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Point de presse de Mme Linda Caron, porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et les proches aidants, et en matière de soins à domicile, et M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Version finale

Thursday, December 1, 2022, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-six minutes)

M. Fortin :Bonjour, tout le monde. Merci. Merci d'être là. Hier, on a entendu, bien évidemment, le discours de M. Legault qui, dans plusieurs secteurs, nous... en fait, qui, de façon générale, nous semblait comme une espèce de pot-pourri de priorités. On aurait dit que M. Legault avait demandé deux ou trois lignes à chacun de ses ministres pour pouvoir les réciter devant eux, devant tout le monde.

Mais on entendait un thème qui revenait souvent, M. Legault demandait des résultats à ses ministres. Il leur donnait des cibles précises avec des résultats précis. Mais il y a un secteur en particulier où ce n'était pas le cas, en santé. Moi, je n'ai pas entendu de demandes précises envers M. Dubé. Il avait des demandes précises envers les ordres professionnels, parler de décloisonnement, mais de demandes précises, de cibles précises envers son ministre de la Santé, il y en avait bien peu.

Et je dois vous dire que, si M. Legault veut qu'on juge ses ministres à leurs résultats, bien, regardez la situation actuelle dans le réseau de la santé, ce serait difficile de juger positivement le bilan de M. Dubé. La situation dans les urgences en ce moment, vous la connaissez, elle est extrêmement difficile et extrêmement problématique. Le plan qui a été présenté par le ministre jusqu'à maintenant, surtout, est ciblé vers Montréal et très peu pour les régions. Pourtant, les salles d'urgence en région, elles sont dans une situation extrêmement difficile.

En matière de chirurgies, chaque fois que le ministre Dubé s'est donné une cible, il l'a ratée. Il l'a raté lors de la première cible qu'il s'est donnée en 2021. L'an dernier, il nous a dit... ou en avril dernier, il nous a dit : Je veux revenir, d'ici un an, à des niveaux prépandémiques de gens qui attendent pour des chirurgies. Mais jusqu'à maintenant, il n'a eu aucun impact. Il y a exactement le même nombre de Québécois qui attendent pour une chirurgie en ce moment que lorsque le ministre Dubé s'est fixé cette cible-là. Alors, je comprends le premier ministre de n'avoir donné aucune cible à son ministre de la Santé, mais c'est malheureux pour les Québécois qui, jusqu'à maintenant, ont eu très peu d'avancées à ce niveau-là.

Dernière chose au niveau de la santé avant de prendre vos questions : la situation dans le Nord québécois. Je vois encore ce matin des données qui sont frappantes, des situations qui sont choquantes. Et malheureusement on dirait qu'à chaque deux, trois semaines, c'est le même constat qui s'impose : il y a un manque flagrant de ressources. Et, quand on manque d'intervenants en protection de la jeunesse dans le Nord québécois, on laisse des enfants subir des sévices, on laisse des enfants subir de la violence, on laisse des enfants vivre dans des conditions qui sont complètement inacceptables. Quand on n'a pas d'infirmière dans un village du Nord québécois, on laisse des gens continuer leur vie sans aucun accès aux soins de santé. Je demande au gouvernement, qui n'en a fait aucune mention, du Nord québécois, hier, dans son allocution, de prêter une attention particulière à ce qui se passe dans le Nord. C'est une tragédie envers laquelle on devrait tous être sensibles.

M. Laforest (Alain) : M. Fortin, actuellement, dans les hôpitaux, partout au Québec, là, on est frappés par un trio de virus respiratoires, ça ne va pas très bien, puis même qu'on commence à avoir beaucoup de jeunes qui quittent les classes. On fait quoi, là? Qu'est-ce que vous demandez au gouvernement? Est-ce qu'on ramène le masque, on met des mesures sanitaires plus sévères? On ne s'en va vraiment pas dans la bonne direction, là, à quelques jours des Fêtes, là.

M. Fortin :Bien, d'abord, je demande des explications claires, de la part du ministre de la Santé, de la part du directeur de la santé publique, à savoir pourquoi il n'y a pas des directives précises pour garder les enfants malades à la maison. Pourquoi on accepte de les envoyer en service de garde, entre autres? Je pense qu'il y a lieu d'avoir des précisions à ce niveau-là de la part du directeur de la santé publique, du ministre de la Santé, parce qu'il y a beaucoup de parents qui se posent la question quand ils voient leurs enfants qui fréquentent des enfants qui sont malades et que ça semble acceptable pour la Santé publique.

