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Version finale

39e législature, 2e session
(23 février 2011 au 1 août 2012)

Le jeudi 15 septembre 2011 - Vol. 42 N° 12

Examen des orientations, des activités et de la gestion administrative de la Régie des installations olympiques


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Table des matières

Remarques préliminaires

Exposé du président-directeur général de la Régie des
installations olympiques (RIO), M. David Heurtel

Discussion générale

Remarques finales

Autres intervenants

 
M. Guy Ouellette, président
M. Stéphane Bergeron, vice-président
M. Claude Bachand
* Mme Maya Raic, RIO
* Témoin interrogé par les membres de la commission

Journal des débats

(Quatorze heures sept minutes)

Le Président (M. Ouellette): À l'ordre, s'il vous plaît! Je déclare la séance de la Commission de l'économie et du travail ouverte. Je demanderais à toutes les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leur téléphone cellulaire.

La commission est réunie afin de procéder à l'examen des orientations, activités et gestion de la Régie des installations olympiques, communément appelée RIO.

M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?

Le Secrétaire: Oui, M. le Président. Nous avons M. Bérubé (Matane) en remplacement de M. Leclair (Beauharnois).

Le Président (M. Ouellette): L'ordre du jour de la séance... La commission est réunie, comme je vous mentionnais, et il va y avoir une période de remarques préliminaires et, par la suite, il y aura un échange entre les trois groupes parlementaires avec nos deux invités, qui... Permettez-moi de vous les présenter. Nous recevons Mme Maya Raic, ça va bien, présidente du conseil d'administration de la Régie des installations olympiques, et nous recevons aussi M. David Heurtel, nouveau président-directeur général de la Régie des installations olympiques. Par la suite, il y aura une période de remarques finales, et nous devrions suspendre nos travaux aux alentours de 17 heures.

Remarques préliminaires

Nous débutons sans tarder avec... Bon, avant de débuter avec les remarques préliminaires, je veux souhaiter la bienvenue, parce qu'on est à la veille de recommencer la session, mais je veux souhaiter la bienvenue à mes collègues le député de Jean-Lesage, le député d'Arthabaska, le député de Matane, le député de Verchères et le député de Chauveau, qui prendra la parole tantôt. Donc, nous débutons sans tarder avec les remarques préliminaires. Pour 7 min 30 s., M. le député de Jean-Lesage.

M. André Drolet

M. Drolet: Merci beaucoup, M. le Président. Bien, à mon tour de saluer les collègues. Ce n'est pas encore une entrée officielle, mais on est tout près. Ça fait que salutations aux collègues de l'Assemblée, mes collègues de mon côté aussi, Mme la présidente du conseil d'administration de la RIO, Mme Raic, et M. Heurtel, le nouveau P.D.G. de la société. Merci, M. le Président, encore une fois, vous, puis qui... être, naturellement, dans votre situation, bien, je vous souhaite bon rétablissement.

D'entrée de jeu, je tiens à féliciter M. David Heurtel pour son entrée en poste le 4 juillet dernier à titre de président-directeur général de la Régie des installations olympiques. M. Heurtel est jeune, dynamique et il offre une capacité, une expérience professionnelles et un leadership dont le Parc olympique a besoin pour lui donner un souffle nouveau et diriger l'organisation vers un avenir des plus prometteurs. M. Heurtel est rassembleur, possédant l'expertise nécessaire pour mener à bien ce mandat. Au même titre que ma collègue la ministre du Tourisme, Mme Nicole Ménard, ministre responsable du Parc olympique, je suis très fier de la nomination de M. Hébert... M. Heurtel, excusez-moi.

**(14 h 10)**

Le Parc olympique, principalement reconnu pour son stade et sa magnifique tour, est une figure emblématique dans le paysage de Montréal et pour le tourisme en général au Québec. La tour olympique, reconnue mondialement comme la plus haute, tout inclinée, et l'architecture particulière du stade en font un attrait incontournable lors d'une visite à Montréal. Le stade et l'ensemble des infrastructures qui l'entourent composent une offre touristique de premier ordre pour la métropole et le Québec. Attirant des millions de visiteurs annuellement, il est donc primordial de travailler à conserver, je dirais même, à rehausser de façon constante la qualité des infrastructures touristiques du Parc olympique.

Ce qui m'amène à vous parler de l'industrie touristique. Au Québec, l'industrie touristique est un important moteur de développement économique. Elle représente tout près de 400 000 emplois dans plus de 30 000 entreprises. Elle génère des recettes de près de 11 milliards... 11 millions annuels. Ma collègue la ministre du Tourisme a présenté aux acteurs de l'industrie touristique, lors des Assises du tourisme de 2010, les grands défis de l'industrie touristique québécoise, soit: la nécessité de rehausser l'offre touristique, l'accroissement de la compétitivité afin d'augmenter les recettes touristiques et l'importance de se démarquer à l'échelle internationale.

Afin d'atteindre ces objectifs, elle s'est engagée à élaborer et à mettre en oeuvre une stratégie globale de performance économique pour notre industrie. Pour ce faire, elle a annoncé la création d'un comité composé de leaders de l'industrie touristique et d'experts pour contribuer à cette démarche: le Comité de performance de l'industrie touristique, présidé par M. Gilbert Rozon, président fondateur du groupe Juste pour Rire.

Ce comité, lors des Assises du tourisme 2011, a déposé un rapport à la ministre: Faire des choix pour une industrie touristique performante. Des conclusions de ce rapport, la ministre en a fait trois constats. La croissance de l'industrie repose sur le renouvellement des produits d'appel performants. Pour progresser, les principaux acteurs de l'industrie doivent travailler davantage de manière unie et concertée. La question du financement devra être revue de façon innovatrice sur deux fronts: nous devrons rentabiliser davantage nos infrastructures et nous devrons développer les outils de financement adaptés aux réalités de notre industrie. La ministre s'est donc engagée à élaborer au cours des prochains mois un plan de développement de l'industrie touristique qui mettra en oeuvre des actions concrètes ayant comme unique but la performance et la croissance de l'industrie touristique, un plan pour l'avenir.

Le Parc olympique s'inscrit donc en droite ligne avec une des priorités identifiées dans ce rapport du comité de performance, soit le renouvellement de produits d'appel performants. D'ailleurs, le rapport du comité de performance a souligné l'importance de renforcer et de consolider Montréal comme porte d'entrée des clientèles internationales. Montréal génère environ le tiers des recettes touristiques du Québec. Sachez que, pour notre gouvernement, le Parc olympique est considéré comme étant une des cartes maîtresses assurant l'évolution du marché touristique de la région de Montréal. Le Parc olympique, par son histoire, son héritage olympique, par sa force architecturale, doit redevenir un haut lieu de rassemblement, et on se doit d'accroître son rayonnement international.

En terminant, M. le Président, je tiens à réitérer que notre gouvernement croit fermement au potentiel du Parc olympique et reconnaît l'importance du développement de son quadrilatère. C'est pourquoi ma collègue ministre responsable du Parc olympique en fait un dossier prioritaire pour l'avenir touristique du Québec tout en accordant son soutien à M. Heurtel et toute son équipe. Félicitations et bonne chance, M. Heurtel. Merci beaucoup de votre attention.

Le Président (M. Ouellette): Merci, M. le député de Jean-Lesage. J'invite maintenant le porte-parole de l'opposition officielle et député de Matane à faire ses remarques préliminaires, pour une période maximale de six minutes.

M. Pascal Bérubé

M. Bérubé: Merci, M. le Président. Chers collègues, M. Heurtel, Mme Raic, soyez les bienvenus à l'Assemblée nationale. M. Heurtel, bon retour à l'Assemblée nationale. Vous avez quand même une expérience qui vous a emmené ici à quelques reprises. Je tiens à vous saluer au nom de l'opposition officielle. Je suis porte-parole en matière de tourisme au sein de notre groupe parlementaire, une industrie qui a la plus grande importance pour nous, partout au Québec et également à Montréal, avec la Régie des installations olympiques.

Rappelons que c'est l'opposition officielle qui avait demandé cette audition, à l'origine, et elle a obtenu l'appui du gouvernement pour pouvoir tenir cet exercice. On en est très heureux. C'est un exercice qui permet de mieux comprendre la RIO, de mieux connaître les projets à venir et également de questionner sur la gestion.

Je noterai également que ça s'est fait un peu, à l'époque, dans la foulée d'une proposition du deuxième groupe d'opposition. Le chef actuel de l'ADQ pourra préciser tout à l'heure ses intentions initiales, mais disons que c'était une option qui n'avait pas été envisagée par la RIO, qui pouvait aller jusqu'à détruire le Stade olympique. On avait entendu ça. Alors, ce n'était pas... Heureusement, ce n'était pas quelque chose qui avait été envisagé par la RIO, je le comprends bien. D'ailleurs, un sondage indiquait que 95 % des Québécois étaient quand même attachés à cette installation.

Le RIO, c'est à la fois un héritage collectif et un actif également pour le Québec. Un actif qui est important, à la fois pour le rayonnement culturel, le rayonnement sportif, qu'on aimerait voir davantage présent.

Et c'est également un enjeu de finances publiques. Rappelons que c'est en 2006, je crois, qu'on a fini de payer nos installations. Les fumeurs y ont beaucoup contribué, mais l'ensemble des Québécois également.

Et les défis sont nombreux pour l'avenir. D'abord, celui du toit. Concrètement, on abordera certainement cette question: Quel type de toit? À quand?

L'avenir de la pratique du sport également. Parce qu'à l'origine l'intention était la pratique olympique et la pratique subséquente de sport. Et tout le milieu sportif est intéressé par ce qui se passera avec les installations olympiques et la nature des événements qu'on y produira.

C'est également l'occasion de clarifier un certain nombre de situations quant à des embourbées successives du gouvernement quant à la gestion de la RIO, quant aux projets, quant aux délais, quant aux coûts, quant au choix des fournisseurs, quant à un certain nombre d'éléments qui méritent d'être clarifiés.

Je profiterais également de l'occasion pour noter avec beaucoup d'intérêt et d'enthousiasme la nomination de Mme Lise Bissonnette à titre de présidente du comité-conseil. Et, pour l'avenir des installations olympiques, elle fera une consultation. Nous avons, de notre côté, beaucoup de confiance envers Mme Bissonnette. Elle a été responsable du projet de la Grande bibliothèque du Québec sous le Parti québécois, et sa compétence a été reconnue par le gouvernement, et nous en sommes fort heureux.

Également à noter, cette volonté de la RIO d'impliquer le milieu -- le milieu, c'est-à-dire, entre autres, le quartier d'Hochelaga-Maisonneuve -- dans les projets d'avenir. Et, en ce sens-là, recevez, M Heurtel, les salutations de ma collègue d'Hochelaga-Maisonneuve, qui a bien apprécié la visite qu'elle a faite avec vous du quartier. Et on y voit là un signe très prometteur pour la relation que vous aurez avec le quartier d'Hochelaga-Maisonneuve. Et soyez assuré que c'est quelque chose qui n'est pas passé inaperçu dans votre visite et dans votre approche. C'est bien apprécié. Également d'avoir impliqué le maire d'arrondissement, M. Réal Ménard, dans le projet, dans la suite des choses, c'est également bienvenu.

L'avenir des installations olympiques nécessite une pleine implication des gens du quartier immédiat et, selon nous, comme l'ont dit régulièrement nos élus du Parti québécois, dont Carole Poirier, ça passera nécessairement par une adhésion du quartier également pour la suite des choses. Alors, c'est ce que j'ai à dire pour l'instant. Je reviendrai avec des questions plus précises, à la fois pour la présidente et le directeur général.

Le Président (M. Ouellette): Merci, M. le député de Matane. Je vais dès maintenant inviter... Je pense que ça va être Mme «Raïc», qui va... Mme Raic, excusez, qui est la présidente du conseil d'administration, qui va ouvrir la période d'échanges. Donc, Mme Raic, vous avez une période maximale de 30 minutes pour nous faire part de votre message. Et je suis sûr que M. Heurtel va prendre la parole en quelque part dans ce 30 minutes là. Et à vous la parole.

Mme Raic (Maya): En fait, il va occuper le gros du 30 minutes, ça va sans dire. Merci, M. le Président. Messieurs membres de la commission, je vous salue. Mesdames et messieurs. Tout d'abord, nous aimerions vous remercier de nous recevoir dans le cadre de vos travaux parlementaires. Il nous fera évidemment plaisir de répondre à toute question que vous jugerez opportune et vous éclairer ainsi non seulement sur la gestion de cette société d'État, mais également sur la vision et le cap que nous voudrions que le Parc olympique prenne.

**(14 h 20)**

Aussi, il me fait plaisir de vous présenter le nouveau président-directeur général de la Régie des installations olympiques, Me David Heurtel. Avocat de formation, débutant sa pratique au cabinet Lavery à Montréal, Me Heurtel a notamment occupé sur une période de sept ans plusieurs postes de direction au sein du groupe Juste pour Rire -- je pense que c'est connu de tous -- en plus d'avoir été directeur général d'Annexe Communications, une firme de relations publiques montréalaise.

Il a aussi été premier secrétaire général de la Société des événements majeurs internationaux du Québec, où il a entre autres mis sur pied, organisé et géré un fonds de 30 millions de dollars pour le gouvernement du Québec.

En 2005, il s'est tourné vers les États-Unis. Il a travaillé à Seattle pendant quatre ans, principalement à titre de directeur adjoint du Seattle Center, un centre culturel et sportif ainsi qu'un parc urbain qui attire aujourd'hui 12 millions de visiteurs. Cette expérience dans ce complexe, qui possède beaucoup de similitudes avec le Parc olympique, a fait pencher la balance en faveur de Me Heurtel lors du processus d'embauche.

Dans les dernières années, il a été membre du conseil d'administration du Quartier des spectacles et il occupe toujours cette même fonction au sein de Tourisme Montréal. Le conseil d'administration de la Régie des installations olympiques est absolument convaincu que Me Heurtel possède les compétences, l'énergie et l'expertise qui lui permettront, à ce moment clé de notre histoire, de bien mener notre organisation. Grâce à son leadership et son dynamisme, il assurera une véritable relance de nos activités ainsi que le rayonnement local, national et international que nous souhaitons pour nos installations patrimoniales.

Je tiens à rappeler que sa nomination est le résultat d'un processus de recrutement exécuté en collaboration avec une firme spécialisée en recherche de cadres de haut niveau. Des candidats finalistes ont été proposés au conseil d'administration, qui en a approuvé le choix lors de sa réunion du 15... 14 juin dernier, pardon. Il a recommandé Me Heurtel au premier chef à la ministre du Tourisme, Mme Nicole Ménard, et nous en sommes très heureux. Nous avons été aussi très heureux lorsque sa nomination a été confirmée par le Conseil des ministres du Québec en juin dernier. Il est donc entré en fonction le 4 juillet et je lui passe avec plaisir la parole. Merci. Me Heurtel.

Le Président (M. Ouellette): ...vous identifier pour les besoins de l'audio, et après on vous écoute pour une période de 27 minutes.

Exposé du président-directeur général de la Régie des
installations olympiques (RIO), M. David Heurtel

M. Heurtel (David): Merci. Alors, David Heurtel, nouveau président-directeur général de la Régie des installations olympiques.

Merci, Mme Raic. M. le Président, messieurs... membres de la commission, mesdames, messieurs. Tout d'abord, merci de m'offrir le privilège de m'adresser à vous aujourd'hui, deux mois à peine après ma nomination au poste de président-directeur général du Parc olympique par le gouvernement du Québec. Permettez-moi aussi de profiter de cette tribune pour remercier également tous les membres du conseil d'administration, la ministre du Tourisme, Mme Nicole Ménard, ainsi que le gouvernement du Québec, pour leur appui, leur confiance et leur ouverture d'esprit.

C'est avec beaucoup de fébrilité que je me présente devant vous cet après-midi. Le Parc olympique a un brillant avenir devant lui et je suis fier de contribuer à sa revitalisation à titre de citoyen, certes, mais aussi à titre de grand fan des installations olympiques depuis ma tendre enfance.

Le parc a été conçu en 1970, comme moi. J'ai donc grandi avec lui et j'y ai vécu de très grands moments. D'abord, les Olympiques à l'âge de cinq ans. Plus tard, j'ai vibré aux sons des bâtons de Gary Carter, Tim Raines et Andre Dawson pendant les matchs des Expos. J'ai vu les plus grands spectacles d'artistes internationaux. J'ai même commencé à jouer au soccer grâce à mon amour du Manic de Montréal, c'est pour vous dire.

Quand ce poste m'a été offert, j'y ai donc vu une occasion unique de contribuer à l'avenir de ce lieu essentiel et marquant de Montréal et du Québec. Je me considère aussi très privilégié de me joindre à l'excellente équipe du Parc olympique à cette période charnière de sa riche histoire. Les défis sont aussi complexes que stimulants et je sens, au sein des employés et des partenaires, une réelle volonté de progresser.

Depuis mon entrée en fonction le 4 juillet, j'ai rencontré plus de 80 intervenants, incluant des membres de l'équipe en place, la ministre du Tourisme, les neuf membres de notre conseil d'administration, Lise Bissonnette, qui est la présidente du comité conseil sur l'avenir du parc, les représentants des principaux partenaires du parc, des élus locaux, notamment Mme Carole Poirier, députée du comté Hochelaga-Maisonneuve et M. Réal Ménard, maire de l'arrondissement Mercier-- Hochelaga-Maisonneuve, ainsi que plusieurs intervenants culturels, économiques, politiques, sociaux, sportifs et touristiques.

Inspiré et guidé par tous ces partenaires, j'ai proposé un ambitieux plan d'action au conseil d'administration du Parc olympique le 25 août dernier, plan qui fut d'ailleurs adopté à l'unanimité.

Dans un esprit de transparence, j'aimerais partager avec vous aujourd'hui les grandes lignes de cette vaste initiative qui vise à habiter l'ensemble du Parc olympique, à mettre ses actifs en valeur et à optimiser ses ressources. Nous souhaitons, à travers ce plan, redonner un vif sentiment de fierté aux partenaires du Parc olympique, aux Montréalais et à tous les Québécois. En un mot, nous désirons retrouver l'âme, voir raviver la flamme -- j'allais dire olympique -- de ce magnifique lieu.

Nos installations ne sont pas qu'une signature visuelle de Montréal ou un simple héritage symbolique des jeux de 1976. Peu de gens le savent, mais le quadrilatère du Parc olympique, en considérant nos installations et celles de nos partenaires sur site -- je vous les nomme -- le Biodôme et le Planétarium qui font partie de l'Espace pour la vie, le Stade Saputo, les Alouettes de Montréal, l'Impact de Montréal, le cinéma StarCité, le centre Pierre-Charbonneau, l'aréna Maurice-Richard, le Centre national multisport, la clinique Stadium PhysiOsteo, le Comité olympique canadien et le Regroupement Loisir Québec, est fréquenté par plus de 3 millions de personnes chaque année. Cela en fait le plus grand parc urbain récréotouristique au Québec.

En fait, depuis leur inauguration en 1976, le stade, le centre sportif et la tour ont accueilli des milliers d'événements en tout genre et quelques 100 millions de spectateurs ou de participants y ont assisté. Les retombées économiques des activités qui se sont déroulées dans nos installations en 2010 se sont évaluées à 52,1 millions de dollars, ce qui représente presque le triple de la subvention que nous avons reçue du gouvernement du Québec. Pas mal pour un parc que d'aucuns croient moribond.

Qu'ils se détrompent. Le Parc olympique est un site récréotouristique majeur, en phase avec sa communauté environnante et ouvert sur le monde. Plus que jamais, le Parc olympique aspire à devenir un carrefour unique où se côtoient création, découverte, divertissement et activité physique. Pour ce faire, nous devons être davantage proactifs que nous ne l'avons été par le passé. Nous devons mettre en oeuvre une vision d'ensemble justifiant les dizaines et dizaines de millions de dollars d'investissements prévus au cours des cinq prochaines années.

J'aimerais maintenant vous expliquer comment concrètement nous comptons optimiser les différentes ressources du Parc olympique. Débutons, si vous le voulez bien, par le plus connu et le plus spectaculaire de nos actifs: le Stade olympique. Avec sa tour, dont nous reparlerons dans quelques minutes, il est l'emblème de Montréal sur la scène internationale. Notre stade est le seul amphithéâtre couvert au Québec capable d'accueillir des événements de très grande envergure, que ce soit en raison du nombre de spectateurs attendus qu'en raison de l'ampleur des ambitions des promoteurs d'événements et de spectacles. Grâce au stade, des événements à très haute visibilité sont présentés ici plutôt qu'ailleurs au Canada ou aux États-Unis. Nous parlons ici de matchs sportifs, de salons grand public ou manufacturiers, de spectacles et d'événements sociaux d'envergure. Au-delà des retombées économiques, culturelles, touristiques et sociales qu'ils génèrent, ces grands rassemblements contribuent également à la notoriété positive de Montréal et du Québec à travers le monde. Une métropole comme Montréal doit pouvoir compter sur une enceinte aussi vaste.

Ces gens qui souhaitent la destruction de notre Stade olympique savent-ils que, depuis l'année qui a suivi les jeux en 1976, il a, à lui seul, reçu plus de 67 millions de visiteurs? Malgré ces énormes défis, l'an dernier, les différentes salles du stade ont été occupées pendant 145 jours et ont produit des revenus autonomes de 7,6 millions de dollars. Comme vous le savez tous, le stade ne peut être utilisé à son plein potentiel, sa toiture nous empêchant de l'exploiter sans contrainte durant la saison hivernale.

Cela dit, nous sommes heureux d'annoncer que, conformément à la politique-cadre sur la gouvernance des grands projets d'infrastructure, le processus de remplacement du toit va bon train, avec la collaboration d'Infrastructure Québec. Les critères guidant ce nouvel appel d'offres demeurent la fiabilité, la sécurité, la durabilité et le respect de l'intégrité architecturale. Ce processus extrêmement complexe bénéficie grandement de tout ce qui a été accompli dans ce dossier depuis 2002, notamment en termes de financement, d'ingénierie et d'architecture. Forts de cette expérience, nous avons la ferme intention de régler cette problématique, qui a longtemps miné le potentiel de développement du stade, dans des délais forts raisonnables.

Symbole international de Montréal au même titre que Big Ben, la tour Eiffel ou la statue de la Liberté, reconnaissable entre toutes, la tour de Montréal a néanmoins été laissée à l'abandon depuis les années quatre-vingt-dix. C'est pourtant une attraction touristique incontournable, qui reçoit plus de 300 000 visiteurs annuellement. Or, nous avons aujourd'hui l'occasion de concrétiser la vocation touristique et le potentiel commercial de cette oeuvre architecturale unique au monde. Pour ce faire, nous avons amorcé un dialogue avec celui qui a imaginé cette icône, l'architecte de réputation internationale Roger Taillibert, afin d'honorer sa démarche artistique dans notre plan de revitalisation de la tour et de l'ensemble du Parc olympique.

**(14 h 30)**

Après 24 ans d'exploitation, et en vue des célébrations de son 25e anniversaire l'an prochain, nous avons donc débuté la révision de fond en comble de l'expérience client de la tour, en collaboration avec une équipe de créateurs montréalais spécialisés. Cette modernisation, qui représente un investissement de 4 millions de dollars sur deux ans, se traduira notamment par la rénovation et le redesign des lieux intérieurs, de l'éclairage extérieur et de l'expérience gastronomique.

