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(Onze heures vingt-cinq minutes)
M. Roberge : Bonjour. Merci d'être
là. Aujourd'hui, je pense que c'est un jour important avec l'adoption de la loi
n° 84, Loi sur l'intégration à la nation québécoise.
Pour la première fois, on édicte notre modèle qui s'appelle l'intégration
nationale. Et on retourne le multiculturalisme canadien là où il aurait dû
rester, c'est-à-dire dans les limbes de l'histoire. C'est un modèle qui a
toujours été nuisible pour le Québec, qui n'a pas bien permis d'accueillir et d'intégrer
des personnes leur envoyant le message, oui, qu'ils étaient bienvenus, mais
surtout qu'ils arrivaient sur un territoire qui est déjà habité, qu'ils
arrivaient au Québec, une nation qui est distincte, une société distincte avec
sa culture commune, sa langue, son histoire, son parcours historique, ses
valeurs et son désir de tendre la main à des gens qui viennent de partout.
Certains ont fait le procès du modèle
avant même qu'il soit édicté en le qualifiant d'assimilationniste. Je rejette
ce terme. Ce n'est pas de l'assimilation. Et c'est important de le dire. On dit
que la culture québécoise est la culture commune, on dit que ça n'inclut pas
seulement les arts et les lettres, mais aussi nos traditions, notre manière de
vivre, etc., mais on dit aussi que les nouveaux arrivants, s'ils sont invités à
les comprendre, à les connaître et à y adhérer, ils sont invités aussi à y
contribuer. Et ça, c'est extrêmement important. On veut que les gens qui
arrivent ici de partout puissent apporter leur couleur, apporter leur
contribution à partir de leur culture d'origine. Donc, cette ouverture-là est
très importante. Et c'est dans ce sens-là où le modèle intégration nationale
est un modèle fier mais aussi un modèle de main tendue et d'ouverture.
Je termine en disant qu'à l'avenir on a un
contrat social qui est clair, qui engage l'État, tous les Québécois, peu
importe leurs origines, et les nouveaux arrivants, les gens qui font le choix
du Québec. C'est le contrat social dont ils devront prendre connaissance avant
d'arriver ici pour bien savoir que, lorsqu'ils arrivent au Québec maintenant,
ils n'arrivent pas dans une province comme les autres, ils arrivent dans un
État qui a son propre modèle d'intégration, ils arrivent ici sachant qu'ils ont
des devoirs, des responsabilités, sachant qu'ils sont bienvenus, que les
Québécois veulent les accueillir, que le gouvernement a des responsabilités, mais
qu'ils doivent accepter ce contrat social, sans quoi, bien, ce n'est pas une
bonne idée de venir ici. Maintenant que c'est clair, avançons dans cette
direction.
Journaliste : Qu'est-ce qui
change concrètement à partir d'aujourd'hui pour les nouveaux arrivants?
M. Roberge : Bien, on change
le narratif, on change le contrat social. Je le dis, jusqu'à, on va dire, la
semaine dernière, quelqu'un qui songeait à venir au Canada et donc à venir
peut-être au Québec, pouvait se dire : Bien, j'arrive ici, au Québec, et
puis, dans le cadre du multiculturalisme canadien, l'État se donne un devoir, c'est
celui de me permettre de garder ma culture et ma langue d'origine. C'est ça, le
multiculturalisme canadien. On vit les uns aux côtés des autres, puis le
gouvernement a comme le rôle d'être bien, bien certain que vous conserviez vos
cultures, vos langues. Parce que le Canada dit : Nous autres... ça n'existe
pas, la nation canadienne, c'est un État postnational. Toutes les nations du
monde existent, sauf la nôtre. Et ça, c'est le message qui est envoyé encore
aujourd'hui par le Canada.
À partir d'aujourd'hui, quelqu'un qui
pense quitter son pays d'origine et pense s'installer quelque part au Québec,
bien, il va lire un contrat social qui est différent, il va dire : Woup!
Attends une minute. Est-ce que je veux vraiment venir au Québec? Oui,
probablement avec un plus grand enthousiasme qu'hier, selon moi, mais, dans
certains cas, ils vont peut-être dire : Bien non, même, on peut se dire Bien
non, là, moi, je voudrais arriver puis imposer mes valeurs, imposer mes
coutumes, imposer mes cultures, je n'ai pas l'intention d'apprendre la langue
française, je n'ai pas l'intention, là, de devoir connaître une culture
distincte, bien, à ce moment-là, il est bien au courant. Et ça, je pense que c'est
important.
