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Point de presse de Mme Ruba Ghazal, cheffe du deuxième groupe d’opposition, et M. Guillaume Cliche-Rivard, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Friday, May 30, 2025, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures)

Mme Ghazal : Alors, bonjour, tout le monde. Contente de vous retrouver en cette fin de semaine, ce vendredi, avec mon collègue Guillaume Cliche-Rivard. En ce moment, dans le Québec de François Legault, de 2025, il y a des gens qui sont obligés de dormir dans leur voiture pour éponger leurs dettes, pour ne pas avoir à payer de loyer extrêmement cher. Le loyer, c'est le premier poste budgétaire dans les familles, chez les gens, et ça coûte extrêmement cher. Il y a 40 % de locataires. Le 1er juillet s'en vient, il va avoir des gens... Il y a des gens qui ont déjà eu des augmentations de 10 %, 20 %, 30 %. C'est une véritable crise, la crise du logement. Et donc c'est ça, le legs de la CAQ, crise de l'itinérance, des gens qui dorment dans leur voiture?

Nous, à Québec solidaire, on a fait plein de propositions pour aider les gens à ce qu'ils aient... à ce qu'ils ne subissent pas cette crise du logement, qu'ils puissent avoir plus d'argent dans leurs poches, qu'ils puissent payer leur loyer. Et c'est vraiment inquiétant. Moi, à chaque fois, à chaque fois que je pose des questions sur des mesures pour réduire le loyer des gens à François Legault, il ne me parle que d'une seule chose, des propriétaires. Il est très, très inquiet pour les propriétaires, mais pas du tout inquiet pour les locataires. Et on voit en ce moment le résultat. C'est une véritable catastrophe.

M. Cliche-Rivard : Merci beaucoup, Ruba. On termine notre avant-dernière semaine de travaux avec un goût amer quant à la semaine qui s'en vient. Il nous apparaît de plus en plus clair que la CAQ va imposer un bâillon sur le projet de loi n° 69 sur l'énergie la semaine prochaine. D'ailleurs, je dépose une motion ce matin demandant à la CAQ de s'engager à ne pas le faire. On pourra suivre, là, l'état du vote, on pourra avoir une meilleure indication, là, à la période de question à savoir si la CAQ s'engage ou non à ne pas déposer de bâillon sur le projet de loi n° 69.

Le 69, le p.l. sur l'énergie, là, c'est sur l'avenir énergétique du Québec, ça touche Hydro-Québec, notre joyau, le joyau qui appartient à tous les Québécois, à toutes les Québécoises, et les parlementaires doivent pouvoir poser toutes les questions nécessaires pour bien comprendre l'intention de la ministre puis d'améliorer le projet de loi. Ce projet de loi là, il est loin d'être parfait.

Par ailleurs, vous-même, là, vous avez pu constater les dizaines d'amendements qui ont été déposés, notamment pas plus tard que la semaine passée, une cinquantaine d'amendements. Je ne peux pas croire que la ministre Fréchette, là, soit prête à adopter à toute vitesse une centaine d'articles pour lesquels je ne suis même pas sûr qu'elle est en accord, là. C'est l'héritage Fitzgibbon, c'est les articles écrits par Fitzgibbon. Je me demande même à quel point elle est elle-même d'accord avec celui qui n'est même plus parmi nous pour répondre aux questions quant à ses intentions sur ces dispositions-là.

Alors, ma demande est claire ce matin au salon rouge. Les élus travaillent bien, le projet de loi avance. Que la CAQ nous laisse faire notre travail puis s'engage à ne pas imposer de projet de loi... de bâillon sur le projet de loi n° 69.

Journaliste : Mme Fréchette semble indiquer que les oppositions ne travaillent pas de la manière la plus optimale pour faire avancer le projet de loi, pour le dire comme ça.

M. Cliche-Rivard : C'est quand même fort en café d'entendre ça de Mme Fréchette, là. C'est elle qui suspend de manière indéfinie, à peu près à chaque question, la séance pour aller en conciliabules. C'est elle qui a déposé des dizaines d'amendements. C'est elle qui n'a pas siégé pendant des semaines puis qui n'appelle pas, on le voit, aux travaux, là, qui n'appelle pas ce projet de loi là dans toutes les semaines, qui pourrait être étudié. Quand M. Fitzgibbon a démissionné, ça a pris un temps considérable avant qu'on revienne sur le plancher avec le projet de loi n° 69.

