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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’innovation

Version finale

Le mercredi 30 novembre 2022, 10 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Dix heures huit minutes)

M. Tanguay : Bonjour à toutes et à tous. Ce matin, on va vous parler du coût de la vie et la pénurie de main-d'oeuvre. À l'heure actuelle, nous avons devant nous le discours inaugural, nous avons devant nous une mise à jour budgétaire le 8 décembre prochain.

Au moment où on se parle, il est nettement insuffisant... il n'y a pas suffisamment de mesures qui ont été mises sur la table par François Legault pour lutter face à l'inflation, pour lutter contre le coût de la vie pour les Québécoises et Québécois. Ce que François Legault a mis, jusqu'à ce jour, sur la table pour lutter contre la hausse du coût de la vie est nettement insuffisant. Nous le dénonçons et nous proposons également des mesures. Et mon collègue, Fred Beauchemin, aura l'occasion de vous donner certains détails.

Pour ce qui est de la pénurie de main-d'oeuvre, nous faisons face, au Québec, à une crise sans précédent. Je ne sens pas, auprès de François Legault, le sentiment d'urgence nécessaire face à cette crise de la pénurie de main-d'oeuvre. Nous lui demandons, de un, de reconnaître cette crise-là qui affecte non seulement nos entreprises, nos PME, mais qui affecte aussi les missions de l'État, la santé, les services de garde, l'éducation. Je ne sens pas, je n'entends pas le sentiment d'urgence auprès de François Legault. Nous le dénonçons. Nous avons des propositions à lui faire et nous nous attendons que le discours inaugural de cet après-midi, et les mesures législatives, et également la mise à jour économique aient des moyens tangibles supplémentaires pour lutter aussi, après le coût de la vie, contre cette pénurie de main-d'oeuvre qui fait rage au Québec, qui fait rage au Québec.

Alors, sans plus tarder, je vais céder la parole à mon collègue, Fred Beauchemin.

M. Beauchemin : Merci, monsieur... Marc. Bonjour à tous. Donc, évidemment, l'enjeu numéro un dans la tête de l'ensemble des Québécois, c'est le coût de la vie. L'inflation, ça nous affecte tous. La pénurie de main-d'oeuvre, ça affecte évidemment les entreprises du Québec, mais aussi, comme Marc mentionnait, évidemment tout le secteur public est affecté largement par cette pénurie de main-d'oeuvre.

Donc, pour nous, ce qui est important, c'est de se rendre compte que, justement, le coût de la vie, l'inflation, ça affecte qui? Ça affecte les gens qui sont les moins en moyen, ça affecte les gens... les aînés, donc c'est important d'avoir des mesures qui sont ciblées, de ne pas aller avec des mesures qui ne sont pas ciblées, parce que, si elles ne sont pas ciblées, elles ne vont que stimuler l'inflation. Donc, pour nous, ce qui est important, c'est qu'on puisse avoir un focus sur les mesures ciblées.

Ce que nous, on avait proposé, c'est un 2 000 $, une allocation pour les aînés de 2 000 $ net d'impôt directement dans leurs poches à partir de cette année et de façon récurrente pour les années à venir. On avait proposé ça. On avait aussi proposé un crédit à la solidarité. Donc, évidemment, juste ces deux mesures-là, ça aide les gens qui en ont plus de besoin, les gens pour qui, justement, la fin du mois est très difficile à arriver.

On avait aussi proposé d'éliminer la TVQ sur les biens essentiels. Tout le monde a de besoin des biens essentiels, on s'entend, mais, pour les gens qui sont les moins fortunés, c'est des gens pour qui cette aide-là va être la plus importante. Donc, nous, on voulait ces mesures-là parce qu'on ne voulait pas, justement... on voulait justement que ça soit le plus ciblé possible pour ne pas surchauffer l'économie.

Pour ce qui est de la pénurie de main-d'oeuvre, on avait parlé de moyens pour régler la pénurie de main-d'oeuvre. Juste pour qu'on soit clair sur quelque chose, la pénurie de main-d'oeuvre, c'est quelque chose qui va être encore présent pour des années, pas juste les prochains six mois, les prochains 12 mois, les prochains deux ans, on parle d'au moins 10 ans. C'est superimportant d'avoir une attention particulière sur la pénurie de main-d'oeuvre.

