To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Thursday, May 22, 2025, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante et une minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à chacun et à chacune. Pourquoi les Québécoises et Québécois devraient faire les frais d'un gouvernement de François Legault incompétent, un gouvernement hier qui m'a permis de l'interpeler sur ses mauvais résultats, ses échecs quant aux opérations, quant aux listes d'attente pour chirurgies? Au Québec, il y a 151 000 Québécoises et Québécois qui sont en attente d'une chirurgie. Ça, c'est 36 000 de plus que l'objectif. Même chose, la cible, elle est trois fois dépassée pour ce qui est des chirurgies en attente depuis plus d'un an, c'est 6 500, alors que ça devrait être 2 300.

J'ai interpelé François Legault sur deux cas très concrets : M. Germain, dont l'opération, dans les trois derniers mois, a été annulée cinq fois, qui a été retourné chez lui, alors qu'il était à la porte de la salle d'opération; même chose pour Mme Colagrosso, qui est une jeune mère de famille, 30 ans, elle a un garçon de trois ans, qui a une masse sur l'ovaire gauche et qui ne peut pas, qui ne peut pas accéder à la salle d'opération, quelques minutes à l'avance, on lui dit : Bien, retournez à la maison, vous n'aurez pas l'opération aujourd'hui.

Alors, c'est ça, le résultat, l'échec patent dont font les frais les Québécoises et Québécois dans le système de santé. Ça, c'est l'échec de François Legault, un gouvernement d'incompétents. André.

M. Fortin :Juste rapidement rajouter à ce que Marc vient de dire. On dirait que le gouvernement n'apprend pas des rapports des vérificateurs généraux. Je vous ramène au dernier, au dernier rapport de la VG, qui disait qu'on avait un réseau de la santé de moins en moins humanisé et un réseau déshumanisé. Le gouvernement nous dit : Bien, vous nous jugerez aux résultats. Bien, des gens qui attendent pour de la chirurgie pendant des mois et des mois, qui doivent se tourner vers le privé, c'est la preuve d'un réseau qui est déshumanisé. Lorsqu'on a des patients qui attendent des délais interminables pour des services préhospitaliers, pour des ambulances, c'est un réseau qui est déshumanisé. Lorsqu'on réussit à convaincre des gens de se lancer dans la profession infirmière puis qu'on ne leur offre pas des stages, c'est un réseau qui est déshumanisé, même envers ces professionnels. Lorsqu'on présente des projets de loi qui font en sorte de possiblement couper le lien entre un patient et son médecin, ça démontre une déshumanisation du réseau de la santé. Lorsqu'on n'est même plus capables d'offrir des Kleenex, d'offrir des mouchoirs au monde dans les hôpitaux, c'est la preuve d'un réseau qui est déshumanisé. Et je ne sens pas, de la part du gouvernement, un changement de direction. Au contraire, il continue de proposer des politiques qui vont en ce sens-là. Alors, je vous dirais que j'ai hâte au jour où on pourra prendre Christian Dubé et François Legault à la lettre et les juger aux résultats.

Journaliste : Justement, dans le Pontiac, actuellement, ça se calcule en combien de minutes? Parce que le ministre, ce matin, veut réduire les délais pour les services ambulanciers à quatre minutes, là. Chez vous, ça se passe comment depuis trois, quatre ans, là?

M. Fortin :Je vous dirais qu'il y a des endroits en Outaouais où c'est plus difficile que d'autres, là, je pense, entre autres, à Val-des-Monts qui fait partie des endroits où c'est les plus difficiles d'avoir des services ambulanciers, où les délais sont les plus longs pour avoir des services ambulanciers. Une des choses que le gouvernement avait promis de faire et qu'il n'a toujours pas faite, c'est éliminer les horaires de faction. Ça fait partie de la solution pour des services en région, c'est un des engagements du gouvernement. Et il en a fait un petit peu au début du mandat, mais là il y a l'air à avoir abandonné le jeu. Ça, ça a un impact direct sur les délais d'attente des patients en région.

Journaliste : Ce matin, M. Dubé par communiqué, bon, dévoile des résultats. Vous n'êtes pas convaincu de ça?

M. Fortin :Mais la meilleure défense, c'est une bonne attaque, hein? Alors, c'est ce que je comprends du communiqué de Christian Dubé. Il choisit deux régions où il y a des chiffres qui font son affaire, mais...

Journaliste : ...de la publication du rapport du VG.

