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Point de presse de Mme Christine Labrie, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’administration gouvernementale et pour le Conseil du trésor, et M. Haroun Bouazzi, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’énergie

Version finale

Wednesday, December 7, 2022, 11 h 56

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures cinquante-six minutes)

Mme Labrie : Donc, bonjour, tout le monde. Je veux réagir au rapport de la Vérificatrice générale qui a été déposé ce matin. Malheureusement, la vérificatrice nous confirme ce dont on se doutait déjà, la CAQ ne prend pas ses responsabilités. Non seulement elle ignore les oppositions, mais elle ignore aussi des recommandations de la Vérificatrice générale, qui étaient très importantes.

On le voit, entre autres, sur la rémunération des hauts dirigeants à Investissement Québec, à la Société des alcools du Québec, il y a encore des indemnités importantes qui sont versées. Les recommandations ne sont pas mises en œuvre. Et je me souviens très bien, la semaine dernière, le ministre des Finances était plus pressé de justifier ces indemnités de départ là que de corriger la situation. C'est un problème.

Sur l'état des écoles, vous savez également à quel point j'ai talonné le précédent ministre de l'Éducation sur ce dossier-là. C'est désolant de constater à quel point la CAQ, qui nous vendait le projet d'avoir les plus belles écoles au monde, a complètement abandonné ce projet-là. Ce qu'ils investissent en infrastructures n'est pas suffisant. Ça continue de se dégrader. Puis ils ne font même pas l'effort d'investir le seuil minimal que ça prendrait pour maintenir l'état des écoles. Pour moi, c'est désolant. C'est l'abandon du projet qu'ils avaient vendu aux Québécois. Et pourtant, François Legault passe son temps à dire que l'éducation, c'est sa priorité, qu'il est venu en politique pour ça. Bien, de toute évidence, ça ne donne pas de résultats. Ça ne paraît pas pantoute que c'est sa priorité. On le voit dans les infrastructures, mais on le voit aussi sur la gestion en général du dossier de l'éducation, la déconnexion avec ce qui se passe dans les écoles.

D'ailleurs, le rapport est éloquent sur la gestion de la pandémie, la fermeture des écoles. Il y a des mauvaises décisions qui ont été prises, des directives qui sont arrivées trop tard, notamment l'implantation de seuils minimaux de services, une idée que j'avais moi-même défendue, qui a pris plusieurs mois avant d'être mise en œuvre, des dépenses mal planifiées, notamment le matériel de visioconférence qui ne sera jamais utilisé parce qu'il y a des enjeux éthiques importants. Donc, ça vient démontrer à quel point il n'y avait pas de dialogue, là, entre les acteurs du réseau de l'éducation et le ministère, aucun portrait des retards d'apprentissage également.

Donc, franchement, là, pour des gens qui se présentent comme des bons gestionnaires, pour des gens qui priorisent l'éducation, ce rapport-là, il est accablant. Les résultats ne sont pas au rendez-vous.

M. Bolduc (Pierre-Alexandre) : Mme Labrie, si je comprends bien, le ministère de l'Éducation n'a aucune idée, n'a aucun portrait complet des retards d'apprentissage qui ont été engendrés par la pandémie, puis ça, ça fait en sorte qu'ils ne savent pas, ils n'ont pas de portrait pour mettre en place des mesures de rattrapage. Qu'est-ce que ça vous dit, ça, sur l'avenir de ces jeunes-là?

Mme Labrie : Ça me dit que ça va être difficile d'identifier lesquels ont besoin d'aide. On a déjà de la difficulté à avoir des ressources dans nos écoles. Si, en plus, on ne sait pas où sont les besoins, vraiment, moi, ça m'inquiète pour l'avenir de ces jeunes-là. Vous savez à quel point c'est difficile d'avoir des données, même sur le décrochage. Il y a une pagaille, là, au niveau des données au ministère de l'Éducation. C'est très difficile d'avoir des chiffres sur ce qui se passe vraiment. Et pourtant, il y a des gens, là, qui sont mobilisés pour soutenir les élèves. Mais la façon dont les services sont organisés en ce moment, ça ne répond pas aux besoins.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que les centres de services étaient désorganisés?

