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Point de presse de M. Etienne Grandmont, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de transports et de mobilité durable

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Thursday, June 12, 2025, 11 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures six minutes)

M. Grandmont : Bonjour, tout le monde. Content de vous voir aujourd'hui. On a vu l'annonce de Mme Guilbault ce matin, puis, aujourd'hui, on a décidé de caller le bluff. Troisième tracé mis sur la table, mis en proposition à la population du Québec, du troisième lien. C'est pratique, hein, quand même, de dévoiler un troisième tracé, un tracé pour lequel il n'y a pas eu de discussion dans la sphère politique et médiatique, tracé sur lequel il n'y a pas eu encore de tests de sols, tu sais, d'évaluation, là, de la faisabilité d'un tel projet. Ça permet à Mme Guilbault de regagner encore du temps, de regagner un an, un an et demi. Puis où est-ce que ça nous mène, un an, un an et demi? Ça nous mène à la prochaine élection.

Ça fait que, là, pour vrai, là, la CAQ est en train de faire croire au monde qu'on est en train d'être sérieux chez eux, là, puis d'étudier un nouveau scénario pour un troisième lien entre Québec et Lévis. Ce n'est pas ça, la vraie réalité. C'est qu'ils vont nous faire le coup pour une troisième fois, un autre tracé du troisième lien pour une troisième élection en ligne. Pour vrai, c'est complètement désespérant de voir un gouvernement utiliser de l'argent public pour faire croire au monde qu'on avance dans un projet qui, oui, certes, est demandé par une partie de la population, là, mais qui ne réussit pas le test de la réalité.

Encore une fois, aujourd'hui, vous l'avez vu, là, aucune évaluation des coûts, encore aucune évaluation de l'achalandage que ça va générer. C'est... pour vrai, Mme Guilbault, c'est une grande magicienne des transports. Une année, elle fait disparaître le troisième lien, puis, pouf! elle le fait réapparaître ailleurs. Pour vrai, là, c'est rendu une vraie joke. Alors, encore le bluff aujourd'hui. Ce n'est qu'une façon d'utiliser un projet d'infrastructure pour essayer de gagner des votes dans la grande région de Québec. Ce n'est pas vrai qu'on va laisser passer une troisième élection avec un troisième tracé de troisième lien. Voilà.

Journaliste : Est-ce que vous êtes prêts à annuler tout ça... dans le cas où vous prenez le pouvoir l'an prochain, peu importe le coût?

M. Grandmont :  Ah! oui, évidemment. Puis, je veux dire, on n'a jamais fait la démonstration... Tu sais, dans un projet d'infrastructure, là... puis Mme Guilbault, elle l'a lu, le livre, là, How big things get done, là, puis elle les sait, là, elle le sait c'est quoi, les étapes de réalisation d'un grand projet d'infrastructure... on commence par évaluer c'est quoi, le besoin. Une fois qu'on a identifié un besoin, on fait une étude d'opportunité pour savoir c'est quoi, le moyen qu'on va utiliser pour répondre à ce projet... à ce besoin-là. Une fois que l'étude d'opportunité est faite, on passe à la réalisation puis à l'évaluation du projet.

Mme Guilbault, elle n'a jamais fait d'étude de besoins. En étude... en crédits parlementaires, je lui ai demandé combien, combien d'automobilistes allaient passer par une infrastructure de type troisième lien, là, combien allaient passer. Elle m'a dit : Ah! non, non, mais là on choisit d'abord le corridor puis, après, on va vérifier, on va raffiner pour savoir à combien de personnes ça va servir. Elle fait les choses complètement à l'envers. Ça montre bien que, dans le fond, là, ce n'est qu'une tactique électoraliste qu'elle met en place. C'est un bluff.