C'est un projet de loi assez déterminant, là, pour l'avenir d'Hydro-Québec et de l'énergie au Québec. Les parlementaires doivent pouvoir poser des questions. Moi, je n'ai vu aucune intervention, là, pour ce que j'ai vu, qui dépassait les limites puis qui n'était pas justifiée. Au contraire, je pense que, semaine après semaine puis jour après jour, vous relevez des questions fort pertinentes sur l'avenir puis le partage avec les Premières Nations, d'ententes historiques qui seront signées, sur la hausse du 3 %, le résidentiel qui va être gardé ou pas. Je veux dire, à chaque semaine, à chaque jour de période de travaux, vous relevez — puis vous avez raison de le faire — des échanges fort pertinents qui éclairent les Québécois et Québécoises. Je pense que les parlementaires, au contraire, travaillent très bien. Mme Fréchette devrait se regarder dans le miroir avant de faire ce genre de déclaration.

Journaliste : ...rester sur l'énergie.

M. Cliche-Rivard : Oui.

Journaliste : Avez-vous été surpris hier, Mme Ghazal ou M. Cliche-Rivard, de la réponse du premier ministre qui vous a dit que sa demande à M. Carney, ce serait de se faire payer une ligne électrique?

Mme Ghazal : Oui, j'ai été surprise de... qu'il le mentionne, qu'il le dise. Moi, hier, je lui posais des questions sur le fait de s'assurer qu'il n'y ait aucun projet de pipeline parce qu'on n'a pas ici, au Québec, à vouloir nous assurer que le pétrole ou le gaz de l'Alberta, les hydrocarbures transitent sur notre territoire. Nous, on n'a pas à nous occuper de ça. Et on dirait que M. Legault, il veut faire plaisir à l'Alberta ou à M. Carney pour qu'il ait des projets de pipelines. Il fait même des tracés. Donc, il a dit que, s'il y a des projets, il va les regarder puis qu'il serait très, très ouvert à ça.

Journaliste : ...

Mme Ghazal : Je ne sais pas. On va regarder qu'est-ce qu'il va avoir comme discussion avec M. Carney, c'est quoi, ses intentions. C'est à lui de préciser ses intentions par rapport à ce projet-là.

Journaliste : M. Carney a demandé aux premiers ministres de chacune des provinces d'arriver avec une liste de projets prioritaires d'infrastructures qu'on pourrait soumettre au financement fédéral. Ce serait quoi, votre liste? Qu'est-ce qui arriverait en tête de lice?

Mme Ghazal : Bien, il ne faut absolument pas que ce soit des projets de pipeline. Donc, je suis très contente que ce ne soit pas ça, la demande de François Legault. Si c'est pour notre hydroélectricité, c'est une bonne nouvelle.

Journaliste : Est-ce qu'on ne devrait pas financer la santé avant, les infrastructures en santé, avant une ligne électrique?

Mme Ghazal : Bien, c'est sûr que François Legault, il en a fait, des listes d'épicerie, là, de demandes pour le Québec, il en a fait une puis pas l'autre. On voit qu'à force d'avoir eu et accumulé les refus du fédéral, il ne veut pas prendre de chance, donc il préfère réduire ses ambitions, demander moins de l'argent des Québécois, parce que les Québécois paient par leurs impôts au fédéral, donc c'est notre argent qu'on devrait avoir pour notre santé, par exemple, sans condition, évidemment. Et, à force de se faire dire non, bien, je vois qu'il y a réduit sa liste de demandes au fédéral.

M. Cliche-Rivard : ...M. Laforest, tu sais, je veux dire, tout d'un coup, là, tout est possible, tu sais, c'est assez surprenant, là. On s'est battu pendant des semaines, mon collègue, Vincent Marissal, s'est battu pendant des semaines, puis on est arrivé à arracher quelques petits millions pour un stationnement à HMR, mais là «sky is the limit» là. On verra, pour la question énergétique.

Puis M. Legault, il est bien excité d'aller à Saskatoon, il nous en a parlé encore hier. Ça fait que je me pose quand même des questions, là. Je l'invite quand même... Puis je ne suis pas contre, là, nécessairement, ce qui va être développé, mais je suis assez surpris du deux poids, deux mesures, où ça prend quand même une crise inouïe, là, à HMR pour qu'on trouve puis qu'on grappille quelques millions, mais qu'après ça, pour les voleurs et autres de ce monde, on y revient, là, ce n'est pas si compliqué que ça, finalement. Je questionne le deux poids, deux mesures.

Journaliste : Sur les rendez-vous, les chiffres, là, qui ont été sortis, du ministère de la Santé sur les RV des médecins de famille, on comprend que la plupart ont lieu entre le mardi et le jeudi, de 9 h à 15 h, il n'y en a à peu près pas les fins de semaine, les soirs. Est-ce que ça donne du gaz au gouvernement?

