Journal des débats (Hansard) of the Committee on Public Finance
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
Pour en savoir plus sur le Journal des débats et ses différentes versions
Wednesday, April 21, 2021
-
Vol. 45 N° 128
Clause-by-clause consideration of Bill 74, An Act to give effect to fiscal measures announced in the Budget Speech delivered on 10 March 2020 and to certain other measures
Aller directement au contenu du Journal des débats
11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt-huit minutes)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, bonjour. Bienvenue à tous. Je constate que nous avons
quorum. Alors, la Commission des finances publiques est aujourd'hui réunie afin
de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 74, Loi donnant suite
à des mesures fiscales annoncées à l'occasion du discours sur le budget du 10
mars 2020 et à certaines autres mesures. Mme la secrétaire, bonjour. Y a-t-il
des remplacements?
La Secrétaire
: Oui, M.
le Président. Alors, M. Chassin (Saint-Jérôme) est remplacé par M. Poulin (Beauce-Sud).
Le Président (M. Simard) :
Merci. Alors, hier soir, au moment de suspendre nos travaux, nous en étions
rendus au bloc 5, concernant les déductions, et les articles… et les
amendements aux articles 75 et 196 avaient été adoptés, et nous avions repris
des discussions générales émises, bien sûr, suite à des questions émises par le
député de Robert-Baldwin. Alors, à ce stade-ci, je cède la parole au ministre.
M. Girard (Groulx) : Bien,
juste peut-être pour redonner le contexte, alors la DICI, c'est-à-dire la
déduction incitative pour la commercialisation des innovations, remplace
effectivement l'ancienne DSI, la déduction pour société innovante, et quant à
l'esprit de ce que nous faisons, c'est essentiellement de permettre un revenu
imposable à 2 % au lieu de 11 et demi, lorsqu'on parle de revenu associé à
des actifs qui sont protégés par un brevet ou des droits d'auteur. Alors, c'est
l'esprit de ce que nous faisons, je ne sais pas s'il y a des questions
supplémentaires là-dessus.
Le Président (M. Simard) : …de
Robert-Baldwin.
• (11 h 30) •
M. Leitão : Merci, M. le
Président. Ça me permet d'enlever mon masque, merci, ça commençait à faire mal
derrière les oreilles. Évidemment, ça… on le met en…
11 h 30 (version non révisée)
M. Girard (Groulx) : ...de ce
que nous faisons. Je ne sais pas s'il y a des questions supplémentaires
là-dessus.
Le Président (M. Simard) :
...Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci, M. le
Président. Ça me permet d'enlever mon masque. Merci. Ça commençait à faire mal
derrière les oreilles.
Évidemment, ça, on le met en vigueur
maintenant, à compter de cette année, l'année 2021. Avez-vous une idée, enfin,
je ne vous demande pas de donner une réponse très précise, mais pensez-vous que
ça va avoir... un nombre de compagnies qui vont vraiment se prévaloir de cela,
ou quelle est votre appréciation? Parce qu'en effet la mesure qui existait
avant, la DICI, en effet, ça n'a pas été un grand succès, là, on le constate.
Pensez-vous que cette fois-ci, ça va aller un peu... ça pourrait être un peu
mieux? Je pense que oui, parce que vous, vous le faites. Sinon, vous ne le
feriez pas, mais...
M. Girard (Groulx) : Oui. Mais
va avez raison de dire qu'on a quand même des attentes modestes, parce qu'il
n'y a pas suffisamment de brevets et de droits d'auteur au Québec. C'est ce
qu'on veut stimuler, mais je pense que l'estimé de l'impact financier, on parle
de 50 millions en 2024‑2025, alors 50 millions d'impact sur les
finances publiques pour une réduction de 10 %, presque, là, de 9,5 %
du taux d'impôt. Donc, intuitivement, on associerait 500 millions de
profit à ça. Ce n'est pas énorme, il faudrait en faire plus. Mais là, lorsqu'on
est arrivé à 2 % de taux d'imposition, outre le mettre à 0 %, je
pense qu'on va devoir travailler sur d'autres éléments pour stimuler les droits
d'auteur et les brevets, et pas seulement la fiscalité.
M. Leitão : Très bien. Et peut-être
une autre chose aussi, ce serait un effort, et nous tous, nous pouvons jouer un
rôle là-dessus, un effort de publiciser une telle mesure. Ce n'est pas nécessairement
acquis que tout le monde est au courant de cela. Alors, nous aussi, on fera
notre...
M. Girard (Groulx) : C'est
venu... ces mesures-là, le C3i, la DICI, sont venues... nous avons fait des consultations
des grands bureaux de comptables. Alors, les cinq grands bureaux de comptables
sont venus, l'été, en dehors des consultations prébudgétaires, puis on leur
avait demandé : Comment pouvons-nous stimuler la productivité et la
compétitivité des entreprises? C'était une question vraiment large, puis ce
«patent box», justement, pour utiliser ce que vous référiez... Puis évidemment
on nous raconte toujours l'histoire d'Israël, puis Israël fait ci, Israël fait
ça. Le Québec a des atouts, le...
M. Girard (Groulx) :
...des entreprises. C'est une question vraiment large, ce «patent box», justement,
pour utiliser ce que vous référiez. Puis, évidemment, on nous raconte toujours
l'histoire d'Israël. Puis Israël fait ci, Israël fait ça. Le Québec a des
atouts. Le Québec, ce n'est pas Israël, là, non plus pour ce qui est des
aspects de la science et des recherches militaires. Alors, je pense que c'est
une amélioration par rapport à la DSI, mais il faut faire plus. Ça, c'est la
fiscalité.
Le Président (M. Simard) :
Merci. D'autres remarques sur les articles touchés par le sujet 5? Sans
quoi nous allons procéder au vote concernant les
articles — excusez-moi, j'ai un chat dans la gorge — 57 et
74, ainsi que 75 amendé et 196 amendé. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) :
Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Les articles concernés sont donc adoptés.
Conséquemment nous passons au sujet n° 6. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) :
Alors, on va parler du CIII, le crédit d'impôt pour favoriser l'investissement
et l'innovation. Il a été annoncé qu'un nouveau crédit d'impôt relatif à
l'investissement et à l'innovation serait instauré à compter à compter du
11 mars 2020. Ce nouveau crédit d'impôt remplacera à terme le crédit d'impôt
pour investissement relatif au matériel de fabrication et transformation qui ne
s'applique qu'aux biens acquis pour être utilisés dans une région ressource et
que se terminera le 31 décembre 2022. Il remplacera également le crédit
d'impôt remboursable relatif à l'intégration des technologies de l'information
qui s'applique à l'égard des dépenses engagées pour l'acquisition d'un
progiciel de gestion et qui devait se terminer le 31 décembre 2019.
Modification proposée. Le nouveau crédit
d'impôt relatif à l'investissement et à l'innovation est accordé à une société
qui acquiert, après le 10 mars 2020 et avant le 1er janvier 2025, du
matériel de fabrication ou de transformation, du matériel informatique ou
certains progiciels. Son taux à l'égard des frais engagés pour l'acquisition
d'un bien donné est de 10 %, de 15 % ou de 20 % selon de degré
de vitalité économique du territoire québécois où celui-ci est destiné à être
utilisé. Les frais à l'égard desquels ce crédit d'impôt est établi ne peuvent
dépasser un plafond de 100 millions de dollars sur cinq ans. Selon l'actif
ou le revenu brut de la société, ce nouveau crédit d'impôt est remboursable ou
non. La partie non remboursable peut être reportée 20 ans en avant et
trois ans en arrière.
Au cours de la période où le crédit
d'impôt pour investissement relatif au matériel de fabrication et de
transformation coexiste avec le nouveau...
M. Girard (Groulx) : ...de la société.
Ce nouveau crédit d'impôt est remboursable ou non. La partie non remboursable peut
être reportée 20 ans en avant et trois ans en arrière.
Au cours de la période où le crédit
d'impôt pour investissement relatif au matériel de fabrication et de
transformation coexiste avec le nouveau crédit d'impôt, soit du
11 mars 2020 au 31 décembre 2022, un bien qui serait
autrement admissible à ces deux crédits d'impôt n'est admissible qu'au second,
sauf si le contribuable choisit plutôt qu'il ne soit admissible qu'au premier.
Enfin, le crédit d'impôt relatif à
l'intégration des technologies de l'information est prolongé d'un an, soit jusqu'au
31 décembre 2020.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Et je crois qu'à ce stade-ci vous auriez un amendement à nous soumettre
pour l'article 149.
M. Girard (Groulx) : ...et je
vais vous lire l'intuition de celui-ci. Motif de la motion d'amendement
concernant l'article 149 du projet de loi n° 74. L'article 149
du projet de loi n° 74 est modifié pour apporter une correction à une
règle antiévitement qui fait partie des dispositions du nouveau crédit d'impôt
relatif à l'investissement et à l'innovation. Cette règle permet d'éviter que,
dans une année d'imposition où une société... Je vais relire ma phrase. Cette
règle permet d'éviter que, dans une année d'imposition, une société réduise son
actif dans le but d'augmenter le montant de ce nouveau crédit d'impôt dont elle
pourrait bénéficier pour cette année. Or, comme l'actif applicable à cette
année est généralement celui de l'année d'imposition antérieure, la
modification fait en sorte de ne plus assimiler l'année de la réduction de
l'actif à celle pour laquelle le crédit d'impôt est accordé.
Modification proposée. L'article 149 du
projet de loi n° 74 prévoit l'introduction, dans la Loi sur les impôts, du
nouveau crédit d'impôt relatif à l'investissement et à l'innovation. Ce crédit
d'impôt est accordé à une société qui, seule ou par l'entreprise d'une société
de personnes, acquiert, après le 10 mars 2020 et avant le
1er janvier 2025, des biens déterminés, c'est-à-dire du matériel de
fabrication ou de transformation, du matériel informatique ou certains
progiciels. Il est calculé sur les frais déterminés à l'égard d'un tel bien.
L'actif détermine avec le revenu brut si ce nouveau crédit d'impôt est ou non
remboursable en totalité ou en partie. Il correspond à l'actif qui est montré
aux états financiers soumis aux actionnaires pour l'année d'imposition
précédente.
Le nouvel article 1029.8.36.166.60.43
de la Loi sur l'impôt est une règle antiévitement qui s'applique lorsque, dans
une année d'imposition, une société réduit son actif dans le but d'augmenter le
montant de ce crédit d'impôt dont elle pourrait bénéficier pour cette année.
Cet article ne tient pas compte du fait que l'année où l'actif est réduit n'est
pas la même que celle pour laquelle le crédit est accordé.
Il est donc proposé d'apporter une
modification de sorte que l'année considérée ne soit pas celle de la réduction
de l'actif, mais...
M. Girard (Groulx) : …dans le
but d'augmenter le montant de ce crédit d'impôt dont elle pourrait bénéficier
pour cette année. Cet article ne tient pas compte du fait que l'année où
l'actif est réduit, n'est pas la même que celle pour laquelle le crédit est
accordé.
Il est donc proposé d'apporter une modification
de sorte que l'année considérée ne soit pas celle de la réduction de l'actif,
mais celle pour laquelle le crédit d'impôt est accordé. L'actif, dont la
réduction aurait eu pour effet en l'absence de cet
article 1029.8.36.166.60.43 d'augmenter ce crédit d'impôt, sera donc celui
qui est applicable à cette année, c'est-à-dire généralement l'actif de l'année
d'imposition précédente.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des commentaires sur cet amendement? M. le député de Pontiac.
• (11 h 40) •
M. Fortin :
…sur l'amendement, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Très bien. D'autres remarques générales sur l'amendement?
Alors, Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté. Nous revenons sur l'ensemble des
articles abordés dans le sujet 6. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :
Bon, le nouveau crédit d'impôt sur l'investissement puis l'innovation, il
remplace essentiellement l'ancien crédit d'impôt qui était — si je ne
m'abuse, là — uniquement disponible aux entreprises en région
ressource. C'est ça?
M. Girard (Groulx) : Il y a
deux éléments. Il était disponible seulement dans les régions ressources, mais
il était aussi disponible uniquement pour les investissements en fabrication et
transformation. Alors, on élargit la définition pour inclure le matériel
informatique et les progiciels de gestion.
M. Fortin :
Oui, je comprends. Merci, M. le Président. Je comprends, là, que vous
élargissez sur deux pans : un pour des régions où c'est disponible, deux
pour ce qui est disponible de…
M. Girard (Groulx) : …d'un
investissement.
M. Fortin :
Oui, exactement. Ce qui est un investissement et donc, qui rend disponible le
crédit d'impôt. Mais d'habitude quand on fait un crédit d'impôt pour les
régions ressources, là, c'est vraiment pour appuyer le développement économique
dans une région bien particulière. Souvent, les régions ressources ont
peut-être plus de difficultés à un certain niveau économique. Est-ce que vous
avez une appréciation, la vôtre, là, mais à savoir si ce crédit d'impôt là a
contribué de façon significative au développement en région?
M. Girard (Groulx) :
C'est-à-dire que, ce qu'on entendait beaucoup, c'est des plaintes dans les
régions limitrophes, qui n'étaient pas… qui n'avaient pas accès au crédit. On
avait, deux régions, une en bénéficiait, l'autre à côté n'en bénéficiait pas,
là. On entendait beaucoup ceux qui n'en bénéficiaient pas. Et donc le compromis
que nous avons fait, parce qu'on est passé, je dirais, d'un objectif de
stimuler l'investissement dans les régions ressources à stimuler
l'investissement au sens large. Et c'est pour ça qu'on a donné 10 %,
Québec, Montréal, 15 % pour le reste du Québec…
M. Girard (Groulx) : ...on est
passés, je dirais, d'un objectif de stimuler l'investissement dans les régions
ressources à stimuler l'investissement au sens large, et c'est pour ça qu'on a
donné 10 %, Québec, Montréal, 15 % pour le reste du Québec, 20 %
pour les MRC défavorisées. Et donc, et là s'ajoutait une petite particularité
dans quelques cas très précis. Pour certaines entreprises, l'ancien crédit
d'impôt pouvait être un peu plus favorable, malgré le fait qu'on donnait
20 % maintenant, alors on a permis de rester avec l'ancien crédit d'impôt
pour ces quelques cas particuliers là.
M. Fortin :
Vous l'avez permis de façon permanente ou juste pendant les deux ans, là, où il
y a... on se chevauche? Parce que ce que je comprends de votre explication,
c'est que ça, c'est possible pendant une période de deux ans.
M. Girard (Groulx) :
...clarifier. Ça, la réponse... Est-ce que vous permettez que... il y aurait
consentement...
Le Président (M. Simard) :
Oui. Est-ce qu'il y a consentement afin que Mme Forget s'adresse à nous?
Alors, Mme Forget, pour les besoins de nos travaux, pourriez-vous d'abord
vous présenter, s'il vous plaît?
Mme Forget (Johanne) : Oui.
Johanne Forget, Revenu Québec. Est-ce que vous pouvez répéter le...
M. Fortin :
Oui. Bien, le ministre nous disait essentiellement, là, que pour une entreprise
qui avait le crédit d'impôt et qui voyait, là, le crédit d'impôt disponible
diminuer, essentiellement, il y en a quelques-unes, là, si j'ai bien compris,
qu'on pouvait lui permettre de garder l'ancien crédit d'impôt. Est-ce que c'est
juste pour la période temporaire où les deux crédits d'impôt se chevauchent ou est-ce
qu'il peut le garder de façon plus permanente, là, disons?
Mme Forget (Johanne) : C'est
pour l'année... pour les deux années qui chevauchent.
M. Fortin :
Donc, après deux ans, il va tomber... son taux de crédit d'impôt... son crédit
d'impôt va diminuer, là.
M. Girard (Groulx) :
Légèrement. Le but, c'était de ne pas avoir... alors, on peut... on va
l'appeler le C2i, là, l'ancien, le but, c'était que durant la... de ne pas
nuire à ces entreprises-là durant la période de chevauchement.
M. Fortin :
Et ça va diminuer de combien pour ces entreprises-là?
M. Girard (Groulx) : L'ancien
crédit d'impôt, il était de 24. Alors, les cas spécifiques, c'est 24 versus 20.
M. Fortin :
O.K. Je reviens au... Oui.
M. Girard (Groulx) : ...juste
une précision, là. Ce n'est pas juste le taux, hein, c'est aussi la... c'est
sûr que pour un actif donné, 24, c'est mieux que 20, mais il peut avoir des cas
où 20, avec plus de... un éventail plus large d'investissements admissibles,
vous êtes quand même mieux avec 20 qu'avec 24. C'est vraiment une technicalité,
mais pour ne pas avoir de perdant durant la période de chevauchement, on a
permis de conserver l'ancien.
M. Fortin : O.K....
M. Girard (Groulx) : …des cas
où 20 avec plus de… un éventail plus large d'investissements admissibles, vous
êtes quand même mieux avec 20 qu'avec 24. C'est vraiment une technicalité,
mais, pour ne pas avoir de perdants durant la période de chevauchement, on a
permis de conserver l'ancien.
M. Fortin : O.K. Je reviens à
mon propos principal, là, un crédit d'impôt qui est utilisé uniquement dans une
région ressource, souvent, c'est pour stimuler l'investissement, stimuler le
développement dans cette région bien particulière là. Est-ce que vous pensez
qu'avec un taux de crédit impôt progressif, 10 %, 15 %, 20 %…
est-ce que, vraiment, les entreprises qui sont à faire un investissement vont
choisir la région ressource à cause de ça? Est-ce que ça fait une différence?
