Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures une minute)
Mme Gentilcore : Bonjour. Je
vous parle, encore une fois, de féminicide aujourd'hui parce que je sens que je
n'ai pas le choix. On est rendu à 10 féminicides depuis le début de l'année,
cinq dans le dernier mois seulement. 10 vies perdues, 10 vies de trop,
évidemment. Hier, il y a l'Alliance des maisons d'hébergement de deuxième
étape, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale
et la Fédération des maisons d'hébergement pour femmes, qui sont sortis pour
demander la création d'une cellule de crise nationale pour répondre à l'urgence
des besoins en violence conjugale. Je demandais moi-même un sommet à ce
sujet-làt dans les dernières semaines. Donc, évidemment que je joins ma voix à
la leur. Je trouve important leurs revendications. Et je demande au
gouvernement d'agir rapidement et d'agir fortement parce qu'il est vraiment
temps qu'on fasse quelque chose puis qu'on s'en saisisse très sérieusement.
M. Paradis : Merci,
Catherine. Notez, hier, pendant la période de questions, Paul St-Pierre
Plamondon interpelle le premier ministre et lui parle de cette question d'une
seule économie canadienne, ce que le gouvernement de Mark Carney est en train
de bulldozer comme idée. Il lui a demandé : Dites-vous la même chose quand
vous êtes allé au love-in à Saskatoon puis ce qu'on dit à l'Assemblée
nationale, est-ce que c'est la même chose? Nous, à l'Assemblée nationale, on a
dit : Non, il n'y a pas une seule économie, il y a une économie spécifique
au Québec. C'est d'ailleurs ce que prévoit la Constitution canadienne, c'est
quand même le minimum qu'on respecte la Constitution canadienne. Et là on
dirait que vous êtes allés dire à Saskatoon que, bien non, c'est bon, ça, le
concept d'une seule économie. C'est ce que le premier ministre Mark Carney a
dit. On n'a pas eu de réponse. Le premier ministre a préféré cabotiner.
Par ailleurs, hier, en commission
parlementaire sur le projet de loi n° 69 réformant le secteur de l'énergie, en
deux minutes, j'ai démonté l'espèce de balloune qui nous a été lancée hier que,
sans le projet de loi n° 69, il y a 6 milliards en économie qu'on ne
réalisera pas cet été. Ce n'est que du vent. J'ai demandé de quels projets on
parlait, incapable de n'en nommer aucun. Quel article est fondamental cet été,
là, puis que, si on n'adopte pas à l'automne plutôt qu'aujourd'hui par bâillon
ou, cette semaine, par l'article, quel article... Incapable d'en nommer un
seul, donc tout ça, c'est du vent. C'est une question, bien sûr, politique et d'intérêt
politique du gouvernement.
Et enfin j'ai posé des questions très
simples sur la privatisation de la vente d'électricité. J'ai dit :
Pourquoi le premier ministre répond tout le temps : Il n'y aura pas de
privatisation d'Hydro-Québec. Pourquoi, vous, dans vos communications sur les
médias sociaux, c'est ça que vous dites? Parce que c'est à côté de la question.
Il n'y a personne qui se demande si on va vendre des actions d'Hydro-Québec.
C'est la vente d'électricité. Ça, depuis 1963... c'est Hydro-Québec qui vend de
l'électricité au Québec, et là on va permettre à des entreprises d'en vendre à
d'autres entreprises. La ministre n'était même pas capable d'admettre, hier, en
commission parlementaire que ça existe, le monopole d'Hydro-Québec,
qu'actuellement une compagnie ne peut pas vendre à une autre compagnie privée.
C'est comme ça que ça marche. Elle est tellement coincée dans ses lignes et
elle n'est tellement pas prête à dire aux Québécois que c'est ça qu'ils sont en
train de faire dans ce projet de loi qu'on va nous enfoncer dans la gorge par
bâillon qu'elle n'est même pas capable d'admettre ce que tout le monde au
Québec sait : La vente d'électricité, c'est un monopole d'Hydro-Québec.
C'est la preuve. C'est l'indication que le gouvernement s'en va vers là sans le
dire aux Québécois. Là-dessus, je suis disponible pour vos questions.
Journaliste : Est-ce que vous
êtes satisfait, là, des réponses qui ont été données par le gouvernement hier,
pour ce qui est de leur réaction à l'ajout de nouveaux tarifs sur l'acier et
l'aluminium? Est-ce que vous estimez qu'ils en font assez, qu'ils sont assez
proactifs?