Donc, commençons par faire une bonne évaluation des besoins, c'est quoi, les réels besoins. Si on est au gouvernement demain matin, là, QS, ce qu'on ferait, on serait rigoureux, on suivrait les vraies étapes. On commence par regarder c'est quoi le besoin, combien de personnes, c'est quoi, le niveau de congestion. Une fois que ça, c'est fait, c'est quoi, les mécanismes qu'on va mettre en place pour résoudre ce problème de congestion là, à quel... au besoin auquel on veut répondre? Bien, on va regarder toutes les solutions, des solutions que... Pendant que Mme Guilbault, là, elle nous promet des troisièmes liens, un corridor ici, un corridor là, elle ne fait pas ce travail-là, là. Elle a refusé de refaire la tête des ponts, qui est une... la tête des ponts, là, les deux spaghettis, qui est une des sources importantes de congestion au Québec. Elle refuse d'étudier la voie réversible sur le pont Pierre-Laporte. Elle refuse d'étudier une amélioration du transport collectif du côté de Lévis puis un bon transport en commun interrives. Elle refuse tout ça. Elle a retardé le projet de tramway pendant six ans, elle et son confrère, François Bonnardel. Alors, pour vrai, là, tout ça, ce n'est que pour gagner du temps pour la prochaine élection.

Alors, nous, on ferait les choses correctement, on regarderait c'est quoi, l'état de situation des besoins, c'est quoi, les meilleures solutions à mettre de l'avant, puis, oui, peut-être qu'à la fin, là, on arriverait avec une amélioration du transport collectif comme on le proposait.

Journaliste : Il n'y a pas un risque réputationnel, comme elle l'a dit, pour le Québec si on annule tout ça en janvier 2027?

M. Grandmont : Bien, le risque réputationnel, là, c'est elle qui aura le porter parce que c'est elle qui niaise les Québécois depuis six ans avec ça. Trois élections avec le projet de troisième lien, là, le risque réputationnel, il est sur les épaules du gouvernement actuel. Pour vrai, là, c'est ça. La décote, c'est peut-être lié à ça aussi, en partie, là. On l'a vu, là, tous les projets d'infrastructures qui ont été annulés dans les derniers mois, là, je pense que ça tient aussi à ça, la décote.

Journaliste : Elle répète que vous méprisez, les oppositions, là, que vous méprisez le troisième lien.

M. Grandmont : Moi, je pense que... nous autres, on ne méprise personne, ce qu'on veut, c'est trouver des solutions à la congestion. Bien empathique avec le fait que des gens vivent la congestion tous les jours. Moi, je... je veux dire, je me mets à leur place, là, puis c'est sûr que je n'ai pas envie d'être pris dans le trafic, là. Je veux dire, ce n'est pas une vie, ça, là, là, passer 1 heure, 1 h 30 dans le trafic, deux fois par jour, moins voir sa famille, moins voir ses enfants. Ce n'est pas une... Puis c'est stressant, ce n'est pas le fun, personne n'aime ça. Puis ça coûte cher, hein? Avoir une automobile, là, ça coûte 10 000 $, 15 000 $ par année.

Donc, moi, je pense qu'il faut trouver des solutions parce que la personne qui méprise les citoyens de Québec actuellement, c'est Geneviève Guilbault. Elle va de l'avant avec une troisième solution, un troisième tracé avec toujours aucune étude pour l'appuyer. On sait tous, là, qu'elle ne le fera pas, son projet, là. Tout ça, c'est pour gagner des élections. Alors, qui méprise qui? Moi, je pense que c'est la ministre des Transports. Nous, ce qu'on veut, c'est trouver des solutions à court terme.

En 2022, quand on s'est présenté en campagne électorale, on a proposé des solutions qui étaient rapides à mettre en place. Puis, depuis ce temps-là, il s'en est ajouté d'autres, notamment une voie réversible sur le pont Pierre-Laporte, notamment abaisser le tablier du pont de Québec pour être capable de faire passer du transport collectif structurant, ce que refuse toujours de faire Mme Guilbault, améliorer la desserte de traversier entre Québec et Lévis, ce que refuse aussi de faire Mme Guilbault.

Alors, non, on ne méprise pas la population de Québec, au contraire, on veut leur donner des solutions à court terme, des solutions qui coûtent moins cher, des solutions qui vont avoir un impact réel et rapide sur la qualité de vie des gens. Demain matin, là, si on est au pouvoir, c'est ça qu'on ferait.

