To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition et de M. François Bonnardel, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de ressources naturelles

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition et de M. François Bonnardel, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de ressources naturelles

Version finale

Wednesday, November 28, 2012, 11 h 21

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt et une minutes)

M. Legault: Bonjour, tout le monde. Je veux revenir sur le dossier de l'exploitation du pétrole au Québec.
D'abord, il faut comprendre, là, qu'on ne peut pas se permettre le luxe de ne pas regarder l'exploitation du pétrole, que ça soit Old Harry ou que ça soit Anticosti. Actuellement, on a, le Québec, la pire dette de toutes les provinces. Donc, il y a une opportunité exceptionnelle de réduire cette dette de dizaines de milliards de dollars en exploitant, entre autres, le gisement d'Old Harry.
Je me rappelle lorsque j'étais au Parti québécois, dans l'opposition, et je me rappelle, entre autres, aussi de Bernard Drainville, qui, à plusieurs reprises, a demandé au gouvernement libéral à l'époque d'accélérer le développement d'Old Harry. Ça fait plus d'une dizaine d'années qu'on sait qu'il y a un potentiel énorme.
Il y a eu une entente avec le gouvernement fédéral. Cette entente avec le gouvernement fédéral dit qu'il doit y avoir des négociations entre Québec et Terre-Neuve pour délimiter, là, la partie du gisement qui appartient à Terre-Neuve puis la partie qui appartient au Québec. Et, s'il n'y a pas d'entente avec Terre-Neuve, bien, il y aura un processus d'arbitrage par le gouvernement fédéral. Le gouvernement de Terre-Neuve est prêt à négocier; le gouvernement du Québec n'a pas nommé de représentant, de négociateur responsable pour négocier avec Terre-Neuve. Donc, vraiment, là, Mme Marois se traîne les pieds dans le dossier d'Old Harry, d'abord concernant les négociations avec Terre-Neuve.
Deuxièmement, vous avez entendu comme moi, durant la campagne électorale, Mme Marois reprendre un des engagements de la Coalition avenir Québec, c'est-à-dire que, tous les projets majeurs d'exploitation de ressources naturelles, le Québec prenne une participation importante, jusqu'à 50 %. Or, dans le dossier d'Old Harry, les droits appartiennent à Corridor Resources. D'abord, Terre-Neuve a commencé ses négociations avec Corridor Resources et s'attend à les terminer d'ici juillet 2013. Donc, eux ont un échéancier. Mme Marois, ce matin puis hier - ça fait deux jours qu'on pose des questions - est incapable de nous donner un échéancier et, de toute évidence, n'a pas commencé à travailler sur le dossier avec Corridor Resources.
Donc, je pense que c'est urgent, là, compte tenu des finances publiques du Québec, puis compte tenu de l'opportunité extraordinaire qu'on a, puis compte tenu aussi du fait qu'il y a un risque réel - je me souviens que même Bernard Drainville l'avait dit - que, si Terre-Neuve commence à pomper le pétrole dans le gisement d'Old Harry, il y a même une partie du gisement qui appartient au Québec qui soit transférée à Terre-Neuve.
Il y a une urgence d'agir pour plusieurs raisons. Donc, nous, on demande, là, à Mme Marois de nommer un négociateur pour négocier avec Terre-Neuve et négocier avec Corridor Resources. Et moi, je ne pense pas que ça puisse être Martine Ouellet.
Martine Ouellet, dans le passé, a dit à plusieurs occasions qu'elle était contre l'exploitation du pétrole québécois, donc je ne pense pas que ça soit la bonne personne pour être responsable des négociations. Puis d'ailleurs hier elle nous a dit qu'elle ne pouvait pas mâcher de la gomme et marcher en même temps. Elle nous a dit, elle, qu'elle attendait les résultats de l'étude environnementale avant de commencer les négociations. Or, il n'y a rien qui empêche le gouvernement du Québec à la fois de faire l'étude environnementale et, en même temps, de négocier et avec Terre-Neuve et avec Corridor Resources.
Donc, je pense que Mme Marois doit arrêter de se traîner les pieds dans ce dossier-là. Je comprends, là, puis pour l'avoir vécu moi-même, que ce sont des bonnes discussions à l'intérieur du caucus du Parti québécois. Il y a une partie des députés qui sont pour l'exploitation du pétrole; il y a une partie des députés du Parti québécois qui sont contre l'exploitation du pétrole. Mais cette chicane au Parti québécois ne doit pas être faite au détriment du développement économique du Québec. Donc, moi, je demande à Mme Marois, rapidement, dans les prochains jours, de nommer un négociateur et de commencer les discussions et avec Terre-Neuve et avec Corridor Resources.