Permettez-moi maintenant de vous parler d'un autre joyau du Parc olympique, le centre sportif. Le CSPO, comme on l'appelle communément, ne compte pas moins de sept bassins, dont deux piscines de 50 mètres, un bassin de plongeon et, depuis 2007, un bassin de nage synchronisée correspondant aux nouvelles normes internationales. Le centre comprend aussi une salle de conditionnement physique et une salle omnisports à l'usage du grand public. Le CSPO compte plus de 3 370 membres actifs, sans compter les personnes qui s'y présentent de manière ponctuelle. L'an dernier, nous avons dénombré plus de 302 000 entrées, dont 30 000 enfants qui profitent des journées sportives que nous offrons aux écoles et aux camps de jour. Depuis 1977, c'est plus de 8 740 000 personnes qui sont venues s'entraîner ou qui ont assisté aux compétitions nationales et internationales de natation, de plongeon, de nage synchronisée ou de water-polo qui s'y déroulent régulièrement. Bien au-delà des revenus de 2 millions de dollars qu'il génère chaque année, le centre sportif produit d'importantes retombées sociales, notamment par l'initiation à la pratique des sports chez les jeunes et par la mise en forme des citoyens plus âgés. De plus, nos installations permettent aux athlètes de s'entraîner dans les meilleures conditions possible et de se hisser parmi les meilleurs sur la scène internationale.

D'ailleurs, le développement du centre sportif, en tant que site de choix pour l'entraînement des athlètes de haut niveau, franchira bientôt une autre étape. Il recevra, en effet, en 2014, l'Institut national du sport du Québec, qui offrira aux athlètes un encadrement inspiré des meilleures pratiques mondiales, aussi bien en matière d'accès à des plateaux d'entraînement répondant aux normes internationales qu'en termes de services médicosportifs et scientifiques.

Annoncé par le premier ministre du Québec, M. Jean Charest, l'institut coordonnera et soutiendra un réseau de centres régionaux d'entraînement qui offriront des services aux athlètes évoluant sur la scène internationale. Ce projet comprend la construction d'une nouvelle salle d'entraînement, d'un gymnase et de laboratoires destinés aux athlètes olympiques et paralympiques. Les athlètes dans cinq disciplines porteuses d'espoirs olympiques, comme le judo, l'escrime ou la gymnastique, s'y entraîneront. On parle ici d'un projet très structurant tant pour la communauté que pour les athlètes.

Autre actif qui sera mis davantage à profit au cours des trois prochaines années: l'esplanade du Parc olympique. Suivant le modèle employé notamment par le Quartier des spectacles et le Vieux-Port de Montréal, nous y bâtirons une programmation publique annuelle pour nous rapprocher de la population environnante et attirer des visiteurs nationaux et internationaux. Dotée d'un budget de 7 millions de dollars au cours des trois prochaines années, une équipe spécialisée aura pour tâche de développer un calendrier annuel d'activités à caractère participatif, culturel, commercial et sportif. Ce calendrier tiendra compte de l'intégration des activités déjà existantes de l'arrondissement Mercier--Hochelaga-Maisonneuve et de celles de nos partenaires sur le site. Par exemple, dès cet hiver, le parc projette d'installer une patinoire extérieure sur son esplanade ouest. Les autres projets 2012-2014 à l'étude incluront notamment un jardin communautaire, une oeuvre d'art majeure, un café équitable en économie sociale dans l'ancienne boutique des Expos, une participation au Carnaval estival en partenariat avec la Table de concertation, dis-je, de la culture Hochelaga-Maisonneuve, des projets de programmation en collaboration avec l'Espace pour la vie, une journée portes ouvertes au centre sportif, une journée skaters, la réfection de nos fontaines et la commémoration annuelle des Jeux olympiques de 1976 à chaque 17 juillet. L'ouverture, en 2013, du nouveau planétarium, dont la construction a déjà débuté au pied de la tour, nous offre aussi l'occasion d'envisager la création d'une interaction encore plus dynamique entre celle-ci et les institutions de l'Espace pour la vie sur le site du parc, soit le Biodôme et le Planétarium. À cet effet, nous venons d'ailleurs de signer, avec l'Espace pour la vie, une entente de partenariat pour le développement de projets communs, notamment sur l'esplanade est.

En dernier lieu, j'aimerais vous parler d'un actif du Parc olympique très peu connu des Québécois en général, mais qui demeure néanmoins l'un des plus reconnus mondialement, du moins, dans un certain milieu. Je parle évidemment du Sifflet, que les anglophones surnomment The Big O, ce passage en béton, construit pour les Jeux olympiques de 1976 et qui est devenu au fil des ans l'une des structures urbaines les plus prestigieuses au monde aux yeux des adeptes du skate-board, de la planche à roulettes. En effet, le Sifflet est reconnu par le magazine Thrasher, la bible des adeptes du skate, comme l'un des 10 endroits au monde qu'un skater doit visiter avant de mourir. Le Sifflet est donc une attraction touristique très importante pour les représentants de cette culture parallèle, un lieu quasi mythique. Pour diverses raisons, il a été question dans les dernières années de détruire le Sifflet. Mais, après avoir pris connaissance de l'importance qu'il avait auprès des skaters du monde entier et des retombées touristiques qu'il générait, les dirigeants du Parc olympique ont décidé de le conserver et de le mettre en valeur. Ainsi, dans la foulée de l'agrandissement du Stade Saputo, le Sifflet sera déménagé dans un endroit mieux adapté à sa seconde vie, lui qui servait initialement au passage des athlètes olympiques. Ce déménagement sera évidemment effectué en consultation avec la communauté des skaters.

Voilà qui conclut la présentation de ce que l'équipe du Parc olympique compte faire pour assurer une optimisation de ses ressources au cours des trois prochaines années. Vous vous en doutez bien, cette revitalisation n'est pas possible sans un appui financier conséquent. J'aimerais donc vous entretenir quelques minutes sur les moyens que nous aurons à notre disposition pour augmenter nos revenus et en diversifier les sources.

Depuis plusieurs années maintenant, la vice-présidence Marketing et Développement des affaires du Parc olympique était vacante. Il nous apparaissait essentiel pour l'avenir du Parc olympique que ce poste soit comblé dès maintenant. J'ai donc le plaisir de vous annoncer que Paul Girard occupe ce poste depuis le 12 septembre. M. Girard possède une grande expérience en marketing sportif et événementiel, lui qui a notamment oeuvré au sein du festival d'envergure internationale Divers/Cité au cours des 10 dernières années en plus d'avoir été directeur du marketing de la Ligue de hockey junior majeur du Québec pendant trois ans au tournant des années 2000. C'est un retour à la Régie des installations olympiques pour lui, puisqu'il a occupé un emploi d'été pour le Comité organisateur des Jeux olympiques et à la RIO en 1976.

M. Girard aura notamment pour tâche de mettre en oeuvre un plan marketing efficace et moderne qui aura comme objectifs principaux d'augmenter les achalandages du centre sportif, de l'esplanade du stade et de la tour, ce qui aura pour effet d'accroître nos revenus, d'intégrer les activités de nos partenaires sur le site et avoisinants, de cibler les familles, les jeunes, les Montréalais, les Québécois et les touristes et de nous mener vers le 40e anniversaire des Jeux olympique de Montréal en 2016 ainsi que le 375e anniversaire de la ville l'année suivante. Le nouveau vice-président Marketing et Développement des affaires aura également pour mandat d'élaborer un programme de partenariat corporatif pour le parc qui inclura notamment l'exploration de commandites de nom -- autrement dit «naming rights» en anglais -- pour le centre sportif, l'esplanade et la tour.

Nous avions mis sur pied un plan de financement... Nous avons -- pardon -- mis sur pied un plan de financement philanthropique de concert avec l'Espace pour la vie. Des démarches communes ont déjà été entreprises pour développer un plan de soutien à la programmation et au développement du parc dans son ensemble. Des annonces devraient être faites en ce sens au cours des prochains mois.

Nous mettrons également en oeuvre une campagne de relations publiques proactive dès cet automne qui mettra l'accent sur la mise en valeur des actifs du Parc olympique et sur les mesures concrètes mises en place pour assurer son avenir, celles que je... pardon, telles que je vous les ai présentées tout à l'heure. Pardon. Il va sans dire que pour mener à terme un tel plan d'action, il est essentiel que le Parc olympique se dote d'un site Internet pleinement fonctionnel avec un calendrier des événements, une interaction avec les réseaux sociaux et un volet transactionnel. Ce site Internet s'appuiera sur une vision intégrée et représentative du parc, de ses activités et de ses partenaires. Il sera mis en ligne dès cet automne.

**(14 h 40)**

Cette vision d'avenir ne pourra se concrétiser sans l'appui et la collaboration d'organismes récréotouristiques et culturels majeurs. Des partenariats sont ainsi envisagés avec BonjourQuébec.com, le Palais des congrès de Montréal, Tourisme Montréal, Montréal International, La Vitrine, etc. Des rapprochements sont déjà amorcés avec le Vieux-Port de Montréal et le Quartier des spectacles afin de créer un important circuit touristique et événementiel à Montréal, sans oublier l'entente-cadre de partenariat d'une durée de cinq ans conclue entre l'Espace pour la vie et le Parc olympique pour promouvoir le partage d'une vision commune et la volonté de développer un partenariat mettant l'accent sur la coopération institutionnelle.

Autre partenariat digne de mention: l'entreprise d'autopartage Communauto souhaite établir un point de service sur le site du Parc olympique afin de desservir sa clientèle. La complémentarité de leurs services avec le transport en commun autour du parc, qui est desservi par deux stations de métro et plusieurs circuits d'autobus, les grands espaces dont nous disposons, les 4 000 places de stationnement, la compétitivité de notre tarification comparativement aux tarifs plus onéreux du centre-ville et la renommée de notre site ont certainement été des facteurs décisionnels dans ce choix. Pour nous, ce partenariat s'inscrit parfaitement dans l'esprit de notre plan de développement durable.

Parallèlement à la mise en oeuvre de ce plan d'action, une consultation publique sur le devenir du Parc olympique se déploiera tout au long de l'automne. Mme Lise Bissonnette dirigera ces consultations, qui cerneront le mieux possible les attentes des Montréalais et des Québécois à l'égard du vaste Parc olympique. Il nous apparaissait essentiel de demander aux citoyens de nous aiguiller dans la formulation d'une vision cohérente pour l'avenir de notre parc. Après tout, tous les Québécois en sont des actionnaires. C'est pourquoi Mme Bissonnette a choisi d'entendre tout autant le grand public que des groupes naturellement intéressés aux orientations du Parc olympique.

L'exercice inédit dans toute l'histoire du parc comprendra quatre volets: des consultations menées sur invitation auprès des milieux sportifs, d'affaires, culturels, touristiques, communautaires, patrimoniaux, éducatifs et riverains; des consultations publiques ouvertes à tous les citoyens; une tournée de consultation régionale qui aura lieu au cours du mois d'octobre; et enfin un cadre de consultation électronique qui sera mis en ligne le mois prochain, une méthode interactive s'inscrivant dans les pratiques les plus actuelles en matière de consultation publique.

Les membres du comité-conseil se pencheront ensuite sur les résultats des consultations avant de formuler leurs propres réflexions et de déposer un premier rapport à la fin de l'année au conseil d'administration du Parc olympique. Ce premier rapport contribuera notamment à la préparation du prochain plan stratégique du Parc olympique. Ayant dégagé des pistes de développement, le comité-conseil les approfondira ensuite au cours des mois suivants en préparation de son rapport final attendu vers la fin de l'année 2012.

Pour conclure sur ce point, j'aimerais vous présenter les membres du comité-conseil: Mme Lise Bissonnette, présidente; M. Michel Archambault, professeur associé à l'École des sciences de la gestion de l'UQAM et titulaire de la Chaire de tourisme Transat; M. Vincenzo Ciampi, vice-président Pratique nationale des communications Aon Hewitt; M. Michel Dallaire, président de Michel Dallaire Design Industriel inc.; Mme Karine Lanoie-Brien, conceptrice, directrice de création et productrice; M. Réal Ménard, maire de l'arrondissement Mercier--Hochelaga-Maisonneuve; Mme Chantal Petitclerc, athlète paralympique; M. Matthieu Proulx, avocat, chroniqueur sportif et ancien joueur des Alouettes de Montréal; et M. Paul Saint-Jacques, directeur à la coordination du projet Turcot et ancien P.D.G. du Palais des congrès de Montréal.

M. le Président, distingués membres de la commission, comme vous avez pu le constater au cours des dernières minutes, le Parc olympique a un potentiel de développement et un pouvoir d'attraction indéniables. Pour preuve, avec nos investissements dans la programmation extérieure et la tour, notre plan d'immobilisation, la création de l'Institut national du sport du Québec, le nouveau Planétarium Rio Tinto Alcan et l'agrandissement du Stade Saputo, c'est plus de 200 millions de dollars qui seront investis dans le développement de ce grand ensemble au cours des cinq prochaines années.

Avec ces investissements importants, la revitalisation de ses actifs, sa nouvelle programmation axée sur la culture, le sport et la biodiversité ainsi que ses nombreux partenariats corporatifs et institutionnels, le Parc olympique vivra au cours des prochaines années une période d'effervescence absolument extraordinaire. Inutile de vous dire que je suis extrêmement excité d'être au coeur de ce processus qui ultimement permettra au Parc olympique de devenir un haut lieu de rassemblement à Montréal des Québécois et des touristes étrangers, une source de fierté pour nous tous.

Il y a 40 ans, grâce à la vision et au courage de grands hommes et de grandes femmes, le Parc olympique a vu le jour. J'emploie le mot «courage», car il en faut pour construire à partir d'une première pelletée de terre un complexe d'une telle ampleur, capable d'accueillir un événement aussi gigantesque et porteur collectivement que des jeux olympiques. Avec le soutien du gouvernement du Québec, de mon équipe et de nos partenaires, je souhaite m'inspirer de l'impulsion, de la folie et du courage indéniables de ces bâtisseurs pour redonner au Parc olympique ses lettres de noblesse. Je suis convaincu qu'il possède tous les atouts pour devenir une référence mondiale en matière de parc urbain. Je suis absolument certain qu'il y a toujours dans ces millions de tonnes de béton la matière dont sont faits les plus grands rêves. Je vous remercie de votre attention et suis maintenant à votre disposition pour répondre à toutes vos questions.

Le Président (M. Ouellette): Merci, Mme Raic. Merci, M. Heurtel. Ce n'est pas moi qui vais poser la première question, mais j'espère que vous allez avoir une photo du Sifflet, parce que ça nous interpelle. Il y a sûrement quelqu'un qui va nous sortir une photo du Sifflet tantôt.

Une voix: C'est un «pipe».

Discussion générale

Le Président (M. Ouellette): Nous allons maintenant débuter la période d'échanges et je cède maintenant la parole à notre collègue le député d'Arthabaska.

M. Bachand (Arthabaska): Merci, M. le Président. Je veux vous souhaiter beaucoup de succès pour l'année qui s'en vient puis le retour à nos travaux. Je veux saluer le député de Verchères, le député de Matane, qui ont eu sûrement de très belles vacances chargées d'aventures et de nouvelles découvertes. Je vais saluer le député de Chauveau, c'est un plaisir.

Et, en écoutant le nouveau président-directeur, j'avais peine à penser que quelqu'un avait déjà pensé de démolir ce stade-là, parce qu'à vous écouter même le maire Labeaume est probablement jaloux de vos propos aujourd'hui. J'ai été sincèrement... Je vous écoutais... C'est la première fois que j'entends parler du Stade olympique de cette façon-là. Sincèrement, je suis natif de Montréal et je vous dirais que le stade a été, pour un court laps de temps, une fierté pour l'ensemble des Montréalais, des Québécois, mais malheureusement, compte tenu des événements qu'il y a eus et de tous les événements médiatiques qui ont entouré les problèmes avec le toit, parce qu'il faut bien le dire: C'est ça qui a fait ombrage à l'ensemble des installations... Mais vous en entendre parler comme ça, sincèrement, j'ai quasiment envie de vous croire.

Votre présidente vous a dit, à travers chacune de vos qualités, que vous aviez la jeunesse -- et ça, je peux vous dire que ça va se guérir, cette qualité-là, avec le temps, ça va s'amenuiser sûrement -- mais vous en aviez beaucoup d'autres des qualités qui vous faisaient honneur. Et je regardais votre présidente, la présidente de votre conseil d'administration, Mme Raic, que je salue d'ailleurs...

Une voix: Tout sourire.

M. Bachand (Arthabaska): Oui, vous aviez le sourire, mais ce que je décodais dans votre attitude non verbale, c'est surtout la fierté d'avoir M. Heurtel à vos côtés, et vous avez sûrement des bonnes raisons. J'ai envie de vous demander lesquelles.

Le Président (M. Ouellette): Mme Raic.

Mme Raic (Maya): 40 ans. Enfin, on parle d'avenir. Enfin, on passe à un autre sujet que celui des pesteux que nous sommes -- parce que j'en ai 55, alors ça correspond à une certaine autre époque -- qui parlaient toujours du passé et, enfin, on parle d'avenir. Et, pour moi, c'est extrêmement important de tourner cette page, de faire qu'on parle du Parc olympique de façon positive. C'est un équipement majeur, c'est un équipement porteur: non seulement majeur en termes d'image publique au niveau international, mais aussi porteur en matière de développement économique. Et nous avons avec nous -- et j'étais tout aussi emballée, lors des entrevues, ça va sans dire -- nous avons avec nous quelqu'un qui est capable de porter ce message, de faire qu'on puisse tourner la page et enfin parler d'avenir prometteur pour des jeunes qui n'ont pas connu ce que nous avons connu comme discours à l'époque, qu'ils ne l'ont pas vécu. Il n'est pas contaminé, il a 40 ans, donc il parle de demain, et ça, pour nous, c'était extrêmement important au conseil d'administration de la régie.

M. Bachand (Arthabaska): Ah! On n'oublie pas pour autant...

Le Président (M. Ouellette): M. le député d'Arthabaska.

M. Bachand (Arthabaska): ...M. le Président, si vous permettez? Oui. Mais on n'oublie pas pour autant qu'il y a quand même un toit qu'il va falloir refaire. Et, moi, j'entendais bien M. Heurtel que, dans son plan, un plan ambitieux mais porteur d'avenir, comme vous le dites si bien... Sincèrement, là, j'écoutais votre plan, puis, avec un plan de même, là, il y a de l'ouvrage pour longtemps, là. On sentait que, dans votre plan, vous avez la certitude qu'il y a de l'avenir pour le stade. On le sentait dans vos propos. Sincèrement, là, ceux qui n'ont pas senti ça le feront sûrement de mauvaise foi parce que, moi, je sentais ça. Peu importe si c'est la jeunesse qui vous transporte et l'expérience, mais je pense que vous aviez la certitude, dans vos propos, qu'il y a de l'avenir au Stade olympique. Et sincèrement, avant même de vous entendre, plusieurs se posaient des questions. Donc, vous avez fait un choix clair: On ne le démolit pas, loin de là, on va le revitaliser.

Moi, il y a, à l'intérieur des propos de Mme Raic, il y en a un qui m'a un peu questionné, c'est votre expérience. Parce que le terme de Parc olympique revient souvent, et ça, vous semblez y insister. Vous avez pris ce terme-là à quelque part. J'aimerais ça que vous me parliez de l'expérience que vous avez eue. Vous avez parlé, Mme Raic, de son passage au Seattle Center. Ça semble avoir été marquant dans votre vision du développement du Parc olympique. C'est... Parce que Mme Raic faisait foi de ces propos-là en disant: Écoutez, moi, c'est ce qui m'a convaincue lors de sa présentation. Parlez-moi-z-en. Moi, ça m'intéresse. Je ne sais pas ce qui s'est... Qu'est-ce qui s'est passé là de si fantastique que ça, à Seattle?

**(14 h 50)**

Le Président (M. Ouellette): ...M. Heurtel, il va sûrement nous parler de M. Taillibert aussi, là. M. Heurtel, à vous la parole.

M. Heurtel (David): Oui. Alors... Bien, je vous remercie pour votre question. Seattle Center, j'ai eu la chance de passer trois ans au sein de cette organisation-là, et vous allez voir qu'il y a énormément de parallèles entre cette organisation-là et le Parc olympique.

Premièrement, Seattle Center, c'était à l'origine le site de l'Exposition universelle de 1962, qui se situe à à peu près deux, trois kilomètres du centre-ville de Seattle. Et, au fil des années, on a dû adresser la question: Bon, une fois qu'on a eu un événement majeur international, qu'est-ce qu'on fait après avec un site comme ça? Et l'Exposition universelle de 1962 a eu le même genre d'impact sur Seattle que l'Expo de 1967 a eu sur Montréal et que les Jeux olympiques de 1976 ont eu également sur Montréal, a vraiment transformé la ville, et lui a donné l'impulsion, et lui a donné une nouvelle reconnaissance de ce qu'elle était.

Et aujourd'hui on y retrouve, dans ce quadrilatère, l'équivalent du Centre Bell, l'équivalent de la Place des Arts. On y retrouve quatre musées, deux théâtres, des espaces extérieurs qui attirent à peu près une vingtaine de festivals par année. Il y a même une tour qui avait été construite là, justement, pour l'Exposition universelle, la Space Needle, qui est l'emblème de la ville de Seattle, qui est encore là, un monorail qui vous mène du centre-ville jusqu'au site.

Bref, c'est... Et on y retrouve donc une quarantaine d'organismes culturels, sportifs et communautaires qui ont pignon sur rue au Seattle Center et qui aujourd'hui font en sorte qu'il y a une interaction entre les infrastructures et les projets, les programmes qui sont administrés par la ville de Seattle. Parce que c'est la ville, c'est le gouvernement de la ville de Seattle qui administre ce parc-là. Alors, moi, je me rapportais directement au maire et au conseil municipal. Et donc -- encore là, une supervision gouvernementale, un autre parallèle -- et donc, avec tout ça, on devait aussi interagir avec des locataires sur le site, mais également des organismes qui étaient propriétaires et contrôlaient leurs propres sites à 100 %. Donc, divers types d'interaction. Et c'était vraiment vu comme un ensemble.

Et Seattle Centre avait vraiment sa place à Seattle comme le véritable coeur de la communauté. Pour vous donner un exemple, après les attaques du 11 septembre, c'est au Seattle Center que les Américains de Seattle sont venus se recueillir -- naturellement, là. Ça vous donne une idée, là, c'est vraiment le coeur. Et je crois qu'il y a ça également au Parc olympique.

Et donc il y a toute cette notion de parc urbain que j'ai apprise à Seattle. Et ce n'est pas seulement à Seattle qu'il y a cette notion-là. On la retrouve d'ailleurs à Millennium Park à Chicago, on la retrouve à Munich, on la retrouve à Barcelone. Des grandes villes ont des grands parcs urbains qui suivent ce modèle-là, c'est-à-dire: espaces extérieurs, intérieurs, infrastructures culturelles, sportives, communautaires, partenariat public et privé, un bout tout public, un bout tout privé. C'est... Et il y a vraiment une vue d'ensemble, par contre. Et l'idée, c'est que le projet collectif peut fonctionner.