M. Girard (Groulx) : Ah oui!
Merci. Je vais le mentionner après, c'est un point.
Encore une fois, je tiens à vous dire
qu'on écoute… on parle à la société civile et les organismes de patronat, on
avait beaucoup de plaintes des régions qui n'avaient pas le crédit d'impôt
limitrophe qui disaient que c'était vraiment un traitement inéquitable. C'était
ce qu'on… c'est… le feed-back que nous recevions, c'était ça, là. Il n'y a pas…
et on a… puisque nous avons un problème d'investissements privés, au Québec, on
pense qu'il faut stimuler l'investissement dans l'ensemble du territoire. Et,
oui, Montréal a des… puis c'est pour ça qu'on a calibré les taux. 10 %,
Montréal, 20 %, défavorisés, 15 %, l'ensemble.
M. Fortin :
Le ministre nous dit : On a un problème d'investissements privés. Je le
comprends, mais on a un problème d'investissements privés dans les régions
ressources aussi, dans plusieurs régions…
Une voix
: …
M. Fortin :
Oui, mais dans plusieurs régions ressources, c'est particulièrement compliqué.
Puis, quand on parle d'occupation du territoire, quand on parle de développer
ces régions-là qui sont, dans certains cas, dévitalisés ou en voie de
dévitalisation, il faut faire un effort supplémentaire pour eux.
Alors, je comprends ce que le ministre
veut faire dans d'autres régions, à Montréal, à Québec, dans des régions
peut-être limitrophes, mais il ne faut pas sous-estimer l'impact que le crédit
d'impôt peut avoir dans une région ressource comme ça. Et si on passe de
24 % dans la région ressource, à 15 % dans la région limitrophe,
bien, c'est sûr que l'impact de l'investissement dans la région ressource, là,
il est peut-être moins qu'il était avant, ou l'incitatif pour investir dans la
région ressource, il est peut-être moins qu'il était avant, pour déplacer une
entreprise vers une région ressource, entre autres.
Alors, je veux essayer de comprendre. Là,
j'ai compris que le ministre était préoccupé par l'ensemble du territoire,
qu'il était préoccupé par les régions limitrophes pour lesquelles il y avait
beaucoup de plaintes, mais pour la région ressource elle-même, là, est-ce qu'il
considère que c'est toujours aussi attrayant, l'investissement dans la région
ressource, ou est-ce qu'en équilibrant le terrain de jeux…
M. Fortin :
…par l'ensemble du territoire qui était préoccupé par les régions limitrophes,
pour lesquelles il y avait beaucoup de plaintes, mais pour la région ressource
elle-même, là, est-ce qu'il considère que c'est toujours aussi attrayant,
l'investissement dans la région ressource, ou est-ce qu'en équilibrant le
terrain de jeu, il pourrait enlever les investissements potentiels dans ces
régions-là?
M. Girard (Groulx) : Bien,
écoutez, vous me demandez de faire un grand énoncé de principes, là, je vous
dirais que…
M. Fortin :
…savoir si vous l'avez mesuré, ça.
M. Girard (Groulx) : Non, non,
mais c'est parce que la définition de l'investissement est plus large, là,
alors la région ressource n'avait pas accès aux déductions pour l'informatique,
les progiciels de gestion. Et maintenant on sait que, par exemple, si on prend
une papetière ou une scierie, là, qui pourraient être des genres de projet qui
pourraient vous intéresser, il y a des importants investissements
technologiques à faire qui sont au-delà de juste la fabrication, la
transformation. Et donc le crédit d'impôt élargit la définition de ce qu'est un
investissement avec les matériels informatiques, les progiciels de gestion.
Puis ça, c'est une évolution qui est positive.
Et puis lorsque je regarde l'impact… quand
on a parlé de l'impact financier de la DICI et je vous ai parlé
de — je vais juste y revenir, là — 50 millions en 2024‑2025,
dans le cas ici, c'est 180 millions. Alors, c'est clairement une mesure
qui a plus d'impact et qui est nettement plus bénéfique pour le Québec.
• (11 h 50) •
M. Fortin :
Mais c'est sûr, mais si le 180 millions, il est tout à Montréal, est tout
à Québec, puis il n'y en a aucun qui se rend dans… exemple, là, dans la MRC
Pontiac, qui est une MRC avec beaucoup de municipalités dévitalisées. Puis je
vous le dis, je sais que vous le savez déjà, mais pour une région comme
celle-là qui est loin des grands centres, qui n'a pas, disons, de parc
industriel particulièrement développé, qui n'a pas une expertise déjà
identifiée où ça peut nous permettre d'attirer davantage d'entreprises, il faut
faire des pieds et des mains pour attirer des investissements. Puis là, en
équilibrant un peu tout le monde, même si le résultat au net, pour le Québec,
est plus grand, j'ai une préoccupation pour les régions ressources
dévitalisées. Je ne vous dis pas que ce n'est pas bon, ce que vous êtes en
train de faire, là, je me demande si vous avez mesuré l'impact sur ces régions
dévitalisées là.
M. Girard (Groulx) : Dans les
faits, je reconnais, là, si on prend Pontiac, vous êtes dans les zones à faible
vitalité économique, puis vous aurez accès au 20 %, là. Et, dans ce
cas-ci, bien, vous bénéficiez, pour deux ans, de la possibilité de garder
l'ancien, vous bénéficiez de l'élargissement…
M. Girard (Groulx) :
...Pontiac, vous êtes dans les zones à faible vitalité économique, ça fait que
vous aurez accès aux 20 %, là. Et, dans ce cas-ci, bien, vous bénéficiez
pour deux ans de la possibilité de garder l'ancien. Vous bénéficiez de
l'élargissement de la définition de l'actif. Et je pense que le... On a dessiné
le Crédit d'impôt à l'investissement, le C3i, avec le souci que vous avez d'aider
les régions à faible vitalité économique. C'est pour ça que le taux est, dans
les faits, deux fois plus élevé qu'à Québec ou Montréal. Mais on n'a plus la
situation où la MRC avoisinante qui ne serait pas à faible vitalité économique
serait... On n'a plus le 0-20 %. On va avoir le 0-24 %, on va avoir
le 15-20 %.
M. Fortin :
Je cherche des arguments pour... quand je vais aller voir le Conseil des maires
de la MRC de Pontiac pour leur présenter ça, pour leur dire : Le ministre
des Finances, il a vraiment fait une bonne job, là, il vous a protégés au maximum.
J'entends les propos du ministre des Finances. Je le sais que pour la région
limitrophe, la MRC des Collines, c'est probablement une bonne affaire, mais
celle-là, c'est déjà la plus riche, une des plus riches au Québec.
Alors, je maintiens quand même une préoccupation
que l'incitatif à l'investissement dans cette région-là, même si le crédit
d'impôt est plus large, il y a un risque, là. En tout cas, je laisserai les
maires décider d'eux-mêmes à savoir s'ils considèrent que vous avez fait du bon
travail.
Le Président (M. Simard) :
Merci.
M. Girard (Groulx) :
...un point d'information, qui va raisonner... j'allais dire le député de Robert-Baldwin,
mais probablement le député de Pontiac aussi, là. Cous savez, lorsqu'on a
introduit le C3i, on était vraiment très fiers, on... quand même, une mesure
qui aura un impact de 200 millions, on pense que ça va avoir un effet réel
sur l'investissement. Mais c'était dans le budget 2020‑2021, pour lequel
vous avez dit qu'il a été oublié aussitôt qu'il a été déposé, tout ça. Alors,
pour pouvoir en reparler, puisqu'on est vraiment contents de cette mesure, on
l'a doublée dans le budget 2021‑2022, ce qui... pour une période de deux
ans, ce qui nous a permis d'en reparler et d'en faire la promotion. Je tenais à
vous dire ça.
M. Fortin :
...dernière chose. Est-ce que vous avez d'autres mesures pour des... uniquement
pour les régions dévitalisées aux ressources, là? Parce que ça leur prend une
petite poussée dans le dos, souvent. Ce n'est pas le bon mot parce que ce n'est
pas eux qui ont besoin d'être poussés, là, mais ça prend... pour la personne
qui veut faire l'investissement, ça prend une petite poussée dans le dos pour
les convaincre de s'établir dans ces régions-là.
Alors là, je comprends que vous avez
enlevé quelques pourcentages sur le crédit d'impôt pour eux. Vous en avez donné
à d'autres...
M. Fortin :
…parce que ça leur prend une petite poussée dans le dos souvent. Ce n'est pas
le bon mot parce que n'est pas eux qui ont besoin d'être poussés, là, mais ça
prend, pour la personne qui veut faire l'investissement, ça prend une petite
poussée dans le dos pour les convaincre de s'établir dans ces régions-là. Alors,
là, je comprends que vous avez enlevé quelques pourcentages sur le crédit
d'impôt pour eux, vous en avez donné à d'autres, alors la différence entre les
régions elle est peut-être moindre, cette poussée dans le dos est un petit peu
moins forte qu'elle l'était pour qu'un entrepreneur choisisse de s'investir
dans une MRC comme celle-là. Alors, je veux juste m'assurer, est-ce que vous
avez autre chose qui s'applique uniquement aux régions ressources que vous avez
ajoutée en même temps?
M. Girard (Groulx) : Bien, il
y a l'aide directe qui vient du MEI, là, qui peut être…
M. Fortin :
…ajoutée?
M. Girard (Groulx) : …mais,
ajoutée. C'est-à-dire que le… par exemple, hier, là, le ministre de l'Économie
était au Saguenay—Lac-Saint-Jean pour discuter d'aluminium. Je pense que les
particularités des régions sont tenues en compte dans le travail qui est fait
au ministère de l'Économie. Est-ce qu'il y a une mesure fiscale qui désigne une
mesure uniquement, maintenant, pour les zones à faible vitalité économique
reliée à l'investissement? Non, parce que c'est justement ce fait-là qui créait
l'insatisfaction de toutes les régions limitrophes.
M. Fortin :
Mais c'était ça l'objectif. C'était d'encourager les gens à aller vers la
région ressource, pas de décourager les gens dans les régions limitrophes, mais
c'était ça l'incitatif. C'était de dire pour des régions qui sont dévitalisées,
vous l'avez bien dit, là, il faut en faire davantage.
M. Girard (Groulx) : Oui, mais
je veux être clair sur la problématique, là, par exemple, je vais prendre…
M. Fortin :
Ne prenez pas ma région, ce n'est pas un bon exemple.
M. Girard (Groulx) : Non, non,
non… non, mais je ne peux pas vous dire le nombre de fois en deux ans que
les régions limitrophes sont venues se plaindre. Il y avait vraiment une
problématique avec la façon que cette mesure-là avait été dessinée. Pas… puis
je ne pas dire par là que la mesure n'était pas bonne, je ne veux pas partir
dans la politique, je veux juste dire que l'effet de Cliff, là, de : Tu
l'as, puis tu traverses la route, puis l'autre bord tu ne l'as pas. Ça créait
énormément d'insatisfaction dans les régions limitrophes, et donc il y avait à
la base un désir de stimuler l'investissement en fabrication et transformation
dans certaines régions, mais on a besoin de stimuler l'investissement dans
l'ensemble du territoire du Québec, et on a tenu en compte que le taux devrait
plus haut dans les régions défavorisées. Ça fait que est-ce que ce sera
parfait? Non, mais je suis confiant qu'on a une mesure améliorée, et son impact
surtout… l'élément le plus important c'est l'élargissement des actifs
admissibles, mais on a tenu compte…
M. Girard (Groulx) : …ça fait
qu'est-ce que ce sera parfait? Non, mais je suis confiant qu'on a une mesure
améliorée. Et son impact… surtout, l'élément le plus important, c'est
l'élargissement des actifs admissibles. Mais on a tenu compte des
particularités régionales.
M. Fortin :
D'accord. Je vais le soumettre aux maires, je vais vous en donner des
nouvelles.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. D'autres…
M. Girard (Groulx) : Je n'ai
pas compris parce qu'il a son masque.
M. Fortin :
Je vais le soumettre au conseil des maires puis on vous en donnera des
nouvelles.
M. Girard (Groulx) : D'accord,
excellent. Dites-leur qu'on l'a doublé.
Le Président (M. Simard) :
Alors, d'autres remarques concernant les articles associés au sujet VI?
Très bien. Alors, je m'excuse à l'avance de cette longue nomenclature mais je
dois m'acquitter de cette technique, de cette procédure. Alors est-ce que les
articles 18, 19, 21, 22, 117, 120, 121, et 145 à 148, ainsi que
l'article 149 tel qu'amendé, et les articles 177, 189, 195, 197, 202,
et 203 sont adoptés? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Abstention.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés. Nous passons au sujet n°VII
concernant les congés fiscaux. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Je
m'assurais qu'il n'y avait pas d'amendement. Congés fiscaux pour grands projets
d'investissement. La loi comporte des mesures fiscales à l'égard des grands
projets d'investissements, ces mesures consistent en un congé d'impôt sur le
revenu provenant des activités relatives à un tel projet et un congé de
cotisation du Fonds de services santé à l'égard de la partie des salaires qui
est attribuable à de telles activités. Ces congés fiscaux sont d'une durée de
15 ans et ne peuvent excéder, relativement à un grand projet
d'investissement, à un plafond égal à 15 % du total des dépenses
d'investissement à l'égard de ce projet.
Afin qu'un grand projet d'investissement
soit admissible à ces congés fiscaux, un certificat initial et des attestations
annuelles doivent être obtenus du ministre des Finances. Aucune demande de
certificat initial ne peut être présentée après le 31 décembre 2020.
La date limite pour présenter une demande de certificat, modification proposée…
on propose de modifier la date. La date limite pour présenter une demande de
certificat initial est reportée au 31 décembre 2024. Cette date
limite s'applique aussi à la demande de modification d'un tel certificat pour
qu'il vise un second projet d'investissement.
• (12 heures) •
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques? M. le député de Robert-Baldwin…
12 h (version non révisée)
M. Girard (Groulx) : ...une
demande de certificat initial est reportée au 31 décembre 2024. Cette date
limite s'applique aussi à la demande de modification d'un tel certificat pour
qu'il vise un second projet d'investissement.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques? M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci, M. le
Président. Alors, on comprend la modification, c'est très simple, c'est là. Ça
ne prendra pas beaucoup de... je ne pense pas qu'il n'y ait pas d'amendement
possible. La question que j'aie, et c'est une question qu'on avait déjà avant,
c'est combien... combien de projets est-ce qu'on a eus, disons, en 2020 ou en
2019? Parce que...
M. Girard (Groulx) : Je vais
regarder si j'ai des notes supplémentaires. Écoutez, la dépense fiscale pour
2020 était de 50 millions, et on a émis, depuis 2012, 66 certificats.
M. Leitão : Donc,
66 projets, 66 certificats depuis 2012. O.K. Mais dans les dernières
années, on comprend, 2020, pandémie, c'est peut-être un peu particulier, mais,
2018, 2019, est-ce qu'on avait... est-ce qu'on a eu une accélération, une
augmentation de la demande de certificats ou pas? Je vous pose la question
parce que je me questionne sur l'efficacité d'un tel type de mesures. Oui, ça
existe depuis 2012, mais est-ce que c'est vraiment utile? Est-ce que ça
fonctionne vraiment? C'est ça...
M. Girard (Groulx) : Mais
là... Je pense que votre question est excellente, c'est : Est-ce que ces
66 projets-là auraient eu lieu sans qu'on leur donne un congé de 15 %
de leur facture fiscale ou de 15 % de l'investissement, un congé d'impôt
qui correspond à 15 % d'investissement? Et on n'a pas la réponse à ça. Ce
facteur intangible n'est pas mesurable, combien des projets auraient eu lien ou
non. Je pense que l'intérêt pour la mesure est un indicatif qu'elle fonctionne.
Parce qu'on a, à chaque consultation prébudgétaire, on a des représentations
pour élargir la définition d'investissement admissible. Une des choses qui nous
a été demandée, que nous avons répondu dans le budget 2021, c'est
l'accélération des paiements. Parce que, la façon que la mesure actuellement
fonctionne, il faut atteindre le seuil de grands projets pour commencer à
bénéficier du congé et... non, il faut atteindre le... il faut avoir complété
votre projet...
M. Girard (Groulx) : …des
paiements, parce que la façon que la mesure actuellement fonctionne, il faut
atteindre le seuil de grand projet pour commencer à bénéficier du congé, et…
Non, il faut atteindre le.. il faut avoir complété votre projet, votre grand
projet pour commencer à bénéficier du congé. Or, on a, pour stimuler l'investissement,
l'enjeu de liquidités. On a dit en 2021 : Lorsque vous aurez atteint le
seuil de 50 ou 100, qui… Votre projet peut être 300, mais, lorsque vous aurez
atteint le seuil de 100, on va commencer à accélérer les congés pour améliorer
la liquidité du projet et favoriser plus de projets.
M. Leitão : Très bien. Mais,
bon, ce n'est pas nécessaire ici, mais je pense que cette — c'est une
prévision que je fais — que cette question viendra dans l'étude des
crédits. Si on peut avoir une liste des — parce que ça existe,
là — des projets des deux dernières années.
M. Girard (Groulx) : La liste
n'est pas publique, mais je pourrais vous donner une évolution de la dépense
fiscale.
M. Leitão : Et le nombre de
projets, sans les identifier, là?
M. Girard (Groulx) : O.K.,
O.K. Alors, ça, puis on avait… Hier aussi, on avait une question qu'on pourrait
prévoir aux crédits. Ça va me revenir, mais on va vous donner au moins le… on
va chercher l'évolution du nombre de projets dans le temps et de la dépense
fiscale, O.K., mais on doit préserver le… Puisqu'il s'agit d'informations
fiscales des entreprises, on doit protéger l'information.
