Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures trente-huit minutes)
M. Grandmont : Bonjour à tous
et à toutes. Content de vous voir ce matin. Avant toute chose, c'est
probablement mon dernier point de presse avant la période estivale, donc je
veux vous souhaiter un bon temps de repos. Je pense que ça va être très utile à
tout le monde, notamment à nous, mais je suis sûr que vous allez en profiter
aussi. Donc, un bon été. Profitez-en bien. Revenez en forme pour la prochaine
année qui va être, vous le savez comme nous, très exigeante.
Une voix : ...
M. Grandmont : Bien, c'est ça,
exactement. On en parlera tantôt dans la période de questions, si vous voulez.
Sinon, je vais vous parler aujourd'hui du troisième lien. Je ne sais pas si
vous vous souvenez de ces cartes-là que j'avais présentées, il y a quelque
temps déjà, hein, un lanceur d'alerte qui m'avait partagé des tracés entre
Québec et Lévis, qui étaient étudiés par le ministère des Transports. J'ai
toujours ces lanceurs d'alertes qui m'ont contacté pour me dire que la ministre
allait faire sa sortie le 12 juin prochain. Elle avait dit qu'elle le
ferait avant le 21, avant la fin du printemps, donc, le 12 juin prochain,
et qu'elle hésitait toujours entre deux tracés, le tracé numéro 4 et le
tracé numéro 5. Donc, on serait à la pointe de l'Île d'Orléans. C'est
quand même assez fascinant, parce que c'est une ministre qui se sert de ce
projet-là, un, pour se faire beaucoup de capital politique, évidemment, mais
elle annonce ce projet-là puis, à une semaine de son annonce, elle ne sait
toujours pas quel tracé utiliser. C'est de l'improvisation quand même assez
fascinante.
Il n'y a pas longtemps, en crédits
parlementaires, je lui ai fait avouer que sa notion de sécurité économique, c'était
basé sur du vent, aucune étude qui venait appuyer ce propos-là. J'ai fait
sortir aussi également qu'elle travaillait à l'envers. Elle détermine une
solution sans savoir si ça répond à un besoin. Normalement, hein, quand on fait
un projet majeur, on commence par identifier un besoin, après ça, on a une
étude d'opportunité qui nous permet de savoir quelle sera la meilleure solution
pour répondre aux besoins. Après ça, on le construit, puis après ça, on l'évalue.
Elle procède complètement à l'envers. Le troisième lien, c'est une solution qui
cherche des problèmes à régler actuellement.
Puis il n'y a pas longtemps, j'étais... bien,
en fait, lundi, j'étais au Sommet Québec Capitale Climat, 350 personnes
qui étaient réunies au Château Laurier, ici, à côté, 350 personnes qui
venaient de plusieurs milieux, c'était très varié comme horizon. Il y avait
évidemment des représentants des groupes environnementaux, mais principalement
des gens d'affaires de la communauté de Québec qui étaient là pour une raison
importante, faire quelque chose pour les changements climatiques. On le sait
que c'est comme l'enjeu qui est au-dessus de tout, sur lequel on doit
travailler. Bien, la ministre des Transports est allée dire qu'il y avait
quelque chose de plus important encore que les changements climatiques, c'était
la réalisation du troisième lien. Beaucoup de gens qui sont venus me voir après
sa conférence pour me dire comment elle était déconnectée complètement.
Alors, moi, je veux juste vous dire que je
n'en reviens jamais, comment cette ministre-là alimente le cynisme et dans la
population et dans la communauté. C'est, je pense, je pense qu'on serait dû
pour un remaniement ministériel, rien contre la personne, mais je pense qu'elle
ne devrait plus avoir, entre ses mains, la fonction de ministre responsable des
Transports. Ça alimente beaucoup trop, beaucoup trop le cynisme sur un enjeu
qui risque de nous coûter collectivement extrêmement cher. Merci.
M. Cliche-Rivard : Merci,
Etienne. On approche... Bien, bonjour tout le monde, d'ailleurs. On approche de
plus en plus du 1er juillet, un 1er juillet qui va être extrêmement
difficile pour les locataires du Québec. Les unes sont claires, jour après
jour, semaine après semaine, la recherche de logement est vraiment très, très,
très difficile. Nos comtés sont inondés par des messages, des appels de gens en
détresse qui se demandent ce qu'ils vont faire après le 1er juillet. Il y
a 7 000 ménages au Québec qui ont sollicité de l'aide, c'est énorme.
