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Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de cybersécurité et du numérique, et Mme Catherine Gentilcore, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de condition féminine

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Thursday, May 29, 2025, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quatre minutes)

Mme Gentilcore : Bonjour. On célèbre cette semaine le 30e anniversaire de la fameuse marche Du pain et des roses, grand événement féministe où des centaines de femmes avaient décidé de marcher pendant une dizaine de jours pour défendre le droit des femmes, entre autres, bon, adoption des lois sur l'équité salariale, Perception automatique des pensions alimentaires, un meilleur accès aux programmes de formation générale et professionnelle.

Je tiens à rappeler, et j'en suis fière, c'est un gouvernement du Parti québécois qui était là à l'époque et qui a répondu favorablement à la grande majorité des demandes qui étaient faites par les femmes à ce moment-là. D'ailleurs, à l'émission Tout peut arriver, du 24 mai dernier, Mme Françoise David elle-même a concédé que la marche avait permis de réaliser plusieurs gains et que le gouvernement du Parti québécois avait été extrêmement favorable et ouvert face à ces demandes-là.

Évidemment, bien qu'il y ait eu plusieurs avancées depuis, il reste du chemin à parcourir par rapport aux enjeux des femmes. On a beaucoup de pain sur la planche encore. Je pense, notamment, à la Loi sur l'équité salariale, justement, qui doit être renforcée. Il y a de nombreux féminicides qui ont lieu au Québec, qui sont en augmentation sans cesse. On en a parlé, la semaine dernière, encore deux, récemment, en dedans trois jours. Manque de places dans les maisons d'hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale; l'itinérance au féminin, qui est un enjeu sur lequel je me penche de manière très, très, très sérieuse et qui est important; rémunération des stages dans des domaines à prédominance féminine, que j'ai dénoncée à plusieurs reprises. Donc, la marche de 1995 nous rappelle que les femmes doivent continuer à se mobiliser pour leurs droits. Et je serai donc présente à la marche du 7 juin prochain qui va commémorer, justement, le 30e anniversaire de la première marche. Voilà.

M. Arseneau : Alors, je veux revenir rapidement sur le projet de loi n° 106 concernant la rémunération des médecins. On avance, c'est intéressant. On voit que le ministre Dubé réalise que ce projet-là, encore une fois, a laissé plusieurs zones d'ombre, et puis que de dire qu'on va brasser la cage ce n'est pas suffisant, il faut faire le travail consciencieusement. Et le simple fait de dire : Bien, tout le monde est pris en charge, ça ne garantit pas l'accès à un médecin ou à des soins de santé de qualité. Ça fait que, là, on commence à évoluer.

La question de l'enseignement, qui était passée complètement sous le radar, hier, le ministre a été obligé de rétropédaler en disant : Bon… Parce qu'il avait dit, je vous le rappelle, avant-hier : C'est bien beau, l'enseignement, là, mais ce qu'on veut, c'est que tous les Québécoises et les Québécois soient pris en charge. Et là, hier, je pense qu'il a réalisé qu'il n'y aurait plus personne pour prendre en charge les patients si on ne formait pas de nouveaux médecins. Et ce sont, comme par hasard, des médecins qui forment des médecins, en grande partie. Alors, ça, c'est intéressant. Et puis ça nous indique que le gouvernement va devoir refaire en grande partie ses devoirs.

L'autre élément, sur la rémunération, c'est que c'est un peu simpliste de dire : On va associer la rémunération à la performance, puis ça va être les médecins qui va être… qui vont être garants de l'amélioration des soins. Tout le monde est venu démolir cet argumentaire-là en disant que tout ce qu'on avait essayé en termes de primes, puis de rémunération, puis de rehaussements, puis de bonis, ça ne fonctionnait pas. Ce que les médecins ont besoin pour améliorer leur rendement, c'est beaucoup plus complexe que ça, et il y a une grande partie qui a trait à l'organisation des soins. Et il y a une contrepartie gouvernementale aussi.

