Journal des débats de la Commission des institutions
Version préliminaire
42e législature, 1re session
(début : 27 novembre 2018)
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Le
mercredi 7 octobre 2020
-
Vol. 45 N° 98
Étude détaillée du projet de loi n° 45, Loi concernant principalement la nomination et le mandat des coroners et du coroner en chef
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt et une minutes)
Le Président (M.
Bachand) :S'il vous plaît! À l'ordre,
s'il vous plaît! Merci beaucoup. Bonjour à tout le monde, bienvenue. Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission des institutions
ouverte. Bien sûr, je demande à tout le monde dans la salle de bien vouloir
éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 45,
Loi concernant principalement la nomination et le mandat des coroners et du
coroner en chef.
Avant de débuter, Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
La Secrétaire
: Oui, M.
le Président. M. Tanguay (LaFontaine) sera remplacé par M. Rousselle (Vimont);
Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce), par Mme Nichols (Vaudreuil); et M. Fontecilla
(Laurier-Dorion), par M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve).
Le Président (M.
Bachand) : Y a-t-il également des droits de vote...
Le Président (M.
Bachand) : ...du projet de loi n° 45, Loi concernant principalement
la nomination et le mandat des coroners et du coroner en chef.
Avant de débuter, Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
La Secrétaire
: Oui, M.
le Président. M. Tanguay (LaFontaine) sera remplacé par M. Rousselle
(Vimont); Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce), par Mme Nichols (Vaudreuil);
et M. Fontecilla (Laurier-Dorion), par M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve).
Le Président (M.
Bachand) :Y a-t-il également des droits
de vote par procuration?
La Secrétaire
: Oui. M. Lafrenière
(Vachon) pourra voter pour M. Lamothe (Ungava) et Mme Lecours
(Les Plaines) et M. Rousselle (Vimont), pour M. Birnbaum
(D'Arcy-McGee).
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Jeudi dernier,
lors de l'ajournement des travaux, les discussions portaient sur l'article 6
du projet de loi. Interventions? M. le député de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle : Oui. Merci,
M. le Président. Écoutez, on a échangé la dernière fois longuement, justement,
sur l'article 6. Et puis c'était correct parce que, justement, on a été
ouverts, puis on a dit qu'est-ce qu'on pensait, puis je n'haïs pas ça, honnêtement.
Qui m'amène, justement, a déposé un amendement, M. le Président. Est-ce que je
lis l'amendement?
Le Président (M.
Bachand) : Faites-en la lecture, s'il vous plaît, oui. Merci.
M. Rousselle : Oui. Je
vais vous faire ça. L'article... Donc, l'article 6 se lirait comme
suit : «Le mandat du Coroner en chef et celui d'un coroner du chef adjoint
sont de sept ans et ne peut être renouvelé. Le Coroner en chef et le coroner en
chef adjoint demeurent en fonction après l'expiration de leur mandat de Coroner
en chef et de coroner adjoint jusqu'à ce qu'ils aient été remplacés.»
Le Président (M.
Bachand) : Parfait. Alors, on va suspendre quelques instants. Merci
beaucoup.
(Suspension de la séance à 11 h 22)
(Reprise à 11 h 28)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La
commission reprend ses travaux. M. le député de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle : Bien, écoutez,
comme on avait jasé, justement, la dernière fois, puis on a justement fait du
remue-méninges, là, on a regardé ça un petit peu. Puis je pense que l'objectif
est commun, on ne veut pas perdre l'expertise du coroner, on veut le garder.
Cinq ans, je pense qu'on était, la ministre et moi, d'accord que, justement,
c'est court cinq ans. Et je pense qu'on… c'est sûr que moi, j'allais sur un
renouvelable quatre ans ou un renouvelable cinq ans, puis, bon. Mais avec
qu'est-ce la ministre m'a dit, effectivement, si on ne veut pas… c'est
difficile, à ce moment-là, de réévaluer quoi que ce soit. Moi, je pense que le
sept ans, c'est comme quelque chose de correct, là, tu sais, on s'en va vers un
entre-deux que je pense qui est acceptable. Donc, c'est pour ça que j'amène cet
amendement-là.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, bien, j'accueille très favorablement l'amendement du député de Vimont. Ça
va exactement dans le sens de ce que j'avais aussi à l'esprit. Peut-être juste
deux petites choses, par contre, dans la façon dont il est rédigé actuellement…
On l'a-tu l'amendement?
Des voix
: …
Le Président (M.
Bachand) : Il est sur Greffier.
Mme Guilbault :
Ah! c'est ça. C'est ça, il est sur Greffier. Et donc… mais là, moi, je n'ai
manifestement pas Greffier devant moi. Mais c'est juste que le petit bout qui
dit que le coroner en chef ou le chef adjoint demeurent en poste jusqu'à ce
qu'ils aient été remplacés n'est pas nécessaire parce que c'est déjà prévu au
deuxième alinéa de l'article 9 de la loi, et l'article 6 du projet de
loi ne modifiait pas le deuxième alinéa, sinon pour enlever ou nommer de
nouveau étant donné qu'ils ne sont plus renouvelables. Ça fait qu'il y aurait
peut-être juste cette… ce petit aménagement là à faire.
Et l'autre chose, comme j'avais glissé mot
entre nous, au député de Vimont, avant la séance, je demanderais qu'on suspende
l'étude de l'article 6 jusqu'à 15 heures cet après-midi, parce que je
dois faire valider certaines choses entre-temps, mais on pourrait revenir à
l'article 6 à 15 heures, puis partir d'où on est ce moment. Et puis
moi, je suis tout à fait… et puis, entre temps, peut-être le modifier, là, avec
la petite correction. Et, en toute franchise, j'allais déposer cet
amendement-là de toute façon, mais il l'aura fait en premier, donc ce sera à
lui, l'amendement.
• (11 h 30) •
Le Président (M.
Bachand) : Donc, il y aura lieu de suspendre, s'il y a
consentement, d'abord, de suspendre l'étude de l'amendement…
11 h 30 (version non révisée)
Mme Guilbault :
…ce moment, et puis moi, je suis tout à fait… puis entre-temps, peut-être le
modifier, là, avec la petite correction, et en toute franchise, j'allais
déposer cet amendement-là de toute façon, mais il l'aura fait en premier, alors
ce sera à lui, l'amendement.
Le Président (M.
Bachand) : Donc, il y aura lieu de suspendre, s'il y a
consentement, d'abord, de suspendre l'étude de l'amendement, suspendre l'étude de
l'article 6 si j'avais un consentement. Interventions?
M. Rousselle
: …il n'y
a aucun problème…
Le Président (M.
Bachand) : Ça va? Donc…
M. Rousselle
: Puis si
vous voulez avoir… copie papier…
Le Président (M.
Bachand) :O.K., mais il faut faire
attention aux copies papier, M. le député.
Mme Guilbault :
Non, il faut faire attention avec la COVID.
Le Président (M.
Bachand) : Alors, donc, consentement…
Mme Guilbault :
…avec l'ordinateur de mon collègue.
M. Rousselle
: On va le
désinfecter avant.
Le Président (M.
Bachand) :S'il vous plaît! Consentement
pour suspendre l'amendement, l'étude de l'amendement? Consentement?
Mme Guilbault :
Oui.
Le Président (M.
Bachand) :Est-ce qu'il y a consentement
aussi pour suspendre l'étude de l'article 6? Consentement? Merci beaucoup.
Article 7, Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui. Alors, 23…
Article 7 : L'article 13 de
cette loi est remplacé par les suivants :
«13. Le coroner en chef et les coroners en
chef adjoints exercent leurs fonctions à plein temps.
«13.1. Le ministre de la Sécurité publique
peut, dans un cas présumé de faute grave, relever provisoirement le coroner en
chef, un coroner en chef adjoint ou un coroner de ses fonctions, avec
traitement, lorsque l'urgence de la situation nécessite une intervention
rapide.»
Alors, bien, on voit… le changement, en
fait, c'est la bonne conduite dont j'avais parlé à la dernière séance, là, les
coroners étaient nommés sur bonne conduite, donc à vie, presque, dans la
quasi-totalité des cas. Alors, maintenant, on prévoit des mandats à durée
définie, et dans un cas présumé de… on introduit la possibilité de faire un
relevé provisoire pour… par le ministre de la Sécurité publique, et c'est
similaire à ce qui se fait, d'ailleurs, dans le projet de loi n° 1,
toujours, là, avec d'autres dirigeants d'organismes qu'on… pour lesquels on
procède de la même façon.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? M. le député de Vimont.
M. Rousselle
: Oui.
Bien, écoutez, vous ne voyez pas de problème là-dessus, mais sauf que, moi,
j'aurais aimé ça, avoir quelque chose qui a une genre de gradation parce que
là, il faut vraiment que ça soit vraiment une faute grave, là, on s'entend, là,
c'est le summum, là. J'avais même une proposition d'amendement, mais je veux
juste en jaser parce que je trouve que… parce que c'est encore l'Association
des coroners qui avait soulevé ça. Comme je vous dis, je ne suis pas représentant
de l'Association des coroners, mais je trouve qu'ils amènent des bonnes idées,
donc c'est pour ça, je m'en sers.
Ils disaient, justement, qu'ils notaient
qu'il était «à nouveau étonnant de constater qu'un traitement différent est
réservé à l'institution du Bureau du coroner. Pour certaines dispositions, nous
constatons effectivement des harmonisations législatives, alors que d'autres,
il s'agit d'un traitement hors normes». Donc, j'ai… eux autres, ils parlaient
que… puis ma proposition, là, puis là, j'en parle ouvertement, là, je n'ai pas
déposé encore, là, je veux juste voir qu'est-ce que vous en pensez :
«Le gouvernement peut révoquer le coroner
en chef après enquête suivant une recommandation du ministre de la Sécurité
publique en raison d'un manquement concernant l'exercice de ses fonctions ou
par la perte d'une qualité requise pour exercer cette charge.»
Donc…
M. Rousselle
:
...puis là, j'en parle ouvertement, là, c'est... et je n'ai pas déposé encore,
là, je veux juste voir qu'est-ce que vous en pensez :
«Le gouvernement peut révoquer le coroner
en chef après enquête suivant une recommandation du ministre de la Sécurité
publique en raison d'un manquement concernant l'exercice de ses fonctions ou
par la perte de qualité requise pour exercer cette charge.»
Donc, moi, ça serait comme un entre-deux.
Avant le 13.1, ce serait comme un 13.0... en tout cas, juste le placer avant.
Donc, ça donnerait une possibilité de gradation. Donc, c'est que, là, on parle
d'un mandat de sept ans possiblement. Là, on va attendre qu'est-ce qui va se
passer dans l'autre article. Mais mettons qu'on s'en va vers un sept ans, bien,
ça donne, à ce moment-là, l'opportunité que si jamais... parce que, ça, cette
possibilité-là, on l'a avec les autres coroners, si je ne me trompe pas. Donc,
les autres coroners, s'ils ne sont pas au bon niveau ou quoi que ce soit, on
peut mettre fin à leur emploi.
Donc, moi, je pense que ça... en tout
cas, on en parle, là, je ne sais pas qu'est-ce que vous en pensez, là, mais ça
serait comme un entre-deux.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, mais je ne suis pas certaine d'avoir bien saisi, peut-être que si je
voyais le texte, là, parce qu'en ce moment, cette possibilité-là de relever
provisoire est prévue à la fois pour le coroner en chef, le chef adjoint et un
coroner quand on lit l'article. Donc, en ce moment, on ne peut pas le faire
pour un coroner. Et donc peut-être que, si je voyais l'article, je comprendrais
mieux...
M. Rousselle
: Parce
que, là, on parle...
Mme Guilbault :
... l'intermédiaire que suggère le député. Parce que tout à l'heure je disais
que ça se compare avec le traitement qui est réservé au directeur général de la
Sûreté du Québec, au Commissaire de l'UPAC, mais pour le — puis je la
vois ici, là, la précision — pour le D.G. de la Sûreté et le DPCP et
le Commissaire de l'UPAC, c'est dans le cas d'une situation urgente nécessitant
une intervention rapide ou dans un cas présumé de faute grave. Donc, c'est un
ou l'autre.
Et pour le coroner en chef, coroner en
chef adjoint, et coroner, on dit : «Dans un cas présumé de faute grave,
lorsque l'urgence de la situation exige une intervention rapide.» Donc, les
deux conditions doivent être remplies. Ce qui fait qu'il y a comme une couche
supplémentaire de conditions à remplir pour le relevé provisoire pour les
coroners. Donc, ça ajoute à l'esprit d'inamovibilité qu'on a retiré en quelque
sorte en enlevant le «bonne conduite». Mais on s'assure que ça prend vraiment
de bonnes raisons pour relever un coroner.
M. Rousselle
: Je
peux-tu demander juste une suspension? Je pourrais peut-être montrer mon texte
et fonctionner? À ce moment-là, on pourrait aller plus... tu sais, je veux
juste que ça avance plus vite pour... je ne veux pas prendre du temps de parole
pour rien, là, comprenez-vous? Si on peut accélérer à ce moment-là.
Le Président (M.
Bachand) : Alors, on va suspendre quelques instants. Merci
beaucoup.
M. Rousselle
:
Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 36)
(Reprise à 11 h 40)
Le Président (M.
Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! Merci. M. le député de Vimont,
s'il vous plaît.
M. Rousselle : ...écoutez, je
pense, c'est intéressant des fois d'avoir des petits arrêts, hein? On peut
repenser à nos choses et puis en rediscuter. Je voudrais juste avoir plus
d'éclaircissements peut-être sur... Moi, c'est au niveau des cas présumés de
faute grave. J'aimerais ça avoir des genres d'exemples parce que, là, on peut
la relever provisoirement, oui, mais «grave», pour vous, ça va jusqu'où?
C'est-u quelqu'un qui, je ne sais, moi, qui a fait une conduite avec sa voiture
d'une manière irresponsable, qu'elle a eu un accident, donc, comme coroner,
elle peut être mal perçue? Est-ce que, je ne sais pas, moi, elle a des enfants,
puis elle ne s'est pas occupée de ses enfants, puis c'est vu à l'intérieur...
c'est su par le public?
J'aimerais avoir des explications parce
que l'amendement, qu'est-ce que je voulais amener, ça vient jouer un petit peu
dans les eaux là. Donc, je voulais juste savoir c'est quoi, la faute grave,
pour vous.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, évidemment, une faute grave, il faudra qu'elle soit grave, là. C'est
sûr qu'il y a une appréciation qui est faite en collaboration avec le
Secrétariat des emplois supérieurs. C'est une situation qui s'est déjà vécue, d'ailleurs,
de manière contemporaine, avec un dirigeant d'organisme, et, de manière moins contemporaine
aussi dans l'histoire du Bureau du coroner, il y avait déjà eu une histoire,
là, de vente d'autobus, et tout ça, en tout cas, qui avait donné lieu aussi à
ce genre de... au fait que le coroner en chef ou bien le ministre avait pu se
prévaloir de cet article-là.
Parce qu'en complément, puis je ne l'ai
pas dit tout à l'heure, là, mais je m'en suis rappelée entre-temps, il existe
l'article 15, dans la loi, qui, lui, prévoit que le gouvernement peut
destituer, suspendre, avec ou sans traitement, ou réprimander un coroner en
chef ou un coroner en chef adjoint avec un rapport d'un juge de la Cour du
Québec, mais il y a un article, dans le projet de loi, qui vient enlever «avec
ou», de sorte que finalement on va pouvoir suspendre sans traitement. Alors, le
relevé provisoire qu'on introduit à l'article 7 permet de relever
provisoirement avec traitement. C'est comme le complément de la suspension sans
traitement. Mais donc c'est ça.
Alors, faute grave, bien, on peut imaginer
peut-être un coroner qui, dans l'exercice de ses fonctions...
Mme Guilbault :
...qui vient enlever «avec/ou», de sorte que, finalement, on va seulement
pouvoir suspendre sans traitement. Alors, le relevé provisoire qu'on introduit
à l'article 7 permet de relever provisoirement avec traitement. C'est comme le
complément de la suspension sans traitement.
Mais donc c'est ça. Alors, faute grave,
bien, on peut imaginer peut-être un coroner qui, dans l'exercice de ses
fonctions, aurait fait des choses qui sont répréhensibles, que ce soit des
choses peut-être de nature à exploiter des privilèges dus à sa fonction, peut-être
à se comporter de manière inadéquate dans le cadre de ses fonctions, que ce
soit avec les... une famille, à l'endroit peut-être d'une autre personne. Tu
sais, il y a une infinité de possibilités. Mais c'est sûr que l'évaluation du
caractère grave, combinée, je le rappelle, avec... lorsque la situation
l'exige, là, lorsque l'urgence de la situation nécessite une intervention
rapide... Alors, c'est ça.
Le Président (M.
Bachand) :M. le député.
M. Rousselle :
«Provisoirement», comme vous en avez parlé, on a vécu ça à un moment donné. «Provisoirement»,
ça peut être longtemps. Est-ce qu'on ne peut pas mettre un temps sur un
«provisoirement»? Parce que des fois, il y a des délais qui sont comme
incroyablement longs. «Provisoirement», ça peut être très long, même, et trop
long. Il n'y a pas un danger là-dedans? On peut-u, à un moment donné, se donner
un temps là-dessus? On ne peut pas se dire un maximum de temps? Parce que là,
je comprends qu'il faut faire des enquêtes, je comprends qu'à un moment donné
il faut faire les choses...
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la ministre.
M. Rousselle : Parce que moi,
je parle de délai raisonnable, hein, n'oubliez pas, là.
Mme Guilbault :
Oui. Non, bien, je vois tout à fait à quoi fait référence le député de Vimont.
Mais c'est sûr que prescrire des délais maximums pour, par exemple, des
enquêtes, ça peut être hasardeux. Parce qu'on ne sait jamais à quel genre de
situation on s'expose. Ça fait que, si le relevé provisoire donnait lieu à des
enquêtes sur des événements, il faut laisser aux gens qui font les enquêtes le
temps de travailler convenablement, dans le respect des droits de chacun, dans
l'équité procédurale. C'est un processus qui est prévu, puis là je n'ai pas le
nom, là, mais le règlement sur l'éthique de la loi sur la fonction...
(Consultation)
Mme Guilbault :
Bon, en tout cas, je n'ai pas le nom du règlement, là, mais c'est ça, à nulle
part, il n'est prévu que les relevés provisoires sont assortis d'un délai maximum,
dans aucune des lois, et c'est une notion, comme je l'ai dit, qui existe déjà
dans d'autres lois.
Le Président (M.
Bachand) :M. le député de Vimont, s'il
vous plaît.
M. Rousselle : Je veux faire
attention à ce que je veux dire parce que je ne veux pas faire allusion, justement,
à d'autres choses qui se passent, là. Mais c'est que... où je trouve ça
déraisonnable, à un moment donné, c'est que... Je suis d'accord avec vous, des enquêtes,
des fois, ça peut être compliqué, des fois, ça peut être long, mais des fois,
ça ne l'est pas du tout. Des fois, il n'y a pas beaucoup de monde, là, qui
peut... qui... à l'enquête. C'est pour ça que...
Puis je reviens toujours... Je ne vais pas
ailleurs, là, je reste toujours, ici, avec les coroners. Parce que tout peut
survenir aussi au niveau d'un coroner. Tu sais, je reprends des exemples
d'ailleurs, mais je les transpose ici. Puis je me dis qu'à un moment donné...
M. Rousselle
: ...des
fois, il n'y a pas beaucoup de monde qui peut... à l'enquête, c'est pour ça
que... Puis je reviens toujours, je ne vais pas ailleurs, là, je reste toujours
ici, là, avec les coroners, parce que tout peut survenir aussi au niveau d'un
coroner. Tu sais, je reprends des exemples d'ailleurs, mais je les transpose
ici. Puis je me dis qu'à un moment donné, vous savez, après un an, là, je
pense, c'est déraisonnable, là. Donc, c'est pour ça que c'est peut-être
difficile de mettre un temps, je suis d'accord avec vous, mais quelque part, on
peut-u trouver un temps raisonnable parce que là, ça ne l'est pas. Ça se peut
que ça ne soit pas raisonnable. Moi, c'est juste, là-dedans, je ne veux pas
rejouer dans les films qu'on a joués. Donc, j'essaie de voir si on.. Il y a-tu
une écriture, quelque chose, le monde qui vous accompagne ici, on peut-u
prévoir quelque chose qui va venir protéger ce côté-là?
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui. Bien non, c'est ça, on a fait la vérification puis il n'existe aucune date
butoir dans d'autres lois qui prévoient le même genre de possibilité de relevé
provisoire. Puis, tu sais, moi, je me place à la place d'un ministre de la
Sécurité publique ou de n'importe quel ministre qui doit relever provisoirement
dans n'importe quel autre ministère, on ne peut pas donner de délai maximum aux
gens indépendants qui font les enquêtes ou qui font les analyses ou qui
évaluent la situation du dirigeant d'organisme en question. On ne peut leur
donner de délai maximum parce qu'on risque, soit de nuire au processus, soit de
les forcer à escamoter des étapes, soit... Tu sais, je veux dire, parce que le
ministre, c'est lui qui relève provisoirement, mais je suis bien placée pour
savoir qu'on ne se mêle en aucun cas ensuite de ça du processus d'évaluation ou
du processus d'enquête, le cas échéant. Alors, moi, je serais très mal à l'aise
de mettre dans une loi un délai maximum, pas juste pour moi en ce moment, mais
pour ceux qui vont me suivre, parce que je pense que ça pourrait même peut-être
créer... ça créerait un précédent puisque ça n'existe pas actuellement
ailleurs, et je pense qu'il y a de bonnes raisons pour lesquelles ça n'existe
pas actuellement.
M. Rousselle
: J'ai
quelque chose qui me passe par la tête, c'est, dans la loi des coroners, on va
demander justement qu'il y ait un temps, on va demander même qu'ils appellent
la personne justement qui est de la famille, qui n'a pas eu de retour justement
d'un rapport d'un coroner. Et puis là, bien, on va demander peut-être que les
gens qui ont une enquête demandent une extension, donc dire : Écoute, moi,
j'ai eu tant de temps, mais oui, tu peux demander une extension, puis tu auras
le devoir à ce moment-là de t'exprimer, de dire pourquoi que t'es rendu là. On
ne peut pas se servir de ça comme exemple? On ne peut pas aller dans ce sens-là
non plus? Parce que je vous reviens encore, dans le sens que, vous savez, les
personnes qui sont coroners qui vont être... En tout cas, je ne souhaite pas à
personne qu'il soit suspendu, on s'entend, là, mais admettons qu'il y a une
personne qui est suspendue. Premièrement, bien souvent, elle ne saura peut-être
même pas pourquoi. Moi, je trouve ça dur un peu. Comprenez-vous, là? Je trouve
ça dur un peu.
M. Rousselle : ...sont coroners
qui vont être... En tout cas, je ne souhaite pas à personne qu'il soit
suspendu, on s'entend, là, mais admettons qu'il y a une personne qui est
suspendue, premièrement... puis, bien souvent, elle ne saura peut-être même pas
pourquoi. Moi, je trouve ça dur un peu. Comprenez-vous, là? Je trouve ça dur un
peu. C'est pour ça que je pense qu'on devrait essayer de donner un genre de
temps puis que si l'examen... l'enquête n'est pas terminée, bien, qu'ils aient
le devoir, eux autres, au moins de... qu'ils viennent redemander une extension.
Donc, au moins ils vont avoir comme une obligation de résultat, une obligation
de dire : Écoutez, là, il faut que vous essayer de rentrer dans le temps.
Et s'il ne rentre pas dans le temps, bien, il demandera une extension puis
c'est tout.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la ministre, après ça la députée de Vaudreuil.
Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui, merci. Bien, quand on dit : Il ne saura pas pourquoi, là, on ne peut
pas présumer qu'il ne saura pas pourquoi, là. Je ne sais pas pourquoi on dit
ça. Mais, par contre, sur le délai aussi, je veux sensibiliser le député de Vimont
à l'article 15 dont je parlais, là. Parce que si on obligeait un délai maximum
pour les enquêtes pour relevés provisoires, il faudrait logiquement,
symétriquement faire la même chose pour les enquêtes du juge en chef de la Cour
du Québec. Et là moi, je serais d'autant moins à l'aise de prescrire un délai
pour une enquête faite par un juge, soit à la Cour du Québec ou ailleurs
d'ailleurs. Alors, je pense que c'est sage de garder une marge de manoeuvre et
toute la latitude nécessaire aux instances indépendantes qui font des enquêtes
sur ces cas-là, qui sont toujours, évidemment, par nature très délicats.
Le Président (M.
Bachand) :Mme la députée de Vaudreuil, s'il
vous plaît.
• (11 h 50) •
Mme Nichols : Merci, M. le
Président. Je comprends le... tu sais, je comprends qu'on ne veut pas créer de
précédent puis que c'est délicat parce qu'on ne veut certainement pas imposer à
des juges des restrictions de la sorte. Cependant, on relève provisoirement le coroner
en chef de ses fonctions le temps qu'il y ait une enquête ou le temps qu'on
étudie ce pourquoi il est relevé de ses fonctions. Puis ça arrive parfois qu'il
ne sait même pas pourquoi il est relevé de ses fonctions, c'est des choses qui
peuvent arriver.