Ce qui va changer aussi, bien, c'est l'ensemble
du gouvernement et la posture de tous les ministères, de tous les organismes,
de toutes les municipalités, de tous les CPE, de toutes les écoles publiques,
de toutes les écoles privées subventionnées, de tous les cégeps, de toutes les
universités, qui sont autant de moteur d'accueil et d'intégration. Tout ce
monde-là aura maintenant une cohérence. Tout ce monde-là aura le même guide de
référence, qui est l'intégration nationale, et devront se gouverner en
conséquence avec ça, ce qu'on n'avait pas jusqu'à hier encore.
Journaliste : ...vous parlez
d'un guide. Il va y avoir des documents qui vont être produits, qui vont être
diffusés dans ces lieux-là, c'est ce qu'on comprend?
M. Roberge : Bien, il va y
avoir, d'abord, une politique nationale, une politique qui sera
interministérielle, gouvernementale, qui sera préparée, déposée et mise en
œuvre avant l'élection de 2026. Il va y avoir aussi un guide de compréhension,
un guide de mise en œuvre pour les ministères qui financent directement des
organismes. Donc, on va clarifier tout ceci, et ces choses-là s'appliqueront
lors du dépôt de la politique.
Journaliste : Vous donniez...
bon, on avait dit, au dépôt du projet, là, que vous donniez le pouvoir de
retirer du financement à un organisme qui ne respecterait pas la politique. Je
sais que vous avez amené des amendements au projet de loi, mais ce pouvoir-là
demeure.
M. Roberge : Oui. La notion
de retirer... Je veux faire attention, là, il n'y a pas un organisme qui va se
faire retirer son financement actuel au milieu de l'année, etc., mais une fois
qu'on aura clarifié les choses avec notre politique nationale, alors l'ensemble
des articles seront en œuvre. Et tous les ministères, tous les organismes, les
municipalités, etc., lorsqu'ils vont subventionner un projet d'un partenaire,
vont devoir s'assurer que ce projet-là est compatible avec les fondements du
modèle d'intégration nationale.
Journaliste : ...refuser de
financer un projet, mais vous n'allez pas enlever le financement à...
M. Roberge : On n'enlèvera
pas un financement, en ce moment, là, qui est en cours, les projets, là. On est
un État de droit, des gens ont soumis des projets dans un cadre qui est
différent, ça continue, mais à terme, pour octroyer un financement à un projet,
il faudra s'assurer qu'on respecte le modèle et les fondements. Et c'est
totalement logique. Si on ne le faisait pas, les gens nous le reprocheraient en
disant : Bien, la main droite ne parle pas à la main gauche, on fait
quelque chose qui n'est pas cohérent. On veut une cohérence gouvernementale.
Journaliste : Comment vous
allez évaluer, disons, dans un an, deux ans, cinq ans, le succès de cette
loi-là?
M. Roberge : Il va y avoir,
justement, dans cinq ans, un rapport quinquennal de mise en œuvre pour voir de
quelle manière ça s'articule, quels sont les impacts, est-ce qu'il y a des
ajustements à faire. Donc, c'est déjà prévu dans la loi.
Journaliste : C'est quoi, les
mesures qui permettent de déterminer si les nouveaux arrivants s'intègrent bien
à la nation québécoise?
M. Roberge : Ça va être inclus
dans la politique. Donc, les critères du rapport seront dans la politique, mais
on peut penser à, je vous dirais, la maîtrise de la langue, la connaissance du
Québec, la connaissance de ses valeurs, etc. Mais, écoutez, il va falloir
définir ça dans la politique, là. Aujourd'hui, on est dans la sanction de la
loi.
Journaliste : ...des
objectifs chiffrés, je ne sais pas, un pourcentage de réussite au test des
valeurs... une intégration par la langue ou taux de réussite dans les cours de
francisation? Est-ce que ça pourrait...
M. Roberge : Ça pourrait
aller dans cette direction-là. Pour la langue, on a déjà... on a déjà notre
Charte de la langue française, on a déjà l'OQLF puis on est habitué de mesurer,
dans plusieurs indicateurs, la langue. Là, on arrive avec un concept qui est
différent. L'intégration, c'est plus difficile à mesurer, à quantifier, on sera
peut-être plus dans le qualitatif que dans le quantitatif, mais je vais faire
les travaux avec les collègues. C'est moi qui ai porté le projet de loi, mais
tantôt j'ai nommé toutes les institutions qui seront touchées. On va travailler
ça avec chaque collègue, chaque autre ministre, pour voir de quelle manière ça
peut s'articuler dans son ministère, dans ses organismes. Puis les indicateurs,
je ne ferai pas ça tout seul, là, c'est un travail gouvernemental.