Et ça, c'est juste ceux qui ont appelé, ceux qui savent que ces ressources-là,
ça existe puis qui sont capables de se mobiliser.
La semaine dernière, moi, je suis sorti de
ma rencontre, avec la ministre Duranceau, assez convaincu, assez confiant qu'elle
allait accepter ma proposition de permettre la colocation en HLM dans les
prochaines semaines, mais je ne peux pas m'estimer aussi confiant du bilan de
la CAQ en matière de logement, bien au contraire. La crise de l'itinérance,
elle explose, là, puis on sait qu'au Québec, la première cause de l'itinérance,
c'est la perte d'un logement. C'est quand tu ne peux plus payer ton loyer, que
tu te retrouves dans la rue puis que tu tombes dans la spirale infernale de l'itinérance.
Il faut qu'on arrête d'alimenter cette spirale-là. Il faut que la CAQ arrête d'alimenter
cette spirale-là. Il faut arrêter de tirer dans la chaloupe. Il faut mettre un
frein à la crise du logement. Ça prend des meilleurs mécanismes de contrôle de
loyer. On n'en a jamais trop parlé.
Cette année, on a vu, dans nos bureaux,
des 10, 15, 20, 30 % d'augmentation de loyer. C'est absolument impossible
pour les gens de payer. Ça fait que les gens, ce qu'ils font, c'est qu'ils
partent, ils ne se trouvent pas d'autres choses puis ils se ramassent dans la
rue. Il faut arrêter, il faut construire du logement social plus vite, mieux.
Il faut mettre un frein à la crise du logement. Il faut qu'on arrête de
renvoyer des gens dans la rue, ça n'a pas de bon sens. Alors, j'ai un message
fort, là, pour la... pour la ministre : le 1er juillet s'en vient. On
a besoin de mesures structurantes. On ne peut pas vivre des 1er juillet,
année après année, qui s'empirent comme ça. Les chiffres ne vont pas dans le
bon sens. Il faut vraiment que la CAQ et la ministre ait le dossier à
bras-le-corps. Puis là, actuellement, on n'est vraiment pas satisfaits du
bilan.
Journaliste : ...
M. Cliche-Rivard : Oui, sur l'immigration,
je m'attendais à...
Journaliste : Non, non, mais
est-ce que l'immigration est, en partie, responsable de ça, la crise du
logement comme le laisse entendre le gouvernement?
M. Cliche-Rivard : Moi, j'ai
toujours été très clair. Je pense qu'il y a certainement une pression,
notamment, sur la question des immigrants temporaires. On ne peut pas enlever
du calcul quelques centaines de milliers de personnes puis dire que ça n'a pas
d'impact sur la crise du logement, ça ne serait pas responsable.
Ceci dit, on voit qu'il y a des crises de
logement à Gaspé, à Rouyn puis dans des secteurs du Québec, où l'immigration
est un facteur très marginal. Donc, évidemment que l'abandon complet du
logement social, l'abandon des structures puis des mécanismes régulatoires pour
le loyer, l'échec puis l'aveu d'échec des gouvernements successifs, là, de
financer du logement hors marché sont énormément responsables aussi, là. Donc,
moi, quand je parle aux gens...
Journaliste : Donc, l'idée de
baisser les seuils, ça vient un peu peut-être réduire la pression à long terme
sur le logement.
M. Cliche-Rivard : Bien,
encore une fois, le ministre Roberge fait le mauvais calcul, hein. On s'attaque
aux temporaires... aux permanents au lieu de s'attaquer à l'enjeu de
l'immigration temporaire. On voit là, puis moi, c'est ce que je vois de cette
politique d'immigration là. Pour moi, je ne vois pas un plan d'immigration, là,
je vois une plateforme électorale. On joue à qui dira le mieux là, ou à qui
visera le plus bas entre le PQ puis la CAQ, là, sur l'immigration. Moi, je dis
40 000. Non, moi, je dis 25 000. Non, moi, je dis 20 000. Qui
dit mieux? C'est rendu absolument ridicule.
