(Dix heures trente et une minutes)
M. Nadeau-Dubois : Bonjour.
Ce matin, je veux saluer le leadership de Bruno Marchand, le maire de Québec,
mais surtout saluer le front uni de tous les élus de la ville de Québec, tous
les élus municipaux de la ville de Québec, qui ont décidé de faire front commun
contre la décision inacceptable de la Coalition avenir Québec de tirer vers le
bas les normes de qualité de l'air au Québec. Je pense qu'il faut se rendre à l'évidence,
là, cette décision-là de la CAQ, elle ne passe pas. Elle ne passe pas à
Montréal, elle ne passe pas à Québec, elle ne passe pas à Rouyn-Noranda. En
fait, elle ne passe nulle part.
Au Québec, la santé du monde, ça devrait
toujours passer avant les profits des multinationales. Le droit de respirer de
l'air pur, ça devrait toujours passer avant la volonté de faire plaisir aux
grosses compagnies étrangères. Comme dirait François Legault, moi, je pense que
c'est comme ça qu'on veut vivre au Québec.
Mme Labrie : Depuis
jeudi dernier, il y a eu un cataclysme qui ébranle le milieu de l'éducation
suite aux révélations de ce qui s'est passé à l'école Saint-Laurent pendant de
nombreuses années. Depuis, chaque jour qui passe amène de nouvelles révélations
sur le climat toxique qui avait cours dans cette école-là, dans le programme de
basketball. C'est très grave, ce qui s'est passé là. Puis je voudrais souligner,
vraiment, le courage de toutes les élèves qui ont dénoncé, également tous les
membres du personnel, au fil des années, qui ont tenté de dénoncer des
situations problématiques dont ils étaient témoins.
Mais c'est important, pour moi, qu'on
reconnaisse que ce qui se passe à Saint-Laurent n'est pas un cas isolé. Ce n'est
pas un cas isolé. Des violences sexuelles, il y en a dans nos écoles, il y en a
ailleurs qu'à Saint-Laurent et des jeunes tentent de nous le dire depuis des
années déjà. J'en ai rencontré à plusieurs reprises, des jeunes qui m'ont parlé
de violences sexuelles subies dans leurs écoles, parfois venant d'un membre du
personnel, parfois de collègues de classe, mais il y en a.
Il y en a, et je pense en particulier au
groupe La voix des jeunes compte, qui se mobilise, depuis des années, des
années déjà, pour demander qu'on agisse là-dessus, qui était déjà en action au
moment où on a adopté une loi-cadre, dans les cégeps, les universités, pour
éviter ces situations-là qui demandaient qu'on applique la même chose dans l'ensemble
du réseau scolaire. Elles étaient ici, pas plus tard qu'en janvier dernier,
pour nous dire à quel point il y en a, des violences sexuelles, dans nos écoles,
les élèves en vivent. Il y en a quotidiennement un peu partout au Québec.
Et donc on doit agir. On ne peut pas
considérer que la situation qui s'est passée à Saint-Laurent est un cas isolé.
On doit agir au-delà de cette situation-là. Il y a des moyens qu'on peut
prendre pour ça. Il y a un projet de loi qui est réclamé par les jeunes qui se
mobilisent depuis plusieurs années pour s'inspirer de ce qu'on fait dans les
cégeps, dans les universités, adopter une loi-cadre pour prévenir et contrer
les violences sexuelles. Ce projet de loi là, il a été réfléchi par les jeunes.
Je l'ai déposé en octobre dernier. On peut l'appeler, on peut agir.
On doit également réformer le protecteur
de l'élève. On est en cours de réforme de cette instance-là, en ce moment.
Mais, ce qu'on voit, c'est qu'en ce moment la loi de l'omerta qui règne dans
nos écoles ne sera pas réglée par la réforme, qu'on a entre les mains, du
protecteur de l'élève. On doit s'assurer que les tiers, pas seulement les
élèves et leurs parents, mais également les témoins de situations
problématiques puissent avoir recours directement au protecteur de l'élève pour
dénoncer. On a vu, dans le cas de Saint-Laurent, que ça ne fonctionne pas, les
mécanismes qui obligent de passer, par exemple, par la direction ou qui
empêchent les personnes qui ne sont pas victimes directes de dénoncer. Donc, on
a besoin également d'agir sur ce volet-là. Ce sont des moyens qu'on doit mettre
en oeuvre dès maintenant. Je vous remercie.