M. Paradis : Bien, on se
souvient que la stratégie du gouvernement du Québec annoncée par notre premier
ministre à Washington, c'est de dire : On va tout mettre sur la table avec
Donald Trump, on va aller renégocier l'ensemble de nos accords et on va
commencer par faire de grandes concessions dans le domaine de la foresterie,
des métaux critiques et de l'aéronautique. Et ça, le premier ministre ne s'est
toujours pas dédit là-dessus. C'est insensé, cette stratégie-là.
Et la première chose à faire, c'est de
garder notre calme, d'être là en support des entreprises visées et surtout de
retenir ce qu'on dit depuis le début, on dit toujours la même chose :
tactique de négociation de Donald Trump, les tarifs, jusqu'à maintenant, ont
été imposés, enlevés, imposés, enlevés. Remarquez les représentants de
l'industrie hier disaient la même chose, ils disaient : On attend de voir
combien de temps ça va durer, est-ce que ça va durer, est-ce que c'est encore
une fois une tactique de négociation.
Donc, je remarque quand même que le
premier ministre, le gouvernement, semble finalement avoir écouté ce que le
Parti québécois dit depuis le mois de novembre : Attendons avant de se
précipiter, gardons notre calme. Mais je lui demande de rassurer tout le monde.
Celui qui a généré le plus d'inquiétudes, c'est François Legault. D'ailleurs,
il n'a toujours pas renoncé à l'idée de la surtaxe Legault sur l'aluminium.
N'oubliez pas, c'est l'idée qu'il a lancée : On va faire tellement mal aux
Américains qu'on va mettre nous-mêmes une autre taxe sur nos exportations
d'aluminium. Tout le monde, au Québec, dans l'industrie a dit : Mais c'est
insensé, là, ce n'est pas du tout ça qu'il faut faire.
J'ai posé la question à plusieurs
reprises. Les ministres sont pris avec cette patate chaude. Qu'on rassure donc
tout le monde puis qu'on commence donc à faire la bonne chose avec ce sur quoi
on a un contrôle ici.
Qu'est-ce que vous avez pensé de ce que
Jean-François Roberge a mentionné hier concernant l'immigration? Il a annoncé
un peu ses couleurs avant le cahier de consultations officielles aujourd'hui,
mais, grosso modo, l'immigration permanente, ça descend jusqu'à 25 000,
là, dans les trois scénarios. Vous en avez pensé quoi, M. Paradis?
M. Paradis : Vous voulez
parler de l'annonce de Jean-François Roberge qui est exactement sur les cibles
du Parti québécois? Celles qu'on met de l'avant depuis des années et que...
Encore une fois, comme sur tellement d'autres sujets, en immigration, après
nous avoir insultés, après nous avoir ridiculisés, le gouvernement et la
plupart des autres acteurs finissent par dire : C'était ça, c'est ça dont
on a besoin pour que l'aventure québécoise des immigrants soit réussie, pour
que le Québec ait une immigration qui est en lien avec sa capacité d'accueil,
c'est ça, les chiffres d'immigration permanente que ça nous prend.
Alors, c'est la première chose qu'on
retient, c'est similaire à ce que le Parti québécois proposait, alors que le
premier ministre, il y a quelques années, disait : Ce serait suicidaire
d'aller là. Christine Fréchette, alors ministre, ridiculisait ces cibles-là.
Puis là on est allé, là, à des chiffres, là... regardez ça : 2018, 51 000;
2019, 40 000; 2020, 25 000; 2021, 50 000; 2022, 68 000;
2023, 52 000; 2024, 59 000. Alors, tout ça, ça a eu des grandes
conséquences.
Le Québec dit c'est tout le temps :
C'est la faute du fédéral. Oui, le fédéral, avec ses politiques insensées, a
une grande part de la responsabilité, mais le Québec a une grande part de
responsabilité. On salue le fait que Jean-François Roberge, enfin, voie la
lumière, là, enfin, semble aligné.
Journaliste : ...idées?
M. Paradis : Bien, il faut
vraiment que les gens le sachent, parce que, vous savez, le Parti québécois a
subi plusieurs attaques, y compris de ce gouvernement. Christine Fréchette, à
l'époque, ridiculisait ces idées-là à l'Assemblée nationale.
Journaliste
: ...volé
vos chiffres.