Alors, je pense qu'on commence à avoir des éléments intéressants. C'est juste dommage que ces consultations-là n'aient pas lieu en amont de la rédaction du projet de loi. On serait beaucoup plus efficaces, nous, comme parlementaires et, je pense, comme gouvernement pour arriver avec des meilleures solutions, parce que c'est vrai qu'il faut réviser la rémunération des médecins, mais il faut le faire dans une perspective d'amélioration des soins et non pas, là, de remettre les médecins à leur place puis de les dénigrer, ainsi de suite, ce qui est évidemment lamentable puis qui est contre-productif également.

Journaliste : M. Arseneau, ce qui est un peu triste, dans cette histoire-là, c'est… ce que vous venez d'amener là, ce sont des points intéressants, mais c'est totalement occulté par la bataille qui se joue entre la Fédération des omnipraticiens et le gouvernement, et là le Collège des médecins. Qu'est-ce que vous pensez du fait que le Collège des médecins hier a envoyé le message aux médecins de dire : Cessez votre campagne de peur, et que la réponse de la FMOQ, qui semble être une opération concertée, dit : On va continuer.

M. Arseneau : Bien, moi, je pense que le Collège des médecins a fait la bonne chose. Le message qui est… que le Collège des médecins a envoyé est très clair, très fort. Et c'est absolument inconcevable que la Fédération des médecins omnipraticiens tente de défendre l'indéfendable. On ne peut pas prendre en otage les patients, on ne peut pas leur faire peur. Il y a des gens, là, et les très nombreux patients qui sont vulnérables, ne peuvent pas faire l'objet, là, de ce bras de fer là. Et les médecins nuisent à leur propre réputation en embarquant dans une dynamique comme celle-là.

Alors, moi, je leur demande de faire un pas de recul. Plusieurs arguments qu'ils ont amenés sont les bons sur la question de l'organisation des soins puis sur la contrepartie gouvernementale... qu'il faut s'entendre sur un objectif commun, mais la façon de faire de certaines cliniques ou de certains médecins est absolument inadmissible, et je pense qu'ils doivent l'admettre, reculer et semoncer eux qui sont allés...

Journaliste : ...lettres types, des gabarits. Il y a eu des messages envoyés dans les infolettres par la FMOQ, en disant : Si vous avez besoin d'une lettre, on va vous en fournir une, alors que, dans une autre infolettre, on dit : Il ne faut pas qu'il y ait d'opération concertée. Et là ça ne viendrait pas respecter le code de déontologie, là, entre autres, sur la protection des renseignements personnels.

M. Arseneau : Bien, exactement. Bien, moi, je pense que la fédération est tombée dans le piège gouvernemental qui a voulu, je dirais, mettre au pas les médecins qui les ont dénigrés, également. Et plutôt que de s'élever au-dessus de la mêlée puis argumenter, comme on l'a entendu à de nombreuses reprises par différents intervenants, là, sur le fond, bien là, on rentre dans cette bataille stérile en utilisant les patients comme marchandise ou en les instrumentalisant, et ça, c'est inadmissible.

Journaliste : Vous êtes le seul parti d'opposition qui ne prend pas la défense des fédérations de médecins, même QS le fait. Comment vous expliquez ça?

M. Arseneau : Bien, comment on explique notre positionnement? Nous, on travaille pour les patients. S'il y a des gens qui travaillent pour la Fédération des médecins, s'il y a des gens qui défendent d'autres enjeux, moi, j'en conviens, là... Nous, notre parti, c'est le parti de la responsabilité financière, budgétaire et le parti de l'amélioration des soins et de l'organisation des soins. Or, les médecins doivent faire leur part, le gouvernement doit faire sa part aussi, puis on doit considérer le point de vue des patients d'abord et avant tout. C'est notre seule considération. Alors, si d'autres partis veulent faire autre chose, c'est leur droit, c'est leur choix.

Journaliste : Question sur le logement. La ministre Duranceau aimerait pouvoir augmenter les loyers des personnes qui sont en logement abordable puis dont la situation financière s'améliore. Est-ce que vous êtes d'accord avec cette idée-là?