L'enjeu de la ventilation en demeure un. Le gouvernement a fait un choix au cours des dernières années, choix différent des autres provinces. L'Ontario a investi de façon massive dans sa ventilation. Le Québec ne l'a toujours pas fait. Alors, si on cherche pour des facteurs qui peuvent contribuer à la situation actuelle, je vous soumets que ça peut en être un.

Pour ce qui est du reste, dans les urgences comme telles, moi, de voir qu'on accepte que 1 200 à 1 500 patients se rendent aux urgences, des gens qui sont malades, des gens qui ne vont pas bien, des enfants, des parents avec leurs enfants, des parents qui prennent le temps — on est l'hiver, là — d'habiller leur bébé, leurs enfants, de les amener à l'urgence, de préparer des collations, de préparer tout ce qu'on a besoin pour passer des heures et des heures à l'urgence, et qu'ils ne voient jamais personne.... Parce qu'aujourd'hui, là, il y a 1 200 à 1 500 patients québécois qui vont aller à l'urgence et qui vont quitter avant de voir quelqu'un. Ça, c'est une situation qui est inacceptable. Il faut mettre en place un mécanisme pour que ces gens-là ne quittent pas sans avoir vu qui que ce soit.

M. Bellerose (Patrick) : ...c'est quoi, M. Fortin? Il y a un trio de virus qui frappe partout en Amérique du Nord. La situation est différente ailleurs. Donc, votre solution à vous, c'est quoi?

M. Fortin :Bien, moi, je ne peux pas accepter une situation où il y a des gens qui appellent le 8-1-1 pédiatrique, par exemple, et qui raccroche, et qu'il n'y a aucun suivi envers ces gens-là. On devrait avoir un mécanisme en place pour s'assurer que, si on appelle le 8-1-1 pédiatrique et qu'on ne puisse pas parler à qui que ce soit, au moins quelqu'un nous rappelle. Si quelqu'un se présente à l'urgence et qu'il ne peut pas voir quelqu'un, il devrait au moins y avoir un mécanisme pour que ces gens-là aient un suivi. On ne se présente pas à l'urgence pour rien, là. Il y a des gens qui se présentent pour des situations graves, puis l'État québécois, après 15 heures d'attente, 24 heures d'attente, est incapable de leur donner la possibilité de parler à un professionnel de la santé. Ça, c'est inacceptable. Il faut trouver un mécanisme. Il faut trouver un mécanisme par lequel ces gens-là puissent au moins parler à quelqu'un de leur situation, voir quelqu'un. Je ne peux pas croire qu'on ne peut pas organiser le réseau de façon à ce que quelqu'un qui prend le temps de se présenter à l'urgence ne puisse pas voir un professionnel.

M. Bellerose (Patrick) : Sur les trois députés péquistes qui vont tenter d'entrer au salon bleu aujourd'hui, qu'est-ce que vous pensez de ce coup d'éclat?

M. Fortin :Le Parti québécois savait la situation dans laquelle il se plaçait. Aujourd'hui, c'est, disons, la journée ultime, là, de leur revendication, de leur action politique. Je vais laisser à la présidence le soin de décider ce qui va se passer. C'est entre ses mains. Mais le Parti québécois a fait un choix aujourd'hui, alors peu importe ce qui arrivera, ça leur appartient.

M. Bellerose (Patrick) : ...d'accord pour abolir?

M. Fortin :Non, je laisse la décision dans les mains de la présidente.

M. Bellerose (Patrick) : Mais, justement, les quatre partis sont d'accord pour rendre facultatif le serment au roi. Donc, on pourrait décider de demander à la présidente de les laisser entrer, parce que, dans le fond, c'est une question de principe, mais tout le monde est d'accord pour rendre le serment facultatif.

M. Fortin :Tout le monde est d'accord pour rendre le serment facultatif, tout le monde est d'accord qu'on doit avoir un débat là-dessus, qu'il doit y avoir un projet de loi présenté à l'Assemblée nationale, qu'on doit voter là-dessus. Et, à partir du moment où un projet de loi est adopté, bien, c'est là que la loi change. Mais, pour l'instant, si on veut siéger à l'Assemblée nationale, selon ce que j'en comprends, selon ce qui est la détermination du président sortant de l'Assemblée nationale, on doit avoir prêté serment. C'est pour ça qu'on l'a fait. Ça ne m'a pas fait particulièrement plaisir de prêter serment au roi, moi non plus, mais on l'a fait pour pouvoir siéger, pour pouvoir débattre, pour que je puisse aujourd'hui poser des questions en matière de santé, ce dont le Parti québécois accepte de se priver. Les députés du Parti québécois, là, qui sont ici aujourd'hui, qui sont élus par leur population, eux aussi ont fait du porte-à-porte, eux aussi ont choisi d'aller se présenter aux électeurs, en disant : Je vais défendre vos intérêts en matière de santé, en matière de logement, en matière de transports, puis aujourd'hui c'est possible qu'ils ne soient pas là pour le faire, et c'est leur choix.