Et c'est pour ça, parce que je l'ai vu, j'ai, en tant que directeur général adjoint de Seattle Center, et précédemment j'étais également directeur en charge du marketing et du développement des affaires, j'ai pu justement un peu apprendre des grandes leçons que je peux maintenant appliquer ici et maintenant voir comment on peut adapter les bons points de ce que j'ai vu aux États-Unis et ailleurs dans le monde pour ensuite amener ça et faire fructifier le Parc olympique ici.

M. Bachand (Arthabaska): Bon, bien, là, je comprends bien.

Le Président (M. Ouellette): M. le député d'Arthabaska.

M. Bachand (Arthabaska): Oui. Merci, M. le Président. Là, je comprends bien. Vous avez finalement trouvé cette idée-là puis vous voulez l'appliquer parce que... Ce qui est intéressant dans l'idée, c'est le développement aussi d'Hochelaga-Maisonneuve, parce que vous... J'ai retrouvé, à l'intérieur de... cette idée-là de vouloir faire en sorte que les citoyens soient aussi impliqués dans le processus. Ça, ce n'est quand même pas rien, là, comme mandat, en plus d'un plan, en plus d'un toit qu'on va remettre dessus... puis on aura l'occasion d'en reparler, du toit, là.

Mais ce qui est percutant un peu dans votre présentation, c'est que, là, vous avez un projet ambitieux, là, c'est-à-dire de faire en sorte que les citoyens soient consultés, les... d'ailleurs, vous avez déjà entamé des consultations, de ce que j'ai cru voir dans la documentation qui m'a été remise. Ça, c'est assez impressionnant comme façon de travailler, parce que ce n'est pas... On commence habituellement à l'inverse: on présente un gros projet puis, après ça, on demande au monde s'ils veulent puis... Finalement, ça crée un peu de distorsion entre ce qu'on veut faire puis les réalisations finalement qui nous sont à coeur.

Moi, ce que je trouve drôlement intéressant, c'est cette vision-là de vouloir faire de l'ensemble du quartier... et là je veux... Vous saviez... vous ne le saviez peut-être pas, peut-être, mais je vous le dis, mais les frères Dufresne, dans toute leur histoire, je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de lire leur anthologie, mais c'est fantastique de voir la vision qu'ils avaient de tout le quartier Maisonneuve. D'ailleurs, le Château Dufresne, qui est encore là, sur le vieux Maisonneuve... le vieux Sherbrooke -- hein? C'est ça? -- pendant... a été abandonné pendant 30 ans, là, puis il était à l'abandon, et c'était aussi l'image de la désuétude ou en fait la désolation d'un rêve de deux frères, qui avait jailli à l'intérieur d'une famille qui avait une vision du quartier.

Là, vous semblez vouloir reprendre le flambeau de ces frères-là -- je me trompe-tu? -- puis de refaire de ce quartier-là, là, quelque chose de... un fleuron comme, historiquement, ils avaient voulu être. C'est ambitieux, mais, sincèrement, j'écoute puis ça a l'air emballant.

Le Président (M. Ouellette): M. Heurtel.

M. Heurtel (David): Merci, M. le Président. Je suis content de vous l'entendre dire puis, écoutez, si ce n'était pas ambitieux, je ne serais pas là, je n'aurais pas pris le défi. C'est parce qu'il y a quelque chose à faire et il faut viser haut pour justement frapper haut. Et donc, ici... Puis j'ai eu la chance -- vous parliez du Château Dufresne -- j'ai eu la chance déjà de... j'ai déjà travaillé, j'ai déjà commencé à travailler avec Paul Labonne, qui est le directeur général du Château Dufresne, qui m'a d'ailleurs été présenté par la députée d'Hochelaga-Maisonneuve, Mme Poirier. Et on a déjà mis sur pied -- puis ça vous illustre un exemple de ce que je veux faire -- on a déjà commencé, avec le Château Dufresne, un partenariat au niveau du marketing conjoint. Alors déjà, on va... Maintenant, vous pouvez vous acheter un billet puis ça va vous donner accès à la tour et au château. Alors, c'est un petit geste, mais ça vous illustre une vision globale de se rendre... Et l'idéal, c'est de rendre vers une vision de marketing intégré pour l'ensemble des institutions qui sont tant sur le site même, le quadrilatère du parc, que les institutions environnantes.

À ce titre, j'ai déjà entamé des discussions avec le directeur de la Maison de la culture Maisonneuve, j'ai commencé des discussions avec le président de la Table de concertation de la culture Hochelaga-Maisonneuve pour justement s'intégrer aux activités déjà existantes et en développer des nouvelles pour justement activer le parc, et en... l'activer mais aussi le faire en interactivité avec ce qui se passe déjà dans le quartier.

Le Président (M. Ouellette): M. le député d'Arthabaska.

M. Bachand (Arthabaska): Oui, M. le Président. Il reste combien de temps, M. le Président?

Le Président (M. Ouellette): Ah, il vous reste trois minutes.

M. Bachand (Arthabaska): Il y a -- très rapidement, mais on pourrait en parler longtemps, mais, rapidement -- je veux vous entendre sur: vous avez un plan ambitieux, un plan intéressant à mon sens, mais un plan aussi qui est modulé dans le temps. Ça, c'est intéressant parce que ça suppose qu'il va y avoir éventuellement des indicateurs, mais, en plus des indicateurs, des cibles à atteindre, et ça, moi, j'aime beaucoup entendre ça qu'on ait des cibles et des indicateurs, parce que ça nous permet d'évaluer.

M. Heurtel (David): Oui. Alors, là-dessus...

Le Président (M. Ouellette): M. Heurtel.

M. Heurtel (David): Pardon. Merci, M. le Président. C'est sûr que là, vous comprendrez, depuis le 4 juillet, on s'est affairés justement à parler à la communauté, à parler aux principaux acteurs, et aussi mettre en oeuvre ce plan-là. Mais c'est sûr, que ce soit un plan marketing, que ce soit un plan de développement au niveau de la programmation, que ce soit la réfection de toute l'expérience client de la tour, tout comme on s'est donné le modèle, par exemple, avec notre plan de développement durable où il y a des indicateurs de performance, on va se doter d'indicateurs de performance et ces indicateurs-là, moi, j'en ai besoin, comme gestionnaire. Je ne peux pas gérer... Que ce soit une société d'État ou une entreprise privée, on ne peut pas être un gestionnaire responsable sans avoir des indicateurs de performance. Alors, moi, ça ne me fait pas peur. On doit en avoir, on va en avoir, et on sera heureux de les communiquer.

M. Bachand (Arthabaska): Oui, merci infiniment, monsieur... Merci, monsieur...

Le Président (M. Ouellette): M. le député d'Arthabaska, en conclusion. Ah, M. le député de Jean-Lesage? Oui.

M. Drolet: Mais juste une petite... Vu qu'il restait juste une minute, je ne devais pas peut-être intervenir là, vu que mon collègue allait bien. Mais j'aimerais juste que vous reveniez, parce qu'on parle depuis tantôt de plusieurs personnes déjà rencontrées de tous les niveaux d'importance capitale pour votre rôle et, nous, on est stimulés un tout petit peu parce qu'on le dit tous un petit peu, d'entrée de jeu, que vous avez une vision intéressante. Comment, eux aussi, avec ce que vous avez apporté -- vous êtes nouveau, vous êtes nouveau pour eux autres aussi -- comment a été leur réaction, là? Bref, en tout cas pour le temps qui reste, là.

Le Président (M. Ouellette): Bien, je le reprendrai sur votre prochain bloc. M. Heurtel.

**(15 heures)**

M. Heurtel (David): Bien, je peux vous dire rapidement que, la réaction, moi, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Moi, je voulais aller voir les gens sur le terrain, dans leur milieu, dans leur place de travail. Et je dois vous dire que la réaction, un, a été très accueillante. Et, s'il y a un message qui ressort, c'est: On aime le parc. On veut juste qu'il y ait de l'action. On veut que ça bouge. Et c'est ça qui revenait toujours. Et peu importe du milieu d'où ça provenait, les gens disaient: On est prêts à collaborer, mais, de grâce, faites quelque chose.

Le Président (M. Ouellette): Merci, M. Heurtel. Je passe maintenant la parole à M. le député de Matane, porte-parole de l'opposition officielle en tourisme.

M. Bérubé: Merci, M. le Président. Vous avez fait référence, M. Heurtel, tout à l'heure, à un nouveau plan d'action qui va guider notamment votre entrée en poste et celle de toute la RIO. Est-ce que c'est possible de nous le déposer?

M. Heurtel (David): Oui.

Le Président (M. Ouellette): M. Heurtel, vous avez répondu oui?

M. Heurtel (David): Oui, oui.

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Matane.

M. Bérubé: Nous aimerions également obtenir la liste des membres du conseil d'administration à jour et leur entrée en fonction, leurs dates d'entrée en fonction, parce que ça nous intéresse. Si Mme «Raïc» a noté avec enthousiasme...

Une voix: Raic.

M. Bérubé: Raic, Raic. Pardon. Mme Raic a noté avec enthousiasme le processus rigoureux qui a mené à votre nomination, force est de constater que deux journalistes d'expérience qui, encore ce matin, nous alimentent de réflexions, que sont André Noël et Fabrice de Pierrebourg, nous indiquent en octobre 2010 que d'autres considérations ont également présidé la nomination des membres du conseil d'administration. 11 sur 14 sont -- sûrement une coïncidence -- des donateurs du Parti libéral du Québec.

Ceci étant dit, la consultation arrive à un moment où la question du toit n'est toujours pas tranchée. Ça fait déjà trois ans que le gouvernement du Québec nous parle d'éventuelles consultations, de décisions à prendre pour le toit du stade. D'ailleurs, ça a fait l'objet d'un reportage à l'émission Enquête de Radio-Canada que vous avez sûrement eu l'occasion de visionner, M. Heurtel, depuis que vous êtes là. Mais ma question -- comme vous entrez en poste, et on ressent votre enthousiasme et votre volonté, et on connaît votre parcours -- la question s'adresse à Mme la présidente: Quelle est la date de votre entrée en poste?

Le Président (M. Ouellette): Mme Raic.

Mme Raic (Maya): Ça dépend en quelle qualité. Je suis...

M. Bérubé: Comme membre du conseil d'administration, ou présidente.

Mme Raic (Maya): En décembre 2007 à mon souvenir. Comme présidente: en février ou mars 2008, peut-être, là, je n'ai pas la date exacte.

M. Bérubé: Ok. Plus ou moins quelques années.

Mme Raic (Maya): Oui. Oui. Bien, pas quelques années, quelques mois.

M. Bérubé: Quelques mois, d'accord.

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Matane.

M. Bérubé: Alors, M. le Président, ma question à la présidente: Le conseil d'administration était en mesure de constater que plus de 65 millions d'honoraires et de contrats de services ont été engloutis par différentes firmes de génie et d'expertise extérieure parce qu'il n'y a pas d'expertise technique à l'interne -- s'il y en a une, j'aimerais bien en apprendre davantage -- quels constats on trace au conseil d'administration de cette responsabilité qui était celle du conseil d'administration de la RIO face aux contribuables québécois?

Le Président (M. Ouellette): Mme Raic.

Mme Raic (Maya): Je vous dirais d'emblée que le stade est un équipement unique. À cet équipement unique il faut apporter des solutions particulières et tout aussi uniques. Ce n'est pas un dossier simple. Le dossier du toit ne l'est pas non plus, parce qu'il va falloir créer quelque chose d'unique, encore une fois, pour un équipement qui l'est tout autant.

Ça prend des expertises très particulières et très poussées et, à l'époque -- parce que le processus a débuté en 2005 -- à l'époque, il y a eu mise à contribution -- et je n'étais pas là non plus à l'époque, là -- mise à contribution des experts internationaux, que ce soit au niveau ingénierie ou architectural, pour venir suivre le dossier de très près et des experts internationaux de très haut calibre. C'est évident que le conseil d'administration, dans sa capacité de conseil, donc de suivre le dossier, a assumé ses fonctions, mais il n'en demeure pas moins qu'au niveau technique et plus... et de niveau de difficulté qui est propre à un équipement comme le stade je pense qu'on a fait tous les efforts que l'on devait faire pour s'assurer qu'effectivement les sommes qui n'étaient... donc qui nous étaient confiées étaient dépensées adéquatement.

On ne peut pas mettre sur le stade quelque chose qu'il ne peut pas supporter ou quelque chose qui ne peut pas, disons, respecter son intégrité architecturale. Je pense que c'est un équipement qui est trop important pour ce faire, et toute la démarche nous a permis jusqu'à maintenant à recueillir des informations extrêmement importantes qui nous sont encore utiles aujourd'hui, dans le cadre des travaux que nous faisons avec Infrastructure Québec pour le dossier du toit.

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Matane.

M. Heurtel (David): Pardon, M. Président.

Le Président (M. Ouellette): Oh! M. Heurtel, vous aviez un complément d'information?

M. Heurtel (David): S'il vous plaît. Simplement à titre de complément d'information. Par rapport à la composition du conseil d'administration, vous citiez un article de 2010. Pour vous mettre à jour, aujourd'hui, le conseil d'administration a neuf membres et il y en a quatre, de ces membres-là, qui sont membres d'un parti politique, dont un du Parti québécois et un du Parti libéral du Canada.

M. Bérubé: Il y a autant de donateurs libéraux, Québécois?

M. Heurtel (David): Sur les dons, il n'y a pas autant... Étant donné que la composition a changé, les dons ont également changé.

M. Bérubé: Je pourrais vous fournir un éclairage un peu plus tard là-dessus. M. le Président...

M. Heurtel (David): J'ai la même liste que vous, M. le député.

M. Bérubé: Très bien.

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Matane.

M. Bérubé: Merci. J'aimerais savoir: Quelle est la personne qui est responsable de juger de la pertinence de ces études-là en matière de génie et de contrat de services? Est-ce qu'il y a une ressource, une personne qui est responsable de vous indiquer, au conseil d'administration, puis si c'est nécessaire ou non de conduire ces études-là?

Le Président (M. Ouellette): Mme Raic.

Mme Raic (Maya): Il y a un...

M. Bérubé: ...de ces expertises.

Mme Raic (Maya): Dans le cadre de la politique d'Infrastructure Québec, nous avons procédé à l'embauche d'une firme qui agit comme chargée de projet -- je ne voudrais pas me tromper dans l'appellation des mots -- c'est CIMA+. Elle a gagné le concours, tout simplement. Et nous avons une ressource aussi à l'interne, qui est un permanent de la Régie des installations olympiques, qui suit évidemment ce dossier-là parce que ça lui est attribué.

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Matane.

M. Bérubé: Est-ce qu'à votre connaissance, Mme la Présidente, la firme CIMA+ a déposé une proposition pour le toit?

Le Président (M. Ouellette): Mme Raic.

Mme Raic (Maya): Elle ne peut pas déposer de proposition pour le toit.

M. Bérubé: Je voulais m'en assurer.

Mme Raic (Maya): Non, non, non. Elle ne peut pas. À partir du moment où elle se met de l'avant pour agir comme chargée de projet, elle s'exclut automatiquement du processus d'adjudication de contrat éventuel pour le toit.

Le Président (M. Ouellette): En complément d'information, M. Heurtel.

M. Heurtel (David): Merci, M. le Président. Il est important de comprendre également que, dans le processus actuel, on n'en est pas à recevoir des propositions pour le toit. On est encore dans un processus... le processus d'Infrastructure Québec, on est encore à l'étape de faire ce qu'on appelle un dossier d'affaires initial. Et on étudie l'ensemble des possibilités possibles pour un toit. Donc, on étudie toutes les solutions présentement. Et ensuite ça va mener par la suite à un dossier d'affaires final et, après ça, on ira en appel d'offres et c'est là qu'on pourra recevoir des propositions pour un toit. Mais ce n'est pas tout à fait exact de dire qu'on est rendus...

Tu sais, on semble vouloir laisser sous-entendre qu'on en est à recevoir des propositions de toit. On ne reçoit pas de proposition de toit. CIMA+ a été retenue suivant un processus d'appel d'offres pour nous accompagner dans le processus d'Infrastructure Québec, et il est clair évidemment que CIMA+ ne pourra être impliquée dans le processus subséquent d'appel d'offres.

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Matane.

M. Bérubé: M. le Président, en mai 2008, l'ex-ministre Nathalie Normandeau indiquait que le montant approximatif pour le toit du stade serait de 75 millions de dollars. On parle maintenant de 300 millions de dollars. Qui a établi ce montant-là? Est-ce que c'est CIMA+? Et, si ce n'est pas le cas, qui est-ce?

Le Président (M. Ouellette): Mme Raic.

Mme Raic (Maya): Non, vous faites référence à deux choses qui sont carrément différentes.

M. Bérubé: ...

Mme Raic (Maya): Bien sûr, je vais tenter de le faire. Évidemment, je ne suis pas ingénieure. Le 300 millions que vous évoquez est en fait la proposition de SNC pour un toit fixe et rigide, avec tout ce que ça supposait de transformations pour le stade lui-même pour accueillir ce toit fixe et rigide. Ce à quoi faisait référence Mme Normandeau était probablement quelque chose qui devait être plutôt d'une apparence plus souple que rigide, mais là je ne sais pas.

M. Bérubé: ...mai 2008...

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Matane.

M. Bérubé: ...on parlait d'un nouveau toit rigide ainsi que la consolidation de la charpente du Stade olympique de Montréal, elle l'estimait à 75 millions, c'était dans Le Journal de Montréal. Et on ajoutait que, si le concept de SNC-Lavalin était bel et bien choisi, la facture pourrait monter. Alors, manifestement, elle a monté dans les évaluations qui sont faites par la RIO et les gens qui évaluent ça. Une...

Mme Raic (Maya): Vous me...

Le Président (M. Ouellette): Mme Raic, oui.

M. Bérubé: J'aimerais continuer sur un...

Le Président (M. Ouellette): Oh! Ne bougez pas, il va finir son intervention. M. le député de Matane.

M. Bérubé: Bien, j'avais terminé. Je voulais aborder un autre thème, le...

Le Président (M. Ouellette): Vous répondrez tantôt.

Une voix: ...laisse-la parler...

M. Bérubé: Bien, allez-y, allez-y.

Le Président (M. Ouellette): Oui? O.K. Mme Raic.

Mme Raic (Maya): Non, C'est juste pour vous faire part évidemment que, dans le processus, on est allés jusqu'à un avis d'intention et c'est à ce moment-là qu'on s'est aperçus, fort heureusement, qu'il y avait d'autres fournisseurs potentiels.

Évidemment, quand on travaille à l'élaboration d'une structure, d'un toit rigide et fixe pour une structure aussi unique que celle du stade, on commence avec une évaluation sommaire, mais, au fur et à mesure où avance le dossier, où des experts précisent les éléments qui sont requis pour assurer le succès d'un tel toit, ça... et c'est là qu'on arrive à la fin avec quelque chose qui est beaucoup plus clair et documenté.

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Matane.

M. Bérubé: M. le Président, c'est quand même près de 4 millions de dollars en études seulement sur la question du stade. Je pense que les Québécois étaient en droit de s'attendre de la part du gouvernement du Québec et de la RIO à ce qu'on tranche cette question, que le gouvernement fasse son nid. On apprend davantage qu'il y aura une consultation dont le toit fera l'objet, sera un des éléments, j'imagine.

À votre connaissance, Mme la présidente, pourquoi attendre pour prendre une position que la RIO pourrait tout à fait prendre comme organisation gouvernementale? Pourquoi attendre après une consultation?

Le Président (M. Ouellette): Mme Raic.

M. Bérubé: Votre perception de cette attente.

**(15 h 10)**

Mme Raic (Maya): Je pense qu'on veut faire les choses différemment. On souhaite vraiment que la population prenne ce dossier-là à coeur comme nous le prenons, et les consultations sont importantes à cet égard. C'est aussi important dans la démarche d'Infrastructure Québec, donc on documente cette démarche-là. Ce n'est pas le seul élément, il faut bien être clair, là, mais c'est un élément important de savoir qu'est-ce qu'on veut faire en dessous du toit, qu'est-ce qu'on veut en faire, dans le stade. Alors, ça, cette consultation publique là va nous permettre de savoir, aussi d'avoir, le pouls de la population et de savoir qu'est-ce qu'elle souhaite qu'on fasse en dessous du toit. Et c'est ce qui sera déposé au conseil d'administration de la régie dès décembre de cette année.

Alors, on respecte les étapes qui sont prévues dans le cadre de la politique-cadre d'Infrastructure Québec à cet égard et ce sera des informations dont nous disposerons qui nous permettrons de documenter adéquatement ce dossier-là et de prendre la décision la plus éclairée à l'égard d'un investissement majeur.

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Matane.

M. Bérubé: M. le Président, je noterai que, concernant le toit, le gouvernement pourrait faire un choix sur recommandation de la RIO. Je vous donne l'exemple de l'ex-ministre Rita Dionne-Marsolais, qui, elle, a refusé le toit fixe même s'il y avait une suggestion de la RIO. C'était son choix à l'époque. Je n'ai pas entendu la ministre du Tourisme faire part de son choix personnel; elle a la charge quand même du ministère.

Mais, quand même, se poursuivent toutes les péripéties entourant le toit. En ce qui a trait aux firmes qui aimeraient pouvoir le réaliser, on parle de SNC-Lavalin, on parle également de M. François Delaney, dont le témoignage a été abondamment entendu sur la place publique, mais manifestement pas tant que ça auprès de la RIO. Dans l'émission Enquête, on fait référence au projet de M. Delaney et on indique que M. André Gourd lui aurait envoyé une lettre le 13 février 2009 lui indiquant que sa proposition ne serait pas retenue et que ce serait SNC-Lavalin. Est-il possible d'obtenir cette lettre?

Le Président (M. Ouellette): Mme Raic, je vois, à votre haussement d'épaules, que vous...

Mme Raic (Maya): Je ne suis pas capable évidemment de relater toutes les lettres qui ont pu être écrites par les permanents de la Régie des installations olympiques, vous m'en excuserez. Évidemment, ce n'est pas pour moi une job à temps plein, mais je n'ai pas de problème, là...

Le Président (M. Ouellette): Est-ce que c'est quelque chose qui peut être retraçable?

Mme Raic (Maya): Dans le cadre...

Le Président (M. Ouellette): Bien, si elle existe.

Mme Raic (Maya): Oui, sûrement. Bien oui, si elle existe, elle peut être retracée.

Le Président (M. Ouellette): Si la lettre existe, avez-vous plus d'informations, M. le député de Matane?

M. Bérubé: C'est... Bien, c'est le reportage d'Enquête qui nous l'apprend, alors...

Des voix: ...

M. Bérubé: Ça n'a jamais été nié par la RIO, d'ailleurs. J'en fais la demande.

Le Président (M. Ouellette): Vous faites la demande pour une lettre...

Mme Raic (Maya): Pour une lettre de?

Le Président (M. Ouellette): Pour une vérification d'une lettre, à savoir si elle peut exister. Qui serait datée de quelle date?

M. Bérubé: 13 février 2009.

Le Président (M. Ouellette): Et qui...

M. Bérubé: Signée par M. André Gourd.

Le Président (M. Ouellette): Qui aurait été envoyée de M. André Gourd à monsieur?