La semaine passée, en fait, au début de
semaine, la science, là, nous disait que dans les chiffres actuels, puis dans
les arriérés, puis ce qu'on a comme immigrants temporaires, il faudrait viser
90 000. Ça, ce n'est pas moi qui l'a dit, là, ce n'est pas Québec
seulement qui l'a dit, c'est la science. Donc, le ministre de l'Immigration, ce
que je lui demande, là, c'est d'arrêter de porter les habits du candidat à la
réélection, là, de son gouvernement. Là, je lui demande de porter les habits de
ministre de l'Immigration. Les plans qu'il met au jeu sont irresponsables. Dans
l'arriéré des gens pour qui Québec a déjà dit oui, là, pour qui il y a déjà des
certificats de sélection d'émis, on est à plus de 100 000 dans des
catégories pour qui les gens ont respecté les critères puis qui ont dit oui,
puis qui ont dit oui. Là, si on fait ça, sur un plan à 25 000, ça,
c'est... maintenant, c'est trois, quatre ans, là, pour réunir les familles, là.
Le plan de M. Roberge comme ministre de l'Immigration, là, c'est que les
familles, ça leur prenne sept, huit ans, neuf ans à être réunies. C'est
absolument irresponsable.
Journaliste : Vous, en 2016,
allez-vous porter les habits de candidat ou si vous allez retourner à vos
habits...
Une voix : 2016.
Journaliste : En 2026,
pardon.
M.
Cliche-Rivard :
Go back to the future.
Journaliste :
Mais c'est ça.
M. Cliche-Rivard : Mais vous
avez raison de le dire, parce qu'on dirait qu'on joue à Back to the Future avec
le plan de 2018 de la CAQ. La CAQ, là... Attendez, la CAQ...
Journaliste : Ma question, ce
n'était pas ça. Ma question, c'est : En 2026, allez-vous porter les habits
de candidat ou les habits d'avocat en l'immigration? Allez-vous retourner à
votre ancienne pratique? Est-ce que vous allez être candidat?
M. Cliche-Rivard : Moi, je
l'ai déjà dit tout à fait, là, quand vous m'avez posé la question sur si je me
portais à la course au porte-parole, là, j'ai déjà dit que moi, je... mon
intention, c'était de me présenter en 2026.
Journaliste : Ça n'a pas
bougé, ça?
M. Cliche-Rivard : Ça n'a pas
bougé. Un fait important, c'est qu'on joue dans le même film, hein? Les
Québécois et Québécoises vont être appelés à jouer dans le même film à
répétition que celui de 2018. La CAQ nous a promis une élection en 2018, En
prendre moins pour en prendre soin. Ils devaient réduire l'immigration.
Finalement, vous avez vu les mêmes chiffres que moi. Dans les sept dernières
années, l'immigration n'a cessé que de monter sous le régime caquiste dans des
leviers qu'ils contrôlent à 100 %, notamment l'immigration permanente. Ça
fait que M. Roberge, là, puis lui-même il l'a dit, c'est un peu drôle, dans les
articles, ils ne disent : Ce n'est pas du bluff. Quand c'est rendu que tu
es toi-même autocaller que ce n'est pas du bluff, là, ta peur de cartes, c'est
parce que tu le sais toi-même que ta crédibilité est assez... est assez
amochée. Donc, personne, personne au Québec ne croit sérieusement que le
ministre Roberge va mettre au jeu vraiment, puis va appliquer son 25 000.
C'est une surenchère politique de qui dira mieux avec le Parti québécois. Mais
véritablement, c'est inapplicable comme proposition, puis M. Roberge devrait
plus responsable dans en ce qu'il met au jeu.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous pensez des changements qui ont été apportés au FAQ par Mme Duranceau avec
l'ajout de catégories de logements subventionnables à des loyers plus élevés?
M. Grandmont : Tu veux que
j'y aille?
M. Cliche-Rivard : Vas-y
donc, Étienne.
M. Grandmont : Bon, la crise
du logement, elle existe depuis longtemps, ça prend des solutions importantes.
Ça fait longtemps qu'on sait que la vraie solution pour stabiliser les prix du
marché, pour aider les personnes en situation de vulnérabilité, des fois en
situation de pauvreté, c'est de construire du logement social, construire de la
brique, construire des logements pour aider le monde. L'offre et la demande
comme seul outil pour essayer de libérer des logements à bas... à bas loyer, ça
ne fonctionne pas. Si ça fonctionnait, ça se saurait. La ministre Duranceau, ce
qu'elle veut faire, ce n'est pas construire du logement social, elle veut
construire, avec l'argent de l'État, des logements qui seraient 50 % plus
chers. On dirait que pour la ministre Duranceau, le problème, ce n'est pas que
les gens paient trop cher, c'est que les gens ne paient pas assez pour leur
logement. Elle est en train de modifier aussi les règles au TAL, vous l'avez
vu, puis on a fait la démonstration à l'aide d'études sérieuses qui montraient
qu'avec les nouvelles règles qu'elle veut mettre en place, les gens auraient
payé beaucoup plus cher leurs loyers avec les augmentations annuelles. La
ministre Duranceau, elle ne travaille certainement pas pour les ménages
locataires du Québec en ce moment, là. Donc, cette solution-là, là, cette
proposition-là de modifier la FAQ pour construire davantage de logements qui
seraient plus chers, ça ne peut pas fonctionner.