Mme Gentilcore : Je pense, en fait, que c'est de prendre le problème par le petit bout de la lorgnette. C'est-à-dire qu'évidemment que peut-être qu'à terme ça va permettre de libérer certains logements, là, du fait que les gens vont payer plus cher pour un logement qui vaut moins cher, finalement, mais le vrai problème, ici, c'est le manque de logement abordable. Puis avec l'abolition d'Accès Logis, avec le FAQ qui ne remplit absolument pas ses cibles, il ne se passe pratiquement rien, dans ce programme-là, le vrai enjeu, ici, c'est d'avoir de nouveaux logements abordables, accessibles, dans lesquels les gens vont pouvoir aller vivre.

Donc, je pense que c'est vraiment plus sur ça qu'il faut se pencher. Puis, quand on parle de ces enjeux-là, bien, c'est silence radio.

Journaliste : Êtes-vous à l'aise avec le fait que quelqu'un qui gagne désormais, mettons, 90 000 $ par année, habite dans une coop où ça lui coûte 350 $ par mois?

Mme Gentilcore : Il faut agir là-dessus, absolument. Je suis d'accord. Donc, la ministre, actuellement, prend action là-dessus, puis on en prend note, puis c'est une bonne chose, mais le vrai problème, c'est quand même le manque de logement, actuellement. Donc...

Journaliste : ...agir sur les deux fronts, en fait... les loyers, mais aussi d'accélérer l'offre en logements abordables?

Mme Gentilcore : Absolument, oui. Puis, en ce moment, il y a une loi qui nous empêche, évidemment, là, d'évincer ces gens-là. On pense que cette façon-là de faire est humaine. C'est-à-dire qu'évidemment qu'ils doivent payer plus cher, pour nous, ça va de soi, c'est tout à fait logique, mais il faut quand même, en même temps, s'assurer de produire plus de logements, puis s'assurer d'avoir plus de chantiers, puis s'assurer que le FAQ remplisse ses cibles puis qu'on puisse mettre plus de familles dans ces logements-là rapidement, parce qu'évidemment que le fait d'augmenter le coût du logement, il n'y aura pas de... il n'y aura pas de miracle, ici, là, il n'y aura pas un effet instantané par rapport à cette mesure-là. Donc, il faut vraiment agir sur les deux fronts.

Journaliste : Demandez-vous, vous aussi, la mise sous tutelle de la SAAQ?

M. Arseneau : En fait, ce qui est en jeu avec la SAAQ, c'est la responsabilité ministérielle. Puis il est vrai que la ministre Guilbault semble complètement insouciante, nonchalante par rapport à ce qui se passe dans une société d'État qui est sous sa responsabilité. Mais, pour faire ça, elle a aussi, visiblement, la bénédiction du premier ministre Legault. Alors, c'est vraiment la responsabilité ministérielle à tous les niveaux. Ce que le Parti libéral demande, c'est la mise en tutelle, la gestion par un responsable nommé par le gouvernement qui répondra au premier ministre. Moi, je préférerais que ce soit Geneviève Guilbault qui fasse son travail puis qui fasse la job.

Journaliste : ...parce que des auditeurs, des vérificateurs craignent que le déficit se creuse encore plus. C'est pour ça que le gouvernement, le Parti libéral, demande une mise sous tutelle. Vous, avez-vous peur que ça continue à se détériorer?

M. Arseneau : Bien, écoutez, moi, je dirais, si on regarde l'ensemble du tableau puis qu'on dit qu'essentiellement c'est la ministre qui ne fait pas son travail pui le premier ministre qui lui donne sa bénédiction, bien, la mise sous tutelle, c'est celle du gouvernement qu'on demande essentiellement, parce que si on dit que c'est un gestionnaire qui va rendre compte au gouvernement, c'est toujours le gouvernement puis le premier ministre qui va prendre les décisions soit d'être nonchalant, soit de permettre, justement, qu'on pige, par exemple, dans le fonds d'indemnisation, ce qui serait absolument inconcevable. Je pense que...

Une voix : ...

M. Arseneau : Hein?

Journaliste : ...a dit non hier, là. Il y a un déficit quand même assez gargantuesque.