M. Leitão : Bien sûr. Et
aussi, évidemment, ça fait partie du coffre à outils pour essayer d'attirer des
investissements, et la question que je pose, c'est : Comment se fait le…
Comment est-ce que la coordination avec Investissement Québec, avec le MEI,
comment ça se fait? Parce que, de son côté, le MEI, bon, essaie de promouvoir
les projets d'investissement. Je suis sûr que vous vous parlez souvent. Mais
est-ce qu'il y a un mécanisme pour comme forcer un tel partage d'information
entre les deux ministères?
M. Girard (Groulx) :
C'est-à-dire que le MEI est conscient, dans son coffre à outils de… pour favoriser
les investissements, est conscient de la mesure. Dans ce cas-ci, l'attestation
est donnée par le ministère des Finances.
M. Leitão : Mais, avant de
donner une telle attestation, est-ce que vous vérifiez si par exemple le projet
x a aussi obtenu un prêt pardon? Alors, ça, c'est la grande mode de nos jours,
là, le prêt pardon de…
M. Girard (Groulx) : Ah! Le
cumul des aides, là? Oui. Oui, oui, oui, le cumul des aides, ça, c'est
important…
M. Leitão : ...avant de donner
une telle attestation, est-ce que vous vérifiez si, par exemple, le projet x a
aussi obtenu un prêt pardon, parce que c'est la grande mode, de nos jours, le
prêt pardon?
M. Girard (Groulx) : Oh! le
cumul des aides. Oui, oui, oui, le cumul des aides, ça, c'est important. Le MEI
en tient compte, le Trésor en tient compte, le gouvernement. Effectivement,
l'enjeu du cumul des aides, il est très pertinent.
Et d'ailleurs, lorsque les aides excèdent
certains seuils, il faut aller au Conseil des ministres. Lorsque le cumul des
aides... parce qu'il n'est pas pertinent, là, de... Mais vous avez raison que
cet enjeu-là est d'autant plus d'actualité que, comme il y avait énormément de
financement disponible pour aider dans la pandémie, le cumul des aides, c'est
un point important.
M. Leitão : Et un autre point important...
et je pense qu'on finira, à un moment donné, par présenter un amendement, je ne
pense pas que ce soit le cas ici, mais pour que ce type d'aide, ce type de
congé fiscal... d'y attacher une certaine conditionnalité et surtout une
conditionnalité environnementale. Ce serait une autre discussion qu'on pourra
avoir et, je pense, qu'on devra avoir, c'est est-ce que ce projet x dans une
telle région, est-ce que ça contribue à réduire les émissions de gaz à effet de
serre ou pas? Donc, ce genre de conditionnalité, qui a déjà d'ailleurs été
proposée par le Commissaire au développement durable, qui est d'ailleurs un
très bon économiste, lui aussi. Je pense que ce genre de... il va falloir
qu'on... C'est un point que je soulève souvent, avec votre collègue à
l'Économie, mais je pense qu'au ministère des Finances aussi, c'est quelque
chose qu'on doit commencer à considérer. Ce n'est pas nécessairement le cas
quand on donne l'aide à n'importe quel projet si on veut vraiment avoir une
transition écologique comme il faut, là.
M. Girard (Groulx) : Puis ce
que vous dites, c'est pertinent, certainement, mais si on prend la cimenterie
McInnis, par exemple, O.K., clairement, un projet polluant, mais moins polluant
que toutes les autres cimenteries existantes... Ça fait qu'il faut faire
attention dans l'évaluation, tu sais, c'est... De tels critères vont devoir
être pris en compte, avec les nuances nécessaires.
M. Leitão : Parfait. Mais moi,
je vous soumets, et encore là, on aura cette discussion, certainement, dans
d'autres contextes, mais je vous soumets que maintenant, là...
M. Girard (Groulx) : …de tels
critères vont devoir être pris en compte avec les nuances nécessaires.
M. Leitão : Parfait. Et… mais,
moi, je vous soumets encore… on aura cette discussion certainement dans
d'autres contextes, mais je vous soumets que maintenant, en partie, 2021, maintenant,
ce genre de nuance, c'est peut-être un petit peu moins pertinent, et/ou carrément
dire, et plus, si ça ne…
M. Girard (Groulx) : Mais
c'est ça. Si on met une règle... mettons qu'on dirait : À partir de tant
de tonnes d'émission, c'est non. Il n'y a pas grand crédits d'impôt à l'investissement
qui vont passer ce critère-là, là. Et c'est pour ça que je vous dis, il faut…
C'est les… Je souscris à l'idée, l'application de cela, mais ça va prendre des
nuances.
• (12 h 10) •
M. Leitão : On en discutera, M.
le Président. Encore une fois, je pense qu'ici c'est… on pourrait en parler
longuement, mais je pense que le temps des nuances…
M. Girard (Groulx) : Est
arrivé.
M. Leitão : Il faudra
toujours…
M. Girard (Groulx) : N'est pas
arrivé, O.K.
M. Leitão : …il faudra
toujours certaines nuances. Il ne faut pas non plus se…
M. Girard (Groulx) : Est
terminé.
M. Leitão : On ne va jamais
s'enfermer dans des positions trop dogmatiques. Ce n'est pas ça, mais il faut
qu'on soit nuancés quant aux nuances. D'ailleurs, un de nos ex-collègues
économiste et renommé, lui aussi, vient d'écrire tout un bouquin sur ces
enjeux-là, M. Mark Carney.
M. Girard (Groulx) : …on
parlait de ça quand vous étiez entre le discours sur Michel Louvain et…
M. Leitão : Donc, ce sont des éléments
qu'il faudra tenir en considération. Je pense que ce qui me préoccupe le plus,
c'est la cohérence de l'action gouvernementale, et si… et donc le ministère des
Finances avec ses crédits d'impôt et le ministère d'Économie avec ses aides
directes, il faut qu'on ait les mêmes objectifs environnementaux et autres.
Voilà. C'est tout ce que j'avais à dire, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Merci à vous, cher collègue. Y-aurait-il d'autres remarques sur les
articles 206 et 207? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :
Une précision, en fait, de la part du ministre. Avant qu'il parle de Mark
Carney puis de Michel Louvain, il parlait de la cimenterie McInnis puis il nous
a dit : Oui, c'est un projet polluant, mais c'est un projet moins qui est
moins polluant que toutes les autres cimenteries. Y est-u en train de nous dire
que, pour cette raison-là, c'est un projet acceptable, c'est un bon projet pour
le Québec?
M. Girard (Groulx) : Non, ce
n'est pas ça que j'ai dit. Je vous ai dit que ça va prendre des nuances si on
met un critère puis que, dès que vous polluez, vous êtes exclus.
M. Fortin :
Et donc vous avez utilisé l'exemple de la cimenterie McInnis.
M. Girard (Groulx) : Oui,
parce que…
M. Fortin :
Donc, vous ne voudriez pas l'exclure?
M. Girard (Groulx) : Ce n'est
pas ça que j'ai dit.
M. Fortin :
Ah! O.K.
M. Girard (Groulx) : Je veux
juste être…
M. Fortin : Je
choisis cet exemple-là.
M. Girard (Groulx) : Non,
mais, prenons une aluminerie…
M. Fortin :
Non, non, gardons celle de cimenterie McInnis.
M. Girard (Groulx) : Mais, si
vous remplacez une aluminerie polluante par une moins polluante, vous allez
néanmoins polluer. Et c'est là que je vous dis…
M. Girard (Groulx) : ...ce n'est
pas ça que j'ai dit.
M. Fortin : Ah! O.K. Mais je
choisis cet exemple-là.
M. Girard (Groulx) : Non, mais
prenons une aluminerie, là.
M. Fortin :
Non, non, gardons celle de cimenterie McInnis.
M. Girard (Groulx) : Mais, si
vous remplacez une aluminerie polluante par une moins polluante, vous allez
néanmoins polluer. Et c'est là que je vous dis qu'un critère absolu... Et le
débat que nous avons, c'est : Sommes-nous rendus, étant donné l'urgence
climatique, à avoir un critère absolu et où les critères relatifs ne
s'appliquent plus?
M. Fortin :
Mais est-ce que votre point à propos de la cimenterie McInnis, que vous avez
amené vous-même, là, c'était que, puisqu'il pollue moins que les autres, ça a
un impact positif sur l'environnement?
M. Girard (Groulx) : Encore
là, ça prend des nuances, ça dépend si c'est du remplacement ou c'est de
l'ajout. Si c'est de l'ajout, ça pollue plus. Si l'arrivée de la cimenterie a
fermé des cimenteries plus polluantes, ça pollue moins. C'est toute une question
de nuances.
Puis là on n'a pas parlé des aspects
financiers du projet, là. On a parlé...
M. Fortin :
Non, non, mais on va décortiquer quand même ce qu'il y a derrière vos propos. D'accord.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. D'autres remarques sur les enjeux associés au sujet n° 7?
Sans quoi, nous allons procéder au vote sur les articles 206 et 207. Mme
la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces deux articles sont donc adoptés. Conséquemment, nous passons au
sujet n° 8. M. le ministre. Il n'y a pas d'amendement.
M. Girard (Groulx) : ...c'est
ce que je cherchais, merci. Un sujet dont nous avons abondamment parlé en
Chambre et en dehors de la Chambre.
Crédit d'impôt relatif à la presse écrite.
Le crédit d'impôt remboursable pour la transformation numérique de la presse
écrite s'adresse à une société qui exploite une entreprise de presse écrite et
qui amorce ou poursuit la conversion numérique des médias écrits qu'elle
publie.
Ce crédit d'impôt temporairement permet à
une telle société de bénéficier d'une aide fiscale pouvant atteindre
7 millions de dollars par année relativement aux dépenses de conversion
numérique engagées au cours de la période qui commence le
28 mars 2018 et qui se termine le 31 décembre 2022.
Par ailleurs, il a été annoncé qu'une
nouvelle aide fiscale serait instaurée à compter du 1er janvier 2019
au bénéfice d'une société qui exploite une entreprise de presse écrite sous la
forme d'un crédit d'impôt remboursable sur le salaire. Le nouveau crédit
d'impôt pour soutenir la presse écrite s'adresse à une société qui exploite une
entreprise de presse écrite dans le cadre de laquelle elle produit et diffuse
un ou plusieurs médias écrits. D'un taux de 35 %, le crédit d'impôt est
calculé sur l'ensemble des salaires qui sont versés aux employés de la
société...
M. Girard (Groulx) : ...crédits
d'impôt pour soutenir la presse écrite s'adressent à une société qui exploite
une entreprise de presse écrite dans le cadre de laquelle elle produit et
diffuse un ou plusieurs médias écrits. D'un taux de 35 %, le crédit
d'impôt est calculé sur l'ensemble des salaires qui sont versés aux employés de
la société. Ainsi, celle-ci peut bénéficier d'une aide fiscale pouvant
atteindre 26 250 $ par employé.
Investissement Québec délivre une
attestation d'admissibilité à l'égard d'un média écrit si, notamment, il
consiste en la production et en la diffusion quotidienne ou périodique de
contenus d'information originaux qui portent sur l'actualité d'intérêt général
et qui s'adressent spécifiquement à la population québécoise.
De façon générale, une attestation
d'admissibilité est délivrée à l'égard d'un employé si ses fonctions sont
consacrées, dans une proportion d'au moins 75 %, soit à des activités de
production de contenus d'information originaux, soit à des activités
d'exploitation des technologies de l'information liées à la production ou à la
diffusion de tels contenus.
Par ailleurs, le crédit d'impôt temporaire
pour la transformation numérique de la presse écrite est prolongé d'un an, de
sorte qu'il puisse être accordé à l'égard des dépenses de conversion numérique
engagées jusqu'au 31 décembre 2023.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques? M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Très bien, M. le
Président. O.K., donc, ça, on poursuit ce qui avait déjà été commencé et puis,
maintenant, on a un crédit d'impôt calculé sur les salaires. Ça ressemble pas
mal à la même mécanique que les crédits d'impôt pour les jeux vidéo, par exemple,
ce type de mécanique, de mécanisme. Ça va être Investissement Québec qui
délivre le...
M. Girard (Groulx) : Les
salaires sont moins élevés en journalisme que dans les jeux vidéo. Vous savez
déjà ça.
M. Leitão : Oui, il y a ça
aussi. C'est Investissement Québec qui délivre l'attestation, et pas Revenu
Québec. Mais ma question, et c'était ça aussi un peu, c'est : Comment
est-ce qu'on définit une entreprise de médias? C'est quoi... Bon, il y a la...
ceux qu'on connaît très bien et qui sont très bien connus, mais il y a toutes
sortes de nouvelles façons de distribuer de l'information, surtout dans l'ère
numérique. Alors, bon, LaPresse ou Le Devoir,
très bien, mais comment est-ce qu'on peut circonscrire... Ça, c'est comme…
Parce que, si j'ai un groupe de jeunes — généralement, ce sont des
jeunes — qui partent une...
M. Leitão : …La Presse
ou Le Devoir, très bien, mais comment est-ce qu'on peut circonscrire,
ça, c'est… parce que si j'ai un groupe de jeunes, généralement ce sont des
jeunes, qui partent une OBNL d'information et qu'ils le diffusent sur Internet,
ça veut dire comment est-ce qu'on… est-ce qu'ils sont éligibles au crédit
d'impôt?
M. Girard (Groulx) : …je vais
vous lire la section des renseignements additionnels qui parlent des médias
admissibles. Pour être reconnu à titre de média admissible, le média devra
consister en la production et en la diffusion quotidienne ou périodique au
moyen d'une publication imprimée, d'un site Internet d'information ou d'une
application mobile réservée à l'information, de contenus d'information écrit
originaux, lesquels devront porter sur l'actualité d'intérêt général,
s'adresser spécifiquement à la population du Québec, et couvrir minimalement
trois thèmes d'actualité parmi les suivants : politique, domaine
municipal, domaine international, domaine culturel, affaires et économie,
nouvelles d'intérêt local, faits divers. Un média périodique devra être produit
et diffusé minimalement 10 fois par année pour être reconnu à titre de média
admissible. La salle de rédaction devra se trouver dans un établissement situé
au Canada, etc., ses contenus pourront… bon, elle porterait…
M. Leitão : …assez large,
comme définition.
M. Girard (Groulx) : Bien,
vous devez être dans l'écrit et vous devez être dans l'information générale, si
je résume.
M. Leitão : O.K. Et c'est
Investissement Québec qui… bon, je pense qu'on en parlera de ça aussi, au
ministre, quand on aura les crédits, parce qu'il va falloir s'assurer que, bien
sûr, que c'est bien géré. Mais… O.K. Donc, c'est assez large, c'est ça, ce que
j'avais une certaine crainte que ça soit trop restrictif et que ça s'applique
seulement aux médias traditionnels, mais j'ai l'impression que c'est quand même
plus large que ça, et donc on peut aller chercher aussi des nouveaux joueurs
dans le… dans cette industrie.
M. Girard (Groulx) : Ce qui
n'est pas éligible, c'est, par exemple, un contenu thématique, là, une revue de
chasse et pêche ne sera pas éligible.
M. Leitão : Moi, ça va, M. le
Président.
• (12 h 20) •
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-t-il d'autres remarques sur l'article, sur les sujets
concernant les… voyons, je déparle, concernant le sujet numéro huit?
M. Fortin :Ça va?
Le Président (M. Simard) : Ça
vous va? Oui, ça va très bien.
M. Fortin :
La salle de rédaction doit être au Canada?
M. Girard (Groulx) : La salle
de rédaction du média devra se trouver dans un établissement situé au Canada,
de la société, ou de la société de personnes qui le produit et diffuse et
regrouper des journalistes qui sont responsables des contenus d'information…
M. Fortin :
…ça va?
Le Président (M. Simard) : Ça
vous va? Oui, ça va très bien.
M. Fortin :
D'accord. La salle de rédaction doit être au Canada?
M. Girard (Groulx) : «La salle
de rédaction du média devra se trouver dans un établissement situé au Canada de
la société ou de la société de personnes qui le produit et diffuse et regrouper
des journalistes qui sont responsables des contenus d'information écrits… Ces
contenus pourront comprendre des reportages, des portraits…» Oui.
M. Fortin :
…au Canada?
M. Girard (Groulx) :1girMais il y a une règle sur le… vu que c'était un
crédit d'impôt sur les salaires, là, il y a une règle, je pense même que je
vous l'ai lue, là, sur 75 % des salaires au Québec. «De façon…» Je vous
relis.
M. Fortin :
Oui, oui, oui.
M. Girard (Groulx) : «De façon
générale, une attestation d'admissibilité est délivrée à l'égard d'un employé
si ses fonctions sont consacrées, dans une proportion d'au moins 75 %,
soit les activités… de la production…» Non, ce n'est pas ça que je cherchais.
M. Fortin :
Je crois que votre complice a peut-être la réponse.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que, madame, vous pourriez m'aider sur le…
Le Président (M. Simard) :
Mme Forget.
M. Girard
(Groulx) : Madame… Merci.
Mme
Forget (Johanne) : Effectivement, on dit que l'employé doit se
présenter au travail à un établissement de la société située au Québec, sous
réserve, là, d'une proportion limitée d'employés qui peuvent se présenter à un
établissement ailleurs qu'au Canada.
M. Girard (Groulx) : Puis
c'est quoi, la proportion?