M. Cliche-Rivard : Bien, en premier état de lieux, là, ça fait sept ans qu'ils sont là, c'est eux les premiers responsables du manque d'accès aux soins de santé des Québécois et des Québécoises. Nous, on l'a déjà dit, on privilégie le modèle 24/7 en CLSC. On veut ramener les médecins dans le réseau public pour qu'il y ait de la disponibilité.

Les Québécois et Québécoises, ils ont raison, là, de dire que l'accessibilité aux médecins de famille, c'est... puis aux médecins tout court, ce n'est vraiment pas suffisant. Nous, ce qu'on dit, c'est : Que le ministre arrête de négocier sur la place publique, là, s'assoie à la table de discussion pour de vrai puis qu'on règle la situation le plus vite possible pour un meilleur accès aux soins de santé.

Donc, les Québécois ont raison, là, l'accès aux soins de santé, il n'y a personne qui va dire que c'est absolument fantastique et génial. C'est pour ça qu'on fait ces propositions-là puis c'est pour ça, à notre avis, qu'il faut qu'on ait des solutions concrètes, puis c'est ça qu'on propose, de les ramener dans le système public puis de s'assurer qu'il y ait des rendez-vous pour ceux et celles qui en ont besoin lorsqu'ils en ont besoin.

Journaliste : Mais l'horaire des médecins, ce n'est pas le gouvernement qui fait ça, je veux dire...

M. Cliche-Rivard : Bien, quand ils sont ramenés dans le réseau CLSC puis quand ils sont dans le réseau public, je veux dire, c'est le Québec qui gère l'horaire des CLSC, là, comme l'horaire des hôpitaux. Je veux dire, c'est la santé publique, c'est le CIUSSS, je veux dire, il y a capacité ou possibilité d'ouvrir des plages de rendez-vous de cette façon-là. C'est ça qu'on propose, c'est ça qu'on suggère, c'est qu'il y ait un accès direct, public... locaux aussi, dans nos CLSC locaux. Qu'il soit possible pour moi puis pour les Québécois de ne pas aller à l'urgence. C'est sûr que l'urgence est engorgée si c'est la seule disponibilité qu'il y a à 6 h, mais, si on avait un réseau de CLSC performant, local, qui fonctionnait puis qu'il y avait des soins de santé là où ils devaient l'avoir, bien, les Québécois, ils auraient des rendez-vous la fin de semaine puis le soir.

Journaliste : Mais, en ce moment, là, je veux dire, on est dans les GMF, qui sont opérés, bon, par les médecins. Le fait que, justement, il n'y ait pas de disponibilité les soirs, les fins de semaine, ça fait aussi partie du projet de loi, là, dans les indicateurs de performance. Donc, est-ce que vous ne trouvez pas... qu'il y a évidemment là un problème auquel il faut s'attaquer? Je comprends, les CLSC, là, mais dans l'esprit de la loi, en ce moment, c'est un peu ça qu'on veut faire, là, pour augmenter la disponibilité des médecins. Donc, vous n'êtes pas un peu favorable à ça, à la lumière de ces constats-là qu'on apprend aujourd'hui?

Mme Ghazal : Bien, d'abord, il faut comprendre pourquoi est-ce qu'ils ferment. Est-ce que c'est parce que les médecins sont paresseux, ça ne leur tente pas d'ouvrir? Est-ce qu'il y a des raisons derrière ça? Est-ce que, par exemple, il y a des cliniques... Parce qu'il y a... quand il y a des rendez-vous médicaux, il n'y a pas juste les médecins, il y a aussi tout le personnel autour qui est présent. Est-ce que c'est parce qu'il manque de main-d'oeuvre pour accueillir les patients? Est-ce que c'est à cause du gouvernement? Donc, c'est des questions qui sont à poser. C'est quoi, la raison véritable pour ça?

Une des choses importantes, c'est que... par exemple, quand il y a des médecins qui disent qu'ils ne veulent pas travailler, une des choses qui avait été mentionnée, ce n'est pas nécessairement par rapport aux cliniques, c'est qu'il n'y a pas de salle d'opération, il n'y a pas de personnel pour venir opérer. Donc, il faut comprendre aussi les raisons derrière ça, donner les moyens pour s'assurer que ça soit ouvert. Nous, au bout de la ligne, ce qu'on veut... Est-ce qu'il y en a parce qu'ils s'en vont au privé plus, parce qu'on ouvre le privé? Donc, il y a toutes ces questions-là qui pourraient aussi être la responsabilité du gouvernement.