Mme Raic (Maya): Delaney?

M. Bérubé: Delaney. Et je peux même vous indiquer, M. le Président, que, dans le reportage, on avait une image de la lettre. Évidemment, là, je n'ai pas la capacité technique de pouvoir l'extraire de l'écran pour pouvoir l'imprimer, mais manifestement la RIO a probablement ces capacités.

Mme Raic (Maya): Mais je vous rappelle que...

Le Président (M. Ouellette): Donc, Mme Raic.

Mme Raic (Maya): ...je vous rappelle que ce n'est pas possible de déterminer, avant la fin d'un processus, quel sera...

Une voix: ...à plus forte raison...

Mme Raic (Maya): Bien oui. Alors, dans le...

Une voix: ...

Mme Raic (Maya): Oui. Dans le processus qui a débuté en 2005, on a commencé avec quatre soumissionnaires, on n'a terminé qu'avec un, qui est resté à la fin du processus, qui est SNC-Lavalin, que vous connaissez, et c'est à ce moment-là qu'on a décidé de produire un avis d'intention justement pour s'attirer d'autres fournisseurs potentiels. Mais, dans le cadre de ce processus-là, on ne pouvait pas recueillir la position de M. Delaney, mais...

M. Bérubé: ...ma question est davantage sur...

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Matane.

M. Bérubé: Ma question est davantage sur l'obtention de cette lettre, qui a été envoyée par M. Gourd...

Mme Raic (Maya): Bien sûr.

M. Bérubé: ...en sa qualité de gestionnaire de la RIO, à M. Delaney, qui m'apparaît inusitée, voire même étonnante. Alors, comme c'est souvent le cas dans notre vie parlementaire, une source sérieuse, qui est un reportage d'Enquête, nous indique l'existence de cette lettre. Mais il m'apparaît plus opportun de demander à un organisme gouvernemental de me la fournir qu'au reportage d'Enquête, qui, lui, doit protéger ses sources.

Le Président (M. Ouellette): Donc, ça termine notre période de questions. Et je vais réitérer, Mme Raic, si... qu'il y a une recherche qui soit faite...

M. Bérubé: ...

Mme Raic (Maya): Oui.

Le Président (M. Ouellette): ...à votre niveau pour localiser une lettre que M. Gourd aurait envoyée à M. Delaney...

M. Bérubé: 13 février 2009.

Le Président (M. Ouellette): ...en 2009..

M. Bérubé: 13 février.

Le Président (M. Ouellette): ...tel que... selon les spécifications. Dans le cas où vous retrouveriez une copie de cette lettre-là, voir à la faire parvenir à la commission, à même titre que, suite à la demande du député de Matane, nous souhaiterions avoir la liste des personnes du conseil d'administration et leur date d'entrée en fonction ainsi que le plan d'action que M. Heurtel nous a parlé tantôt. Nous passons maintenant à M. le député de Chauveau.

M. Deltell: Merci beaucoup, M. le Président. Chers collègues, mes salutations. Mes salutations à Mme Raic et à M. Heurtel.

D'entrée de jeu, je tiens à dire que, si mon collègue d'Arthabaska était enthousiaste à l'idée d'entendre M. Heurtel, moi, j'ai eu le privilège et le bonheur de le rencontrer cet été, comme d'ailleurs j'ai rencontré Mme Bissonnette puis comme, aussi, comme chef de parti et député, j'aurai rencontré des dizaines et des dizaines de personnalités québécoises au cours des derniers mois.

M. Heurtel, je suis, moi aussi, contaminé par votre enthousiasme et c'est tant mieux. Je salue votre nomination, je salue votre arrivée et je salue le fait que vous soyez à la tête de la RIO. Et je félicite également le conseil d'administration de vous avoir choisi et le gouvernement de vous avoir choisi. Vous avez exactement la lecture qu'on doit avoir. Vous avez exactement la vision qu'on doit avoir, c'est-à-dire une vision d'avenir.

Et, si nous sommes ici aujourd'hui, M. le Président, c'est parce qu'il y a un an, j'ai... nous avons lancé, notre parti, un véritable pavé dans la mare, alors que nous avons lancé le débat concernant l'avenir du Stade olympique. Il s'est dit bien des choses. Il s'est dit aussi des faussetés. Et je tiens à rappeler que, lorsque nous avons lancé le débat l'année passée, à peu près à pareille date d'ailleurs, on avait dit: Il faut revoir l'avenir, mais de se donner un avenir définitif sur le Stade olympique, arrêter de voir à court terme, arrêter de voir en bouts de cinq ans, mais voir à long terme. Donc, vous avez cette vision-là et je la salue.

Mais, quand on ouvre un débat, on l'ouvre au complet et c'est-à-dire qu'on ne doit pas mettre des pierres de côté parce que ça ne nous tente pas. On ne doit pas mettre de côté des options parce que ça ne nous tente pas. Et c'est pour ça que nous avons ouvert le débat de A à Z, qui va de la vente de l'édifice à 1 $ sur le marché international pour quiconque voudrait s'en... serait intéressé, jusqu'à la destruction potentielle. Mais je n'ai jamais dit que je voulais détruire le stade. Ceux qui le disent mentent. Je tenais à faire cette précision.

Je suis donc très heureux de voir que vous êtes là, avec une vision, vous êtes animé. Et, comme je vous dis, j'ai été contaminé, moi, par votre enthousiasme. Et c'est tant mieux. Mais, comme vous aussi, vous parliez de vos souvenirs d'enfance, bien, pas de vos souvenirs de création, mais vos souvenirs d'enfance, vous avez vu le baseball puis tout ça, moi aussi, je suis un gars des années... je suis né en 1964, moi. Alors, les années quatre-vingt, j'ai connu ça. J'ai vu les Manic, j'ai vu les Alouettes, j'ai vu les Expos...

Une voix: ...

M. Deltell: Mais j'ai... Mais j'ai vu...

Une voix: La Machine aussi.

M. Deltell: La Machine.

Une voix: ...des billets de saison.

M. Deltell: Mais j'ai vu... J'ai vu les Expos partir. J'ai vu le football partir. J'ai vu le football partir puis j'ai vu les Alouettes construire un autre stade à Montréal. J'ai vu le soccer partir. Mais j'ai vu Saputo aussi construire un autre stade. Donc, les rêves ou, enfin, l'ambition qu'on pouvait avoir dans les années soixante-dix se sont émoussés avec le temps. Et c'est pour ça qu'il faut voir les choses autrement.

Même chose aussi, comme vous, moi, j'ai vu que le Stade olympique, même si c'est une oeuvre architecturale unique au monde, ça a été et ça demeure malheureusement l'incarnation de la plus mauvaise gestion de fonds publics de l'histoire du Québec. C'est ça, la réalité. 2,4 milliards pour tout ça. C'est ça, la réalité. Les chiffres sont bêtes, méchants, agressifs, mais c'est la réalité.

Comme vous aussi, j'ai vu la saga douloureuse du toit, où ça n'a pas fini de finir. Comme vous aussi, j'ai constaté au cours des dernières années qu'on ne savait plus trop quoi faire avec ce toit-là puis qu'on a dépensé 3,6 milliards pour ce qui est caduque aujourd'hui... 3,6 millions, pardon -- l'inflation est galopante quand on parle du Stade olympique, même verbale -- quand on a perdu trois... quand on a investi 3,6 millions puis que ça s'est émoussé en raison de la nouvelle orientation. Mais c'est pour ça que je vous dis: Il faut avoir un regard à long terme. Et votre vision me plaît. Et je salue votre arrivée à ce titre, à ce poste-là.

Maintenant, ma question s'adresse tout d'abord à Mme la présidente du conseil d'administration. Pouvez-vous me dire qu'est-ce qui a conduit au départ de l'ancien président et à l'arrivée du nouveau président? Quelle était l'ambiance sous l'ancienne administration? Qu'est-ce qui a conduit à son départ et à l'arrivée de cette nouvelle vision?

**(15 h 20)**

Le Président (M. Ouellette): Mme Raic.

Mme Raic (Maya): Ce qui a conduit à son départ, c'est sa maladie. Il s'est... il avait... bien, je ne voudrais pas rentrer dans les détails de sa santé, c'est personnel. Il s'est retiré pour cause de maladie. Et nous avons demandé à Me Nica Gingras, qui était secrétaire au conseil d'administration, d'assumer l'intérim jusqu'à ce qu'on procède au recrutement d'un nouveau P.D.G., que vous rencontrez aujourd'hui.

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Chauveau.

M. Deltell: L'ambiance était comment à ce moment-là, dans les derniers mois? Je ne veux pas parler de la maladie, on se comprend, là, ce n'était pas ça du tout l'axe de ma question et je tenais à vous le préciser. Mais quelle était l'ambiance au conseil d'administration? Quelle était la vision qui animait les gens du conseil d'administration?

Le Président (M. Ouellette): Mme Raic.

Mme Raic (Maya): La vision qui a toujours animé les normes du conseil d'administration, c'est d'avoir une approche d'intégration, de voir les choses de façon plus globale. C'est évident que le dossier du toit était un dossier qui était important, prioritaire, mais on voulait quand même adopter une approche plus globale et intégrer nos différents partenaires et dégager avec quelque chose, des partenariats qui seraient porteurs pour la régie.

D'ailleurs, on avait déjà commencé plusieurs discussions avec le directeur général des Muséums nature, Charles-Mathieu Brunelle, et il y a des choses qu'on pouvait voir pour demain, mais je ne veux pas parler non plus du passé, il y a des modèles de gestion qui sont carrément différents. André Gourd avait un modèle de gestion qui lui appartenait. Le nouveau président-directeur général de la régie en a un autre, que j'apprécie beaucoup par ailleurs. Je suis emportée tout comme vous par son enthousiasme. Lors des entrevues, c'est ce qui a été le plus percutant et c'est ce qui a emporté pour son choix.

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Chauveau.

M. Deltell: Merci bien et juste une petite note, j'avais oublié de le mentionner: je trouve ça bien aussi que le nouveau président ouvre le dialogue avec M. Taillibert. S'il y a un homme qui a été mis de côté de façon malheureuse au cours des dernières décennies, c'est bien lui. Savoir que vous voulez amorcer le dialogue avec lui, bravo. Même chose aussi, je suis heureux d'apprendre -- peut-être que ça avait été annoncé avant, des fois, on manque quelque chose, là -- que vous êtes prêt à vendre le nom de certains morceaux. Très audacieux, monsieur. J'apprécie.

Cela dit, pourquoi... tout à l'heure, vous avez dit que vous allez rendre -- à la question de mon collègue de Matane -- vous allez rendre public le plan stratégique. Je sais que ce n'est pas obligatoire de le rendre, là, mais c'est un plan stratégique 2009-2013. Comment ça se fait que vous ne l'avez pas...

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Chauveau, je m'excuse, c'est le plan d'action...

M. Deltell: Plan d'action, pardon.

Le Président (M. Ouellette): ...que M. le député... on n'a pas parlé de plan stratégique encore.

M. Deltell: O.K. Désolé.

Une voix: Mais tu peux en parler.

M. Deltell: Oui, c'est ça. Mais pourquoi donc ne pas avoir rendu public un document comme ça, qui aurait peut-être pu élargir le débat puis ne pas avoir l'impression que ça se passe en vase clos?

Le Président (M. Ouellette): M. Heurtel.

M. Heurtel (David): On parle du plan stratégique?

M. Deltell: Oui.

M. Heurtel (David): Là, on parle du plan stratégique du parc.

M. Deltell: Oui.

M. Heurtel (David): Je veux juste bien comprendre votre question, là.

M. Deltell: Oui, c'est ça.

M. Heurtel (David): O.K.

M. Deltell: Oui.

M. Heurtel (David): Alors, la dernière version du plan stratégique... Ce plan stratégique là était basé sur une vision complètement différente du parc et qui était donc basé sur une vision que mon prédécesseur véhiculait et qui était lié aussi à une certaine réponse pour le toit, qu'on connaît bien, et c'était accompagné d'un ensemble de mesures reliées à ça.

Je crois que, lorsque le conseil d'administration et le gouvernement ont pris connaissance, là, qu'il y a eu un changement de direction suite au départ du prédécesseur... Et aussi tout le processus a évolué énormément: quand on parle de ce qu'il y avait en place en 2007 et ce qui est arrivé ensuite en 2009 et 2010, je crois qu'il était là clair, et je crois que c'est la volonté du conseil, de revoir de fond en comble... Et c'est un peu l'exercice qu'on a aujourd'hui, avec un comité-conseil, j'ose dire avec ma nomination, avec le plan d'action, on croit maintenant, là, mettre les bases d'un nouveau plan stratégique et ce plan-là va être évidemment rendu public. C'est notre obligation d'en soumettre un, il va être soumis. Mais je crois qu'il va prendre en compte notamment le plan d'action que je vous ai présenté aujourd'hui, va prendre en ligne de compte aussi les recommandations du comité-conseil de Mme Bissonnette, et ça, c'est deux morceaux fondamentaux, je crois, qui doivent être pris en compte.

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Chauveau.

M. Deltell: Merci, M. le Président. Justement, vu que vous parlez de Mme Bissonnette, est-ce qu'on ne met pas un peu la charrue avant les boeufs? Mme Bissonnette est là pour faire une consultation. Je l'ai rencontrée cet été puis elle est ouverte également à tous les horizons, à tous les scénarios. Est-ce qu'on ne met pas la charrue avant les boeufs avant que Mme Bissonnette ait fini son travail, avant que le gouvernement aie statué sur, bon, bien, qu'est-ce qu'on fait finalement avec le toit puis tout ça? Est-ce que c'est un toit permanent? Il n'est pas trop hâtif justement de commencer à penser à un plan stratégique quand on ne sait pas exactement si on veut le maintien tel quel de l'installation; est-ce que c'est pour un centre de foires, est-ce que c'est pour faire autre chose, est-ce que c'est pour une vocation sportive? Quand on ne le sait pas, ça va être dur d'arrimer toutes vos affaires, là.

M. Heurtel (David): J'apprécie...

Le Président (M. Ouellette): M. Heurtel.

M. Heurtel (David): Pardon. J'apprécie votre question parce que ça me permet de clarifier les deux démarches. C'est que, premièrement, mon plan d'action, ce que j'ai présenté, c'est sur trois ans et ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il est important de passer à l'action maintenant. Et il y a des éléments... puis je crois que vous conviendrez avec moi qu'on ne peut pas juste laisser comme ça dans l'état actuel, peu importe. Et ça, je dis ça avec le plus total des respects pour Mme Bissonnette et sa démarche. Il y a des éléments qu'on ne peut tout simplement pas attendre et il y a des éléments aussi sur lesquels on peut bouger maintenant.

Je vous donne l'exemple de la tour. Et ça, je peux également vous communiquer les échanges que j'ai eus avec Mme Bissonnette à ce sujet-là parce que je l'ai rencontrée, moi aussi, à plusieurs reprises cet été depuis ma nomination. Et prenez la tour, l'observatoire de la tour: on ne va pas changer la vocation touristique de la tour, tu sais. Vous comprenez. Ce n'est pas là, je crois, qu'est le sens et l'essence du comité conseil. Alors, il faut... Et ça, c'est un actif qui génère des revenus, qui pourrait en générer plus, et donc c'est fondamental, et on a les moyens et on peut se mettre à l'action dès maintenant pour revitaliser la tour et générer plus de revenus dès maintenant. Alors, ça, ce n'est qu'un exemple.

Alors, il y a certaines questions et on s'est vraiment un peu divisé un peu en quelque sorte les tâches. Je crois que, moi, il y a des choses que je vous ai présentées aujourd'hui que nous pouvons mettre de l'avant maintenant, mettre en oeuvre maintenant, qui peuvent contribuer au développement du parc. Et, si on regarde la réflexion comme un comité-conseil -- puis, encore là, mon expérience à Seattle me sert parce que j'ai participé à un tel exercice -- quand on regarde un exercice comme ça dans une démarche de planification à long terme d'un parc urbain, bon, alors on va se retrouver avec un rapport. Bon. On nous dit: Un rapport final complet au courant de l'année 2012.

Mais, après ça, si on joue le film jusqu'à la fin, là, si vous me permettez, ça va donner quoi? Ça va donner une réflexion. Il va falloir recevoir le rapport. Il va falloir analyser. Il va falloir consulter davantage: conseil d'administration, gouvernement, intervenants. Puis, après ça, c'est un plan maître qu'on va se donner.

Puis ça, ça ne se fait pas du jour au lendemain, donc, ça se fait peut-être sur deux ans, trois ans, cinq ans. Je ne veux pas présumer des délais que le comité conseil va... sur lesquels ils vont statuer. Mais, quand même, si on regarde une démarche comme ça, c'est plus un horizon, je dirais, sept, 10, 15 ans, tandis que, nous, notre action, c'est une action vraiment plus immédiate sur des gestes qui nous permettent d'activer le parc davantage et essayer ultimement de générer d'autres revenus. Alors, je crois que ce n'est pas aussi incompatible que ça puisse en avoir l'air.

Le Président (M. Ouellette): Une dernière ronde de questions, M. le député de Chauveau, 1 min 30 s.

M. Deltell: Puis alors, évidemment, quand vous parlez de nouvelles sources de revenus, on vous encourage à 100 %, puis vous avez notre plein et entier concours, appui, dans ça.

C'est parce qu'il y a quand même une question fondamentale, c'est-à-dire que, si on veut que cet édifice-là ait une vocation, mettons, de centre de foires -- parce que ça se jase beaucoup, puis on le sait que c'est une des avenues qui pourrait être envisagée -- et ça va amener quand même un réaménagement aussi de l'infrastructure tout autour. Et, quand je dis «infrastructure», c'est vraiment la trame urbaine: des hôtels, par exemple, qu'est-ce que ça pourrait amener dans ce sens-là. Donc, c'est pour ça que, chaque démarche que vous faites, il faut que vous soyez quand même un peu prudent par rapport à une vocation plus tard.

J'ai... il ne me reste même pas 30 secondes. Simplement juste une question: Est-ce que vous avez fait une étude sur la mise à niveau de l'édifice tel quel? C'est-à-dire qu'évidemment les normes de protection des incendies -- entre autres, j'y vais sommairement, là -- en 1976 étaient de tel niveau puis, aujourd'hui, elles sont 10 fois plus. Est-ce que vous avez fait un exercice de mise à niveau et, si oui, ça coûterait combien, mettre à niveau l'édifice du Stade olympique?

Le Président (M. Ouellette): 30 secondes, M. Heurtel.

M. Heurtel (David): Alors, oui, et je n'ai pas les chiffres avec moi là-dessus, ce n'est pas complet.

M. Deltell: Est-ce qu'on parle de 10 million, 100 millions?

M. Heurtel (David): Je ne pourrais pas m'avancer sur un chiffre. Mais je sais qu'on a... on essaie de se garder aux normes régulièrement puis, d'ailleurs, les plans d'immobilisation successifs servent entre autres à nous permettre de se maintenir aux normes. Mais là, pour vous dire précisément quelles normes et où est-ce qu'on est rendus par rapport à ça, il faudrait que je vous revienne par écrit, si vous voulez, là, mais d'une façon plus détaillée.

M. Deltell: O.K.

Le Président (M. Ouellette): Donc, on s'attend à ce que vous nous reveniez par écrit pour la mise aux normes, quel montant va être prévu. Je comprends qu'il y a un exercice qui a été fait mais, si vous êtes capable de faire parvenir au secrétariat de la commission pour le bénéfice des parlementaires... M. le député de Jean-Lesage.

**(15 h 30)**

M. Drolet: Merci beaucoup, M. le Président. Mais, écoutez, c'est stimulant, M. le Président, d'avoir cette vision du parc et de laisser de côté un petit peu les hauts et les bas, naturellement, qu'on pourra en parler de... très longuement, depuis 1976, de ce parc, mais pour donner la chance à Montréal d'avoir une vision d'avenir et de donner, naturellement, aux citoyens et aux citoyennes, naturellement, de Montréal ce bel outil touristique important.

Surtout, puisque j'écoutais Mme Raic, de faire les choses différemment. Ça, c'est quand même important de le dire, parce que je pense qu'on est rendus à cette ère-là de faire les choses différemment puis de se donner des moyens de transparence pour aller de l'avant pour que ça ne puisse pas devenir toujours des discussions de politique et faire en sorte qu'on peut, à ce moment-là, nuire à l'évolution d'un site aussi important et puis de donner à Montréal, en fait, le souffle que ça lui prend pour aller puis de devenir, naturellement, la ville importante qu'elle est.

Félicitations pour cette belle nomination, Mme Heurtel, et surtout venant de l'industrie des grands événements, je vous suis très davantage... Je suis du même genre que vous: je viens de l'industrie de l'événement et je suis content de voir que vous avez, à date, d'avoir géré des budgets de cette nature et d'avoir aussi été impliqué, dans votre passé, autant aussi dans... avec le C.A. du Quartier des spectacles, votre expérience à Seattle et venant du Festival Juste pour Rire. Bon, en fait, c'est tous des éléments complémentaires qui, quand tu t'associes à l'industrie, en fait, oui, il y a beaucoup de rôles, dans votre cas, administratifs, mais il y a quand même un rôle important, à ce moment-ci, c'est de donner à ce stade-là, à ce site-là et à l'ensemble de l'oeuvre, comme vous l'avez témoigné tantôt, le maximum de visibilité, le maximum de créativité.

Vous avez parlé de votre Sifflet, mais à quel point cela est stimulant d'entendre ça, parce que c'est quand même quelque chose qu'on a parlé de laisser. Puis, moi, je ne suis pas de Montréal, contrairement à mon collège ou à mes collègues d'ici, mais reste que, quand qu'on a une appartenance à notre ville, à notre province, on est fiers de voir qu'à un moment donné, quelque part... Parce que, moi, je pense que l'industrie et l'ensemble de l'économie ne peuvent pas se passer de Montréal. Ça ne peut pas faire en sorte que Montréal doit générer ce qui est là... Et je ne suis pas, quand qu'on voit Québec, pour un député de Québec comme moi, qui flirte, qui surfe sur une popularité comme on voit, médiatiquement, par rapport à tout ce qui se passe, moi, je ne suis pas heureux de ça tout comme toute autre chose. Je pense qu'en quelque part il faut se dire: Oui, je suis heureux qu'à Québec ça aille bien, mais je serais davantage heureux aussi que Montréal aille bien.

Et je suis très stimulé de vous voir en tant que D.G. pour amener Montréal et la RIO sur une tribune locale intéressante, parce que les gens de Montréal, il faut qu'ils en soient fiers. Et je pense qu'à date vous avez fait une visite de plancher intéressante à tous les niveaux, et ça, c'est important de le mentionner, puis c'est quelque chose qui me stimule parce que, moi aussi, je suis un gars de terrain puis je vois mes collègues, puis on est tous des députés de... Puis vous avez parlé à mon collègue le député d'Hochelaga-Maisonneuve, et ça, c'est déjà un genre pour vous de... qui démontre à quel point vous n'avez pas de bibittes, au contraire. Et ça, c'est important, puis vous allez donner à Montréal, naturellement, avec ça, une vision nationale et internationale.

