(Onze heures trente-neuf minutes)
M. Roberge : Alors, bonjour. Comme
tout le monde le sait, depuis maintenant un peu plus d'un an, la pandémie a
bousculé toutes nos façons de faire, au Québec, en économie, en culture, en
éducation. C'est certain, l'éducation a été frappée durement par la pandémie
dans nos façons de faire, dans nos façons d'enseigner, par la taille des
groupes. Et ça nous a amenés, bien sûr, à jeter un regard différent sur la
ventilation, sur la qualité de l'air, sur les dangers de propagation.
Juste avant d'aller un peu plus loin, je
veux saluer le travail des enseignants et des enseignantes, de tout le
personnel dans les écoles, de tout le monde qui travaille dans les centres de
services scolaires, dans les commissions scolaires anglophones. Ces gens-là
font un travail formidable pour permettre à nos élèves de continuer d'apprendre
et pour protéger la santé aussi de tout ce beau monde là.
Ceci dit, il y a un tsunami qui nous a
frappés il y a un peu plus d'un an, puis ça a mis à mal le réseau, puis ça a
inquiété beaucoup de personnes, notamment sur nos infrastructures scolaires,
notamment sur la ventilation. C'est pour ça qu'on est si contents d'avoir
commencé le grand chantier de rénovation et d'entretien de nos écoles aussitôt
qu'on est arrivés au gouvernement. On a pu améliorer nos infrastructures,
notamment les systèmes de ventilation, avant que la pandémie nous frappe, mais
le travail était loin d'être complété, loin d'être complété, quand la pandémie
nous a frappés.
Donc, on parle beaucoup de ventilation
dernièrement, à juste titre. Et aujourd'hui le ministère a rendu public
l'étude, le rapport qui démontre que, dans l'ensemble, la qualité de l'air dans
le réseau scolaire est acceptable et sécuritaire, pas idéale, pas parfaite,
acceptable et sécuritaire. Bien souvent, on n'atteint pas notre cible idéale de
1 000 ppm et moins de CO2 dans une classe. Mais, il faut
faire attention, la situation est loin d'être aussi grave que ce que certains
laissent entendre.
Grâce au portrait qu'on a en ce moment, un
portrait clair, on est capables d'apporter des correctifs dans les classes. On
est capables de mieux prendre soin de la santé des élèves et du personnel. Ça,
c'est très important. Puis on est capables de faire ça parce qu'on a testé
trois fois, à chaque fois, selon trois paramètres, température, CO2,
humidité, plus de 15 000 classes dans environ 3 000 écoles.
Donc, c'est un travail très exhaustif qui a été fait. Je vais vous partager
quelques-unes des données qu'on a récoltées à cause de ces tests-là.
D'abord, on constate que, dans environ
89,7 % des cas, la plus haute des lectures, la pire des lectures, indique
un peu plus de... un peu moins de 1 500 ppm. Selon plusieurs experts,
selon plusieurs pays, une cible, un taux inférieur à 1 500 montre que la
ventilation est acceptable et sécuritaire, pas idéale, mais acceptable et sécuritaire.
Dans 51 % des cas, eh bien, on atteint notre cible, en deçà de
1 000 ppm, pour les trois tests dans nos classes.
Mais il y a des constats qui sont plus
inquiétants que les deux premiers que je viens de faire, quand même, il faut le
dire. 7,9 % des locaux testés indiquent des taux entre 1 500 et
2 000 ppm et 2,4 % des lectures indiquent des taux supérieurs à
2 000 ppm. Je rappelle que notre cible idéale, audacieuse, c'est
1 000 ppm. On l'atteint dans 51 % des cas. On ne l'atteint pas
partout puis on veut l'atteindre partout. Donc, il reste beaucoup de travail à
faire, mais il faut mettre des choses en perspective.
Je parlais encore hier, je parlais encore
ce matin, à M. Alain Sans Cartier, sous-ministre à l'Éducation, avec
l'ingénieur responsable des infrastructures, puis il nous disait, bien, que,
quand on regarde de par le monde, en Grande-Bretagne, en Nouvelle-Zélande, au
Japon, il a été identifié qu'en bas de 1 500 ppm il y avait une
ventilation qui était adéquate et sécuritaire. Notre cible, ça reste 1 000.