M. Bergeron (Patrice) :
Mme Labrie, vous êtes en train de dire que, quotidiennement, il y a des
éducateurs dans les écoles qui agressent sexuellement des jeunes.
Mme Labrie : Je suis en
train de dire que, quotidiennement, dans nos écoles, les jeunes vivent des
violences sexuelles. Ils et elles nous en parlent depuis des années. Ces
violences-là peuvent prendre différentes formes. Parfois, elles sont commises
entre jeunes, parfois, il y a des membres du personnel impliqués. Il y a des
violences sexuelles qui sont d'ordre verbal également. Mais, tous les jours,
dans nos écoles, il y a des violences sexuelles. Et ce n'est pas moi qui vous
le dis, ce sont les jeunes eux-mêmes qui s'évertuent à nous le dire depuis des
années. Je ne compte même plus le nombre de conférences de presse que le groupe
La voix des jeunes compte a fait dans la dernière année. Elles étaient ici,
pendant les auditions sur le projet de loi n° 9, en janvier dernier, pas
plus tard qu'il y a quelques semaines, pour nous le dire. C'est très touchant,
leurs témoignages. Je vous invite à porter attention à ça.
M. Lavallée (Hugo) : Le
ministre a annoncé une enquête administrative indépendante concernant le cas
spécifique de l'école Saint-Laurent. Mais cette enquête-là devrait-elle être
élargie à l'ensemble des centres de services scolaire pour comprendre si, d'abord,
l'omerta qui existait à Saint-Laurent existe ailleurs? Et, si oui, justement,
présentement, les directions, qu'elles soient sur la Côte-Nord, à Montréal ou
en Outaouais, que font-elles pour régler le problème?
Mme Labrie : Moi, j'accueille
positivement l'enquête que le ministre a déclenchée pour le cas de
Saint-Laurent. Je pense qu'on n'a pas nécessairement besoin d'une nouvelle
enquête pour reconnaître que l'omerta en éducation, ça existe. Des membres du
personnel nous en parlent régulièrement, oui, sur l'enjeu des violences
sexuelles, sur l'enjeu de l'accès aux services, sur l'enjeu des problèmes de
vétusté des infrastructures, ça existe. Donc, moi, ce que ce que je propose
là-dessus, c'est une piste de solution, permettre aux témoins de situations où
les droits des élèves ne sont pas respectés d'avoir recours directement au
protecteur de l'élève. On est en train de faire une réforme du protecteur de l'élève,
on a, en ce moment même, la possibilité de régler cette omerta-là.
M. Pilon-Larose (Hugo) :
Ce qui s'est passé à Saint-Laurent, c'est littéralement terrifiant. Est-ce que
les parents d'élèves qui sont présentement inscrits dans des programmes
parascolaires, comme basketball ou d'autres sports, doivent, d'ici à ce que des
solutions soient mises en place, faire leur propre police et être davantage
présents à l'école lors des pratiques ou lors des tournois?
Mme Labrie : Écoutez, la
très vaste majorité des membres du personnel des écoles, y compris les
entraîneurs, sont des personnes tout à fait adéquates qui ont le plus grand
respect pour les jeunes puis qui les amènent à se dépasser. Moi-même, j'ai
côtoyé plusieurs entraîneurs dans mon parcours scolaire. Je l'ai été moi-même
par la suite. Je pense que c'est important de rester vigilant à tous les
signaux, tous les comportements qui nous apparaissent inadéquats. Comme parent,
comme collègue de travail, comme collègue de classe, il vaut être vigilant à
ça. Mais ce serait déraisonnable de suspecter tout le monde, en ce moment, là,
d'avoir des comportements problématiques. Je pense que c'est sain en général,
dans la vie, d'être vigilant par rapport aux comportements inappropriés puis j'encourage
tout le monde à le faire. Mais il faut quand même garder à l'esprit, en ce
moment, que la majorité des gens, dans nos écoles, qui sont avec nos jeunes
sont eux-mêmes vigilants pour protéger des jeunes.