Parce que ce qui est arrivé avec l'ensemble des événements qu'on a entendus depuis la dernière année, le retour vers le Québec, le retour vers l'Amérique du Nord d'ensemble d'entreprises qui vont vouloir mettre sur nos terres, sur notre continent, dans le G7 leurs entreprises, les chaînes d'approvisionnement, c'est structurant, ça va être une vague de fond qui va durer pendant plusieurs années. Donc, c'est important de faire face à cette pénurie de main-d'oeuvre.

Puis, pour nous, ce qu'on pensait qui étaient des mesures importantes et innovantes, c'était de, justement, garder les gens expérimentés qui sont sortis du marché du travail, les ramener de façon permanente sur le marché du travail avec des stimuli fiscaux. On avait évidemment mentionné que l'innovation allait aider la pénurie de main-d'oeuvre, trouver des façons d'améliorer la productivité de nos entreprises, c'est certain.

Et puis les garderies pour les enfants, c'est un problème quand les parents ne peuvent pas placer leurs enfants en garderie. Il y en avait 52 000, enfants sans place en garderie. Si on peut placer ces enfants-là dans des garderies, bien, ça va définitivement aider les parents de retourner sur le marché du travail.

Donc, il y a énormément de potentiel dans ces trois mesures-là pour résorber de façon temporaire, mais il va falloir qu'on soit ouvert à d'autres solutions. Donc, c'est à peu près les mesures que nous, on voulait vraiment faire une attention plus particulière, mais on est prêts à répondre à vos questions.

Le Modérateur : Merci beaucoup. Donc, on passe à la période de questions. Merci de vous limiter à une question, une sous-question. Micro de gauche.

M. Robillard (Alexandre) : Bonjour, M. Tanguay.

M. Tanguay : Bonjour.

M. Robillard (Alexandre) : M. Tanguay, est-ce que ça prend un réveil national, au Québec, concernant le déclin du français, comme M. Legault l'a dit hier?

M. Tanguay : Le défi permanent au Québec pour l'épanouissement du français a toujours été et demeurera toujours. Nous devons toujours être très vigilants. Là-dessus, par rapport à l'immigration, le défi est aussi au niveau de la francisation et de l'intégration. Donc, oui, nous devrons toujours être extrêmement vigilants pour pérenniser le français, voir son épanouissement et aussi qu'économiquement le Québec ait les moyens de ses ambitions.

M. Robillard (Alexandre) : Mais est-ce qu'on est endormis par rapport à la situation du...

M. Tanguay : Je pense que le gouvernement n'en fait nettement pas assez pour la francisation. Je vous donne un seul exemple. Vous êtes nouvel arrivant immigrant ici, dans notre région de la Capitale-Nationale. Vous voulez avoir accès à un cours de français. Savez-vous que vous devrez attendre trois mois pour avoir un premier cours de français? C'est trop long. Le gouvernement doit en faire plus.

M. Robillard (Alexandre) : Et puis, sur le souhait de M. Legault que, d'ici 2026, 100 % des immigrants sélectionnés par le Québec soient francophones, ça, est-ce que vous êtes en faveur de ça? Est-ce que c'est une mesure que le Parti libéral serait prêt à adopter pour son propre seuil de 80 000?

M. Tanguay : Écoutez, on a hâte de voir le détail de ce que François Legault a avancé hier. Ce qui est important pour nous, c'est de ne pas se priver de talents des personnes, des femmes et des hommes qui veulent venir au Québec apprendre le français. Je pense qu'on ne doit pas se priver de talents.

M. Robillard (Alexandre) : Mais donc ce serait s'exposer au risque de se priver de talents, donc ce ne serait pas une bonne idée d'imposer un seuil de... une exigence de 100 % de francophones?

M. Tanguay : Revirons ça de bord. Si des gens qui ne parlent pas le français sont prêts à venir participer à l'essor économique du Québec, sont prêts à apprendre le français, est-ce qu'on va les refuser? Bien non. Il faut juste qu'ils n'attendent pas trois mois, s'ils viennent dans la Capitale-Nationale, pour avoir un cours de français.