Cependant, moi, je suis d'avis qu'on
devrait... il y a une période qui devrait être prévue puis quitte à renouveler
après cette période-là. Ça peut être la ministre qui — je donne un
exemple — après neuf mois doit confirmer ou pas si l'enquête se
continue ou si le... parce qu'il est relevé, mais on ne sait pas il est relevé
pour combien de temps. Mais je pense que ça vaut la peine, à un moment donné, à
mi-chemin ou, en tout cas, pendant ce temps-là, de faire un état de la
situation pour savoir où en est rendu le dossier. Puis moi, je trouve ça bête
qu'on laisse ça comme ça dans le temps puis qu'on n'agisse pas dans le temps.
Je vais donner des exemples.
Tu sais, il y a l'arrêt Jordan, là qui est
venu dire que, bien, justement, on ne peut pas laisser traîner ça si longtemps
que ça dans le temps, il faut intervenir à un moment donné, puis le recours
n'est plus bon. Ça fait que, si la personne est relevée provisoirement, mais
que le «provisoirement» n'est pas défini, puis ça fait deux ans, trois ans
qu'il attend de savoir qu'est-ce qui se passe, bien... Tu sais, à un moment
donné, l'arrêt Jordan aurait pu venir dire, bien, ça... tu sais, le délai est
trop long...
Mme Nichols : ...il faut
intervenir à un moment donné, puis le recours n'est plus bon, ça fait que, si
la personne est relevée provisoirement, mais que le «provisoirement» n'est pas
défini, puis ça fait deux ans, trois ans, quatre ans qu'il attend de savoir qu'est-ce
qui se passe, bien... Tu sais, à un moment donné, l'arrêt Jordan aurait pu
venir dire, bien, c'est... ça... tu sais, le délai est trop long, les...
Ça fait que moi, je pense qu'il faut, à un
moment donné, soit faire un état des situations, soit faire une recommandation,
soit faire une évaluation, mais il faut peut-être juste trouver le bon terme
qui dit qu'après un laps de temps on vient nous préciser on est rendu où. Les
juges ont six mois pour rendre un jugement. Quand on a un dossier à la cour, le
juge a six mois pour rendre sa décision. C'est sûr qu'il y a tout un délai
avant de se rendre, souvent, au procès, mais reste qu'il y a... Moi, je pense
qu'il faut tout de même encadrer ça parce que la personne peut être aussi
victime... tu sais, victime d'un délai sans trop savoir... être à la maison
sans rémunération puis sans savoir trop pourquoi.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui. Je comprends l'esprit des propos de mes collègues, mais je me demande... à
la suite de la suggestion de la députée de Vaudreuil, je demande le gain qu'il
y aurait à faire quelque chose comme ça, écrire, par exemple, «neuf mois» en
disant que, si après neuf mois, ils n'ont pas terminé, bien, on a juste à
demander d'extensionner. Finalement, ça ne sert à rien de demander neuf mois
si, de toute façon, ils ont le droit de prendre plus que neuf mois.
Et aussi je me dis, après neuf mois, quand
on dit qu'on va leur demander de rendre des comptes sur pourquoi ils ont besoin
de plus de temps puis où ils en sont, et tout ça, comment est-ce qu'elle
s'imagine que cette reddition de comptes là se ferait? Qui dirait ça à qui?
Parce que ce n'est certainement pas le ministre qui devrait recevoir, appelons
ça un topo, là, de l'enquête, puis où en est l'enquête, puis qu'est-ce qui
manque encore pour pouvoir justifier ou non une extension du délai, parce que
le ministre doit rester très, très, très à l'écart. Alors, ce serait forcément
l'instance qui fait l'enquête qui devrait, à la limite, peut-être, informer son
patron ou un éventuel sous-ministre de pourquoi il a besoin de plus de temps,
pourquoi ce n'est pas fini, ou pourquoi des fois il faut qu'il transfère
peut-être l'enquête, ou autre chose. Mais ça fonctionne déjà comme ça en ce
moment sans qu'on ait besoin de le prévoir dans la loi.
Puis il ne faut pas oublier que le relevé
provisoire, il est justement introduit pour qu'on conserve la rémunération de
la personne pendant le processus. Donc, la personne n'est pas... Tu sais, la
personne continue d'être payée aussi, ça fait que l'État a lui-même intérêt à
ce que non plus ça ne s'éternise pas inutilement parce qu'on continue de payer
la personne, mais au moins elle n'est pas privée de son salaire pendant ce
processus-là.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Interventions? M. le député de
Vimont.
M. Rousselle :
...l'objectif, c'était tout simplement pour ne pas que les situations
s'éternisent, tu sais, dans le temps, tu sais. C'est juste ça qu'on veut... on
essaie de protéger. Parce que, je veux dire, à un moment donné, je me mets
toujours à la place de la personne qui est comme suspendue, quoi que ce soit, à
un moment donné... il faut que ça ait une fin, ça là, à un moment donné,
c'est... des fois... En tout cas, je ne voudrais pas que ça... Mais c'est bon,
c'est correct, j'ai fait mon tour là-dessus, là...
M. Rousselle
: ...c'est
juste ça qu'on essaie de protéger. Parce que, je veux dire, à un moment donné,
je mets toujours à la place de la personne qui est comme suspendue, quoi que ce
soit, à un moment donné, il faut que ça ait une fin, ça, là, à un moment donné,
c'est... Des fois... En tout cas, il ne faudrait pas que ça... Mais c'est bon,
c'est correct, j'ai fait mon tour là-dessus, là, c'est beau.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup, M. le député. Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix par appel nominal. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire
: Oui.
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: Vote
par procuration, M. Lafrenière pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Vote
par procuration, M. Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum
(D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. L'article 7 est adopté. Merci. Article
8. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci, M. le Président. Donc, article 8 : L'article 14 de cette loi est
modifié par la suppression de «avec ou» et de «permanent».
Alors, «avec ou», bien, c'est comme
j'expliquais tout à l'heure, là, comme on a ajouté le relevé provisoire avec
traitement, on enlève la possibilité de traitement avec la suspension. Donc, la
suspension sans traitement pourrait se faire à la suite d'un rapport du juge en
chef de la Cour du Québec.
Et le terme «permanent», bien, on l'enlève
parce que de toute façon, plus loin, on va changer permanent pour temps-plein.
Mais aussi c'est plus inclusif, là, donc c'est soit temps-plein ou
temps-partiel.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Interventions?
S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la
secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Oui.
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: Vote
par procuration, M. Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Vote
par procuration, M. Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum
(D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. L'article 8 est adopté. Merci beaucoup. Article 9. Mme la ministre,
s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci. L'article 9 dit : L'article 15 de cette loi est modifié par la
suppression de «avec ou».
Ce qui est pas mal la même chose que
l'article précédent mais pour l'article 15 de la loi au lieu de 14.
Le Président (M.
Bachand) : Intervention? M. le député de Vimont.
M. Rousselle
:
Intervention. Ce n'est pas sur ce qui est écrit, c'est... Puis là, bien, je
veux ouvrir la discussion parce que... Est-ce que c'est le bon endroit de
l'amener ou quoi que ce soit? C'est-u... Non, je suis à la bonne place, là?
Oui, je suis à la bonne place. C'est concernant la formation. Est-ce que je
dois... Parce que moi, je veux avoir un article sur la formation, puis
actuellement il n'y a aucun article sur la formation dans le projet de loi. Et
je me posais la question : Est-ce que ce serait le bon endroit de le
mettre, quelque chose sur la formation, ou c'est peut-être mieux de le voir ailleurs?
C'est juste... J'en parle...
M. Rousselle
: ...c'est
concernant la formation. Est-ce que je dois... Parce que moi, je veux avoir un
article sur la formation, puis actuellement il n'y a aucun article sur la
formation dans le projet de loi. Et je me posais la question, est-ce que ce
serait le bon endroit de le mettre, quelque chose sur la formation, ou c'est peut-être
mieux de le voir ailleurs? C'est juste... J'en parle comme ça, là, parce que...
pour savoir. Puis là on va me dire si c'est le bon endroit ou pas.
Parce que, comme on l'a dit au début, moi,
je pense que ça prend vraiment une formation au niveau des coroners, vraiment,
comme partout ailleurs il y a des formations. Et surtout qu'ils ont un travail tellement
important, moi, je pense que c'est important d'arriver avec une formation
continue, même, aussi. Une formation de base, mais aussi une formation
continue, comme les avocats, les médecins, les policiers, comme tout le monde.
Puis je pense que c'est un manque qu'il y a, puis d'ailleurs les associations,
elles sont même venues le mentionner, l'Association des coroners, toujours, ils
l'ont mentionné, puis avec raison, comprenez-vous? Moi, j'étais sûr qu'il y avait
une formation. Quand ils ont dit ça, moi, j'étais comme : Voyons, ça n'a
pas d'allure. Une formation sur le terrain, je pense, une semaine, ou pas long,
bien, je pense que ça prend plus que ça, puis surtout qu'on veut s'en aller
vers des... on veut s'en aller peut-être avec des ingénieurs, ou des
pharmaciens, ou quoi que ce soit, donc je pense que ce serait peut-être le bon
moment aussi d'amener une formation qui pourrait même peut-être... Parce que,
là, ils vont avoir toute la possibilité de s'autoformer même entre eux autres,
parce que... On va parler d'ingénieurs, de pharmaciens, de médecins, donc ils
vont... puis de...
Mme Guilbault :
...
M. Rousselle
: Comment?
Mme Guilbault :
Un pool d'expertise.
M. Rousselle
: Oui. En
plein ça. Donc, à ce moment-là, ce pool d'expertise là pourrait s'autoformer.
Mais le mettre obligatoirement comme... justement. Donc, on pourrait le faire,
là-dessus, puis je pense que ce serait juste bénéfique pour tout le monde. Je
pense.
Une voix
: ...
Mme Guilbault :
Oui. C'est ça. Bien, je vais rassurer le député de Vimont, ça se fait déjà, il
y a déjà une formation de base qui est donnée aux gens qui sont nouvellement
nommés coronaires, qui se fait sur quelques jours, de manière intensive, qui
est généralement dispensée par un coroner permanent d'expérience, et en
complément avec d'autres partenaires, là, donc des gens du laboratoire de
recherche... médecine légale, des visites de la morgue, et tout ça. Alors, il y
a ça qui se fait.
Et pour la formation continue, bien, à mon
époque, du moins, il y avait un colloque annuel de formation du Bureau du
coroner. Un instant, j'ai ça ici. O.K. Donc, oui, c'est ça, alors il y a une
formation continue. Donc, à chaque année, là, normalement, il y a un colloque
de formation, des fois, il y a une thématique, des fois, non. Dans mon temps,
je me souviens, j'en ai déjà organisé un sur le suicide, la prévention du
suicide. Donc, il y a toutes sortes d'ateliers puis de formations qui se
donnent pour garder les connaissances à jour.
• (12 heures) •
Mais la fonction de coroner est telle que
les gens arrivent avec déjà une expertise dans un des trois domaines,
actuellement, puis éventuellement six… oui, c'est ça, éventuellement, six…
arrivent déjà avec de l'expérience, parce que ça prend minimalement quatre ans
pour être coroner à temps partiel, huit ans pour être...
12 h (version non révisée)
Mme Guilbault :
…mais la fonction de coroner est telle que les gens arrivent avec déjà une
expertise, dans un des trois domaines actuellement puis éventuellement six…
oui, c'est ça, éventuellement six… arrivent déjà avec de l'expérience, parce
que ça prend minimalement quatre ans pour être coroner à temps partiel, huit
ans pour être temps plein et fort probablement dix ans pour être Coroner en
chef, donc, et arrivent déjà avec, c'est ça, une expérience de vie, une
expérience de travail, un bagage de connaissances et d'expérience. Mais c'est
important, ça, je le concède, d'avoir une formation de base de coroner, mais
tout ça est déjà prévu de manière administrative. Puis, tu sais, je dirais même
que ça va de soi, je ne pense pas qu'il y ait un Coroner en chef ou un ministre
de la Sécurité publique, dans la vie, qui dirait : Maintenant, on va
nommer une personne coroner, puis, ensuite de ça, on ne la forme pas, on ne
s'en occupe pas, elle est coroner. Puis par magie, on l'envoie faire de la
garde puis faire des cas. Tu sais, je considère que ça va de soi.
Et les paramètres trop détaillés de la formation,
je ne pense pas que c'est une bonne idée de mettre ça dans une loi parce que
là, on se crée un carcan, là, très rigide. Il faut s'assurer qu'il y ait une formation
très formelle qui soit mise en place. On ne peut pas mettre ça en vigueur tant
que ce ne sera organisé. Alors qu'en ce moment, ça se fait déjà à l'intérieur
même du Bureau du coroner.
Ce qui pourra être intéressant, puis ce
dont j'imagine que le coroner en chef va s'assurer éventuellement... Ce qui est
fait en ce moment, du moins, pour inciter à la formation continue puis inciter
les coroners, qui, pour plusieurs, sont à temps partiel puis font d'autres
choses dans la vie... mais on souhaite quand même qu'ils participent à la formation
continue... c'est qu'on s'assure de faire reconnaître les formations qui sont
offertes par le Bureau du coroner par leurs associations professionnelles. Ça
fait que ça compte dans leurs crédits de formation annuelle. Ça, c'est une chose
intéressante, qui s'est toujours faite, à ma connaissance, qui se fait
probablement encore, et j'imagine qu'on pourrait s'assurer de le faire aussi
avec les nouveaux ordres professionnels, quand on va inclure les ingénieurs,
les pharmaciens et les infirmiers. Parce que c'est un incitatif assuré, là,
pour que les gens participent à la formation.
Mais donc tout ça pour dire que ça se fait
déjà, et on encourage tous à ce que ça continue de se faire.
Le Président (M.
Bachand) : M. le député de Vimont.
M. Rousselle : Comme je le
disais, je le sais que ça se fait déjà, mais ça se fait tellement à court
terme, tellement peu, une semaine, je pense, sur le terrain, et ce n'est pas de
ça que je parle. Moi, je parle vraiment d'une formation plus sérieuse,
honnêtement. Je ne veux pas dire que celle-là n'est pas sérieuse. Mais plus
complète, je dirais. C'est encore mieux, je pense que le mot est mieux, là.
Plus complète.
Parce que là, actuellement... Moi, je
parlais plus d'une formation de trois mois, même. Vraiment une formation
vraiment dédiée à des coroners pour qu'ils puissent vraiment faire les
meilleures recommandations possible. Parce que là, tout à l'heure, on va
même... dans le projet de loi... on va y aller. On va essayer même de mettre
des dents... excusez l'expression, mais on va essayer de mettre des dents pour
quoi que les gens, les organismes suivent les recommandations des coroners.
Bien, je pense que c'est vraiment important que les recommandations soient les
plus pointues possible.
Là, vous dites que, oui, ils sont formés,
ils ont leur formation comme ingénieur, comme médecin, comme avocat, ou peu
importe, mais ils n'ont pas une formation de coroner. Puis le travail de
coroner est différent, puis vous le savez plus que moi, vous avez été dans
cette boîte-là. Je veux dire, moi, je pense que ce serait tout… C'est pour que
le monde… C'est pour la population. Ça va être… C'est pour en avoir les
meilleurs résultats possible...
M. Rousselle
: …comme
médecin, comme avocat ou peu importe, mais ils n'ont pas une formation de
coroner, puis le travail de coroner est différent, puis vous le savez plus que
moi, vous avez été dans cette boîte-là. Je veux dire, moi, je pense que ça
serait tout… c'est pour que le monde… c'est pour la population, ça va être…
c'est pour en avoir les meilleurs résultats possibles.
Puis ce n'est pas de déterminer, dans le projet
de loi, c'est quoi que doit avoir la formation, c'est quoi le contenu de la
formation, c'est juste qu'on voudrait avoir, dans le projet de loi, que le gouvernement
détermine par règlement. Donc, que ça soit inscrit comme quoi qu'il y a un
règlement qui va se faire sur la formation. Puis là, bien, le contenu, écoutez,
je pense, le gouvernement ou le coroner en chef en décidera. Je veux dire, ce
n'est pas à moi à décider vous allez avoir des formations comme ça.
Mais moi, je pense que, dû au fait comme
je vous disais tantôt, le fait que c'est... il y a des nouveaux joueurs qui
vont arriver comme coroners là-dedans. Oui, ils ont une formation, puis, oui,
comme vous l'avez dit, de quatre ans à huit ans. Mais un exemple, je prends un
ingénieur, là, puis j'aurais pu prendre avocat, mais peu importe, là, je prends
un ingénieur qui a quatre ans de formation, il s'en va comme coroner, bien beau
qu'on va lui donner une semaine, dire : Bien, écoute, là, le rapport, ça
va se faire comme ça, puis... à une semaine. Vous savez que moi, là, c'est
«short and sweet», là, c'est rapide, ça, là, là. Comprenez-vous?
Moi, je pense qu'on devrait... Surtout un
travail si important que ça comme coroner, moi, je pense qu'on devrait y aller
vraiment... Je ne demande pas un autre cours universitaire, quoi que ce soit,
ce n'est pas qu'on demande, mais pas du tout, là, l'intention n'est pas là.
C'est vraiment d'avoir une formation de base plus complète qu'ils ont
actuellement. Et même l'Association des coroners le mentionnait eux-mêmes
justement en disant : Écoutez, c'est peu, là. Même eux le soulèvent comme
quoi que c'est peu. Donc, je pense que si eux-mêmes le demandent, ça veut dire
qu'il y en a qui l'ont vécu puis qu'ils manquaient de formation.
Moi, je pense que... Puis là c'est pour ça
que je voulais vous en parler. Est-ce que j'amène mon amendement à cet endroit
ici? Est-ce que je l'amène ailleurs? Parce que, là-dessus, je suis flexible,
là, je veux juste... Moi, je veux juste qu'on amène quelque chose qui fait
vraiment que le coroner en chef ou le gouvernement, on n'a pas le choix de
former les coroners. Mais comme je vous dis, le contenu sera décidé par un
règlement, là. Ça, c'est... Je ne vais pas dans le contenu, mais pas pantoute.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, bien, à quel moment, là, ça, je vous avoue que je suis embêtée aussi, là.
Je ne sais pas, je n'ai pas vu le texte d'amendement, ça fait que je ne sais
pas à quel moment il pourrait s'insérer le mieux.
Mais je reste convaincue qu'il n'y a pas
de nécessité d'ajouter quelque chose de légal pour la formation parce que ça se
fait déjà. C'est sûr que c'est particulier, être coroner, mais les gens
arrivent avec déjà une formation universitaire et des années d'expérience. Tu
sais, on peut penser à d'autres emplois dans la fonction publique. Par exemple,
je ne sais pas, moi, n'importe quel professionnel qui va faire éventuellement
des enquêtes ou qui va faire autre chose dans la fonction publique, il y a des
exigences, il y a des qualifications requises pour obtenir l'emploi de la même
façon qu'il y en a pour devenir coroner. Mais, ensuite de ça, la formation,
s'assurer de la capacité de ces employés à bien faire le travail, de maintenir,
de développer les compétences, les garder...
Mme Guilbault :
...faire éventuellement des enquêtes ou qui va faire autre chose dans la fonction
publique, il y a des exigences, il y a des qualifications requises pour obtenir
l'emploi, de la même façon qu'il y en a pour devenir coroner, mais, ensuite de
ça, la formation, s'assurer de la capacité de ses employés à bien faire le
travail, de maintenir, de développer les compétences, les garder à jour et tout
ça, c'est la responsabilité du dirigeant d'organisme, puis, moi, je ne vois pas
un coroner en chef qui ne verrait pas la nécessité puis l'intérêt de former ses
nouveaux coroners et d'entretenir leurs connaissances et leur expertise. Tu
sais, à un moment donné, je veux dire, le dirigeant d'organisme ou, pour
reprendre mon exemple de fonction publique, les sous-ministres et les
gestionnaires s'assurent de la formation continue de leurs employés, c'est quelque
chose qui va de soi dans les organisations et qui se fait déjà. Si j'avais des
doutes sur le fait que ça se fait ou non ou que je savais même que ça se fait plus
ou moins, bien, peut-être que là il y aurait lieu de resserrer ça un petit peu,
mais je sais que ça se fait déjà, et donc, moi, je souhaite continuer de
laisser cette responsabilité-là et cette latitude-là aux dirigeants
d'organismes.
Le Président (M.
Bachand) :M. le député, s'il vous plaît.
M. Rousselle : C'est que, si l'Association
des coroners demande une formation... C'est que vous dites qu'il y en a une,
mais elle n'est peut-être pas assez complète, et c'est ça, là, je m'en vais sur
«pas assez complète». Moi, je veux tout simplement la bonifier, cette
formation-là. D'ailleurs, comme je vous dis, c'est l'Association des coroners
qui amène cette suggestion-là, et puis, moi, je pense que... Puis là, bien,
regardez, moi, j'avais... on avait pensé aussi que ça soit ici que j'amenais
mon amendement, ou à l'article 163, ou quelque chose comme ça, mais pour vous
dire qu'on veut tout simplement s'assurer... Parce qu'actuellement, si les
gens... les coroners se plaignent comme quoi que la formation n'est pas
assez... je veux dire, bien là, on va laisser justement le coroner en chef itou
de prendre la responsabilité de la donner. Mais il semblerait qu'ils ne l'ont
pas assez actuellement.
C'est pour ça qu'on s'en vient... on vient
avec cet article-là, qui est une suggestion justement de l'Association des
coroners. Vous dites... Oui, ils arrivent, c'est des universitaires, ils ont
quatre ans de formation, huit ans, peu importe, mais dans leur domaine à eux,
dans leur domaine à eux. Donc, l'avocat qui arrive là, lui, il a une formation
comme avocat, comme le... au niveau des lois, mais il n'a pas aucune formation
au niveau médecine, il n'a aucune formation au niveau ingénieur pour savoir si
la route a été mal faite ou pas. Je pense que c'est ça, qu'on veut tout
simplement rendre nos coroners plus complets avec une formation plus adéquate.
Dans le fond, c'est juste dans ce sens-là,
c'est juste... s'assurer que ces gens-là soient formés correctement, et c'est
ça que je ne comprends pas quand la ministre dit : Moi, je trouve qu'ils
sont corrects comme ça. On veut juste bonifier la formation, on veut juste leur
donner des outils supplémentaires. Comment qu'on peut être contre de donner des
outils supplémentaires à des gens qui veulent faire un travail le plus
professionnellement possible? C'est là que je ne comprends pas, là, c'est là
mon moment d'hésitation avant de commencer...
M. Rousselle
: …moi, je
trouve qu'ils sont corrects comme ça. On veut juste bonifier la formation. On
veut juste leur donner des outils supplémentaires. Comment qu'on peut être
contre de donner des outils supplémentaires à des gens qui veulent faire un
travail le plus professionnellement possible? C'est là que je ne comprends pas,
là. C'est là, mon moment d'hésitation avant de commencer. Je ne comprends pas parce
que c'est… La coroner en chef aura l'obligation, justement, de former ces gens,
puis, par règlement, bien, ça sera déterminé, la sorte de formation qu'il y
aura, mais, au moins, ces coroners-là auront une formation plus complète.
• (12 h 10) •
Comme je vous dis, quatre ans, je suis
ingénieur, quatre ans, puis je suis bon comme ingénieur, mais comme coroner,
bien non. Puis on va me donner une semaine de formation en disant :
Regarde, après une semaine, tu vas être bon. Bien non. Moi, je ne pense pas. Je
veux dire, bien beau, oui, je comprends qu'il va pouvoir appeler d'autres… il
va pouvoir appeler la coroner en chef, il va pouvoir, oui, mais si, de base, on
leur donne une formation plus adéquate, là, c'est tout le monde, c'est la population
du Québec qui va gagner. C'est ça qu'on veut, dans le fond. On fait le projet
de loi que ça fait, quoi, 30 ans qu'il n'a pas été touché? Bien, justement,
c'est le temps. Il y a des nouvelles… Puis, à chaque année, il y a des
nouvelles choses qui arrivent en construction, il y a des nouvelles choses qui
arrivent en médecine. Je pense qu'il faut même les actualiser. Donc, moi, je
pense qu'il faut aller vers là, absolument. En tout cas, je ne comprends pas, Mme
la ministre.
Le Président (M.
Bachand) :Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, bien, il y a des nouvelles choses, il faut les actualiser, c'est très
vrai, mais on parle de gens qui appartiennent à un ordre professionnel qui
exige une formation continue annuelle. Ça fait que, tu sais, un avocat, il est
obligé de faire ses crédits au Barreau, un médecin est obligé de faire ses
crédits au collège, un ingénieur à l'Ordre des ingénieurs, s'il y en a, puis ainsi
de suite. C'est pour ça aussi qu'on s'attache avec des gens qui appartiennent à
un ordre professionnel parce que ça amène déjà, justement, une professionnalisation,
une exigence de formation, et tout ça. On avait envisagé une autre profession
qui n'a pas d'ordre professionnel comme tel puis on l'a exclue parce que, justement,
on trouvait ça asymétrique.