Mais il faut mettre les choses en perspective pour ne pas créer un sentiment de
panique ou une crainte que nos écoles, nos classes ne sont pas sécuritaires.
C'est sûr qu'il y a place à amélioration
dans le réseau scolaire. Ça fait deux ans qu'on est là. On améliore les choses.
Et là on fait un bond en avant ces derniers mois, mais il reste du travail à
faire. On a fait une première série de tests. Et, dès de janvier cette année,
on l'avait dit, qu'il allait y avoir à l'avenir des tests à chaque année. Maintenant,
des mesures de qualité de l'air, de CO2, seront faites dans toutes
les écoles à chaque année. Et je peux tout de suite vous dire qu'on va
améliorer nos façons de faire, évidemment, nos façons de tester, pour encore
plus accompagner notre réseau scolaire, pour s'assurer qu'à la fin on atteigne
notre cible de 1 000 ppm, donc notre cible idéale.
C'est quand même dommage qu'on soit en
mode rattrapage comme ça. Certains ont dit que c'est normal parce que le
précédent gouvernement ne pouvait pas faire des tests avant la pandémie. Je
dois dire que ce n'est pas exact, parce que, dans plusieurs pays d'Europe, bien
avant que la pandémie nous frappe, les pays ont mis des normes pour le CO2
et se sont mis à tester la qualité de l'air bien avant que la pandémie nous
frappe. Ça n'avait pas été fait ici, et c'est pour ça qu'on doit faire un bond
en avant en très peu de temps, qu'on gère cette crise-là en même temps qu'on
gère toutes les autres crises qui touchent le réseau scolaire :
l'enseignement à distance, la formation, etc.
En deux ans, on a investi
3,5 milliards $ dans notre parc d'infrastructures scolaires. C'est
important de le rappeler. C'est autant en deux ans que les deux précédents gouvernements
en six ans. Donc, on met les bouchées doubles, on met les bouchées triples,
puis on va continuer de le faire pendant ce mandat-là. C'est important de le rattraper…
de le dire, on fait le rattrapage.
On travaille en ce moment sur des mesures correctrices,
évidemment, parce que, quand on fait un portrait, c'est pour savoir ce qu'il en
est puis c'est pour améliorer les choses. Donc, déjà, je peux vous dire qu'il y
a des extracteurs d'air qui ont été installés, des échangeurs d'air qui ont été
installés, des protocoles qui ont été implantés. Dans plus de 91 % des
classes qui ont été ciblées comme étant problématiques, des correctifs ont déjà
été mis en place. Donc, déjà, les mesures que je vous donne, si on les
reprenait demain matin, seraient meilleures dans la grande, grande majorité des
cas.
Je veux remercier les équipes du réseau
scolaire. Je pense que les gens qui s'occupent de nos infrastructures sont bien
intentionnés. C'est souvent des gens qui sont des pères, des mères de famille,
qui ont eux-mêmes des enfants qui fréquentent ces écoles-là, qui veulent que la
qualité de l'air soit saine, évidemment. Avec ce premier rapport — il
y en aura d'autres — on a un outil qui nous permet d'améliorer des
choses. On le fait déjà, d'ailleurs. C'est un rapport qui montre les forces,
mais aussi les faiblesses. Et je veux juste rassurer le personnel, les élèves,
les parents. On ne ménagera aucun effort pour améliorer nos infrastructures et
garantir à tous la sécurité dans nos écoles.
Mme Prince (Véronique) : M.
Roberge, il y a deux façons de le voir, le verre à moitié plein ou le verre à
moitié vide. Là, vous voyez le verre à moitié plein parce que vous dites :
On a 50 % des classes qui n'atteignent pas la cible de 1 000, mais on
a quand même beaucoup, beaucoup de classes qui atteignent moins de 1 500,
puis c'est correct. En disant ça, est-ce vous ne venez pas un peu minimiser la
cible que votre propre ministère a donnée?
M. Roberge : Je ne veux pas
minimiser la cible. Je maintiens que la cible, c'est 1 000. Je reconnais
qu'on l'a atteinte dans 51 % des cas seulement. Maintenant que ceci est
dit, puis que je vous dis qu'on va poser des gestes, et qu'on en pose déjà,
pour améliorer les lectures dans une classe qui aurait, par exemple, 1 000
ppm, c'est bien, mais ce n'est pas suffisant pour les grandes exigences qu'on
a.
