moins de 1 $, c'est un
agenda que tu mets dans ta poche, que tu traînes, tandis que
celui-là, c'est un agenda que tu laisses sur ton bureau.
M. Gignac: On peut dire que les fonctionnaires sont à
date.
M. Dutil: Être planifié vaut peut-être 2 $ par
année.
M. Bourdon: C'est moins cher que de manquer un rendez-vous, c'est
ça.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement financier
16, toujours Interglobe, de même nature, avec spirale
métallique.
M. Bourdon: Les agendas perpétuels, M. le
Président, c'est sur 20 ans, 30 ans, 40 ans ou si ça...
Le Président (M. Lemieux): Sur l'année,
probablement.
M. Bourdon: Ça doit être très épais
parce que si c'est perpétuel, ça ne peut pas connaître des
limites.
M. Dutil: Je ne pense pas que ça soit la
définition. Alors, même remarque que tout à l'heure.
Là où cet agenda a les mêmes caractéristiques que
les deux autres, c'est qu'il vient du même fournisseur, qui est à
Beauceville, qui est d'une qualité certainement intéressante au
meilleur prix, même si ce n'est pas dans le comté du ministre.
Ceci dit, un agenda perpétuel, c'est probablement celui qui n'a pas de
jours et où on a juste les dates, ce qui fait qu'on peut l'utiliser une
année ou l'autre. Ce n'est pas écrit "1991" et on ne le jette pas
à la poubelle après 1991. Mais il y a 365 jours dedans
seulement.
M. Bourdon: Mais le mot "perpétuel", M. le
Président, ça me rappelle toujours la phrase de Woody Allen, que
l'éternité, c'est long, surtout vers la fin.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Bourdon: Vers la fin, on est tannés.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Bourdon: C'est la seule allusion que j'ai faite au Canada dans
l'avant-midi.
Le Président (M. Lemieux): C'est bien, M. le
député de Pointe-aux-Trembles.
M. Bourdon: C'est quoi, un bloc éphéméride,
M. le Président?
Le Président (M. Lemieux): L'éternité, c'est
long, surtout vers la fin. Alors, M. le ministre vous demande ce que le Canada
vient faire là-dedans. Pouvez-vous expliciter votre point de vue, M. le
député de Pointe-aux-Trembles?
M. Bourdon: C'était juste le premier membre de la phrase,
que j'appliquais au Canada. C'est que c'est long, et la décision du
congrès libéral tarde à venir, donc c'est long, surtout
vers la fin.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Pointe-aux-Trembles.
M. Bourdon: Du Canada, je parle.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 17.
M. Bourdon: m. le président, là, le plus bas
soumissionnaire a été refusé parce qu'on dit que son bloc
éphéméride était en français seulement.
j'aimerais savoir...
M. Dutil: Je pense que c'est le contraire, moi. On avait
demandé en français seulement et on a obtenu bilingue.
M. Bourdon: Ah! O.K. Et c'est quoi, un bloc
éphéméride?
M. Careau: Un petit "pad" avec deux broches, sur le bureau d'une
secrétaire. Une page par jour.
M. Bourdon: Ah! O.K.
M. Dutil: Vous ne savez pas c'est quoi, un bloc
éphéméride? (11 h 45)
M. Bourdon: Non, ça manque à...
M. Dutil: Ah bon! Moi non plus! M. Bourdon: Vous non
plus.
M. Dutil: On me l'avait dit, mais je dois vous avouer
honnêtement que j'avais oublié.
M. Bourdon: Donc, le soumissionnaire l'avait fait en
français seulement, comme prévu.
Le Président (M. Lemieux): Ça va? Alors,
l'engagement financier 17, vérifié. L'engagement 18 maintenant,
des blocs de papier.
M. Bourdon: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié
L'engagement 19.
M. Bourdon: Pour les autres soumissionnaires, M. le
Président, il n'y a pas de montants qui sont mentionnés.
Le Président (M. Lemieux): Pour l'engagement financier
19...