Journaliste : Je veux juste
préciser, parce que vous avez adopté un amendement aussi qui précise que la
politique peut s'appliquer dans les cégeps, dans les collèges privés subventionnés,
les universités, les CPE. C'était quoi, l'objectif, exactement, de cet
amendement-là? Est-ce que, par exemple, vous pourriez imposer des obligations
de laïcité dans des écoles privées subventionnées?
M. Roberge : Bien, je vais
vous dire, on va écrire cette politique-là avec les collègues. Donc, dans
certains cas, ça peut être avec la collègue à l'Enseignement supérieur. Dans
d'autres cas, ça peut être avec mon collègue à l'Éducation. On a, comme on dit,
plusieurs chaudrons sur le feu en ce moment. On a mon collègue, Bernard
Drainville, qui travaille la laïcité dans les écoles, ma collègue, Suzanne Roy,
va dans cette direction-là pour les CPE puis j'ai le comité Pelchat-Rousseau
qui va nous fournir un rapport au mois d'août. Et ce rapport-là, bien, va
probablement amener à une modification législative, mais on pourra en tenir
compte aussi dans la rédaction de la politique. Donc, je ne peux pas présumer
du rapport puis des réflexions qu'on va faire, mais c'est sûr que, parmi les
fondements de l'intégration nationale, il y a la langue française, mais il y a
aussi la laïcité.
Journaliste : Et juste pour
préciser, là, l'ajout de ces établissements-là dans la loi, c'était pour vous
laisser... ou bien, en tout cas, ouvrir une porte à potentiellement
appliquer...
M. Roberge : ien, c'est un
souci de clarté, parce que l'article tel qu'il était écrit au départ permettait
de viser les CPE, les écoles privées subventionnées, les cégeps et les
universités. C'était prévu de toute manière. Là, on est venu l'écrire de
manière plus limpide, plus visible. Mais ce n'est pas une modification de sens,
c'était déjà possible.
Journaliste : Sur la
question de la francisation, là, par rapport au rapport du commissaire, une des
recommandations, c'était notamment de cesser les subventions aux entreprises
pour la francisation. Est-ce que vous vous êtes fait une tête sur cette
recommandation-là?
M. Roberge : On est au
travail pour donner suite au rapport du commissaire.
Journaliste : ...
M. Roberge : Mais je ne ferme
pas la porte à aucune recommandation à ce moment-ci. J'ai déjà eu une séance de
travail avec mon équipe de cabinet, mais aussi ma sous-ministre et des
sous-ministres adjoints des directions. Donc, on va voir de quelle manière on
peut améliorer encore la francisation aux entreprises. Sur les moyens de le
faire, je vais me garder un peu de temps de réflexion, mais c'est sûr qu'on va
améliorer. On déploie encore Francisation Québec. C'était la première année où
Francisation Québec structurait puis définissait la francisation en entreprise.
Donc, c'est sûr qu'on est en amélioration continue, là, c'est le tout début.
Mais on va tenir compte des recommandations, on verra de quelle manière on
pourra améliorer les choses.
Journaliste : Concernant la
Charte de langue française, les dispositions concernant l'affichage entrent en
vigueur dimanche. Puis il y a des entreprises, notamment la FCEI ce matin, a
signé une lettre ouverte avec le Conseil canadien du commerce de détail qui
disent : On n'est pas prêts, on n'est pas prêts. Donc, les entreprises,
vous leur dites quoi?
M. Roberge : Bien, ce qu'on
leur dit, c'est que, d'abord, c'est important de voir la ligne du temps, là, ça
a été adopté en 2022. On voulait leur donner trois ans. En 2022 déjà, c'était
clair, une nette prédominance du français, ce n'est pas dans le règlement,
c'est dans la loi. Le règlement vraiment sur le détail et la mise en œuvre, ça
fait un an qu'il est connu. Depuis un an, je comprends que tout le monde n'a
pas eu le temps de faire 100 % des travaux pour que les devantures de
celles qui doivent être modifiées soient modifiées. Ça, je le comprends. Mais
qu'on me dise qu'on n'a pas commencé et qu'on n'a pas communiqué avec la ville
pour voir les règles, qu'on n'a pas communiqué avec l'OQLF pour être certain,
qu'on serait juste en dérogation de la loi sans rien avoir commencé parce qu'on
n'a pas eu le temps? En un an, on a le temps de faire bien, bien, bien des
choses, là.