Journaliste : Je voudrais vous entendre sur l'impact du départ de Michael Sabia.

M. Grandmont : Le départ de Michael Sabia. On dirait qu'on rejoue tout le temps le même mauvais film, hein? C'est drôle, on dirait que c'est des classiques comme ça qu'on rejoue souvent, là, autant pour le troisième lien que pour Hydro-Québec, on rejoue... puis le départ de M. Fitzgibbon.

Michael Sabia, c'est un peu la même chose que M. Fitzgibbon, qui est arrivé en politique, qui a fait un travail de sape assez incroyable, qui a déréglementé au niveau de l'industrie de la batterie au Québec, puis après ça est parti, travaille maintenant pour une firme de lobby. Vous pouvez être sûr qu'à partir du moment où ça va faire un an qu'il a quitté la politique, il va commencer à faire du lobby auprès du gouvernement. C'est à peu près sûr. Donc, je vous invite à aller voir auprès de la compagnie pour laquelle il travaille. Vous allez voir, ses mandats vont commencer à apparaître exactement un jour après son départ de la politique.

M. Sabia, c'est un peu la même chose. Il est arrivé à la tête d'Hydro-Québec, il avait un mandat clair, il voulait déréglementer, il voulait démanteler, donner plus de place au privé à l'intérieur d'Hydro-Québec. Une fois que ça, c'est fait, il s'en va. Pour vrai, là, moi, je trouve ça... je trouve que c'est de la... tu sais, il n'aura même pas fait deux ans, là. Donc, je trouve que c'est de la navigation à courte vue, mais ça sert surtout les intérêts de certaines personnes proches de M. Sabia, proches de M. Fitzgibbon. C'est ça que je trouve particulièrement important.

Journaliste : ...ma question était pour la suite. Il y a quand même un projet de 200 milliards qui est enclenché par Hydro-Québec et une entente à conclure avec Terre-Neuve-et-Labrador. Il y a un engagement du gouvernement fédéral pour une ligne haute tension pour amener de l'énergie de Terre-Neuve vers le Québec. Pour la suite, qu'est-ce que ça prend chez Hydro-Québec?

M. Grandmont : Ben là, écoutez, là, est ce que tout ça tient encore? Je pense que c'est la question qu'il faut se poser, là, parce que, comme certains des prédécesseurs de M. Sabia, il y a des grandes réformes qui ont été mises en œuvre puis qui, finalement, n'ont pas été menées jusqu'au terme. Ça a été vrai pour les deux prédécesseurs de M. Sabia. Donc, c'est que des réformes qui sont mises de l'avant, qui ne sont pas menées à terme. Est-ce que ça va être encore la même chose avec M. Sabia? On va se trouver quelqu'un d'autre qui va peut-être avoir d'autres indications politiques à respecter.

Honnêtement, là, je trouve ça déplorable parce qu'Hydro-Québec, c'est quand même notre joyau, c'est quand même un levier économique quand même assez formidable qu'on a. Là, on a vu que le p.l. n° 69 a été... a été adopté sous bâillon, donc, puis en nous... en nous glissant une cinquantaine d'articles qui vont encore plus loin dans ce qu'on avait eu le temps, nous et la société civile, là, les gens qui participent aux audiences particulières, d'analyser. Donc, pour vrai, on ne le sait plus où est-ce qu'on en est rendus avec Hydro-Québec. Ce qu'on sait, par contre, c'est qu'on espère des réponses très... à très court terme de la part du premier ministre là-dessus, pas juste féliciter M. Sabia, mais savoir c'est quoi la suite des choses. Puis on attend de voir aussi c'est qui va être proposé pour le... pour prendre son remplacement, puis ça sera quoi la suite des grands projets qui sont annoncés, là? Parce que, si c'est comme on a vu auparavant, c'est des grandes annonces, puis finalement n'y a plus rien qui se fait.

Le Modérateur : En anglais.

Journaliste : On the first link, we heard the minister say essentially that this project will happen regardless of who wins next year, that it's irreversible. Do you share the same opinion?