Mme Forget (Johanne) : Je
peux trouver, là, si vous me laissez quelques minutes.
M. Fortin :
…pouvez nous revenir quand vous aurez la réponse, là.
Mme Forget (Johanne) :
D'accord.
M. Fortin :
Ce n'est pas ça qui va changer notre vote, mais j'aimerais ça le savoir.
Mme Forget (Johanne) : Merci.
Le Président (M. Simard) :
Mme Forget.
Mme Forget (Johanne) : Peut-être
pour compléter, effectivement, là, on parle de 75 % au Québec, une
présence de 75 % des employés qui se présentent à un établissement au Québec.
M. Fortin :
Est-ce que c'était la clause LeDroit, ça? C'était-u la clause pour LeDroit,
dont la salle de rédaction a longtemps été à Ottawa, c'est-u ça?
M. Girard (Groulx) : C'est-à-dire
que, pour revenir un peu sur la genèse de ce débat-là, là, on a toujours voulu
aider LeDroit. On considérait que c'était un média admissible, mais les
crédits d'impôt sur les salaires, c'est des crédits d'impôt du gouvernement du
Québec. Alors, il faut que les employés travaillent au Québec, et la situation
du Droit, effectivement, était particulière.
M. Fortin :
…est-ce que c'est celle-là qui a mené à cette façon d'écrire les choses, là?
Des salles de rédaction au Canada, là, moi, je n'en connaissais… bien, quand
c'était le cas, là, je n'en connaissais pas d'autres, là.
Non, ça, c'est correct si vous ne le savez
pas, là. Je me pose la question à savoir s'il y en a plusieurs comme ça.
M. Girard (Groulx) : Mais, je
pense… Il y avait un enjeu avec…
M. Fortin :
Oui, oui, ça, c'est clair.
M. Girard (Groulx) : Bon, et
la situation s'est réglée. Mais l'enjeu, pour le résumer, là, c'est qu'on ne
peut pas payer des crédits d'impôt, on ne peut pas donner des crédits…
15383 M. Fortin :
…Je me pose la question à savoir s'il y en a plusieurs, comme ça.
M. Girard (Groulx) : Mais je
pense… il y avait un enjeu avec…
M. Fortin :
Oui, oui, ça, c'est clair.
M. Girard (Groulx) : Bon, et
la situation s'est réglée. Mais l'enjeu, pour le résumer, là, c'est qu'on ne
peut pas payer des crédits d'impôt… on ne peut pas donner des crédits d'impôt
du Québec à quelqu'un qui travaille en Ontario.
Le Président (M. Simard) :
Alors, est-ce que les articles 134 à 138, 187, 198 et 204 sont adoptés?
Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés. Et nous passons au sujet n° IX
concernant les crédits d'impôt. M. le ministre. Et il n'y a pas
d'amendement.
M. Girard (Groulx) : O.K., là,
juste pour le bénéfice de tous, là, on amorce une section… plusieurs sections
que je qualifierais de technicalités fiscales. Je dis ça d'une façon générale
mais on va y aller, évidemment, sujet par sujet, là.
Et je commence par le sujet° IX, crédits
d'impôt pour la production cinématographie ou télévisuelle québécoise. Et on a
combien de sujets? Quatorze. Je vais garder le même rythme de lecture. Le
crédit d'impôt remboursable pour la production cinématographique ou
télévisuelle québécoise porte sur les dépenses de main‑d'œuvre engagées par une
société qui produit un film à l'égard duquel la Société de développement des
entreprises culturelles a délivré une attestation certifiant qu'il satisfait à
des critères de contenu québécois. Le taux de ce crédit d'impôt varie, qu'il
s'agit d'une création originale québécoise ou d'un film adapté d'un format
étranger. Il est proposé que les conditions définissant un film adapté d'un
format étranger, qui s'appliquent à une production destinée au marché télévisuel,
s'appliquent également à une production destinée à la diffusion en ligne. Il
est également proposé d'étendre la bonification pour un film en langue française
à une production destinée à la diffusion en ligne. Finalement, il est proposé
d'exclure du calcul du crédit d'impôt certains montants d'aide financière. Je
continue. Excusez-moi.
Le Président (M. Simard) :
Oui, bien, M. le ministre, en fait, à ce stade-ci, il y aurait deux
manières de procéder. Alors, ou bien on discute de la première section du sujet° IX
de manière indépendante ou bien on discute, pêle-mêle, si vous voulez, ou d'un
bloc tous les articles du sujet n° IX…
M. Girard (Groulx) : ...je
continue. Excusez-moi.
Le Président (M. Simard) :
Oui, bien, M. le ministre, à ce stade-ci, il y aurait deux manières de
procéder. Alors, ou bien on discute de la première de section du sujet 9 de
manière indépendante, ou bien on discute pêle-mêle, si vous voulez, ou d'un
bloc tous les articles du sujet n° 9. C'est à votre
convenance.
M. Fortin :
Les deux sujets, là, moi, je n'ai pas d'enjeu.
M. Girard (Groulx) : S'il y a
consentement, je préférerais faire les deux.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Allons-y comme ça. Merci beaucoup .
M. Girard (Groulx) : Crédit
d'impôt pour la production d'enregistrement sonore et crédit d'impôt pour la
production de spectacle. Le crédit d'impôt remboursable pour la production
d'enregistrements sonores est égal à 35 % des dépenses de main-d'oeuvre
attribuables à la production, au Québec, d'enregistrements sonores,
d'enregistrements audiovisuels, numériques et de clips. Le crédit d'impôt
remboursable pour la production de spectacles est égal à 35 % des dépenses
de main-d'oeuvre attribuables à la production de spectacles à fort contenu
québécois. Le montant des dépenses de main-d'oeuvre accessible à ces crédits
d'impôt est toutefois limité par un plafond correspondant à 50 % des frais
de production.
Modification proposée. Il est proposé de
faire passer à 65 % des frais de production le plafond des dépenses de
main-d'oeuvre admissibles à ces crédits d'impôt.
Je vais... Peut-être un contexte
supplémentaire, là, l'impact de la deuxième mesure, sur cinq ans, est de
20 millions, et je n'ai pas d'impact pour la première mesure, qui pourrait
vouloir dire qu'ils sont extrêmement limités.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Pontiac.
M. Fortin :
On parle de culture, M. le Président. Je sais que vous êtes un gars de Québec,
là, mais c'est quoi votre...
Le Président (M. Simard) : Ça
veut dire quoi, ça?
M. Girard (Groulx) :
...Québec.
M. Fortin :
...vous, vous êtes un gars de Sainte-Foy, c'est vrai. C'est la bourgade de
Sainte-Foy, c'est ça? La bourgade, la banlieue, comment on appelle ça,
Sainte-Foy, encore?
M. Girard (Groulx) : On est
fusionnés maintenant, au grand...
M. Fortin :
Ce n'est pas une ville liée? C'est... Auriez-vous un qualificatif? Vous n'en
avez pas trouvé, hier.
M. Girard (Groulx) : Non.
M. Fortin :
Non, vous n'en avez pas plus, O.K.
M. Girard (Groulx) : Nous
sommes fusionnés. Mais c'est parce que vous n'avez pas vécu la fusion
Sainte-Foy—Québec, c'est un sujet de tension qui est oublié.
M. Fortin :
Ah! j'ai vécu la fusion Aylmer-Gatineau, qui a causé d'autres enjeux.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
qu'il y a eu des tensions Hull-Gatineau?
M. Fortin :
Quelques, quelques tensions, quelques tensions.
Le Président (M. Simard) :
...s'il vous plaît.
M. Girard (Groulx) : Merci, M.
le Président.
M. Fortin :
Je reviens à la culture, M. le Président. Je sais que vous êtes un gars de Québec,
vous êtes tous les deux des gars de Québec, mais je vais me permettre de vous
demander votre chanson préférée d'un grand Montréalais. On a déjà parlé de
Michel Louvain, là, mais je parle de Leonard Cohen. C'est quoi votre chanson
préférée de Leonard Cohen, M. le Président?
Le Président (M. Simard) : Ah!
je suis très, très mauvais.
M. Fortin :
M. le ministre peut peut-être vous aider. En avez-vous une?
• (12 h 30) •
M. Girard (Groulx) : Je
pensais… Si vous aviez terminé votre phrase avec : Quelle est votre
chanson préférée? Je vous aurais dit Je suis cool de Gilles Valiquette.
Mais je ne sais pas pourquoi vous…
M. Fortin :
Ah! ça va...
12 h 30 (version non révisée)
M. Fortin :
…Cohen, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Je
suis très, très très mauvais.
M. Fortin :
M. le ministre peut peut-être vous aider. En avez-vous une?
M. Girard (Groulx) : Je
pensais… Si vous aviez terminé votre phrase : Quelle est votre chanson
préférée? Je vous aurais dit Je suis cool de Gilles Valiquette. Mais je
ne sais pas pourquoi vous…
M. Fortin :
Ah! ça va coller celle-là, là. Je ne serai plus capable de vous voir sans
penser à ça.
M. Girard (Groulx) : Je ne
sais pas pourquoi vous me parlez de Leonard Cohen, alors peut-être vous
pourriez nous…
M. Fortin :
Non, non, votre chanson préférée de Leonard Cohen?
M. Girard (Groulx) : Je n'ai
pas de chanson préférée de Leonard Cohen.
M. Fortin :
Non. Non. Mais moi, j'aime beaucoup Hallelujah. Et j'aime la version
Geneviève Jodoin, entre autres. Il y a plusieurs artistes qui l'ont repris, qui
en ont fait des très bonnes versions.
Mais c'est exactement ce que je me suis
dit en voyant les crédits d'impôt du domaine culturel : Hallelujah!
Finalement, la CAQ s'intéresse à la culture. Il était temps. Il était temps
parce que ce n'était pas évident pendant un bout de temps, M. le Président, à
voir le moindre signal d'intérêt de la part de la Coalition avenir Québec pour
l'aide culturelle. Alors là, on fait un pas pour la cinématographie, la
télévision québécoise. Hallelujah! On fait un pas pour l'enregistrement sonore,
pour la production de spectacles. Hallelujah! Pourquoi vous avez omis le
théâtre et les arts de la scène? Parce qu'eux, ils ne vous trouvent pas si cool
que ça.
M. Girard (Groulx) : Écoutez,
là, je pense qu'on… Tu sais, c'est quand même bon, là, on a réussi à faire un
lien, parce qu'on était partis… Tu sais, on était loin du sujet, M. le
Président.
M. Fortin :
Pourtant, on est dans la culture.
M. Girard (Groulx) : Mais oui,
c'est bon. C'est bon, vous nous avez…
M. Fortin :
Crédit d'impôt du domaine culturel.
M. Girard (Groulx) : C'est
bon. Bien là, ça s'appelle «crédit d'impôt pour la production cinématographique
ou télévisuelle».
M. Fortin :
Oui, je le sais, mais vous avez…
M. Girard (Groulx) : Crédit
d'impôt pour la production d'enregistrements sonores, crédit d'impôt pour la
production de spectacles. Dans les faits, nous avons pour la… excusez-moi, je
vais juste…
M. Fortin :
Non, ça va.
M. Girard (Groulx) : Pour ce
qui est d'aider à la production de théâtre numérique, nous avons amené des
mesures durant la pandémie, mesures qui ont été appréciées. Et ces crédits
d'impôt là sont ce qu'ils sont, là, sont pour la production cinématographique
ou télévisuelle et donc, ne sont pas reliés au théâtre effectivement.
M. Fortin :
Je sais, mais je vous demande pourquoi? Vous avez fait un choix, vous êtes le
ministre des Finances, vous avez des choix devant vous. Vous avez choisi
certaines industries, vous en avez… vous avez choisi d'en laisser d'autres de
côté. Le théâtre, les arts de la scène, vous avez dit : Non, dans ce
contexte-là, on n'investit pas là. Pourquoi?
M. Girard (Groulx) : Ça, c'est
pour les enregistrements sonores, ça, c'est pour le…
Une voix
: …
M. Girard (Groulx) : …pour le
deuxième. Alors, on m'indique que, pour la production de spectacles, le théâtre
est éligible.
M. Fortin :
Le théâtre est éligible à la production de spectacles.
M. Girard (Groulx) : Oui,
spectacles, parce que, crédit d'impôt pour la production d'enregistrement
sonore et crédit d'impôt pour la production de spectacles, les spectacles…
M. Girard (Groulx) : ...pour
le...
Une voix
: ...
M. Girard (Groulx) : ...pour
le deuxième. Alors, on m'indique que, pour la production de spectacles, le
théâtre est éligible.
M. Fortin :
Le théâtre est éligible à la production de spectacles.
M. Girard (Groulx) : Oui,
spectacles, parce que, crédit d'impôt pour la production d'enregistrement
sonore et crédit d'impôt pour la production de spectacles, les spectacles d'art
dramatique sont disponibles et éligibles, éligibles.
M. Fortin :
Élligibles?
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Fortin :O.K.
M. Girard
(Groulx) : Merci.
M. Fortin :
Pour ceux qui forment les artistes, je pense, je ne sais pas, moi, au
Conservatoire de musique et d'art dramatique du Québec, là, eux, leurs crédits
n'ont pas changé, pas du tout, même pas au niveau de l'inflation, là. Est-ce
que ça ne vous préoccupe pas, ça?
M. Girard (Groulx) : La
question, c'est quoi?
M. Fortin :
Bien, je vous donne l'exemple, là. Là, vous me dites que le théâtre, c'est
éligible à une certaine forme... ou le crédit d'impôt pour la production de
spectacles. Mais pour tous ceux qui forment les gens en théâtre, je pense, au
Conservatoire de musique et d'art dramatique, là, leurs crédits à eux, mais je
ne parle pas juste du crédit d'impôt, mais leurs crédits n'ont pas changé, mais
pas du tout. Est-ce que vous considérez que c'est un enjeu, ça?
M. Girard (Groulx) : Mais de
quel crédit, vous parlez, là?
M. Fortin :
Bien, les crédits qui leur sont alloués de façon générale, là, je ne parle pas
du crédit d'impôt.
M. Girard (Groulx) : Les
crédits budgétaires?
M. Fortin :
Oui.
M. Girard (Groulx) : Pourquoi
vous dites qu'ils n'ont pas changé?
M. Fortin :
Bien, ils n'ont pas changé, ils n'ont même pas augmenté avec l'inflation au
cours des dernières années.
M. Girard (Groulx) : Bien là,
écoutez...
M. Fortin :
Non, non, mais... O.K., je vais la poser différemment. Est-ce que la ministre
de la Culture vous a dit que, dans le cas du Conservatoire, il faudra augmenter
leurs crédits?
M. Girard (Groulx) : La
ministre de la Culture a fait un travail remarquable durant la crise, ça n'a
vraiment pas été facile pour l'industrie culturelle, loisirs et culture,
restauration, hébergement, des secteurs touchés. Notre gouvernement a fait des
gestes importants pour les soutenir. Pour ce qui est... Là, vous me parlez du
personnel du Conservatoire. J'avoue, là, que je n'ai pas cette expertise-là.
S'il y a des représentations à faire à la ministre de la Culture, je suis
convaincu qu'ils les feront.
M. Fortin :
Mais je comprends que le ministre nous dit que la ministre de la Culture a fait
un travail pendant la crise, mais on parle du projet de loi n° 74,
là, le budget pré-crise, disons, là, ou... Donc...
En tout cas, je suis inquiet, M. le
Président, qu'on ne va pas assez loin. Je suis inquiet que le crédit... les
deux crédits d'impôt, là, qui sont présentés n'en font pas assez pour le
domaine de la culture. J'ai entendu plusieurs voix, suite à ce budget-là,
s'élever, entre autres au niveau des arts de la scène, pour dire que c'était
bon, c'était bien pour les secteurs bien pointus, identifiés par le ministre,
mais qu'on n'allait pas assez loin, tant au niveau du Conservatoire qu'au
niveau des sommes accordées, au CALQ. Disons que c'est un alléluia partiel. Et
notre vote reflétera cette réalité, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci. D'autres considérations sur le sujet n° 9?...
M. Fortin :
...accordé au CALQ. Disons que c'est un Hallelujah partiel. Et notre vote
reflétera cette réalité, M. le Président.
Le Président
(M. Simard) : Merci. D'autres considérations sur le sujet n° 9? Sans quoi nous allons mettre aux voix les articles 129,
208 et 209, ainsi que les articles 130 et 131, Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) :
Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés.
Conséquemment, nous passons au sujet n° 10 concernant les articles 191 à 194. M. le ministre, il
n'y a pas d'amendement.
M. Girard (Groulx) :
Taxe compensatoire des institutions financières, sujet que nous avons abordé
lors du débat sur le discours du budget.
Contexte : Une
institution financière doit payer, pour une année d'imposition qui commence
avant le 1er avril 2024, une taxe compensatoire qui se calcule à partir de
deux assiettes d'imposition, soit les salaires versés et les primes
d'assurance. Le taux de cette taxe varie selon la période pour laquelle elle
s'applique et le type d'institution financière assujettie. Le tableau suivant
présente les taux applicables selon la période visée.
Bon, il y a un... Vous avez
accès au tableau, là. Je ne vous lis pas le tableau. Merci. Les sociétés de
prêts, les sociétés de fiducie et les sociétés faisant le commerce de valeurs
mobilières sont assujetties au taux de la taxe compensatoire des institutions
financières applicable aux banques, sans égard au fait qu'elles soient ou non
associées à une telle entité ou à une autre grande institution financière.