Donc, moi, ce que je dis, c'est qu'il faut
à tout le moins être capable de montrer à l'Office québécois de langue
française, qui est chargé de l'application et de la supervision de ça, bien, il
faut à tout le moins être capable de montrer à l'office que c'est en chantier,
que la réflexion est faite, que le contrat avec l'ancien ministre est là, qu'on
a posé des questions à l'Office québécois et qu'on a obtenu des réponses, qu'on
est en train de se conformer. Donc, c'est l'Office québécois qui fait
l'accompagnement aux entreprises, mais il faut être capable de montrer qu'on
est en train de se conformer. Je sais, par exemple... tiens, je vais vous
donner un exemple, je sais que les magasins Home Depot ne sont pas tous
conformes au moment où on se parle, mais je sais qu'ils ont eu des discussions
très productives avec l'Office québécois de la langue française, et ils ont une
entente puis ils sont en train de se conformer. Donc, tous les magasins ne
seront pas conformes le 1er juin,
mais la bannière est en marche, est accompagnée, est soutenue et l'office
québécois les accompagne. Donc, il n'est pas question ici de dire qu'ils
seraient en... qu'ils dérogent aux principes, ils sont en train de le faire.
Je sais, par exemple, j'ai un autre
exemple, le magasin Bulk Barn, a, je pense... peut-être pas sur tous leurs
magasins, mais une grande partie de leurs magasins ont reçu l'information en
même temps que tout le monde, puis eux, ils sont déjà conformes. Donc, c'est
possible de le faire. C'est possible de le faire. Puis, je le répète, l'Office
québécois de la langue française est là pour accompagner. Si vous êtes au sein
d'une entreprise et que vous savez que l'affichage n'est pas conforme ou vous
avez un doute, communiquez avec l'OQLF. Ils vont vous aider, ils vont vous
soutenir, ils vont vous accompagner et le simple fait qu'ils vous accompagnent
fera que vous êtes considéré comme en démarche plutôt qu'en infraction. Donc,
c'est une très bonne chose de communiquer avec l'Office québécois de la langue
française.
Journaliste
: Avez-vous
déjà des indications sur, par exemple, le pourcentage d'entreprises qui ont
déjà amorcé des démarches auprès de l'OQLF?
M. Roberge : Je n'ai pas ces
chiffres-là à ce moment-ci, là.
Le Modérateur
: On va
passer en anglais.
Journaliste
: Just quickly in English, on
the same topic. We're hearing from a lot of small business owners that, you
know, they're still confused about the roles, that they don't think they will
have them in place on time for June 1st. So, what are you doing about those
businesses that won't be in compliance with the law when it goes into effect?
M. Roberge : First, it's important to say that the law were pretty clear... the
law is pretty clear since June 2022. We came up with the regulation one year
ago. So, I think they had the time to ask about... taking information,
understand the regulation. And maybe some of them didn't make the change that
they had to do, maybe, but they should be... in March, they should have started
the procedure to be sure that they are following the law. And if they don't,
call now at the Office québécois de la langue française, because being in the
way to follow the regulation, having some discussions is a way to show that
they will conform... that they will follow the law, and so they won't be in... Comment
on dit, excusez-moi, «en infraction»?
Journaliste
: They
won't be fined.
Journaliste
: They won't be violating the
law.
M. Roberge : They won't be violating the law, because they want to respect the
law, and this is really important.
Journaliste
: But I just want to clarify though, just to make absolutely sure,
when it comes to the businesses that aren't already in the process of putting
this in place, that aren't currently in compliance with the law, is there a
risk that they could face reprecussions as of June 1st? Is there a risk they
could be fined?
M. Roberge : Well, if some somebody fill a complaint at the Office québécois de la langue française, the Office take... institute a relation, call them to be sure and to ask :
Are you... Did you start what you have to do? Are you sure you don't follow the
law right now? And they will help the business to be sure that they will follow
the law. And if the business is working and showing good faith, it will be
okay, but they can't say : OK, well, I've called Office
québécois de la langue française, I have nothing to do,
I've called. No, no, you have to be sure that if you have to change something,
well, you should be able to show that you have a contract, that you have an
email, you will be... you will respect the law, like, in one month, in two
months, in four months, I don't know what is it exactly, but Office québécois de la langue française will
give them all the answers.
Une voix : ...
M. Roberge : Good faith is really important.
Journaliste
: I'm glad I gave you those words.
M. Roberge : Yes, thank you very much.
Journaliste
: That's what you were looking for, I believe. You expand the... on
Bill 84, in your amendments, you expand the application to other... to private
schools, universities. Can you explain to us the logic of why you decided to
add those other categories to the integration law?
M. Roberge : Yes. So, private schools, colleges, universities, kindergarten,
they were all under the law before the change, but it wasn't... it wasn't that
clear, and I want it to be clear. So, the changement that I brought didn't
change that universities are... are in the law... I don't...