M. Bourdon: II y en a un gros paquet.
Le Président (M. Lemieux): ...est-ce que c'était le
plus bas?
M. Dutil: C'est-à-dire que dans ce cas-ci il y a eu un
comité d'évaluation, un comité de sélection et on a
procédé, donc, par résultat de rang. Finalement, ce qui
importait, c'était la qualité du soumissionnaire plus que le prix
et c'est CGI qui l'a obtenu parce que son résultat, sa note était
supérieure à celle des autres.
M. Bourdon: Non, mais ça ressemble à certains
engagements qu'on a vus, hier, au Conseil du trésor. Il y a un
comité de sélection sur la compétence des
soumissionnaires.
M. Dutil: C'est ça.
M. Bourdon: Après qu'elle est établie, on prend le
meilleur et on négocie un prix qui est tant l'heure, qui doit être
standard.
M. Gignac: on ouvre l'enveloppe qualité-coût et on
donne 25 % sur la qualité et 75 % sur le coût pour pouvoir
analyser plusieurs soumissions déjà conformes.
M. Bourdon: O.K. Ça va.
Septembre
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons maintenant aux engagements financiers du mois de septembre 1990. Alors,
des feuilles de papier, engagement financier 1; c'est similaire à ce
qu'on a vu. Est-ce que c'est vérifié?
M. Bourdon: C'est presque 12 000 000 de feuilles de papier, M. le
Président. C'est vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 2.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'enga-
gement 3.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 4.
M. Bourdon: M. le Président, une autre entreprise qui
n'est pas de votre comté. Le groupe Mirabau ne l'a pas eu cette
fois-là. C'est Les Artisans du textile, qui avait le deuxième
plus bas la fois d'avant.
Le Président (M. Lemieux): Qui est travailleur de mon
comté. C'est encore Montréal. Vérifié?
M. Bourdon: Ça va.
Octobre
Le Président (M. Lemieux): Octobre, l'engagement financier
1.
M. Bourdon: C'est une demande de livraison. Donc, il y avait eu
une soumission publique pour les quantités
appréhendées.
Le Président (M. Lemieux): C'est ça. Alors,
vérifié?
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'autre, l'engagement 2,
similaire. Papeteries Rolland.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement financier 3. Des stylos.
M. Bourdon: Encore des stylos, M. le Président. C'est
vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement financier 4. Papeteries Rolland, similaire.
M. Bourdon: Encore du papier. Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 5. Encore des feuilles de papier Rolland.
M. Bourdon: C'est vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Coudon,
Rolland, M. le ministre, il n'y a pas moyen de négocier en bloc,
parfois, avec eux? Non?
M. Dutil: Bien, c'est-à-dire que c'est par soumissions
publiques.
Le Président (M. Lemieux): Ah! C'est par soumissions
publiques. O.K. C'est vrai. Je m'ex- cuse. Je le vois. Oui, ça va. M.
Dutil: 0091, c'est ça.
M. Bourdon: Ils ont un contrat pour une durée x...
M. Dutil: Exactement.
M. Bourdon: ...et après ça vous...
M. Dutil: Ils ont un contrat... C'est pour un an, les
contrats.
Le Président (M. Lemieux): Un an. Est-ce que c'est plus
d'un an?
M. Careau: Dépendant du prix. Je pense que c'était
six mois, celui-là. De toute façon, un peu plus loin, on va voir
qu'il y a eu un autre appel d'offres par la suite.
M. Bourdon: O.K.
Le Président (M. Lemieux): O.K. Ça va.
M. Dutil: II faut toujours se rappeler que c'est normal qu'on
voie revenir les mêmes noms, parce que les demandes de livraison
apparaissent.
M. Bourdon: Ils ont eu la soumission et, après ça,
on voit le détail des commandes.
Le Président (M. Lemieux): Je comprends. Ça va.
Oui. L'engagement financier 6.
M. Bourdon: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Ça va? L'engagement
financier 7.
M. Bourdon: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Ça va? L'engagement
financier 8.
M. Bourdon: Pourquoi on a procédé sur
invitation?