Journaliste : Ça tombe bien qu'on sorte ça aujourd'hui pour le gouvernement?

Mme Ghazal : Pour eux? Bien, là, en ce moment, de négocier sur la place publique comme ça puis que tout le monde se renvoie la balle entre le gouvernement, entre les médecins, ce n'est pas une bonne chose. Ce n'est pas comme ça que les patients vont avoir des services. Les patients sont les grands oubliés de cette discussion-là qu'on a, ce drame qui... où le... M. Legault veut que ça brasse, bien, c'est en train de brasser aussi dans la vie des patients, puis ce n'est pas ça qu'on a besoin.

Journaliste : ...

Mme Ghazal : Bien, en ce moment, en ce moment, ce qui est important, c'est d'arrêter de négocier sur la place publique, que tout le monde se calme. Nous, on est contents de ce qu'on comprend, on espère qu'il n'y aura pas de changement d'idée de la part de M. Dubé ou François Legault puis qu'il n'y aura pas de bâillon. On se le souhaite. Ils ont dit qu'il n'y en aura pas. On va attendre à la semaine prochaine pour s'assurer qu'il n'y en a pas. Donc, les esprits vont se calmer puis on va pouvoir faire les... les discussions sur... en commission parlementaire, poser les questions, comprendre réellement les enjeux pour s'assurer de donner des services aux patients. Et, encore une fois, comme Vincent l'a fait à M. Dubé : Arrêtez de négocier sur la place publique, ce n'est pas bon pour les patients.

Tu voulais ajouter quelque chose?

M. Cliche-Rivard : Non, c'est bon. Allez-y.

Le Modérateur : En anglais.

Journaliste : Did you see the video of Minister Roberge on X, the latest on immigration and, like, the fact that Bill 84 was adopted, and there are a few mistakes in French?

Mme Ghazal : Ah! in TikTok?

Journaliste : Yes. Well, it's probably in TikTok. I saw it on X. Well, a colleague...

M. Cliche-Rivard : Minister Roberge's video or the CAQ video?

Journaliste : Well, it's a CAQ video. It's under Minister Roberge's account.

M. Cliche-Rivard : Well, I mean, it's... we all saw the... all the mistakes in French that were made in that video. I mean, it's all over... all over the news. I mean, it was reported by many papers yesterday. I mean, it's... I mean, it's... it's something that should not have happened. I mean, the CAQ is doing mistakes after mistakes, and now they're doing French mistakes. I mean, they should be more serious. And for them to, at the end of this session, try to put forwards their good points or how they scored, I think, after the session that they just lived, they should avoid that. I mean, this session was... it was horrific, it was... it was a disaster after disaster. So, they should have decided to do otherwise.

Mme Ghazal : They should be shy about their... «le bilan»...

M. Cliche-Rivard : The results.

Mme Ghazal : ...the results this session, shy not proud.

Journaliste : ...the minister responsible of the French language.

Mme Ghazal : Yes.

M. Cliche-Rivard : I mean, we worked really hard on Bill 84, I was there for long hours, I mean, and the idea of the bill is not a bad idea. I mean, we had issues with the fact that they are modifying Charter of Rights. Bill after bill, they're modifying the charter. I mean, what's their problem with the charter is a question I'm asking Minister Roberge many times now. It's our Québec charter, I mean, can you respect it? That's the thing I've been requesting many times, I mean. But now that Minister Roberge making... and the CAQ Government making French mistakes when they're claiming to be the ones putting it forward, I find it's quite ironic.

Journaliste : Were you surprised by the Premier's response in question period yesterday, as far as his demands to Carney and the energy sector? Was this something that surprised you, that you were expecting?

Mme Ghazal : Well, it's... it's a good thing that it's not a pipeline that he's asking for and it's for hydroelectricity. Now, we see Mr. Legault, since the seven past years, asking a lot of things and having a big, big list of requests to the federal, and the answer was always no, no, no. And now we see that he's only asking something about energy. How come for energy now his ambition is big, but for... to have money for our public services, for Hôpital Maisonneuve-Rosemont, for our infrastructures to give public service to the citizens, his ambition is very, very low and he's not asking for nothing? So, yes, I was surprised, but we'll see, it's not a bad news in itself.

Journaliste : So, given the tariffs, you wouldn't be against him prioritizing energy necessarily at the meeting on Monday?

Mme Ghazal : There's a lot of priority in Québec. We... The Quebeckers, they pay money to the federal government, and we should have back this money for our public services, for example, for health. And all these requests from Mr. Legault was not very successful. So, that's why he should maybe have a better ambition to defend the interests of Quebeckers in front of Mr. Carney.

(Fin à 8 h 15)

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