Modifications
proposées : Il est proposé que les taux de la taxe compensatoire
applicables aux sociétés de prêts, aux sociétés de fiducie et aux sociétés
faisant le commerce de valeurs mobilières qui ne font pas partie d'un groupe
comprenant une banque ou une autre grande institution financière soient ceux
applicables aux autres personnes.
Alors, je donnerais...
L'intuition, ici, c'est simplement que les petites firmes ne soient pas
sujettes aux taux des grands grands groupes tels la Banque Nationale,
Desjardins, Industrielle Alliance, par exemple.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci. Nous
disons donc... On a, ici... Ça, c'est vraiment un ajustement relativement
mineur. Donc, ça ne comprend pas les changements que vous avez présentés lors
du budget de mars.
M. Girard (Groulx) : Non.
M. Leitão : Ça, c'est une
autre chose.
M. Girard (Groulx) : Non,
mais on voit dans le tableau ce qui concerne la surtaxe, là, qui était...
M. Leitão : …un ajustement
relativement mineur, donc ça ne comprend pas les changements que vous avez
présentés lors du budget de mars. Ça, c'est une autre chose.
M. Girard (Groulx) : Non, mais
on voit dans le tableau ce qui concerne la surtaxe, là, qui était l'ajustement
au 1er avril, le taux qui était en vigueur jusqu'au
31 mars 2022, et ensuite celui jusqu'au 31 mars 2024.
Alors, c'est ce dont on parlait dans le dernier budget et qu'on aura l'occasion
de parler dans le prochain omnibus budgétaire. Mais ici c'est de ne pas taxer
des petites firmes indépendantes qui ont déjà énormément de difficulté à
survivre contre les grands groupes, et c'était cet ajustement.
M. Leitão : O.K. très bien.
• (12 h 40) •
Le Président (M. Simard) :
D'autres remarques sur le sujet n° 10? Sans quoi, nous allons appeler au
vote les articles 191 à 194. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés. Nous passons maintenant au sujet n° 11.
M. le ministre. Il y aura des amendements.
M. Girard (Groulx) : Oui et…
j'arrive aux amendements du sujet 11. Tantôt, j'ai qualifié de certaines
technicalités, là on s'en va dans encore plus technique. Sujet 11, me
voici, article 250? Non, article 210, excusez-moi, article 201,
voilà. O.K., alors je vous lis l'intuition de l'amendement à
l'article 210 : «Les modifications proposées à l'article 210 du projet
de loi n° 74 qui modifient l'article 33 de la Loi sur la Régie de
l'assurance maladie du Québec ont pour but de donner suite à la politique
fiscale qui prolonge l'application du crédit de cotisation des employeurs au
Fonds des services de santé jusqu'au 5 juin 2021.
Modifications proposées.
L'article 210 du projet de loi n° 74 modifie l'article 33 de la
Loi sur la Régie de l'assurance maladie du Québec dans le contexte de
l'introduction d'un nouveau crédit de cotisation des employeurs au FSS. Selon
la définition de l'expression «période désignée» prévue au premier alinéa de
l'article 33 de la LRAMQ, les périodes d'admissibilité au crédit de
cotisation pour l'année 2020 se composent de 10 périodes qui
s'échelonnent du 15 mars 2020 au 19 décembre 2020. Les
modifications proposées à l'article 210 du projet de loi n° 74 ont
pour but de donner suite au bulletin d'information 2020-15 du
21 décembre 2020 et au discours sur le budget du
25 mars 2021 qui prolonge l'application du crédit de cotisation des
employeurs au FSS jusqu'au 5 juin 2021. En conséquence,
six périodes désignées supplémentaires s'ajoutent aux périodes désignées…
M. Girard (Groulx) : ...ont
pour but de donner suite au bulletin d'information 2020-15 du 21 décembre 2020
et au discours sur le budget du 25 mars 2021 qui prolongent l'application du
crédit de cotisation des employeurs au FSS jusqu'au 5 juin 2021. En
conséquence, six périodes désignées supplémentaires s'ajoutent aux périodes
désignées à l'égard desquelles un employeur peut bénéficier du crédit de cotisation
des employeurs au FSS, soit les périodes qui s'échelonnent du 20 décembre 2020
au 5 juin 2021.
On est ici, M. le Président, dans la mesure
qui complète la Subvention salariale d'urgence du Canada. C'est qu'on donne,
puisqu'il y a crédit d'impôt... puisqu'il y a désir de subventionner les
employeurs du gouvernement fédéral, le gouvernement du Québec fait de même avec
le FSS, le Fonds des services de santé, sur les employés qui ne sont pas à
l'emploi.
Si vous permettez, je lirais l'intuition
derrière l'amendement 250, s'il y a consentement.
Le Président (M. Simard) :
Oui. Tout à fait. Allez-y, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Modification
de la motion d'amendement concernant l'article 250. Résumé : Le premier
alinéa de l'article 250 du projet de loi n° 74 est
supprimé, étant donné l'introduction par amendement dans ce projet de loi de
l'article 4.1 qui modifie l'article 36.0.1 de la Loi sur l'administration
fiscale afin de permettre au premier ministre... au ministre, il n'y a pas de
«premier», là, afin de permettre au ministre, conformément au bulletin d'information
2020-8, publié le 29 mai 2020, de prolonger le délai fixé par la Loi sur les
impôts pour demander certains incitatifs fiscaux destinés aux entreprises.
Modification proposée : Le premier
alinéa de l'article 250 du projet de loi n° 74 a pour
objet de permettre au ministre de proroger, en vertu de l'article 36 de la Loi
sur l'administration fiscale, le délai applicable notamment à une demande de
crédit d'impôt remboursable destiné aux entreprises lorsque l'échéance de ce
délai surviendrait autrement dans la période débutant le 17 mars 2020 et se
terminant le 31 août 2020, et ce, malgré que l'article 36.0.1 de la Loi sur l'administration
fiscale lui interdise expressément de prolonger un tel délai. Le premier alinéa
de cet article 250 est supprimé, étant donné l'introduction par amendement dans
ce projet de loi de l'article 4.1 qui modifie l'article 36.0.1 de la Loi de l'administration
fiscale, afin de permettre dorénavant au ministre de proroger le délai
applicable pour demander certains incitatifs fiscaux destinés aux entreprises
lorsque ce délai vient à échéance après le 16 mars 2020.
On m'indique qu'il y aurait deux autres amendements
au sujet 11.
Le Président (M. Simard) :
Oui. Alors, évidemment, il y a plusieurs chemins qui mènent à Rome, et nous
pourrions ici choisir de voter l'un après l'autre les amendements que vous nous
déposez ou encore en discuter en bloc. Mais je vous suggérerais, là, pour ne
pas perdre le fil de nos discussions et être très ciblé dans nos argumentaires
pour chacun des amendements, qu'on y aille étape par étape...
Le Président (M. Simard) :
…choisir de voter l'un après l'autre les amendements que vous nous déposez ou
encore en discuter en blocs. Mais je vous suggérerais, là, pour ne pas perdre
le fil de nos discussions, être très ciblé dans nos argumentaires pour chacun
des amendements, qu'on y aille étape par étape.
Et donc, si ça ne vous dérange pas, M. le
ministre, je vous proposerais qu'on vote d'abord… en fait, qu'on discute
d'abord de l'amendement déposé à l'article 210, avant d'aller trop loin
puis de se perdre, là, hein, dans nos réflexions, puisqu'il y a beaucoup de
dimensions techniques.
Alors, est-ce qu'il y aurait des
commentaires sur l'amendement déposé à l'article 210? M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Oui, merci, M. le
Président. Je veux juste comprendre. Donc, vous aviez mentionné, M. le
ministre, que l'amendement à l'article 210, en fin de compte, c'est une
mesure qui complète la subvention salariale fédérale. Donc, la subvention
salariale fédérale, c'est pour maintenir les personnes avec un lien d'emploi,
donc le gouvernement fédéral donne une telle subvention à l'entreprise. Et ce
qu'on vient faire ici, c'est de… donc, pour les personnes qui sont éligibles à
cette subvention fédérale, parallèlement, on diminue aussi ou on élimine, je
pense, c'est ça, on élimine la cotisation au FSS, c'est ça?
M. Girard (Groulx) : Seulement
pour celles qui ne sont pas au travail, O.K.? La distinction, c'est…
M. Leitão : C'est ça, je ne
savais pas.
M. Girard (Groulx) : Parce que
la subvention salariale d'urgence, vous pouvez en bénéficier si vous êtes au
travail et vous pouvez aussi en bénéficier si vous êtes… si vous avez été
licencié, mais que vous avez gardé le lien d'emploi, O.K.? Alors, on pourrait…
je vais utiliser les vocables actifs, inactifs. Alors, le congé, c'est pour les
employés inactifs.
M. Leitão : Mais qui sont…
mais qui maintiennent toujours…
M. Girard (Groulx) : Qui ont
gardé le lien d'emploi en vertu de la subvention salariale.
M. Leitão : C'est ça. Donc,
ces personnes-là ne sont pas travail, mais elles ne sont pas mises à…
M. Girard (Groulx) : Elles
sont toujours payées.
M. Leitão : Payées, c'est ça.
O.K.
M. Girard (Groulx) : Mais
grâce à la subvention salariale d'urgence.
M. Leitão : O.K… donc, pour
ces personnes-là, l'employeur n'a pas à faire la contribution au FSS.
M. Girard (Groulx) :
Exactement.
M. Leitão : O.K.
Le Président (M. Simard) :
D'autres commentaires sur l'amendement apporté à l'article 2010? Pas de
commentaire. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté. Et nous passons immédiatement à
l'amendement de l'article 250 dont la lecture avait été faite. Y aurait-il
des commentaires à cet égard? M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : C'est juste pour
comprendre un peu... Qu'est-ce qu'on fait au juste à...
M. Girard (Groulx) : C'est...
Comme il y a eu interruption des activités, normalement, on n'a pas le droit…
Le Président (M. Simard) :
...250, dont la lecture avait été faite. Y aurait-il des commentaires à cet
égard? M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : C'est juste
pour comprendre un peu... Qu'est-ce qu'on fait au juste à...
M. Girard (Groulx) :
C'est... Comme il y a eu interruption des activités... Normalement, on n'a pas
le droit de prolonger les délais si vous manquez votre... comme entreprise, si
vous manquez la date pour soumettre votre dossier pour éligibilité au crédit
d'impôt. Là, il y a eu interruption. On se donnait le droit de faire des
prolongements. C'est ça? Peut-être que Mme Forget, vous voudriez
commenter? Mais la Loi de l'administration fiscale ne permet pas au ministre de
prolonger les délais. Et là, comme il y avait eu interruption, on est dans le
cas de la première vague, là, on avait la nécessité de prolonger.
M. Leitão : Très bien. Et
ce prolongement est donc temporaire dans le temps? C'est... Est-ce qu'il est toujours
en vigueur?
Mme Forget (Johanne) :
Johanne Forget, Revenu Québec.
En fait, on a étudié l'amendement 250,
qui est en lien avec l'amendement 4.1, qu'on n'a pas étudié encore. En
fait, le ministre a la discrétion...
M. Leitão : O.K.... De
créer des... O.K., des... R&D, c'est ça? Excusez-moi. Allez-y.
Mme Forget (Johanne) :
R&D et crédit d'impôt pour les entreprises. Donc, à 250, à l'article 250,
on avait prévu la règle temporaire, que le ministre expliquait tout à l'heure,
pour les gens qui n'ont pas pu, pendant la pandémie, produire certains documents.
Et, à 4.1, l'amendement qui vient par la
suite, c'est qu'on a annoncé que cette mesure-là... que le ministre pourrait
avoir un pouvoir discrétionnaire le prolonger d'un an le délai pour produire
certains documents. Et on en fait une règle permanente pour des circonstances
exceptionnelles, la pandémie étant une circonstance exceptionnelle. Donc, la
mesure temporaire qu'on avait mise à 250, on la reproduit à 4.1 de façon
permanente.
M. Leitão : O.K. Et ces
circonstances exceptionnelles, ça peut être... Bon.
• (12 h 50) •
Mme Forget (Johanne) :
Bien, on a eu les cas dans le passé, là, des inondations.
M. Leitão : Inondations,
c'est ça, oui, ou autres choses pareilles. Très bien. Très bien, merci.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il d'autres commentaires sur l'amendement proposé à l'article 250?
Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) :
Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté.
Conséquemment, nous revenons à l'article 4.1.
M. le ministre, à ce stade-ci, je comprends que vous souhaitiez déposer un amendement
proposant l'ajout d'un nouvel article...
La Secrétaire
:
...officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté. Conséquemment, nous revenons à l'article 4.1.
M. le ministre, à ce stade-ci, je comprends que vous souhaitiez déposer un amendement
proposant l'ajout d'un nouvel article.
M. Girard (Groulx) : C'est
bien le cas.
Le Président (M. Simard) : Il
est au Greffier, soit dit en passant. Et nous vous écoutons.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
Alors, je vais donner l'intuition sans lire l'amendement.
Motif de la motion d'amendement concernant
l'ajout de l'article 4.1. Le nouvel article 4.1 du projet de loi
n° 74... du nouvel article 4.1 vise à modifier l'article 36.0.1
de la Loi sur l'administration fiscale afin de conférer au ministre un pouvoir
discrétionnaire spécifique pour proroger le délai dont un contribuable dispose
pour présenter un formulaire prescrit pour bénéficier de certaines mesures
fiscales destinées aux entreprises. Cet amendement vise à donner suite au
bulletin d'information 2020-8 du ministère des Finances publié le
29 mai 2020.
Modification proposée. L'article 36
de la Loi sur l'administration fiscale confère au ministre un pouvoir général
de proroger en tout temps le délai fixé par une loi fiscale pour produire une
déclaration ou un rapport ou pour fournir un renseignement. Toutefois, en vertu
de l'article 36.0.1 de la Loi sur l'administration fiscale, ce pouvoir ne
peut être exercé afin de prolonger le délai fixer pour présenter un formulaire
prescrit pour bénéficier notamment de la déduction de dépenses relatives à des
recherches scientifiques et à du développement expérimental et des crédits
d'impôt destinés aux entreprises.
En raison de circonstances exceptionnelles
telles que la pandémie de la COVID-19, il est possible qu'un contribuable ne
puisse présenter au ministre, à l'intérieur du délai qui lui est applicable, un
tel formulaire prescrit dans ces circonstances. L'article 36.0.1 de la Loi
sur l'administration fiscale est modifié afin de permettre dorénavant au ministre
de proroger sur demande le délai fixé pour présenter un formulaire prescrit
pour l'application de la déduction de dépenses de R&D et des crédits
d'impôt destinés aux entreprises.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires à cet égard?
M. Fortin :
Juste une question pour le ministre. Pendant qu'on parle de report de déclaration
fiscale, est-ce que vous avez eu la chance, suite à la bonne nouvelle que vous
nous avez annoncée la semaine dernière, de parler avec le gouvernement fédéral
pour le report des échéances fiscales de cette année?
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Fortin :
Et qu'est-ce que ça a donné?
M. Girard (Groulx) : Bien, en
fait, ce que j'ai été... Comment je pourrais dire, donc? Je vais vous dire exactement
ce que j'ai fait, comme ça, ça sera simple. J'ai suggéré à la ministre des
Finances de regarder cette question une nouvelle fois après son budget. Lorsque
je lui ai parlé, avant son budget, sa préoccupation principale était son
budget. Je lui ai dit : Ce serait bon, une fois que tout ça soit passé,
que vous obteniez des statistiques sur...
M. Girard (Groulx) : …son budget.
Lorsque je lui ai parlé avant son budget, sa préoccupation principale était son
budget, je lui ai dit : Ce serait bon, une fois que tout ça soit passé,
que vous obteniez des statistiques sur le nombre de déclarations qui ont été
compilées, tout ça. Et je pense qu'un bon moment pour faire ça, ce serait à la
fin de cette semaine.
M. Fortin :OK Très bien. Très bien. On verra si elle vous a entendu, elle
a entendu l'appel du gouvernement du Québec, je le souhaite.
M. Girard (Groulx) : Mais il y
a deux choses, est-ce qu'elle l'a entendu puis est-ce que les statistiques
montrent que c'est nécessaire?
M. Fortin :
Oui, mais vous nous avez dit que les statistiques, du moins, au Québec…
M. Girard (Groulx) : Du moins,
au Québec.
M. Fortin :
…c'était absolument nécessaire. Alors, très bien. Dernière chose. Pendant cette
conversation-là, est-ce que vous êtes indigné du fait que les transferts
fédéraux en santé n'étaient pas inclus dans le budget?
M. Girard (Groulx) : La discussion
précédait…
Le Président (M. Simard) : On
va revenir au sujet.
M. Girard (Groulx) : …non,
mais précédait le budget.
Le Président (M. Simard) :
Non, non, non, on va revenir à un autre sujet, s'il vous plaît…
M. Fortin : Ah! O.K. vous ne
le saviez pas encore. D'accord.
Le Président (M. Simard) : …on
est hors d'ordre. Alors, y aurait-il d'autres…
M. Fortin :
Vous êtes hors d'ordre, M. le ministre.
Des voix
: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Simard) : On
n'est plus à la période de questions, on est ici, à l'étude détaillée.
M. Girard (Groulx) : Non, mais
hors d'ordre, mais il a de la suite dans les idées quand même.
Des voix
: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Simard) : Je
n'en disconviens absolument pas, mais nous sommes, bien sûr, sur l'ajout
apporté à l'article 4.1. Y aurait-il d'autres remarques à cet égard? Sans quoi,
nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et, M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté. Nous passons à un autre amendement,
un autre ajout, M. le ministre, concernant l'article 90.1 déposé au Greffier.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Est-ce qu'il y a des amendements à l'article 12?