Journaliste : M. Nadeau-Dubois...
M. Nadeau-Dubois : Juste
avant, je veux ajouter quelque chose sur ce dossier-là, parce que, vous l'avez
dit, c'est épouvantable, ce qui s'est passé à Saint-Laurent. Puis moi, j'en
appelle au premier ministre. Là, c'est le temps de travailler ensemble. Les
jeunes demandent une loi pour les protéger contre toutes les formes de
violences sexuelles dans les écoles. Ces jeunes-là, ma collègue Christine les a
rencontrés, les a écoutés, puis elle a écrit un projet de loi avec eux autres
pour les protéger. Ce projet de loi là, il est déposé. On a le temps, d'ici la
fin de la session, de travailler tout le monde ensemble, tous les partis, pour
adopter une loi-cadre pour protéger les enfants contre les violences sexuelles.
Je pense qu'on est rendus là au Québec. Et il faut que ce qui s'est passé dans
Saint-Laurent serve de point de non-retour pour qu'on se dise : Plus
jamais est-ce que des situations comme ça ne vont perdurer dans le temps,
pendant des années, parce qu'il y a une absence d'un cadre fort pour protéger
les jeunes.
M. Pilon-Larose (Hugo) :
Pensez-vous que ce qui s'est passé dans Saint-Laurent, si ça s'était passé
ailleurs au Québec, dans une autre région, la réaction du gouvernement aurait
été plus rapide?
M. Nadeau-Dubois : Ce
que les jeunes disent, quand on les écoute, c'est que des violences sexuelles,
il y en a, dans les écoles du Québec, de toutes sortes. Ce n'est pas toujours
des membres du personnel, des fois, c'est entre les jeunes. Nous, on a entendu
cette voix-là à Québec solidaire. Moi, ce que je demande au premier ministre, c'est
d'entendre la voix de ces jeunes-là puis qu'on travaille tous les partis
ensemble, la CAQ, Québec solidaire, le Parti libéral, le Parti québécois, les
députés indépendants, pour que rapidement on se dote, au Québec, d'une loi-cadre.
On est capables de le faire, on l'a fait pour les cégeps et les universités. Tu
voulais rajouter quelque chose?
Mme Labrie : Oui, je
vais me permettre de rajouter quelque chose là-dessus. Ce que les jeunes nous
disent, ce n'est pas seulement qu'il y a des violences sexuelles dans nos
écoles, c'est aussi que ce qui est en place est complètement inadéquat pour y
répondre. Moi, j'ai parlé à des jeunes qui ont tenté de dénoncer des violences
sexuelles dans leur école, qu'elles avaient elles-mêmes subies ou dont elles
avaient été témoins chez une de leurs amies, par exemple, qu'elles n'ont pas
réussi à obtenir les services, qu'elles n'ont pas réussi à obtenir un soutien
psychologique, par exemple, de la part d'une intervenante dans l'école, que ça
n'a pas été corrigé, comme situation, qu'elles ont dû côtoyer leur agresseur
pendant des mois, des années. Moi, c'est ça que j'entends. Ça fait que n'est
pas juste une dénonciation qu'il existe des violences sexuelles, ce qu'elles
nous disent, les jeunes, c'est également que ce qui est en place ne fonctionne
pas, c'est inadéquat. On n'a pas, dans nos écoles, en ce moment, une réaction
adéquate aux violences sexuelles subies par les jeunes.
La Modératrice :
M. Lacroix.
M. Lacroix (Louis) : Le
premier ministre devrait annoncer aujourd'hui des mesures... en fait, alléger
les mesures de confinement, de ce qu'on comprend, un début d'un plan de déconfinement.
Est-ce que vous pensez qu'il a cédé aux manifestations de cette fin de semaine?