M. Journet (Paul): M. Legault, s'il y a une différence, si le Québec est moins avancé que Terre-Neuve, c'est entre autres parce que Terre-Neuve a réussi à avoir son entente avec le fédéral dans les années 80. Donc, ça, quand même, là, j'imagine que ça explique un peu les différences dans l'échéancier.
Maintenant, si je comprends bien votre position, vous êtes pour l'exploitation avant même d'avoir connu le contenu des études environnementales, qui pourraient peut-être, comme ça a été le cas dans l'estuaire, recommander un moratoire.

M. Legault: Ce qu'on dit, là, c'est que les deux doivent être faits en parallèle. On doit faire l'étude, mais en même temps on sait que ce seront des négociations qui risquent de prendre quand même un certain temps et avec Terre-Neuve et avec Corridor Resources. Donc, pourquoi mettre les deux étapes une à la suite de l'autre? Pourquoi ne pas faire les deux étapes en même temps? Si on pense que c'est un dossier qui est urgent puis majeur, pourquoi attendre? Moi, je pense, là, que c'est une façon pour Martine Ouellet de pelleter le problème par en avant puis d'éviter de commencer, là, à regarder sérieusement comment on peut faire une entente.

M. Journet (Paul): Je comprends maintenant. Je comprends votre position pour l'échéancier puis qu'il faut commencer tout de suite les négociations, mais ma question demeure: Est-ce que vous êtes en faveur de l'exploitation avant même d'avoir pris connaissance du contenu des études environnementales? Parce que c'est l'impression qu'on a, là.

M. Legault: Non, on doit faire des bonnes études environnementales. Ça doit être fait en respectant... Puis c'est vrai qu'il y a quand même des défis dans l'exploitation, là, en eau, qui n'est pas trop profonde, là. Il faut faire attention, là, parce que beaucoup de gens qui parlent de BP... C'était en eau très profonde; là, c'est beaucoup moins profond, donc beaucoup moins risqué. Mais ça doit être fait en s'assurant de respecter l'environnement.
Mais actuellement, là, il n'y a aucune raison, sauf des raisons dogmatiques, pourquoi le Québec n'est pas en train de négocier actuellement et avec Terre-Neuve et avec Corridor Resources.

M. Caron (Régys): Donc, M. Legault, le gouvernement n'aurait pas la légitimité de dire: Nous n'allons pas exploiter cette ressource-là parce que c'est trop dangereux pour l'environnement.

M. Legault: Non, ce n'est pas ce qu'on dit. Ce qu'on dit, c'est que les deux étapes doivent être réalisées en même temps, c'est-à-dire qu'on doit faire l'étude environnementale - ça prend un certain temps - mais, comme Terre-Neuve le fait, on doit commencer les négociations avec Corridor Resources, qui a les droits. Donc, si le Québec... Puis moi, ce que j'ai compris, c'est que Mme Marois avait copié notre position, donc souhaitait que le Québec prenne une participation majeure. Nous, on pense que ça devrait être autour de 50 %. Bien, ça ne se négociera pas en deux jours avec Corridor Resources.
Terre-Neuve parle avec Corridor Resources et prévoit que ses négociations vont être terminées d'ici juillet, l'année prochaine. Donc, pourquoi ne pas commencer? Moi, je pense qu'actuellement le vrai problème, c'est qu'il y a une chicane au caucus du Parti québécois. Il y en a qui sont pour, il y en a qui sont contre. Puis, dans le camp des contre, il y a Martine Ouellet. C'est pour ça que ça ne peut pas être elle qui est responsable de la négociation.