M. Bellerose (Patrick) : ...un peu étonnant de votre part. Vous êtes vraiment un fédéraliste, là, assez convaincu.

M. Fortin :Oui, oui.

M. Bellerose (Patrick) : ...pas fait plaisir de prêter serment au roi. Donc, même vous, ça vous a déplu?

M. Fortin :Bien, je pense qu'il y a une grande majorité de Québécois qui pensent qu'un député devrait pouvoir siéger s'il prête serment au peuple québécois, et je suis de ceux-là.

M. Bellerose (Patrick) : Donc, à l'avenir, vous n'allez pas prêter serment au roi, vous allez seulement prêter serment au peuple québécois?

M. Fortin :Si c'est mon option, effectivement.

Mme Morin-Martel (Florence) : Aujourd'hui, là, c'est la date de départ de Dominique Anglade, là, à titre de députée. Est-ce que vous lui avez parlé?

M. Fortin :Non, je ne lui ai pas parlé au cours des derniers jours. Une dernière journée en tant que députée, je suis certain que c'est poignant comme moment pour elle, mais je pense qu'elle peut être fière du travail qu'elle a accompli. Moi, j'ai adoré travailler avec Dominique Anglade la ministre du Développement économique. Je pense qu'elle a fait un très bon travail à ce niveau-là. Comme députée locale, j'ai toujours senti une préoccupation immense pour des enjeux de développement économique en région de sa part. Et ça, je l'ai apprécié, et beaucoup de gens dans ma région l'ont apprécié aussi. Comme chef du parti, je pense qu'elle a fait un travail à un moment qui était extrêmement difficile pour le Parti libéral. Alors, je lui lève mon chapeau. Je lui souhaite bonne chance pour la suite.

M. Laberge (Thomas) : M. Fortin, est-ce que ça ne vous rendrait pas mal à l'aise de voir des députés exclus du salon bleu?

M. Fortin :C'est le choix de la présidence, c'est sa détermination. On suit les règles, on suit les lois. Nous, on a choisi...

M. Laberge (Thomas) : Vous, là, ça ne vous rendrait pas mal à l'aise de voir ça aujourd'hui?  

M. Fortin :C'est le choix que le Parti québécois fait aujourd'hui. C'est le choix que le Parti québécois fait aujourd'hui.

M. Lecavalier (Charles) : Est-ce que vous êtes d'accord avec M. Fitzgibbon qui croit que ça prend des exceptions à cette idée-là de 100 % d'immigration économique francophone en disant qu'on se priverait de talents, par exemple, dans... lui a cité l'exemple de la filière batterie, mais je pourrais vous en donner d'autres, les jeux vidéo, l'intelligence artificielle, le génie?

M. Fortin :Bien, il y a deux choses, là, sur cette question-là. De faire en sorte que les gens, partout à travers le monde, les francophones, puissent rêver de venir au Québec, je crois que c'est une évidence même, on devrait tendre vers avoir un maximum de francophones parmi notre immigration économique. Et ça, je pense que tout le monde va être d'accord avec cette affirmation-là. Cependant, de dire à la communauté grecque, de dire à la communauté vietnamienne, de dire à la députée qui était ici avant moi, là, Mme Ghazal, que des gens issus de sa communauté ne pourraient plus venir au Québec, alors que plusieurs de ces communautés-là, comme la communauté vietnamienne, sont parfaitement intégrées au Québec, et alors que le gouvernement du Québec ne fait pas tout en son pouvoir pour franciser les immigrations... Je vous rappelle que, dans la capitale nationale, aujourd'hui, un nouvel immigrant qui veut avoir des services de francisation doit attendre trois mois pour le faire. Alors, le gouvernement du Québec a en son pouvoir, a en sa responsabilité d'offrir des services à ces gens-là. Alors, avant de dire à toutes ces communautés-là qu'ils ne peuvent plus rêver à venir au Québec, il me semble que le gouvernement a ses propres devoirs à faire.