M. Dutil: Moins de 100 000 $. M. Bourdon: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Alors, vérifié.
L'engagement financier 9.
M. Bourdon: Rousseau Métal avait un produit non conforme.
C'est le même problème que celle d'avant.
M. Dutil: Ah oui! Exactement. Voulez-vous que je vous recite la
même litanie?
M. Bourdon: Non, non. Ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 9.
M. Bourdon: Çava.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
M. Bourdon: Non, attendez juste une seconde.
Le Président (M. Lemieux): Oui, çava. Pas
de problème.
M. Bourdon: Ça veut dire quoi, 1 %, 10 jours? C'est un
escompte...
M. Dutil: Oui.
M. Bourdon:... sur le paiement dans les 10 jours.
M. Dutil: Oui.
M. Bourdon: Avez-vous réussi à ce que l'appareil
gouvernemental fasse le chèque dans les 10 jours?
Le Président (M. Lemieux): Dans les 10 jours?
M. Gignac: Toujours. Il n'y a aucun problème avec
ça.
Le Président (M. Lemieux): Oui? Vous êtes capable
de faire ça, vous?
M. Bourdon: Allez-vous avoir une médaille?
Le Président (M. Lemieux): On va vous demander vos
tuyaux.
M. Bourdon: Comment vous faites? M. Gignac: On est
efficaces.
M. Léonard: Allez-vous vraiment le payer en dedans de 10
jours?
M. Dutil: Bien, il le faut. M. Gignac: À la
condition...
M. Dutil: À ce moment-là, on ne l'accorde pas au
plus bas soumissionnaire, si on ne le paie pas. Vous voyez, il y a 1 $ de
différence et l'autre est plus bas soumissionnaire.
M. Léonard: Ce que je veux dire, c'est que ça peut
prendre une négociation avec le ministère des Finances pour qu'il
émette le chèque après.
M. Careau: Les chèques sont émis par notre
service.
Le Président (M. Lemieux): Ah bon! O. K.
M. Dutil: C'est notre service qui émet le
chèque.
M. Gignac: C'est un fonds spécial. M. Léonard:
Ah oui! O. K.
Le Président (M. Lemieux): Alors, vérifié,
M. le député de Pointe-aux-Trembles?
M. Bourdon: Oui, vérifié.
M. Dutil: C'est parce qu'on est porté à voir les
choses inefficaces dans le domaine du gouvernement, mais les choses efficaces,
on les voit moins. On prend nos escomptes.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons aux engagements
de...
M. Léonard: Est-ce que je peux poser une question au
ministre?
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Léonard: On vient d'évoquer l'existence des
fonds. Quand est-ce que l'administration de ces fonds vient à l'examen
de la commission parlementaire?
M. Dutil: Aux crédits, on passe les fonds. M.
Léonard: Aux crédits? M. Dutil: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons ça aux
crédits, M. le député de Labelle.
M. Léonard: Oui, aux crédits, quand on vote les
crédits, mais les opérations de l'année antérieure
en ce qui concerne les engagements qui ont circulé... Alors, ils
circulent à ce moment-là dans tout le gouvernement, tout
l'appareil gouvernemental. Alors, vous en avez. Si c'est un fonds, il sert
à l'ensemble du gouvernement, il ne sert pas juste à
Approvisionnements et Services.
M. Dutil: Non, non. On achète et on revend. On fait
ça à partir d'un fonds. Quand vous voyez que c'est écrit
dans chacune de nos discussions aujourd'hui, c'est parce que c'est un achat
pour un fonds. Donc, vous les voyez ici, aux engagements financiers, les
acquisitions que l'on fait.
M. Léonard: Je vais reposer ma question.
Aux états financiers, ça apparaît où, les
états financiers des fonds?
M. Dutil: Du gouvernement?
M. Léonard: Oui. Vous avez au moins des stocks dans ces
fonds-là. Donc, il y a au moins une partie d'actifs qui sont là.
Eh bien, il faut que ça apparaisse quelque part.