Je suis très fier, moi, en tant qu'adjoint de la ministre au Tourisme, de voir cette nomination, parce que ça fait... ça nous met en confiance pour demain. Et je suis content aussi de sa décision d'avoir mis un comité de performance qui a écouté l'industrie aussi. J'étais là aux assises, je fais partie... j'ai des contacts, naturellement, dans ce conseil d'administration là, et je suis bien fier de voir que l'industrie a été écoutée et aussi... ou va être écoutée... mais du moins aussi entre eux ont pu se parler pour se parler des vraies choses.

Cela dit, moi, ma question... Et c'est sûr que c'est très stimulant, tout cela, et vous avez une expérience importante budgétaire, vous l'avez dit tantôt, et vos expériences antérieures, mais il y a quand même des sous à mettre. Vous avez... On sait que le gouvernement a une période précaire. On n'est pas sans savoir que partout, chaque ministère a eu des, naturellement, des coupures, puis ce n'est pas toujours le ministère du Tourisme qui est le plus riche, on le sait. Je le vis puis je vois à quel point, des fois, ça devrait être le contraire, par contre, parce que ça mériterait davantage d'être travaillé pour donner, justement, à ce ministère-là l'outil pour aller plus loin, parce que ça créerait peut-être de l'économie intéressante ailleurs.

Mais votre plan budgétaire, c'est ce que j'aimerais vous entendre, M. Heurtel, là-dessus, parce que vous avez parlé de financement extérieur, vous avez parlé quand même... puis c'est quand même des investissements de plus de 200 millions. Ce n'est pas rien. J'aimerais vous entendre un petit peu là-dessus.

Le Président (M. Bergeron): M. Heurtel.

M. Heurtel (David): Merci, M. le Président. Alors, premièrement, on va disséquer ça un peu. Alors, les investissements que j'ai annoncés, par exemple, au niveau de la tour, le 4 millions que j'ai parlé pour la revitalisation de la tour et le 7 millions que j'ai annoncé pour le plan de programmation de l'esplanade sur trois ans, ça, ce 11 millions là provient déjà des budgets existants du parc. Alors, je ne demande pas de nouvel argent; nous avons déjà des sommes pour nous permettre de faire ça. Ce qui arrive, c'est que là, suite au règlement de l'affaire Birdair, du toit Birdair, le toit que nous avons présentement, il y a eu un règlement et il y a eu des sommes qui ont été versées à la régie. Et, de ces sommes-là, il nous en reste assez pour investir et nous croyons que c'est fondamental de prendre des sommes, les sommes restantes de ce règlement-là, et d'en prendre une partie pour nous permettre d'investir pour générer des revenus.

Alors, justement, ce 4 millions là, nous espérons... et plus qu'espérons, nous croyons que ce 4 millions là dans la tour va nous permettre d'accroître l'achalandage, premièrement, ce qui veut dire des revenus additionnels, mais également non seulement l'achalandage, mais également rendre la tour attrayante au niveau commandite, partenariat corporatif. Donc, la stratégie, c'est ça aussi, en commandite: il faut rendre le site attrayant pour pouvoir attirer l'entreprise privée.

Alors, c'est ça, là, qu'on essaie de faire: c'est rendre la tour intéressante par le biais d'un investissement dans sa revitalisation. Donc, d'un côté, on va pouvoir générer plus du côté achalandage, plus au côté donc... les revenus ancillaires également, que ce soit les articles qui vont être vendus aux boutiques souvenirs, ça peut être aussi au niveau gastronomique. Présentement, l'expérience gastronomique est, pour le moins, discutable à la tour.

Alors, nous, on espère justement, par le biais... d'attirer des créateurs montréalais. Puis on sait qu'à Montréal on a une effervescence -- pas seulement à Montréal, au Québec -- au niveau gastronomique, on a des leaders, on a des grands chefs, on a des grands créateurs de restaurant. Alors, nous, on calcule qu'on va pouvoir générer des revenus additionnels de ce côté-là, alors... Et en plus, donc, attirer des commanditaires, attirer des partenariats, rendre ça plus attrayant, des revenus. Donc, c'est la même chose au niveau du centre sportif, c'est la même chose au niveau de la programmation extérieure.

Je peux vous dire déjà, dans le cadre de mes rencontres, depuis que j'ai commencé à travailler au parc, j'ai rencontré certains dirigeants d'entreprise et il y a déjà de l'intérêt pour la commandite, la programmation extérieure, déjà. Pas des gros montants parce qu'on n'a rien de fait encore. Mais il y a déjà un intérêt puis il y a un goût de s'allier avec ça, et donc c'est très encourageant. Donc, on parle d'investissement... Bon. C'est encore... Ça, ça mène justement aux 7 millions sur la programmation extérieure.

C'est le même effet d'entraînement, même effet de levier que nous espérons créer. C'est comme ça que les grands festivals se sont bâtis; j'ai une certaine expérience là-dedans. C'est comme ça, je veux dire, que le groupe Juste pour Rire a pu faire le festival, que L'Équipe Spectra a pu faire les festivals de jazz, les Francofolies, etc. C'est en investissant dans une programmation et là, par la... en montrant le potentiel, tu sais. On oublie des fois qu'avant 1983 puis avant 1979 il n'y en avait pas, de festival à Montréal. Mais il a fallu un investissement de départ. Et là, après ça, ça a attiré, puis là, aujourd'hui, les grands commanditaires se sont attachés, se sont greffés. Alors, c'est le même calcul.

Et avec ça vont venir, on espère, des gens, des gens qui vont consommer sur le site et donc, ça aussi, il y a des revenus ancillaires qu'on espère générer, mais... Et ça va aussi, nous l'espérons, créer un effet de levier pour l'ensemble du quartier, c'est-à-dire qu'il faut comprendre que, nous aussi, nous, on calcule le succès non seulement par les retours directs sur les investissements, mais sur l'impact économique qu'on génère pour l'ensemble de notre secteur. Alors, il y a ça aussi qui est important. Alors, nous, on croit justement que, par le biais des différents leviers dont je vous parle, on va générer...

Et ça aussi, en donnant une vision d'ensemble sur le plan d'action, comme je vous en parlais, ça aussi, ça va intéresser une autre source de financement qui a été ignorée au cours des dernières années: c'est le soutien philanthropique. C'est qu'encore là... Bon, les grandes universités le font, l'Espace pour la vie le fait. Il y a plusieurs institutions publiques, ou qui ont une caractéristique publique, qui vont chercher du financement du côté philanthropique, alors pourquoi pas nous?

Encore une fois, j'apprends de mon expérience à Seattle, Seattle Center, qui était une institution municipale, avait sa propre fondation -- d'ailleurs que j'ai dirigée pendant un an, dans le cadre de mes fonctions -- et on générait des revenus, on contribuait au budget de revenus de Seattle Center. Alors, pourquoi ne pas faire la même chose ici?

Mais, encore là, pour intéresser des grands philanthropes, il faut une vision globale, une vision d'ensemble. Pour être bien franc et direct avec vous, on ne va intéresser personne à venir mettre son nom sur un toit. Il faut un ensemble, il faut une vision qui va attirer, qui va avoir un volet communautaire, un volet sportif, un volet culturel, un volet participatif, un lien avec la communauté. Puis ça, c'est ce qu'on espère justement générer avec ce plan d'action là, et donc intéresser cette autre source de revenus là, que nous croyons importante.

**(15 h 40)**

M. Drolet: Bien, c'est déjà...

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Jean-Lesage.

M. Drolet: Merci, M. le Président. Écoutez, je pense que vous avez une superbe vision, avant de vous interpeller davantage, mais je pense que, déjà là, l'idée de la philanthropie, déjà là, l'idée de donner à cet outil-là, naturellement, une appartenance, en fait, par des gens qui sont peut-être de Montréal, qui seraient intéressés à y mettre, naturellement, des sous, bien, c'est sûr et certain que c'est très stimulant. Créer la rareté finalement aussi, parce qu'on le voit, on voit à Québec, on a eu un débat, cette semaine, par rapport justement aux fameux tickets de... puis les shows, etc., puis on voit le Festival d'été qui ont su, au fil du temps, puis ça ne fait pas des années, là, que c'est rendu comme ça, auquel ils ont pu, tout d'un coup, exploser puis de faire venir des shows de qualité et d'avoir une... puis maintenant, finalement, c'est... il n'y a plus de billets, puis il n'y a plus de possibilité d'avoir des macarons après une semaine ou deux, je pense, de lancement ou sinon... Ça fait que je pense que c'est une...

Mais j'aimerais vous entendre... Bien, au moins, en connaître davantage. Est-ce que, les sites, chacun des sites a sa propre gestion administrative? Sa propre gestion... En fait, quand vous allez donner cette ampleur-là, est-ce que c'est une vision de faire en sorte que chacun des sites que vous avez parlé tout à l'heure, sur votre direction à vous, mais est-ce que chacun d'eux va avoir un défi aussi à relever pour être en mesure d'aider le dynamisme de l'ensemble?

Le Président (M. Ouellette): M. Heurtel.

M. Heurtel (David): Alors, oui. Alors... en cours, oui. Alors, je m'explique: alors, l'idée, c'est que...

Une voix: ...le Sifflet...

M. Heurtel (David): Bien, c'est ça. Alors, bon, il faut bien faire la distinction entre...

Une voix: On l'a trouvé, le Sifflet.

M. Heurtel (David): Vous l'avez trouvé? Vous l'avez vu?

Le Président (M. Ouellette): Je m'excuse, là, mais, pour le bénéfice des gens qui nous écoutent, nous avons trouvé le Sifflet.

Une voix: On a décidé de ne pas le couper.

Des voix: Ha, ha, ha!

M. Heurtel (David): Alors, pour ce qui est des... Il faut faire la distinction entre les institutions que nous contrôlons à 100 % au parc, c'est-à-dire la tour, le centre sportif, le stade, les esplanades est et ouest. Ça, ce sont des institutions qui sont entièrement la propriété du parc et qui sont gérées et administrées par le parc. Alors, dans ce cadre-ci, ce sont des unités d'affaires à même le Parc olympique et donc, oui, nous les gérons, et chacune de ces unités d'affaires là va travailler avec notre nouvelle équipe de marketing, va travailler avec notre nouvelle... notre équipe existante de commercialisation des événements pour justement développer et ils vont avoir, justement, quand on parlait d'objectifs quantifiables tantôt, vont avoir leurs objectifs de développement.

Là, par rapport aux autres institutions, par exemple, prenez un exemple comme le Biodôme. Alors, le Biodôme, son site est entièrement la propriété de la ville de Montréal et est administré par la ville de Montréal. Mais là ce qu'on va faire, c'est qu'on va... on a une entente de partenariat qui fait en sorte qu'on travaille avec le Biodôme pour développer de façon commune l'ensemble, le tout. Et donc mon intention... et j'ai déjà commencé ce dialogue et les dialogues sont quand même, dans certains cas, quand même assez avancés. Je vous parlais de Paul Labonne tout à l'heure au Château Dufresne, mais c'est la même chose avec l'Impact de Montréal: j'ai rencontré Richard Legendre et Joey Saputo; on est déjà en discussion pour développer l'interaction entre nos deux institutions. La même chose avec... j'ai rencontré le président-directeur général de France Film, qui est propriétaire du cinéma StarCité... parce qu'on l'oublie, là, on a un cinéma, là, sur le site, qui est un des cinémas les plus achalandés à Montréal. Il y a des partenariats justement... Imaginez, là, juste vous faire rêver 30 secondes -- il n'y a rien d'officiel, puis ce n'est pas une annonce -- mais imaginez si on travaillait avec un cinéma pour faire des projections extérieures l'été sur l'esplanade. Ce serait le fun, ça, non? Alors...

Le Président (M. Ouellette): Ce n'est pas une annonce, là?

M. Heurtel (David): Non, ce n'est pas une annonce.

Le Président (M. Ouellette): O.K., O.K.

M. Heurtel (David): Mais je vous dis juste, c'est...

Une voix: Ah!

M. Heurtel (David): C'est parce que j'essaie... j'essaie aussi... C'est parce qu'aussi mon travail, c'est de rêver et de faire rêver, hein, aussi. Et c'est ça, l'idée. C'est d'essayer de bâtir là-dessus. Alors, vous voyez? Il y a... C'est une question simple, pas de réponse super simple, mais il y a une réponse adaptée à chaque réalité du parc.

Une voix: Absolument. Merci beaucoup, M. Heurtel.

Le Président (M. Ouellette): Donc, il est sûrement prévu que vous allez passer à des bornes de recharge dans les parcs de stationnement pour les véhicules électriques si Communauto s'en va chez vous, là?

M. Heurtel (David): Excellente idée.

Le Président (M. Ouellette): O.K., c'est beau? Nous allons... M. le député de Verchères, bonjour, M. le député de Verchères.

M. Bergeron: Bonjour, M. le Président.

Le Président (M. Ouellette): Toujours un plaisir de vous revoir parmi nous.

M. Bergeron: Oui. Le plaisir est partagé, M. le Président. Cela dit, je suis... je voudrais poursuivre sur la question des commandites. Contrairement à mon collègue de Chauveau, je ne suis pas sûr de partager son enthousiasme quant à l'idée de nommer les différentes infrastructures au nom de commanditaires. Puis je ne suis pas fermé non plus, là, mais j'aimerais ça qu'on élabore un peu sur la question, là.

Je veux dire: Est-ce que l'objectif éventuellement... puis là, évidemment, j'utilise des termes de façon... des noms de façon tout à fait hypothétique, là, mais est-ce qu'on va en arriver éventuellement à voir la Tour Desjardins, le Stade Dessau puis le Centre sportif Lavalin? Est-ce que c'est un peu dans cet esprit-là qu'on s'inscrit? Est-ce que, à quelque part, on ne risque pas de dénaturer l'ensemble, de dénaturer le sens de cet ensemble patrimonial que constitue le Parc olympique? Alors, j'aimerais que vous m'expliquiez de façon plus détaillée la vision que vous avez de ce plan commanditaire par rapport aux édifices eux-mêmes parce que, pour ma part, j'ai une petite réserve, là, j'ai une petite inquiétude.

Le Président (M. Ouellette): M. Heurtel? Ça pourrait être les noms de premiers ministres aussi.

Des voix: Ha, ha, ha!

Une voix: Bien non.

Une voix: Oui.

Une voix: Il faudrait qu'ils soient commandités.

M. Heurtel (David): J'apprécie votre question, M. le député, parce que je partage à un certain point la même sensibilité à la question. Quand je vous propose quelque chose comme ça, ce n'est pas tous azimuts et accepter n'importe quoi. Il faut comprendre que, notre contexte, vous le connaissez, vous avez parcouru nos finances, on n'a pas le choix: on doit trouver de nouvelles sources de revenus si on veut continuer à remplir notre mandat. Alors, ça, c'est le défi de base. On ne peut pas se dire qu'on va pouvoir continuer à maintenir un site qui est très exigeant en termes d'entretien, qui est très exigeant en termes de développement, qui est énorme, qui est gigantesque...

Je vais vous donner une idée, là: j'ai 25 kilomètres de tuyaux à entretenir. C'est beaucoup, ça. Tu sais, juste vous donner ça... Puis c'est une infrastructure qui date de 40 ans, c'est une infrastructure qui a énormément de défis, donc non seulement on doit l'entretenir, mais on doit l'améliorer. Et, en plus de ça, il faut investir pour générer des sources de revenus additionnelles. J'en ai parlé, là, il y a quelques minutes. Alors, dans ce contexte-là, il faut essayer de voir qu'est-ce qu'on peut aller chercher additionnel puis ne pas toujours revenir au gouvernement et dire: Bon, s'il vous plaît, pouvez-vous ramasser la note au complet? Alors, on a réfléchi.

Et, premièrement, je crois qu'il faut tout à fait être respectueux de l'héritage du Parc olympique et de son histoire. Comme je l'ai dit dans mon allocution, c'est une histoire riche qu'il faut respecter. Ensuite, il faut quand même réaliser l'époque dans laquelle on vit. Je crois que les gens sont habitués à la commandite, ne serait-ce qu'ici, à Québec, on va financer un amphithéâtre et, d'entrée de jeu, on sait que, malgré le fait que l'amphithéâtre va être financé par l'État, il va y avoir un commanditaire qui va y être greffé. Si on prend la cité des arts de la culture à Laval, l'appel d'offres recherche également ce même genre de structure là. Alors, je crois qu'il y a une... on est prêts à accepter que des espaces qui ont ce type de vocation là soient financés autrement qu'uniquement par l'État.

Alors, cependant, nous, ce qu'on dit, c'est qu'on va faire attention. Le plan d'action parle de commandites responsables, c'est-à-dire que nous nous affairons déjà, notamment avec notre nouveau V.P. marketing qui vient d'entrer en poste... Le mandat que je lui ai donné, c'est de nous préparer un cahier de commandites -- parce que c'est comme ça qu'on s'y prend, là, quand on commence, bien, on se fait un cahier de commandites -- évaluer les propriétés qui sont commanditables, si vous me permettez l'expression, et de voir quel genre de valeurs on peut espérer aller chercher puis quel genre de propriétés on peut offrir. Mais également on doit définir quelle catégorie de commanditaires on va être prêts à accepter.

Et je peux vous dire d'emblée, par exemple, qu'on va avoir beaucoup de mal à accepter des commanditaires de type malbouffe. On va avoir beaucoup de mal à accepter ça. Et on va réfléchir. Et, avec l'acceptation du conseil d'administration, on va proposer un cahier de commandites qui va justement avoir des catégories de commanditaires dépendant aussi du type d'espace qu'on veut faire commanditer. Il va falloir être sensibles au fait qu'il y a des familles, qu'il y a des enfants, qu'il y a des touristes qui viennent. Et il va falloir être très, très, très méticuleux dans le choix des commanditaires. Cependant, je ne crois pas qu'on doive se fermer la porte à cette possibilité-là, surtout dans le contexte budgétaire actuel.

**(15 h 50)**

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Verchères.

M. Bergeron: Très brièvement. Je ne veux pas abuser du temps que me consacre généreusement mon collègue de Matane. Mais comprenez que... Je pense que vous avez raison, là, c'est un phénomène qui est de plus en plus acceptable et il y a plein de choses qui sont peut-être socialement plus acceptables et qui, d'un point de vue sociologique et historique, peut-être le sont moins.

On a vu, au fil des dernières décennies, notre toponymie subir une certaine aseptisation dans ce sens que, loin de refléter des moments, des personnages de notre histoire, par exemple, on en est venus avec des noms d'école ou de parc un peu bucoliques, du genre «les Tournevents», «l'Arc-en-Ciel», «de la Source». C'est fort intéressant, mais, d'un point de vue toponymique, il faut reconnaître qu'il y a là une espèce d'édulcoration pour le moins préoccupante.

Qu'on veuille nommer des infrastructures publiques, patrimoniales d'un nom autre que celui qu'on leur reconnaît d'emblée, moi, je vous dis: Je ne suis pas fermé d'emblée, là, mais j'ai comme un malaise. Pour moi, le Stade olympique, c'est le Stade olympique, ce n'est pas le Stade Desjardins ou Dieu sait quoi, là. Alors, je comprends que vous recherchiez des commanditaires qui soient de bons citoyens corporatifs et qui vont effectivement donner une image positive des installations et je salue cela, mais je me permets de vous exprimer, encore une fois -- puis il n'y a peut-être pas de réponse à donner -- ma préoccupation à l'égard de la nature patrimoniale de ces édifices.

Le Centre Bell, c'est un édifice commercial qui a été construit avec des fonds privés. Ils feront bien ce qu'ils voudront avec ça. L'amphithéâtre de Québec, ça, c'est une toute autre question. Vous savez qu'autour de la table il n'y a pas unanimité sur cette question-là parce que justement, lorsqu'un édifice est payé à même les fonds publics, il y a une responsabilité publique à l'égard de cet édifice-là, et le nom fait partie également de cette responsabilité publique de l'édifice.

Alors, je ne sais pas trop comment vous exprimer autrement le malaise que je ressens, mais je veux que vous sachiez d'emblée que je vais être très intéressé. Je ne suis pas fermé d'emblée. Je vais être très intéressé de suivre cette construction d'un plan de commandite pour les édifices du Parc olympique tout en vous réitérant ma vive préoccupation à l'égard du maintien du caractère patrimonial de l'ensemble.

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Verchères vous a fait un commentaire et, M. le député de Matane, à vous la parole.

M. Bérubé: Très pertinent.

Le Président (M. Ouellette): M. Heurtel avait un petit commentaire, mais je vous le laisserai, M. le député de Matane.

M. Bérubé: O.K., bien, j'y vais tout de go. Très pertinente intervention du député de Verchères. C'est habituel dans son cas. Je salue également la volonté -- on en a parlé tout à l'heure -- qui n'est pas à négliger, du quartier d'Hochelaga-Maisonneuve. C'est extrêmement important. L'ex-Montréalais et résident d'Hochelaga-Maisonneuve que je suis l'apprécie beaucoup: Orléans-Ontario, métro Pie-IX. J'en garde des...

Des voix: Ha, ha, ha!

M. Bérubé: Oui. Vous ne saviez pas ça? J'en garde des souvenirs en tout genre.

Et, M. le Président, j'aimerais aborder la question de la vocation du Stade olympique. Tout à l'heure, le P.D.G. nous a parlé de ses souvenirs d'enfance liés au Manic de Montréal, entre autres, liés au baseball. Vous savez, M. le P.D.G., que ces sports se pratiquent en plein air et que l'adoption éventuelle de l'option toit fixe rend le sport pratiquement impraticable, notamment les grands sports, l'athlétisme, entre autres, qu'on condamnerait. La décision n'a toujours pas été prise quant au toit du stade, je l'ai dit tout à l'heure. Je trouve ça dommage. Je pense que le gouvernement aurait pu trancher là-dessus bien avant la consultation. Il a décidé de ne pas le faire. Je comprends qu'il souhaite faire les choses correctement, mais ça aurait pu être fait bien avant.

Ceci étant dit, j'aimerais en savoir plus sur le démarchage qui est fait pour le sport au Stade olympique. Est-ce que vous avez une ressource qui s'occupe de ce démarchage-là? Auprès de quel type de compétition? Comment ça fonctionne, le démarchage, pour ce qui est du sport au Stade olympique? Voilà.

Le Président (M. Ouellette): M. Heurtel.

M. Heurtel (David): Alors, de la façon que ça fonctionne... puis là ça fait partie justement de la restructuration que je mets en oeuvre. Alors, au niveau de l'équipe de marketing et développement des affaires, ce qu'on a comme mandat... Puis ça aussi... Je vous rappelle ce que j'ai dit par rapport à la programmation extérieure, qu'un des axes de la programmation va être le sport aussi. Alors, tout ça est lié. C'est que, pour nous, le sport, c'est essentiel et on ne veut pas voir le sport disparaître. Je veux dire... D'ailleurs, dans le plan d'immobilisation, il y a 12 millions qui vont être investis dans la réfection du centre sportif en plus d'accueillir...

M. Bérubé: Je parle vraiment du stade, là.

M. Heurtel (David): Oui, mais là... c'est parce que c'est pour vous illustrer mon propos.

M. Bérubé: Oui, O.K.

M. Heurtel (David): C'est que...

M. Bérubé: Mais ce n'est pas tout à fait ça.

M. Heurtel (David): C'est parce que tout est interrelié, M. le député, c'est ça qu'il faut comprendre.

M. Bérubé: Bien, M. le Président, je veux repréciser ma...

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Matane, oui.