Journaliste
: ...
M. Roberge : Are...
Des voix : ...
M. Roberge : Are included to the law. OK.
Une voix : ...
M. Roberge : Are covered. Thank you. Sorry, it's tough this morning, sorry. I
have good and bad morning in French... in English. So, we didn't change the
matter of fact, but we wanted to make it more clear to be sure that everyone
understand it.
Journaliste :
And you, as Mr. Desrosiers just ask you
about... article 16, you still have the power to withdraw funding to
organizations that are not in compliance with the law. And but you're saying
that for groups that are getting money now, that… that contract will be respected.
So, it's in the future that this will apply?
M. Roberge : Yeah.
Journaliste
: Is that what you're trying to say?
M. Roberge : Yeah, In the future. So, after that we will be public with the, the
politic because we will bring a politic to be sure that all the ministers and
cities, and everyone who's concerned about the law, how they can apply the law.
So, when we will go public with the politic, all other aspects of the law will
apply, and new contract with organism will have to be, I don't know… to compel,
is it right? To… to… to… «être compatible», to be in accordance with the model
of «intégration nationale». When an organism ask for budget, ask for money for
a project, this project would be… should be in accordance to the principles.
Journaliste :
The motion that you adopted in the
House, how are you going to… You say that if… if some immigrants might choose
to not want to come here now because you're saying that the multiculturalism
model which existed is not part of… not part of Québec. How are you going to
get that message to people before they choose to immigrate to Québec? How are
you going to get that message out there?
M. Roberge :
Well, we have a lot of information
channel. Of course we have our websites. We have some people going elsewhere to
recruit some immigrants or some workers, some temporary workers. So, we will…
we will use all the information channels available to… to be sure.
Journaliste :
When people… some may not want to come,
is that right?
M. Roberge :
Maybe, I can't… I can't… I can't say
how they will react. But we change the contract. We change the way that we… we…
we explain our where our life here. So, maybe some people that they didn't
think about living in Québec would say, “Wow! I want to go there; I want to go
in Québec because this reflects my values”. And maybe some people will say the
exact opposite, they will… the opposite way, they say, “Well, this doesn't fit
with me”. We'll see. I have to go. I have to go.
Journaliste :
I'm trying to come back to something
you said that back, so it's important, on assimilation, you did face some
accusations of trying to assimilate immigrants with this bill. What do you say
to that?
M. Roberge :
Well, this is not an assimilationist
bill, of course, because, yes, we say that Québec's culture is our common
culture. We are proud of that. We want people to adhere, but we want them to
contribute, and this word is really important for me. We want newcomers, we
want everyone in Québec to contribute. We just… we don't just want to
assimilate them, forgot… forget about who they are. We want them to bring
something new, and this is huge part of what it is to be a Quebecker. Quebeckers
are open minded.
Journaliste : Québec
solidaire et les libéraux qui ont refusé d'accorder leur soutien...
M. Roberge : Je ne comprends
pas.
Des voix : ...
M. Roberge : ...ils sont
contre la loi, mais ils sont pour la motion. Un dernier coup, là, je pars, puis
je vais ailleurs, là, mais c'est spécial. Oui, bien, ça, écoutez, c'est...
c'est pire que le mystère de la Caramilk, comprendre QS puis les libéraux, là. Je
ne sais pas, là. Aïe! Ils sont... Pendant le projet de loi, j'ai eu une bonne
collaboration, je veux dire, surprenamment, même de Québec solidaire. J'ai
accepté plusieurs de leurs amendements qui allaient dans le sens d'une clarification.
On n'a pas amendé le projet de loi pour le diminuer ou, je vous dirais, le
réduire ou l'affaiblir, on est venu préciser des choses, par exemple, la lutte
contre le racisme, évidemment, l'établissement de relations interculturelles
harmonieuses, bien sûr, le respect des droits des femmes, bien certain,
évidemment, la culture comme fondement de notre nation, évidemment, des choses
comme ça. Je croyais qu'ils allaient voter en faveur du projet de loi,
honnêtement, je croyais, parce qu'on l'a vraiment travaillé en collégialité.
Probablement que, pour des questions, là, je ne sais pas trop, là, de
clientélisme partisan, là, il devait y avoir quelques membres très, très
multiculturalistes qui n'ont pas compris que c'était un projet d'ouverture.
Donc, ils ont voté contre la loi, c'est
décevant, mais après ils ont voté pour la motion qui fait l'apologie de la loi
et du modèle. Je ne suis pas capable, je ne suis pas capable de comprendre où
est-ce qu'ils s'en vont, puis peut-être qu'eux autres non plus.
(Fin à 11 h 49)