Mais je veux signaler au député de Vimont,
là, je n'y avais pas pensé, mais, dans le Code de déontologie des coroners, il
y a déjà des articles qui prévoient que «le coroner doit maintenir ses
connaissances et ses capacités dans les domaines pertinents à l'exercice de ses
fonctions de façon à ce qu'elles concordent avec les exigences de son travail,
tout en garantissant… et en garantissent la qualité. Le coroner doit
participer, dans la mesure du possible, aux programmes de perfectionnement mis
en oeuvre par le coroner en chef.» Et «le coroner doit fournir la
contribution attendue de lui dans le perfectionnement des autres coroners,
notamment par l'échange avec eux de ses connaissances et expériences.»
Parce que c'est sûr qu'on pourra faire une
formation de six mois, un ingénieur ne sera jamais médecin à l'issue d'une
formation puis, tu sais, un médecin ne sera jamais juriste, là. On ne peut pas
penser qu'ils vont tous devenir experts des six domaines. Ça fait que, moi, je
mise beaucoup sur le pool d'expertises, sur l'osmose entre les compétences et
sur le mentorat, aussi, qui est une pratique de plus en plus instituée au
Bureau du coroner parce que je pense que les plus expérimentés devraient
alimenter, là, leurs collègues peut-être plus nouveaux grâce à leur expérience…
Mme Guilbault :
...sur l'osmose entre les compétences et sur le mentorat, aussi, qui est une
pratique de plus en plus instituée au bureau du coroner parce que je pense que
les plus expérimentés devraient alimenter, là, leurs collègues peut-être plus
nouveaux grâce à leur expérience, que ce soit leur expérience de coroner, mais
aussi leur expérience de domaine respectif, là. Des fois, par exemple, un
mentor avocat peut aider un nouveau coroner pharmacien puis vice-versa, puis
c'est déjà des choses qui se font aussi. Tu sais, un ingénieur, c'est ça, comme
je disais, ne sera jamais médecin. Un ingénieur pourrait être excellent pour
enquêter sur un accident de la route, mais pour enquêter sur une cause médicale
probable complexe, peut-être moins. Ça fait que même s'il a eu une formation de
six mois, il a fort à parier qu'il va s'adresser à un collègue médecin pour
avoir des éclaircissements le moment venu.
Alors, tout ça est déjà en place. Il
existe un comité sur la formation aussi au bureau du coroner qui se penche
continuellement sur une façon d'avoir une formation la plus intéressante, la
plus stimulante puis la plus pertinente possible, et je juge, moi, que ça
suffit. Puis, encore une fois, tu sais, on nomme des dirigeants d'organisme qui
ont des responsabilités, qui ont des... tu sais, des positions... comment on
dit ça, des fonctions importantes, qui ont des responsabilités importantes, et
j'estime que c'est à eux aussi d'organiser la formation dans leurs organisations,
pas seulement au bureau du coroner, d'ailleurs, mais je parlais tantôt des
sous-ministres, des gestionnaires en tout genre dans la fonction publique.
Donc, ils se gouvernent à l'intérieur de la nécessité évidente d'avoir des
ressources formées et compétentes pour faire le travail, puisqu'ultimement
c'est eux, le dirigeant d'organisme, aussi, qui est imputable de la qualité de
la performance de son organisation. Donc, ils ont tout intérêt — et
ils le font, en l'occurrence, au bureau du coroner — à avoir une
formation continue et une formation de base, évidemment.
Le Président (M.
Bachand) : Cela dit, je ne veux pas diriger les débats, ça va
très bien, mais il reste que la question est de savoir si vous voulez déposer
un amendement à ce stade-ci à l'article 9 ou à l'article 38 du projet
de loi. C'est une question, un questionnement de même. Ça, ça vous appartient.
Mais ce que je veux dire, c'est que si on pouvait éventuellement savoir
qu'est-ce qu'on fait avec l'article 9, 10, et tout ça, mais on a du temps,
là. Parce que le...
M. Rousselle : Écoutez, M. le
Président, c'est que, moi, je veux juste que... tu sais... Premièrement,
c'est... il n'y a rien qui dérange, là, qu'on mette ça dans le projet de loi,
là. Si ça se fait déjà, là... Moi, je veux juste être rassuré. Parce que ça
vient... Il n'y a rien qui oblige la Coroner en chef de faire une formation ou
de s'organiser, que les gens qui arrivent, qu'ils aient une formation adéquate.
Là, on parle de formation continue, on parle de formation au niveau des
avocats, oui, ils sont tous... je comprends ça. Puis je comprends bien qu'un
notaire ne deviendra pas médecin puis qu'un médecin ne deviendra pas
architecte, je comprends ça, mais au moins, je pense qu'il ait des
connaissances de base vraiment, je pense, ce serait intéressant. Je dépose mon
amendement, M. le Président.
Le Président (M. Bachand) :
...faites la lecture, s'il vous plaît?
M. Rousselle
: Oui.
Le Président (M.
Bachand) : Merci.
M. Rousselle
: Ça
serait comme 19.1, parce que... regardez, je le dépose là, mais...
Une voix
: 9.1.
M. Rousselle
: Oui,
excusez, 9.1. J'ai dit 19.1, là, mais...
Le Président (M.
Bachand) : ...Allez-y, allez-y.
M. Rousselle : C'est bon...
Le Président (M.
Bachand) : ...faites la lecture, s'il vous plaît?
M. Rousselle
: Oui.
Le Président (M.
Bachand) : Merci.
M. Rousselle
: Ça
serait comme 19.1, parce que... regardez, je le dépose là, mais...
Une voix
: 9.1.
M. Rousselle
: Oui,
excusez, 9.1. J'ai dit 19.1, là, mais...
Le Président (M.
Bachand) : ...avec des directives. Allez-y.
M. Rousselle
:
Bon :
«19.1. Le gouvernement détermine par
règlement le contenu d'une formation de base d'au moins trois mois ainsi que
les obligations en matière de formation continue applicable.»
Le Président (M.
Bachand) : ...cet amendement créant un nouvel article. Nous
devons donc disposer de l'article 9 avant. Donc, je reviens à l'article 9
avant. Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'article 9 comme tel? S'il n'y
a pas d'autres interventions, Mme la secrétaire, pour la mise aux voix.
La Secrétaire
: Oui.
Le Président (M.
Bachand) : Après ça, on revient à votre amendement, M. le
député de Vimont.
La Secrétaire
: Mme Guilbault
(Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: Vote
par procuration. M. Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Vote
par procuration. M. Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum
(D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour,
excusez.
La Secrétaire
:
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'article 9 est adopté.
Alors, nous allons suspendre quelques
instants pour permettre la distribution de l'amendement créant le nouvel
article 9.1. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 16)
12 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 12 h 30)
Le Président (M.
Bachand) : Merci. À l'ordre, s'il vous plaît! La commission
reprend ses travaux. M. le député de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle
: Écoutez,
après avoir discuté un petit peu, parce que je me posais la question :
C'était-u le bon endroit de le déposer ou pas?, on va le retirer pour le
déposer en 38, comme on s'est jasé, là, donc on va ramener cet amendement-là
plus loin.
Le Président (M.
Bachand) :Est-ce qu'il y a consentement
pour retirer l'amendement?
Des voix
: Consentement.
Le Président (M.
Bachand) :Consentement. Merci beaucoup. Mme
la ministre, à l'article 10, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui. Merci, M. le Président. Article 10 : L'article 21 de cette
loi est modifié par le remplacement de «Le coroner qui cesse d'occuper la
fonction de coroner en chef ou de coroner en chef adjoint après l'avoir fait
pendant au moins cinq ans et qui demeure coroner permanent» par «Le coroner en
chef ou le coroner en chef adjoint qui cesse d'occuper ses fonctions est nommé
coroner à temps plein et» et de «traitement d'un coroner permanent» par
«traitement d'un coroner à temps plein».
Donc, on enlève pendant au moins cinq ans,
parce que maintenant c'est des mandats à durée fixe, et on remplace «permanent»
par «temps plein».
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? M. le député de Vimont?
M. Rousselle
: Non.
Le Président (M. Bachand) :S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons mettre l'article 10
aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Oui. Mme Guilbault
(Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: Vote
par procuration, M. Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Vote
par procuration, M. Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum
(D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. L'article 10 est donc adopté. Merci.
Article 11. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :Merci, M. le Président. Article 11 :
L'article 23 de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Il peut également, notamment après avoir
constaté une série de décès survenus dans des circonstances semblables, observé
un nouveau phénomène de morbidité ou identifié au sein de la population une
situation comportant des risques de mortalité évitables, émettre un avis afin
que les autorités concernées et la population soient mieux informées des
risques de décès et des mesures qui pourraient être mises en place pour les
réduire.»
Donc, ça, c'est une nouvelle disposition
qui est introduite, qui permet au coroner en chef d'émettre des avis quand il
constate, comme l'article le dit, là, qu'il y a un nouveau phénomène de
mortalité ou un nouveau phénomène, en tout cas, qui met en péril la vie
humaine, il peut émettre un avis sans nécessairement attendre que les rapports
de coroner soient conclus puis qu'on ait toute l'information, là, qui des fois
peut prendre un an et plus. Alors, on peut réagir beaucoup plus vite à des
nouveaux phénomènes. Et je considère que c'est tout à fait dans la mission du
Bureau du coroner que de pouvoir émettre ce genre d'avis plus tôt que tard...
Mme Guilbault :
...il peut émettre un avis sans nécessairement attendre que les rapports de
coroner soient conclus puis qu'on ait toute l'information, là, qui, des fois,
peut prendre un an et plus. Alors, on peut réagir beaucoup plus vite à des
nouveaux phénomènes, et je considère que c'est tout à fait dans la mission du
bureau du coroner que de pouvoir émettre ce genre d'avis plus tôt que tard.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Intervention? M.
le député de Vimont.
M. Rousselle
: Bien
oui, ça amène un nouvel article, mais c'est... oui, mais la personne ne peut
pas mettre des recommandations... puisqu'on parle d'émettre un avis afin... des
autorités concernées. Mais ce serait peut-être mieux de voir aussi «émettre un
avis et des recommandations». Parce que, là, actuellement, puis ça, c'est...
Là, je change de groupe, là, je suis rendu avec l'Ordre de pharmaciens, hein,
on va lâcher les coroners. Eux autres, ils souhaitent seulement qu'un acteur
crédible et respecté comme le Bureau du coroner ait un outil pour assurer une
vigie puis une analyse améliorée des cas apparentés. Donc, quand on peut faire
des recommandations... parce que, bien beau un avis, mais là, on s'en va, tout
à l'heure... que les recommandations soient suivies, moi, je pense que ça
serait peut-être qu'ils puissent aussi, également, pouvoir mettre... émettre
des recommandations afin que les autorités concernées et la population soient
mieux informés des risques de décès. Donc, moi, je pense qu'on pourrait peut-être
ajouter «émettre un avis», mas aussi d'ajouter «ou des recommandations».
Le Président (M.
Bachand) : Merci, M. le député. Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, il faut comprendre que cet article-là, ça vise à... tu sais, ça
n'empêche pas le Coroner en chef d'émettre des recommandations, là. Quand on
dit émettre un avis, il peut l'écrire de la façon qu'il veut. L'idée, c'est de
pouvoir le faire sans être obligé d'attendre. Parce qu'en ce moment, là, si un
coroner... si, supposons, puis je me souviens, dans le temps, il y a eu, par
exemple... Mettons, une nouvelle drogue qui commence à circuler dans les rues,
c'est arrivé, il me semble, il y avait eu la pilule bleue, là, il me semble que
ça s'appelait comme ça, je ne sais pas, en tout cas, bon, une nouvelle drogue
qu'on s'aperçoit qui commence à circuler dans les rues. Ça fait que, là, il y a
lieu de faire de la sensibilisation, parce que les gens se mettent à acheter
ça, puis c'est dangereux, puis tout ça. Ça fait que, tu sais, souvent, le
service de police va faire de la prévention, la Santé publique. Mais le Bureau
du coroner, lui, va être avisé, normalement, ou, en tout cas, risque d'être
avisé de décès consécutifs à l'ingestion de cette nouvelle drogue là. Par
contre, là, il y a un long délai d'investigation. Tu sais, le coroner va
prendre avis du décès, après ça, il va y avoir une demande d'expertise
toxicologique, il va y avoir peut-être une enquête, il y avoir la rédaction du
rapport, qui peut arriver un an ou plus d'un an plus tard.
Ça fait qu'un an plus tard, si le coroner
ou Coroner en chef est obligé d'attendre que les rapports sur ces décès-là... à
partir du moment où il y a un soupçon de nouveau phénomène dangereux, s'il est
obligé d'attendre que les rapports soient conclus avec des recommandations
formulées dans le rapport, bien là, tu sais, on perd, si vous me passez
l'expression, le timing, là. Parce que ce qu'on veut, c'est que le Coroner en
chef puisse... sur la base seulement d'une répétition de types de décès ou sur
la base de plusieurs avis qui semblent être liés au même nouveau problème dans
la société, puisse déjà dire : Là, écoutez, attention, là, tu sais, il y a
telle chose qui semble se produire, alors soyons vigilants. Ça fait que c'est
vraiment ça, l'idée.
C'est différent de la pratique qui a
toujours été...
Mme Guilbault :
...de types de décès ou sur la base de plusieurs avis qui semblent être liés
aux mêmes nouveaux problèmes dans la société puisse déjà dire : Là,
écoutez, attention, là, tu sais, il y a telle chose qui semble se produire,
alors soyons vigilants. Ça fait que c'est vraiment ça, l'idée.
C'est différent de la pratique qui a
toujours été historiquement privilégiée au Bureau du coroner de se baser
toujours sur des rapports déposés, ce qui fait que l'information, les
statistiques, la prévention et les recommandations se font souvent des mois
plus tard puis, tu sais, des fois plusieurs mois plus tard. Alors, c'est pour
donner plus de pouvoirs immédiats au Coroner en chef.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. M. le député.
M. Rousselle
: Je n'ai
rien contre les avis. Effectivement, émettre des avis, ça peut-être... c'est
plus rapide, j'en conviens, pas de problème. Mais le... C'est «émettre des avis
ou des recommandations», donc il peut y avoir les deux, comprenez-vous? Puis
là, à un moment donné, on rattache aussi une reddition de comptes là-dedans.
Ça fait qu'un exemple, je vais prendre
l'exemple que vous avez, une nouvelle drogue qui est dans la rue. Bon, bien,
justement, effectivement, je m'attends, moi, que le coroner, justement, s'en
aille dans les journaux, informe la population qu'il y a une nouvelle drogue
pour vraiment arrêter le problème. Mais, en même temps, je peux donner des
recommandations à des... je donne des exemples, là, à des services de police,
dire : Bien là, maintenant, à partir de maintenant, vous allez intervenir
ou quoi que ce soit. Donc, il y a une reddition de comptes qui s'ajoute, donc
c'est encore plus fort, comprenez-vous?
Donc, c'est pour ça que c'est... Je
n'enlève pas l'avis, là, l'avis est toujours là. Mais on fait juste de rajouter
«ou des recommandations».
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, mais ce n'est pas exclu de faire des recommandations. Parce que je ne sais
pas si... Peut-être qu'on dit la même chose autrement, là. Mais le but, c'est
que le Coroner en chef puisse faire... émettre cet avis-là ou, s'il y a lieu,
des recommandations, mais très tôt après le moment où il a perçu le risque dans
la population. Ça fait que c'est sûr qu'on ne peut pas lui demander non plus de
faire des recommandations de la même façon qu'il les ferait ou que le coroner
les ferait une fois qu'il aura fait toute son investigation, qu'il aura eu tous
ses rapports de toxico, qu'il aura eu ses rapports d'autopsie, qu'il aura eu
ses enquêtes policières, qu'il aura eu l'ensemble de l'information pour lui
permettre de confirmer : Oui, voilà ce qui s'est produit, puis de faire
des recommandations 100 % éclairées sur ce qui s'est effectivement produit
en détail parce qu'il va avoir complété l'investigation. Comme là il s'agit
d'un avis qui est fait très tôt, on ne peut pas demander à ce que ce soit des
recommandations de même nature que ce qui arrive en bout de piste à l'issue
d'une investigation. Comprenez-vous?
Tu sais, on ne peut pas attacher le
Coroner en chef à dire : Fais des recommandations. Peut-être que, pour
toutes sortes de raisons, elle ne sera pas en mesure de faire nécessairement
des recommandations. Mais, quand on parle d'un avis, si on reprend mon exemple
d'une nouvelle drogue qui circule dans les rues, bien, elle pourrait,
j'imagine, faire un avis qui dirait : Tu sais, sur la base de certains
avis de décès qu'on a reçus puis après discussion à gauche à droite avec des
partenaires, on perçoit qu'il semble y avoir une nouvelle substance dans les
rues qui est dangereuse. Donc, tu sais, sous réserve des investigations qui
pourraient avoir lieu, on veut sensibiliser tout le monde à l'importance d'être
vigilants puis de diffuser des messages de prudence par rapport à cette
substance-là.
Tu sais, puis là je vous dis ça, là, ce
n'est pas moi le Coroner en chef, ce n'est pas moi que vais l'écrire. Mais
j'imagine qu'un avis pourrait ressembler à quelque chose comme ça...
Mme Guilbault :
...donc, tu sais, sous réserve des investigations qui pourraient avoir lieu, on
veut sensibiliser tout le monde à l'importance d'être vigilants puis de
diffuser des messages de prudence par rapport à cette substance-là, tu sais.
Puis là je vous dis ça, là, ce n'est pas moi, le coroner en chef. Ce n'est pas
moi qui vais l'écrire, mais j'imagine qu'un avis pourrait ressemble à quelque
chose comme ça, en collaboration avec d'autres partenaires, dont la santé
publique, si on prend l'exemple d'une drogue. Ça fait que...
Ou, tu sais, les nouveaux phénomènes...
des fois, là, des nouveaux phénomènes de suicide. Tu sais, des fois, on voit
des choses, des jeunes, sur Internet, qui se lancent des défis qui n'ont pas de
bon sens, des choses comme ça, des fois, qui frappent, puis que là on se
dit : Mon Dieu, on dirait qu'il y a comme ce phénomène-là qui se dessine.
Mais quand il faut attendre à l'issue des investigations puis plus d'une
investigation pour dire si, oui ou non, il y a effectivement un phénomène,
bien, des fois, on est rendus tard dans le temps, là, puis il y a eu le temps
d'avoir d'autres décès. Ça fait que c'est vraiment juste pour donner la possibilité
au coroner en chef d'agir tôt.
Le Président (M.
Bachand) :M. le député.
Mme Guilbault :
On n'empêchera pas de faire des recommandations, mais en ne les contraignant
pas non plus.
• (12 h 40) •
M. Rousselle : Bien, moi, je
lui laisse la chance, je lui laisse l'opportunité de choisir qu'est-ce qui va
être le mieux. Parce qu'effectivement, il peut y avoir des décès, des cas
apparentés, qu'on appelle. Et puis, oui, comme vous avez dit, ça peut être, à
un moment donné, une vague de suicides ou une vague... Je comprends qu'à un
moment donné l'avis, ça peut être... c'est plus rapide, mais par contre, quand
que tu... Peut-être que... Parce que l'avis, ça reste un avis. Puis vous me
dites : Oui, mais je ne comprends pas pourquoi qu'on ne peut pas le mettre
parce que... Vous dites : Bien, il pourrait toujours faire des
recommandations. Bien là, justement, on l'ajoute. À l'article 11, là, on
pourrait tout simplement lui dire : Écoute, tu peux émettre un avis puis
tu peux faire aussi des recommandations.
Donc, moi, je pense que... Je veux dire,
peut-être que tu mets la ceinture puis les bretelles, là, mais moi, je pense
qu'on est mieux d'y aller dans ce sens-là. C'est...
Une voix
: ...
M. Rousselle : Et/ou, oui.
Puis ça peut même être «et/ou», comprenez-vous? Je veux juste... Je veux tout
simplement donner l'opportunité au coroner d'avoir pleine latitude là-dedans,
voir que... Parce que lui, il va voir le problème. Donc, lui, s'il voit qu'il
faut qu'il émette un avis, bien, il émettra l'avis à ce moment-là, mais, en
même temps, il va pouvoir justement faire... et aussi des recommandations.
Donc, si on voit que c'est un problème qui survient à plusieurs endroits au
Québec, dû à... maintenant... parce qu'à cette heure, c'est Internet.
L'Internet voyage partout. Donc, si on voit que c'est un problème de la
sorte... Puis, en même temps, bien, avec des recommandations que le coroner
pourrait faire... Puis, comme je vous ai dit, il y a une reddition de comptes
qui s'ajoute à ça.
Donc, il pourrait faire l'avis et/ou des
recommandations. Donc, il pourrait faire même les deux en même temps. Il
pourrait même suivre les... faire des recommandations par la suite. Moi, je
pense que c'est juste un outil supplémentaire qu'on donne au coroner, non?
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la ministre.
Mme Guilbault :
...c'est parce que je réfléchis, là.
Le Président (M.
Bachand) : Vous pouvez enlever votre masque si vous voulez,
hein?
Mme Guilbault :
Hein?
Le Président (M.
Bachand) : Vous pouvez enlever votre masque si vous voulez.
Mme Guilbault :
Oui, oui, c'est vrai. Excusez, là, parce que... Non, mais c'est parce que je
réfléchis. Moi, si ça ne change rien puis que ça ne m'oblige pas à d'autres
procédures compliquées, ça ne me dérange pas du tout de laisser le député
ajouter «ou recommandations»...
Le Président (M.
Bachand) :Mme la ministre...
Mme Guilbault :
Oui, bien, c'est parce que je réfléchis, là.
Le Président (M.
Bachand) : Vous pouvez enlever votre masque, si vous voulez,
hein?
Mme Guilbault :
Hein?
Le Président (M.
Bachand) : Vous pouvez enlever votre masque, si vous voulez.
Mme Guilbault :
Oui, oui, c'est vrai, excusez, là, parce que... Non, mais c'est parce que je
réfléchis, moi, si ça ne change rien puis que ça ne m'oblige pas à d'autres
procédures compliquées, ça ne me dérange pas du tout de laisser le député
ajouter «aux recommandations».
Mais je suis en train de réfléchir puis je
ne suis pas certaine qu'on pourrait attacher la même reddition de comptes à ces
recommandations-là en tout début de processus... de la même façon qu'on le fait
avec les... puis qu'on va le faire, là, c'est un article un peu plus loin,
qu'on va le faire pour les recommandations qui sont faites à l'issue d'une
investigation. Parce que, tu sais, il reste qu'à un moment donné ce n'est pas
la même chose, là. Si ça fait, je ne sais pas, moi, trois semaines qu'on a reçu,
je ne sais pas, moi, 16 avis de décès dont on pense, on pense qu'ils
pourraient être liés à la même nouvelle drogue dans les rues puis qu'on se
dit : On n'attendra pas tous les papiers parce que on a un soupçon
suffisamment raisonnable pour déjà lancer un avis d'alerte en disant :
Faites attention, mais on n'est pas sûr à 100 % de tout nécessairement.
Mais on n'est pas attaché par une reddition de comptes puis on n'est pas
attaché avec des recommandations au même sens qu'on l'entend à l'issue d'un
processus d'investigation.
Tu sais, quand ça fait un an que je fais
une investigation, si je fais une recommandation, bien là, les gens qui vont
lire mon rapport vont s'attendre à ce que ma recommandation soit éclairée, soit
attachée, soit en phase avec ce qui s'est déjà fait. Tu sais, je n'irai pas
recommander de modifier une bretelle d'autoroute si, finalement, depuis six
mois, ça a été fait depuis le décès ou, tu sais, des choses comme ça. Alors
qu'en tout début, quand le décès vient de survenir, on ne peut pas demander
d'avoir un portrait aussi clair au coroner en chef ou au coroner de la
situation qu'il l'aurait 12 mois plus tard.
Ça fait que c'est juste ça que je veux
éviter. Moi, ça ne me dérange pas d'ajouter «ou des recommandations», puis, si
le coroner en chef se sent à l'aise d'en faire, il pourra en faire, mais je
n'attacherais pas le destinataire à la même reddition de comptes que je le fais
dans les autres recommandations qui arrivent en bout de processus
d'investigation.
Le Président (M. Bachand) :
M. le député.
Mme Guilbault :
C'est pour ça que le terme «avis», à mon sens, est suffisamment générique pour
ne pas empêcher nécessairement de faire une recommandation, mais ça n'exige
rien de personne, là. Tu sais, le coroner en chef le fait, puis, ensuite de ça,
bien, les gens vont être sensibilisés au problème.
Le Président (M.
Bachand) : M. le député.