M. Bérubé: ...je veux repréciser ma question. Nommément sur le Stade olympique, est-ce que vous partagez l'avis que j'ai qu'un toit fixe pourrait condamner la pratique du sport au Stade olympique?

Le Président (M. Ouellette): M. Heurtel.

M. Heurtel (David): Non.

M. Bérubé: Et pourquoi?

M. Heurtel (David): Parce...

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Matane.

M. Bérubé: Ça va.

Le Président (M. Ouellette): Pourquoi? M. Heurtel.

M. Heurtel (David): Parce que, premièrement, si on ne parle que d'un toit fixe... Puis je vous rappelle que le processus, à l'heure actuelle, regarde toutes les options. Mais, si vous regardez, il y a eu un toit non rétractable pendant des années puis il y a eu en masse de sport qui s'est pratiqué: il y a eu une coupe Grey qui s'est pratiquée sous un toit non rétractable, sous un toit fixe, il y a eu des matchs de baseball. Il y a eu beaucoup de sports qui se sont faits. Il y a eu un tournoi... Non, mais, monsieur, je réponds à votre question. Il y a eu la FIFA; le tournoi U-20 de la FIFA s'est fait entièrement sous un toit fixe. Alors, il y a des exemples très concrets du fait que... Si votre question, vous me dites: Est-ce qu'un toit... Est-ce que du sport peut se pratiquer sous un toit fixe?, la réponse est: Oui, on l'a fait.

Là, si vous me dites: Il y a certains... C'est tout à fait vrai qu'il y a certains sports... Vous parliez d'athlétisme. C'est sûr qu'il y a des sports comme l'athlétisme qui doivent être à aires ouvertes. Si vous me demandez... Mais c'est parce que c'est ces fédérations-là qui l'exigent. On la fait, présentement, l'étude. Dans le cadre de notre dossier d'affaires initial que nous préparons dans le processus d'Infrastructure Québec, nous regardons justement quels types d'événements majeurs internationaux en sport doivent être pratiqués à aires ouvertes et lesquels ne le sont pas. On regarde... Par exemple, si on regarde la FIFA, ce n'est pas un prérequis. La Coupe du monde de soccer de 1994 aux États-Unis, il y a eu des matchs qui se sont faits au Silverdome de Pontiac à Détroit. Alors, ça, c'est un exemple. Mais c'est vrai que des sports comme l'athlétisme, des championnats du monde, ça, eux, ils se font à aires ouvertes. Mais là on est en train d'étudier toutes les options et donc, si on regarde ces options-là, elles sont à l'étude. Mais, si votre question, c'est de dire: Est-ce qu'il y a des sports... Est-ce qu'il n'y a aucun sport qui peut se pratiquer dans un toit fixe?, ce n'est pas le cas.

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Matane.

M. Bérubé: Quels types de compétitions ou de disciplines, avec le démarchage en cours, souhaitez-vous attirer présentement? Des exemples?

Le Président (M. Ouellette): M. Heurtel.

M. Heurtel (David): Des exemples. Bon. Présentement, on regarde... une chose que je regarde de très près avec mon équipe, c'est notamment les X Games. Ça, c'est quelque chose, d'après moi, qui serait très intéressant à développer pour Montréal et pour le Parc olympique. Mais on a déjà, au niveau... On a la Coupe du monde de soccer féminine qui est en train d'être développée. On a obtenu... la ville de Montréal a obtenu les jeux des pompiers et des policiers. Alors, on travaille déjà sur des projets qui sont... Bon. Comme les jeux des pompiers et policiers, ça, c'est confirmé. Alors là, c'est plutôt de travailler... puis là c'est de voir comment on va pouvoir les accueillir. Mais il y a quand même plusieurs activités.

Puis ça, évidemment, vous comprendrez, vous avez l'air de bien connaître le sport... Vous savez que des événements de cette envergure-là, ce n'est pas seulement le travail du Parc olympique: ça se fait en collaboration avec d'autres organismes pour préparer des propositions. Mais c'est sûr que, nous, on est très ouverts à faire du développement, puis j'ai déjà travaillé à... j'ai déjà rencontré plusieurs fédérations, puis, quand on parle de l'Institut national du sport, le Centre national multisport, qui gère l'Institut, on a un dialogue là-dessus également.

Je pourrais vous ajouter aussi qu'au niveau de l'Impact de Montréal on travaille justement... Avec l'entrée en MLS, le fait est qu'il va y avoir plusieurs matchs de l'Impact qui seront joués au Stade olympique.

M. Bérubé: Quand la demande est plus grande?

M. Heurtel (David): Bien, non seulement quand la demande est plus grande, mais parce que le calendrier de la MLS débute en mars. Alors, il y a une question de température aussi. Mais, vous avez raison, il y a aussi la question de la demande.

M. Bérubé: Question du département des...

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Matane.

M. Bérubé: ...question du département des sports: Est-ce que la RIO a été approchée pour le retour d'une quelconque équipe de baseball, que ce soit des ligues majeures ou de ligue mineure?

M. Heurtel (David): Non.

M. Bérubé: Dans la dernière année? Non?

M. Heurtel (David): Bien, dans la dernière année, je ne peux pas vous dire, mais, depuis le 4 juillet, non.

M. Bérubé: En fait... à votre connaissance? Non? Parfait. C'est intéressant.

**(16 heures)**

Le Président (M. Ouellette): Donc, merci, M. le député de Matane. La réponse est non, pour une équipe de baseball majeure, donc ça va tout...

M. Bérubé: C'était la question du département des sports.

Des voix: Question de Rodger Brulotte.

M. Bérubé: Oui.

Le Président (M. Ouellette): Donc, ça va tout s'en venir à Québec, si j'ai bien compris votre question, M. le député de Matane. M. le député d'Arthabaska.

M. Bachand (Arthabaska): Oui, M. le Président, merci beaucoup... C'était quoi, donc? Ah oui! La tour de Montréal. Oui. Je vous entendais parler tout à l'heure de la tour, de la fameuse tour, parce que finalement il y a tellement d'éléments dans cette fameuse nouvelle vision et ce plan détaillé et ambitieux, mais non moins intéressant, à l'intérieur des espaces que vous prévoyez aménager puis que vous avez évalués. C'est intéressant, hein? Quand il y a une problématique, tout le monde se dit: C'est quoi, le problème puis comment on va le régler? Vous, vous avez dit: Il y a le Parc olympique, puis quelles sont les forces, comment on veut les développer? C'est tout à fait différent de voir les choses. Je comprends que Mme Raic a tombé sous votre charme... plutôt sous le charme de vos compétences.

Des voix: Ha, ha, ha!

M. Bachand (Arthabaska): Le Biodôme, Planétarium, le Stade Saputo, les Alouettes, Montréal... l'Impact de Montréal, cinéma StarCité -- vous en faisiez mention tout à l'heure -- centre Pierre-Charbonneau, l'aréna Maurice-Richard, le Centre national multisports, la clinique Stadium PhysiOsteo. Je prends la peine de les nommer parce que c'est impressionnant, hein? On ne s'attend pas à retrouver ça. Parce que le Stade olympique, c'est un toit qui manque, hein? Mais là on s'aperçoit que c'est beaucoup plus que ça, là. Le Comité olympique canadien, le Regroupement Loisir Québec... est fréquenté par plus de 3 millions de personnes chaque année. Ça fait qu'il faut croire que, le toit, ça ne le dérange pas tant que ça, le monde, là. C'est une problématique qu'on va régler, vous en avez parlé tout à l'heure, vous avez un plan...

Moi, la tour, ça m'intrigue parce que, vous aviez raison, c'est souvent emblématique une tour, hein? Pourquoi? Bien, parce qu'on la voit de loin, déjà là. On la voit à partir de Saint-Hilaire et peut-être même au-delà... Saint-Hyacinthe quand le temps est clair, là. Donc d'Arthabaska, pas du tout.

Des voix: Ha, ha, ha!

M. Bachand (Arthabaska): Mais je vous dirais que c'est quand même quelque chose qui est intéressant quand on arrive à Montréal, c'est de voir... parce qu'on le voit très bien, hein, à cause de son positionnement, tandis que l'Ouest de Montréal, on voit moins. De Matane, c'est sûr qu'on ne voit pas ça.

Une voix: ...

M. Bachand (Arthabaska): Je vous dirais... Il y a d'autres choses qu'on ne voit pas, mais il y a d'autres choses qu'on voit, par contre.

Une voix: ...

M. Bachand (Arthabaska): Je vous dirais qu'avec 3 000 personnes annuellement... ce n'est pas 3 000, c'est... qu'est-ce que j'ai dit? 3 millions de personnes. C'est impressionnant. Puis la tour, ça pourrait être un attrait.

Mais là, tu sais, j'ai envie de vous dire: Écoutez, vous me parlez de la restauration, vous avez parlé... mais, tu sais, manger chaud en bas, manger froid en haut, c'est moins intéressant. Donc, l'idée d'avoir peut-être deux restaurants, ça serait peut-être intéressant, ou l'idée peut-être... vous avez parlé du Planétarium à sa base.

Parlez-moi plus du projet, parce que ça semble vous emballer. Puis sincèrement, effectivement, une tour penchée, à part celle de Pise, on n'en voit pas partout à travers le monde. Puis... Il y a donc un attrait sur le plan strictement structurel, là, puis...

Une voix: As-tu compris?

M. Bachand (Arthabaska): Oui. Mme Raic, peut-être? M. le Président.

Le Président (M. Ouellette): Oui, ça va être Mme Raic, parce que là, là, je pense qu'elle ne veut pas laisser la parole à M. Heurtel parce que la tour a l'air à l'interpeller. Mme Raic.

M. Bachand (Arthabaska): Allez-y, Mme Raic.

Mme Raic (Maya): C'est l'équipement penché le plus haut au monde inscrit au Guinness book of records.

Une voix: Ah! C'est quelque chose.

Le Président (M. Ouellette): Ah! On ne savait pas ça.

Mme Raic (Maya): Eh Non! Moi non plus, dans un passé relativement récent. Mais effectivement c'est le cas. Ça vaut la peine d'être dit. Non seulement elle est belle à regarder, mais elle est unique en son genre.

M. Bachand (Arthabaska): Oui, et là l'idée de la démolir, là, c'est qu'il y a un problème structurel, hein? C'est qu'il y a des câbles, je ne sais pas, j'ai lu quelques éléments là-dessus. Pouvez-nous informer? Non, mais juste pour que dans notre tête, là, ce soit fini de penser qu'il faut détruire le stade un jour, là. Il peut y avoir des gros inconvénients, hein? Puis je vais vous entendre pour la tour après.

M. Heurtel (David): O.K. Alors, la démolition d'abord.

M. Bachand (Arthabaska): Oui, juste... Non, mais juste...

Une voix:«Demolition derby».

M. Heurtel (David): Alors, nous avons fait faire une étude... il y a une étude qui regarde... qui s'est penchée sur la destruction du parc et principalement du stade et de la tour. Et je vous résume ça, là, parce que c'est très technique, mais, concernant le dynamitage, là, ou l'implosion, ce qu'on a déjà vu à travers... en Amérique du Nord notamment concernant une espèce d'implosion, là, dynamitée, là... Bon, ce qui arrive... Le problème avec ça, c'est que le stade est un chef-d'oeuvre de design et de construction et c'est du béton précontraint. Et ce que ça veut dire, ça, c'est que c'est des câbles qui sont au centre de ce béton-là. Et c'est des blocs de béton qui sont assemblés par un réseau de câbles. Alors, l'implosion créerait finalement un effet d'élastique et ça créerait un genre de catapulte, des centaines de catapultes qui projetteraient des blocs de béton un peu partout à la ronde, là, qui pourraient traverser même le fleuve, se rendre à Longueuil, Montréal...

Une voix: ...

M. Heurtel (David): On va essayer parce que j'ai... j'espère que non.

Alors, ce serait quelque chose d'assez désastreux, d'autant plus qu'on détruirait le métro de Montréal qui est dessous, et, en plus de ça, on aurait... que dire d'un nuage de poussière qui pourrait rester au-dessus de Montréal un certain temps?

Alors donc, pour faire une démolition du stade, il faudrait faire une déconstruction du stade, c'est-à-dire pièce par pièce. Il faudrait le désassembler de la même façon qu'il a été assemblé et ça prendrait quatre à cinq ans. Et l'étude date de quelques années, donc imaginez... le chiffre qui était avancé à cette époque-là, c'est 700 millions de dollars. Alors, ça, c'est la question au niveau démolition, etc.

M. Bachand (Arthabaska): Donc, c'est réglé. Le 4 millions pour la tour, c'est un bargain, ça.

M. Heurtel (David): Merci. Alors, rapport qualité-prix. Alors, pour le 4 millions de la tour, c'est que la tour... Puis on oublie ça, ici, à Montréal et au Québec: la tour et le stade, c'est un symbole positif de Montréal à l'international. Il ne faut pas oublier, là: c'est notre image, au même chef que le Sydney Opera House est le symbole de Sydney et de l'Australie, au même titre, comme je disais, qu'un Big Ben à Londres, tour Eiffel, c'est le symbole. Et, à l'international, on ne sait pas, là, le passé: on ne connaît pas le passé de la construction, les problèmes reliés au toit, etc. Tout ce qu'on sait, c'est que ce chef-d'oeuvre architectural là est un symbole à l'international et c'est une marque de commerce positive pour Montréal et le Québec. Alors, ça, c'est la première chose.

Donc, la tour, elle va avoir 25 ans l'an prochain et je crois que c'est important de la célébrer, tout comme, avec la tour Eiffel... On a ajouté à la tour Eiffel, depuis sa construction, vous pouvez penser... son éclairage la nuit, ce n'est pas venu comme ça au début. Ça s'est développé dans les dernières années, je dirais, peut-être dans la dernière décennie. Ce qu'on fait justement parfois le 31 décembre, là, avec les feux d'artifice qui jaillissent, c'est récent aussi. Moi, j'ai fait un 31 décembre à Paris avec tous les éclairages: c'est spectaculaire. Bien, imaginez un éclairage extérieur de la tour. Et on va essayer de le faire voir jusqu'à Arthabaska, puis on va essayer de se rendre à Matane. Ça va être des ampoules puissantes en tabarnouche, mais on va essayer.

Mais, l'idée, mais c'est d'essayer... Imaginez si on éclairait les parois? Et on a justement des créateurs québécois qui travaillent là-dessus présentement, puis on est en préconcept. Imaginez aussi, au niveau de l'expérience gastronomique, si on avait quelque chose de plus représentatif de nos grands chefs. Et ce qu'on pourrait faire, c'est prendre...

Une voix: ...

M. Heurtel (David): Oui, l'espace principal pourrait être en haut, mais un concept qu'on regarde présentement, ça pourrait être une espèce de resto traiteur et on pourrait commander en haut, manger en haut, mais la nourriture viendrait d'en bas. Ça se fait notamment... Il y a un autre grand restaurant, puis je prends un exemple parisien, il y a un exemple à Paris, c'est ça, La Tour d'argent, entre autres, mais, je veux dire, ce n'est pas toujours au même endroit. Tu sais, je veux dire, on peut essayer de développer des concepts qui nous le permettent.

Au niveau de l'expérience, en haut, on a trois niveaux d'observation, bien, imaginez... Encore une fois, mes années à Seattle m'aident, mais il y a eu une réfection de la tour et le Space Needle, à Seattle, dans une agglomération à peu près semblable à celle de Montréal métropolitain, 3,5 millions, attire 1,3 million de visiteurs. Là, je parle à celui qui me parlait de mesures et donc...

Une voix: D'indicateurs.

M. Heurtel (David): D'indicateurs. Merci. Je me mets la barre très haute, 1,3 million... on est à 300 000, mais tant qu'à faire.

Mais l'idée, c'est que, là-bas, quand on arrive au niveau d'observation, lorsqu'on regarde quelque chose de particulier, un immeuble ou l'étendue d'eau qu'on peut voir de la tour, bien, on a une table avec la même technologie qu'un iPhone, la technologie «touch», et, en pesant sur l'icone, on peut avoir plus d'information sur ce qu'on regarde. Alors, ça, c'est un exemple.

Mais imaginez, si on rentre un peu la technologie, on met un éclairage, on fait quelque chose qui est plus représentatif de Montréal et plus en ligne avec ce qu'est Montréal, c'est-à-dire une capitale de la créativité? Et c'est la première chose que j'ai voulu faire avec la tour, c'est de miser sur une des plus grandes valeurs qu'on a au Québec, c'est-à-dire nos créateurs. Et donc j'ai une équipe de créateurs qui vont se pencher sur ça et... juste... encore une fois, je n'ai malheureusement rien à vous annoncer aujourd'hui, j'aimerais bien, mais on est en train de développer des concepts puis je crois vraiment qu'on va redonner à cette tour-là ses lettres de noblesse.

**(16 h 10)**

M. Bachand (Arthabaska): Oui, M. le Président, j'ai encore...

Le Président (M. Ouellette): Bien là, j'en aurais juste une petite, moi, monsieur...

M. Bachand (Arthabaska): Non, mais attends... Oui.

Le Président (M. Ouellette): Oui. Non. Allez.

M. Bachand (Arthabaska): Mais je veux juste savoir si j'ai encore...

Le Président (M. Ouellette): Oui, vous avez encore du temps, cinq minutes.

M. Bachand (Arthabaska): O.K.

Le Président (M. Ouellette): Allez. Ah non?

M. Bachand (Arthabaska): Non, allez... Oui, oui...

Le Président (M. Ouellette): Bien là, c'est parce que vous parlez des créateurs, tout ça. Depuis le début qu'on vous tend la perche, vous n'avez pas mordu encore. Parlez-moi donc de M. Taillibert. Vous le situez où? Je comprends qu'il est le concepteur, mais là vous avez une vision d'avenir et est-ce que c'est juste au niveau du toit? Est-ce que c'est au niveau de la tour? Est-ce que... ou c'est-u juste une visite de courtoisie, là? C'est parce qu'il se situe où dans la démarche que vous avez faite? Parce que je ne pense pas que ça a été fait à plusieurs occasions dans les 35 dernières années.

M. Heurtel (David): Alors, ma rencontre avec M. Taillibert, premièrement, j'ai été... ça a été un plaisir, un honneur, de le rencontrer parce qu'il faut se rappeler que M. Taillibert est quand même un des plus grands architectes vivants au monde. Et c'est un des architectes les plus marquants des 50 dernières années. Ses oeuvres sont en Europe, au Moyen-Orient. Et nous avons, avec le Parc olympique, sa seule oeuvre en Amérique du Nord. Mais on parle... quand on parle de Roger Taillibert, on parle de Roger Taillibert dans la même foulée qu'on va parler de Le Corbusier, de Frank Lloyd Wright ou de Mies van der Rohe.

Et ça s'inscrit aussi dans une foulée qu'on avait à Montréal. Tu sais, il ne faut pas oublier, là, qu'on a la Place Ville-Marie, qui a été dessinée par I.M. Pei. Il ne faut pas oublier qu'on a Westmount Square, qui a été dessiné par Mies van der Rohe. On a des grands, grands architectes internationaux qui ont fait des choses extraordinaires à Montréal, dont le Parc olympique.

Et aujourd'hui, au moment où on se tourne vers l'avenir concernant le parc et qu'on est à la croisée des chemins, notamment avec le toit, je croyais, moi, personnellement, en tant que président-directeur général, que c'était une erreur de se priver de l'architecte concepteur et de ne pas lui parler. Ça fait plus de 30 ans -- et c'est lui qui m'a dit ça -- qu'un président-directeur général ou qu'un représentant du Parc olympique lui a parlé.

Et il était, à mon avis, nécessaire d'entamer un dialogue et c'est ce que j'ai fait. Ce dialogue-là, c'est une première conversation. M. Taillibert a des opinions, il les a rendues très publiques à plusieurs reprises. Cependant, je crois qu'il est notre devoir de considérer l'opinion de l'architecte concepteur au même titre que d'autres ont des opinions sur l'avenir du parc. Où est-ce que ça va mener? Ça, je ne peux pas vous le dire.

Par rapport au toit, il y a un processus, hein, je vous ramène au processus d'Infrastructure Québec. Son rôle, c'est un peu... on est à... on va devoir le définir, puis il va devoir être défini dans le cadre des paramètres de la politique qui est en train d'être appliquée. Par rapport à la tour, c'est sûr qu'on a eu des discussions par rapport à l'activation de l'esplanade. Je ne veux pas parler en son nom, mais ces sujets-là ont été discutés. Et je crois qu'il est important -- puis c'est d'ailleurs les créateurs de Montréal -- c'est important d'agir en ayant... en tenant compte de ce qu'il a pensé pour le parc et de ce qu'il envisagerait pour le parc. Alors, c'est une discussion qui est nécessaire.

Et, si je peux me permettre d'aller un peu plus loin là-dessus, j'ai parlé tantôt du Sydney Opera House. C'est indéniable, quand on parle du Sydney Opera House, que c'est le symbole non seulement de Sydney, mais d'un continent. Mais, si on regarde l'histoire de la construction de cet immeuble-là... Ça a commencé en 1958, ça s'est terminé en 1973. Ça devait coûter 7 millions US, ça en a coûté plus de 100 millions US. L'architecte est un Danois qui s'appelait Udsen. Il a été foutu à la porte non seulement du projet, mais du pays durant la construction.

Est-ce que vous voyez des parallèles? J'en vois quelques-uns. Et... mais ça s'est bien terminé parce qu'il y a eu réconciliation avec l'oeuvre, avec l'architecte. Et je crois que, comme objectif général, on devrait tendre vers une réconciliation avec l'architecte. Est-ce que ça va être possible? Je ne le sais pas. Mais, au minimum, je croyais qu'il était de mon devoir d'entamer une discussion.

Le Président (M. Ouellette): Merci, M. Heurtel.

Une voix: ...

Le Président (M. Ouellette): Non, au prochain bloc, M. le député d'Arthabaska. M. le député de Matane.

M. Bérubé: M. le Président, le... je n'apprendrai pas aux gens de la RIO que La Presse a fait état, le 25 mai dernier, d'un sondage démontrant que le service à la tour du Stade olympique était perfectible, j'utiliserai ce terme-là. J'aimerais -- même si on l'a évoqué un peu notamment par la malbouffe, je comprends que la RIO a fait son lit, et tant mieux, sur cette question-là -- en apprendre davantage sur les projets qui sont liés à la tour du Stade olympique, qui est quand même une attraction importante pour Montréal depuis 1987, je crois, qui permet une vue magnifique. D'ailleurs, ça, c'est une des choses que les gens aiment beaucoup.

Par contre, quant à l'accessibilité, quant au coût, même le rapport... on parlait tantôt des revenus, il y a des choses à améliorer. Donc, quel suivi a été apporté à ce sondage-là de la firme Altus, je crois, et est-ce qu'il y a un plan d'action également qui... ou ça fera également l'objet des consultations, là, de la tournée de Mme Bissonnette?

Le Président (M. Ouellette): M. Heurtel.

M. Heurtel (David): Pour ce qui est du contenu précis des tournées de Mme Bissonnette, je vais vous référer à Mme Bissonnette.