Parce que ça arrive au moment... les manifestations finissent dimanche, il
rencontre, hier, la Santé publique, et, aujourd'hui, on annonce...
M. Nadeau-Dubois : Je n'espère
pas puis je crois que ce n'est pas ça. Des manifestations contre les mesures
sanitaires, il y en a depuis le début de la pandémie, hein? Il y en a même eu
une en bordure du Stade olympique qui avait à l'époque réuni des milliers et
des milliers de personnes, là. Celle d'en fin de semaine dernière était
beaucoup plus petite, en fait. Donc, moi, j'espère que ce n'est pas ce qui
motive le premier ministre puis je n'ai pas de raison de le croire.
M. Lacroix (Louis) : De
ce que vous en savez, est-ce que vous pensez que ça va assez loin? Jusqu'où
est-ce qu'il faut aller avec ces mesures de déconfinement là quand on met dans
la balance aussi le fait qu'il y a de plus en plus de mécontentement populaire
face aux mesures sanitaires?
M. Nadeau-Dubois : Je
pense que les allègements d'aujourd'hui vont être bien reçus par beaucoup de
Québécois, Québécoises qui ont vécu très, très difficilement le confinement des
dernières semaines. La responsabilité du gouvernement, la responsabilité de
François Legault, c'est de tout faire en son pouvoir pour éviter qu'il y ait un
retour en arrière. Je vous donne un exemple. Distribuer massivement des masques N95,
comme le font les États-Unis, comme le fait le Manitoba, comme le fait l'Ontario
dans ses écoles et comme le recommande le Scientifique en chef du Québec, c'est
une mesure concrète qui nous permettrait de lutter contre la transmission d'Omicron
dans un contexte de déconfinement. Donc, on peut mieux lutter contre le virus
au Québec, notamment en distribuant des masques N95. Et moi, j'espère que,
cet après-midi, le premier ministre ne va pas seulement annoncer des mesures de
déconfinement, mais également qu'il va nous dire ce que lui, ce que son
gouvernement va faire pour limiter la transmission du virus.
Mme Prince (Véronique) : Le
dépistage aussi, j'imagine que ça va être accompagné d'une stratégie
particulière, parce que, là, il y a encore des gens qui ne sont pas capables
d'en avoir à la pharmacie.
M. Nadeau-Dubois : Je
donnais l'exemple des masques N95, mais il y en a d'autres. On pourrait
parler du dépistage, on pourrait parler de la ventilation dans nos écoles et
dans l'ensemble des espaces publics fermés, là. Il y a des choses qu'on peut
faire pour espérer qu'il n'y ait pas de retour en arrière. Moi, je ne demande
pas à François Legault d'avoir une boule de cristal, je ne lui demande pas de
promettre qu'il n'y aura pas d'autre vague, il n'a pas le contrôle sur la
pandémie. Il n'y a aucun premier ministre puis aucun chef d'État, nulle part
dans le monde, qui a le contrôle sur le virus. Mais ce qu'il peut faire, c'est
mettre tous les efforts pour éviter qu'on revienne en arrière. Puis des masques N95,
le Scientifique en chef les recommande, une pléthore d'experts indépendants les
recommande. C'est fait en Ontario, c'est fait au Manitoba, c'est fait aux
États-Unis, puis même l'équipe canadienne de hockey féminin vient de les porter
pendant un match au complet. Donc, je pense ça démontre que c'est un outil qui
est facile à utiliser par les gens, puis il n'y a pas de raison qu'on se prive
de cet outil-là.
Mme Prince (Véronique) : Qu'est-ce
que vous pensez aussi du fait... je change un petit peu de sujet, là, mais qu'est-ce
que pensez du fait qu'à la RAMQ, par exemple, les gens peuvent, justement,
aller se faire vacciner, et tout ça, ils doivent s'inscrire, ils doivent
avoir... Est-ce que c'est acceptable qu'au Québec un appel sur deux, on ne soit
pas capable de joindre quelqu'un à la RAMQ puis d'avoir des réponses?