M. Robillard (Alexandre) : Mais donc vous êtes contre ça?

M. Tanguay : Non, non, non, ce n'est pas ça que je dis. On a hâte de voir les détails, on veut voir les détails, mais il ne faut pas se priver de talents. Puis la première garantie pour l'intégration, c'est notamment la francisation, puis ça, le gouvernement n'en fait nettement pas assez.

Le Modérateur : Merci. On va passer au micro de droite.

M. Bourassa (Simon) : Bonjour, M. Tanguay.

M. Tanguay : Bonjour.

M. Bourassa (Simon) : En éducation, M. Drainville, là, hier, bien, qui n'a pas voulu assumer le fait qu'il y avait peut-être un système à trois vitesses au niveau de l'éducation, là, donc évidemment le public, le privé puis les gros programmes coûteux au public, là, en termes de sport-études, par exemple, qu'est-ce que vous en pensez, vous? Un système d'éducation à trois vitesses au Québec, c'est une réalité ou c'est un mythe, ça?

M. Tanguay : Écoutez, on rencontrait hier les représentantes, représentants de la FAE, la Fédération autonome de l'enseignement, et ils nous parlaient de ça, notamment. Je pense que le défi pour le ministre Drainville, de l'Éducation, puis le défi du Québec, c'est de s'assurer que chaque petit Québécois et petite Québécoise, là, au primaire et également nos ados au secondaire aient accès aux mêmes opportunités.

François Legault l'a dit : Moi, je suis en politique — c'est lui qui... je le paraphrase, là — pour ma priorité, qui est l'éducation. Il faut s'assurer, justement, que chaque Québécoise et Québécois ait la même qualité, partout au Québec, d'une éducation, parce que c'est là où on prépare la vie, c'est là où on prépare sa vie professionnelle et son activité, également, sociale. Alors, c'est excessivement important que ça soit une priorité. Et, en ce sens-là, il y en a, des disparités, il faut les reconnaître puis il faut faire en sorte que tout le monde ait la même chance.

M. Bourassa (Simon) : Concernant le coût de la vie, vous y allez des mêmes proportions que vous avez faites en campagne électorale, là. Tu sais, hier vous avez parlé de la TVQ, vous avez parlé de l'aide aux aînés. Est-ce qu'il y a de l'ouverture? Puis de quelle façon, concrètement, là, vous allez tenter de pousser ces propositions-là auprès du ministre des Finances?

M. Tanguay : Avec les moyens parlementaires que l'on a, que ce soit par des questions en Chambre, que ce soit par des motions... Il va déposer, j'entends, des projets de loi, justement, ou un projet de loi qui va... qui aura comme sujet des mesures pour faciliter la vie des Québécois qui font face à cette hausse de coût de la vie. Bien, nous, on va déposer des amendements en ce sens-là. Vous savez, en politique, là, c'est à peu près le seul domaine où on aime ça, être plagié. Alors, on aimerait ça que François Legault nous vole nos bonnes idées parce qu'on considère toujours que c'est une bonne idée, par exemple, de ne pas payer la TVQ sur des produits essentiels.

M. Laberge (Thomas) : Bonjour. Thomas Laberge, pour Le Soleil. J'aimerais que vous réagissiez à deux de nos dossiers ce matin. On apprend que la P.D.G. d'Hydro-Québec a un deuxième conseiller dont le salaire est confidentiel. Comment vous réagissez à ça?

M. Tanguay : Bien, je réagis... Je ne suis pas très heureux de voir ça. J'ai lu l'article ce matin, évidemment. Je pense que la plus grande transparence pour une société d'État, je pense qu'il va sans dire, c'est de mise. Alors, je m'attendais à ce que ces salaires-là soient rendus publics. Je pense qu'on peut s'attendre à ça. Hydro-Québec, c'est à nous autres.

M. Laberge (Thomas) : Deuxième chose. Le Massif qui demande 20 millions à Investissement Québec, est-ce que c'est...

M. Tanguay : Le Massif? Excusez-moi.

M. Laberge (Thomas) : Oui, Le Massif qui demande 20 millions à Investissement Québec, est-ce que c'est une demande qui est légitime, selon vous?