Journaliste : Puisque que
vous êtes au micro, sur le troisième lien...
1gra Oui.
Journaliste : ...le sondage,
qui est sorti cette semaine, n'est pas de nature justement à démonter quand
même les opposants au projet et à encourager la ministre Guilbault parce qu'on
voit que la région de Québec semble relativement encore favorable à ce
projet-là malgré qu'il soit très controversé.
M. Grandmont : Moi, ce que
j'entends à travers ce sondage là, c'est qu'il y a beaucoup de gens qui sont
pris dans le trafic puis qui sont tannés, qui sont tannés d'avoir une inaction.
Dans les dernières années, là, la CAQ a tout fait pour ralentir, empêcher le
développement des alternatives dont on a besoin. Parce que, partout dans le
monde, là, puis je mets au défi de le chercher, là, trouvez-moi une ville ou un
pays qui a réussi à réduire sa congestion en ajoutant des voies de circulation.
Elle revient tout le temps, elle revient tout le temps, c'est un signal très
clair. On ajoute des voies de circulation, on ajoute un nouveau lien, les gens
vont venir se construire en amont ou en aval de cette infrastructure-là, et
puis, dans cinq ans, on a retrouvé le même trafic qu'on avait avant. Ça ne
fonctionne pas.
Les alternatives qui devraient être
créées, notamment étudier la possibilité d'une voie réversible sur le pont de
Pierre-Laporte, notamment abaisser le tablier sur le pont de Québec pour
permettre le passage de plus gros véhicules de transport collectif, développer
le transport collectif du côté de Lévis, ça ne va pas si bien à Lévis, là,
quand on prend le transport en commun, là, c'est un chemin de bataille, c'est
un long chemin pour se rendre jusqu'à Québec notamment. Toutes les alternatives
qui auraient dû être mises en place, la ministre des Transports les a
ralenties. Le tramway, c'est un autre exemple aussi, là, depuis six ans, on
accumule un retard. Donc, pour vrai, là, moi, ce que j'entends dans un sondage
comme celui-là, c'est des gens qui sont à la recherche d'une solution pour
résoudre leur problème de congestion, mais les alternatives qu'on aurait dû
créer puis qui sont dans les orientations mêmes de la ministre à travers sa
politique de mobilité durable, elle ne les met pas en place. Alors, à la fin,
ça donne des sondages qui, effectivement, sont à la recherche d'une solution.
Journaliste : Hier, je ne
sais pas si elle s'est échappée pendant l'annonce, mais elle a dit que ce
serait un pont. Elle l'a dit, là, mot pour mot. Puis là vous nous dites, ce
matin, les deux tracés à côté de l'Île d'Orléans, ça, là, c'est scénario du
Golden Gate dont on avait parlé il y a quelques semaines, c'est ça. Donc, le
paysage risque de fort changer si ça va de l'avant, avec un Golden Gate qui va
finir plus haut que les chutes Montmorency.
M. Grandmont : Exact. Je ne
sais pas si vous vous souvenez, ça, c'est un petit souvenir, on va faire Back
to the Future encore, campagne électorale de 2022, il y avait une
conférence de presse de plusieurs candidats, candidates de la CAQ devant le
fleuve Saint-Laurent. On est en campagne électorale. Puis la ministre,
elle-même, avait dit : Think big. Elle n'avait pas sacré après, elle avait
juste dit : Think big. Bien, c'est ça, c'est ça, la logique Geneviève
Guilbault, la ministre des Transports : Think big, un plus gros pont que
le Golden Gate. Je pense que c'est ça qu'elle veut faire, au détriment des terres
puis des terres agricoles qu'on a sur la Rive-Sud, au détriment des milieux
humides qui s'y trouvent aussi, au détriment du paysage, au détriment la
protection du patrimoine mondial de l'UNESCO qu'est le centre-ville de Québec,
au détriment des gens qui vivent dans le coin de Beauport puis de
D'Estimauville, au détriment des gens qui sont déjà pognés dans le trafic sur
Félix-Leclerc, puis sur le boulevard des Chutes, puis sur Dufferin-Morency.