M. Fortin : En vue de la publication du rapport du VG aujourd'hui. Mais bien évidemment, là, vous le voyez, là, il y a des cas qui continuent de sortir régulièrement de patients qui attendent des délais interminables pour avoir des services ambulanciers. Et c'est une chose. On peut parler des délais pour des patients qui sont très urgents, et ça, c'est... il faut absolument s'assurer que ces services-là sont disponibles pour des patients. Mais il y a beaucoup de gens qui attendent des heures, et des heures, et des heures, et des heures en souffrance pour avoir une ambulance. Et ça, je ne peux pas croire qu'on accepte ça au Québec.

Journaliste : Il y a quoi dans le rapport de la VG?

M. Fortin : Pardon?

Journaliste : Il y a quoi dans le rapport de la VG?

M. Fortin : Honnêtement, ça va être rendu public à 10 heures, là. Je ne peux pas...

Journaliste : ...entendu des choses entre les branches?

M. Fortin : Pardon?

Journaliste : Vous avez entendu des choses entre les branches, j'imagine?

M. Fortin :Oui, mais on va attendre le rapport de la VG, là.

Journaliste : Sur le projet de loi n° 69, qu'est-ce que vous pensez de l'amendement qui a été déposé par la ministre Christine Fréchette, qui ferait en sorte de reléguer une partie de la facture des ententes conclues avec les Premières Nations aux clients d'Hydro-Québec?

M. Tanguay : Oui. Mais, encore une fois, c'est une façon nouvelle de refiler la facture à nos entreprises. Alors, nous, on a vu le dépôt de plus d'une cinquantaine d'articles. Elle est en train de réécrire le projet de loi de Pierre Fitzgibbon. Alors, on va prendre le temps de les analyser. Mais, sur cet amendement-là, pour nous, c'est une façon nouvelle, caquiste, Legault, de refiler la facture sur le compte d'Hydro des entreprises. Alors, pour nous, ce n'est pas ce n'est pas acceptable. Quand on pense qu'un coût... et ça, c'est un coût lié aux opérations d'Hydro-Québec, ça doit tomber dans les opérations, et ne pas refiler à la pièce l'exemple des ententes autochtones, des factures aux entreprises.

Journaliste : Est-ce que ça peut être adopté d'ici la fin de la session, selon vous, ce projet de loi là?

M. Tanguay : Mais, écoutez, hier... je pense que c'est un projet de loi qui a plus de 140 articles, on me corrigera, là, plus ou moins 15, 160, 140 articles, hier, ils étaient rendus à l'article 36. J'ai posé la question, hier ou mardi. Puis là j'entends qu'ils ont déposé quelque 53 articles... amendements, dont celui-là, qui est très substantiel. Il n'a pas été voté. Ils en ont parlé quand même beaucoup. Pour moi, ils se sont pris très, très tard pour le projet de loi n° 69, puis là on verra ce qu'ils vont faire avec ça, là. Est-ce qu'ils vont faire un bâillon? C'est à eux autres à répondre à la question. Mais nous, on est là pour travailler. Puis elle nous sort ça de son chapeau, des lapins comme ça, ça n'a pas de bon sens.

Journaliste : Est-ce que vous appréhendez un bâillon pour ce projet-là?

M. Tanguay : François Legault nous a toujours habitués, c'est sa septième année, à être brouillon. Puis des bâillons brouillons de François Legault, là, on en a eu énormément. Alors, en ce sens là, nous, on ne le souhaite pas, on le déplorerait, mais on ne pense pas, on est là pour travailler. Puis s'ils ont créé du retard, mais c'est... Ils n'ont qu'eux à blâmer.

Journaliste : Je sais que c'est le dossier de notre collègue Monsef Derraji, mais le 0,05, on voit ce matin qu'il y a un sondage qui démontre que 61 % des Québécois, Québécoises sont prêts à aller de l'avant, ils sont prêts à aller de l'avant avec cette mesure. Qu'est-ce qui fait que la ministre s'entête dans ce dossier-là, rendue là?

M. Tanguay : Il faudrait lui demander. La science dit que c'est la chose à faire. La société...

Journaliste : C'est quoi, les raisons politiques?

M. Tanguay : Je vais la laisser elle-même justifier pourquoi elle ne veut pas le faire. Puis Sonia Lebel, quand j'étais un point de presse mardi avec Monsef Derraji, il a été questionné là-dessus. On a pu voir que Sonia LeBel avait fait en sorte de s'immiscer dans l'analyse de la Société de l'assurance automobile du Québec pour ne pas que ça aille de l'avant au niveau du conseil d'administration. Alors, si Sonia LeBel... pas Sonia LeBel, excusez-moi, Geneviève Guilbault. Si Geneviève Guilbault avait passé la moitié du temps qu'elle a consacré à combattre 0,05 mais à mieux gérer SAAQclic, je pense que les Québécoises et Québécois auraient un meilleur service puis ils auraient économisé des centaines de millions de dollars. Alors, c'est à elle à s'expliquer.