M. Rousselle : C'est que,
là, on parle de... C'est sûr que l'enquête... Parce que des fois il y a des
choses qui sont évidentes, comprenez-vous? Il y a des choses qu'à un moment
donné on le sait. Là, on parlait de... tantôt, du... Je prends l'exemple des
suicides, là. Bon, on le voit que c'est quelque chose qui se passe au niveau
médias, au niveau des Facebook de ce monde et tout, là. Bon. Et là, à ce
moment-là, on pourrait... Puis là je prends cet exemple-là, mais je pourrais
prendre d'autres exemples. À un moment donné, la et le coroner pourrait
justement faire des recommandations là-dedans.
Je suis d'accord que ce n'est peut-être
pas peut-être pas un examen qu'il va avoir fait pendant un an, une étude, puis
avec des rapports et tout, mais des fois il y a des choses évidentes. Et, en
lui laissant l'opportunité de faire l'un ou l'autre, ou les deux... parce que
là on lui laisserait comme... comme je vous dis, on lui laisserait les outils,
puis il se servirait de l'outil que lui... Dans le fond, cette personne-là va
pouvoir se servir de l'outil qui est le meilleur pour justement arrêter la
propagation d'un problème de suicides, ou peu importe. L'objectif, c'est ça. On
a un...
M. Rousselle
: ...l'opportunité
de faire un, ou l'autre, ou les deux, parce que, là, on lui laisserait... comme
je vous dis, on lui laisserait les outils puis il se servirait de l'outil que,
lui... Dans le fond, cette personne-là va pouvoir se servir de l'outil qui est
le meilleur pour justement arrêter la propagation d'un problème de suicide, ou
peu importe. L'objectif, c'est ça, on a un objectif commun, là, c'est là qu'on
veut aller, là, c'est certain, je n'ai aucun doute, là. Mais moi, je pense
qu'en donnant plus d'outils à ce coroner-là, bien, il peut choisir. Oui, ce
n'est pas la même chose qu'une enquête, mais, des fois, tu n'as pas besoin de
faire une enquête d'un an pour arriver à quelque chose.
Le Président (M.
Bachand) : J'ai le député de Saint-Jean qui voudrait prendre la
parole. M. le député.
M. Lemieux : Si je peux, à ce
moment-ci, c'est toujours après un échange entre le député d'Anjou puis la ministre
que ma lumière jaillit, j'espère qu'elle va être aussi efficace que la dernière
fois, c'est que quand on lit un peu plus loin, une fois qu'on a parlé d'un
avis, si on continue de lire, c'est : «…comportant des risques de
mortalité évitables, émettre un avis afin que les autorités concernées et la
population soient mieux informées des risques de décès et des mesures qui pourraient
être mises en place pour les réduire.»
Et ça, c'est un pouvoir qu'on donnerait au
coroner en chef en fonction des avis qu'il reçoit de ses coroners dans la
situation de figure dont parlait la ministre ou de n'importe quelle autre dans
ce sens-là. Alors, en théorie, quand je lis ça, je comprends que l'avis, c'est
générique, comme le disait la ministre, mais non seulement c'est générique,
c'est spécifiquement dit dans la loi que c'est pour que les autorités
concernées puissent mettre en place les mesures nécessaires pour les réduire.
Donc, je pense que ce que le député d'Anjou exprime est atteint par le reste du
paragraphe de cet article-là, qui est un article brillant, Mme la ministre,
dans les circonstances… puisque j'ai la parole. Parce qu'effectivement, si
on attend à la fin, tout ce qu'on fait, c'est qu'on prolonge la période à
laquelle le public a droit pour être avisé de ce qui se passe, de là le mot
«avis».
Le Président (M.
Bachand) : Merci. M. le député non pas d'Anjou, mais de Vimont.
M. Rousselle
: Oui,
merci.
M. Lemieux : Ah, Vimont!
Désolé, désolé, désolé… député de Vimont, je m'excuse.
M. Rousselle
: Bien,
c'est ça, j'attends…
Mme Guilbault :
Oui, bien, je persiste avec mon inconfort de faire de «recommandations en début
de processus» un synonyme de «recommandations en fin de processus» parce que je
persiste à croire que le coroner ou le coroner en chef, en l'occurrence, ne
disposera pas des mêmes informations au début qu'à la fin. Et quant à moi, le
terme «avis» est tellement général… je ne comprends pas, en fait, pourquoi le
député de Vimont tient à ça à ce point-là. Dans le sens où si le coroner en
chef juge qu'il y a quelque chose d'inquiétant, il va émettre un avis puis il
va l'écrire d'une manière telle que le monde va comprendre qu'il y a quelque
chose de dangereux qui se passe, là. Tu sais, puis on dit : «les
autorités concernées et la population soient mieux informées des risques et des
mesures qui pourraient être mises en place». Ça fait que le coroner en chef qui
va rédiger un avis conformément à l'article 11, au nouvel article, bien,
va le faire…
Mme Guilbault :
…d'une manière telle que le monde va comprendre qu'il y a quelque chose de
dangereux qui se passe, là, tu sais. Puis on dit «les autorités concernées et
la population soient mieux informées des risques et des mesures qui pourraient
être mises en place», ça fait que la coroner en chef qui va rédiger un article…
un avis conformément à l'article 11, au nouvel article, bien, elle va le faire
pour que les autorités concernées et la population soient mieux informées et
pour que des mesures qui pourraient être mises en place… pour que des mesures
soient mises en place pour les réduire.
Ça fait que donc, implicitement, ça prend
une tournure de recommandation, cet avis-là, tu sais, si on veut absolument
avoir la notion de recommandation. Mais, moi, je pense que… puis ce n'est pas
parce que je ne veux pas l'accorder, c'est parce que j'ai peur que ce soit
interprété comme étant un synonyme, et ça ne peut pas être un synonyme, parce
qu'on ne peut pas raisonnablement penser qu'au moment zéro une personne dispose
de la même information qu'au moment un, deux ou trois plus tard dans un
processus d'investigation dans le temps, c'est…
Le Président (M.
Bachand) : Merci. M. le député de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle : Bien, écoutez, à
un moment donné, tu sais, je me fie toujours à l'Ordre des pharmaciens, tu
sais, dans le sens qu'eux disent : Bien, ce serait le fun peut-être, à ce
moment-là, de s'organiser. Ça peut être dans un CHSLD, à un moment donné, les
piluliers sont donnés de sorte que ce n'est peut-être pas adéquat… puis là je
sors n'importe quoi, là, je ne parle pas d'un cas connu, là, je sors quelque
chose de ma tête comme ça, là, et puis… bien, c'est ça.
Puis un problème survient, bien beau
donner un avis, mais ça ne donne pas l'obligation, même si ça peut être un avis
qui est écrit sévèrement, ça ne donne pas aucune obligation aux CHSLD, au
privé, ou peu importe, là, le RI, ou toutes ces choses-là qui remettent des
pilules à des gens… des personnes âgées, de faire une correction adéquate. Mais
c'était là-dessus, écoutez, c'est bon, je n'irai pas plus loin, je veux dire,
mais, moi, je persiste encore que ça devrait… il devrait y avoir l'opportunité
d'émettre un avis ou des recommandations…
Le Président (M.
Bachand) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'article 11?
M. Rousselle : …mais je vais
arrêter là, à moins que ma collègue ait quelque chose à dire, là, mais…
• (12 h 50) •
Le Président (M.
Bachand) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article
11? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à sa mise aux
voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Oui. Mme Guilbault
(Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: Vote
par procuration, M. Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Vote
par procuration, M. Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum
(D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. L'article 11 est adopté. Merci beaucoup.
Article 12, Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci. Article 12. Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 23,
du suivant :
«23.1. Le coroner en chef peut, pour la
période qu'il détermine, permettre à un coroner de terminer une investigation
ou une enquête dont…
La Secrétaire
: …M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. L'article 11 est adopté. Merci
beaucoup. Article 12, Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci. Article 12 : Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 23, du suivant :
«23.1. Le coroner en chef peut, pour la
période qu'il détermine, permettre à un coroner de terminer une investigation
ou une enquête dont il a été saisi, malgré sa démission ou l'expiration de son
mandat.»
Ça, on en avait déjà parlé un petit peu
plus tôt, là, c'est la possibilité qu'un coroner puisse terminer un dossier,
même si son mandat est terminé.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? M. le député de Vimont.
M. Rousselle : Écoutez, je
voudrais juste savoir, un coroner qui est à temps partiel… parce que, là, il y
a une question de rémunération là-dedans. Est-ce que les gens qui sont à temps
partiel toucheraient pareil leur rémunération? Parce que, là, eux… le mandat
termine, ou une démission, ou peu importe, mais parce qu'actuellement eux
autres, ils sont payés, je pense, au dossier ou… ils sont payés de cet
ordre-là. Donc, des fois, des mois après que le coroner ait communiqué son
rapport et son dossier du coroner, là, ça prend un certain temps. Donc…
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la ministre.
Mme Guilbault :
…oui, excusez, là, je parlais en même temps. Mais, pour la rémunération, bien,
en fait, un temps-partiel, il est payé au rapport, il est payé à
l'investigation, ça fait que le fait de terminer son investigation, même après
l'expiration de son mandat, va lui permettre de toucher le montant qui est
associé à l'investigation qu'il a faite.
Et les coroners à temps plein sont payés
avec un salaire de base annuelle. Donc là, bien, ça, c'est des genres de choses
qui seraient prévus administrativement, là, mais j'imagine un coroner, mettons,
à temps plein, qui a été nommé cinq ans et qui, là, ne veut pas être renouvelé,
ça fait qu'il finit son mandat, mais s'il a besoin d'un autre mois pour finir
quelques dossiers, bien, il a déjà touché son salaire annuel. Ça fait que, tu
sais, dans le fond, il finit son dossier par choix.
Le Président (M.
Bachand) : M. le député… Merci. M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve,
s'il vous plaît.
M. Leduc : Merci, M. le
Président. D'abord, bonjour, tout le monde, très heureux d'être parmi vous dans
cette commission. Ah! surprise. Deux questions, Mme la ministre, une question
technique de compréhension : Est-ce que c'est fréquent que ça arrive,
d'une part? Et, d'autre part, juste pour bien comprendre la logique, ça ne
serait pas plus simple de passer le dossier à une autre personne qui est
toujours en fonction?
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui. Première question, est-ce que c'est fréquent? Ça dépend ce qu'on entend
par «fréquent», mais oui, ça arrive quand même un certain nombre de fois. Et,
deuxièmement, justement, en ce moment, souvent, on transfère le dossier, mais
ça, ça peut être moins commode pour, bien, premièrement, le coroner en question
peut avoir envie de le terminer. Tu sais, si ça fait déjà plusieurs semaines,
plusieurs mois qu'il est là-dessus, puis là il manquerait juste un petit peu de
temps pour le terminer, il peut vouloir le terminer. Et pour la personne qui
hérite du dossier, bien, il ou elle repart de zéro, ça fait que doit se
replonger là-dedans au complet, alors que, souvent, il y a déjà une partie du
travail qui est fait par le coroner soit qui termine ou qui démissionne.
Le Président (M.
Bachand) : Allez-y, M. le député, oui.
M. Leduc : Je ne connais
peut-être pas beaucoup de métiers qui ont cette possibilité-là de continuer
quelque chose…
Mme Guilbault :
...la personne qui hérite du dossier, bien, il ou elle repart de zéro, ça fait
que doit se replonger là-dedans au complet, alors que souvent, il y a déjà une
partie du travail qui est fait par le coroner soit qui termine ou qui
démissionne.
Le Président (M.
Bachand) : Allez-y, M. le député, oui.
M. Leduc : Je ne connais peut-être
pas beaucoup de métiers qui ont cette possibilité-là de continuer quelque chose,
leur tâche usuelle alors que le mandat est terminé. Puis, si je compare,
mettons, avec une enquête policière, j'imagine qu'une police qui termine son
mandat ne va pas rester en fonction pour terminer son enquête puis que le
dossier va être transféré à un collègue. Au même titre que, s'il y a un projet
de loi que j'aimerais déposer ici, à l'Assemblée nationale, mais que je perds
mes élections en 2022, on ne me permettra pas de venir quelques séances de la commission
présenter des arguments, j'imagine.
Le Président (M.
Bachand) : Merci, M. le député. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui. Non, bien, c'est ça, oui, ça arrive en ce moment, puis il y a des
policiers qui vont témoigner, après avoir quitté leurs fonctions, à des procès
parce que leur participation est requise. On a même vu récemment un procès plutôt
retentissant où il y a eu d'ex-policiers qui sont venus témoigner et un
ex-ministre aussi. Donc... Alors donc, oui, c'est ça, c'est prévu, mais, tu
sais, ça, c'est vraiment une commodité, là, pour régulariser une pratique qui
ne se fait pas déjà, mais qui pourrait très bien se faire, là, parce que...
Puis, tu sais, c'est au bon vouloir aussi du coroner. Si le coroner n'est pas
intéressé, bien, le coroner en chef va transférer les dossiers, mais s'il est
intéressé à les terminer, moi, je ne vois pas de problème, au contraire,
surtout s'il est déjà très avancé dans le travail, et toujours dans un esprit
de faire ça au plus vite pour les personnes endeuillées qui attendent.
Le Président (M.
Bachand) :M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve,
s'il vous plaît.
M. Leduc : D'un point de vue administratif,
ça ne serait pas plus logique de prolonger le mandat du coroner pour qu'il
termine son enquête?
Le Président (M.
Bachand) :Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, c'est que là, ça nécessiterait une nouvelle nomination. Puis, si le
coroner en question n'est plus intéressé à être coroner, bien, c'est plus
simple de prévoir, supposons, deux semaines de plus ou un mois de plus que de
refaire une nomination. Tu ne fais pas une nomination pour 30 jours, tu
sais, ça fait bizarre un peu.
M. Leduc : Une nomination qui
doit être entérinée au Conseil des ministres...
Mme Guilbault :
Oui.
M. Leduc : ...ou à l'interne? Conseil
des ministres, je comprends.
Mme Guilbault :
C'est une nomination, oui.
M. Leduc : Donc, ça serait un
peu lourd comme processus.
Mme Guilbault :
Ce serait lourd puis, à mon sens, étrange pour une petite période de temps.
C'est sûr qu'un coroner qui démissionne ou qui expire son mandat qui dit :
Je ne suis pas intéressé à renouveler, mais je voudrais 18 mois de plus
pour finir mes dossiers, là, effectivement, ce n'est pas de ça qu'on parle, là.
Mais, tu sais, un petit extra dans le temps, moi, je pense que c'est un
accommodement administratif qui peut être pratique.
M. Leduc : Ça se compte donc
en semaines plus qu'en mois comme délai? Je comprends que ne veux pas... on ne
veut pas mettre un délai pointu dans la loi, mais on n'est pas dans... on est
en bas d'un an, là, si je comprends bien.
Mme Guilbault :
Bien, ce serait entendu entre le coroner en chef et le coroner en question.
M. Leduc :
O.K. merci.
Le Président
(M. Bachand) :Interventions? Mme la
députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Sur le même
ordre d'idées, «le coroner en chef peut, pour la période qu'il détermine», donc
le «peut», la décision, même si le coroner souhaite finir son mandat, le
dernier mot appartient quand même au coroner en chef de décider s'il va le
finir ou pas.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui...
Le Président
(M. Bachand) : ...interventions? Mme la députée de
Vaudreuil.
Mme Nichols : Sur le même
ordre d'idées, «le coroner en chef peut, pour la période qu'il détermine», donc
le «peut», la décision, même si le coroner souhaite finir son mandat le dernier
mot appartient quand même au coroner en chef de décider s'il va le finir ou
pas.
Le Président
(M. Bachand) : Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui.
Le Président
(M. Bachand) : Merci. Interventions? M. le député de
Vimont.
M. Rousselle
:
Mais, moi, je suis vraiment d'avis que la personne qui est déjà baignée dans
son dossier, qui a déjà été payée d'ailleurs pour faire son travail, donc, moi,
je prétends qu'il devrait le continuer. Mais au niveau de l'instar des autres
organisations, le coroner à temps partiel ne toucherait pas sa rémunération que
lorsque le rapport serait signé et après avoir franchi les étapes du comité de
qualité personnel du Bureau du coroner et du comité des recommandations. Donc,
on me dit que, des fois, ça peut prendre même des mois avant qu'il soit
rémunéré. Donc y a-tu une manière qu'on peut améliorer ça? Parce que je
m'imagine, tu quittes comme coroner puis, là, tu es payé vraiment des moins par
la suite. Je sais bien que, les gens, ils ont sûrement... veulent faire leur
épicerie eux autres aussi, là. J'imagine.
Le Président (M. Bachand) :
Mme la ministre.
Mme Guilbault :
oui. Bien là, je pense qu'on s'écarte un peu du projet de loi, là. C'est des...
la transmission de la paie, et tout ça, là, ce n'est pas vraiment... tu sais,
c'est des choses administratives qui se règlent administrativement, là, par les
gens des ressources humaines, et tout ça, de ressources de rémunération. Je
pense qu'on s'éloigne de l'esprit de l'article en question. Mais je vais en
profiter pour dire qu'il y a des précédents qui existent aussi pour ça. Là,
ici, on me renseigne, l'article 55 de la Loi sur la justice
administrative, 76 de la Loi sur le Tribunal administratif du
travail<V, et 199 de la Loi sur la police qui permet aux membres du Comité
de déontologie policière de poursuivre, malgré la fin de leur mandat, et sur
autorisation du président du comité de déontologie.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions?
M. Rousselle
:
Moi, je serais pour justement que quelqu'un qui est déjà baigné dans son dossier...
parce que, là, sinon il faut que tu repartes. C'est bien beau transférer le
dossier, mais les petits côtés, les petits détails des fois peuvent te manquer.
Moi, je suis plus d'avis que quelqu'un devrait continuer son dossier puis
donner la chance de terminer, là, donc c'est beau.
Le Président
(M. Bachand) : Merci. S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons passer à la mise aux voix de l'article 12. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire
: Oui. Mme Guilbault
(Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Martel...
Pardon, M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
:
Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bachand (Richmond)?
Le Président
(M. Bachand) : Abstention. Donc, l'article 12 est
adopté. Et compte tenu de l'heure, la commission suspend ses travaux jusqu'à
15 heures. eures. Bon appétit, à tantôt.
(Suspension de la séance à 13 heures)
13 h (version non révisée)
Le Président (M.
Bachand) : ...12 est adopté.
Et compte tenu de l'heure, la commission
suspend ses travaux jusqu'à 15 heures. Bon appétit. À tantôt.
(Suspension de la séance à 13 heures)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 2)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! Bon
début d'après-midi. La Commission des institutions reprend ses travaux. Je
demande, bien sûr, à toutes les personnes présentes dans la salle de bien
vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques.
Je vous rappelle que la commission est
réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 45, Loi
concernant principalement la nomination et le mandat des coroners et du coroner
en chef. Lors de la suspension, ce matin, nous étions rendus à l'étude de
l'article 13. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci, M. le Président. Je ne sais pas si on avait amorcé l'article 13 ou non?
Parce que sinon, je proposerais peut-être qu'on revienne à l'article 6 pour
régler son cas comme on dit à l'article 6.
Le Président (M.
Bachand) : Allez-y. Alors, l'article 6 qui était suspendu, oui.
Mme Guilbault :
Parce qu'on était très avancé, là, c'était juste une question de timing puis...
Le Président (M.
Bachand) : Parfait. Mme la ministre.
Mme Guilbault :
On peut lui régler son cas parce que le... mon collègue de Vimont avait un
amendement qui a peut-être été un petit peu modifié depuis, là, puis qui allait
tout à fait dans le sens de mon intention aussi. Ça fait que je lui proposerais
de déposer un amendement à l'article...
Le Président (M.
Bachand) : Je vous rappelle que l'amendement du député de
Vimont a été suspendu et l'article 6 était suspendu. Donc, avant d'aller plus
loin, s'il y a un nouvel amendement, ça prendrait un consentement unanime pour
retirer l'amendement du député de Vimont avant d'étudier un autre amendement.
M. Rousselle
:
...unanime. Consentement.
Mme Guilbault :
Consentement.
Le Président (M.
Bachand) : S'il vous plaît, je regarde le député de Vimont
aussi, là. Ça va? Consentement. Donc, l'amendement du député de Vimont est
retiré. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui.
M. Rousselle
: ...on va
en remettre un autre, là.
Le Président (M.
Bachand) : Donc, l'amendement...
Mme Guilbault :
Donc, là, moi, je fais quoi?
Le Président (M.
Bachand) : Vous avez un amendement à l'article 6?
M. Rousselle
: Non, on
va...
Mme Guilbault :
Non. Je vais suggérer à mon... mon député... mon collègue de Vimont...
M. Rousselle
: Mais je
peux être votre député, si vous voulez, hein?
Des voix
: Ha, ha, ha!
Le Président (M.
Bachand) : …l'amendement du député de Vimont est retiré. Mme la
ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui…
M. Rousselle
:
…l'autre, là.
Le Président (M.
Bachand) : Donc, l'amendement…
Mme Guilbault :
Donc, là, moi, je fais quoi?
Le Président (M.
Bachand) : Vous avez un amendement à l'article 6?
M. Rousselle
: Non, on
va…
Mme Guilbault :
Non, je vais suggérer à mon… mon député… mon collègue de Vimont…
M. Rousselle
: Bien, je
peux être votre député si vous voulez, là.
Des voix
: …
Mme Guilbault :
D'une manière ou d'une autre, ça ne marche pas parce que je ne peux pas
déménager puis…
M. Rousselle
: Faudrait
déménager.
Mme Guilbault :
…puis je préfère que vous ne preniez pas ma place chez nous. Donc, bref… mais
c'est qu'en fait, moi, j'ai de l'ouverture si le député de Vimont, à ce
stade-ci, voulait déposer un nouvel amendement. Je ne sais pas comment il faut
le dire, là.
Le Président (M.
Bachand) : O.K. Est-ce que le nouvel amendement est prêt, M. le
député de Vimont?
M. Rousselle
: Bien,
justement, si vous me donnez deux petites minutes, on va faire ça.
Le Président (M.
Bachand) : Bien, écoutez, on va suspendre quelques instants, je
pense, c'est un article important. On suspend quelques instants. Merci
beaucoup.
(Suspension de la séance à 15 h 4)
(Reprise à 15 h 9)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît!
Merci. La commission reprend ses travaux. M. le député de Vimont, s'il vous
plaît.
M. Rousselle
: Merci, M.
le Président. Donc, comme on en parlait tout à l'heure, on va y régler le cas.
Donc, à l'article 6, l'amendement se lit comme suit, c'est :
Remplacer, dans le paragraphe 1° de
l'article 6 du projet de loi, «cinq» par «sept».
Le Président (M.
Bachand) :Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'amendement, est-ce que... on
va procéder à sa mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Mme... pardon, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Guilbault
(Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
• (15 h 10) •
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Nous
sommes maintenant... Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 6
tel qu'amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à sa mise
aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Oui. Mme Guilbault
(Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Excusez, là, on vote pour quoi?
Le Président (M.
Bachand) :Article 6 tel qu'amendé.
Mme Guilbault :
O.K. Pour.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'article 6 tel qu'amendé est
adopté. Merci beaucoup. Nous sommes maintenant à l'article 13. Mme la
ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci, M. le Président.
Article 13 : L'article 31
de cette loi est modifié par la suppression de la phrase suivante :
«Toutefois, il ne peut permettre qu'un rapport d'un agent de la paix soit
consulté à moins que ce rapport n'ait été déposé en preuve lors d'une enquête
ou que le ministre de la Sécurité publique ou la personne qu'il désigne à cette
fin ne l'autorise expressément.»
Le Président (M.
Bachand) :Commentaires? Interventions? M.
le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci, M. le
Président. Je vois dans les commentaires : «cette disposition de
concordance avec l'article 26». Or, il y a eu quand même beaucoup de
représentations pendant les audiences par rapport à cet article-là, des
inquiétudes assez fortes. Est-ce que je comprends que s'il n'y a pas
d'amendement proposé par la ministre rendu à l'article 13 tel quel, c'est
qu'elle ne prévoit pas en faire non plus à l'article 26?
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, j'ai un projet d'amendement, mais, encore là, en esprit d'ouverture,
je voulais voir si le député d'Hochelaga-Maisonneuve avait lui-même l'intention
de déposer un amendement. Mais je peux...
M. Leduc : …rendu à
l'article 13 tel quel, c'est qu'elle ne prévoit pas en faire non plus à
l'article 26?
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, j'ai un projet d'amendement, mais, encore là, en esprit d'ouverture,
je voulais voir si le député d'Hochelaga-Maisonneuve avait lui-même l'intention
de déposer un amendement. Mais je peux lui en suggérer un, s'il préfère. Là, je
laisse ça à sa discrétion.
M. Leduc : Le projet
d'amendement, c'est pour le 13 ou pour le 26?
Mme Guilbault :
J'ai les deux, en fait.
M. Leduc : O.K. Je suis toutes
oreilles ouvertes, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) : Merci, M. le député. Mme la ministre, s'il vous
plaît.
Mme Guilbault :
Oui. Donc là, je dépose un amendement?
Le Président (M.