Le Président (M. Simard) : En
fait, c'est un article introduisant un nouvel article.
M. Girard (Groulx) : Non, je
regarde… Ah! c'est 14 sujets qu'on a et non 12. O.K. Je voulais voir si c'était
possible de faire un sprint d'ici une heure, mais je vais tout simplement lire
l'amendement.
«Le nouvel article 90.1 du projet de loi
n° 74 vise à modifier l'article 771.2.1.2.2 de la Loi sur les impôts afin
d'accorder un assouplissement en ce qui concerne le critère relatif au nombre
minimal d'heures rémunérées que doit satisfaire une société de personnes, pour
que son revenu puisse être considéré, donner droit à la déduction pour petites
entreprises pour une année d'imposition d'une société qui en est membre.
«L'article 771.2.1.2.2 de la loi sur
l'impôt prévoit le critère relatif au nombre minimal d'heures rémunérées que
doit satisfaire une société de personnes, dont est membre une société, pour que
cette dernière puisse avoir droit à la DPE pour une année d'imposition à
l'égard du revenu d'une société de personnes déterminé de la société. Dans le
cadre des mesures mises en place pour pallier les effets de la pandémie de
COVID-19…
M. Girard (Groulx) : ...relatif
au nombre minimal d'heures rémunérées que doit satisfaire une société de
personnes dont est membre une société pour que cette dernière puisse avoir
droit à la DPE pour une année d'imposition à l'égard du revenu de sociétés de
personnes déterminées de la société.
Dans le cadre des mesures mises en place
pour pallier les effets de la pandémie de COVID-19, certaines sociétés de
personnes ont été contraintes de cesser temporairement leurs activités, ce qui
pourrait avoir l'effet de réduire le taux de la DPE dont une société membre
d'une telle société de personnes peut bénéficier ou de lui faire perdre le
bénéfice de la DPE à l'égard du revenu de sociétés de personnes déterminées de
la société.
En conséquence, l'article 771.2.1.2.2 de
la loi sur l'impôt est modifié afin d'accorder un assouplissement en ce qui
concerne le critère relatif au nombre minimal d'heures rémunérées que doit
satisfaire une société de personnes, pour que son revenu puisse être considéré
et donner droit à la DPE pour une année d'imposition d'une société qui est
membre.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires sur cet amendement? M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Est-ce que c'est
ça, ici, ce qui a été annoncé dans le budget de... Ça, c'est avant?
M. Girard (Groulx) : Non.
M. Leitão : Avant.
M. Girard (Groulx) : Ça, ce
n'est pas la mesure du budget 2021‑2022, là. Ça, c'est ce qui avait été annoncé
durant la... depuis le mois de mars... durant la première vague.
M. Leitão : C'est ça, oui, la
pandémie. O.K.
M. Girard (Groulx) : Et pour
s'assurer d'avoir plus d'entreprises éligibles, il y a eu un nouvel amendement
au budget, pour un nouvel assouplissement.
M. Leitão : O.K., dans le
budget de...
M. Girard (Groulx) : Qui sera
discuté dans le prochain...
M. Leitão : C'est ça, c'est
ça.
M. Girard (Groulx) : ...le
budget 2021‑2022.
M. Leitão : O.K. Très bien.
Le Président (M. Simard) :
Merci. D'autres commentaires sur l'amendement introduisant l'article 90.1? Sans
quoi, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est adopté. Et nous revenons... puisque tous les amendements
ont été débattus, nous revenons à l'ensemble du sujet numéro 11. Est-ce qu'il y
aurait des commentaires supplémentaires? Oui, M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Il me semble qu'il
faudrait quand même passer à travers le sujet 11, parce que ça n'a pas été
fait. On a commencé avec les...
Le Président (M. Simard) :
Vous avez tout à fait raison, cher collègue.
M. Leitão : Et puis étant
donné l'heure...
M. Girard (Groulx) : Je
proposerais de suspendre, M. le Président, parce que je n'arriverai pas à lire,
en 17 secondes, deux pages.
Le Président (M. Simard) :
Bien non, tout à fait.
Alors, on va suspendre et puis on se
retrouve à 15 h 30. Merci pour votre...
(Suspension de la séance à 13 heures)
14 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 14 h 40)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, je constate que nous avons quorum. Nous sommes donc en
mesure de reprendre nos travaux. Au moment de suspendre, cet avant-midi, nous
en étions rendus à l'étude du sujet 11, et le ministre des Finances avait alors
la parole. Cher collègue, comme on dit, la balle est dans votre camp.
M. Girard (Groulx) : Merci. Alors,
les amendements du sujet 11 sont adoptés…
Une voix
: Adoptés.
M. Girard (Groulx) : …et nous
allons maintenant au sujet lui-même.
Contexte. Plusieurs mesures ont été
annoncées pour tenir compte de la pandémie de COVID-19. Parmi celles-ci, l'on
compte le report de certaines échéances fiscales; un ajustement aux critères
portant sur le calcul des heures rémunérées aux fins de la déduction pour
petite entreprise d'une société; et, en harmonisation avec la législation
fédérale, la réduction temporaire du montant minimum à retirer d'un fonds
enregistré de revenus de retraite, un FERR. De façon complémentaire à la
subvention salariale d'urgence du Canada, il est également proposé d'instaurer
un crédit de cotisation au Fonds de services de santé pour les employeurs qui
peuvent bénéficier de cette subvention et qui ont un établissement au Québec.
Modifications proposées. Report de
certaines échéances fiscales. A été reporté au 30 septembre 2020 le versement
de certains montants à payer en application de diverses dispositions fiscales
que les particuliers, les sociétés et les fiducies auraient dû autrement
effectuer au plus tard à une date comprise durant la période commençant le 17
mars 2020 et se terminant le 29 septembre 2020. Pour les particuliers, ce
report vise le solde d'impôt à payer, le montant à payer au titre de la
cotisation au Régime des rentes du Québec, au Régime québécois d'assurance
parentale, au Fonds des services de santé et au régime d'assurance médicaments
du Québec et le droit annuel d'immatriculation au Registre des entreprises. Il
en est de même des acomptes provisionnels du 15 juin et du 15 septembre 2020…
M. Girard (Groulx) : ...ce
report vise le solde d'impôt à payer, le montant à payer au titre de la
cotisation au régime de rentes du Québec, au régime québécois d'assurance
parentale, au Fonds des services de santé ou au régime d'assurance médicaments
du Québec et le droit annuel d'immatriculation au registre des entreprises. Il
en est de même des acomptes provisionnels du 15 juin et du 15 septembre
2020.
Pour les sociétés et les fiducies, ce
report vise le solde d'impôt à payer, le droit annuel d'immatriculation au
registre des entreprises ainsi que les acomptes provisionnels.
Ce report s'applique également à l'égard
de l'impôt sur les opérations forestières et des montants à payer en
application du régime d'impôt minier. Par ailleurs, a été reportée au 30 juin
2020, la date limite pour effectuer les paiements relatifs aux déclarations de
la taxe de vente du Québec devant être produites dans la période du 27 mars
2020 au 1er juin 2020. Il en va de même des acomptes provisionnels devant être
effectués pendant cette période. Enfin, a été reportée au 31 juillet 2020,
la date limite de production de la déclaration de la taxe sur l'hébergement et
du versement s'y rattachant qui aurait été autrement le 30 avril 2020.
Ajustement au calcul des heures rémunérées
aux fins de la déduction pour petite entreprise : Pour qu'une société
puisse bénéficier pleinement de la déduction pour petite entreprise à laquelle
elle a droit malgré qu'elle ait été contrainte de cesser temporairement ses
activités au cours d'une période de fermeture donnée de l'année 2020, le
critère portant sur le nombre d'heures rémunérées donnant ouverture à cette
déduction est modifié pour tenir compte de la période de fermeture donnée.
Crédit de cotisation des employeurs au
Fonds des services de santé : Ce crédit de cotisation est accordé pour des
périodes d'admissibilité dont la première débute le 15 mars 2020 et la
dernière se termine le 19 décembre 2020. Il est égal au montant total de
la cotisation au Fonds des services de santé payée par un employeur à l'égard
du salaire versé à certains employés en congé payé.
Pour avoir droit au crédit de cotisation,
l'employeur doit avoir un établissement au Québec et être admissible à la
subvention salariale d'urgence du Canada. Cet employeur peut bénéficier de ce
crédit de cotisation à l'égard du salaire d'un employé pour une semaine au
cours de laquelle celui-ci est en congé avec salaire.
Retrait minimum d'un FERR : Dans le
cadre de l'harmonisation à la législation fiscale fédérale, il est proposé de
réduire de 25 % le montant minimum que le rentier d'un FERR est tenu de
retirer d'un tel fonds pour l'année 2020.
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le ministre. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :
Je veux parler du FERR, là, le Fonds enregistré de revenu de retraite. J'essaie
de... Je peut-être juste... Juste pour nous mettre en contexte, là, l'objectif
de réduire de 25 % le montant minimum, c'était quoi?
M. Girard (Groulx) :
Bien, c'est normalement lorsque vous atteignez... C'est quel âge, madame?
Une voix
: 71.
M. Girard (Groulx) : 71
ans. Vous devez commencer à encaisser vos épargnes, votre... Dans ce cas-ci, est-ce
que c'est uniquement le REER qui est visé?
Une voix
: Le FERR.
M. Girard (Groulx) : Non,
mais le FERR. Disons, le FERR, c'est l'amendement, mais les sommes qui ont été
mises?
Une voix
: ...au FERR.
M. Girard (Groulx) :
Pouvez-vous enlever votre masque? On ne vous comprend pas bien. Excusez-moi. Et
puis parlez à l'ensemble. Ma question...
Le Président (M. Simard) :
Alors, Me Forget...
M. Girard (Groulx) : ...non,
mais le FAIRE, c'est l'amendement, mais les sommes qui ont été mises...
Pouvez-vous enlever votre masque? On ne vous comprend pas bien. Excusez-moi. Et
puis parlez à l'ensemble, ma question...
Le Président (M. Simard) : ...Forget.
Mme Forget, à vous la parole.
Mme Forget (Johanne) : En
fait, pourquoi la mesure? C'est qu'on comprend qu'il y a eu des variations dans
les rendements au cours de... au début de la pandémie, en 2020. Donc, immédiatement,
là, le 19 mars 2020, le fédéral a annoncé cet assouplissement-là, auquel on
s'est harmonisé immédiatement après. Donc, ce sont les montants qui sont
compris dans le FAIRE et, à partir de 71 ans, on doit retirer un montant
minimal à chaque année. Pour 2020, on a permis, là, de réduire ce montant-là de
25 %.
M. Girard (Groulx) : Donc,
ceux qui n'en avaient pas besoin, on leur a permis de ne pas avoir à faire les
retraits pour ne pas avoir à subir les pertes du marché boursier, qui... par
ailleurs, le marché boursier est revenu plus tard, là, mais la motivation était
la chute de 30 %, à ce moment-là, là, à la mi-mars.
M. Fortin :
...prévalu de ce droit-là, de cette possibilité-là. Ça a-tu été efficace, comme
mesure?
Mme Forget (Johanne) : ...le
fonds, présentement, là, jusqu'au 30 avril, leur déclaration 2020, on n'est pas
en mesure de connaître le nombre.
M. Fortin :O.K. Mais...
M. Girard (Groulx) : Mais, normalement,
non, parce que les marchés ont...
M. Fortin :O.K. Ça me va. Toutes les déclarations qui ont été reportées,
que ce soient les paiements relatifs aux déclarations ou les déclarations
elles-mêmes, là, toutes ces échéances-là, le report de chacune d'entre elles...
est-ce qu'il y a un impact financier pour vous?
M. Girard (Groulx) : Bien, c'est-à-dire
que oui, dans la mesure où tu... on pourrait dire que favoriser les reports
pourrait augmenter le taux de mauvaise créance. Mais là, ici...
M. Fortin :
Donc, des gens qui simplement ne le font pas, simplement.
M. Girard (Groulx) : Mais,
ici, c'était une situation particulière. Le report était motivé par autant la
contrainte physique de réaliser le report, mais il y avait aussi... Je dirais,
bon, deux choses. Pour les entreprises, c'était définitivement une mesure de
liquidités, parce que lorsqu'il était... Les montants de versement de taxe de
vente sont importants, O.K., et cet argent-là n'appartient pas aux entreprises,
il appartient au gouvernement. Et lorsqu'on cherchait des moyens, en pleine
crise, de diriger rapidement l'argent aux entreprises, la Subvention salariale
d'urgence, la prestation...
M. Girard (Groulx) : …cet
argent-là n'appartient pas aux entreprises, elle appartient au gouvernement. Et
lorsqu'on cherchait
des moyens, en pleine crise, de diriger rapidement
l'argent aux entreprises, la subvention salariale d'urgence, la prestation
canadienne d'urgence, puis les individus, c'est venu plus tard. Alors, en ne
demandant pas les versements de taxe de vente, on a laissé des liquidités dans
les entreprises, qui étaient vraiment à un moment où tout le monde cherchait de
la liquidité, la situation… Alors, de ce côté-là, excellent, pas de mauvaises
créances associées à ça, ce n'était pas leur argent, mais c'était vraiment une
mesure efficace au niveau de la liquidité.
Pour les individus, c'est certain que
lorsqu'on fait des reports, puis au Québec, là, tous les reports, ça a totalisé
14 milliards. C'est immense, là, c'est un neuf pour les entreprises puis cinq
pour les particuliers. Est-ce que j'inverse les chiffres? Non, je ne pense pas.
Parce qu'il y avait les taxes de vente dans les entreprises.
M. Fortin :
C'était quoi, neuf pour les entreprises, cinq pour les particuliers?
M. Girard (Groulx) : Oui. Et
donc il est possible qu'avec report, plus de mauvaises créances, mais c'est… on
est dans le… à la marge.
Une voix : …
Le Président (M. Simard) :
Donc, nous allons procéder à la mise aux voix des articles suivants :
L'article 90, l'article 108, l'article 210, tel qu'amendé, les articles 212 et
213, l'article 250, tel qu'amendé, ainsi que l'article 251. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M.
Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Simard (Montmorency)?
• (14 h 50) •
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés. Conséquemment, nous passons maintenant
au sujet numéro 12, qui est le plus volumineux en termes d'articles dans ce projet
de loi, et, pour ne pas s'y perdre, je vous propose que nous puissions y aller
étape par étape et que nous commencions d'abord par les articles concernant les
gains en capital. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Bien,
moi, je vous… je veux vous faire une contreproposition, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
…cher collègue.
M. Girard (Groulx) : Moi, je
lirais l'ensemble du sujet 12, pour nous donner le contexte.
Le Président (M. Simard) : O.K.
Parfait.
M. Girard (Groulx) : Après, je
pourrais lire les amendements, nous pourrions avoir une discussion générale sur
l'ensemble du dossier, et on…
Une voix : …
Le Président (M. Simard) :
Oui, dans les modifications diverses.
M. Girard (Groulx) : Ah! oui, O.K.
Oui.
Le Président (M. Simard) :
Mais comme ces amendements sont relativement excentriques aux propos centraux
contenus dans le sujet 12…
M. Girard (Groulx) : Alors, je
vous propose un compromis. Je lis le sujet…
M. Girard (Groulx) :
...discussion générale sur l'ensemble du dossier, et on...
Une voix
: ...
Le Président (M. Simard) :
Oui, dans les modifications diverses, mais comme ces amendements sont
relativement excentriques aux propos sans trop de contenu dans le
sujet 12...
M. Girard (Groulx) : Alors, je
vous propose un compromis. Je lis le sujet 12 au complet, on a une
discussion, O.K.?
Le Président (M. Simard) :
Oui! on vote nos articles et puis après on traite des amendements.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
Le Président (M. Simard) :
Parfait.
M. Girard (Groulx) : Bien,
s'il y a consentement, bien sûr.
Le Président (M. Simard) :
Superbe. Aucun problème.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Alors, sujet 12...
Le Président (M. Simard) :
Alors, comme dirait le nouveau collègue, merci pour votre agilité.
M. Girard (Groulx) : C'est
quel collègue qui dit ça?
Le Président (M. Simard) : De
l'Économie.
M. Girard (Groulx) : C'est
vrai?
Le Président (M. Simard) : Ah,
bien oui. Désolé, désolé pour la distraction. Allez-y, M. le ministre. Désolé.
M. Girard (Groulx) : Mon
collègue ministre de l'Économie? Je l'ai manqué, celle-là, c'était...
M. Fortin :
...pas si agile que ça.
M. Girard (Groulx) : Non, non,
mais c'était à Infoman ou...
M. Fortin :
Non, mais...
M. Girard (Groulx) : C'est une
excellente chanson parce que... Mesures d'harmonisation concernant
l'impôt. Gains en capital découlant de l'aliénation d'une résidence principale.
Contexte : La loi prévoit des règles accordant une exemption d'impôt sur
le gain en capital découlant de l'aliénation d'une résidence principale. Elle
permet à un contribuable de désigner un seul bien à titre de résidence
principale pour une année d'imposition. Toutefois, afin que cette limite
n'empêche pas un contribuable qui aliène sa résidence principale au cours d'une
année et qui acquière une résidence de substitution au cours de la même année
de bénéficier de sa pleine exemption à l'égard de ses deux biens, une règle
spéciale est prévue. Cette règle peut avoir l'effet non voulu qu'une année
d'imposition tout au long de laquelle un contribuable ne réside pas au Canada
soit prise en compte dans sa période de propriété donnant droit à l'exemption.