Maintenant qu'on a tout dit ça, qu'on a un
portrait qui est juste, là… Vous dites : Le verre à moitié plein, moitié
vide. Moi, je veux le voir tel qu'il est, le verre. On prend un portrait qui
est clair. Mais après est-ce que c'est épeurant d'avoir une classe qui a une
des trois mesures à 1 350? La réponse, c'est non. Il faut quand même se dire
la vérité. Il ne faut pas s'effrayer puis faire des peurs aux parents, aux
membres du personnel. On a des données internationales qui montrent qu'en bas
de 1 500 il y a des correctifs à apporter, mais c'est quand même une
démonstration d'une ventilation qui est sécuritaire.
Donc, je veux juste mettre les choses en
perspective, mais je ne veux surtout pas minimiser les choses puis diminuer le
travail qu'il reste à faire. C'est important de le dire.
M. Bellerose (Patrick) : …trois
pays au hasard, où 1 500, c'est correct, c'est acceptable et sécuritaire…
qu'on pouvait dire aux Québécois : Notre cible à nous, c'est 1 000,
mais, dans trois pays trouvés en ligne, 1 500, c'est correct.
M. Roberge : Notre cible,
c'est 1 000 et ça reste 1 000. J'ai demandé à un ingénieur
responsable des infrastructures — ce n'est pas moi qui a fait cette
recherche, comme vous le dites — quelle serait la cible qui indique
une ventilation adéquate, parce que la question qu'on se pose sur le CO2
en ce moment, ce n'est pas tellement pour savoir est-ce qu'il y a assez de CO2
ou pas, c'est pour voir est-ce qu'il y a assez d'échangeurs d'air, est-ce qu'il
y a assez une ventilation adéquate. Dans un contexte de pandémie, on pense
contamination par aérosols. On se demande : Est-ce qu'il y a assez de
circulation d'air? Et le taux de CO2,
en soi, est un indicateur de la qualité de l'échange d'air, de l'apport d'air
frais. Et, pour avoir cette indication-là, bien, on a un ingénieur qui a fait
des recherches et qui nous a dit qu'en bas de 1 500 ce n'est peut-être pas
idéal en termes de CO2, mais c'est rassurant en termes de qualité
d'échange d'air, d'apport d'air frais.
M. Bellerose (Patrick) :
Ce n'est pas idéal pour le confort dans la classe, mais, pour ce qui est de la
propagation de la COVID, vous dites : Entre 1 000 et 1 500, ça
reste acceptable.
M. Roberge : Exactement.
Je vais le répéter. Puisque vous l'avez bien dit, je vais le répéter dans le
micro. Ce n'est peut-être pas l'idéal pour le confort, ce n'est pas la cible
optimale, 1 500. Mais, vous le dites très bien, pour ce qui est, là,
d'assurer la santé et la sécurité dans un contexte de pandémie, ce que... Je
répète ce que m'ont dit les experts, là, en infrastructures, l'ingénieur que
j'ai consulté, inférieur à 1 500, c'est un indicateur d'un apport d'air
frais qui est suffisant pour assurer la santé dans un contexte de pandémie.
M. Bergeron (Patrice) : …des
mesures ont été mises en place. Donc, il reste un 9 %. 9 %, ça
représente combien de classes et combien d'élèves, ça, à peu près?
M. Roberge : O.K., bon, effectivement,
on a 90 % des classes qui ont des taux en bas de 1 500, donc
10 % qui ont des taux supérieurs à 1 500, qui nous inquiètent
davantage. Ce qu'on m'a dit, c'est que, dans 91 % de ces classes-là, des
correctifs ont été apportés. Parfois, cependant, on n'a pas pu prendre une
mesure après la correction, parce que, malheureusement, c'est des classes,
parfois, qui appartiennent à des zones d'urgence où les écoles sont fermées.
Donc, c'est difficile de savoir l'efficacité de chacune de ces corrections-là, parce
que, pour tester de manière correcte et valide, il faut attendre le retour des
élèves parce qu'il faut tester en présence des élèves.