M. Tanguay : Écoutez, moi, je pense que c'est important d'aider toutes nos entreprises, des entreprises qui sont créatrices et qui maintiennent les emplois également. Alors, je pense que c'est important d'avoir une oreille très attentive à la demande et de s'assurer que, si offre ou aide peut être donnée, bien, qu'elle soit donnée, comme on doit le faire pour soutenir toutes nos entreprises qui le demandent puis qui se qualifient dans un programme.

Mme Vermette (Kim) : Bonjour, M. Tanguay. Alors, bien, vous nous parlez de coût de la vie, d'inflation d'entrée de jeu. Est-ce que c'est ça, vos principales attentes envers le discours d'ouverture cet après-midi?

M. Tanguay : Très certainement. Vous faites bien de le mentionner, ça fait partie de nos priorités : mesures tangibles pour aider M., Mme Tout-le-monde, là, qui, quand ils sortent de l'épicerie avec deux sacs, se disent : Coudonc, ça a coûté quasiment le double de ce que ça me coûtait il y a deux ans, l'épicerie, ça n'a pas de maudit bon sens. Excusez-moi, mais ça vient me chercher. Puis on le voit tous les jours. On voit un phénomène, au Québec, où, je dirais, la basse classe moyenne est en train de tomber dans la pauvreté. Qu'est-ce qu'on apprenait ce matin? 62 % des organismes, au Québec, de banque alimentaire n'auront pas suffisamment d'aliments pour faire face à la demande.

Ça va faire partie... Le coût de la vie, ça fait partie de nos priorités. On en veut plus que ce qui a été mis sur la table par le gouvernement Legault. Et, oui, ça fera partie de nos priorités, ça, le coût de la vie. On va parler aussi pénurie de main-d'oeuvre et de santé. Si j'avais à en nommer trois, je nommerais ces trois-là.

Mme Vermette (Kim) : Je veux revenir sur la question du français, là. Vous avez dit que le gouvernement n'en faisait pas assez. Hier, François Legault disait : C'est sûr que je veux arrêter le déclin du français, je suis ouvert aussi aux solutions, aux idées. Est-ce que vous, vous avez des solutions puis des idées concrètes?

M. Tanguay : Oui, de façon très tangible, je vais vous en nommer deux. S'assurer qu'il y ait des professeurs, des femmes et des hommes pour enseigner le français, que le cours de français soit accessible aux nouveaux arrivants. Je vous ai donné la statistique malheureuse que, dans la Capitale-Nationale, vous devrez attendre trois mois pour avoir votre premier cours de français. Ça n'a pas de bon sens. L'argent est là, le gouvernement doit déployer les cours de français partout au Québec pour les nouveaux arrivants qui veulent apprendre le français.

Puis, deuxième élément, aider nos PME. Quand on dit travailler en français, ça veut dire quoi? Bien, ça veut dire, souvent, acquérir des logiciels qui sont plus coûteux puis qui sont en français. Bien, comment on peut faire pour les aider davantage? C'est deux mesures très tangibles, là, qui nous garantiraient l'épanouissement du français, qui nous aideraient, en tout cas, beaucoup.

Mme Lévesque (Fanny) : Bonjour.

M. Tanguay : Bonjour.

Mme Lévesque (Fanny) : Vous avez parlé que vous avez des attentes en santé. Quelles sont-elles?

M. Tanguay : Les attentes en santé? Écoutez, ce qui est fascinant, c'est qu'il y a quatre ans, à l'arrivée au pouvoir de la CAQ, on parlait de quoi? On mettait quoi de l'avant? On parlait des projets ratios. Projet ratios, là, ça faisait en sorte qu'une infirmière, là, elle avait un chiffre de travail qui soit humain puis elle avait un nombre de patients qui soit humain, humain pour elle et pour le patient également.