M. Paradis : Il faut faire la
bonne chose pour le Québec. Il faut faire la bonne chose pour l'immigration. Et
que le ministre Jean-François Roberge arrive aux mêmes conclusions que le Parti
québécois dans son document qu'on a déposé l'année dernière, qui reprend les
idées qu'on a mises de l'avant depuis des années, qui a été salué par tous les
experts, d'ailleurs, hein... D'accord ou pas d'accord sur le fond, c'est la
qualité de l'analyse qui est basée sur des données, parce que c'est ça que les
chiffres démontrent. Paul St-Pierre Plamondon était ici avec vous avant-hier,
il montrait les chiffres, l'impact sur l'économie du piège démographique,
l'impact sur les services sociaux et l'impact aussi sur la qualité du parcours
des immigrants qui arrivent à qui ont fait des promesses puis, finalement, on
n'est pas capables de les tenir, pas capables d'avoir un taux de chômage
équivalent parce que le taux de chômage des nouveaux arrivants grimpe beaucoup
plus vite que ceux des Québécois de deuxième, troisième génération.
Des voix : ...
Journaliste : ...les
temporaires pour les régions hors Montréal, hors Laval, ça, qu'est-ce que vous
en pensez? Est-ce que c'est votre idée aussi?
M. Paradis : Regardez le
programme du Parti québécois déposé en octobre de l'année passée. On le dit, il
faut agir aussi sur l'immigration temporaire, bon, parce que, là, il y a deux
éléments. D'abord, on parle des cibles d'immigration permanente. C'est une
partie de l'équation. L'autre partie de l'équation, c'est l'immigration
temporaire, donc sur laquelle le gouvernement du Québec a de l'emprise et, là,
encore une fois, là aussi, il y a eu... il y a une dérive totale. Christine
Fréchette nous a déjà dit que c'est impossible de fixer des cibles en
immigration temporaire. Elle nous a déjà répondu ça au salon bleu. À l'époque,
c'était au salon bleu.
Journaliste : ...pardon, les
faits, là, c'est 25 000. C'est ça, le chiffre du Parti québécois, là.
M. Paradis : Bien, nous,
jusqu'à maintenant, la cible, c'est 35 000 qu'on avait. Là, le
gouvernement propose 25 000. Les chiffres, il faut toujours les réviser,
là, en vue de notre prochaine plateforme électorale. Mais vous voyez, là, les
cibles sont dans les eaux que le Parti québécois indique depuis des années
parce que les statistiques, parce que les chiffres le démontrent. Ça, c'est que
ça correspond à la capacité d'accueil puis ça correspond à la capacité donc de
réussite du parcours de l'immigration. Et donc, oui, il y a l'immigration temporaire,
il y a l'immigration permanente, puis il faut les atteindre ensuite, les
cibles, là, ce n'est pas juste les fixer, il faut les atteindre.
Journaliste : Parce que vous
l'avez dit, là, votre cible c'est 35 000. Ce n'est pas exclu que ce soit
révisé. Mais 25 000, est-ce que c'est un peu trop drastique à votre avis
ou c'est acceptable?
M. Paradis : Bien là en tout
cas, on arrive dans des... dans des des eaux qui sont raisonnables et qui sont
cadrées avec ce que le Parti québécois indique depuis des années, c'est-à-dire
que, pour que ça réussisse tant du côté de la personne qui fait le choix du
Québec des nouveaux arrivants que du côté de la Société québécoise pour
l'économie, pour l'économie, pour la francisation, pour la survie du français,
pour les services sociaux pour tous les Québécois, y compris les nouveaux
arrivants, pour que ce soit donc une équation gagnante pour les immigrants et
pour la société québécoise, là, on est dans les eaux que le Parti québécois
indique depuis des années.
Journaliste : Temporaires, il
me semble que ce n'était pas exactement votre approche. Mais là, le
gouvernement qui semble vouloir centraliser ça à Montréal et Laval en raison de
la main-d'oeuvre, de la pénurie, là, dans certaines régions du Québec, est-ce que
vous trouvez qu'ils sont trop frileux sur l'immigration temporaire en voulant
justement couper seulement dans les grands centres urbains?