Donc, c'est un processus qui est continu. Aujourd'hui,
on rend public le rapport final, mais ce n'est pas la fin des travaux, ce n'est
pas la fin des corrections. Et, à partir de maintenant, bien, vous pouvez
consulter, là, l'ingénieur qui est disponible au ministère pour répondre aux
questions, mais c'est les centres de services scolaires qui doivent rendre
compte de manière transparente des avancées puis des travaux qu'ils continuent
de faire.
M. Bergeron (Patrice) : …combien
de classes, ça, 9 %? C'est combien d'élèves?
M. Roberge : O.K., bien, je
vais faire des chiffres ronds, là. Il y a environ 50 000 classes au
Québec. 90 % sont en bas de 1 500, ça fait 45 000 classes.
Donc, 10 % de 50 000, c'est 5 000. Vous me suivez? D'accord.
91 % de 5 000, on est à 4 500 qui ont eu des correctifs. Là, je
retourne à mon prof titulaire qui fait de l'arithmétique, des règles de trois, mais
on est à peu près là-dedans. Ceci dit, il y a des correctifs qui sont apportés
en continu. Là, on a une lecture qui date de quelques jours, mais les centres
de services scolaires continuent de corriger, d'installer des extracteurs,
d'échanger des purificateurs, d'installer des vasistas. Je deviens un expert
d'infrastructures. C'est des petites fenêtres qui s'ouvrent au-dessus des
portes pour favoriser l'aération et la ventilation. Je précise qu'il y a 438
échangeurs d'air qui ont été distribués ou qui seront livrés dans les
prochaines semaines.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : …
M. Roberge : Je m'excuse, j'ai
mal compris.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : C'est quoi, le pourcentage... de fixer la
barre à 1 000 et non pas à 1 500, comme vous venez de le faire?
M. Roberge : C'est quoi, le
pourcentage pour fixer la barre? Je ne comprends pas le…
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : …vous avez dit qu'il y a, quoi, 45 %,
pour les 1 500 et…
M. Roberge : Il y a 51 %
des classes en ce moment pour lesquelles les trois lectures sont inférieures à
1 000. Il y a 39 % des classes qui sont entre 1 000 et 1 500.
Il y a 7 % qui sont entre 1 500 et 2 000 et 2 % qui sont
au-delà de 2 000. Mais encore, au moment où je vous dis ça, c'est mieux
que ça parce que la situation s'améliore de jour en jour. Mais le rapport
final, c'est ce qu'il nous dit à ce moment-ci.
M. Bellerose (Patrick) : Sur
la loi n° 21, est-ce que c'est acceptable d'avoir un
régime à deux vitesses où le port de signes religieux est permis par le réseau
anglophone et pas du côté francophone?
M. Roberge : Le jugement vient
d'être rendu public. Vous m'excuserez de ne pas en avoir pris connaissance. À
ce moment-ci, je vais laisser mon collègue Simon Jolin-Barrette répondre à ces
questions-là.
M. Bergeron (Patrice) : Une
question concernant la vaccination des enseignants. Il y a une collègue qui
demande : Est-ce qu'il serait possible, par exemple, d'organiser une
clinique mobile qui se promènerait dans les écoles pour vacciner le personnel?
M. Roberge : C'est des choses
dont on a discuté avec la Santé publique. Ça n'a pas été retenu pour l'instant
parce que ça limite le nombre de vaccins qu'on peut faire en une journée. Et je
pense qu'en ce moment on est dans un contexte de vaccination massive. On veut
vacciner le plus de personnes possible à chaque jour. Maintenant, les décisions
à venir sur la manière de distribuer les vaccins appartiennent davantage à la
santé et à la Santé publique. Mais je vous dirais que, pour l'instant, ça n'a
pas été retenu parce que ça diminue le nombre de vaccins qu'on peut donner à
chaque jour si on fait cette...
M. Bergeron (Patrice) :
…puissent se faire vacciner sur les heures de travail, ça, ça n'a pas été
retenu non plus si je comprends bien?
M. Roberge : Ça, c'est la
gestion du personnel, ça appartient aux centres de services scolaires.