Pour vrai, là, c'est juste de l'électoralisme, sans égard aux considérations
puis aux impacts que ça va avoir sur le monde.
Journaliste : Mais je suis
curieuse de vous entendre, M. Cliche-Rivard, sur le projet de loi n° 103,
parce que là, c'est terminé, les consultations. Hier, il y a eu la maison
Benoît Labre, puis vous étiez quand même un peu étonné de leur réaction,
finalement, qu'ils se disaient : Bien, s'il faut déménager, aidez-nous.
Après avoir entendu ce que vous avez entendu cette semaine, vous logez où?
Est-ce qu'on doit relocaliser le service dans la maison Benoît Labre?
M. Cliche-Rivard : Bien,
l'organisme est venu nous dire qu'il était prêt à le faire avec l'appui et le
soutien financier puis logistique. Moi, je suis prêt à les accompagner
là-dedans du moment où ils sont partants. Moi, ce que j'ai dit, c'est qu'il ne
fallait pas qu'il y ait de réduction de service dans le sud-ouest, là. La
maison Benoît Labre puis les sites sont arrivés parce qu'il y avait des gens
qui consommaient puis parce qu'on avait des surdoses. Donc, moi, j'ai offert au
ministre Carmant qu'on se rencontre, là, très rapidement, avec la maison Benoît
Labre puis la ville de Montréal, qu'on trouve le lieu le plus vite possible
puis qu'on mette en place le plan, qu'on le fasse. Puis la maison Benoît Labre
a dit : Si ça peut prendre moins de quatre ans, on va le faire. Donc, moi,
je suis tout à fait ouvert. Le ministre, par contre, il va falloir qu'il
débloque les sommes, là. Je comprends qu'il l'a promis, mais après ça il
remettait en question ce que la maison va avancer comme chiffre. Il va falloir
que les sous soient là. Puis il ne faut pas qu'il y ait des réductions de
services.
Journaliste : Si on bouge
Benoît Labre, il faudrait bouger aussi le BRAS, là, en Outaouais. Eux, ils
n'ont pas de problème. Il y a des groupes qui ont demandé des clauses
grand-père. Seriez-vous... Votre position, c'est quoi? Est-ce que vous pensez
que ce serait une bonne chose de mettre des droits acquis sur les deux
organismes visés en ce moment?
M. Cliche-Rivard : Mais là,
c'est ça, c'est très technique et différent pour le BRAS. Le BRAS, la mairesse
est venue me dire qu'il n'y a pas d'enjeu. Le BRAS sont venus nous démontrer
qu'il n'y avait pas d'enjeu. Ça fait que, pour moi, une clause grand-père pour
le BRAS, je ne vois pas d'enjeu, je pense que le ministre aussi, puis ça semble
être... J'ai senti une belle ouverture, là, de la part du ministre. Je ne vais
pas m'avancer sur ce qu'il va faire, vraiment, là, je sais qu'il va retourner à
table à dessin, en tout cas, ça semblait assez clair du côté même des députés
caquistes, là. Des questions puis des interventions assez surprenantes, des
fois, pour des députés de la banquette de... du gouvernement, là, qui se
permettaient — puis je les remercie de le faire — de
remettre en question certains fondements de projet de loi. Pour les BRAS, moi,
je suis ouvert. Pour la maison Benoît Labre, ce n'est pas ça qu'ils demandent.
La maison Benoît Labre... nous dire, c'est deux recommandations : Oui,
mais aidez-moi en logistique puis aidez-moi financièrement.
Journaliste : ...mieux ne pas
déménager.
M. Cliche-Rivard : Bien, je
pense que... Posez-leur la question, parce que...
Journaliste
: ...
M. Cliche-Rivard : Bien, la
lecture de leur mémoire, c'est deux recommandations types. Donc, moi, c'est
là-dessus que je m'engage puis c'est là-dessus que je suis embarqué avec eux
aussi. On va... Procédons au déménagement. C'est ça qu'ils nous disent, hier,
dans leur mémoire. C'est ce qu'on a discuté aussi en commission. Ils ont
dit : On comprend les aléas, mais on va se conformer au projet de loi,
puis le ministre doit nous aider à le faire. Ça fait que moi, j'embarque
là-dedans.