Les Québécoises et les Québécois ce matin, à 61 %, nette majorité pour le 0,05. La société évolue. On est la dernière province au Canada à ne pas l'avoir adopté. Ça sauve des vies. Alors, c'est à Geneviève Guilbault à nous dire pourquoi elle ne voit pas l'évidence.

Journaliste : Comment vous expliquez que des écoles privées coûtent à peu près deux fois moins au mètre carré que des écoles publiques à se construire?

M. Tanguay : Il faudrait... il faudrait, il faudrait faire l'analyse. Mais un des premiers facteurs, c'est les délais, les délais, les délais. Plus vous retardez à faire une... une construction, plus les coûts vont en explosant. Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de paperasse à Québec. François Legault nous a rajouté 12 000 fonctionnaires de plus.

On parlait entre autres de l'école FACE en début, je vous donne cet exemple-là, qui est à rénover. Le gouvernement, hier, a dit qu'il ne le fera pas puis il a confirmé, on ne le fera pas parce que ça coûterait trop cher. Pourquoi ça coûterait trop cher? Parce qu'ils ont des normes qui sont inapplicables lorsque vous voulez rénover un immeuble qui date de plusieurs décennies. Alors, ça prend de la flexibilité, ça prend de l'intelligence, ça prend une efficience que le gouvernement caquiste de Legault n'a pas.

Journaliste : Merci.

Journaliste : Il vous reste environ un mois de règne comme chef du Parti libéral.

M. Tanguay : De règne!

Journaliste : Règne, oui, vous avez régné...

M. Tanguay : Régné, ah! oui, c'est ça, un jubilé.

Journaliste : ...sur le Parti libéral pendant longtemps quand même. Est-ce que vous êtes triste, nostalgique?

M. Tanguay : Non, non, non. Je suis... Honnêtement, je suis enthousiaste, puis on en jasait avec les collègues, enthousiaste qu'on ait notre prochain chef tout neuf. Alors, vous savez, du travail... ne partez... ne commencez pas... C'est un commentaire sur une question. Mais tout ça pour vous dire que vous savez, dans le travail, il y a des... il y a des bons côtés puis il y a des moins bons côtés, alors moi, je pourrais lui...

Journaliste : C'est-tu un indice pour nous dire pour qui vous allez voter en disant qu'il allait être tout neuf?

M. Tanguay : Moi, je... Non. Je vous dis, je vous dis, je vous annonce une chose, moi, je ne voterai pas, je ne voterai pas. Pourquoi? Parce que moi, j'ai toujours eu l'affirmation à l'effet que je n'ai pas de préférence. Moi, je n'ai pas de préférence. Et jusqu'à la dernière minute, moi, je prendrai et ce sera mon chef, celui que les membres désigneront parce que, comme chef intérimaire, je dois... je me dois à la plus haute neutralité. Alors, c'est peut-être un détail, mais à votre question, ce sera ça.

Journaliste : Vous vous attendez à occuper un rôle particulier dans le prochain caucus?

M. Tanguay : Ah! le prochain chef décidera. Je n'ai pas... je n'ai pas de...

Journaliste : Vous n'avez pas de problème à être porte-parole?

M. Tanguay : Ah! je l'ai toujours fait, puis j'ai toujours été loyal à mes chefs. Je l'ai toujours fait, toujours travaillé en équipe, puis ça va continuer. Et honnêtement, vous dites : Êtes-vous triste à la fin du règne? Non, c'est une nouvelle... Honnêtement, non, c'est une nouvelle période très stimulante pour le Parti libéral du Québec. Puis, vous avez vu, on va être l'alternative. La prochaine question de l'urne, ça va être : Est-ce qu'on veut les Libéraux, l'économie, les services ou on veut le PQ, les turbulences puis la séparation?

Journaliste : Est-ce que vos officiers au parti vont s'abstenir de voter aussi à votre...

M. Tanguay : Moi, je n'ai pas eu cette conversation-là avec eux. Ils pourront voter s'ils le veulent quant à moi. Mais moi, c'est mon choix, mon choix personnel. Voilà.

Journaliste : Why don't you vote?