M. Bossé (Olivier) : Sur les
trois régions qui ont des écoles fermées depuis trois semaines, est-ce qu'il y
a du soutien particulier ou supplémentaire qui va à ces écoles-là ou on attend
que ça rouvre puis on souhaite que ça aille bien?
M. Roberge : Bien, on est plus
proactifs que ça. Dès l'été, on avait invité… En fait, on avait exigé que
chacun des centres de services scolaires se prépare des protocoles d'urgence. On
avait distribué les tablettes, les ordinateurs. On a formé nos enseignants,
avec la TELUQ, sur l'enseignement à distance. Et on a établi ce qu'on a appelé
des seuils minimaux de formation pour être sûrs que, si jamais on en venait à
fermer les écoles puis à faire l'enseignement à distance, ce que,
malheureusement, on a été obligés de faire dans certaines régions, bien, il n'y
ait pas de bris de service puis que chaque élève ait des cours à tous les
jours.
Mme Senay
(Cathy) : Good morning, Mr. Roberge. I
understand that you wanted this morning to reassure parents that, even though
close to 50% of classes in Québec do not reach your norms of 1,000 ppm… to say :
Don't panic, everything is fine.
M. Roberge : I don't say that everything is fine. There's some place for some
improvement, of course. Now, we have like 51% of our classes tested… shows that
we attained our goal. We have less than 1,000 ppm. But it's important to say
that, if the class of your kid has, like, 1,200 ppm, it's secure, it's safe.
Below 1,500 ppm, it's still secure and safe. We will make some adjustments. We
will improve the ventilation. We will attain our goal to have 1,000 ppm. But
it's safe and secure below 1,500.
Mme Senay (Cathy) : OK. Regarding the regions that are under temporary emergency
measures, schools are closed in Capitale-Nationale, in Chaudière-Appalaches, in Outaouais, the
end of the school year is coming soon. What do you say to teachers, parents and
students that are worried because they see the end of the school year coming
very, very soon and they are still at home?
M. Roberge :
I'm very grateful to all the teachers and support staff who teach online, and
help kids, and support parents. I hope that every studentwill be able to come back to school before
the end of the year, of course. We have some discussions with Mr. Arruda each
week, sometimes each day, but we have to be sure that it's safe and secure to
bring them back.
Mme Senay (Cathy) : And one last question. I know that you have to go over the 240-page
decision of the Superior Court today, but the bottom line is you have
anglophone school boards contesting Bill 40. You have anglophone school boards
winning today because article 23 is recognized by the judge. They are
exempt from Bill 21. How do you see this, that, for now, anglophone school
boards do have the last word?
M. Roberge : Well, when we vote a law here, in Québec, in the National Assembly, we have the assurance of
our lawyers that it will stand. So, of course, you said it's not over. It's not
over. We are pretty sure that, at the end, our law will stand. Maybe, if we
have to go to the Supreme Court, we will do so.
M. Verville
(Jean-Vincent) : I have two quick questions… The threshold, you have said, is
1,500 ppm, OK? What scientific evidence do we have for that? And will it
be safer to bring it down, that threshold, to 1,000 ppm?
M. Roberge : Well, our goal is 1,000 ppm and we will achieve it. We will
achieve it. We will continue investing in our schools, investing… improving our
ventilation system. And we don't change our goal and we are pretty confident
that we will achieve our goal. But it's really important to say the truth to
the parents. And we did look around, had some discussions with engineers, and
they said that, just like Japan, Great Britain and New Zealand said so, below 1,500,
it shows that the ventilation is safe and secure. So it's important to say the
truth to the parents and to reassure them that we do everything possible to
keep our schools safe.
M.
Verville (Jean-Vincent) : And this is based on scientific evidence?
M. Roberge : Of course.
M. Verville
(Jean-Vincent) : OK. Do you still disapprove
schools and school boards — that's my last
one — from buying air purifiers? Do you still
disapprove schools and school boards…
M. Roberge : It's not my opinion. It's the opinion of the Santé publique, it's
the opinion of scientific… We had a report coming from 20 experts… says
that it's not recommended. It's way better, way better, to install air
exchangers — we say, in French, «des
échangeurs d'air» or air extractors — to
bring fresh air, not recirculate air, but bring some fresh air. This is
the best. Thank you.
(Fin à 12 heures)