L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, chef du deuxième groupe d’opposition

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, chef du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Le vendredi 2 décembre 2022, 11 h 46

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures quarante-six minutes)

M. Nadeau-Dubois : Bien, bonjour. Je veux réagir à l'échange que je viens d'avoir avec le premier ministre. Franchement, je n'en reviens pas. Je n'en reviens pas. On est en pleine crise historique de l'inflation, le salaire minimum est à 14,25 $ en ce moment au Québec, et le premier ministre du Québec vient de dire que, pour aider les gens en bas de l'échelle, là, toucher au salaire minimum, je le cite : Ce n'est pas une bonne solution. Même les libéraux avaient plus de compassion que ça, là, même les libéraux étaient... avaient plus de compassion pour les gens en bas de l'échelle.

À 14,25 $, en ce moment, tu n'es même pas capable de t'acheter deux livres de beurre avec une heure de travail, puis François Legault nous dit que ce n'est pas une bonne solution, d'augmenter le salaire minimum. Je n'en reviens pas. Moi, je lui demande de donner l'heure juste aux Québécois, Québécoises puis leur dire s'il a l'intention d'augmenter le salaire minimum cette année au Québec.

M. Laberge (Thomas) : Mais là il a clarifié cette déclaration-là en disant qu'il allait le hausser comme il le hausse...

M. Nadeau-Dubois : Ils l'ont augmenté de 0,75 $ l'an passé, 0,40 $ l'année d'avant. On n'a pas besoin de cents, on a besoin de piastres. L'inflation n'était pas à 8 % l'an passé, là. On a besoin d'une hausse historique du salaire minimum. C'est la meilleure manière d'aider les 800 000 personnes au Québec qui font moins de 18 $ de l'heure.

François Legault est censé être le premier ministre de tous les Québécois, là, bien, je lui demande d'être aussi le premier ministre du monde au salaire minimum au Québec. Quand je l'entends dire que c'est juste des étudiants, là, au salaire minimum, c'est insultant. C'est faux, c'est faux. Moi, il y a des centaines de femmes qui m'ont écrit dans les derniers jours, des femmes qui travaillent dans des épiceries, par exemple, qui sont au salaire minimum. François Legault est complètement déconnecté. Je le répète, là, même les libéraux avaient plus de compassion que ça.

M. Laberge (Thomas) : Votre député, Andrés Fontecilla, dit que les chèques, c'est une mesure inflationniste. Est-ce que d'augmenter le salaire minimum, qui donne aussi plus de pouvoir d'achat, donc pourrait encourager la consommation? Ce ne serait pas aussi une mesure inflationniste?

M. Nadeau-Dubois : Il faut agir sur plusieurs fronts pour lutter contre l'inflation. De permettre aux gens qui travaillent à temps plein, là, de remplir leur panier d'épicerie, là, c'est une mesure de dignité humaine de base. Quand le fait de travailler à temps plein ne te permet même pas de faire ton épicerie, ça veut dire que le contrat social est brisé, parce que le contrat social, dans une économie comme la nôtre, ça devrait être que, si tu travailles à temps plein, bien, tu es au moins capable de survivre. En ce moment au Québec, ce n'est pas le cas.

M. Laberge (Thomas) : Le gouvernement se base sur une règle, là, du 50 % du salaire médian ou moyen, je ne suis pas certain. Pour le 18 $ de l'heure, vous vous basez sur quel critère?

M. Nadeau-Dubois : C'est un calcul, qui date déjà, d'ailleurs, du salaire qui est nécessaire pour remplir les besoins de base de quelqu'un au Québec, ce qu'on appelle le salaire viable, puis c'est un calcul qui remonte à avant l'incroyable poussée inflationniste des derniers mois. Donc, bien honnêtement, là, 18 $ de l'heure alors que la livre de beurre est à plus de 8 $, là, ce n'est pas exagéré.

M. Côté (Gabriel) : ...18 $ de l'heure tout de suite ou...

M. Nadeau-Dubois : Nous, ce qu'on demande, c'est une augmentation immédiate à 18 $ de l'heure. Si le premier ministre veut y aller par paliers, ce sera déjà ça de pris. On avait, dans notre cadre financier, des mesures pour accompagner les petites entreprises, les agriculteurs, les groupes communautaires dans la transition vers le 18 $ de l'heure. Parce qu'on est très conscients qu'il y a des très petites entreprises, par exemple, qui auraient besoin d'aide du gouvernement pour amortir le choc d'une augmentation du salaire minimum, mais les Metro, les Dollarama, les Loblaws, là, qui, en ce moment, enregistrent des profits records, ces entreprises-là ont les moyens de payer leur monde dignement. Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 50)

Participants


Document(s) associé(s)