Pour ce qui est de... Je vais aller un peu plus en profondeur donc à ce que je viens de dire sur la tour. Nous, ce qu'on regarde, c'est justement... Ça va. Pour aller vraiment en détails, par exemple, présentement, la tour ferme à 19 heures. Bon. Ça, quant à moi puis quant aux personnes qui font partie de mon équipe, c'est quelque chose à revoir et de commencer à développer une expérience le soir parce que la vue en est spectaculaire. Montréal a une culture nocturne notoire, et il faut, je dirais même... on parle même d'économie de nuit, et je crois que... Parce que ça s'inscrit dans une démarche de développement économique aussi. Montréal a une économie de nuit et je crois que le Parc olympique peut jouer un rôle dans cette économie de nuit là notamment par le biais de la tour. Ça, c'est un premier exemple.

Un autre exemple qu'on a, c'est... J'ai parlé, lors de mon allocution, d'échanges avec l'Espace pour la vie. On peut faire beaucoup plus avec justement l'espace qui va être créé et... l'énergie, devrais-je dire, qui va être créée par le Planétarium, le Biodôme et la tour. Ils sont vraiment très près l'un de l'autre et ils sont vraiment connectés, là, par un espace ouvert qui va être coprogrammé mais aussi qui va forcer aussi la tour à interagir également dans sa forme de programmation et dans le type de services qu'elle offre. Alors, ça, c'est très intéressant. Puis on déjà des rencontres. Nos équipes de designers ont rencontré les équipes de designers de l'Espace pour la vie. Il y a déjà un dialogue et, je dois dire, c'est très stimulant là-dessus.

Ensuite, comme je disais tout à l'heure, il y a toute la question de l'observatoire en haut. Alors là, on va rentrer de la technologie, de l'éclairage, et l'idée, quand vous parlez, là, ça coûte 15 $ à 17 $, là, monter... les gens montent et ils redescendent, point.

Une voix: C'est ça.

M. Heurtel (David): Et là, bien que ce prix-là se situe dans les prix -- tu sais, on a fait une espèce de meilleures pratiques, là -- je suis d'accord avec vous, si vous me dites que, bon, c'est un peu court. L'idée, c'est de rendre la tour magnétique, collante...

Une voix: Une expérience.

M. Heurtel (David): ...et où quelqu'un va vouloir rester et va découvrir, donc venir, et avoir vraiment quelque chose qui va faire en sorte que, par le biais de la technologie, de l'éclairage, va vouloir rester, va découvrir des choses sur Montréal, et surtout dans l'idée qu'on se dirige vers le 40e des Jeux olympiques en 2016 et le 375e de Montréal. Il y a tout ce volet historique là qu'on veut regarder. Et, quand on parle du Château Dufresne et des frères Dufresne, etc., il y a toute une interaction, là aussi, qu'on peut faire au niveau des partenaires et de l'histoire.

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Matane.

M. Bérubé: Je porte à votre attention, et vous le savez sûrement, parce que vous avez fait référence notamment à la France tout à l'heure... On m'indique que les heures d'ouverture présentement de 9 heures à 19 heures en haute saison, de 9 heures à 18 heures habituellement. Prenons l'exemple d'une autre infrastructure bien plus célèbre mais quand même en hauteur, la tour Eiffel: en temps normal, 8 heures à 23 heures, 8 heures à minuit en haute saison.

Et j'ai déjà entendu, dans le passé, différentes initiatives potentielles notamment sur la musique électronique, qui est presque devenue un produit d'appel à Montréal, qui pourrait faire l'objet, là, de démarchage pour créer une expérience d'aller en hauteur avec la vue qui est probablement, mais de loin, la vue la plus spectaculaire de Montréal. Donc, il y a là quelque chose à développer. Quelle est la dimension, le nombre de pieds carrés en haut de... où est-ce qu'il y a l'observatoire? Je serais curieux de savoir ça.

Une voix: Comment est-ce qu'on peut rentrer de monde?

Le Président (M. Ouellette): M. Heurtel.

M. Heurtel (David): Exactement, la tour... Oh! Boy.

M. Bérubé: C'est quoi, à peu près, plus ou moins, là?

M. Heurtel (David): C'est comme le Sifflet, ça.

M. Bérubé: Parce que ça peut limiter le type d'expériences possibles, mais c'est... Est-ce que c'est extrêmement grand? Ça fait longtemps que je n'y suis pas allé.

**(16 h 20)**

M. Heurtel (David): Bien, c'est parce que, «extrêmement grand»... Ce n'est pas extrêmement grand quand on regarde... C'est parce qu'il y a... C'est parce que l'espace utilisable... J'ai trois niveaux, O.K.? Alors, au niveau de l'observatoire... Et, de la façon que c'est fait, c'est un triangle, hein? C'est une espèce de triangle, ça se termine en triangle. Alors, la pointe aiguë, alors le côté le plus large du triangle fait face à l'ouest de Montréal, alors vous... fait face à Montréal puis on regarde vers l'ouest. Et les deux autres faces, donc, vous amènent vers une pointe qui, elle, rejoint la dorsale qu'est le funiculaire, qui fait face à l'est de Montréal. Bon.

Alors, tout ce qui est services, ascenseurs, soutien du funiculaire, etc., se retrouve dans la pointe. Alors, tout cet espace-là est plus utilisé pour du technique. Et là ce que ça donne, ce sont trois grandes bandes, finalement, qui font face vers l'ouest. Ces bandes-là... Alors, il y a de l'espace. Prenez le troisième niveau, le niveau le plus bas, on l'appelle le salon Montréal, lui est utilisé pour des réceptions, des réunions d'affaires, etc. Les deux autres niveaux sont des observatoires.

Mais je peux vous dire que, tant qu'à explorer puis à regarder toutes les options, au niveau de la programmation, on regarde s'il n'y aurait pas moyen de faire quelque chose même sur le toit de la tour.

Une voix: Ce ne serait pas...

M. Heurtel (David): On regarde. On regarde. Mais c'est pour vous dire! Là, est-ce qu'il y aurait moyen de programmer là? Et, quand vous parlez... je suis heureux de vous entendre parler de musique électronique. Je peux vous dire que, moi-même, je suis un adepte, ayant produit des raves au Stade olympique moi-même. Et donc...

Une voix: Ah oui?

M. Heurtel (David): Oui. Alors... Puis j'ai été... j'ai eu la chance de représenter beaucoup de joueurs dans cette industrie-là, des D.J. montréalais. Et j'apprécie énormément que vous mentionnez ce secteur-là.

Une voix: ...

M. Heurtel (David): Oui, oui, absolument. Et je suis d'accord et c'est quelque chose qu'on va devoir... que je voudrais qu'on regarde davantage en attendant la programmation extérieure.

M. Bérubé: Si on regarde les sommets de...

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Matane.

M. Bérubé: Quand on regarde les grands sommets de Montréal, même la Place Ville-Marie, qui a une vocation surtout administrative, à bureaux, a quand même un lieu qui appartient au privé, qui s'appelle entre autres Altitude et le 737, qui est un lieu qui est prisé notamment par sa vue. En fait, il y a une terrasse qui fait le tour. Il y a certainement là quelque chose d'intéressant.

Une voix: Il n'y a pas de musique électronique là?

Une voix: ...à développer?

M. Bérubé: Non, c'est plus du R & B. Mais êtes-vous allé vous-même dans le cadre de votre travail?

Une voix: Professionnellement, M. le député de Matane, vous avez bien entendu.

M. Bérubé: Oui, oui. Peut-être aviez-vous certains clients... Bien, ça va, je céderais la parole à mon collègue de Verchères, qui est intarissable en matière de RIO.

Le Président (M. Ouellette): Oui, mais pour 1 min 30 s, monsieur le collègue de Verchères.

M. Bergeron: Alors, ça ne serait pas très long. De toute façon, M. le Président, c'est par rapport à la tour toujours. Je crois comprendre qu'il y a encore des espaces disponibles dans la tour. Est-ce qu'il y a possibilité d'en envisager d'y installer des projets récréatifs où on pourrait effectivement maximiser l'intérêt de la visite de la tour? Et vous parliez aussi, puis je reviens en ça au commentaire de mon collègue, très souvent, lorsqu'on on a une tour, il y a un restaurant en haut de la tour. Alors, votre espace Montréal qui n'est utilisé qu'occasionnellement ne pourrait-il pas devenir éventuellement un espace restaurant qui pourrait effectivement générer un certain achalandage?

Le Président (M. Ouellette): M. Heurtel.

M. Heurtel (David): Alors, je vais commencer par cette question-là.

Le Président (M. Ouellette): À peu près une minute.

M. Heurtel (David): Oui, rapidement. C'est qu'on a un défi au niveau de la restauration en haut. C'est qu'au niveau de la réglementation en matière d'incendie on ne peut pas installer un restaurant complet. Alors, ce qu'on pourrait faire, c'est... Ce qu'on a déjà, c'est un espace traiteur. Alors, la solution qu'on envisagerait pour, tu sais, amplifier l'expérience en haut, c'est de réussir à faire manger les gens, mais les gens pourraient commander d'en haut puis ça monterait. Ou ce serait des plats...

On essaierait de développer une stratégie puis il va falloir réfléchir à ça. Puis j'ai justement, dans mon équipe de créateurs, des gens qui sont des experts en restauration, mais c'est... on s'enligne en plein sur ce sur quoi vous vous enlignez, là. C'est d'essayer de créer une expérience gastronomique au niveau de l'observatoire.

Cependant, au niveau de la protection contre les incendies, il y a des limitations. On ne peut pas installer un restaurant complet en haut, une cuisine complète en haut, on ne peut tout simplement pas. Alors, conséquemment, on va devoir trouver une solution plus innovatrice. Mais on veut faire plus en haut avec la nourriture. Ça, c'est sûr.

Le Président (M. Ouellette): Des bons mots. Sur le temps... Et c'était très intéressant, M. le député de Verchères.

M. Bergeron: Bien, on va le prendre sur notre prochain bloc, M. le Président.

Le Président (M. Ouellette): Ah bien... Je me suis informé, mais je n'ai pas aucun problème, moi, à ce vous le preniez sur votre prochain bloc.

M. Bergeron: Parce que, sans ça, on va oublier. C'est comme le commentaire de tout à l'heure qu'il n'a jamais formulé, là, ça fait qu'on ne le sait pas.

Le Président (M. Ouellette): Donc, continuez dans votre envolée, M. Heurtel.

M. Heurtel (David): Alors là, votre autre question sur le mât... Est-ce que vous faites référence aux autres espaces qu'il y a dans le mât?

M. Bergeron: Oui.

M. Heurtel (David): Bon, c'est ça. Alors, ce qu'il y a entre, mettons, le pied de la tour et les trois niveaux d'observatoire, ça, je dois vous dire, ma réponse là-dessus... Ça, c'est justement un exemple patent de quelque chose sur lequel le comité-conseil de Mme Bissonnette va se pencher. Je crois que... puis je viens de faire un mauvais jeu de mots, là: «tour», «pencher», etc., alors je m'excuse. Mais l'affaire, c'est que l'idée, c'est qu'il faut regarder ça plus global parce qu'il y a beaucoup d'idées qui circulent et je crois vraiment que le Parc olympique va bénéficier justement des... c'est un exemple parfait où le Parc olympique va pouvoir bénéficier des consultations publiques pour s'orienter par rapport à quoi faire avec cet espace qui doit être développé.

Est-ce que je peux en profiter pour vous parler de commandites par rapport à tout à l'heure?

Le Président (M. Ouellette): Oui. Allez...

Une voix: ...

M. Heurtel (David): Non, non, parce que je trouvais ça très intéressant puis je veux juste quand même rassurer le député là-dessus. C'est qu'on veut... on va faire attention, là, à ça, là. Ce n'est pas d'arriver puis à tout prix mettre une commandite puis n'importe quel genre de commanditaire. Et on respecte, et c'est dans notre mission de respecter le caractère patrimonial et historique du Parc olympique et de ses institutions. On en est très conscients.

Il faut cependant, je dois vous dire, encore une fois, si on est capables d'arriver avec des commanditaires qui veulent s'intégrer... C'est aussi de voir les façons modernes d'intégrer un commanditaire. Ça restera toujours un commanditaire avec des objectifs bien commerciaux, mais, si ça peut nous aider en programmation, si ça peut nous aider à intégrer la communauté, je crois qu'on se doit d'explorer cette possibilité-là.

Et le dernier petit point, rapidement, c'est qu'une commandite pourrait aussi être un appui philanthropique. Il y a ça aussi, là. Je sais, vous allez dans un type d'appui financier, mais on pourrait avoir aussi un appui philanthropique qui pourrait se greffer à une de ces institutions-là, ce qui pourrait être encore plus souhaitable dans certains cas. Alors... Mais certainement qu'il faut regarder ça avec beaucoup de circonspection.

Le Président (M. Ouellette): Merci, M. le député de Verchères. M. le député d'Arthabaska.

M. Bachand (Arthabaska): Oui. Merci, M. le Président. J'écoutais le député de Matane donner des suggestions pour mettre une musique électronique, le député de Verchères parler d'aménagement et partager certaines de ses idées géniales. Je vais vous dire que probablement ces gens-là sont tombés sous le charme de votre enthousiasme parce que sincèrement je sens, dans les discussions qu'on a avec vous et avec Mme la présidente du conseil d'administration, vraiment, l'enthousiasme se partager de part et d'autre.

Et on a parlé beaucoup de lumière, de l'aménagement de la tour, puis tout ça, puis, moi... quand on parle de lumière, bien, on parle d'énergie, évidemment, d'aménagement de la tour... ça prend une énergie, ça. Et puis je pensais, à la suite et à la queue des suggestions qui ont été faites, peut-être penser aux lumières DEL.

Je sais que vous avez un plan de développement durable à l'intérieur même de votre plan. Et, à l'intérieur de ce plan de développement durable là, il y a aussi des éléments qui vont vous permettre d'évaluer puis... donc, des paramètres qui vont vous permettre d'évaluer l'efficacité puis les cibles que vous vous êtes données à ce niveau-là. Donc, j'aimerais ça que vous en parliez plus, parce qu'il y a quand même cet élément-là important. Vous savez que, pour notre gouvernement, le développement durable, c'est quelque chose d'important, dans Arthabaska encore... pas encore plus, je dirais: Autant.

Le Président (M. Ouellette): M. Heurtel.

M. Heurtel (David): Alors donc, si je comprends bien votre question, vous voulez que j'approfondisse par rapport au plan d'action et l'angle développement durable.

M. Bachand (Arthabaska): ...et le plan du développement durable, oui.

M. Heurtel (David): Oui, c'est ça.

M. Bachand (Arthabaska): Voilà.

M. Heurtel (David): Bon, très bien. Alors, prenez... Donc, développement durable. Prenez, par exemple... Bon, je vais commencer avec la tour, si vous permettez, quand même. Alors, la tour, si on regarde simplement un éclairage justement LED ou DEL, comme vous dites, bien, ça, c'est moins énergivore en partant que l'éclairage qui est déjà là et qui fait un travail assez limitatif en termes d'éclairage. C'est seulement le haut, hein, qui est éclairé. Alors, ça, c'est une première chose qu'on regarde.

Un autre projet qu'on a en termes de développement durable, c'est... Puis là on regarde. Malheureusement, je ne peux pas vous le confirmer, mais, quand même, c'est assez avancé pour que je puisse au moins vous donner ça à titre d'exemple pour vous donner l'état d'esprit dans lequel on travaille au niveau du développement durable, qui, pour nous, est fondamental, surtout considérant où on est, nos partenaires comme Espace pour la vie, la quartier d'Hochelaga-Maisonneuve, etc.

Alors, pour ce qui est du restaurant, on est en train de regarder une possibilité qu'un des grands... on a quand même des grands espaces de gazon sur l'esplanade ouest, et ce qu'on est en train de développer, c'est une possibilité de convertir cet espace-là en jardin maraîcher qui alimenterait le restaurant de la tour partiellement pour ses besoins en produits.

Une voix: Une serre?

**(16 h 30)**

M. Heurtel (David): Pas une serre, un jardin maraîcher. Alors, ça, c'est un projet qu'on regarde en développement durable.

Une autre question qu'on regarde en développement durable, parce que ça s'inscrit aussi dans un cadre de développement durable, c'est quand on regarde... J'ai parlé tout à l'heure, lors de mon allocution, de convertir la boutique, l'ancienne boutique des Expos qui se trouve à ce qui est l'entrée principale du stade, là, au 4545, Pierre-De Coubertin... Il y avait une boutique souvenir des Expos qui était là, elle est vide. Bon. Nous, on voudrait convertir ça en café: c'est le fun, pignon sur rue, tu sais, puis c'est tourné vers l'est... vers le sud, pardon, vers le quartier. Bon. Mais est-ce qu'on va rentrer un Tim Hortons ou un Starbucks là?

Non. Ce qu'on veut faire, c'est plutôt aller en appel d'offres et attirer des opérateurs en économie sociale. Ce qu'on voudrait faire, ce qu'on est en train d'explorer, c'est la possibilité de transformer ça en café, mais en café qui serait administré... Puis on a des magnifiques exemples d'économie sociale dans Hochelaga-Maisonneuve, notamment le Chic Resto Pop, qui est extraordinaire -- j'ai eu la chance de visiter -- qui est un véritable «success story» et un modèle vraiment à reprendre ailleurs n'importe où, non seulement à Montréal, mais au Québec, puis à travers le monde, même. Et donc pourquoi ne pas aller dans ce sens-là dans une perspective de développement durable?

Alors, et ce qu'on fait aussi avec l'Espace pour la vie, tout le volet de programmation en collaboration avec l'Espace pour la vie pour l'esplanade est, on réfléchit aussi beaucoup comment on va activer le viaduc, qu'on appelle le viaduc Taillibert, ce viaduc qu'il a dessiné, qui est le viaduc de la rue Sherbrooke qui est le passage entre le Jardin botanique, l'Insectarium et le Parc olympique, comment activer cet espace-là et le transformer en un espace qui célèbre justement les objectifs de biodiversité qu'a l'Espace pour la vie.

Alors, ça, c'est certains des exemples. Je pourrais continuer, là, mais on a une réflexion qui est non seulement entamée, mais qui est quand même assez avancée sur comment on peut faire plus en développement durable. L'exemple de Communauto en est un autre.

Mais aussi il faut aussi maximiser les atouts qu'on a déjà. Il ne faut pas oublier, là, qu'on a deux stations de métro qui nous desservent et ça, là, on veut mettre plus en valeur, en en parlant plus. Moi, je peux vous dire, j'habite au centre-ville, je viens en métro. Je ne me sers plus de ma voiture depuis que je suis en poste. Je la laisse au Parc olympique, parce que, moi, je prends le métro. En 15 minutes, je suis au bureau. Et ça, il faut en parler davantage. Puis, quand j'ai des rencontres au centre-ville, je viens en métro, et c'est extraordinaire. Et je crois qu'on doit bâtir aussi sur le fait qu'il y a eu quand même une vision, lors de la conception de ce parc-là, qui, bon, à l'époque, c'est sûr qu'en 1976 on ne parlait pas trop de développement durable, mais qui s'inscrit quand même dans une démarche où maintenant on est très heureux d'avoir cet actif-là.

M. Bachand (Arthabaska): M. le Président, si vous permettez.

Le Président (M. Ouellette): Oui, M. le député d'Arthabaska.

M. Bachand (Arthabaska): Bien, parlons-en, justement. Parce qu'il y a trois axes sur lesquels vous avez axé votre... Le plan d'aménagement, là, je pars du développement durable, dans une perspective de développement durable, je me réfère un peu à un exemple que vous avez donné sur les aménagements extérieurs, mais vous voulez aussi que ces aménagements extérieurs là soient aussi en conformité avec l'intégration des communautés environnantes. Et là vous avez trois axes de développement que vous nous avez donnés: un axe de biodiversité -- vous en avez parlé rapidement -- un axe sport et un axe culture. J'aimerais ça que vous m'en... donnez-moi une idée d'ensemble, la vision globale que vous avez là-dessus, en partant de ces trois axes-là.

M. Heurtel (David): Oui. Alors, selon ces trois axes-là, ce qu'on veut faire, c'est qu'on s'est dotés d'une équipe de programmation et encore sur le modèle qui existe déjà, là, ça a été prouvé, que ce soit au Quartier des spectacles, que ce soit au Vieux-Port et dans d'autres parcs ou des sites récréotouristiques, et là ce que... on s'est donné des orientations, à cette équipe-là. Alors, cette équipe-là va avoir des orientations de programmation et, selon ces trois axes, on va devoir trouver un équilibre et s'assurer que notre programmation respecte justement les trois axes dont je vous ai parlé: culture, sport et biodiversité. Mais aussi respecter le fait que cette programmation-là doit s'intégrer dans l'environnement dans lequel le parc vit; c'est-à-dire qu'on ne va pas juste arriver et amener une programmation de l'extérieur. On va prendre en exemple des événements qui existent déjà et on va tenter de s'y intégrer.

M. Bachand (Arthabaska): ...donnez-moi un exemple concret de ça...

M. Heurtel (David): Un exemple concret de ça: prenez le Carnaval estival. Alors, ça, c'est un événement dans Hochelaga-Maisonneuve qui a été mis sur pied par la Table de concertation de la culture d'Hochelaga-Maisonneuve. Alors, c'est un magnifique événement. J'y ai assisté cet été. Et c'est un événement qui se déroule sur deux jours. Alors, le vendredi soir, ça a commencé avec une parade qui part de la place Valois et qui se rend vers l'est sur Ontario jusqu'au marché Maisonneuve. Et la parade était principalement animée par une troupe qui était présentée dans le cadre de Montréal complètement cirque. Et là cette parade-là, en arrivant à Maisonneuve, donnait lieu, donnait suite plutôt, à un spectacle de cette troupe présenté dans le cadre de Montréal complètement cirque. Le lendemain, il y avait une scène au marché Maisonneuve et sur cette scène-là, en ce samedi après-midi, et le samedi soir, il y a eu un spectacle de Renée Martel suivi d'un autre spectacle présenté dans le cadre de Montréal complètement cirque.

Alors, imaginez. Et ça, c'est... Imaginez, si justement on ajoutait une scène, ou on ajoutait des éléments de programmation additionnels à ce qui se fait déjà et amener peut-être plus d'activités, et donc créer un événement encore plus vaste... Et juste de simplement dire: C'est encore le Carnaval estival. Mais, en plus de ce qui se passe peut-être à la place Valois ou au Marché Maisonneuve, mais il y a aussi des activités sur l'esplanade du Parc olympique. Alors, ça, c'est un exemple.

Un autre exemple: la SDC Ontario fait un défilé du Père Noël en novembre. Bon, bien, peut-être que la parade peut soit commencer ou finir au Parc olympique, tu sais? Alors, ça, c'est des exemples de programmation. J'espère que ça répond à votre question.

M. Bachand (Arthabaska): Ah, absolument.

M. Heurtel (David): C'est ce genre d'idées qu'on est en train d'approfondir. Et, ce que je vous dis là, je ne sors pas ça d'un chapeau. C'est suite à mes discussions avec les intervenants du milieu qu'on en est venus à regarder ces options-là.

M. Bachand (Arthabaska): Non, mais... Je comprends bien. M. le Président.

Le Président (M. Ouellette): M. le député d'Arthabaska.