Journaliste : Bien moi, je
remarque que le gouvernement parle actuellement d'une stabilisation du nombre
d'immigrants temporaires. Nous, on pense que, là, il faut... Là, il y en a
615 000 actuellement au Québec, et ça, c'est trop aussi. Il y a une
dépendance de certains secteurs de l'économie aussi aux travailleurs étrangers
temporaires. Nous, on pense qu'il faut beaucoup mieux cibler les besoins en
immigration temporaire, notamment dans les régions, notamment dans certains...
certains secteurs clés, mais qu'il faut aussi trouver un moyen, et on en a
posé... on en a proposé plusieurs, là, dans notre document sur l'immigration de
l'automne dernier, pour faire en sorte donc d'avoir un système d'étude des
demandes, notamment pour les demandeurs d'asile, qui est préalable à l'arrivée
pour traiter plus rapidement, et que pour les travailleurs étrangers
temporaires, bien sûr aussi, on opte pour d'autres solutions. Nous, on a parlé
d'investissements dans l'automatisation, la robotisation, d'investissements
dans la formation de la main-d'œuvre. Donc, il faut aussi réduire notre
dépendance à l'immigration temporaire.
Journaliste : On parle en
région donc aussi, là, parce que, là, le gouvernement ne va pas là-dedans, là.
M. Paradis : Ce qui était
clair, c'est qu'on est parti d'une situation avec... avec le gouvernement de la
CAQ où l'immigration temporaire, tu ne t'occupes pas de ça. C'est eux-mêmes qui
nous disaient ça. Il faut s'en occuper puis il faut avoir... il faut avoir une
politique qui est ciblée pour vraiment voir quels sont les besoins dans
certaines régions, dans certains secteurs de l'économie, même chose pour les
étudiants étrangers. Donc, il y a une manière de régionaliser ça, mais surtout
de faire en sorte qu'on a des cibles et qu'on les atteigne, parce que le
gouvernement de la CAQ continue à faire la même chose, il nous dit quelque
chose puis il fait exactement le contraire.
Journaliste
: Qu'est-ce
que vous avez pensé hier de Mobilité Intra Québec? Parce que là, on nous a dit,
ça, ça va être un mégabureau de projet, là, pour tout ce qu'il y a de projet de
transport collectif, notamment au Québec. Là, on commence à poser des
questions, on nous dit : Bien, tramway de Québec, c'est déjà CDPQ infra
qui s'en occupe, donc ce n'est pas dans sa cour. Gatineau, ils ont déjà leur
bureau de projet, ce n'est pas dans la cour du MIQ. Après ça, le troisième
lien, mais ça, c'est le ministère des Transports qui s'en occupe, ce n'est pas
là. La ligne bleue, c'est la STM. Finalement, il reste le tramway de l'est à
Montréal.
M. Paradis : Bien, la réponse
est un peu dans votre question. Vous savez, c'est un gouvernement qui s'est
présenté en 2018, hein, comme le champion, là, de l'efficacité administrative
et qui nous a multiplié les structures, des nouveaux ministères, des nouvelles
agences, des nouvelles patentes, hein, Santé Québec en est le meilleur exemple,
là, imposé par bâillon d'ailleurs, avant Noël, en 2023, en disant : Il va
avoir des résultats, les listes d'attente vont diminuer après Noël. On a créé
une nouvelle patente. Est-ce que mobilité Infra va être la même chose? La
question se pose parce que là, on crée ça. Puis, hier, on lui a posé, vous
l'avez dit vous-même, on lui a posé la question : Oui, mais là il y a des
gros projets qui s'en viennent, ça va être quoi le rôle de Mobilité Infra? Si
vous avez entendu comme moi les réponses, ça commençait à être compliqué quand
on parlait du tramway. Puis là est-ce qu'on est en train de compliquer les
relations. Ce matin, j'écoutais certains analystes, tout le monde essayer de
comprendre à Québec, ça veut dire quoi, là? Qui va faire quoi? Comme Santé Québec
avec le ministère actuellement.
Journaliste
:
Seriez-vous prêt à reprendre les propos de votre ancien collègue Stéphane
Bergeron et dire dans cet... ce qu'il a déjà dit dans cette salle et redire que
c'est une patente à gosses?
M. Paradis : C'est une belle
expression. Là, j'ai dit patente..
Journaliste
: Mais
est-ce qu'elle a des gosses?
M. Paradis : Je vous
laisse...
Journaliste
: ...du
gouvernement comme ça, là. Seriez-vous prêt à reprendre ça? Parce que je vous
entends, ça sonne un peu ça.