Mme Labrie : Il y avait une désorganisation dans les communications assurément entre le ministère et les centres de services. Vous savez, les gens, là, sur le terrain, dans les centres de services, dans les écoles, ils apprenaient les informations en conférence de presse en même temps que vous et moi, que les autres citoyens. Ils recevaient des questions de la part des parents avant même d'avoir eu des directives officielles du ministère. Donc, assurément qu'il y avait une grande désorganisation, et la faute revient au ministère.

M. Laforest (Alain) : Est-ce qu'aujourd'hui vous avez l'impression, parce que c'est un peu ce que la vérificatrice dit, elle n'est pas capable de le dire, là, son rapport arrête à juillet 2022, qu'on est en mesure de cibler adéquatement les jeunes qui ont subi des retards lors de cette fermeture de deux mois, là, où on donnait cinq heures de classe par jour?

Mme Labrie : Les enseignants et les enseignantes sont certainement capables d'identifier dans leurs classes les élèves qui ont le plus besoin d'aide. Mais au ministère, assurément, ils ne sont pas capables de vous le dire en ce moment, où sont les besoins.

M. Laforest (Alain) : Ils sont déconnectés?

Mme Labrie : Ils sont déconnectés.

M. Bolduc (Pierre-Alexandre) : 18 mois pour certains centres de services scolaires pour déployer des ordinateurs, 18 mois après le début de la pandémie, c'est trop long?

Mme Labrie : Absolument. Puis on l'a déploré tout au long de la pandémie. Il y a des familles qui n'étaient pas équipées en matière de matériel informatique, et ça a été très compliqué sur le terrain. Le matériel n'était pas disponible assez rapidement. Au niveau de la gestion des pépins techniques, aussi, c'était difficile. Nous, on a reçu des témoignages de parents qui allaient dans ce sens-là. Tout au long de la pandémie, on le signalait. C'est resté pénible, là, tout au long, jusqu'à ce qu'on revienne en présentiel.

M. Bolduc (Pierre-Alexandre) : Voulez-vous réagir sur Hydro-Québec aussi ou sur le dossier des écoles uniquement?

Mme Labrie : Je peux y aller sur Hydro-Québec.

M. Bolduc (Pierre-Alexandre) : Bien, Hydro-Québec, on comprend que le portrait de leurs infrastructures aussi est défaillant, ils ne sont pas trop au courant à savoir c'est quoi, l'état vieillissant des infrastructures. Puis, avec les changements climatiques, tout ça, on comprend que c'est problématique aussi. Qu'est-ce que vous pensez? Qu'est-ce que vous appelez à faire à ce niveau-là?

Mme Labrie : C'est plutôt désolant, la situation à Hydro-Québec actuellement. C'est une fierté nationale, cette institution-là. Et moi, je n'en reviens pas, en fait, qu'on ne soit même pas capable de savoir quel est le matériel qui est plus vétuste, qui nécessiterait des changements, des améliorations. Le délai que ça prend quand on identifie qu'une correction est nécessaire, avant qu'on puisse la réaliser, c'est inquiétant. Puis, vous savez, les citoyens le voient, là, ils s'en rendent compte que les pannes sont de plus en plus fréquentes, qu'elles sont de plus en plus longues. Ça défraie les manchettes à chaque fois. Les gens ne comprennent pas pourquoi nos infrastructures sont aussi mal entretenues. Puis, je dois vous dire que ça m'inquiète de voir ça également.

Mme Mignacca (Franca G.) : When it comes to these delays in getting distance learning in place and issues with communication, what are you most concerned about when it comes to, you know, the success of students?

Mme Labrie : Well, they need services. We need professionals to deliver them services, and they are not in their school for the moment. What we see is that parents who have the money to pay for those services are going to get them in the private. They don't have those services in schools. So, for me, it's a big inequality, because only the students that their parents have the money to pay for it will get help. It's a very big problem.

Mme Mignacca (Franca G.) : We also heard that 42 million dollars was spent on video conferencing equipment, but only less than half of that was actually installed in the schools.

Mme Labrie : And 100% is unuseful, they won't use it.

Mme Mignacca (Franca G.) : Can you speak a bit more about that? What do you make of that?

Mme Labrie : Well, if there was a bigger dialogue between the minister and the schools, they would realize a lot of things that they have to take into consideration before they take decisions like this. It's a lot of money, 42 million dollars, for material that won't be useful to anybody in those schools.

Le Modérateur : Merci, Mme Labrie.

(Fin à 12 h 04)

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