Le Président (M. Lemieux): Le 5 mars on a le
Vérificateur général. C'est une bonne question. On
pourrait peut-être lui poser la question. Moi, je ne le sais vraiment
pas. Je ne peux pas vous répondre à ça.
M. Dutil: On me dit qu'aux crédits vous avez les
états financiers des fonds et les crédits qui sont
dévolus.
M. Léonard: Ce n'est pas pareil, les crédits et les
états financiers. Ce n'est pas la même opération.
M. Dutil: Non, je comprends que ce n'est pas la même
opération.
M. Léonard: On a les deux en même temps.
M. Dutil: Oui. En tout cas, je ne sais pas si c'est en même
temps, mais vous les avez tous les deux.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez les crédits et
les comptes publics. C'est différent. Je ne le sais pas, M. le
député de Labelle. Il faudrait demander au Vérificateur
général. C'est une bonne question pour le
Vérificateur.
M. Léonard: C'est parce qu'il commence à y en avoir
un certain nombre dans le gouvernement, puis le problème...
Le Président (M. Lemieux): Je pense qu'aux crédits
on ne verra pas ça là.
M. Léonard:... qu'il y a avec les fonds, c'est toujours
une question de transparence, mais...
Le Président (M. Lemieux): On ne verra pas ça aux
crédits, les fonctionnaires me le confirment.
M. Léonard: En termes d'efficacité, c'est un fait,
c'est un bon mécanisme de contrôle de coûts, mais pour le
reste, après...
Le Président (M. Lemieux): J'espère que vous allez
retenir votre question. C'est très intéressant, M. le
député de Labelle. Avez-vous une idée où on voit
ça?
M. Léonard: Je l'ai déjà
évoquée l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Lemieux): On va reposer la question. Nous
passons maintenant...
M. Dutil: effectivement, il n'y a pas de mécanisme, comme
vous dites, autrement qu'aux engagements financiers comme on le fait
actuellement. il n'y a pas de mécanisme pour les états
financiers, à ce que vous me dites, et aux crédits pour en
discuter à fond.
M. Léonard: Bien, je le cherche.
Le Président (M. Lemieux): Je ne l'ai jamais vu aux
crédits, M. le député de Labelle.
M. Dutil: Peut-être que ce serait la place où les
intégrer, toutefois. Pourquoi créer un autre mécanisme
alors qu'il en existe un?
Le Président (M. Lemieux): On peut poser la question au
Vérificateur général et même au Contrôleur des
finances, à la limite.
M. Léonard: II y a au moins un aspect qui consiste au
contrôle des stocks qu'il y a là-dedans. Ça, ça
devrait apparaître aux états financiers quelque part. Au moins des
stocks. Il peut y avoir autre chose.
M. Dutil: En tout cas, on retient la question ici, de notre
côté.
Novembre
Le Président (M. Lemieux): Nous aussi, M. le
député de Labelle, on va probablement poser la question au
Vérificateur. Nous passons maintenant aux engagements financiers de
novembre. Engagement financier 1. Est-ce qu'il est vérifié? C'est
similaire.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement financier 2, similaire.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement financier 3, similaire.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 4,
similaire.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 5, similaire.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 6, similaire.
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 7,
différent. Contrat par soumissions publiques. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Bourdon: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 8, il est vérifié?
M. Bourdon: On est rendu à l'engagement 9?
Le Président (M. Lemieux): À l'engagement 8, M. le
député de Pointe-aux-Trembles. Vérifié?
M. Bourdon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement financier 9.
M. Bourdon: L'engagement 9, M. le Président, ce n'est pas
le plus bas soumissionnaire et il n'y a aucune explication. Oui, il y en a une:
la pondération des prix en fonction du contenu québécois
des produits change l'adjudicataire.
Le Président (M. Lemieux): Çava? M.
Bourdon: Çava.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 9,
vérifié. Nous passons à l'engagement 10.
M. Bourdon: Contrat par soumissions sur invitation. C'est un des
deux groupes d'hier qui l'a encore.