Bachand) : S'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Et je fais sa lecture. Très bien, très bien, très bien. Alors,
article 13 : Retirer l'article 13 du projet de loi. C'est ça...
Une voix
: …
Mme Guilbault :
C'est bien ça. C'est aussi simple que ça.
Le Président (M.
Bachand) : C'est très clair, Mme la ministre, je ne peux pas
dire le contraire. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement proposé
par la ministre? M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve, s'il vous plaît.
M. Leduc : Je soutiens
l'amendement de la ministre, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) : C'est fort apprécié. Merci. Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement de… pour l'article 13 est adopté… et sa mise aux voix,
pardon. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: …pardon.
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'article 13 est supprimé.
Merci beaucoup. Article 14, Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci, M. le Président. Bon, c'est ça, O.K. Alors, c'est vrai, on l'annule,
donc, parfait.
Article 14 : L'article 32
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le paragraphe 1°, de
«adopter, par règlement,» par «prescrire».
Et, oui, parfait. Bien, ça, ça vise à
corriger une bizarrerie, là, qui fait que pour pouvoir créer un nouveau
formulaire pour fonctionner, ça devait passer par un règlement. Pour que le Bureau
du coroner ait un nouveau formulaire, imaginez-vous, faire un règlement chaque
fois, là. C'est pour ça que j'appelle ça une bizarrerie. Alors là, tout
simplement, en mettant «prescrire », ils vont pouvoir faire les
formulaires qu'ils veulent pour fonctionner, comme, d'ailleurs, pas mal toutes
les organisations.
Le Président (M.
Bachand) : …merci. Interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix.
Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Oui.
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)…
La Secrétaire
: ...M. Lafrenière
(Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : ...
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, merci. L'article 14 est
adopté. Article 15. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci. Article 15 : L'article 33 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans le deuxième alinéa, de «de l'agence à moins que celle-ci»
par «du ministre de la Santé et des Services sociaux, à moins que celui-ci».
C'est une disposition de concordance dans
le sens où, depuis qu'on a modifié la notion d'agence, maintenant, on préfère
la référence soit aux services... aux CISSS, ou aux CIUSSS, ou au ministre,
selon le type de responsabilité auquel on réfère.
Le Président (M.
Bachand) : ...interventions? M. le député de Vimont, s'il vous
plaît.
M. Rousselle : Dans le 15,
j'aurais... Ce n'est pas qu'est-ce que vous amenez comme tel, c'est le Collège
des médecins qui amenait, justement, au niveau des grossesses, dans le cadre
des grossesses, je ne sais pas si vous vous en rappelez, ils parlaient
justement... Le suivi, vous en parlez?
Mme Guilbault :
Oui, bien, c'est que j'ai un amendement, 15.1, qui va être là-dessus.
M. Rousselle : Bien, c'est ça,
moi...
Mme Guilbault :
Ah! O.K. Vous... Parfait, allez-y.
M. Rousselle : Bien, j'en
avais un, moi aussi, à 15.1, parce que, justement, c'est pour tenir compte,
justement, de la suggestion du Collège des médecins. Ça doit être la même chose
qu'on a écoutée, là. Parfait. Bien, j'allais dans ce sens-là. Je ne sais pas
si... parlait du 42 jours aussi, itou, là, mais j'allais dans ce sens-là.
Parce qu'ils ont parlé eux autres aussi de l'Ontario, qu'eux autres,
systématiquement...
Puis en même temps ça leur donne des
données aussi, si jamais... Tu sais, je pense, c'est des données importantes
pour les médecins s'ils veulent corriger des manières de faire ou quoi que ce
soit.
Donc, regardez, vous avez un amendement.
J'en avais un, mais allez-y, là, pas de trouble. Si on y va là-dedans... Si on
ne l'oublie pas, c'est correct.
Mme Guilbault :
Non, c'est ça. Bien, c'est parce que je ne sais pas si on commence par voter le
15 puis que j'amène l'amendement au 15.1. Je le mets tout de suite,
l'amendement?
Le Président (M.
Bachand) : ...bien, c'est parce que je ne sais pas c'est quoi,
l'amendement. C'est pour ça, là.
Mme Guilbault :
Bien, c'est pour ça, là. Il s'appelle 15.1.
Le Président (M.
Bachand) : Donc, c'est un nouvel article.
Mme Guilbault :
C'est un nouvel article, oui.
Le Président (M.
Bachand) : O.K. Voulez-vous quand même leur faire la lecture,
pour les membres de la commission, parce que... avant d'aller plus loin pour
15? Parce que député de Vimont aimerait savoir le contenu.
Mme Guilbault :
Au cas où, c'est vrai. Oui, je peux en faire la lecture.
Le Président (M.
Bachand) : S'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Alors, article 15.1 : Insérer, après l'article 15 du projet de
loi, le suivant :
15.1. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 34, du suivant :
«34.1 Toute personne qui constate le décès
d'une femme survenu alors qu'elle était enceinte ou dans les 42 jours
suivant l'accouchement doit aviser immédiatement un coroner ou un agent de la
paix.»
Le Président (M.
Bachand) : ...vraiment pour l'information parce que... (panne
de son) ...on va revenir à l'article 15. Donc, est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'article 15? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à sa mise aux voix...
La Secrétaire
: Oui.
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours...
Le Président (M.
Bachand) : ...aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
:
Oui. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
Le Président (M.
Bachand) : M. le député de Vimont?
M. Rousselle : Pour.
Excusez. J'étais dans une réflexion ailleurs, là.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'article 15 est adopté.
Est-ce qu'on a transmis l'amendement? Il s'en vient?
Donc, nous allons suspendre quelques
instants. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 15 h 19)
(Reprise à 15 h 23)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! Merci
beaucoup. On reprend ces travaux. Mme la ministre, s'il vous plaît, sur l'amendement.
Mme Guilbault :
Sur l'amendement, oui. Le 15.1?
Le Président (M.
Bachand) :Est-ce qu'il y a des interventions
supplémentaires de votre part?
Mme Guilbault :
Non, bien, je le trouve assez explicite puis je pense qu'il va pas mal dans le
sens de ce que voulait suggérer mon collègue de Vimont.
Le Président (M.
Bachand) : M. le député de Vimont, ça va?
M. Rousselle
: Je pense
qu'on a tout dit. Il reste à ... cet article-là.
Le Président (M.
Bachand) : S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à ses mises aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Oui.
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: ...
M. Rousselle
: …cet
article-là.
Le Président (M.
Bachand) :S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire
: Oui, Mme Guilbault
(Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, le nouvel article 15.1 est
adopté. Merci beaucoup. Mme la ministre, pour l'article 16, s'il vous
plaît.
Mme Guilbault :
Merci.
Article 16 : L'article 37
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le paragraphe 2°, de
«Loi assurant l'exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur
intégration scolaire, professionnelle et sociale» par «Loi sur l'aide aux
personnes et aux familles».
Donc, c'est un remplacement, là, d'un nom
qui a changé.
Le Président (M.
Bachand) : Interventions? M. le député de Vimont.
M. Rousselle
: …amendement
sur cet article-là. Je suis d'accord, ce n'est pas au niveau deux, il n'y
a pas de problème, là, c'est un ajout. Sûrement, vous vous en rappelez, quand
la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse ont passé
ici, ils ont parlé à un moment donné qu'il y avait… qu'est-ce qui se passe dans
les centres d'hébergement et de soins de longue durée, ressources
intermédiaires, dont les RI qu'on parle, les résidences pour personnes âgées,
quand il y a des décès, ils ne savent même pas. Puis il n'y a pas… ce n'est pas
nécessairement qu'il va y avoir une enquête, mais au moins que le coroner soit
au courant. Donc, le coroner, lui, pourrait au moins regarder s'il fait une
enquête ou pas, mais au moins, qu'il soit avisé.
Actuellement, il n'y a aucun… personne ne
les avise, donc ils ne sont pas au courant de ça, puis bien souvent, ça… je
pense que c'est assez important qu'ils soient au moins au courant. Donc, ils
décideront s'ils font une enquête ou pas, là, mais actuellement… et ça, c'est,
justement, c'est la Commission des droits de la personne et des droits de la
jeunesse qui demande, justement, d'ajouter, justement, le fait que dans le projet
de loi là, on en fait mention, justement de tous les décès qui sont dans les
CHSLD, ressources intermédiaires, résidences de personnes âgées.
Et là, je ne parle pas du temps COVID, là,
comprenez-vous? Là, ce n'est pas une question de COVID, là, mais pas pantoute.
Je vous parle de la vie régulière, là, comprenez-vous, là? En espérant qu'on va
la retrouver, la vie régulière, après la COVID, mais dans le sens que je vous
parle de l'opération... régulier, là. Donc, je ne vous parle pas, vraiment pas…
il y a une enquête qui se fait pour la COVID, mais ce n'est pas de ça je parle,
mais pas du tout.
Donc, je vais suggérer un amendement si ça
ne vous dérange pas.
Le Président (M.
Bachand) : Vous allez en faire la lecture, s'il vous plaît.
Merci.
M. Rousselle
: Ça
serait dans la quatrième… ça serait dans un centre… donc :
L'article 37 de cette loi est modifié
par l'ajout après le paragraphe 3 du suivant :
«4° dans un centre d'hébergement et de soins
de longue durée, une ressource intermédiaire et une résidence pour personnes
âgées.»
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Alors, nous allons suspendre
quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 27)
M. Rousselle : …par l'ajout,
après le paragraphe 3, du suivant : «Dans un centre d'hébergement et de
soins de longue durée, une ressource intermédiaire, une résidence pour personnes
âgées.»
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. Alors, nous allons
suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 27)
15 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 15 h 32)
Le Président
(M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous
plaît! Merci. La commission continue ses travaux. Mme la ministre, s'il vous
plaît. S'il vous plaît! Merci. Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui. Bonjour. Oui, bien, bonjour, oui, parfait. Alors, à ce stade-ci, je
demanderais l'accord de mes collègues pour qu'on suspende l'étude de cet amendement-là,
et on pourrait y revenir demain ou, en tout cas, dans une autre séance, là,
mais vraisemblablement demain, parce que je ferais quelques vérifications
avant.
Le Président
(M. Bachand) : Ça va. Est-ce qu'il y a consentement? Donc,
comme on l'a fait plus tôt aujourd'hui, ça prendrait deux consentements, un
consentement pour suspendre l'étude de l'amendement et un consentement pour
suspendre l'étude de l'article 16. Est-ce qu'il y a consentement pour
suspendre l'étude de l'amendement? Consentement. Est-ce qu'il y a consentement
pour suspendre l'étude de l'article 16? Consentement. Merci.
L'article 17, Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci...
Le Président (M.
Bachand) : …donc, comme on a fait plus tôt aujourd'hui, ça
prendrait deux consentements, un consentement pour suspendre l'étude de l'amendement
et un consentement pour suspendre l'étude de l'article 16. Est-ce qu'il y a consentement
pour suspendre l'étude de l'amendement? Consentement. Est-ce qu'il y a consentement
pour suspendre l'article 16? Consentement. Merci. Article 17, Mme la ministre, s'il
vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci. Article 17. L'article 38 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le paragraphe
2°, de «Loi sur les pénitenciers» par «Loi sur le système correctionnel et la
mise en liberté sous condition»;
2° par le remplacement, dans le paragraphe
3°, de «sécuritaire» par «d'encadrement intensif».
Encore une fois, de la concordance des
noms qui ont changé, les expressions qui ont changé aussi.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Il y a un petit son qui est peut-être juste… s'il
vous plaît. Alors donc, merci. C'est comme si quelqu'un faisait du
porte-à-porte, et on n'a pas le droit, vous savez, ici, dans la zone rouge.
Alors, M. le député de Vimont…
Des voix
: Ha, ha, ha!
Le Président (M.
Bachand) : …interventions?
M. Rousselle
: Non,
aucune intervention, non.
Le Président (M.
Bachand) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur 17,
article 17? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à sa mise
aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Oui. Mme Guilbault
(Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'article 17 est adopté. Merci.
Article 18, Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui, merci. Article 18. L'article 39 de cette loi est remplacé par le suivant :
«Lorsqu'un enfant décède alors qu'il est
sous la garde d'un prestataire de services de garde, qu'il s'agisse d'un centre
de la petite enfance, d'une garderie au sens de la Loi sur les services de
garde éducatifs à l'enfance ou d'une personne reconnue à titre de responsable
d'un service de garde en milieu familial en vertu de cette loi, le prestataire
de services ou la personne qui détient l'autorité au lieu où s'exerce la garde
doit en aviser immédiatement un coroner ou un agent de la paix. Il en est de
même pour la personne visée à l'article 6.1 de cette loi.»
Donc, on élargit, auparavant, l'article
disait que c'était… bien, premièrement, ce n'était pas le bon nom de ministre,
là, parce que ce n'est plus tout à fait comme ça aujourd'hui que le nom du ministère
est agencé, mais c'était seulement réservé aux gens qui avaient un permis donc
soit un titulaire de garderie ou une RSG, une responsable de service de garde
en milieu familial, mais maintenant on l'élargit aussi… en fait, à toute forme
de garde d'enfants ou à toute personne qui garde les enfants, incluant les
prestataires non régis. Donc, ceux qui sont visés à l'article 6.1 de la Loi sur
les services éducatifs.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup.
Mme Guilbault :
En fait, tout enfant qui décède, pendant qu'il est en train de se faire garder,
doit être signalé, le décès doit être signalé au coroner.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? M. le député de Vimont.
M. Rousselle : Bien, j'espère,
j'espère. Donc, je vais dans le même sens…
Le Président (M.
Bachand) : Merci.
M. Rousselle : …je vous parle,
c'est sûr que ça vient chercher ma fibre…
Le Président (M.
Bachand) : Non, non, j'ai senti l'émotion, M. le député de
Vimont, j'ai senti l'émotion.
M. Rousselle : …oui, pas
maternelle, mais grand-père, tu sais.
Le Président (M.
Bachand) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a
pas d'autre intervention, nous allons passer à sa mise aux voix...
M. Rousselle : ...bien, je
l'espère. Je l'espère. Donc, je vais dans le même sens. Tu sais...
Le Président (M.
Bachand) : Merci.
M. Rousselle : ...un
grand-père, qui vous parle, que c'est sûr que...
Le Président (M.
Bachand) : Non, non, j'ai senti l'émotion, M. le député de Vimont.
M. Rousselle : Ça vient
chercher ma fibre, oui...
Le Président (M.
Bachand) : J'ai senti l'émotion.
M. Rousselle : ...pas
maternelle, mais grand-père, tu sais.
Le Président (M.
Bachand) :Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à sa
mise aux voix.
La Secrétaire
: Oui.
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'article 18 est adopté.
Merci. Article 19, Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci, M. le Président. J'aurai un amendement, moi, à l'article 19. Donc, est-ce
que je le lis dans sa version d'origine avant...
Le Président (M.
Bachand) :S'il vous plaît, oui.
Mme Guilbault :
...ou je lis directement mon amendement? Oui? O.K. Article 19 :
L'article 45 de cette loi est modifié par l'insertion, à la fin du premier
alinéa, de «, sauf si l'examen sommaire des faits permet d'établir les éléments
mentionnés à l'article 2 et que le décès ne semble pas être survenu par
suite de négligence ou dans des circonstances obscures ou violentes».
Et là je lis mon amendement?
Le Président (M.
Bachand) :S'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Parfait. Mon amendement, c'est : Remplacer l'article 19 du projet de
loi par le suivant : 19. L'article 45 de cette loi est modifié :
1° par l'insertion, à la fin du premier
alinéa, de «sauf si l'examen sommaire des faits permet d'établir les éléments
mentionnés à l'article 2 et que le décès ne semble pas être survenu par
suite de négligence ou dans des circonstances obscures ou violentes. Le coroner
transmet les conclusions écrites de cet examen au coroner en chef.»;
2° par l'insertion, après le premier
alinéa, du suivant : «Le coroner en chef communique par écrit les
conclusions de l'examen sommaire visé au premier alinéa à toute personne qui en
fait la demande.»
Donc, on vient compléter un peu
l'article 19. Le but de l'article 19, c'était de permettre à un
coroner qui, à la suite d'un examen sommaire, conclut qu'il n'y a pas vraiment
matière à faire investigation parce que c'est un décès naturel ou, tu sais, il
n'y a pas de... ce n'est pas survenu par suite de négligence, et ce n'est pas
obscur, et ce n'est pas violent, mais là on amène la précision que le coroner
doit quand même transmettre un minimum d'information sur les conclusions de cet
examen sommaire au Bureau du coroner. Et, par la suite, si un membre de la
famille de la personne décédée ou toute autre personne intéressée voulait
savoir pourquoi il n'y a pas d'investigation, bien, il y aurait au moins ce
minimum d'information là qui serait disponible pour le bénéfice du demandeur.
Le Président (M.
Bachand) : Alors, le temps de recevoir l'amendement, nous
allons suspendre quelques instants. Merci...
(Suspension de la séance à 15 h 39)
(Reprise à 15 h 42)
Le Président
(M. Bachand) :À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission reprend ses travaux.
Nous sommes maintenant sur l'amendement
proposé par la ministre. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui, merci.
Le Président (M.
Bachand) : ...en salle de commission.
Mme Guilbault :
Oui, non, non, c'est ça. Puis là, j'interviens sur mon amendement?
Le Président
(M. Bachand) : Si vous avez d'autres choses à dire,
sinon...
Mme Guilbault :
O.K. non, bien, j'ai déjà expliqué en fait l'objectif de l'amendement, ça fait
que... mais, s'il y a des questions, ça va me faire plaisir d'y répondre.
Le Président
(M. Bachand) : M. le député de Vimont.
M. Rousselle
:
Nous autres, on...
Le Président (M.
Bachand) : ...ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui, merci.
Le Président (M.
Bachand) : ...en salle de commission.
Mme Guilbault :
Non, non, c'est ça. Puis là j'interviens sur mon amendement?
Le Président (M.
Bachand) : Si vous avez d'autres choses à dire, sinon...
Mme Guilbault :
O.K. Non. Bien, j'ai déjà expliqué, en fait, l'objectif de l'amendement, mais
s'il y a des questions, ça va me faire plaisir d'y répondre.
Le Président (M.
Bachand) :M. le député Vimont.
M. Rousselle
: Nous
autres, on va avoir une autre chose aussi à ajouter par la suite, mais non,
c'est... j'ai un autre amendement à amené, mais pour ça, il n'y a pas de
problème.
Le Président (M.
Bachand) :M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve,
s'il vous plaît.
M. Leduc : Merci, M. le
Président. On a été sensibilisés, notamment par la présentation de
l'Association des juristes progressistes, par rapport à leur crainte que cet amendement-là,
du moins, que cet article-là ait comme effet de diminuer le nombre
d'investigations. Ils avaient la conviction qu'il fallait maintenir la
confiance dans l'institution bien sûr, mais qu'il fallait surtout que le
coroner enquête à chaque fois qu'il y a un décès qui survient dans le cadre
d'une intervention policière, puis que le coroner devrait pouvoir mener des
enquêtes chaque fois que le Bureau des enquêtes indépendantes est saisi d'un
événement impliquant un décès lors d'une intervention policière. Je cite des
extraits de leur mémoire.
Est-ce que c'est pour répondre à ça que Mme
la ministre dépose son amendement?
Le Président (M.
Bachand) :Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Non, pas du tout. En fait, il n'y a aucun lien. Là, on parle de... Les décès
dans le cadre d'interventions policières vont toujours, toujours faire l'objet
d'une investigation parce que c'est un décès violent. Donc, ça n'a pas du tout
de lien avec ça. Ce qu'on fait avec l'article 19, c'est, par exemple, des
fois, tu sais, on n'est pas certain, un décès pourrait être signalé, mettons un
décès à l'hôpital, puis là peut-être la famille ou quelqu'un autour n'est pas
certain, est-ce que je dois le signaler ou non, est-ce que c'est obscur ou non,
ça fait que va le signaler. Mais, si le coroner, après ça, en parlant avec le
médecin ou en faisant un examen sommaire des faits comme le dit l'article,
réalise que finalement, il y a une cause médicale très claire au décès, les
circonstances sont claires, il n'y pas, finalement, matière à faire une
investigation, puis la cause de décès qui est sur le bulletin de décès est
juste, puis... donc finalement, il n'y a pas de matière à investigation, bien,
ne fera pas d'investigation.
M. Leduc : Est-ce que que je
comprends...
Mme Guilbault :
Mais il y aura une trace écrite. C'est ça, ce qu'on amène aujourd'hui, c'est
qu'il y aura quand même, puis là, c'est le Bureau du coroner qui pourra gérer
la chose, peut-être un formulaire Word ou un formulaire qui pourrait être prévu
à cet effet en cas de non-investigation où là, il y aura quand même un minimum
d'explication à savoir pourquoi finalement, il n'y a pas matière à faire
investigation.
M. Leduc : Est-ce que je
comprends, comme dans l'introduction de votre réponse, Mme la ministre, c'est
que s'il y a la présence policière, il y a nécessairement une enquête à cause
qu'il y a de la violence, que le décès va être alentour de la violence, c'est
le critère de la violence qui ferait en sorte que nécessairement, vu qu'il y a
présence policière dans le cadre du décès, automatiquement, on tombe en investigation
du coroner?
Mme Guilbault :
Oui, tous les décès violents sont investigués par des coroners. Que ce soit un
accident de voiture, que ce soit un suicide, que ce soit un décès par balle ou
autrement dans le cadre d'une altercation avec un policier ou autre, ce sont
automatiquement des décès qui sont investigués par un coroner.
M. Leduc : Est-ce qu'il n'y
aurait...
M. Leduc :
...investigation du coroner?
Mme Guilbault :
Oui, tous les décès violents sont investigués par des coroners. Que ce soit un
accident de voiture, que ce soit un suicide, que ce soit un décès par balle ou
autrement dans le cadre d'une altercation avec un policier ou autre, ce sont
automatiquement des décès qui sont investigués par un coroner.
M. Leduc : Est-ce qu'il n'y
aurait pas — et là c'est les limites de ma connaissance, bien sûr,
qui s'expriment en fait — est-ce qu'il n'y aurait pas des situations
où il pourrait y avoir présence policière mais pas nécessairement le critère
pointu de la violence ou, du moins, tel que défini par la pratique du coroner
et que ça ferait en sorte qu'on puisse éviter une enquête du coroner?
Mme Guilbault :
Non. Un décès, dans le cadre... à partir du moment où il y a un décès
évidemment, mais quand il y a un décès dans le cadre d'une intervention
policière, forcément il y aura une investigation du coroner.
M. Leduc : O.K. Et la
façon dont vous le précisez, quand vous dites que toutes les communications
seront «à toute personne qui en fait la demande». «Le coroner en chef
communique par écrit les conclusions de l'examen sommaire visé au premier
alinéa à toute personne qui en fait la demande.» C'est vraiment au sens large,
là. Ce n'est pas nécessairement quelqu'un qui avait un intérêt ou un proche.
«Toute personne qui en fait la demande», donc c'est carrément public?
Mme Guilbault :
Oui, bien, de prime abord, oui, mais c'est un bon point, à savoir est-ce qu'on
devrait l'encadrer davantage. Moi, dans mon esprit, c'était plus un membre de
la famille ou une personne qui a le moindrement un lien avec la personne en
question, tu sais, ce n'est pas... mais, à la limite, un chercheur ou, tu sais,
on peut penser à d'autres personnes qui n'ont pas de lien nécessairement
familial ou amical avec la personne décédée mais qui pourraient vouloir obtenir
l'information, puis ce n'est pas de l'information...
M. Leduc : Moi, je
préférerais que ça reste plus public que l'inverse, là.
Mme Guilbault :
Non, mais c'est un bon point parce qu'à partir du moment où il n'y a pas
d'investigation comme telle, est-ce que ça devrait être public les informations
sur la personne?
M. Leduc : Bien, si à
partir du moment qu'il y avait une enquête dont la plupart du temps, si je
comprends bien, elle est publique, le fait de ne pas faire d'enquête... la
justification qui pousse à ne pas faire d'enquête devrait l'être aussi? Du moins,
je pense que si on mettait... on gardait l'idée que c'est public ou du moins
disponible à qui en fait la demande, là, ce ne sera pas sur un site Internet,
on s'entend, on vient peut-être répondre à la crainte de l'AJP, ici, que j'ai
mentionnée plus tôt qu'il y ait moins d'investigations, qu'il y ait moins
d'enquêtes. Si, au moins, quand il n'y en a pas, on explique puis on peut
communiquer aux personnes qui sont intéressées les motifs qui font qu'il n'y en
a pas, on est moins dans cette logique générale de l'impunité policière qui est
souvent critiquée.
Le Président
(M. Bachand) : Merci. Mme la ministre.
(Consultation)
Mme Guilbault :
Non, non, mais je ne vois pas de restriction. À ce stade-ci, je ne vois pas de
restriction pour la communication de cette information-là, mais je vais
continuer d'y réfléchir puis je me réserve le droit de réaborder la question si
ma réflexion m'amène ailleurs.