M. Arseneau : Absolument, absolument.

Journaliste : ...ne croyez pas la ministre qu'elle ne va pas aller piger dans le fonds. Elle a dit...

M. Arseneau : Bien, elle a ouvert la porte sur certains éléments, là...

Journaliste : ...

M. Arseneau : Exactement, exactement. Mais il y a là encore... Moi, je pense qu'il y a une certaine complaisance de la part de la ministre Guilbault face aux décisions de la SAAQ à son conseil d'administration. Et ça ramène aussi la question de la nomination... la nomination des membres des C.A. d'organisations ou d'organismes gouvernementaux. Parce que, souvent, puis on l'a dénoncé à de nombreuses reprises, mais on a des nominations à caractère politique. Est-ce qu'on s'assure de la compétence des gens et qu'ils vont faire leur travail? On a un exemple éclatant du fait que le C.A. n'a pas fait son travail, qu'il n'a pas agi au moment où il devait le faire. Et puis on a rendu des comptes aux ministres, visiblement, ils ont eu de l'information. On verra plus tard, on aurait aimé ça que ce soit cette semaine ou la semaine prochaine...

Journaliste : ...de M. Ducharme?

M. Arseneau : Bien, en fait, celui, là, dans l'histoire du Québec, qui a remis la compétence de Mme Savoie en jeu le plus souvent et le plus durement, c'est Éric Caire. Nous, on ne juge pas les gens à première vue comme ça, là, on juge sur les actions. Alors, Mme Savoie a eu un mandat, on espère qu'elle va le réaliser. Mais ce qu'on peut constater, c'est qu'historiquement les présidents de C.A., les membres du C.A. n'ont pas été à la hauteur de leurs responsabilités et la ministre non plus.

Journaliste : Les consultations sur le nouveau régime forestier vont commencer aujourd'hui... Le document est... au Conseil des ministres, pardon, on apprend que c'est presque... c'est, au minimum, 30 % de la forêt qui va être donné à l'industrie. Est-ce que vous vous êtes fait une tête sur ce projet de loi là puis comment vous... c'est des informations qu'on ne savait pas qui étaient dans des documents?

M. Arseneau : Mais, je vais vous dire, c'est mon collègue Pascal Bérubé qui a... le dossier, qui va participer aux consultations aujourd'hui. Mais ce qui semble clair, là, c'est que le gouvernement manque de transparence. Il y a des éléments qu'il n'a pas voulu révéler, qu'on découvre maintenant dans le mémo au Conseil des ministres, notamment, sur le 30 %. On voit également un consensus s'établir sur le fait que le gouvernement, encore une fois, et à travers la ministre des Ressources naturelles, pour la deuxième fois, a déposé un projet de loi qui apparaît très, très affairiste pour répondre à l'industrie, le premier étant Stablex. Là, on va de l'avant en disant : Bien, les forestières, bien, on va leur donner toute la capacité d'agir. Et puis on fonctionne à l'envers aussi, selon ce qu'on peut lire des experts, il y a comme une unanimité sur l'idée qu'on devrait d'abord identifier les zones à protéger, avoir des aussi des projets de cultiver la forêt si on veut... puis, ultimement, de voir ce qu'on peut exploiter.

Là, on semble donner les clés de la forêt québécoise à l'industrie, en disant : Amusez-vous bien, puis on verra pour le reste. Ça semble, encore une fois, en fait, un projet de loi qui ne prend pas en compte l'intérêt général et à long terme de la forêt québécoise et de l'économie du Québec, parce que c'est une mesure à court terme pour soutenir les forestières. On veut bien conserver des emplois, mais, à un moment donné, est-ce qu'on est en train, à court terme, de saper la richesse québécoise, à long terme, la richesse forestière? C'est ce qui va sûrement ressortir des consultations.

Journaliste : Sur un autre sujet, je me demandais, M. Jolin-Barrette, la semaine dernière, a rappelé... éligibilité au municipal. Cette semaine, il a répondu au député libéral, M. Beauchemin, à une question sur Lion, que lui-même avait acheté des actions. Comment vous qualifiez son style de politique?