Maintenant, pour ce qui est de M. Fitzgibbon et de son affirmation, de un, ça m'apparaît très clair, de par son affirmation, de par celle de Mme Fréchette, que le premier ministre est un peu vite en affaires. Quand tu as deux de tes ministres qui te contredisent rapidement et ouvertement, c'est parce que le premier ministre tourne les coins ronds un peu. Et, pour ce qui est de l'immigration économique, bien sûr que dans des secteurs de pointe, parfois, c'est important, c'est utile d'avoir des gens qui sont des experts mondiaux, et je peux comprendre la position de M. Fitzgibbon.

M. Bolduc (Pierre-Alexandre) : Juste une clarification. Sur le projet de loi de l'abolition du serment, M. Tanguay a eu l'air d'avoir changé son fusil d'épaule hier. Il nous disait, avant-hier : On veut l'étudier, on veut avoir des auditions, des constitutionnalistes. Puis, hier, il disait : Ah! non, on va le faire avant Noël. Là, vous dites ce matin que vous voulez entendre des gens. Est-ce que c'est possible de le faire avant Noël, de régler cette question-là avant Noël, ou vous allez étirer ça?

M. Fortin :Je ne me souviens pas de vous avoir dit que je voulais entendre des gens sur le projet de loi, là.

M. Bolduc (Pierre-Alexandre) : Non, mais vous vouliez que ça soit fait en bonne et due forme, là.

M. Fortin :Je ne me souviens pas de vous avoir dit ça non plus, mais je laisse à M. Tanguay le choix de la stratégie parlementaire autour de tout ça.

M. Laforest (Alain) : Hier, il a dit : Noël, c'est possible.

M. Fortin :Bien, il faudra voir quand le gouvernement va déposer son projet de loi, qu'est-ce qu'il contient, mais je pense que tout le monde s'entend pour dire qu'on veut l'adopter rapidement ce projet de loi là.

Mme Senay (Cathy) : Mr. Fortin, yesterday, you probably saw QS MNAs not standing up when the lieutenant-governor entered the Blue Room. How do you feel about this?

M. Fortin : I thought it lacked class, to be quite honest. As I just said, I'm not particularly happy myself about having to swear allegiance to the King and understand that the lieutenant-governor is his representative in the province of Québec, but I thought it lacked class on the part of Québec solidaire. My mom always raised me to say: When you have a guest on your house, you stand up and you greet them. I think the least Québec solidaire should and could have done is to stand up and greet the lieutenant-governor.

Mme Senay (Cathy) : Will it lack class if three PQ MNAs are expelled from the Blue Room this morning?

M. Fortin : Well, the presidency here, the Speaker of the Assembly, has to follow the rules. It's up to her interpretation of what the rules are at this point. 122 out of 125 MNAs swore allegiance to the King. There's a good number of them, including myself, who were not particularly thrilled by swearing allegiance to the King, but we did so nonetheless so that we could defend our citizen's interest. Two months ago, I went and knocked on a lot of doors in my riding and told citizens: I will go and defend your interest in matters of health care, in matters of transportation, in matters of housing, and that's why I'm here today. That's why we're all at the National Assembly. So, for the Parti québécois, to say: I'm willing to sacrifice that to make a statement, that's their choice and it's unfortunate for their electors.

Mme Senay (Cathy) : And you're ready to put… to accelerate or be there for the study of the Legault Government's bill to make the oath to the Crown optional?

M. Fortin : Yes. It has to be studied quickly, this bill.

Mme Senay (Cathy) : Before Christmas?

M. Fortin : Well, it depends on when the Government puts it forward, it depends on what's in the bill, it depends on how exhaustive it is, but I think everybody agrees it has to be done very quickly.

M. Spector (Dan) : So, if and when that bill does pass, like, next time around or in the same situation, you wouldn't swear…

M. Fortin : Personally, I will swear allegiance to the people of Québec.

Mme Senay (Cathy) : Only?

M. Fortin : Yes.

Mme Senay (Cathy) : Not the second oath?

M. Fortin : If I have the choice, I will swear allegiance to the people of Québec and only to the people of Québec. I do not particularly hold the King in my heart.

Mme MacKenzie (Angela) :Just going back to health care and the lack of… or not very much information on that in the speech yesterday. What would you like to have seen?

M. Fortin : In terms of the speech, I thought… I'll give Mr. Legault one credit for his speech: the matter of energy. I think he wants to have a national discussion on energy. I think that is a positive thing, and we certainly intend to be part of that discussion. At the same time, for him to make a big stink about: energy, environment and the economy can all work together, I remember hearing that from political leaders 25 years ago, so, I think Mr. Legault is kind of stepping into the 21st century in that regard.