Alors, en ce sens-là, projets ratios, ça fait quatre ans qu'on leur dit. Les projets pilotes avaient été faits et terminés en 2018, vous vous en rappellerez. Et on doit, quatre ans après, avec un nouveau ministre de la Santé par rapport à il y a quatre ans, revenir avec ça. Pourquoi n'ont-ils pas mis ça en place? Là, il va dire : Écoutez, on n'a pas suffisamment d'infirmières pour pouvoir mettre les projets ratios, mais, à un moment donné, c'est l'oeuf ou la poule, là. Si vous voyez que les infirmières n'ont pas... infirmiers, infirmières, suffisamment de conditions de travail pour pouvoir être heureux dans ce qu'ils font et ce qu'elles font, bien, à ce moment-là, vous ne pourrez pas recruter. Alors, je pense qu'il faut réellement mettre de l'avant les projets ratios, ça fait quatre ans qu'on le demande, pour abolir ultimement quoi? Le temps supplémentaire obligatoire.

Mme Lévesque (Fanny) : C'est ça, justement, en raison du temps supplémentaire obligatoire, le retour aux agences, la pénurie de personnel, Vincent Marissal, aujourd'hui, a parlé, a dit que ces femmes-là du réseau étaient victimes de violence institutionnelle. Est-ce que vous partagez ce constat-là?

M. Tanguay : Moi, ce que je constate, là, c'est des femmes et des hommes qui sont infirmières, infirmiers qui sont à bout de souffle. Je constate qu'elles quittent en masse le système public puis je constate qu'ultimement, dans leur cas, évidemment, humainement c'est excessivement difficile de quitter une profession pour aller pratiquer ailleurs. Et, pour les patients également, c'est un écueil, ils n'ont pas accès aux soins de santé. Alors, le ministre doit y voir. Ça fait quatre ans qu'on dit qu'il doit y voir, là, il commence... je veux dire, après quatre ans, c'est leur cinquième année, là.

Mme Lévesque (Fanny) : Mais le terme, vous êtes plus ou moins à l'aise avec, violence institutionnelle?

M. Tanguay : Je n'irais pas sur le terme, j'irais sur le constat, j'irais sur le constat des infirmières à bout.

Mme Lévesque (Fanny) : Juste en terminant sur les urgences pédiatriques, bon, la Santé publique qui recommande, en fait, le ministre de la Santé l'a recommandé aussi, qu'on porte le masque en public pour essayer au moins de limiter la propagation de virus qui atteignent les enfants, est-ce que le gouvernement doit en faire plus, là, pour juguler cette crise-là dans les urgences? Comment on fait pour que la population adhère à cette recommandation-là, alors que tout le monde est fatigué de parler de la pandémie? C'est quoi, vos attentes par rapport à ça? Qu'est-ce qu'on doit faire?

M. Tanguay : Vous avez raison de dire que tout le monde est fatigué de parler de la pandémie, mais tout le monde ne voudrait pas retomber en pandémie comme on l'a vécu. Je pense que le gouvernement doit être davantage clair avec la Santé publique, doit préciser... comme mon collègue André Fortin le demandait déjà il y a deux semaines : On peut-tu avoir les avis clairs de la Santé publique et ce que demande de façon très claire le gouvernement? Puis la population, là, ils vont embarquer, on ne veut pas retomber à ce qu'on était il y a deux ans, clairement pas. Puis, en ce sens-là, quand c'est expliqué, puis que c'est rationnel, puis que ça tient la route, les Québécoises, Québécois, ils vont embarquer, mais on est comme dans un flou qui dessert. Ce n'est pas clair.

Journaliste : What's the number one thing you want to hear from François Legault today?

M. Tanguay : I think that I want to hear very tangible... more tangible measures to tackle the increase of the cost of living. I think that he needs to table way more suggestions, proposals and measures that he will implement very... in a short period of time. And he has the tools to do it. And this is our number one priority, to tackle the impact, the very negative impact of the increase of the cost of living. And so far, we haven't heard enough from this government.

Journaliste : What do you think of this idea of 100 % French immigration?

M. Tanguay : I think that we will be looking forward for the details of it. I think that, that being said, we need to increase our capacity to provide the new immigrants with French classes, and we're talking about integration. So, I think that the Government, as we speak, needs to do more than he's doing as we speak. And also, I think that we have to be very careful not to stop people who want to immigrate here, in Québec, who want to learn French, who want to participate. I think that it's a plus for the Québec society, and we don't need to stop them at the border.