M. Bachand (Arthabaska): Oui. Je comprends bien. Sur les trois axes, vous allez vous inspirer des activités qui existent déjà dans la communauté. C'est bien. Vous allez aussi, si je vous comprends bien, aussi être celui qui va en générer, c'est-à-dire que la communauté va y participer, mais vous allez générer d'autres activités. Et vous avez vraiment une vision d'ensemble sur l'aménagement de l'esplanade puis des activités. Parce que... Vous aviez tout à fait raison.

Je veux revenir sur l'aspect environnemental. Parce qu'on a parlé de cet élément-là, d'un... Vous avez le jardin, entre autres, qui pourrait alimenter éventuellement. Ça, c'est intéressant. Mais il faut bien comprendre qu'il y a beaucoup de béton, là, hein? Donc, en termes vert, est-ce que vous avez... Ça, c'est intéressant, l'expérience que vous donnez, parce que les gens, quand ils parlent développement durable, ils parlent planter un arbre. Mais, effectivement, je vois que votre vision est beaucoup plus élaborée puis avec plus d'intensité dans tout le mouvement que vous voulez donner à l'ensemble du parc. Parce que «mouvement», c'est bien le mot, parce que c'est très actif, très dynamique, ce que vous voulez mettre là. Ce n'est pas juste une question: bien, on va planter deux arbres puis c'est fini, là. Mais il y a vraiment une... On sent que, vraiment, vous voulez imprimer un nouveau souffle, un nouveau vent, puis que les gens participent. Puis, au-delà de ça, on sent que vous voulez du mouvement, un nouveau dynamisme autour de tout le Parc olympique puis... un parc urbain.

Mais, moi, je vais y aller juste du côté des arbres, là. Parce que je me souviens, à l'Expo 67, quand ils ont commencé à planter des arbres, tout le monde trouvait ça beau, tu sais. Ils avaient tout coupé les arbres quasiment dans ce coin-là. Puis là ils ont repoussé. Évidemment, ils ont planté des arbres immenses dans le temps, tu sais, qui avaient à peu près peut-être six pouces sur la souche, là, mais qu'on trouvait immenses parce que, dans ce temps-là, on ne plantait pas des arbres matures, tu sais. Tu plantais ça pas gros, puis... Alors donc, pour résumer ma pensée, en termes vert, en termes vert, non pas d'animation, mais en termes, sans mauvais jeu de mots, vers le vert, vous feriez quoi?

Le Président (M. Ouellette): M. Heurtel.

**(16 h 40)**

M. Heurtel (David): Vers le vert, ce qu'on ferait, c'est que, premièrement, bon, on ne peut pas contourner le fait qu'on est en béton principalement. Et, oui, le béton, c'est très chaud, notamment l'été. Et des éléments de programmation qui peuvent nous aider, vite, vite comme ça, on regarde... Bon, si les sous sont là, essayer peut-être de ramener les fontaines, parce qu'il y avait un magnifique parc de fontaines. Alors, ça, ça peut aider. Ça peut aider un site comme celui-là à devenir plus accueillant, particulièrement l'été. Bon.

Là, pour aller plus loin que ça, moi, ce que je vais vous dire, c'est que je me suis quand même limité à ce niveau-là parce que... pas parce que ce n'est pas quelque chose d'important, mais c'est parce que j'ai la chance d'avoir, non seulement sur le site, mais juste au nord du site, des experts mondiaux en la matière hors l'Espace pour la vie.

Alors, moi, mon... dans le cadre de notre entente de partenariat, c'est donc d'explorer les meilleures façons, justement, de répondre à votre question.

M. Bachand (Arthabaska): C'est qui, ces gens-là?

Une voix: ...

M. Heurtel (David): Alors, c'est... L'Espace pour la vie, c'est le nom qu'on donne aux quatre institutions que sont le Jardin botanique de Montréal, l'Insectarium, le Biodôme et le Planétarium, dont la construction a commencé. Deux des quatre institutions se retrouvent sur le site du parc. Elles sont la propriété et administrées par la ville de Montréal, mais c'est un centre scientifique en biodiversité de calibre mondial. Ce sont des scientifiques. Ce n'est pas juste des sites touristiques et des sites civiques, là. Ce sont des centres où la recherche mondiale est mise en évidence et est très importante.

Alors, justement, pour un défi de cette envergure-là, il y aura aussi évidemment les consultations du comité conseil présidé par Mme Bissonnette...

M. Bachand (Arthabaska): ...mais allez-y donc.

M. Heurtel (David): Ça pourrait certainement être une question qui serait approfondie. Mais, moi, j'espère, dans le cadre de mon entente de partenariat que le parc a avec l'Espace pour la vie, répondre d'une façon beaucoup plus experte à cette question-là.

M. Bachand (Arthabaska): O.K. Oui, M. le Président, si vous permettez...

Le Président (M. Ouellette): Pour 15, 20 secondes. Vous voulez faire un petit commentaire avant de finir?

M. Bachand (Arthabaska): O.K. Ça va.

M. Drolet: Bien, moi...

Le Président (M. Ouellette): O.K. M. le député de Jean-Lesage.

M. Drolet: J'aimerais juste, M. Heurtel, juste vous entendre en s'assurant que tout ça... vous ayez un plan de communication intéressant... parce que l'Espace pour la vie, là, je ne connaissais pas ça bien, bien. J'espère... en espérant qu'on puisse, vu qu'on n'a pas le temps, là, de... puis je ne pourrai pas vous entendre sur votre plan de marketing, mais quand même, merci.

Le Président (M. Ouellette): Donc, sûrement qu'on va le savoir. M. le député de Matane, pour le dernier bloc.

M. Bérubé: Oui. Tantôt, on a fait référence à M. Taillibert et son héritage, et son opinion. Il est intervenu sur la place publique pour marquer son opposition au toit fixe, vous le saviez. Alors, c'est digne de mention notamment pour la pratique du sport. On en a parlé tout à l'heure.

Je veux vous parler des organismes de loisir et de sport qui sont locataires au Stade olympique, entre autres des fédérations québécoises, dans des lieux qui sont exigus, qui ne sont pas... J'ai visité à quelques reprises. Qu'est-ce qui arrive avec ça? Il n'y a pas un projet de relocalisation ailleurs? C'est déjà engagé ou c'est en voie de se faire?

M. Heurtel (David): C'est... Il n'y a pas de projet sur la table présentement. C'est...

Une voix: ...

M. Heurtel (David): Oui, oui. Alors, toutes les fédérations, je crois qu'on parle de près de 120 fédérations sport et loisir, donc c'est le Regroupement Loisir Québec, qui regroupe justement ces 120 fédérations et organismes là, où la... C'est sûr que c'est une question, la question de leurs locaux et, s'il y a lieu, de trouver des nouveaux locaux. C'est une question qui est discutée, mais, pour le moment, il n'y a pas de projet concret sur la table.

M. Bérubé: Parce que ce n'est pas l'idéal tant pour eux, même que pour les installations de la RIO, parce que c'est... Bon, vous avez peut-être vu un peu là où ils sont localisés, là. Mais remarquez que ça ne relèvera peut-être pas de la RIO s'ils décident d'aller ailleurs... puis le gouvernement investit là-dessus. Il m'apparaît, là -- je vois la directrice de cabinet là-bas -- que la ministre avait annoncé une intention là-dessus, là, pour la suite, de trouver un endroit pour les accommoder.

Question concernant l'esplanade, vous en avez parlé tout à l'heure: Quels sont les projets à venir pour sa valorisation? Est-ce que, par exemple, vous avez un budget dédié pour l'esplanade, pour faire du développement? Est-ce qu'il pourrait éventuellement même y avoir, je ne sais pas, moi, de l'hébergement ou un hôtel, par exemple, dans ce secteur-là? C'est quelque chose qu'on a déjà entendu, nous.

Le Président (M. Ouellette): M. Heurtel.

M. Heurtel (David): Bon. O.K. Alors, je vous réfère à mon allocution de départ, où j'ai dit qu'on investirait 7 millions sur les trois prochaines années pour programmer l'esplanade. J'ai donné aussi plusieurs exemples, on vient d'en parler notamment de quelques-uns, de ce qu'on va faire pour programmer l'esplanade. Concernant un hôtel, concernant le plan d'action, il n'y a pas de projet de développer un hôtel sur le site du Parc olympique.

M. Bérubé: D'accord. Concernant le stade...

Une voix: ...casino puis le Cirque du Soleil?

M. Bérubé: ...comme ancien lieu qui hébergeait les Expos, qu'est-ce qui rappelle la mémoire des Expos au Stade olympique? Est-ce qu'il y a des banderoles? Est-ce qu'il y a des portraits de joueurs marquants qui sont au temple de la renommée? Est-ce qu'il y a un endroit qui est dédié pour les Expos? Et, si c'est le cas, quelle forme ça prend?

Le Président (M. Ouellette): M. Heurtel.

M. Heurtel (David): Présentement, je dois vous dire, il n'y a pas grand-chose. Il y a une magnifique statue de Jackie Robinson qui est à l'entrée au 4545, Pierre-De Coubertin. Autrement, je dois vous dire, c'est assez mince.

M. Bérubé: Parce qu'au centre-ville mon collaborateur m'indique qu'il y aurait quelques artefacts qui rappellent l'histoire des Expos et, moi, j'aimerais bien, là, que...

M. Heurtel (David): Il y a même Youppi!.

M. Bérubé: Oui, bien, en fait, qui appartenait...

Une voix: ...on a envoyé les bibittes...

M. Bérubé: ...les Expos... Mais ce serait bien qu'on puisse rappeler ce riche héritage des Expos davantage au Stade olympique, peut-être à travers des portraits géants des grands joueurs que sont Raines, Carter, Dawson, Staub et les autres.

Une voix: ...

M. Bérubé: Comment?

Une voix: Le Concorde puis le Manic.

Une voix: Le Concorde... le Condorde, le Manic...

M. Bérubé: Concorde, le Manic, oui, mais il y a également le... Vous savez, des suggestion comme ça, ça fait longtemps qu'on demande un lieu, un temple de la renommée du sport québécois -- je fais un lien avec le ministère de Loisir et Sport -- qu'on demande ça. Pourquoi ne pas envisager de faire... de joindre un peu les deux projets? Est-ce que la RIO pourrait accueillir ce temple de la renommée, ce qui pourrait lui permettre en même temps de mettre en valeur à la fois les athlètes olympiques, les joueurs de soccer, de football et de baseball? J'émets la suggestion, parce que ce n'est toujours pas fait, ça.

Le Président (M. Ouellette): M. Heurtel.

M. Heurtel (David): Est-ce une question?

Le Président (M. Ouellette): Oui.

M. Bérubé: Suggestion.

Le Président (M. Ouellette): Ah, c'est une suggestion, c'est un commentaire.

M. Bérubé: Qu'en pensez-vous?

Le Président (M. Ouellette): Ah, bon.

M. Heurtel (David): Voilà la question.

M. Bérubé: Voilà.

Des voix: Ha, ha, ha!

Des voix: ...il y a un point d'interrogation...

Une voix: C'était une affirmation avec un point d'interrogation à la fin.

M. Bérubé: Oui, mais j'ai rajouté le point...

Une voix: Oui, oui, c'est ça. Qu'en pensez-vous?

M. Heurtel (David): Alors, je pense que c'est une idée à explorer.

M. Bérubé: Il y a un promoteur...

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Matane.

M. Bérubé: Pour votre information, il y a un promoteur dont j'oublie malheureusement le nom qui à chaque année fait un gala pour honorer les athlètes québécois, actuels et passés, et, à chaque année, il réclame ce temple de la renommée sportive. Et, évidemment, il y a la question du lieu, mais il m'apparaît que l'expertise de la RIO pourrait aider à trouver un endroit approprié, puis il y a déjà là tellement de souvenirs sportifs québécois que ce serait un lieu très approprié.

Une voix: ...de Rodger Brulotte.

M. Heurtel (David): Est-ce que vous mettez un point d'interrogation là aussi?

M. Bérubé: D'exclamation, en fait.

M. Heurtel (David): Ah!

M. Bérubé: C'est parce que ça m'enthousiasme, ça, aussi. M. le député de Verchères a peut-être quelque chose à ajouter.

Le Président (M. Ouellette): M. le député de Verchères, vous voulez ajouter quelque chose pour...

M. Bérubé: On le gardera pour la conclusion, ça.

Le Président (M. Ouellette): ...les prochaines deux minutes?

M. Bergeron: Non, mais je vais laisser notre porte-parole conclure, je pense que...

M. Bérubé: Je prendrai le temps...

M. Bergeron: Je pense qu'il est de bon aloi... à tout seigneur tout honneur...

Le Président (M. Ouellette): Bon. Il pourra...

M. Bérubé: Conclure en beauté.

Remarques finales

Le Président (M. Ouellette): Il pourra effectivement conclure. Merci, M. Heurtel, merci, Mme Raic. On va... On en est arrivés maintenant à la période des remarques finales. Je vous invite à rester avec nous pour les remarques finales et, après, on conclura. Il faut juste...

Des voix: ...

Le Président (M. Ouellette): Non, mais c'est... je pense que c'est passablement important. Et j'invite le député de Chauveau à faire ses remarques finales pour la période que nous avons déterminée ensemble.

M. Gérard Deltell

M. Deltell: Merci, M. le Président. Je crois qu'on a tous conclu de cette rencontre-là que la RIO est entre bonnes mains et c'est tant mieux. Il va falloir développer une vision à long terme; vous l'avez, vous l'avez démontré, et on salue votre enthousiasme.

Maintenant, il faut quand même être prudent, puisque, tant et aussi longtemps que Mme Bissonnette n'aura pas terminé ses travaux -- et, s'il y a quelqu'un qu'on respecte au Québec, c'est bien Mme Bissonnette, on sait que ça va être bien fait -- il serait peut-être un peu aventurier d'imaginer plein de scénarios quand on ne sait pas si, en bout de ligne, le Stade olympique va finir en édifice sportif, en édifice de centre de foires ou en édifice à vocation multiple. Tant qu'on n'a pas décidé ça et tant qu'on n'a pas décidé ce qu'on fait avec le toit, c'est dur d'évaluer une perspective à long terme.

Ce qui est sûr, par exemple, il faut que l'État québécois arrête d'éponger année après année des déficits et c'est pour ça que je salue les efforts que vous déployez, imaginatifs et réels aussi, surtout, de nouvelles sources de revenus. C'est clair que -- on l'a tous appris, là, soit dit en passant, en tout cas, moi, je l'ai appris, puis mes collègues à qui j'ai parlé, on l'a appris -- que vous cherchez à commanditer des infrastructures. Bravo. Et votre prudence aussi vous honore. Mais il faut absolument chercher de nouvelles sources de revenus, il faut absolument que ce qui a été notre gouffre financier national de 2,4 milliards de dollars... quand on pense que ça a été commencé, ça, à 100 millions puis ça finit à 2,4 milliards, assez, c'est assez. Et on voit que vous avez la perspective d'avenir de vouloir assurer un financement qui met justement de côté des contributions gouvernementales, eh bien, tant mieux.

**(16 h 50)**

Le Président (M. Ouellette): Merci, M. le député de Chauveau. Maintenant, M. le député de Matane, la parole est à vous pour vos remarques finales.

M. Pascal Bérubé

M. Bérubé: Remarques finales. Merci, M. le Président. Je remercie M. Heurtel et la présidente d'avoir pris ce moment pour nous présenter davantage de perspective sur la RIO, c'est toujours intéressant. C'est une infrastructure qui a une importance évidemment pour le quartier d'Hochelaga-Maisonneuve, mais, pour tout le Québec, c'est un héritage québécois et non seulement montréalais.

Évidemment, nous avions des appréhensions au départ quant aux coûts, quant au cafouillage sur la question du toit. On pense que, chez nous, ces décisions-là auraient dû déjà être prises. On a des inquiétudes quant à la vocation sportive. La RIO prendra une décision, mais on tient, d'entrée de jeu, à vous dire qu'on souhaiterait le maintien d'une tradition sportive au Stade olympique. On souhaite également qu'on puisse avoir des perspectives également de développement, de passer, disons, du ressentiment envers notre héritage olympique à celui de l'enthousiasme, de l'espoir, de l'avenir. La présidente l'a bien traduit tout à l'heure.

Nous nous réjouissons également de votre nomination. Vous avez une excellente réputation qui vous précède dans bien des milieux et soyez-en conscient, parce que c'est un... ça fait en sorte que les gens ont envie de travailler avec vous. C'est le cas de la députée d'Hochelaga-Maisonneuve, qui était enchantée de la rencontre que vous avez eue avec elle. Et vous pourrez compter sur toute notre collaboration pour l'avenir des installations olympiques, mais de notre vigilance également, pour s'assurer que ça puisse se faire dans les cadres budgétaires prévus et avec ce mandat que la population nous a confié de surveiller les finances du Québec.

Alors, je vous remercie et j'espère que nous allons continuer notre collaboration et nos échanges dans l'avenir et que vous pourrez collaborer, là, ponctuellement pour nous faire des états de situation de l'avancée de votre plan d'action. Merci.

Le Président (M. Ouellette): Merci, M. le député de Matane. Je cède maintenant la parole au député de Jean-Lesage pour ses remarques finales.

M. André Drolet

M. Drolet: Merci beaucoup, M. le Président. Merci à mes collègues pour leurs mots en... naturellement dans cette commission. D'entrée de jeu et dans mes remarques préliminaires, je vous ai parlé de dynamisme et votre passion. Ce texte m'avait été quand même donné par le ministère pour que je puisse quand même traduire un petit peu votre présence ici aujourd'hui.

Et, par contre, quelle fierté pour moi, je vous le dis honnêtement parce que le texte, naturellement, d'entrée de jeu, on sait très bien qu'on est naturellement aidés pour faire les remarques de présentation et je suis bien fier de ça, je le dis avec toute transparence. Mais je suis très fier aujourd'hui de vous avoir surtout écouté et d'avoir vu à quel point vous avez votre travail en si peu de temps... de connaître un parc en si peu de temps, de connaître, de rencontrer 80 personnes et plus à tous les niveaux en si peu de temps aussi en cette période de l'année à laquelle on est quand même... vous avez été engagé voilà deux mois, cela dit que c'était dans les vacances, et tout cela fait en sorte que qu'à quelque part vous avez eu des agendas très serrés et c'est... Bravo! Bravo d'avoir pris toute cette initiative-là. Comme mes collègues l'ont dit, je pense que c'est de commencer du bon côté en faisant ça. Voilà sûrement pourquoi que vous avez de l'intérêt de ce site-là depuis votre tendre jeunesse, comme vous l'avez si bien dit tantôt.

Merci beaucoup d'avoir répondu à l'appel de notre ministre parce qu'en fait Mme Ménard, je pense, la ministre du Tourisme, a un intérêt particulier au développement touristique. Et, comme je l'ai mentionné tantôt dans mes remarques du départ, le fait d'un comité de performance, le fait d'avoir mis ça en oeuvre pour écouter l'industrie et de voir qu'elle a engagé quelqu'un qui vient de l'industrie avec toute l'expérience indépendante que vous avez à part ça me réjouit et nous réjouit et nous rassure surtout de cet effet-là... votre... Puis surtout de votre rayonnement que vous avez fait, vous, à l'international un petit peu aussi, de faire en sorte de nous donner votre expérience là-dessus, ça aussi, c'est important, puis pour donner à Montréal ce rayonnement-là.

Votre facilité de communication nous prouve aujourd'hui comme à quel point ça va être... en tout cas, du moins, intéressant sûrement d'aller faire partie de votre équipe parce que ça prend quand même une équipe à travers de tout ça. C'est beau de vous vanter vous, mais vous avez un travail d'équipe, et puis je suis sûr qu'à date, voyant quand même déjà la collaboration de votre présidente mais aussi de voir à quel point c'est stimulant, c'est intéressant... Puis c'est un excellent défi que même, moi, j'aimerais faire partie.

À vous avoir écouté, toutes les questions ont été pour vous intéressantes et loin d'être embarrassantes. Au contraire, que ce soit de notre part ou de la part de l'opposition, je pense que vous avez très bien répondu et vous avez donné déjà une expertise assez professionnelle comme encore une fois en si peu de temps, surtout que c'était de déposer un rapport le 25 août dernier pour un plan d'avenir, c'est quand même quelque chose d'intéressant. Vous maîtrisez l'ensemble de l'oeuvre: l'hôtellerie, la restauration, et l'événementiel et le... culturel, pardon, et c'est ça aussi très intéressant parce que ça nous a donné encore une fois... voilà pourquoi que, ce parc-là, c'est un parc de défis à développer pour devenir en fait un parc d'intérêt urbain, en tout cas, du moins, de lâcher un parc moribond à un parc unique au monde, et ça, c'est quand même très intéressant. Je pense que tout le monde peut être d'accord avec ça.

En espérant que naturellement que, le toit, vous puissiez avoir un aboutissant intéressant dans le budgétaire, on comprend que c'est l'enjeu. On sait que c'est ça qui va permettre peut-être à l'opération annuelle d'une façon constante, comme Mme la présidente le disait tantôt, pour rentabiliser à tous les points de vue, encore une fois, qu'ils soient sportifs ou culturels. Et cela aussi sans sous-estimer les idées intéressantes qui ont été soumises, entre autres, par notre collègue. Un temple de la renommée, pourquoi pas?

Ça fait que voilà, M. le Président, c'est des bons mots que je voulais quand même mentionner. Je pense que toute l'équipe partage ça et je suis bien fier, moi aussi, d'avoir fait partie de cette commission et de vous écouter, parce que Montréal nous intéresse, parce que c'est un départ intéressant que ce nouveau défi là pour vous.

Le Président (M. Ouellette): Merci, M. le député de Jean-Lesage. Vous savez, je pense que, vous en avez parlé, le béton, c'est chaud. Il faut maintenant que le Parc olympique devienne chaleureux et que les gens se le réapproprient parce qu'il y a tellement d'histoires de sorcières puis de toutes sortes de bonhommes Sept-Heures alentour de ce parc que, si on se le réapproprie, on aura une fierté relativement à ça.

Merci d'être venus devant la Commission de l'économie et du travail aujourd'hui, Mme Maya Raic et M. David Heurtel. Vous avez des devoirs... vous avez quatre devoirs à nous renvoyer au secrétariat de la commission, là. Juste pour qu'on s'entende: votre plan d'action, la liste des membres du C.A. avec la date d'entrée en fonction, la lettre de M. Gourd à François Delaney, si elle existe, et le coût de la mise aux normes. Et je vois, à la lumière de votre organisation et de la façon que vous gérez vos choses, qu'on n'aura pas besoin de faire un suivi à Noël. Ça devrait arriver quand même assez rapidement. Et ça nous a fait énormément plaisir de vous recevoir aujourd'hui.

La Commission de l'économie et du travail suspend ses travaux pour quelques minutes, après quoi nous allons nous réunir en commission de travail, hors de votre présence, pour statuer sur les observations et conclusions, recommandations à la suite de l'audition et préparer votre bulletin, parce que c'est comme ça. Et on va vous faire part ensuite des remarques, observations de la commission suite à votre vision d'avenir que vous êtes venus nous partager aujourd'hui avec beaucoup de passion et d'enthousiasme. Donc, on se sent entre bonnes mains.

Nous suspendons nos travaux quelques minutes.

(Fin de la séance à 16 h 57)

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