M. Nadeau-Dubois : Bien,
c'est inacceptable. C'est un échec, un autre échec de la CAQ en matière de
santé. François Legault promet qu'il va refonder le système de santé québécois
et il n'est même pas capable de faire en sorte d'avoir assez de monde pour
répondre au téléphone à la Régie de l'assurance maladie.
M. Lachance (Nicolas) : Sur
quoi le gouvernement se base, selon vous, pour choisir de déconfiner ici, à
quelques jours du Super Bowl? On a vu, au printemps dernier, qu'il a fait la
même chose lorsque le Canadien était dans les séries. Est-ce que, selon vous,
il gouverne selon le sport professionnel?
M. Nadeau-Dubois : J'espère
de tout mon coeur que ce n'est pas le cas. Ce qui doit nous guider, en pleine
pandémie mondiale, c'est la science, puis idéalement la science la plus
indépendante possible du pouvoir politique. Donc, moi, j'espère que ce n'est
pas ni le Super Bowl ni la saison du Canadien de Montréal qui détermine les
décisions du gouvernement.
La Modératrice : Une dernière
question en français.
M. Pilon-Larose (Hugo) :
Concluez-vous, comme les experts de l'ARTM, que d'autres projets de transport
en commun, autre que le REM de l'Est, doivent être envisagés à Montréal?
M. Nadeau-Dubois : Ce
que l'ARTM dit dans son rapport, c'est ce qu'à peu près tous les experts
indépendants en transport en commun disent puis c'est ce que les citoyens de l'est
de Montréal disent. Le REM de l'Est, c'est un mauvais projet. L'est de Montréal
mérite un meilleur projet de transport en commun. Et, au lieu d'insulter et de
pointer du doigt tous les gens qui s'y connaissent en transport en commun, la
CAQ devrait les écouter, parce qu'en matière de transport en commun à Montréal
la STM et l'ARTM, c'est des professionnels, puis la CAQ, c'est des amateurs.
La Modératrice : On va passer
en anglais.
M. Lachance (Nicolas) : Qu'est-ce
qu'on fait avec le passeport vaccinal si on déconfine? Est-ce qu'on fait comme M. Fitzgibbon
voudrait, donc on le met un peu partout ailleurs, on durcit cette norme-là ou
on commence de plus en plus à le retirer, comme le demandent les manifestants
qui étaient ici en fin de semaine?
M. Nadeau-Dubois : D'abord,
le passeport vaccinal, ça doit demeurer un moyen de lutter contre le virus, ça
doit rester une mesure de santé publique. Ça ne peut pas... ça ne doit pas
devenir seulement une mesure punitive. Deuxièmement, ça doit rester une mesure
temporaire. Moi, je m'attends à ce que la CAQ nous dise en vertu de quels
critères le passeport vaccinal va éventuellement être retiré.
Mme Côté (Claudie) : Donc, ça
devrait faire partie du plan de déconfinement?
M. Nadeau-Dubois : Bien,
le passeport vaccinal, il faut quand même le reconnaître, c'est une des mesures
les plus restrictives sur le plan des libertés des citoyens. Donc, il faut que
ce soit justifié scientifiquement, comme mesure. Et il faut que le gouvernement
nous dise en vertu de quels critères il va le laisser en place ou le retirer.
Je pense que c'est important que François Legault fasse preuve de transparence
sur cette question-là.
La Modératrice : En anglais.
M. Lachance (Nicolas) :
Une courte sur le nickel. Allez-vous voter pour la motion du Parti québécois
sur le nickel... demander le principe de précaution...
M. Nadeau-Dubois : Je ne
l'ai pas encore lu. Mais, si ça va dans le sens d'appuyer les élus de la ville
de Québec, d'appuyer les citoyens et citoyennes qui ont manifesté, samedi,
contre cette décision-là de la CAQ, si ça va dans ce sens-là, je regarde ma
leader parlementaire, on risque de voter pour, mais je ne l'ai pas lu.
La Modératrice : Merci.
Mme Senay
(Cathy) :Mr. Nadeau-Dubois, the Premier set to announce a detailed reopening plan. This is
what a lot of people were asking for, including the Montréal mayor, so that the metropolis is still competitive in different
sectors. So, I mean, this is a good thing, what's happening today. But then, we
hear and we see the same sentence, the words «Super Bowl».