M. Tanguay : Because for me, as the interim leader, I have to respect the strict neutrality till the last minute, and I would not be expressing any preferences. That being said, we have five very good, excellent candidates, and the choice that... the person that will be designated or elected by the members will be my leader, and we will be all behind  that said leader. But I'm very enthusiastic about this and I think that's very, very, very promising period for... for the Québec Liberal Party and for the Quebeckers as well.

Journaliste : So, we have these rapports today that private schools cost so much less to build than public schools.

M. Tanguay : Yes.

Journaliste : But this goes beyond the education, it is in the health care sector as well. As soon as companies enter public contracts, the cost ballons.

M. Tanguay : Yes.

Journaliste : Why does this happen?

M. Tanguay : It's happening because we have, unfortunately, many, many delays in... with respect to  building something on the public side. So, the delays are... the main delays are a very important reason why the costs are so high. And also, I don't think that we are efficient enough with respect to all the requirements on the public side and the way we are developing such projects. So, it's part of... of being not efficient enough .

Journaliste : And on reports that the doctors at CHUM are rationing Kleenex.

M. Tanguay : Yes.

Journaliste : What do you think of that?

M. Tanguay : And I let... I let André add something about that. But it shows where we're at in... under François Legault when we are cutting such things. I think that it's very, very depressing and it shows the lack of consideration and the lack of tangible results with respect to the health care system under that very, very bad Government, François Legault. You want to add something about that.

M. Fortin : I can't think of a better proof of what the AG's report, the last AG's report mentioned that we were getting more or less and less human health care network than the fact that they're cutting Kleenex. I can't imagine being somebody who learns that they have cancer and being handed a roll of brown paper. It's just... It's not what we expect from basic level of care, basic level of humanity from our health care network. And I expect today that Christian Dubé will say: Enough is enough on this. Honestly, how can he justify something as far from the basic human nature of care providers? And if it was just a Kleenex, it would be one thing, but it's not. We're hearing reports from long-term care facilities that have cut coffee to their staff and their patients and the residents. We've heard reports from hospitals where it's hard to get a pillow in the hospitals. Those are all basic things that you expect hospital long-term care facilities to have, and that you don't expect government to make cuts on them.

Journaliste : The Auditor General will publish his report later today. We know already what are the two topics, and one of them is paramedics services. Fair enough, the Health Minister published a press release earlier today saying that, among other things, that there is a reduction of 20% of the delay for an ambulance to, you know, to be on the road. Is it something that you hear a lot from your constituents, how difficult it is to have an ambulance on time?

M. Fortin : I'll say two things on what Minister Dubé did. He's been in politics long enough to know that the best defense is a good offense. So, he's pre-empting the the AG's report by saying: Oh! look, we found two regions where it's going better than it was. Well, he's cherry-picking stats because it's not going better everywhere. There are lots of places across the province where it is extremely difficult to get emergency services on time, an unacceptable delay. We keep hearing reports of patients who are waiting way too long to get emergency services, and it has an impact on their life, their quality of life, the availability to put the services that they need in a timely fashion.

So, Minister Dubé made a lot of promises on emergency services. One of them was to move away from the «horaire de faction». he has not done that. And that leads directly to longer wait times for patients. So, we're asking him again: Respect what you said you would do for Quebeckers and abolish the «horaire de faction». That is the single biggest factor in getting emergency services on time to patients.

Journaliste : He said to us, just a few minutes ago, that part of the fact that he was able to reduce by 20% a delay for paramedic services, it's because part of their remuneration is linked to results.

M. Fortin : Again, best defense is a good offense. What he's actually doing is he's referring to his bill on doctor's pay. I will remind you that the College of Doctors, not the Fédération des médecins, not the doctor associations, who represent doctors, the College of Doctors, which has for very first mandate, the protection of the public, says that this bill is unacceptable. That's all I need.

Journaliste : And going back to your own experience as a health critic for years now, how crucial, pivotal are paramedics services?

M. Fortin : Well, in terms of the basic government service that you expect, you expect that when you dial 911, somebody is going to answer and somebody will show up at your door in a timely fashion. That is probably at the top of the list of a lot of people when they think, what do I expect from my government is that, when I'm in a time of need, an ambulance will show up in a timely fashion. There are a lot of regions across the province where that is not the case right now. There are a lot of times where are stuck at emergency rooms. They can't leave their patients there. Therefore, they can't go back on the road and serve people and be ready to serve people.

And so, Minister Dubé can say that he made little gains here and there in one region or another one, but on the big picture, there's still a ton of work to do, and he has not fulfilled his promises to Quebeckers.

M. Tanguay : Merci. Thank you.

(Fin à 8 h 58)

Participants


Document(s) Related