Modifications proposées. Il est proposé
que la règle spéciale ne s'applique que si le contribuable réside au Canada au
cours de l'année dans laquelle il acquiert le bien.
Déductions relatives à une option d'achat
de titres en cas de décès. Un particulier peut bénéficier d'une déduction égale
à 25 % d'un montant de l'avantage imposable qu'il est réputé recevoir
relativement à une option d'achat de titres accordés par son employeur,
notamment lorsqu'il exerce l'option. S'il décède avant d'avoir exercé l'option,
il peut également être réputé recevoir un avantage imposable, mais il n'a pas
droit à la déduction puisqu'il n'a pas acquis les titres.
Modifications proposées. Il est proposé
d'accorder cette déduction lorsqu'un particulier est réputé recevoir un tel
avantage en raison de son décès et que sa succession exerce l'option d'acheter
les titres.
Salaire versé par erreur. Lorsqu'un
salaire a été versé par erreur à un employé et que cette erreur n'est constatée
que dans une année postérieure, l'employé doit rembourser à son employeur le
montant brut versé en trop. Ce montant brut comprend, en plus du montant qu'il
a effectivement reçu, il est retenu à la source faite en son nom par son
employeur au titre de l'impôt sur le revenu et les cotisations d'employés au
Régime des rentes du Québec et au Régime québécois d'assurance parentale.
L'employé...
M. Girard (Groulx) :
...l'employé doit rembourser à son employeur le montant brut versé en trop. Ce
montant brut comprend, en plus du montant qu'il a effectivement reçu, les
retenues à la source faites en son nom par son employeur au titre de l'impôt
sur le revenu et des cotisations d'employés au Régime de rentes du Québec et au
Régime québécois à l'assurance parentale. L'employé doit, par la suite,
recouvrer le montant de ses retenues à la source auprès de Revenu Québec.
Modification proposée. Il est proposé de
permettre à un employé de rembourser à son employeur le montant net de salaire
versé en trop plutôt que le montant brut. Il est également proposé d'autoriser
l'employeur à recouvrer, auprès de Revenu Québec, les retenues à la source
qu'il a faites au nom de l'employé sur le trop payé de salaire.
Travaux en cours des professionnels. En
règle générale, les contribuables sont tenus d'inclure la valeur des travaux en
cours à la fin d'une année d'imposition dans le calcul de leur revenu provenant
d'une entreprise. Une exception à cette règle permet à certains professionnels,
comptables, dentistes, avocats, notaires, médecins, vétérinaires et
chiropraticiens, d'en reporter la conclusion jusqu'au moment de la facturation,
lorsqu'un choix est fait à cet égard en vertu de la législation fédérale.
Modification proposée. Il est proposé de
mettre fin à cette exception. Afin d'atténuer l'effet de cette modification,
une période transitoire est prévue au cours de laquelle les travaux en cours au
cours de l'année sont progressivement inclus dans le calcul du revenu provenant
d'une entreprise.
Régime d'accession à la propriété. Le
Régime d'accession à la propriété permet à un particulier de retirer des fonds
de son régime enregistré d'épargne-retraite pour acquérir une habitation sans
que ce retrait ne soit imposable. Le montant maximal qui peut être retiré à ce
titre est de 25 000 $. Un particulier n'est admissible à ce régime
que si lui-même ou son conjoint n'était pas propriétaire occupant d'une
habitation au cours des quatre années précédant celle du retrait.
Modification proposée. Il est proposé de
hausser à 35 000 le montant maximal qu'un particulier peut retirer dans le
cadre du Régime d'accession à la propriété. Il est également proposé qu'un
particulier qui, en raison de la condition relative à la période de quatre ans,
n'est pas admissible à ce régime le redevienne à la suite de l'échec de son
mariage ou de son union de fait.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
M. Girard (Groulx) :
Modifications diverses?
Le Président (M. Simard) : On
pourrait peut-être, comme je vous suggérais tout à l'heure, puisque ces
modifications comprennent des amendements, d'abord traiter de l'ensemble des
nombreux articles dont il est ici question, les voter, et puis ensuite passer à
cette section. Ça vous irait, M. le ministre?
M. Girard (Groulx) : Oui.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Très bien. Merci,
M. le Président. Oui, en effet, il y a plusieurs choses. Concernant la
première, donc le gain en capital découlant de l'aliénation d'une résidence
principale, je comprends bien le... donc que la règle spéciale s'applique
seulement si le contribuable réside au Canada. Très bien, aucun problème. Ma
question, c'est dans le contexte... J'aimerais savoir quelle est votre opinion.
Dans le contexte actuel de... appelons-le grande spéculation dans le marché
immobilier, est-ce que...
M. Leitão : ...le
contribuable réside au Canada. Très bien, aucun problème.
Ma question, c'est, dans le contexte...
J'aimerais savoir quelle est votre opinion. Dans le contexte actuel de...
appelons-le grande spéculation dans le marché immobilier, est-ce que le gouvernement
du Québec partage le point de vue de certains analystes, pas le mien, mais il y
a certains analystes qui disent que peut-être une façon de freiner le marché de
l'habitation serait de, justement, se débarrasser de cette exemption de gain en
capital pour la vente d'une résidence principale? C'est une opinion qui flotte
ici et là.
J'aimerais savoir... encore une fois, ce
n'est pas mon avis, ce n'est pas mon opinion, mais est-ce qu'au ministère des
Finances on réfléchit à ces choses-là ou c'est écarté?
M. Girard (Groulx) :
Bien, ce n'est pas votre avis. Ce n'est pas le mien non plus.
M. Leitão : O.K. Donc,
très bien. C'est clair.
Le Président (M. Simard) :
Y aurait-il d'autres remarques?
M. Leitão : Donc, le
gouvernement du Québec ne considère pas de changer l'exemption des résidences principales.
O.K.
M. Girard (Groulx) : Non.
M. Leitão : D'accord.
Pour ce qui est de la... Mais vous partagez le point de vue qu'il y a en effet
une énorme spéculation présentement dans le marché de l'habitation, que ce soit
au Québec ou ailleurs au Canada, et qu'il faudra, à un moment donné, penser à
des mesures, pas nécessairement celle dont je viens de parler, mais penser à
des mesures pour dégonfler un peu ce marché?
M. Girard (Groulx) :
Bien, la demande est très forte. Et ce n'est pas les acheteurs étrangers,
alors... au Québec, en tout cas, je n'ai pas les statistiques pour les autres
provinces, là, mais les statistiques sont très claires, là, que les acheteurs
étrangers ne sont pas un facteur important dans ce qui se passe. Et donc la
solution qui a été proposée par le fédéral a peut-être une application à
Montréal... à Toronto et Vancouver, elle n'aura pas d'impact à Montréal.
Alors, ce qu'il faut comprendre, M. le
député de Robert-Baldwin, c'est jusqu'à quel point la demande est forte pour
des raisons transitoires : baisse de taux d'intérêt, télétravail,
pandémie, mais il y avait un autre facteur, là... baisse de taux d'intérêt...
M. Leitão : ...élevé,
oui.
• (15 heures) •
M. Girard (Groulx) :
Revenu disponible en hausse de 10 % en pleine récession. Merci.
Alors, si c'est transitoire, et qu'on
ouvre l'économie, puis que les gens font moins de... il y avait aussi l'école à
distance, dans certains cas... puis que, si ça s'autorégule avec l'ouverture
de...
15 h (version non révisée)
M. Girard (Groulx) : ...merci.
Alors, si c'est transitoire, et qu'on ouvre l'économie, puis que les gens font
moins de... il y avait aussi l'école à distance dans certains cas, puis si ça
s'autorégule avec l'ouverture de l'économie, bien, idéalement, il ne faudrait
rien faire. Mais le marché, il est quand même fort depuis 2018. Ça précédait la
pandémie, mais la pandémie a accéléré. Alors, on suit ça de près.
Je vous dirais que ce n'est pas... L'AMF a
annoncé qu'elle suivait une période de consultation sur le taux de 5,25,
suivait l'initiation du Bureau du Surintendant des institutions financières. Et
l'octroi hypothécaire, c'est définitivement un facteur, là. Alors, on peut
jouer sur le paiement initial ou le... C'est quoi, le mot français pour «down
payment»? La mise de fonds. Merci. J'avais un blanc de mémoire.
On peut jouer sur l'importance de la mise
de fonds, la période d'amortissement. Mais, au Canada, on a déjà fait ça. Et on
ne peut pas réduire, on ne peut pas passer de 25 ans à 20 ans pour
amortir les prêts, ce serait... ce n'est pas bon. La mise de fonds, c'est déjà
20 % sans assurance, on ne peut pas monter ça à 25 %. Donc, ces
facteurs-là ont déjà été utilisés.
Puis là le test de tension à 5,25, ça, ça
va aider. Alors, ça, je suis content, BSIF, AMF. Et puis il faut voir, il faut
suivre ça, on suit ça de près.
M. Leitão : Moi, je pense
qu'il faudra considérer des mesures parce qu'en effet les prix sont très
élevés. Non seulement ils ont augmenté rapidement, ils continuent d'augmenter,
mais le niveau absolu de prix est très élevé.
Ce qui m'amène à la prochaine question,
c'était le sujet 4 ou 5 après ça, là, le Régime d'accession à la propriété.
Donc, le changement qui est proposé ici, c'est de hausser à 35 000 $,
de 25 000 $ à 30 000 $ le montant maximal qu'un particulier
peut retirer dans le cadre de l'accession à la propriété.
Étant donné le niveau de prix actuel qui
ne fait que continuer de grimper, seriez-vous disposé à, encore une fois,
revoir ce montant et le mettre à 40 000 $ ou 45 000 $?
M. Girard (Groulx) :
C'est-à-dire...
M. Leitão : Parce que pour la
mise initiale, de nos jours...
M. Girard (Groulx) : Mais
c'est-à-dire qu'ici il faut se demander si c'est même justifié d'avoir une
telle mesure, alors qu'idéalement on voudrait tempérer la demande.
M. Leitão : Oui, ça va
accélérer la demande, je comprends.
M. Girard (Groulx) : Alors,
ça, c'est une mesure...
M. Girard (Groulx) : ... c'est-à-dire
qu'ici il faut se demander si c'est même justifié d'avoir une telle mesure,
alors qu'on veut... qu'idéalement on voudrait tempérer la demande.
M. Leitão : ...ça va
accélérer la demande, je comprends.
M. Girard (Groulx) :
Alors, ça, c'est une mesure à l'initiative du fédéral, avec laquelle nous nous
harmonisons. Nous ne sommes pas le leader dans cette initiative. Alors, à
première vue, je vous dirais non.
M. Leitão : Très bien.
Et, pour les autres changements qui ont été faits ici, là, à la
section XII, que ce soit le salaire versé par erreur, que ce soit les
travaux en cours des professionnels, aussi la déduction relative aux options
d'achat, je pense que c'est aussi une harmonisation avec les règles fédérales,
c'est... O.K.
M. Girard (Groulx) : On
est... c'est vraiment... Le chapitre 12 concerne les harmonisations avec
le fédéral.
M. Leitão : Très bien.
Moi, ça me va.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, chers collègues. Merci. Y aurait-il d'autres commentaires sur l'ensemble
des sujets, exception faite des modifications diverses?
Sans quoi, nous allons procéder à la mise
aux voix des articles suivants — alors, j'en appelle à votre
patience : les articles 35 à 40, 52 à 56, 116, 175 et 179, les
articles 11, 59 à 61, 68 à 72 et 76 à 85, les articles 9, 10, 118,
216 et 217, les articles 24, 29 et 30, enfin, les articles 103 à 106.
Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) :
Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés.
Et nous revenons aux modifications
diverses. M. le ministre, je crois que vous aurez des amendements à nous
proposer.
M. Girard (Groulx) : Mais
est-ce que vous aimeriez que je...
Le Président (M. Simard) :
Avec plaisir.
M. Girard (Groulx) :
...lise les modifications diverses telles qu'elles sont énoncées au
12e sujet?
Le Président (M. Simard) :
Avec plaisir. Ce serait fort à propos.
M. Girard (Groulx) :
Contexte : Plusieurs modifications à caractère technique, terminologique
ou grammatical sont apportées à la Loi de l'impôt sur le revenu par des projets
de loi fédéraux sanctionnés en 2017 et en 2018.
Modifications proposées : La législation
québécoise fait l'objet de modifications semblables à celles qui ont été
apportées à la Loi de l'impôt sur le revenu par ces projets de loi fédéraux.
Et j'ai un amendement... j'en ai plus
qu'un, hein, c'est ça? J'ai donc l'article 5 et 6, l'article 180 et l'article 249.
O.K.
Une voix
: ...
M. Girard (Groulx) : Mais
je les ai ici. O.K.? Alors, je commence par l'article 5.
Le Président (M. Simard) :
S'il vous plaît.
M. Girard (Groulx) :
Résumé : L'article 5 du projet de loi n° 74 est modifié afin que
la modification proposée à l'article 58.1.1 de...
M. Girard (Groulx) :
...donc, l'article 5 et 6, l'article 180 et l'article 249. O.K.
Mais je les ai ici. O.K. Alors, je commence par l'article 5. Résumé :
L'article 5 du projet de loi n° 74 est modifié afin que la modification
proposée à l'article 58.1.1 de la Loi sur l'administration fiscale
s'applique à la date de la sanction de ce projet de loi.
Modification proposée : L'article 5
du projet de loi n° 74 modifie l'article 58.1.1 de la Loi sur l'administration
fiscale en harmonisation avec la législation fédérale afin que le numéro de
compte en fiducie qui est attribué à une fiducie en vertu de la Loi de l'impôt
sur le revenu soit un renseignement d'identification que le ministre peut
exiger en vertu de l'article 58.1 de la Loi sur l'administration fiscale à
compter le l'année d'imposition 2018 d'une personne tenue de produire une déclaration,
un rapport ou tout autre document en vertu d'une loi fiscale. Or, une pénalité
peut être imposée en vertu de l'article 59.0.2 de la Loi sur l'administration
fiscale à une personne qui est en défaut de fournir ce renseignement d'identification.
L'article 5 du projet de loi
n° 74 est modifié en cohérence avec le budget du 25 mars 2021 afin
qu'aucune pénalité ne puisse être imposée à une personne qui omet de fournir le
numéro de compte en fiducie avant la date de la sanction de ce projet de loi.
J'arrive à l'article 6? Non?
Le Président (M. Simard) :
Juste avant, M. le ministre. Nous allons d'abord débattre de cet amendement.
M. Girard
(Groulx) : Ah! D'accord.
Le Président (M. Simard) :
Y aurait-il des commentaires? M. le député de Robert-Baldwin peut-être. Ou cher
collègue de Pontiac. Alors, sans quoi nous allons précéder, dis-je, à la mise
aux voix sur l'amendement de l'article 5. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) :
Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté.
Et nous pouvons poursuivre avec l'amendement
sur l'article 6.
M. Girard (Groulx) : L'article 6
du projet de loi n° 74 est modifié afin que la modification proposée au
troisième alinéa de l'article 59.0.3 de la Loi sur l'administration
fiscale s'applique à la date de la sanction de ce projet de loi.
Modification proposée : L'article 59.0.3
de la Loi sur l'administration fiscale prévoit la possibilité d'imposer une
pénalité à une personne en défaut de fournir un renseignement d'identification
visé à l'article 58.1 de cette loi à une autre personne tenue de produire
une déclaration sur laquelle ce renseignement doit être indiqué. L'article 6
du projet de loi n° 74 modifie le troisième alinéa de l'article 59.0.3
de la Loi sur l'administration fiscale en harmonisation avec la législation
fédérale afin que la possibilité d'imposer une pénalité à une personne en
défaut de fournir son numéro de compte en fiducie à une autre personne tenue de
produire une déclaration sur laquelle ce numéro doit être indiqué ne s'applique
pas lorsque la personne est en attente qu'il lui soit attribué un tel numéro de
compte et que ce numéro est fourni à cette autre personne dans les
15 jours de sa réception. À l'instar de l'amendement apporté à...
M. Girard (Groulx) : …son
numéro de compte en fiducie à une autre personne tenue de produire une
déclaration sur laquelle ce numéro doit être indiqué ne s'applique pas lorsque
la personne est en attente qu'il lui soit attribué un tel numéro de compte et
que ce numéro est fourni à cette autre personne dans les 15 jours de sa
réception. À l'instar de l'amendement apporté à l'article 5 du projet de loi
n° 74, cet article est modifié afin que la modification apportée au
troisième alinéa de l'article 59.0.3 de la Loi sur l'administration fiscale
s'applique également à compter de la sanction de ce projet de loi.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires sur l'amendement proposé à l'article 6?
Sans quoi, nous allons procéder à la mise
aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M. Girard
(Groulx)?
• (15 h 10) •
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'amendement est adopté. Et nous passons à l'amendement de l'article
180.
M. Girard (Groulx) : L'article
180 du projet de loi n° 74 est modifié afin que la modification proposée à
l'article 1079.7 de la Loi sur les impôts s'applique à la date de la sanction
de ce projet de loi.
Modifications proposées. L'article 180 du projet
de loi n° 74 modifie l'article 1079.7 de la Loi sur les impôts, en
harmonisation avec la législation fédérale, afin que le
numéro de compte en fiducie qui est attribué à une fiducie en vertu de la
Loi sur l'impôt et sur le revenu soit l'un des renseignements qui doit être
inscrit sur la déclaration de renseignements qu'un promoteur à l'égard d'un
abri fiscal a l'obligation de présenter au ministre. J'ai-tu bien lu la phrase,
là? Oui, cette modification s'applique à compter de l'année d'imposition 2018.