M. Nadeau-Dubois : I think the announcements of today, I think they will be
well-received by a lot of Quebeckers that have found very difficult the last few weeks. But still, the responsibility of the Government, in the middle of a global
pandemic, is to make sure... well, not to make sure, but to do everything in
its power so that we don't go backwards, so that we don't go back to another
wave of lockdowns. And there are things we can do, there are things the Government can do to limit the transmission
of the virus. N95 masks are now officially recommended by the Chief scientist
of Québec. They are massively
distributed in the United States, in Manitoba and in Ontario's schools. We could do that in Québec. We should be doing that to make sure
not only we're able to reopen more things, but, more importantly, that we're
not going backwards in a few months.
Mme Senay (Cathy) : The fact that Premier Legault is about, with the director of Public
Health, to change the rules for indoor private gatherings, do you have the
impression that people were still on top of things with the limits of people,
that they were still following the rules religiously?
M. Nadeau-Dubois : It's difficult to know at which level were the rules followed.
Mme Senay (Cathy) : There is a fatigue.
M. Nadeau-Dubois : There is a collective fatigue around lockdowns and around the
pandemic. And we cannot be completely deaf towards that fatigue. We need to
find a way to keep people mobilized against the virus. And one way to do that
is to make the demonstration that, on its part of the contract, the Government of Québec is doing everything he can to fight the virus. When François Legault refuses to distribute
massively N95 masks, when he refuses to solve the ventilation problem in
schools, when nothing is being done on the problem of testing, the message that
is being sent is that, on its part of the pandemic contract, the Government of Québec is not doing everything they can. And a way to keep people mobilize
is to show them that the Government of Québec is doing
everything they can.
Mme Senay (Cathy) : There are European countries, like Ireland, that they decided to go
on and free themselves against the pandemic, they want to go back to normality.
I mean, is it a shift that we need in Québec, once for all, to live with the virus...
M. Nadeau-Dubois : That's a question
for public health authorities to respond, and independent scientists. What we
all know, in Québec, and what
Mr. Boileau said himself very clearly is that our measures are directly
linked to our capacity in our hospitals. If we had a more solid health care
system, Mr. Boileau said it clearly, we would probably be able to lower
the measures more fast. So that's why one of our priorities should be to
strengthen our public health system to make sure we are better prepared for the
next wave or the next pandemic.
Mme Senay (Cathy) : Mr. Dubé is supposed to come up with a plan.
M. Nadeau-Dubois : Mr. Dubé is supposed to come with a plan, but he's been
failing to restore the strength of the health care system for three years now.
So, we will do propositions in Québec solidaire that will work to strengthen
the system.
La
Modératrice : Merci beaucoup. On va devoir y aller.
M. Lachance (Nicolas) : ...M. Nadeau-Dubois,
sur... Le député de Québec, Joël Lightbound, au fédéral, critique son propre
gouvernement sur la gestion de la pandémie. Il soutient que la politique sur
les transferts en santé est intenable en ce moment dans ce dossier-là.
M. Nadeau-Dubois : Au
moment où je commençais à descendre pour venir vous parler, M. Lightbound commençait
son point de presse, je n'ai pas entendu ses propos. Vous commencez à me
connaître, je ne veux pas commenter des propos que je n'ai pas entendus.
La Modératrice : Merci
beaucoup, on va y aller.
M. Lachance (Nicolas) :
Mais êtes-vous d'accord avec le fait qu'il dise : Ce ne n'est pas tout le
monde qui peut travailler avec son MacBook au chalet?
M. Nadeau-Dubois :
Personnellement, je n'ai pas de MacBook, mais je vais prendre connaissance... Non,
mais, sérieusement, je ne veux pas commenter des affaires que je n'ai pas
entendues, ce n'est pas rigoureux, puis je ne fais pas ça dans la vie. Ça fait
que je vais prendre connaissance des propos, puis on va réagir, si vous le
souhaitez. Merci.
(Fin à 10 h 53)