M. Leduc : Juste pour
préciser, mon objectif, ce n'était pas ça, c'était l'inverse, mais c'est vous
qui réfléchissez bien sûr...
Mme Guilbault :
...pour la communication de cette information-là. Mais je vais continuer d'y
réfléchir puis je me réserve le droit de réaborder la question si ma réflexion
m'amène ailleurs.
M. Leduc : Juste pour
préciser, mon objectif, ce n'était pas ça, c'était l'inverse, mais c'est vous
qui réfléchissez bien sûr. Mais, voilà. Parfait. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) :Interventions sur l'amendement
de la ministre? M. le député de Vimont.
M. Rousselle
: Moi,
c'est... Moi, j'ai un amendement, c'est ça.
Le Président (M.
Bachand) : ...amendement de la ministre. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention...
M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve, s'il vous plaît.
M. Leduc : Juste pour bien
comprendre, encore une fois, la limite de mes connaissances là-dedans, mais
est-ce que cette information-là qui va être disponible, là, selon l'amendement
de Mme la ministre, est-ce que ça va être soumis à la loi d'accès à
l'information ou ça va être directement accessible par une personne qui le
demande?
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Suivant l'a priori dont j'ai parlé tantôt, ce serait accessible directement,
simplement tu appelles, tu demandes. Mais, encore là, je me réserve le droit,
là, tu sais, dépendant de l'évolution de ma réflexion.
Le Président (M.
Bachand) : Autres interventions sur l'amendement? Nous allons
procéder à sa mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Nous
sommes maintenant à l'intervention sur l'article 19 tel qu'amendé. M. le député
de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle
: J'ai un amendement
à amener à... ça soit 19.1.
Le Président (M.
Bachand) : ...nouvel article?
M. Rousselle
: Oui.
Le Président (M.
Bachand) : Donc, on... Je vais quand même... On va terminer
l'étude sur l'article 19, si vous êtes d'accord. O.K. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 19 tel qu'amendé? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons passer à sa mise aux voix. Mme la secrétaire.
• (15 h 50) •
La Secrétaire
: Oui.
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'article 19, tel qu'amendé, est adopté.
Merci beaucoup. M. le député de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle
: C'est
suite à la demande de la commission des droits de la personne et de la jeunesse
qui eux peuvent... ils ont un mandat d'enquêter quand qu'il y a décès d'enfant.
Et, quand ils nous ont parlé, puis je ne sais pas si vous allez en rappeler
quand ils ont venu nous voir, ils parlaient comme quoi qu'à un moment donné ils
ne sont pas au courant si le coroner fait une enquête, eux autres en font une,
puis des fois on peut faire même des dédoublements à un moment donné. Puis on
essaie, justement, qu'il n'y en ait pas de ça. En tout cas, je pense que le
principe, c'est qu'il n'y en ait pas, puis même...
M. Rousselle : ...d'enfant et quand
ils nous ont parlé, puis je ne sais pas si vous allez en rappeler quand ils ont
venu nous voir, ils parlaient comme quoi à un moment donné, ils ne sont pas au
courant si le coroner fait une enquête, eux autres en font une puis, des fois,
on peut faire même des dédoublements à un moment donné. Puis on essaie,
justement, qu'il n'y en ait pas de ça. En tout cas, je pense que le principe,
c'est qu'il n'y en ait pas, puis même en plus, s'ils pourraient même
s'entraider, ça serait encore l'idéal, je pense, hein? Ça serait de...
Donc, moi, mon amendement est dans ce sens
que lorsqu'il est procédé à une investigation à la suite du décès d'un enfant,
le coroner doit divulguer les raisons ayant justifié celle-ci et les personnes
établissant ou organismes étant mis en cause à la Commission des droits de la
personne et des droits de la jeunesse.
Donc, avant même... Quand ils font une
enquête, bien, ils veulent être avisés. Puis moi, je pense que ça serait juste
de bon augure qu'ils soient avisés quand il y a une enquête parce que, là, ça
se pourrait qu'ils soient juste au courant juste à la fin de l'étude ou de
l'enquête du coroner. Donc, je pense que ça serait intéressant qu'ils sachent,
peut-être pendant qu'il y a l'enquête, puis ils pourraient justement participer
ou partager des informations qu'ils ont. Donc, c'est pour ça qu'on rajouterait
19.1.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Alors, nous allons suspendre quelques
instants. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 15 h 52)
(Reprise à 15 h 56)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! La commission
reprend ses travaux. M. le député de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle
: Bien, c'est
ça, donc, pour continuer, c'est juste que, comme je vous disais, c'est pour ne
pas qu'il y ait de dédoublement, ce serait de mise qu'à un moment donné... qu'on
oblige les coroners à aviser justement un partenaire, qui pourrait être très intéressant
pour eux aussi. Mais, en même temps, bien, c'est ça, eux autres aussi, ils ont
le droit... puis ils le devoir aussi d'enquêter sur les décès d'enfants. Donc,
moi je pense qu'ils pourraient se partager ou, en tout cas, ils pourraient...
Au moins, un avise l'autre, puis je pense, à ce moment-là, bien, on fait
économiser du temps puis de l'argent au Québec...
M. Rousselle
: ...pour
eux aussi. En même temps, bien, c'est ça, eux autres aussi, ils ont le droit
puis ils ont le devoir aussi d'enquêter sur les décès d'enfants. Donc, moi, je
pense qu'ils pourraient se partager ou, en tout cas, ils pourraient... au
moins, un avise l'autre, puis je pense, à ce moment-là, bien, on fait
économiser du temps puis de l'argent au Québec.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? Mme la ministre?
Mme Guilbault :
Oui?
Le Président (M.
Bachand) : Alors, il est sur Greffier.
Mme Guilbault :O.K., bien, j'attends l'amendement. Je l'ai-tu?
Le Président (M.
Bachand) : Vous ne l'avez pas reçu? Il est sur Greffier. Donc,
on va attendre.
On va suspendre quelques instants pour que
vous puissiez en prendre connaissance.
(Suspension de la séance à 15 h 57)
16 h (version non révisée)
(Reprise à 16 h 7)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît!
Merci. On reprend nos travaux. Alors, Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui. Alors là, donc, on suspend... je comprends qu'il y a un accord pour
suspendre l'article 19.1, ou l'amendement 19.1.
Le Président (M.
Bachand) : Ce que je comprends, c'est qu'il y a eu des
discussions pour faire des vérifications, donc de suspendre, un peu comme on
l'a fait plus tôt, de suspendre les discussions sur l'amendement proposé par le
député de Vimont, et de continuer sur l'article 20, et après ça de revenir avec
les éclaircissements. Est-ce que je comprends qu'il y a consentement?
Des voix
: Oui.
Le Président (M.
Bachand) : Consentement. Merci beaucoup. Mme la ministre, article
20, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui, article 20. J'aurai un amendement aussi.
Le Président (M.
Bachand) : Parfait.
Mme Guilbault :
Mais je vais commencer par le lire, hein? Donc, article 20 :
L'article 46 de cette loi est modifié par
le remplacement du deuxième alinéa par le suivant:
«Toutefois, le coroner en chef peut
désigner un autre coroner pour procéder à l'investigation ou pour la compléter
dans les cas suivants:
«1° sur demande du coroner chargé de
l'investigation;
«2° en cas d'incapacité du coroner chargé
de l'investigation;
«3° lorsque la complexité des causes ou
des circonstances du décès l'exige;
«4° pour la bonne expédition des affaires;
«5° lorsqu'à son avis la rédaction d'un
rapport d'investigation n'est pas complétée dans un délai raisonnable.».
Et là j'ai mon amendement. Donc, je le
lis?
Le Président (M.
Bachand) :S'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Amendement, article 20 :
Supprimer le paragraphe 4° du deuxième
alinéa de l'article 46 de la Loi sur les coroners proposé par l'article 20 du
projet de loi.
Alors, on retire «pour la bonne expédition
des affaires», puisqu'il avait été... il y avait eu un malaise de la part, je
pense, de l'Association des coroners, ou en tout cas au moins un groupe qui
était venu nous rencontrer, puis aussi, de toute façon, après discussion avec
le Bureau du coroner et aussi sur la base du fait que l'objectif derrière cet
article-là, c'est qu'un coroner en chef puisse transférer un dossier si c'est
trop long, si le travail ne se fait pas, si c'est trop compliqué, si le coroner
qui a eu...
Mme Guilbault :
…ou, en tout cas, un moins un groupe qui était venu nous rencontrer. Puis
aussi, de toute façon, après discussion avec le Bureau du coroner et aussi sur
la base du fait que l'objectif derrière cet article-là, c'est qu'un coroner en
chef puisse transférer un dossier si c'est trop long ou si le travail ne se
fait pas, si c'est trop compliqué, si le coroner qui a eu l'investigation à
l'origine ne veut plus ou ne peut plus le faire. Et tous ces motifs-là sont
déjà prévus dans les éléments un, deux, trois et cinq, à mon sens, alors le
quatre devient superflu.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? M. le député de Vimont.
• (16 h 10) •
M. Rousselle : Oui, je
comprends bien, mais là-dedans, on ne parle pas des rapports… des délais
supplémentaires ou des rapports. Ça, c'est dans le 46, c'est bien ça que je
vois, là. Mais je ne vois pas au niveau de l'investigation… le responsable
d'une investigation doit produire son rapport dans les… je ne sais pas, moi, au
plus tard la 181e journée ou le moment où l'investigation… en tout cas,
avec le moment où l'investigation a débuté. Donc, je ne vois pas de temps Je
ne sais pas si vous aviez des amendements à aller dans ce sens-là, parce que je
regardais… La protectrice, même, du citoyen parlait, à un moment donné, que ça
serait important, à un moment donné, de resserrer le temps. Et, comme on s'est
parlé dans d'autres articles, à un moment donné, bien, si ce temps-là dépasse,
au moins ils auront comme l'odieux, ou quoi que ce soit, d'aller voir le
coroner en chef puis dire : Bien, écoute, je n'ai pas terminé. Puis là,
bien, le coroner en chef pourrait justement poser des questions pourquoi ce
n'est pas terminé, voir…
Je comprends que les coroners… puis on l'a
entendu, ils en ont parlé, des fois, ils attendent un rapport, ils attendent
d'autres choses, je comprends bien, là, mais, à un moment donné, il y a des
délais tellement trop longs, trop grands qu'à un moment donné ça n'a pas
d'allure. Donc, il y a l'Association des juristes progressistes qui en a parlé,
mais la Protectrice du citoyen, l'Associaton des coroners aussi en parle. Donc,
écoutez, je pense que j'aurais attendu de voir un amendement là-dessus, à moins
que… si vous n'en avez pas, m'a en produire une.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui. Non, il n'est pas là-dedans. Bien, en fait, non, je n'en ai pas, et là, ce
que je cherche… je pensais que c'était à l'article, mais ça doit être dans le
Code de déontologie des coroners. C'est déjà prévu — L'as-tu?
Non? — que le coroner doit produire son rapport avec diligence. Donc,
bon, vous me direz : Ce n'est pas très précis, mais je pense qu'il faut
être prudents. Si on mettait un chiffre précis dans la loi, le danger, c'est
qu'ils n'atteignent pas l'objectif.
Ça fait six ans que le Bureau du coroner
aspire à ramener son délai moyen de production d'un rapport à six mois, et ce
n'est toujours pas fait. Donc, je pourrais le mettre dans la loi, mais ça ne
changerait rien demain matin. Je pense que la clé, c'est d'outiller le Bureau
du coroner puis de lui donner des leviers pour pouvoir faire en sorte qu'on
arrive à réduire les délais de livraison des rapports, mais c'est par une façon
plus indirecte et plus multifacettes que de simplement écrire, dans un article
de loi…
Mme Guilbault :
…puis de lui donner des leviers pour pouvoir faire en sorte qu'on arrive à
réduire les délais de livraison des rapports, mais c'est par une façon plus
indirecte et plus multifacettes que de simplement écrire dans un article de
loi : «les rapports doivent être produits dans un délai x», bien que
je suis d'accord sur le fait que ce serait le fun qu'on puisse avoir un… ce
serait plaisant, pardon, qu'on puisse avoir un délai qui soit le plus bas
possible. Mais je pense que la clé, c'est vraiment d'outiller le Bureau du
coroner pour qu'il puisse mieux performer.
Le Président (M. Bachand) :
M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve, s'il vous plaît.
M. Leduc : Bien, on voulait
attendre la fin de cette discussion-là pour en partir une autre, mais on aura
un amendement tantôt sur cette question-là du délai. Mais, comme on en parle,
on peut en discuter dès maintenant. Moi, je trouve ça intéressant,
l'explication de Mme la ministre, mais on dirait que je reste plutôt convaincu
qu'il y a plus d'avantages que d'inconvénients de garder la référence aux six
mois, d'une part, parce qu'on garde un objectif clair, même s'il n'est pas
atteint pour l'instant, ça demeure ça qui est clairement l'objectif dans la
loi, l'objectif des parlementaires, puis ensuite je crains que de laisser le
mot raisonnable envoie le mauvais message, envoie le mauvais message que, dans
le fond, qu'on ne l'atteigne pas, non seulement ce n'est pas grave, mais ce
n'est tellement pas grave qu'on permet à la loi d'être floue et que le six mois
pourra peut-être devenir un an parce que la raisonnabilité est un concept particulièrement
élastique, d'un point de vue temporel, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) : …
Mme Guilbault :
Oui. Bien, pour information, c'est l'article 94 de la loi qui dit que le
coroner transmet avec diligence au Coroner en chef l'original du rapport ainsi
que les documents annexés pour… c'est ça, pour information.
Mais, c'est ça, donc, je demeure sur mon
idée, puis aussi il faut comprendre que, dans un délai de livraison de rapport,
oui, il y a un délai qui est imputable au coroner, mais il y a aussi des délais
qui sont imputables à des partenaires sur lesquels les coroners n'ont pas de
contrôle direct, entre autres les personnes qui font les autopsies, entre
autres les personnes qui font les analyses toxicologiques, entre autres les
policiers qui font les enquêtes policières, entre autres, des fois, il y a des
compléments qui doivent être demandés à un reconstitutionniste, à d'autres
personnes, des fois, il y a des expertises surspécialisées qui doivent être
demandées à des médecins spécialistes, donc il y a toutes sortes de
circonstances qui font que, des fois, c'est long et que le coroner n'a pas de
contrôle sur ce délai-là. Donc, il y a quelque chose aussi d'un peu artificiel
à prescrire dans une loi qui traite du fonctionnement du Bureau du coroner, un
délai qui ne dépend pas exclusivement d'eux.
Mais moi, j'ai, tu sais… puis le Coroner
en chef, j'en ai déjà parlé à l'occasion avec la Coroner en chef actuelle, ça
fait partie du rôle aussi du Coroner en chef de sensibiliser en continu ses
partenaires à l'importance de travailler avec diligence, eux aussi, mais, en
même temps, il reste que c'est dans d'autres organisations indépendantes. Tu
sais, par exemple, des pathologistes peuvent travailler dans le réseau de la
santé, les policiers travaillent dans des corps policiers, alors donc, il y a
une limite aussi au pouvoir direct que le Bureau du coroner a sur ses
partenaires.
Le Président (M.
Bachand) : Interventions? M. le député de Vimont.
M. Rousselle : Oui. Je comprends
puis je suis d'accord d'outiller le mieux possible. D'ailleurs, c'est pour ça,
quand je…
Mme Guilbault :
...peuvent travailler dans le réseau de la santé, les policiers travaillent
dans des corps policiers, alors donc il y a une limite aussi au pouvoir direct
que le Bureau du coroner a sur ses partenaires.
Le Président (M.
Bachand) : Interventions? M. le député de Vimont.
M. Rousselle : Oui. Je
comprends puis je suis d'accord d'outiller le mieux possible. D'ailleurs, c'est
pour ça que je parlais de formation. On essaie de les outiller le mieux
possible. Ça fait que ça soit d'une manière électronique, que ça soit... peu
importe, là, il faut les outiller pour s'organiser, justement, qu'ils puissent
être le plus opérationnels possible. C'est la société qui en gagne, à ce
moment-là, c'est certain.
Mais moi, qu'est-ce que je voulais... Puis
je comprends qu'à un moment donné, ils sont... le temps... ce n'est pas nécessairement
à cause d'eux qu'il y a des retards dans les rapports. Ça, j'en conviens, puis
ils nous l'ont dit, puis j'en conviens là-dessus. Mais moi, je pense... puis je
reste encore... je pense toujours que, si on met un temps et puis que... la Coroner
en chef, elle, elle va évaluer, voir c'est quoi. Elle va le voir tout de suite
si c'est à cause de... je ne sais pas, moi, d'une autopsie ou c'est à cause
de... peu importe ce qui arrive, elle va comprendre que ce n'est pas la
cause... c'est la faute du coroner, mais au moins elle va pouvoir l'analyser
puis elle va pouvoir donner des délais supplémentaires. Moi, c'est plus
là-dessus qu'à un moment donné il pourra... Parce que, vous le savez, on
essaie... on parlait du six mois, là. Bien, moi, je pense qu'il faut faire des
actions à un moment donné pour avoir une méthode-choc à l'intérieur. Tu sais, à
un moment donné, il faut regarder, puis la Coroner en chef, ça lui donne
l'opportunité, à un moment donné, aussi, de revoir à quelle place qu'ils sont
rendus vraiment ses coroners. Tu n'as pas fini encore après tant de temps,
bien, ramène-moi ça puis explique-moi pourquoi.
Donc, le coroner... Puis en même temps, on
va voir si c'est toujours la ou le coroner qui est toujours la même personne
qui demande des délais. Parce que, je veux dire, peu importe le travail que
j'ai fait, peu importe dans les sections que j'ai été, bizarrement, ça arrive
souvent aux mêmes personnes. Bizarrement. Tu sais, c'est incroyable, c'est de
même que ça marche. J'imagine que ça doit arriver aussi dans d'autres sphères,
donc les coroners. Donc, moi, je pense qu'en même temps, en donnant un certain temps,
puis, oui, avec possibilité de donner un temps supplémentaire, il n'y a aucun
problème là-dessus, mais au moins la Coroner en chef pourrait, justement,
analyser, voir c'est quoi le problème vraiment. Puis si ce n'est pas à cause du
coroner, c'est à cause d'un partenaire que ce soit médico-légal ou, peu
importe, là, bien, elle, elle va voir puis elle va pouvoir l'évaluer,
dire : O.K., ce n'est pas de sa faute ou... En tout cas, moi, c'est dans
ce sens-là que je le voyais.
Mme Guilbault :
Ce délai-là, il est déjà dans le plan stratégique du Bureau du coroner. Ça fait
que c'est déjà un objectif qui est connu et... et qui n'est pas pour autant
atteint. C'est pour ça que je dis, on peut bien l'écrire dans une loi puis il
ne se passera rien de miraculeux le lendemain matin. Tu sais, c'est dans ce
sens-là que je dis : Moi, je pense qu'au-delà de l'écrire dans la loi, il
faut trouver une façon de leur donner le moyen de l'atteindre. Et quand vous
dites : Ça va lui donner comme une espèce d'assise pour faire des suivis
rigoureux auprès des coroners puis identifier les coroners qui travaillent
moins vite puis ceux, tu sais, dont c'est vraiment la faute les délais versus
ceux qui attendent après des partenaires, bien, ça n'empêche pas du tout le
Coroner en chef actuellement de faire ce type de suivi là. Et j'ose espérer
qu'elle le fait et je suis assez... je suis assurée qu'elle le fait d'ailleurs
parce que...
Mme Guilbault :
…ça va lui donner comme une espèce d'assise pour faire des suivis rigoureux
auprès des coroners puis identifier les coroners qui travaillent moins vite
puis ceux, tu sais, dont c'est vraiment la faute, les délais versus ceux qui
attendent après des partenaires, bien, ça n'empêche pas du tout le Coroner en
chef, actuellement, de faire ce type de suivi là et j'ose espérer qu'elle le
fait.
Et je suis assurée qu'elle le fait,
d'ailleurs, parce que j'expliquais l'autre fois qu'au moment où on doit
renouveler des coroners, on reçoit — moi, en l'occurrence ces
jours-ci puisque c'est moi qui suis la ministre — je reçois aussi une
fiche avec les délais moyens de ce coroner-là, le nombre de cas que la personne
a reçu dans l'année, le délai de livraison moyen, le nombre de rapports déposés
versus le nombre d'avis reçus, puis il y a aussi une appréciation qualitative
de la performance du coroner, parce que les coroners sont normalement évalués
chaque année ou aux deux ans, à l'époque, mais peut-être chaque année
maintenant. Enfin, ce suivi-là se fait déjà, là, en termes de gestion de la
part du Coroner en chef.
Donc, elle est déjà capable et le
ministre, a fortiori, au moment où on doit renouveler ou non quelqu'un, de
savoir si un coroner travaille bien, travaille vite, parce que vite et bien,
c'est deux choses distinctes. On souhaite qu'il fasse les deux, mais on ne veut
pas qu'il fasse un au détriment de l'autre. Donc, il faut qu'il travaille vite,
mais dans les limites du possible, puis il faut surtout qu'il travaille bien
aussi. Alors, c'est déjà une analyse qui se fait en ce moment. Puis je pense
bien qu'ils sont très conscientisés à l'importance de réduire les délais au
minimum. Mais comme j'explique, ils sont confrontés à des délais qui ne
dépendent pas d'eux par des partenaires qui sont, par ailleurs, débordés. Quand
on pense à des anatomopathologistes, au Québec, c'est eux qui font les
autopsies, bien, ils ont aussi des choses à faire sur les personnes vivantes,
les pathologistes.
Tu sais, des fois, il y a une concurrence
d'activité aussi, alors, il faut essayer de trouver une façon de satisfaire
tout le monde dans des délais raisonnables et ce délai-là est affiché, comme je
l'ai dit. C'est un délai qui avait été transmis au Protecteur du citoyen, il y
avait eu une vaste enquête menée par le Protecteur du citoyen, dont le rapport
avait été déposé en 2014. C'est pour ça, je dis que ça fait six ans parce
que c'était en 2014, dans son plan d'action en réponse à l'enquête du
Protecteur, que le Bureau du coroner avait initialement affiché son ambition du
six mois. Mais bon, depuis, il y a eu des fluctuations, peut-être même
qu'il est passé à neuf mois.
Mais tout ça pour dire que c'est un
objectif qui n'a jamais quitté l'organisation, mais je reste sur l'idée que
l'écrire dans la loi aujourd'hui ne changera rien demain si on ne mise pas
plutôt sur des outils pour lui permettre de l'atteindre.
• (16 h 20) •
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Juste… je ne veux pas couper la conversation,
loin de là, juste vous rappeler que nous sommes sur l'amendement de la
ministre. Ça n'empêche pas les conversations de parler un peu de ce qui s'en
vient, mais je voudrais voir s'il y a d'autres interventions sur l'amendement
de la ministre. S'il n'y a pas d'autre intervention sur l'amendement de la
ministre, nous allons le mettre aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour…
La Secrétaire
:
...Vachon?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M.
Bachand (Vimont)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Donc, les
discussions continuent sur l'article 20, tel qu'amendé. Interventions? M. le
député d'Hochelaga-Maisonneuve, s'il vous plaît.
M. Leduc : Merci, M. le
Président. Je vais déposer l'amendement.
Le Président (M.
Bachand) : Pourriez-vous en faire la lecture?
M. Leduc : Il est déjà envoyé.
Le Président (M.
Bachand) : Oui. Allez-y, M. le député, oui.
M. Leduc : Il est déjà envoyé.
Le Président (M.
Bachand) : Pourriez-vous en faire la lecture, s'il vous plaît?
M. Leduc : Bien sûr : L'article
20 du projet de loi est modifié par le remplacement, au cinquième paragraphe,
du mot «raisonnable» par les mots «de six mois».
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Alors, on va suspendre quelques
instants. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 16 h 22)
(Reprise à 16 h 28)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît!
Merci. Alors, on est sur l'amendement du député d'Hochelaga-Maisonneuve. M. le
député, avez-vous des choses à ajouter. Oui?
M. Leduc : ...
Le Président (M.
Bachand) : Allez-y, M. le député. Pardon.
M. Leduc : ...mon micro est
ouvert. Merveilleux. Alors, comme on a essentiellement fait la discussion au
préalable, M. le Président, c'était plus par logique de laisser des traces puis
laisser des... c'est ça, des traces, donc je n'ai pas grand-chose à rajouter.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui, bien, même chose, j'ai déjà expliqué pourquoi je ne suis pas à l'aise de
mettre le six mois dans la loi, mais je comprends l'idée puis je pense que
«délai raisonnable», au moins, on pose déjà une condition.
Le Président (M.
Bachand) : Merci, est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons mettre l'amendement du député
d'Hochelaga à la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Oui. M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Contre.
La Secrétaire
: M.
Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Contre.
La Secrétaire
: M.
Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Contre.
La Secrétaire
: M.
Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Contre.
La Secrétaire
: Mme
Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire
: M.
Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) :
Contre.
La Secrétaire
: M.
Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Contre.
La Secrétaire
: M.
Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Contre.
La Secrétaire
: M.
Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: Mme
Nichols (Vaudreuil)? Pardon, M. Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Il dit
pour aussi.
La Secrétaire
: M.
Bachand (Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'amendement est rejeté. Donc, est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'article 20 tel qu'amendé? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix. Est-ce que
l'article 20 tel qu'amendé... Excusez, c'est ma vieille formule, là... Mme la
secrétaire, s'il vous plaît. Désolé.
La Secrétaire
: Oui.
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M.
Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: M.
Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M.
Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: M.
Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Bachand (Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'article 20, tel qu'amendé, est
adopté. M. le député de Vimont, s'il vous plaît.
• (16 h 30) •
M. Rousselle : Merci. J'ai un article...
bien, un amendement, une proposition d'amendement 20.1 qui se lirait comme
suit...
Dans le fond, je viens... C'est vraiment
la Protectrice du citoyen...
16 h 30 (version non révisée)
La Secrétaire
: ...Et M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'article 20, tel qu'amendé,
est adopté. M. le député de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle : ...j'ai un
article... un amendement... une proposition d'amendement à 20.1, qui se lirait
comme suit...
Dans le fond, je viens... C'est vraiment
la Protectrice du citoyen... Sûrement, vous vous en rappelez, là, elle parlait,
justement, le fait qu'on ne donnait pas de retour, il n'y avait pas de communication
qui se faisait avec les familles du tout. Donc... Puis elle... Même, elle
mentionnait comme quoi qu'eux aussi, ils le font, puis c'est très apprécié. On
a eu d'ailleurs une citoyenne qui est venue parler, justement, qu'elle n'avait
aucune nouvelle plus elle aurait aimé ça avoir des nouvelles.
Donc, l'amendement se lirait comme
suit : Si l'investigation se poursuit pendant plus de 30 jours, le
coroner responsable de l'investigation doit prendre les moyens raisonnables
pour en informer verbalement ou par écrit un membre de la famille de la personne
décédée ou toute personne qui a demandé à être avisées et doit par la suite
aviser par écrit cette personne ou ces personnes tous les 60 jours que
l'investigation se poursuit, et ce, jusqu'à ce que le rapport d'investigation
ait été transmis.
Donc, ça, c'est une recommandation qui,
comme je vous dis, c'est suite à la Protectrice du citoyen. Donc, elle parlait,
justement... puis il y a beaucoup de gens qui se sont plaints de ça, là, comme
quoi qu'ils n'avaient aucune nouvelle. Et je trouvais ça aberrant, là. Vous
savez, pensez-y, il y a un de vos proches qui est décédé, quoi que ce soit,
vous n'avez pas de nouvelles, vous ne savez pas où appeler, personne ne vous
donne des nouvelles. Donc, au moins, s'il y aurait un contact, quelqu'un qui
communiquerait avec vous, qui dirait : Bien, écoute... Juste le fait que
l'enquête se continue, au moins, les gens pourraient dire : Bien, au
moins, il y a quelqu'un qui s'occupe du dossier encore, il y a... le lien est
là. Donc...
Le Président (M.
Bachand) : Merci.
Alors, le temps de faire la distribution,
nous allons suspendre quelques instants. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 16 h 32)
(Reprise à 16 h 42)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît!
Merci. La commission reprend ses travaux. M. le député de Vimont, s'il vous
plaît.
M. Rousselle : Écoutez, après
discussion, et puis je peux voir que justement on est tout dans le même sens,
qu'on a écouté justement les groupes qui sont venus nous voir, on les a
écoutés, on les a compris aussi, donc c'est encore plus important. Donc,
écoutez, je retirerais mon amendement pour en présenter un autre.
Le Président (M.
Bachand) : Parfait. Alors, d'accord. Est-ce qu'il y aurait
consentement pour retirer l'amendement du député de Vimont? Consentement. Merci
beaucoup. M. le député de Vimont, si vous pouvez en faire la lecture, et
d'ailleurs c'est déjà sur Greffier. M. le député de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle : Oui, c'est ça.
Premièrement, je remercie beaucoup, parce que c'est avec l'assistance des gens
des ministères qui sont ici, donc les légistes. Donc, merci.
«Lorsque l'investigation se poursuit
pendant plus de 30 jours à compter de la date où le coroner est avisé du décès
ou qu'il est chargé de l'investigation, le coroner informe, verbalement ou par
écrit, toute personne qui a demandé à être avisée de l'état d'avancement du
dossier qu'il traite. Il doit par la suite l'aviser de cet état, tous les 60
jours et par écrit, jusqu'à ce que le rapport ait été transmis au Coroner en
chef.»
Donc, vous pouvez voir, c'est vraiment,
vraiment, vraiment similaire, c'est des mots différents de l'autre amendement,
mais je pense que les légistes sont plus à l'aise avec ça. Puis, s'ils sont à
l'aise, moi, je suis à l'aise, il n'y a pas de problème.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'amendement crée un nouvel article 20.1? Non, excusez, ça, c'est la
vieille formule encore. Mon Dieu! O.K. On va procéder à la mise aux voix. Mme
la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
: Oui. Mme Guilbault
(Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Et M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'amendement créé à l'article 20.1
est adopté. Merci. M. le député de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle : Merci. J'aurais
un autre amendement, le 20.2, je pense que je commence à prendre goût, M. le
Président. Oui, c'est ça, c'est suite aux recommandations justement de
l'Association des directeurs de police du Québec et du Service de police de la
ville de Québec, dans le fond, c'est d'actualiser, c'est une actualisation,
parce qu'on comprend tous que le projet… cette loi-là, c'est une vieille loi,
donc elle a besoin d'être actualisée…
M. Rousselle :
...recommandations, justement, de l'association des directeurs de police du Québec
et du Service de police de la ville de Québec. Dans le fond, c'est d'actualiser.
C'est une actualisation, parce qu'on comprend tous que le projet... cette
loi-là, c'est une vieille loi. Donc, elle a besoin d'être actualisée, et
actuellement, dans l'époque, justement, qu'elle a été faite, c'était... toutes
les preuves étaient... principalement tangibles, ils faisaient.
Mais maintenant vous savez comme moi, avez
le côté technologie, et tout, il y a aussi un autre côté qui... Puis la
technologie évolue tellement rapidement, on le sait, puis on en a même parlé
dans d'autres commissions. Donc, je vois mon collègue de Vachon ici. On en a
parlé dans d'autres commissions, et, à un moment donné, il y a des preuves mais
qui ne sont pas nécessairement... qui sont intangibles, et je pense qu'il
faudrait aller jusque dans ce sens-là pour donner justement au coroner...
Puis je vais lire l'article que je
propose : «Le coroner qui a des motifs raisonnables et probables de croire
que l'inspection d'un lieu sera utile à l'exercice de ses fonctions peut, à ces
fins, pénétrer dans ce lieu et, à cette occasion, examiner ou saisir tout objet
ou tout document tangible et intangible pertinent qui s'y trouve.»
Donc là, intangible, ça peut être quelque
chose qui est sur un nuage, là. Ceux qui connaissent un petit peu
l'informatique, là... Remarquez bien que ça ne fait pas des siècles, ça ne fait
pas longtemps, longtemps que je connais ça, les nuages, là, mais ça peut
être... Il peut y avoir du matériel qui peut être logé ailleurs que dans un
bâtiment et qui peut être important, justement, à l'enquête, justement, d'un
coroner et aussi aux services policiers.
Donc, moi, je vous dirais que, dans le
fond, c'est d'actualiser, de le mettre au goût du jour, justement, cette
possibilité-là. Donc, à l'article 20.2, c'est l'article 50 qui serait
modifié.
Le Président (M.
Bachand) : ...nous allons suspendre pour la distribution
quelques instants. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 16 h 47)
(Reprise à 16 h 57)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! On
reprend nos travaux. M. le député de... excusez, Mme la ministre. M. le député?
Mme la ministre? Mme la ministre. Excusez-moi.
Mme Guilbault :
Je ne sais plus qui avait déposé quoi, mais en tout cas sur le... Ah! c'est mon
député... mon collègue de Vimont qui avait déposé un amendement. C'est presque
angoissant, ces lapsus-là, à répétition.
Une voix
: ...
Mme Guilbault :
Mais c'est ça, donc, j'ai regardé ça, et puis honnêtement, la façon dont l'article 50
est rédigé, en ce moment, je ne vois pas d'exemple d'objet ou de... bien,
d'objet ou d'élément qu'il serait impossible... de donner... c'est ça, ou
d'élément qu'il serait impossible actuellement de saisir ou d'examiner pour le
coroner par l'entremise des policiers. Et je demandais, par expérience, parce
que mon collègue ici aussi, ça fait... il a passé quelques années au Bureau du
coroner, puis je n'ai pas... je ne doute pas que le SPVQ a proposé ça pour une
raison, mais, pour les besoins du coroner comme tel, je n'ai pas connaissance qu'il
y a déjà eu une problématique. Et, si on voulait ouvrir de manière trop vaste,
bien là, on serait confrontés à toute une analyse de droit constitutionnel, et
tout ça, qui finalement serait peut-être lourde inutilement dans la mesure où
je ne pense pas qu'il y ait vraiment de problème en ce moment avec
l'application de l'article 50, surtout qu'il est combiné à
l'article 72, qui prévoit d'autres pouvoirs avec un mandat, un mandat d'un
juge de paix. Alors, je ne vois pas honnêtement de nécessité à un amendement à
cet article-là.
Le Président (M.
Bachand) : M. le député de Vimont, s'il vous plaît.
• (17 heures) •
M. Rousselle
: Bien
beau, un mandat, Mme la ministre, mais, quand c'est intangible, quand c'est
rendu dans un nuage ou c'est rendu ailleurs que le bâtiment comme tel, là, ce
n'est pas un lieu... là, on va parler de lieu. Et là, ce n'est pas un lieu, là,
c'est... Donc, à ce moment-là... Puis moi, j'y vais parce là on fait un projet
de loi, mais c'est une loi qui... Quand est-ce qu'on va y retoucher, à cette
loi-là? On va y retoucher quand? On va y retoucher dans 10 ans, dans
15 ans, dans 20 ans? On ne le sait pas, hein, personne n'a une boule
de cristal savoir quand est-ce qu'elle va être retouchée, cette loi-là, donc...
Puis c'est suite à la demande justement de policiers, justement, de
l'Association des directeurs de police du Québec et de la police de Québec qui,
eux autres, disent : Bien, écoutez... Puis ils l'ont, le problème,
actuellement, donc... C'est pour ça que tout document... quand je parle de
«tout document tangible et intangible pertinent», donc il faut que ce soit
pertinent. Ce n'est pas n'importe quel document, là, il faut que ce soient des
documents pertinents. Et ça, c'est suite à la demande d'un coroner, donc encore
là, tu sais, on vient de... on ne ratisse pas large, là, on ratisse plus
étroitement. Moi, je pense qu'il faut prévoir le futur. Puis même, encore une
fois, j'ai hâte de voir un juge qui va donner un mandat sur...
17 h (version non révisée)
M. Rousselle
: ...à la
demande d'un coroner. Donc, tu sais, encore là, on vient de... on ne ratisse
pas large, là, on ratisse plus étroitement. Moi, je pense qu'il faut prévoir le
futur. Puis même, encore une fois, j'ai hâte de voir un juge qui va donner un
mandat sur quelque chose d'intangible, là, j'ai hâte de voir ça.
Donc, c'est pour ça que moi, je pense que...
Encore une fois, on parlait tantôt de donner des outils aux coroners, bien, je
pense que c'en est un outil qu'on pourrait leur donner. Parce que, moindrement,
quelqu'un veut cacher des documents, quoi que ce soit, ils vont se servir justement...
Ils se servent actuellement de ça, actuellement, de nuages ou ils vont même
l'envoyer ailleurs que dans le pays, les documents, donc, pour ne pas que ça
soit retraçable, donc...
Moi, c'est dans ce sens-là que j'y allais.
C'est suite aux recommandations. Comme je vous dis, on a suivi... comme vous,
on a suivi beaucoup les groupes. Puis, d'ailleurs, on le voit avec les recommandations
qu'on fait puis que nos recommandations se ressemblent beaucoup. Mais, encore
une fois, on essaie de voir les recommandations qui avaient vraiment quelque
chose d'important. Puis nous autres, on trouvait que l'Association des
directeurs de police amenait justement cette avenue-là que nous autres, on
trouvait ça intéressant.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Intervention? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire
: Oui. M. Rousselle
(Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Guilbault
(Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Contre.
La Secrétaire
: M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Contre.
La Secrétaire
: M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Contre.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon)?
M. Lafrenière : Contre.
La Secrétaire
: Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) :
Contre.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Contre.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Contre.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Et M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M. Bachand) :
Abstention. Donc, l'amendement est rejeté. Et on continue. Alors, nous sommes
rendus à l'article 21. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui, l'article... Mais moi, j'avais un amendement, 20.1. Ah! c'est vrai, on l'a
pris. Parfait. 21. J'aurai un amendement, oui, mais je vais le lire d'abord.
Article 21 : L'article 74 de cette
loi est modifié par l'insertion, après «médecin», de «ou tout autre
professionnel habilité par la loi».
C'est ça. Bien, c'est pour ouvrir au fait
qu'éventuellement, outre les médecins, dans le fond, toutes les personnes qui
vont devenir éligibles à être coroner pourraient effectuer des prélèvements sur
une dépouille.
Et mon amendement, oui, c'est ça, tout à
fait. Alors, mon amendement 21 : Remplacer l'article 21 du projet de loi
par le suivant :
21. L'article 74 de cette loi est modifié
par l'insertion, après «médecin», de «, tout autre professionnel habilité par
la loi ou une personne titulaire d'un permis de thanatopraxie».
Donc, ça, ça fait suite aux recommandations
du Collège des médecins. Et c'est ça, ça vient juste préciser le détenteur d'un
permis de thanatopraxie parce que toutes les autres professions...
Mme Guilbault :
...par l'insertion, après «médecin», de «, tout autre professionnel habilité
par la loi ou une personne titulaire d'un permis de thanatopraxie».
Donc, ça, ça fait suite aux recommandations
du Collège des médecins. Et c'est ça, ça vient juste préciser le détenteur d'un
permis de thanatopraxie, parce que tous les autres... toutes les autres
professions... peut-être... je vois sourire mes collègues, peut-être qu'ils
avaient le même amendement ou à peu près, ça fait que donc, c'est ça, les
autres professionnels sont membres d'un ordre professionnel, alors c'est
implicite en disant «professionnel habilité», mais les détenteurs de permis
sont prévus explicitement puisqu'ils n'ont pas d'ordre professionnel comme tel.
Le Président (M.
Bachand) : Merci.
Mme Guilbault :
Mais qui ont évidemment une expertise fort pertinente pour faire des examens et
des prélèvements.
Le Président (M.
Bachand) : Merci.
Alors, on va suspendre quelques instants
pour faire circuler l'amendement, s'il vous plaît. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 4)
(Reprise à 17 h 6)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît! Merci
beaucoup. La commission reprend ses travaux. Donc, nous sommes sur l'amendement
de la ministre à l'article 21. Interventions? M. le député de Vimont.
M. Rousselle : Bien, écoutez, effectivement,
on était pas mal dans le même sens. C'est pour ça que j'avais un petit sourire
en coin. Je pense que c'était difficile de le cacher, là, c'est... Comme je
vous l'ai dit tantôt, c'est vrai qu'on a écouté les mêmes groupes. Ça paraît,
hein?
Juste une question. Nous autres, on
avait... Vous avez mis «ou tout autre professionnel». Vous n'avez pas spécifié
«de la santé». Donc, est-ce que vous avez dans la tête ou est-ce que vous
avez... est-ce que ça se peut que ce soit un autre professionnel, qui n'est pas
dans la santé, qui pourrait justement être habilité à prendre des prélèvements?
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup.
(Consultation)
Le Président (M.
Bachand) :Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Je demanderais une courte suspension, s'il vous plaît.
Le Président (M.
Bachand) : Parfait. Nous allons... On va suspendre quelques
instants. Merci infiniment.
(Suspension de la séance à 17 h 8)
(Reprise à 17 h 13)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît!
Merci. La commission reprend ses travaux. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Une voix
: Mme la
ministre.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui, c'est ça. C'est à moi. Oui. Bien, c'est ça, par rapport à... C'est parce
que je m'aperçois que j'avais mal compris quelque chose à l'origine, là, ça
fait que je l'ai clarifié ici avec mon collègue.
Alors, c'est ça, «professionnel habilité
par la loi», on le... on préfère cette formulation-là, parce que, si jamais, à
un moment donné, ça change, la liste de personnes qui peuvent recevoir la
délégation de cet acte-là, bien, on n'aura pas besoin de changer la loi à
chaque fois. Ça fait qu'en ce moment on peut se référer à ce que le collège
nous donnait, donc infirmière, infirmière auxiliaire, technologiste médical
et... C'est bien ça, oui? Oui, c'est ça. Et on ajoute le titulaire de permis de
thanatopraxie.
Le Président (M.
Bachand) : ...
M. Rousselle
: ...juste
savoir, là, parce que quand vous parlez de tout autre professionnel, on parle
toujours, toute la liste, je comprends qu'on parle actuellement des
professionnels de la santé... actuellement, c'est tout...
Mme Guilbault :
Oui, c'est ça. Ce sera toujours des gens qui gravitent dans le giron de la
santé, parce que c'est une liste de personnes, c'est quand même... Il faut
qu'elles soient habilitées justement à poser cet acte médical là. Puis ça,
c'est une liste sélecte de professions, mais qui pourrait changer, tu sais, là,
c'est infirmière, infirmière auxiliaire, technologiste médical. Si, un jour,
ils décidaient d'inclure, je ne sais pas, moi... bien, je ne sais pas, parce
que je ne suis pas médecin, là, mais donc d'autres professions, bien, on
n'aurait pas besoin de changer la loi, parce qu'automatiquement ce serait
implicite dans «tout autre professionnel habilité par la loi».
M. Rousselle
: Bien,
c'est bon. Regardez, comme je vous disais, on était vraiment dans les mêmes
eaux avec notre recommandation, donc...
Mme Guilbault :
…bien, je ne sais pas parce que je ne suis pas médecin, là, mais, donc,
d'autres professions, bien, on aurait pas besoin de changer la loi parce que…
automatiquement, ce serait implicite dans «tout autre professionnel habilité
par la loi».
M. Rousselle : Bien, c'est
bon. Regardez, comme je vous le disais, on était vraiment dans des mêmes eaux
avec notre recommandation. Donc… c'est juste, je me posais la question pourquoi
vous n'aviez pas mis «de la santé», parce que nous, on l'avait marqué «de la santé»
dans notre chose. Mais c'est la seule chose qui est différente, dans le fond,
en passant, là. C'est beau. Je n'ai pas d'autre question.
Le Président (M.
Bachand) : S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'amendement. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire
: Oui.
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Et M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'article 21, tel qu'amendé? S'il n'y
a pas d'autre intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix.
Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :…juste répéter pourquoi… sur quoi on vote, en ce moment?
Le Président (M.
Bachand) : Article 21, tel qu'amendé.
Mme Guilbault :
Tel qu'amendé. Oui, parfait. Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Et M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'article 22, tel qu'amendé,
est adopté… le 21. Le 21, tel qu'amendé, est adopté, pardon. J'allais trop
vite. Mme la ministre, article 22.
Mme Guilbault :
Oui, merci. «22. Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 76, du suivant :
«76.1. Le médecin qui procède à une
autopsie à la demande d'un coroner et qui conserve un organe ou un tissu aux
fins d'une expertise doit en aviser le coroner afin que celui-ci puisse en
informer la personne qui réclame le corps.
«Il est disposé de l'organe ou du tissu
avec les déchets biomédicaux lorsque :
«1° personne n'a réclamé le corps;
«2° la personne qui a réclamé le corps a
manifesté son intention de ne pas récupérer cet organe ou ce tissu;
«3° la personne n'a pas récupéré l'organe
ou le tissu dans les 30 jours après avoir été informée, par avis transmis
à sa dernière adresse connue, qu'il n'est plus requis.
«Si l'identité de la personne décédée n'a
pu être établie, un échantillon d'organe ou de tissu est conservé à la demande
du coroner en vue de son identification future.»
Le Président (M.
Bachand) : Commentaire?
Mme Guilbault :
Oui. Alors, ça, en fait, c'est pour officialiser une pratique qui est déjà en
cours au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale, parce
qu'auparavant, là, dans les années de plus en plus lointaines, heureusement, il
y avait des fois des tissus ou des organes… des bouts de tissu ou bouts
d'organes de dépouilles qui se conservaient pour analyses…
Mme Guilbault :
...c'est pour officialiser une pratique qui est déjà en cours au Laboratoire de
sciences judiciaires et de médecine légale, parce qu'auparavant, là, dans les années
de plus en plus lointaines, heureusement, il y avait, des fois, des tissus ou
des organes, des bouts de tissu ou bouts d'organe de dépouilles qui se
conservaient pour analyse future s'il y avait développement de la science puis
qu'éventuellement on soit capable d'identifier, mais sans nécessairement que
l'information soit transmise à la famille ou que, tu sais, ce soit bien
attaché, là, avec les gens qui entourent la personne, que ce soit
nécessairement dit au coroner, puis donc, tu sais, les communications entourant
ça puis le processus comme tel n'étaient pas formalisés. Alors, depuis 2010, le
laboratoire a mis en place cette procédure-là, et donc... bien, qui est
exactement ce qui est décrit là, là, donc en collaboration avec le coroner,
mais on trouvait intéressant de le mettre dans la loi pour s'assurer que ça
continue toujours de se passer comme ça et qu'il n'y ait pas d'échantillons de
dépouille qui soient conservés sans que la famille en soit au courant, et, même
si la famille comme telle n'est pas nécessairement... pas toujours intéressée,
ou si des fois il n'y a pas de famille dans le dossier, bien, au moins, ce sera
prévu dans la loi que, si personne ne le réclame ou si la personne n'est pas
intéressée à le réclamer, on peut en disposer, mais ce sera plus ouvert et
plus... un petit peu plus humain, je trouve, de le mettre dans la loi.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? M. le député de Vimont.
M. Rousselle : Écoutez,
j'abonde dans le même sens. L'Association des coroners du Québec, justement, le
demandait, puis, je pense, on actualise, puis... Je n'ai pas d'autre chose à
ajouter.
• (17 h 20) •
Le Président (M.
Bachand) : Merci. S'il n'y a pas d'autres interventions, nous
allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Oui.
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La
Secrétaire
: M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque
(Chapleau) : Pour.
La
Secrétaire
: M. Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe
(Ungava)?
M.
Lafrenière : Pour.
La
Secrétaire
: M. Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours
(Les Plaines)?
M.
Lafrenière : Pour.
La
Secrétaire
: M. Rousselle (Vimont)?
M.
Rousselle : Pour.
La
Secrétaire
: Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme
Nichols : Pour.
La
Secrétaire
: M. Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum
(D'Arcy-McGee)?
M.
Rousselle : Pour.
La
Secrétaire
: M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M.
Leduc : Pour.
La
Secrétaire
: Et M. Bachand (Richmond)?
Le
Président (M. Bachand) : Abstention. L'article 22 est donc
adopté. Merci.
Mme la
ministre, pour l'article 23, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui, merci. Alors :
L'article 90 de cette loi est modifié par
le remplacement de «à l'article 100 ou à l'article 102» par «aux articles 90.2,
100 ou 102».
Donc, modification de concordance avec
l'article 90.2 proposé par l'article 24. Ainsi... Je ne l'ai pas à l'esprit,
là. Ah! Bien, c'est parce que 90.2, qu'on doit introduire plus loin... Excusez,
M. le Président, là, je veux juste être sûre qu'on parle bien de la même chose.
Oui. Bien, c'est comme une préconcordance
avec l'article 90.2. Je ne sais pas pourquoi ça arrive avant. Je veux juste...
On se demande...
Le Président (M.
Bachand) : ...le demander en direct ou...
Mme Guilbault :
Ah! Bien, je vais suspendre une petite minute, oui.
Le Président (M.
Bachand) : Oui, O.K. On va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 21)
Mme Guilbault :
...oui, bien, c'est comme une préconcordance avec l'article 90.2. Je ne
sais pas pourquoi ça arrive avant. Je veux juste... On se demande...
Le Président (M.
Bachand) : Le demander en direct ou...
Mme Guilbault :
Ah! bien, je vais suspendre une petite minute.
Le Président (M.
Bachand) : Oui, O.K.
On va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 21)
(Reprise à 17 h 26)
Le Président (M.
Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! Merci. On reprend nos
travaux. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui, alors, j'ai clarifié le tout. En fait, c'est simplement parce qu'à
l'article suivant, 24, on va ajouter l'article 90.2, qui lui prévoit…
c'est qu'en fait, on ajoute la possibilité pour «un médecin qui établit à sa
satisfaction que ces documents sont nécessaires à des fins de prévention ou de
dépistage de maladie auprès d'un membre de la famille de la personne décédée».