M. Grandmont : No, it's not irreversible at all for us. You know, there's not any big contract that will be given on the third link since... up to the next election. But what we see, you know, this announce today from the Geneviève Guilbeault is... is clearly... you know, we... we listened to it, and we are here today to call the bluff. You know, that is the third election they will do a new project, a new turtling project. And, you know, the people of Quebec are tired of being used, you know, are being... are tired of being played by the government. And, you know, this new corridor between Québec and Lévy is just... and and people see it, and just like us, you know, it's just a new way of getting of... of adding more time to up to the election. And this corridor was never studied by the government. You know, they have to do, you know, test on the, on the... on the ground, you know, to see if it's possible to do that... that kind of infrastructure. We... They have to study it. They have to... to watch for the... to measure the social acceptability on this new on this new corridor. So, they are just gaining more time, and their plan is just to be able to have this project in their hand for the next election. I think they don't want to do it the third link. It's just a bluff. They just want to use it as, you know, with... with electoralist purpose. So, I think it's just... it's just... it's just a new way of gaining more time and to... to propose it and to... to talk about it up to the election.

Journaliste : With that in mind, I mean, is there any risk for you to position yourself so firmly against the project? Do you think there's any risk that you could lose support in the Quebec region because of that?

M. Grandmont :   No. You know, when I joined Québec solidaire in 2022, my...  my vision of the mobility in Québec was clear, and people who elected me in Taschereau, they were aware of my position on the third link. You know, I said clearly that I was against the third link. I said clearly that I wanted to have this project, this important project the tramway of Québec. And so, on mobility, I... you know, I worked a lot to... to block the third link and to obtain the tramway. So, I don't think we can have any such of, you know, a loose... a loss in... in the next election. People are afraid of, you know, seeing that kind of project adding more cars in Taschereau. That's... that's a real... You know, when we... when we saw  when la CAQ... when the CAQ proposed the... the tunnel under the «fleuve Saint-Laurent» and, you know, there was a... there was an exit directly in... in the «quartier Saint-Roch»... in the St. Roch neighborhood, you know, people jumped so much, they were afraid of seeing that kind of infrastructure coming out of the ground directly in their... in their  neighborhood, you know, and in their streets. So, it's the same thing with that kind of project. We're not sure exactly where the third link will exit from the from the earth. You know, the tunnel will exit, but there's, you know, great probability that that kind of infrastructure add more cars in «Saint-Sauveur» or «Saint-Roch». So, I think people of my...  of my riding are really aware of that kind of a danger and they don't want that kind of project for sure.

Journaliste : But you acknowledge that there is a certain segment of the population that does want to see this project seen through? You mentioned earlier that there is traffic in Quebec, so can you explain why you don't see this as a solution to... to that traffic?

M. Grandmont : Well, I will ask you to let me find any country or city that... that... I'd like to say that in the past... that were able to resolve the congestion problems in their territory with, you know, adding more lanes or adding more new lanes. It's impossible. You know, the true solution of... for congestion is using more public transit and active way of transportations. That's the way to... That's the only way. You know, when you add new lanes, new links, you're adding congestion in the future. So that's not the way to solve the problem of congestion. We have to use public transit more, and that's something the CAQ had stopped or had, you know, slowed down in the past. You know, six years of slowing down the tramway, you know, six years of doing... not doing anything to resolve the problem of public transit in Lévis or between Québec and Lévis. The CAQ never studied the possibility of having a reversible lane in the pont Pierre-Laporte. So, you know, there are solutions, great solutions that we could study, but the CAQ never wanted to go that way. So, it's an electoral project for them. They just want to maintain the idea that they will do it. But, you know, we're here today to call the bluff because we are pretty sure that they don't want to do it, it's just a way of getting more votes at the next election. But people are aware about that. I think they are... You know, there's an expression that says: fool me once, fool on me, fool me once... fool me twice, shame on you. That's the third time. I don't know, but for me, it's just, you know, it's fool on them for the second time. Thank you.

(Fin à 11 h 21)

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