Journaliste : On the... On this immigration plan, the intentions of Minister Roberge, like,
you saw the 25,000, 35,000 or 45,000, which is, like, a way under the 67,000
for this year of permanent immigrants. So, do you see a logic?
M.
Cliche-Rivard :
Years after years, they promise to reduce immigration. They were
elected in 2018 with the basis of taking less immigrants within Québec. And
years after years... They came up to 67,500 this year, which is very close to
our plan, which they were criticizing very much. I mean, there's no credibility
to Mr. Roberge's plan. We're going to see it in detail, but the numbers that
were presented yesterday, between 25,000 and 44,000... 45,000, doesn't make any
sense. This is a race with the Parti québécois, it's a battle to who's going to
present an electoral platform with the less immigrant possible, and they're
playing this game. Who's going to propose 20,000 now? Who's going to propose
15,000 now? I mean, sky's the limit, the limit being zero, but, I mean, they're
not credible. Mr. Roberge… Minister Roberge should stop thinking only about his
reelection and he should think about his position as Immigration Minister. This
doesn't make any sense as an Immigration minister.
Journaliste :
I remember, like, Bill 9, the
immigration bill in 2018, and I remember, like, you being in the committee
to... for the consultations on this bill in face of Minister Jolin-Barrette at
the time, and the PEQ, the Québec Experience Program was basically almost
destroyed or really affected, and the backlog of files, 18,000 files that had
to be discarded. With this new plan, Minister Roberge will also announce that
the freeze on the Québec Experience Program will continue, but not only for
students graduate, but also for workers. What's wrong with the Québec
Experience Program?
M.
Cliche-Rivard :
I mean, it's ridiculous. I mean, Minister Fréchette last year was
putting forward that the PEQ should not be within the scenarios of numbers,
they should be unlimited, and that was a program we were hoping to see moving
forward as the new example... the best example of Québec's immigration
programs. Now, we're seeing a complete change into Minister Roberge suspending
those two programs for a very long time. I mean, it shows that Minister Roberge
doesn't have any idea about where he's going. I mean, every six months, the
rules are changing, the plans are changing, the scenarios are changing. I mean,
there was... I mean, how many ministers we had from the CAQ with regards to
immigration? I mean, 5 or 4. I mean, so many. I mean, Mr. Jolin-Barrette, Mme
Girault, then we had M. Boulet, then we had Mme Fréchette, and then we're
having Mr. Roberge... five ministers in about seven years, five ministries
that... ministers that doesn't agree together, that don't understand the
lessons or the mistakes that made their predecessors. And now, Minister Roberge
is putting forward a plan that will never be applied. This is an electoral
platform. That's nothing that's going to happen concretely. It's the same thing
as 2018. In 2018, they promised to reduce it. They had the biggest number in
Québec's history. I mean, he's calling himself : This is not a bluff. When
you have to call yourself that you're not bluffing, everybody knows that you're
doing so.
Journaliste :
I just wanted to ask you about Bill
103. We heard from the Maison Benoît Labre yesterday, who said they're...
they're actually only seven meters away from being 150 meters. Do you feel as
though the bill will really make all that much of a difference?
M.
Cliche-Rivard :
The Maison Benoît Labre is playing that calculation door to door,
which is a little bit different in the facts. I mean, I understand where the
door is from Benoît Labre from the other side, but the tenants and the people
are kind of circulating all around. So, I mean, I understand that argument. I
think it's a little bit broader than that, I think it's a little bit closer
than that.
Benoît Labre came
yesterday with a very open mind, constructive proposition, saying : Sure,
I understand, I understand the limits that you're imposing, though you need to
accompany us into doing better. And Minister Carmant will need to put forward a
plan that's going to respect the fact that we can't lack services. The
southwest... I mean, Maison Benoît Labre came down... I mean, was already
there, but came down with that service because we had overdoses, because we had
problems of people injecting within the streets and problem with mortality. So,
I want... I will preserve and I will fight to preserve services.
Now, those services are
going to be where Benoît Labre is, 200 meters from there. Is it going to be
closer to Lionel Groulx metro? I mean, those are the discussions that I'm
aiming to have with the Minister this summer. I think the city of Montréal
should be a part of it. I think Benoît Labre should be a part of it. So, I
suggested yesterday a meeting with Minister Carmant, Benoît Labre, the city,
right away, I mean, next week, in June, so that we can start focusing on the
plan going forward.
M. Grandmont : Merci.
(Fin à 8 h 59)