1par : Bien, en tout cas, j'ai dit que ça
ressemblait, encore une fois, à une patente dont tout le monde se demande à
quoi ça va servir. Puis ce n'était pas notre choix, au début, hein? Quand on a
vu ça arriver, on a dit : Bon, ce n'est pas le bon mandat, ils ne font pas
les bonnes choses. C'est l'inverse. On voulait donner plus de pouvoir,
d'autonomisation, notamment aux municipalités. On voulait dépolitiser. Puis
n'oubliez pas : le projet de loi qui a créé ça fait l'inverse, ça politise
les décisions. Et n'oubliez pas les rapports qu'on a eus d'évaluateurs
indépendants sur la gestion des programmes d'infrastructure par ce
gouvernement. Qu'est-ce qu'ils ont dit? Trop d'interférence politique du
gouvernement de la CAQ qui a créé des délais et qui coûte des centaines de
millions de dollars aux Québécois.
Journaliste
: Si vous
formez le gouvernement l'année prochaine, garderiez-vous l'agence?
M. Paradis : Je vais vous
répondre la même chose qu'avec d'autres agences, agences santé : sous
observation.
Journaliste
: ...être
quand même quelqu'un de très compétent, là, devrait, comment dire, se préparer
un plan b?
M. Paradis : J'ai bien vu le
CV des personnes nommées. Je sais qu'une des personnes nommées a eu un impact
positif à Ottawa. Cela étant dit, il faut voir ce qu'est ce qu'elle va pouvoir
faire puis quels pouvoirs a cette agence-là, notamment dans les projets qui
existent déjà. Les gens voudraient voir, bien, ça va être quoi, le rôle, par
rapport à ces projets là? Moi, ce que je peux vous dire, en tout cas, pour Plan
cité à Québec, il semble y avoir actuellement une entente sur comment ça va
fonctionner, donc avec le rôle de la CDPQ, le rôle, la ville, puis le rôle du
ministère. Puis là il y a un nouveau joueur qui arrive puis personne ne
comprend comment ça va marcher. C'est ça le problème avec les patentes de la
CAQ.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Journaliste :
The idea of a threshold of 25,000
immigrants, is this something that you would be in favor of?
M. Paradis :
It's exactly in the bracket that we
have been proposing, from the Parti Québécois, for years, and we have been
ridiculed, we have been insulted for that. And now, according to statistics,
real data about what's happening in Québec and what is needed in Québec to
ensure that immigration is a success for the immigrant, and it is a success for
Québec society is in that area. So, we salute the fact that minister Roberge is
finally coming to terms with the reality after seven years of this government,
the CAQ government denying the reality and insulting this really threshold that
it is setting right now.
Journaliste :
When it comes to temporary immigration,
this idea of, you know, really lowering the numbers, specifically in Laval and
in Montréal, rather than looking at the province as a whole, is this something
that you think might be necessary, or would you like to have seen the numbers
reduced in the regions as well?
M. Paradis : In our plan, we are talking about the fact that temporary
immigration has to be lowered too, it is the other part of the equation, and
that we have to look at the real needs in each specific region, in each
specific economical sector. So, targeting immigration is a good idea. However,
it is not the first time that this CAQ Government is trying to regionalize
temporary immigration. Remember, you know, the measures that were adopted a
year ago, that were supposed to lower the number of immigrants in Montreal. So,
what are the results? So, once again, a lot of communications, a lot of
intentions. The Government will be judged at its results. And to date, he has
been saying one thing to Quebeckers and we have been seeing the exact opposite
as far as results are concerned.
Journaliste :
Do you think they will follow through
with these numbers? Do you believe the CAQ will actually reach this target?
M. Paradis :
When I look at the numbers since 2018,
the CAQ has a history of not respecting its promises. It has a history of
denying the reality and saying: It is crazy to think about threshold like
35,000 that the PQ has been proposing for years. So, the thinking was
different, but the results also have been always different than what has been
announced. That is the history of this Government.
Journaliste :
If you were the one tabling this
immigration plan today, right now, are there certain regions you feel where
temporary immigration is necessary, where, you know, lowering the thresholds
could actually have an impact on the labor shortage?
M. Paradis :
It is not a one-size-fit-all policy. It
has to be targeted according to the region's needs, to the economical sector at
hand. And look at our policy, it's a 100 pages, it's 250 footnotes with data,
studies. And what we have been saying for years, and what we've been writing in
this report is just what the Government is realizing today should be Québec's
policy. So, look at our document, you'll find what's needed for Québec.
(Fin à 8 h 21)