M. Dutil: Même formule. Il y a eu une pondération
concernant qualité-prix. Alors, un comité de sélection a
évalué les firmes et a mis la pondération par rapport aux
prix, par la suite. Alors, 75 % pour le prix et 25 % pour la
qualité.
Le Président (M. Lemieux): II n'y a pas de
dépassement. Il n'y a pas eu de dépassement. Est-ce que c'est
terminé, ça?
M. Gignac: Oui.
Le Président (M. Lemieux): C'est terminé et il n'y
a pas eu de dépassement de coûts? Est-ce qu'y y a eu des
dépassements de coûts? Oui, s'il vous plaît!
M. Gignac: II y a deux dépassements, deux avenants: un
avenant de 2800 $ et un avenant de 6800 $. Je peux peut-être vous dire
qu'avec ça on a sauvé 2 000 000 $. Je peux vous dire exactement
quoi, c'est justement le système d'informatique dont le ministre parlait
tout à l'heure parce que toutes les questions que vous posez,
très pointues, on fait tout ça à la main, à la
mitaine, ça n'a pas d'allure. On est en train de se doter d'un
système et on est allé voir qu'est-ce qui existe ailleurs aussi.
Au lieu d'être toujours original puis d'avoir un système original,
on est allé voir, puis ça nous a permis de sauver à peu
près 2 000 000 $.
Le Président (M. Lemieux): Mais comme il y a un
dépassement de coûts, est-ce qu'il y a eu une évaluation
qui a été faite, comme votre propre directive le mentionne, au
niveau de l'évaluation?
M. Gignac: C'est à l'heure.
Le Président (M. Lemieux): Pardon?
M. Gignac: C'est à l'heure.
Le Président (M. Lemieux): Mais même à
l'heure, j'imagine que c'est un contrat de services de professionnels.
M. Gignac: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Ce dépassement de
coûts là, il est attribuable à quoi, quelque 9000 $.
M. Gignac: Je viens de vous le donner, là.
Le Président (M. Lemieux): Oui, s'il vous plaît. Je
vais vous écouter.
M. Gignac: Je viens de vous le donner.
Le Président (M. Lemieux): Ah! c'est ce que vous venez de
me dire! O. K.
M. Dutil: Oui, l'avenant pour faire examiner le progiciel.
M. Gignac: Des progiciels qu'ils ont trouvés ailleurs.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Est-ce qu'il y a
d'autres questions?
M. Bourdon: Çava.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons maintenant aux engagements financiers du mois de décembre.
M. Bourdon: II n'yen a pas.
Le Président (M. Lemieux): Alors, il n'y a
aucun engagement pris pour le ministère pour le mois de
décembre.
M. Bourdon: Une chance qu'on n'applique pas...
Le Président (M. Lemieux): Alors, la vérification
des engagements...
M. Bourdon:... la strophe de Brel: "Les douze mois s'appelaient
décembre" parce qu'on n'aurait rien eu à faire.
Le Président (M. Lemieux):... du ministre des
Approvisionnements et Services compris dans la liste des mois de janvier 1990
à décembre 1990 est terminée, sous réserve de
l'obtention de réponses aux questions laissées en suspens.
Je remercie les membres, je remercie M. le ministre, MM. les
fonctionnaires de leur participation. M. le député de
Pointe-aux-Trembles un petit mot pour terminer et, après, M. le
ministre.
M. Bourdon: Bien, je voudrais remercier le ministre. Les jours
passent et ne se ressemblent pas. C'était beaucoup plus agréable
aujourd'hui que ce ne le fut hier. Et j'en remercie ce ministre-là.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre.
M. Dutil: alors, j'aimerais remercier le député de
pointe-aux-trembles. les jours passent et se ressemblent. ça a
été aussi agréable cette fois-ci que la dernière
fois.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): alors, je vous remercie. nous
ajournons nos travaux au 7 mars prochain alors que nous vérifierons les
engagements financiers du ministère des finances.
(Fin de la séance à 11 h 58)