What I would have like to have seen on a health care front is very specific targets, very specific measures. He asked all of his ministers for results, but the results on health care, let's say, are pretty lackadaisical so far from Minister Dubé. I want his strategies to work, I wish for his strategies to work. It would be a gain for all of Quebeckers. But, so far, in terms of catching up on the number of surgeries, in terms of many of the indicators on health care, we are no further ahead since Minister Dubé has taken over.

Mme MacKenzie (Angela) :You mentioned, like, 8-1-1, people waiting, like, two hours on the phone. You know, what sorts of solutions would you propose?

M. Fortin : Well, there has to be a strategy, there has to be a plan, so that when people call 8-1-1 and they don't make it to talk to somebody, that somebody calls them back. You can't just have people who do not have access to their family doctor, who do not have access to walk-in clinics, who turn to the 8-1-1 line because they have no other access, simply drop the line after an hour, an hour and a half, two hours, and then never hear from the health care system again. Just the same way that you can not have people walk into an emergency room, wait 15, 20 hours there and walk away without getting any care. That simply is not something that is acceptable. It's an obvious failure of the Health Minister and the health care system, and that's something that has to be fixed. If people are willing to wait all these hours in the emergency room, the least we could do is call them and verify how they're doing, what their issue is and what we can do for them.

M. Bellerose (Patrick) : En français, vous avez dit : Je ne porte pas le roi particulièrement dans mon coeur. Donc, qu'est-ce que vous avez voulu dire? Est-ce que c'est le roi, c'est la monarchie? Qu'est-ce que vous avez voulu dire?

M. Fortin :Non, c'est la monarchie, ce n'est pas le roi lui-même. Je n'ai rien contre le roi lui-même, je suis certain que c'est une bonne personne, mais la monarchie, ce n'est pas quelque chose que je porte particulièrement dans mon coeur.

M. Laberge (Thomas) : ...qui est archaïque, la monarchie?

M. Fortin :Je pense qu'on est dus pour une bonne conversation au Canada sur la monarchie. Je pense qu'on est dus pour une conversation sur l'importance qu'on y accorde, sur le rôle que la monarchie a dans notre système canadien. Il y a d'autres pays qui l'ont eue, cette conversation-là. Si l'Australie est capable d'avoir une conversation qui mène jusqu'à un référendum sur cette question-là, je ne vois pas pourquoi le Canada serait incapable d'avoir une telle conversation.

Mme Plante (Caroline) : Est-ce que c'est un sentiment qui est partagé dans le caucus libéral?

M. Fortin :Je ne peux pas vous dire, je ne sais pas. Ce n'est pas... C'est ma position à moi, ce n'est pas une position du parti. Vous m'avez demandé comment je me sens par rapport au roi et si, personnellement, je prêterais allégeance au roi. La réponse est non. Je prêterais allégeance au peuple québécois. Pour le reste, je n'ai pas sondé mes collègues, et ce n'est pas une position officielle.

M. Bellerose (Patrick) : Mais vous êtes prêt à aller jusqu'à une rupture avec la couronne britannique pour le Canada?

M. Fortin :Bien, je pense qu'on est dus pour une bonne discussion à ce niveau-là.

M. Laberge (Thomas) : S'il y avait un référendum là-dessus, vous voteriez oui?

M. Fortin :La réponse, c'est oui, absolument.

M. Laberge (Thomas) : Pour couper les liens avec la monarchie?

M. Fortin :Personnellement? Oui, personnellement, je suis prêt. Je ne sens pas une allégeance particulière au roi d'Angleterre. Alors, je ne vois pas pourquoi on maintiendrait... Je, André Fortin, là, je ne parle pas au nom du Parti libéral, vous me demandez, comme individu, comment je me positionnerais dans un référendum sur cette question-là, bien, voilà la réponse.

Mme Plante (Caroline) : Avez-vous cheminé là-dessus?

M. Fortin :Non, pas vraiment.

Mme Plante (Caroline) : Ça a toujours été votre position?

M. Fortin :Ça a toujours été. Je n'ai jamais vraiment compris la raison de ça et... bien, à part la raison historique, là, mais je n'ai jamais senti d'allégeance particulière à ce niveau-là.

M. Bellerose (Patrick) : ...un lien avec le fait que vous pensez à la chefferie du Parti libéral?

M. Fortin :Non, non, pas du tout. Pas du tout.

M. Laberge (Thomas) : Si vous devenez chef, ça va-tu devenir la position officielle du parti? Le parti libéral antimonarchiste?

M. Fortin :Il n'y a pas eu de discussion au caucus du Parti libéral sur cette question-là.

(Fin à 8 h 45)

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