On lui ajoute la possibilité à lui de recevoir un document en cours
d'investigation, alors qu'avant, c'était seulement pour les personnes,
associations, ministères, organismes, pour des droits ou pour la poursuite
d'intérêts publics.
Donc, là, maintenant, on ajoute le
médecin. Alors, on étire la possibilité de diffusion d'information à ce nouvel
article-là ou à cette nouvelle personne-là qui, maintenant, va avoir le droit
de recevoir des documents en cours d'investigation.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? M. le député de Vimont.
M. Rousselle
: Juste…
tu sais, à force de regarder des amendements…
Mme Guilbault :
Mais c'est un peu alambiqué quand on les emboîte tous, là, je suis d'accord,
là. C'est ça que je voulais être sûre de comprendre.
M. Rousselle
: On se
mélange, là. On est au 23?
Mme Guilbault :
Là, on est à 23, oui.
M. Rousselle
: 23,
hein? C'est ça, on est à 23, là. Parfait.
Le Président (M.
Bachand) : …
Mme Guilbault :
Mais il faut lire 24 pour comprendre 23. C'est ça, tout à l'heure, que…
M. Rousselle
: O.K.
Puis à 24… ça, j'attendrai à 24, mais là, on est à 23. Donc… O.K., bien, moi,
j'ai… à moins que ma collègue, elle ait vu quelque chose que je n'ai pas vu,
là, mais 23, je n'ai rien…
Mme Guilbault :
...lire 24 pour comprendre 23. C'est ça, tout à l'heure, que...
M. Rousselle : O.K. Parce qu'à
24... J'attendrais à 24, mais là on est à 23. Donc... O.K. Bien, moi, j'ai... À
moins que ma collègue ait... qu'elle ait vu quelque chose que je n'ai pas vu,
là, mais 23, je n'ai rien.
Le Président (M.
Bachand) : Ça va sur 23? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Oui.
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'article 23 est adopté.
Article 24. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Merci, M. le Président. 24. Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 90, de la section suivante :
«Section IV.1
«Consultation et transmission de documents
en cours d'investigation
«90.1. Après consultation du coroner en
chef, un coroner peut, avant que son rapport ne soit rédigé, permettre la
consultation des documents visés à l'article 93 ou, après paiement des
droits fixés par règlement, en transmettre des copies certifiées
conformes :
«1° à une personne, à une association, à un
ministère ou à un organisme qui établit à sa satisfaction que ces documents lui
serviront pour connaître ou faire reconnaître ses droits;
«2° à un ministère ou à un organisme
public qui établit à sa satisfaction que ces documents lui serviront dans la poursuite
de l'intérêt public;
«3° à un médecin qui établit à sa
satisfaction que ces documents sont nécessaires à des fins de prévention ou de
dépistage de maladie auprès d'un membre de la famille de la personne décédée.
«90.2. L'accès à un document ou sa
réception, conformément à l'article 90.1, ne constitue pas une
autorisation de publier ou de diffuser les renseignements qu'il contient et qui
n'ont pas été rendus publics, à moins que cela ne s'avère nécessaire aux fins
prévues à l'un ou l'autre des paragraphes 1° à 3° de cet article.»
Donc, c'est ça, c'est un peu ce que
j'expliquais tout à l'heure, on ajoute... J'ai un amendement? Ah! J'aurais un
amendement. Excusez, cet article-là, on dirait, il est comme une surprise cet
après-midi, hein? Personne ne l'avait vu venir. Mais, c'est ça, donc, j'aurais
un amendement. Est-ce que je le fais à ce stade-ci?
Le Président (M.
Bachand) : S'il vous plaît, pour qu'on ait une compréhension
plus globale de l'article, oui.
Mme Guilbault :
Oui, parfait, parfait. Ça va tous nous aider, je pense. Donc, amendement,
article 24. À l'article 24 du projet de loi :
1° insérer, après le paragraphe 2° de
l'article 90.1 de la Loi sur les coroners, le paragraphe suivant :
«2.1° à un ordre professionnel qui établit
à sa satisfaction que ces documents lui serviront dans la poursuite de la
protection du public;»;
2° ajouter, à la fin de l'article 90.1 de
la Loi sur les coroners, l'alinéa suivant :
«Toutefois, le rapport d'un agent de la
paix ne peut être consulté ou transmis sans la permission expresse du ministre
de la Sécurité publique ou d'une personne qu'il autorise à cette fin.».
• (17 h 30) •
Donc là, on ajoute les ordres
professionnels qui étaient venus nous demander d'avoir accès à ces documents-là
aussi dans la poursuite de la…
17 h 30 (version non révisée)
Mme Guilbault :
...de la Loi sur les coroners, l'alinéa suivant : Toutefois, le rapport
d'un agent de la paix ne peut être consulté ou transmis sans la consultation
expresse du ministre de la Sécurité publique ou d'une personne qu'il autorise à
cette fin.
Donc là, on ajoute les ordres professionnels
qui étaient venus nous demander d'avoir accès à ces documents-là aussi dans la
poursuite de la protection du public, entre autres les pharmaciens, de mémoire,
et... oui, on se... C'est confus? Non? O.K.
Des voix
: ...
Mme Guilbault :
Ah! O.K., vous aviez la même chose. Oui, O.K. Bon, bien, c'est ça. Et on ramène
l'agent de la paix, le rapport de l'agent de la paix, puisque tout à l'heure on
l'a... on lui a réattribué son statut d'annexe au rapport du coroner.
Le Président (M.
Bachand) : Merci...
Mme Guilbault : Donc,
on prévoit quand même, juste pour être claire, on reprévoit que ça prend la
permission expresse du ministre de la Sécurité publique, exactement comme c'est
le cas actuellement, parce qu'il y a évidemment des informations très sensibles
dans ce genre de document là.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. M. le député de Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle :
Bien, justement, la ministre, elle peut voir qu'on a été aussi attentifs
qu'elle dans la... quand qu'on les a rencontrés, les associations, les groupes
ou les ordres professionnels. Effectivement, c'était... Quand vous avez... puis
il manquait ordres professionnels. Puis, quand vous avez parlé... Ah !
j'ai... Bien, moi aussi, j'en ai un, puis c'est en plein ça, là. On amenait,
nous autres aussi, là, l'ordre professionnel là-dedans, parce que je pense que
c'est assez... même assez... c'est très important qu'ils soient là-dedans si on
veut vraiment corriger des lacunes qu'eux peuvent régler sur leur côté. Donc,
je n'ai pas d'autres choses à rajouter. À moins que ma collègue ait quelque
chose à rajouter, mais c'est tellement quasiment du copier-coller, là,
regardez, il n'y a rien à dire là-dessus.
Une voix
:
...de la télépathie.
Le Président (M.
Bachand) : C'est-u une nouvelle application de traçage que vous avez
ou quoi...
Des voix
: Ha,
ha, ha!
Le Président (M. Bachand) :
Il se passe des choses bizarres.
M. Rousselle
:
Je vais regarder mon téléphone, par exemple, à la sortie. Je vais regarder ça.
Le Président (M.
Bachand) : Blague à part, O.K., donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement. Mme la
secrétaire.
La Secrétaire
:
Oui. Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M.
Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: M.
Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: Mme
Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: M.
Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Bachand (Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur 24 point... Oui, monsieur... Est-ce qu'il
y a d'autres interventions sur 24 tel qu'amendé? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire
: Oui.
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M.
Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: M.
Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M.
Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: Mme
Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: M.
Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M.
Bachand (Vimont)... (Richmond), pardon?
17859 Le Président (M.
Bachand) : Pas de problème. Donc, l'article 24...
Absention, pardon. L'article 24 tel qu'amendé est adopté. Mme la ministre,
pour l'article 25, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui, merci. Article 25 :
«Cette loi est modifiée par...
La Secrétaire
: ...pour M. Birnbaum
(D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Vimont)... (Richmond), pardon.
Le Président (M.
Bachand) : Donc, l'article 24... Absention, pardon. L'article 24
tel qu'amendé est adopté. Mme la ministre, pour l'article 25, s'il vous
plaît.
Mme Guilbault :
Oui, merci.
Article 25 : Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 91, du suivant :
«91.1. Malgré l'article 91, lorsque
le directeur des poursuites criminelles et pénales a autorisé une poursuite à
la suite du décès d'une personne, le coroner diffère la rédaction de son
rapport jusqu'à la fin de l'instance criminelle.
«De même, le coroner diffère la rédaction
de son rapport dans le cas où un dossier est soumis au directeur des poursuites
criminelles et pénales pour examen de l'opportunité d'intenter une poursuite ou
si les causes et les circonstances d'un décès permettent au coroner de croire
qu'un dossier pourrait être ainsi soumis.
«Toutefois, le coroner peut, dans les cas
prévus au deuxième alinéa, rédiger son rapport lorsqu'il est d'avis que sa
rédaction ne peut être différée davantage. Il consulte alors le corps de police
concerné ou le directeur des poursuites criminelles et pénales afin de
s'assurer que le rapport ne contienne aucun renseignement susceptible de nuire
à l'enquête.»
Alors, toujours... Puis ça s'insère avec l'article 91
qui prévoit lui aussi, tantôt je parlais de 94, mais 91, à la suite de son
investigation, le coroner rédige son rapport avec diligence. Mais là on vient
apporter ce bémol-là, parce que de toute façon, c'est de pratique courante actuellement,
quand il y a une analyse qui est en cours au DPCP, encore plus une décision qui
a été rendue de porter des accusations, bien, de toute façon, souvent, le
coroner est pris pour attendre après la... pour attendre la fin des procédures
judiciaires avant de faire son rapport. Mais là, les gens trouvent ça long, et
tout ça, même si ça s'explique bien et puis les gens comprennent, sauf qu'on
vient formaliser finalement. Un peu comme tout à l'heure avec le labo, là, pour
les ossements et tout ça, on vient formaliser quelque chose qui a déjà cours,
mais on vient l'expliciter dans la loi.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve, s'il
vous plaît.
M. Leduc : Merci, M. le
Président. Moi, j'avais été sensibilisé par une section du mémoire de toujours
l'Association des juristes progressistes, qui s'inquiétait de l'utilisation du
mot «rédaction», là, à la fin du premier alinéa, là, «diffère la rédaction de
son rapport». Ils proposaient d'utiliser le terme «la production du rapport»
plutôt que rédaction. Pour des raisons évidentes, là, il faut que la rédaction
commence le plus tôt possible quand les faits sont arrivés. Plus on attend,
plus, évidemment, la mémoire s'efface, les choses peuvent évoluer, tandis qu'en
effet, la production du rapport peut être différée à la fin de l'instance
criminelle par exemple. C'était une suggestion de l'AJP, donc l'Association des
juristes progressistes. Je pourrais rédiger un amendement. Je serais curieux de
voir ce que Mme la ministre en pense.
Mme Guilbault :
Oui. Bien là, je réfléchis. J'entends la suggestion. Je me demande la
différence entre rédaction et production, et je me demande si ce n'est pas davantage
le dépôt que le député considère qu'on devrait différer plus que la rédaction
ou la production. Mais je réfléchis en même temps que lui, là, j'apprends ça
comme... tu sais, c'est ma première réaction.
M. Leduc : Peut-être
suspendre un petit instant.
Le Président (M. Bachand) :
Oui.
Alors, on va suspendre quelques instants.
Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 17 h 36)
Mme Guilbault :
...qu'on devrait différer plus que la rédaction ou la production, mais je
réfléchis en même temps que lui. Là, je prends ça comme ça, tu sais, c'est ma
première réaction.
M. Leduc : Je voudrais suspendre
un petit instant.
Le Président (M.
Bachand) : Oui. On va suspendre quelques instants. Merci
beaucoup.
(Suspension de la séance à 17 h 36)
(Reprise à 17 h 48)
Le Président (M.
Bachand) :À l'ordre, s'il vous plaît!
Merci. M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve, s'il vous plaît.
M. Leduc : Juste un instant,
je ne l'ai pas devant moi. O.K.
L'article 25 du projet de loi est modifié
par l'ajout du mot «définitive» après les mots «rédaction» au premier, deuxième
et troisième alinéa.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'amendement du député d'Hochelaga-Maisonneuve? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire
: Oui.
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M. Lévesque
(Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Lafrenière
(Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: M. Rousselle
(Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: M. Bachand
(Richmond)?
• (17 h 50) •
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'amendement à l'article 25 est adopté.
Intervention sur l'article 25 tel qu'amendé? M. le député de Vimont, oui.
M. Rousselle
: Oui,
bien, écoutez, on a discuté un petit peu, puis je pense qu'on pourrait peut-être...
À moins qu'on soit prêts, mais on pourrait peut-être... J'ai changé un petit
peu l'information sur l'amendement qu'on voulait amener.
Vous savez, on a eu beaucoup
d'associations qui ont venu nous dire plein de choses, puis là, bien, à cet article-là,
il y a plein de choses qui s'entrecoupent, et c'est un petit peu plus complexe.
Donc, c'est pour ça qu'on a préféré même donner l'information tout de suite au gouvernement
pour qu'on puisse... pour qu'il puisse avoir la chance d'analyser correctement.
Puis on veut toujours avoir la meilleure loi, on ne veut pas presser non plus,
mais je voudrais leur laisser le temps.
Donc, je ne sais pas si on peut suspendre.
Est-ce qu'à cause de l'heure... est-ce qu'on peut... Moi, toutes ces
possibilités-là sont bonnes.
Le Président (M.
Bachand) : La commission est souveraine. Alors, écoutez, il
reste quelques minutes seulement à la commission. Donc, si vous êtes d'accord,
la commission pourrait ajourner, tout simplement.
M. Rousselle
: Bien,
moi, c'est pour laisser la chance qu'il puisse... Parce que là je lui ai tout
donné ça en bloc, puis là ça fait beaucoup de choses en même temps, tu sais.
Donc, moi, je veux vraiment lui laisser la chance qu'il puisse travailler dans
ce sens-là. Puis oui, on pourrait ajourner, là.
Le Président (M.
Bachand) : Mais là je vais voir du côté de la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, oui, oui. Non, c'est ça. Bien, c'est parce qu'avec le greffe, là, je ne
l'ai pas vu.
Le Président (M.
Bachand) : Mais l'idée, cependant, c'est qu'il nous reste quand
même du temps pour pouvoir prendre connaissance de l'amendement, là. O.K.?
Alors donc, est-ce que votre amendement est prêt? Vous pourriez au moins en
faire la lecture.
Mme Guilbault :
Ou on pourrait faire 26, peut-être.
Le Président (M.
Bachand) : Bien, on va finir 25, là, il y a un amendement à
25...
Mme Guilbault :
...mais c'est parce qu'avec le greffe, là, je ne l'ai pas vu.
Le Président (M.
Bachand) : L'idée, cependant, c'est qu'il nous reste quand même
du temps pour pouvoir prendre connaissance de l'amendement, là, O.K?
Mme Guilbault :
Oui, c'est ça.
Le Président (M.
Bachand) : Alors donc, est-ce que votre amendement est prêt?
Vous pourriez au moins en faire la lecture.
Mme Guilbault :
Ou on pourrait faire 26, peut-être.
Le Président (M.
Bachand) : Bien, on va finir 25, là. Il y a un amendement à 25.
Une voix
: ...
Le Président (M.
Bachand) : Oui, mais c'est parce qu'on n'a pas encore l'amendement.
C'est pour ça, il faut avoir l'amendement avant. Oui?
M. Rousselle
: Bien, on
l'a déjà distribué à la ministre. À la ministre, oui, donc...
Le Président (M.
Bachand) : Mais la commission ne l'a pas. Ça prend... la
présidence ne l'a pas.
M. Rousselle
: Non, c'est
ça. Mais sauf qu'avant de le présenter vraiment, je pense qu'on voulait avoir
une discussion avant, là, comprenez-vous? On ne voulait pas amener... Parce que
c'est en blocs, là, comprenez-vous? C'est pour ça que je me disais, bien...
C'est pour ça d'ailleurs qu'on leur a envoyé, pour qu'ils puissent regarder ça.
Le Président (M. Bachand) :
Vous les avez informés?
M. Rousselle
: Oui, effectivement,
on les a informés.
Le Président (M.
Bachand) : Grande gentillesse.
Une voix
: ...
Le Président (M.
Bachand) : Les préamendements, non...
M. Rousselle
: Oui. En
tout cas, mais on les avisés.
Le Président (M.
Bachand) :C'est ça qui est important.
Mme Guilbault :
Ce n'est pas déposable ici, là.
M. Rousselle
: On les
avisés correctement, parce qu'ils ont même le document, je pourrais vous dire,
donc...
Le Président (M.
Bachand) : Pas de souci. Aucun problème. Aucun problème. Donc,
pour aller plus loin, il faudrait suspendre, à ce moment-là, l'étude de
l'article 25 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a consentement...
Mme Guilbault :
Pour suspendre? Oui. Oui.
Le Président (M.
Bachand) : ...pour suspendre l'article 25 tel qu'amendé.
Des voix
:
Consentement.
Le Président (M.
Bachand) : Consentement. Merci. Alors donc, il reste... Mme la
ministre, 26. Il ne reste pas 26, mais il reste...
Mme Guilbault :
Oui, c'est ça, 26. Puis j'aurais un amendement pour 26.
Le Président (M.
Bachand) : Oui.
Mme Guilbault :
Donc :
«26. L'article 93 de cette loi est modifié
par la suppression du paragraphe 2°.»
Et mon amendement :
Article 26 :
Retirer l'article 26 du projet de loi.
Et je voudrais, au micro, en partager la
maternité, ou plutôt la parentalité, avec le député d'Hochelaga-Maisonneuve, à
qui je sais que la chose tient à coeur, mais, pour des raisons parlementaires,
il ne peut pas déposer cet amendement-là, donc je le fais, mais je le partage
avec lui.
Le Président (M.
Bachand) :Merci beaucoup. M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : ...en même temps
sur la commission sur le RQAP, parentalité, maternité, tout ça, c'est des
termes qui sont dans l'ère du temps, M. le Président. Merci. J'approuve évidemment
l'amendement comme c'est sous-entendu.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix sur l'amendement. Mme la secrétaire, s'il vous
plaît.
La Secrétaire
: Oui.
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
: M.
Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
: M.
Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M.
Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
: M.
Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: Mme
Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: M.
Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Bachand (Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. Donc, l'article 26 est donc supprimé. Merci
beaucoup. Mme la ministre, article 27, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui. Merci :
«27. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 94, du suivant :
«94.1 Le coroner peut rectifier son
rapport lorsqu'il comporte une erreur d'écriture ou de calcul ou toute autre
erreur matérielle.
«Il peut en outre réviser son rapport
lorsque des faits nouveaux qui justifient la révision sont portés
ultérieurement à sa connaissance ou à celle du Coroner en chef. Ce rapport est
ensuite transmis à ce dernier...
Mme Guilbault :
...du suivant :
«94.1. Le coroner peut rectifier son
rapport lorsqu'il comporte une erreur d'écriture ou de calcul ou toute autre
erreur matérielle.
«Il peut en outre réviser son rapport
lorsque des faits nouveaux qui justifient la révision sont portés ultérieurement
à sa connaissance ou à celle du coroner en chef. Ce rapport est ensuite
transmis à ce dernier.
«Dans le cas où le coroner ayant rédigé le
rapport ne serait plus en fonction, qu'il serait absent ou empêché d'agir, un
autre coroner autorisé par le coroner en chef peut procéder à la rectification
ou à la révision du rapport.»
Donc, ça, encore une fois, ça vient
formaliser une pratique qui est déjà en cours, au Bureau du coroner,
d'amendements à des rapports de coroners, parce que des fois, pour toutes
sortes de raisons, il y a des... Bien, des fois, il y a une simple erreur, là,
tu sais, une mauvaise date de naissance, ou des choses comme ça, là. Refaire un
nouveau rapport, c'est compliqué pour rien. Puis des fois, il y a vraiment des
faits nouveaux, qui peuvent jeter un éclairage différent sur les causes ou les
circonstances du décès, ou sur les recommandations, même, à la limite.
Alors, c'est simplement de prévoir la
procédure de correction ou de modification d'un rapport.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Interventions? M. le député de
Vimont, s'il vous plaît.
M. Rousselle : Bien, juste une
question puis... Oui, c'est le mandataire, puis je m'inquiète tellement pour
qu'il soit payé, là. Donc, c'est pour ça que je pose la question. C'est que, si
on révise notre dossier... Parce qu'on sait tous qu'ils sont payés au rapport,
donc, une fois le rapport est donné, et tout, ils ont été payés. Mais là, s'ils
ont de la nouvelle information qui arrive, et tout, il arrive quoi au niveau du
paiement? Ils sont-u payés pour corriger le rapport? Ou le fait qu'ils ont déjà
été payés, ils n'ont pas... Ça se passe comment? Juste pour mon information
personnelle, là.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, bien, normalement, ils ne sont pas repayés parce que... surtout s'il
s'agit de corriger leurs propres erreurs. Puis, s'il y a des faits nouveaux,
bien, ils font la correction, puis il n'y a pas de nouveau paiement qui est
rattaché à ça nécessairement, sous réserve, là.
Une voix
: Ce n'est pas
prévu.
Mme Guilbault :
Non, c'est ça, ce n'est pas prévu.
Le Président (M.
Bachand) : Monsieur...
M. Rousselle : Parce que...
C'est ça, parce que ça peut être une correction majeure. Tu sais, je veux dire,
si c'est mineur, je comprends, là, que ça se fait rapido, puis il n'y a pas de
problème. Mais s'il y a des faits nouveaux qui arrivent, puis que son rapport
doit être changé complètement? C'est là-dessus que je me pose la question.
Parce que je cherche la motivation de cette personne-là, qui va faire
comme : Aïe! j'ai des faits nouveaux... Je ne sais pas, là. Moi, c'est une
question d'être équitable aussi.
Parce que le coroner, qui, lui, il est
permanent, donc lui, il pourrait corriger, puis il n'y a pas de problème, lui,
il est payé. Mais ce coroner-là qui est temporaire ou qui corrige... pas
nécessairement une erreur... Si c'est une erreur, je vous dirais : Bien là,
c'est une erreur, là, qu'il corrige son erreur, puis il n'y a pas de trouble
là-dessus. Mais si c'est des... comme vous l'avez dit, des faits nouveaux, qui
fait que ça change tellement... C'est là-dessus que je me pose la question, tu
sais. Puis là c'est... pas le savoir, mais sûrement que... Je sais que les
coroners aussi s'inquiétaient de ça, mais ça m'a... Je me dis : Oui, il se
passe quoi là-dedans, là?
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, bien, comme je disais tout à l'heure, normalement, il n'y a pas de
rémunération qui est rattachée à ça, mais si le travail était d'une ampleur
telle que ça finit par devenir une nouvelle investigation, bien là j'imagine
qu'il pourrait y avoir une discussion avec...
M. Rousselle
: ...mais
je dis : Oui, c'est qu'il se passe quoi là-dedans, là?
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, bien, comme je disais tout à l'heure, normalement il n'y a pas de rémunération
qui est rattachée à ça, mais si le travail était d'une ampleur telle que ça
finit par devenir une nouvelle investigation, bien là, j'imagine qu'il pourrait
y avoir une discussion avec son patron, avec le Coroner en chef pour voir
qu'est-ce qu'ils peuvent faire par rapport à ça.
M. Rousselle
: S'il y a
une possibilité à le faire, tu sais veut dire, si vous me dites : oui,
oui, la Coroner en chef a le pouvoir de rémunération la personne pour une
correction ou un ajout, vois me dites comme quoi que le Coroner en chef a le
pouvoir de faire ça. C'est ça?
Mme Guilbault :
Bien, a le pouvoir. En ce moment, ce n'est pas prévu comme ça, mais j'imagine,
dans le règlement sur la rémunération, il y a-tu une latitude qui permet de
faire ça? Oui, on pourrait l'évaluer. C'est parce que c'est prévu dans un
règlement, ça, parallèle sur la rémunération des coroners. Ça fait qu'il
faudrait voir de quelle façon est-ce qu'elle pourrait manoeuvrer à l'intérieur
du règlement actuel, là. Je n'ai pas le règlement sous les yeux par contre.
M. Rousselle
: Je
comprends, mais c'est une interrogation que j'avais, là, puis... C'est ce que
l'on parle de correction ou de fait nouveau, là, donc comme je vous dis, une
correction, bien, si tu as fait une erreur, tu la corriges, là, mais s'il y a
des faits nouveaux puis ça dépend des faits nouveaux, tu sais, ça peut être
bien banal puis que c'est facile à corriger, mais si c'est... moi, j'y vais
surtout si c'est majeur, là, tu sais. Mais si vous dites : c'est au niveau
des règlements de la rémunération donc O.K.
Le Président (M.
Bachand) : Parfait. D'autres interventions? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
:
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M.
Martel
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque (Chapleau) : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour M. Lamothe (Ungava)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Lafrenière (Vachon) pour Mme Lecours (Les Plaines)?
M. Lafrenière : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont) pour M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Rousselle
: Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. L'article 27 est adopté.
Et sur ce, compte tenu de l'heure, la
commission ajourne ses travaux sine die. Merci beaucoup.
(Fin de la séance à 17 h 59)