Or, l'article 1079.7.4.1 de la Loi sur les
impôts prévoit qu'une pénalité peut être imposée au promoteur qui omet
d'inscrire un renseignement dans une déclaration de renseignements. L'article
180 du projet de loi est modifié en cohérence avec le budget du
25 mars 2021 afin qu'aucune pénalité ne puisse être imposée à un
promoteur qui omet de fournir le numéro de compte en fiducie avant la date de
la sanction de ce projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des commentaires sur cet amendement? M. le député de Robert-Baldwin, ça vous
va?
Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est adopté. Nous passons maintenant à l'amendement
qui concerne l'article 249. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : L'article
249 du projet de loi 74 est modifié afin que la modification apportée à l'article
1086R78 du Règlement sur les impôts s'applique à la date de la sanction de ce projet
de loi.
Modifications proposées. L'article 249 du projet
de loi n° 74 modifie l'article 1086R78 du Règlement sur les impôts, en
harmonisation avec la législation fédérale, afin que le numéro de compte en
fiducie qui est attribué à une fiducie en vertu de la Loi de l'impôt et sur le
revenu à un membre…
M. Girard (Groulx) :
…modifications proposées : L'article 249 du projet de loi n° 74
modifie l'article 1086R78 du Règlement sur les impôts, en harmonisation
avec la législation fédérale, afin que le numéro de compte en fiducie qui est
attribué à une fiducie en vertu de la Loi de l'impôt sur le revenu à un membre
d'une société de personnes visé à cet article soit un renseignement
d'identification qui doit être inscrit sur une déclaration de renseignement que
la société de personnes doit présenter au ministre. Or, une pénalité peut être
imposée en vertu de l'article 59.0.2 de la Loi sur l'administration
fiscale à une personne qui est en défaut de fournir un renseignement
d'identification dans une déclaration de renseignement. L'article 249 du projet
de loi n° 74 est modifié en cohérence avec le budget du
25 mars 2021 afin qu'aucune pénalité ne puisse être imposée à une
société de personnes en défaut de fournir le numéro de compte en fiducie de
l'un de ses membres avant la date de la sanction de ce projet de loi.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, M. le ministre. Des commentaires sur cet amendement? Puisqu'il
n'y a pas de commentaire, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
:
Oui, M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté. Conséquemment, nous pouvons revenir
aux discussions générales entourant les modifications diverses contenues dans
le sujet 12. Y aurait-il d'autres commentaires? Pas d'autre commentaire.
Alors, nous allons appeler au vote les
articles suivants, donc les articles 5 et 6 tels qu'amendés, les
articles 13, 17, 20, 25 à 28, 31 à 34, 42 à 51, 67, 86, 87, 89, 99, 101,
102, 107, 109 à 115 et 174. Nous appelons également au vote l'article 180
tel qu'amendé, les articles 181, 182, 240 à 246 et 248. Enfin, nous
appelons au vote l'article 249 tel qu'amendé. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui, M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition… Voyons. Pour les membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, pardon, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés, et nous pouvons passer, dis-je, au
sujet 13. Porte-t-il chance?
M. Girard (Groulx) : Pardon?
Le Président (M. Simard) : Le
sujet 13.
M. Girard (Groulx) : O.K. Mesures
d'harmonisation concernant la taxe de vente du Québec. Fourniture relative à la
santé. La fourniture de services de soins de santé rendus à un particulier par
certains professionnels de la santé, tels qu'un médecin ou un physiothérapeute,
est exonérée de la TVQ, alors que la fourniture d'un service de soin de santé
rendu à un particulier par une équipe multidisciplinaire de professionnels de
la santé…
M.
Caire
:
…fournitures relatives à la santé. La fourniture de services de soins de santé
rendue à un particulier par certains professionnels de la santé, tels qu'un
médecin ou un physiothérapeute, est exonérée de la TVQ, alors que la fourniture
d'un service de soins de santé rendue à un particulier par une équipe
multidisciplinaire de professionnels de la santé, comme un programme de
réadaptation, est taxable. Par ailleurs, la fourniture de certains appareils
médicaux et fonctionnels, de médicaments sous ordonnance, de certains
médicaments en vente libre est détaxée.
Il est proposé d'exonérer la fourniture
d'un service de soins de santé rendue par une équipe multidisciplinaire de
professionnels de la santé si la presque totalité du coût du service est
attribuable à des services de soins de santé qui sont exonérés lorsqu'ils sont
fournis séparément; d'ajouter les podiatres à la liste des professionnels dont
l'ordonnance permet la fourniture détaxée d'appareils pour les soins de pieds;
d'ajouter à la liste des médicaments les substances biologiques détaxées, les
ovules au sens de la loi fédérale sur la procréation assistée, et à la liste
des produits dont l'apport au Québec est non taxable, les ovules ainsi que les
embryons in vitro au sens de cette loi.
Vente d'unités d'émission de carbone. Dans
le cadre de la tarification de la pollution causée par le carbone, un
fournisseur peut vendre, sur le marché secondaire, son surplus d'unités
d'émission à une entreprise qui a dépassé sa cible d'émission. Le fournisseur
d'une telle unité est alors tenu de percevoir et de remettre la TVQ payable sur
cette fourniture. Il est proposé de remplacer l'obligation pour le fournisseur
de percevoir la TVQ lors de la vente d'une unité d'émission par une obligation
d'autocotisation de cette TVQ par l'acheteur. Ce dernier pourra donc, dans une
même déclaration, ajouter le montant de TVQ et demander un remboursement de la
taxe sur les intrants.
Livraison directe. Les règles sur les
livraisons directes s'appliquent lorsqu'un non-résident acquiert un bien meuble
corporel d'un fournisseur inscrit et lui demande de livrer ce bien au Québec à
un tiers. Dans ce cas, le fournisseur ne perçoit pas la TVQ auprès du
non-résident si le tiers est inscrit et s'il remet au fournisseur un certificat
de livraison direct. En remettant ce certificat, le tiers reconnaît qu'il a une
obligation potentielle de verser la TVQ à l'égard du bien, s'il ne l'utilise
pas exclusivement dans le cadre de ses activités commerciales.
Il est proposé d'apporter des
modifications aux règles sur les livraisons directes afin d'en accroître la
portée, notamment en instaurant un nouveau certificat. Ce certificat peut être
délivré lorsqu'un intermédiaire inscrit, par exemple, un grossiste… je vais
relire la phrase. Ce certificat peut être délivré lorsqu'un intermédiaire
inscrit, par exemple, un grossiste, est interposé dans la chaîne de transaction
entre le non-résident et le tiers inscrit en raison de la délivrance de ce
nouveau certificat. Le fournisseur n'est pas tenu de percevoir la TVQ auprès du
non-résident.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il des commentaires sur l'un ou l'autre de ces articles? M. le député de
Robert-Baldwin.
M. Leitão : Oui. Merci, M. le
Président. Pour ce qui est des fournitures relatives à la santé…
M. Girard (Groulx) : …du
non-résident.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il des commentaires sur l'un ou l'autre de ces articles? M. le député de
Robert-Baldwin.
M. Leitão : Oui. Merci, M. le
Président. Pour ce qui est des fournitures relatives à la santé, est-ce que ça
s'insère aussi dans une harmonisation avec la TPS, la taxe fédérale?
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Leitão : Oui, c'est ça.
M. Girard (Groulx) : Oui, tous
ces… En fait, cette section-ci concerne les harmonisations à certaines mesures
du budget fédéral de mars 2019, celui d'il y a deux ans.
M. Leitão : O.K.
L'avant-dernier.
M. Girard (Groulx) :
L'avant-dernier.
M. Leitão : O.K. Non. Très
bien. Donc, c'est ça, c'est ce que je voulais savoir.
Pour le dernier… les livraisons directes,
là, je dois vous admettre, j'étais un peu confus. En tout cas, c'est peut-être
à cause de l'excellent lunch que nous avons eu aujourd'hui, qui nous a… qui
fait diversion. Mais je n'ai pas trop trop suivi, là, pourquoi on fait ça.
Est-ce que ça concerne les ventes de produits par Internet, là, de ce qu'on
achète de l'étranger, le commerce électronique?
M. Girard (Groulx) : Est-ce
qu'il y aurait consentement pour que Mme Forget nous donne des précisions?
Le Président (M. Simard) : Mme Forget.
• (15 h 20) •
Mme Forget (Johanne) :
Effectivement, c'est une mesure, là, qui est en harmonisation avec les règles
du fédéral. Les règles de livraison directe existent déjà, c'est déjà en place
depuis un moment. Ce qu'on… La modification, ici, c'est pour faire une révision
ou une modernisation de ces règles-là. Parce qu'il y avait une situation qui
n'était pas couverte, là, dans le cas où on interpose, là, comme on dit, par
exemple, le grossiste dans la chaîne de transaction. C'est pour faciliter, là,
les biens qui se déplacent lorsqu'on est dans une activité, un cadre d'une
activité commerciale, dans un groupe lorsqu'il y a des inscrits.
Donc, c'est vraiment des fournisseurs qui
sont inscrits à la TPS, TVQ, donc pour éviter, là, qu'il y ait du paiement puis
du remboursement. Alors, on fait toute la chaîne au complet avant d'arriver au
bout, là, alors là, on interpose le grossiste dans la chaîne. C'est pour qu'il
y ait plus de… une meilleure fluidité.
M. Leitão : …pour la vente
d'unités d'émission de carbone, c'est un peu la même chose. Donc, pour éviter
beaucoup trop de manipulations, donc ça va être celui qui achète qui…
Mme Forget (Johanne) : Bien,
dans le cas de la vente d'unités d'émission de carbone, bien c'est vraiment
pour que la compensation puisse se faire sur la même déclaration de taxes.
M. Leitão : C'est ça. Très
bien.
M. Girard (Groulx) : …M. le
député de Robert-Baldwin. Les modifications que nous apportons aux biens qui
passent par les entrepôts, dont le propriétaire de l'entrepôt n'est jamais
propriétaire du bien, alors il utilisait ce stratagème pour ne pas charger la
TPS, la TVQ. Ces modifications-là sont venues dans la mise à jour fédérale.
Nous avons introduit par bulletin l'harmonisation, et j'imagine qu'on en
discutera dans…
M. Girard (Groulx) : …le
propriétaire de l'entrepôt n'est jamais propriétaire du bien, alors il
utilisait ce stratagème pour ne pas charger la TPS, la TVQ. Ces
modifications-là sont venues dans la mise à jour fédérale. Nous avons introduit
par bulletin l'harmonisation et j'imagine qu'on en discutera dans l'omnibus
budgétaire du prochain budget.
Mme Forget (Johanne) : En
fait, effectivement, et puis ça a été réannoncé dans le budget du
25 mars 2021. Donc, on a réaffirmé, là, le Québec a réaffirmé sa
volonté de s'harmoniser aux règles du fédéral, et le fédéral dans son… dans le
dernier budget, a réintroduit, là, sous forme d'avis des voies et moyens les
modifications législatives. Donc, on travaille présentement, là, à rédiger le
tout.
M. Girard (Groulx) : …et ce
sera effectif juin 2021.
Mme Forget (Johanne) : C'est
la date prévue actuellement dans les documents du fédéral. C'est la date du
1er juillet 2021, mais il faut qu'il y ait une loi sanctionnée
évidemment.
M. Girard (Groulx) : Il faut
que le budget soit approuvé, fédéral.
M. Leitão : O.K. Merci, M. le
Président
Le Président (M. Simard) : Y
a-t-il d'autres remarques sur les articles inclus dans le sujet 13? Sans
quoi nous allons procéder à la mise aux voix pour les articles suivants :
les articles 222 à 224, 232 à 235, 219, 220, 226 à 231 et 236. Mme la
secrétaire… Oh, écoutez, j'en ai oublié un, l'article 221.
La Secrétaire
: Alors,
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés. Et nous passons au dernier sujet,
le sujet 14, concernant les modifications techniques. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Alors,
«Modifications techniques, terminologiques et de concordance. Modifications
proposées. Plusieurs dispositions de la loi doivent être corrigées pour assurer
la cohérence de celle-ci. Diverses modifications à caractère technique,
terminologique ou grammatical sont aussi apportées à la loi afin d'en préciser
certains aspects.» M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous. Des commentaires? Pas de commentaires. Alors, nous allons
procéder à la mise aux voix des articles suivants : les articles 1 à
4, 7, 8, 12, 14, 16, 41, 73, 88, 94 à 98, 100, 119, 122 à 128, 132, 133, 139 à
141, 153 à 156, 158, 162 à 173, 176, 178, 190, 199 à 201, 205, 214, 215…
Le Président (M. Simard) : …153
à 156, 158, 162 à 173, 176, 178, 190, 199 à 201, 205, 214, 215, 218, 225, 237 à
239, 247 et 252, en espérant ne pas en avoir oublié. Le compte y est?
Des voix
: …
M. Girard (Groulx) : Il
fallait dire 139 à 143, et vous avez mentionné 139 à 141, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Ça
va mal, il nous en aurait manqué deux.
M. Girard (Groulx) : C'est ça.
Le Président (M. Simard) : On
aurait été obligé de recommencer puis de se revoir, là-dessus, la semaine
prochaine.
M. Girard (Groulx) : Oui et ce
n'est pas ça, le but.
Le Président (M. Simard) : Ce
n'est pas ça, le but.
Des voix
: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Simard) :
Franchement. Alors, 139 à 143.
La Secrétaire
: Alors, M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Alors, ces articles sont donc adoptés et conséquemment nous pouvons
passer, puisque nous sommes à la fin de l'étude détaillée, à nos questions un
peu traditionnelles. Je vois que Mme Forget vous remet un petit document.
Ça va?
Des voix
: …
Le Président (M. Simard) :
Alors, on va suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 15 h 26)
(Reprise à 15 h 26)
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous reprenons nos travaux, encore ébranlé que je suis de savoir que le
ministre ne veut pas me revoir la semaine prochaine. Alors, est-ce que le titre
du projet de loi est adopté? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Donc, le titre est adopté. Je propose également que la commission
recommande la renumérotation du projet de loi amendé. Cette motion est-elle
adoptée? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cette motion est adoptée. Je propose enfin que la commission adopte
une motion d'ajustement des…
Le Président (M. Simard) : …adopté.
Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M.
Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cette motion est adoptée. Je propose enfin que la commission adopte
une motion d'ajustement des références. Cette motion est-elle adoptée? Mme la
secrétaire.
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cette motion est adoptée. Nous en sommes donc rendus à l'étape des
remarques finales dans le cadre de ce projet de loi. Je cède maintenant la
parole au député de Pontiac.
M. Fortin :
Je vous remercie, M. le Président. Je vais faire ça court. J'aurais aimé ça
voter en faveur du document qui est devant nous, du projet de loi. Mais
malheureusement, à certains égards, à certains… il y a des bonnes mesures,
là-dedans, mais à certains égards, le ministre a manqué d'ambition. Notamment
sur les mesures d'aide au secteur culturel, notamment sur les mesures pour le
secteur forestier, alors malheureusement, M. le Président, il s'agit dans
certains cas d'une occasion manquée de la part du gouvernement et, pour cette
raison, nous ne pourrons nous prononcer en faveur du projet de loi n° 74.
C'est tout, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous. M. le ministre, à vous la parole.
M. Girard (Groulx) : J'ai
quoi, là, une heure, ou…
Des voix : …
M. Girard (Groulx) : Bien,
d'abord, je dois remercier tous les gens impliqués, les gens de Revenu Québec,
mon équipe, les gens de la commission et l'excellente collaboration de
l'opposition… des oppositions. Il y a eu aussi bonne collaboration des…
Des voix : …
M. Girard (Groulx) : Ça, c'est
un niveau de collaboration apprécié. Mais je dois dire que, lors du budget
2021, il y avait plusieurs mesures visant à favoriser l'investissement au
Québec, qui ont passé inaperçues en raison des circonstances, et c'était bien
de pouvoir en reparler aujourd'hui, c'était excellent. Et bien sûr, toutes les
mesures d'urgence associées à la COVID-19, qui ont été nécessaires pour aider
les Québécois et les entreprises, et, en plus, il faut bien le dire, plusieurs
mesures d'harmonisation avec le fédéral, parce que le fédéral a aussi été actif
dans… a été très actif dans l'aide aux entreprises et aux individus. Alors,
moi, c'est toujours un plaisir d'être à la Commission des finances publiques,
je remercie particulièrement mes deux collègues de l'opposition pour la bonne
collaboration. On a bien travaillé et je pense qu'on… bientôt, nous pourrons
nous attaquer à l'omnibus budgétaire ensemble. Merci beaucoup.
• (15 h 30) •
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, M. le ministre. Alors, sur ce, nous venons d'accomplir…
15 h 30 (version non révisée)
M. Girard (Groulx) : ...particulièrement
mes deux collègues de l'opposition pour la bonne collaboration, on a bien
travaillé. Et je pense que bientôt nous pourrons nous attaquer à l'omnibus budgétaire
ensemble. Merci beaucoup.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, M. le ministre. Alors, sur ce, nous venons d'accomplir notre
mandat. Nous allons ajourner nos travaux, et vous savez qu'on se redonne rendez-vous
la semaine prochaine, mardi le 27 avril, à 9 h 15. Alors, merci
au secrétariat pour sa vigilance et sa précieuse collaboration, et puis bonne
soirée à toutes et à tous.
M. Girard (Groulx) : Merci beaucoup.
(Fin de la séance à 15 h 30)