Journaliste : Do you think that the Government is doing enough or paying enough attention to children's health right now, given what we're seeing in pediatric emergency departments?

M. Tanguay : I think that is very, very important to do more. We saw all the news with respect to the delays to receive treatments. And, for instance, the measure with respect to wearing a mask or not, I think that the Government needs to be more clear on these demands, because as we speak, we don't have enough information with respect to what is the proper measure that should be implemented. And I think that the Government... Of course, it's a red flag for the children and also for the parents. We need to be more efficient, obviously. Thank you.

Journaliste : You've mentioned a few times how you would like to make amendments to the upcoming bill dealing with inflation and the effects of inflation. Can you clarify a bit what exactly you would change, and what would be a better idea in terms of dealing with that?

M. Tanguay : I'll let my colleague, Fred Bauchemin, answer this question, but on the principle, of course. And he's going to be able to mention you the measure that we put forth for the last couple of months, during the political campaign, the last election. As we speak, we haven't seen enough, and it's not going to be enough for the reality as we saw it on the field. But I'll let Fred Beauchemin to provide you with more details.

M. Beauchemin : So, what we were proposing are very targeted measures. What we wanted to see was a $2,000 per person, per adult, per senior, allocation which is tax-free, recurrent every year. This is something that is not a tax credit, as what is being heard and will be potentially proposed. So, this is something that just, you know, gets into the mail and gets directly into the hands of the people that are requiring it.

Elimination of the Québec sales tax on essential goods. We're talking basic, essential goods which, obviously, for people of less means, it's even more difficult to have access to that. So, giving them that 10%-ish break is important.

And we were talking as well about making sure that «le crédit de la solidarité»... I'm not too sure how you translate that in English, but «le crédit de la solidarité», which is aimed at people with... least income people within our society. This is something that is essential for them to just make month's end.

So, this is... These are the three main issues that are very targeted, that don't stimulate inflation, that really just help people that are in deep need. That's what we try.

Journaliste : And just very quickly, Mr. Tanguay, we are expecting to hear from the Premier this afternoon, with his opening speech. Can you summarize your main priorities for this session?

M. Tanguay : Top three priorities for the opening speech : first of all, cost of living, labor shortage and health care, access to health care services. Thank you.

Journaliste : Si je peux vous ramener en français, juste une petite dernière. À propos du serment au roi, là, si les autres...

M. Tanguay : J'étais quasiment déçu que personne n'ait eu de question à date.

Journaliste : Bien, c'est ça, c'est pour ça que...

M. Tanguay : J'ai dit : Je ne ferai pas le cabotin en sortant, vous ne m'avez pas posé de question serment au roi, je vais laisser ça de même, mais allez-y.

Journaliste : Bien, oui, c'est ça, si les autres partis veulent adopter un projet de loi rapidement, là, parce qu'il semble y avoir un consensus, là, entre les autres partis sur la question, est-ce que vous allez collaborer ou vous allez vouloir étirer le débat, comme, pour que le projet meure au moins pour cette session-ci puis revienne plus tard?

M. Tanguay : Collaborer, oui, grandement. Le serment au roi, c'est dépassé. On va vouloir travailler rapidement pour changer la loi.

Journaliste : ...est-ce que ça se fait, ça?

M. Tanguay : Bien, on verra, on verra. Je ne répondrai pas à la question hypothétique. On va attendre que le projet de loi soit déposé, mais on va vouloir travailler rapidement, oui, par rapport à l'adoption. On verra ce que le gouvernement proposera.

Mme Lévesque (Fanny) : Mais est-ce que la tenue de consultations, c'est une condition sine qua non pour vous?

M. Tanguay : Bien, écoutez, on verra ce que le gouvernement... On ne pose pas de condition sine qua non. Si le gouvernement veut faire des consultations, bien, on fera les consultations, mais on ne posera pas de condition sine qua non. On va vouloir changer la loi rapidement, puis on va participer.

Le Modérateur : Merci beaucoup, tout le monde. C'est ce qui met fin au point de presse.

M. Tanguay : Merci beaucoup.

(Fin à 10 h 29)

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