M. Arseneau : Bien, moi, je vous dirais que ça traduit un certain sentiment de désespoir de la part du gouvernement et du leader du gouvernement. On sait que c'est un gouvernement en fin de régime. On sait que c'est un gouvernement usé. On sait que c'est un gouvernement qui pose des gestes qui sont critiqués de toutes parts, parce qu'il agit en direction. Il a perdu le cap. La boussole, ça fait longtemps qu'on la cherche puis qu'on ne la retrouve pas du côté gouvernemental. On sait que le chef est en train de réfléchir à son avenir. On sait qu'il y a plusieurs députés qui vont annoncer leur départ dans les prochaines semaines ou les prochains mois. Ça ne brasse pas juste avec les médecins, ça brasse à l'intérieur du caucus de la CAQ. Alors, on s'attaque à l'adversaire de façon parfois, disons, discutable.

Alors, c'est à eux de régler leurs problèmes. Et nous, on continue à faire notre travail, de demander des comptes puis de faire des propositions qu'on juge constructives pour les citoyens qu'on présente. Et puis on est en train de bâtir une équipe pour les remplacer en 2026.

Journaliste : Avez-vous été blessé par les propos de M. Jolin-Barette?

M. Arseneau : Absolument pas. Moi, je suis au-dessus de ça. Moi, je défends l'intérêt des citoyens. Je posais une question qui était totalement légitime, puis on a fait diversion puis on a essayé de ne pas répondre à la question. Les Québécoises et les Québécois qui nous écoutent sont plus intelligents que ça, ils savent ce que le gouvernement est en train de faire.

Journaliste : Êtes-vous en faveur d'une réforme des règles de lobbyisme comme le demande le commissaire?

M. Arseneau : Ah, bien, je n'ai pas pris connaissance de la proposition du commissaire au lobbyisme, mais je sais qu'on en parle depuis longtemps. A priori, si ça vient du commissaire au lobbyisme, on va l'analyser de très près, parce que c'est important d'encadrer cette fonction-là.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : The Retail Council of Canada is asking for an extension on businesses changing their signs under Bill 96, saying it was… 11 months is too tight to change all their signs. What do you make of… what do you make of that? What's your reaction to that? Is it too quick?

M. Arseneau : No, no, no, they've had lots of time to change their signs. They're asking for a delay, I mean, it was something to be expected. I don't think we should let them go. I think, you know, they can do it, they can do it quickly, and they have to do it, it's a matter of respect of the official language of Québec. And they're just trying to stretch, you know, the limits, and we don't agree with that.

Journaliste : What do you make of the FMOQ's approach when it comes to Bill 106? They don't appear to be backing down on, you know, telling patients that they might lose their family doctor, is this a method that you agree with?

M. Arseneau : It's sad because I find that the family doctors have rather interesting reasons to oppose the bill, and they have the way… a way to express how the bill can be negative for patients and for their own practice. So, on paper, they have everything to make us, you know, understand how… you know, in what predicament they are in many situations and how we can solve some of the problems to make the system work better for the patient. So, in… you know, starting with these threats or letters carrying people off and whatnot, I think they're losing the credibility that they should build in order to make the system work better for everyone. So, I think it's a sad day for them, and I urge them to backtrack and say: Well, that was a mistake, that was not the way to do. The government has been very disrespectful towards doctors and a majority of them are there for the good, for good reasons, and they're very much sensitive to, you know, their patient's pain and whatnot, but this action is making them lose credibility and diverting attention to something that we shouldn't, you know, care about. We should try and make this system work better.

Journaliste : And just on this idea of, you know, potentially changing the law to charge people with above a certain income more for low-income housing, is this something that you think could work in the long term? Is this something we should already be doing?

Mme Gentilcore : I think that we must act on that, that's a fact, because we can't let people pay a very low price if their income is higher now. But the real problem is the lack of «logements abordables». I don't know how to say it.

Des voix : ...

Mme Gentilcore : Affordable, yes, affordable. So, we... the minister needs to act on that as well, because AccèsLogis, it's dead, PHAQ, it's not reaching their goals in any way. So, she needs to work on that, because we need to make sure that we can put more families in affordable housing.

(Fin à 8 h 23)

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