Mme Nadeau (Jessica): Mais Mme Ouellet a dit souvent qu'elle était pour l'exploitation du pétrole, là.

M. Legault: Écoutez, elle a dit en Chambre: En autant que... Puis là, bien, écoutez, là, de toute évidence, elle essaie de gagner du temps. Pourquoi, actuellement, elle n'a pas commencé les discussions avec Terre-Neuve? La première ministre de Terre-Neuve souhaite commencer les discussions avec le gouvernement du Québec puis elle pense que ça peut se régler sans passer par l'arbitrage d'Ottawa. Donc, pourquoi elle refuse de rencontrer Terre-Neuve? Parce que, de toute évidence, Martine Ouellet, là, elle pense que les résultats de l'étude environnementale... elle les a déjà, les conclusions, dans sa tête puis elle pense qu'il ne faut pas exploiter le pétrole. C'est ça, là. C'est cousu de fil blanc, la position de Martine Ouellet dans ce dossier-là.

Mme Biron (Martine): Mais que faites-vous de la variable fédérale? Parce qu'Ottawa prétend que ce territoire-là lui appartient.

M. Legault: C'est réglé avec Ottawa, là. C'est important de le dire. C'est vrai que...

Mme Biron (Martine): C'est des ententes administratives, ce n'est pas réglé sur le fond.

M. Legault: Non. Ce qu'on a comme entente avec Ottawa... C'est déjà convenu, le partage des bénéfices sur les redevances entre Québec et Ottawa. C'est la même entente qu'avec Terre-Neuve. Puis Ottawa a mis en place un mécanisme qui est en deux étapes. Première étape, il doit y avoir des discussions entre Terre-Neuve et Québec sur la délimitation des territoires. S'il n'y a pas d'entente avec Terre-Neuve, il y a un processus d'arbitrage qui est prévu.
Mais la première ministre de Terre-Neuve croit que c'est possible qu'il y ait une entente avec le gouvernement du Québec, mais le Québec refuse de s'asseoir avec Terre-Neuve. Je ne vois pas pourquoi, actuellement, il retarde le dossier autre que pour des raisons dogmatiques puis des raisons, dans le fond, que Martine Ouellet, qui est la ministre des Ressources naturelles, pas la ministre de l'Environnement, du Développement durable, elle, elle n'y croit pas, au dossier.
Puis Mme Marois nous a dit: Bien, écoutez, Rome ne s'est pas bâtie dans un jour. On a deux mois et demi de faits. On travaille sur la corruption. Bien, voyons donc, là. Elle est la première à dire qu'on peut travailler sur la souveraineté puis sur d'autres choses puis de mâcher la gomme puis marcher, mais, dans le dossier d'Old Harry, elle n'a pas le temps de s'occuper du dossier.
C'est majeur, là. On parle de dizaines de milliards de dollars de redevances qui pourraient réduire la dette du Québec. Tu sais, on ne peut pas se payer le luxe de ne pas avancer.

Mme Biron (Martine): Mais comment savez-vous qu'il y a du pétrole là, là?

M. Legault: Bien, quand on rencontre les entreprises comme Corridor Resources - puis il y a la même chose à Anticosti avec Pétrolia, Junex et Corridor Resources, qui sont les trois propriétaires - eux ont des preuves, là, qu'il y a un minimum, là, de pétrole et/ou de gaz.
Donc, actuellement, là, il faut aller de l'avant, il faut procéder. Il faut être capables d'explorer, dans un premier temps, puis commencer l'exploitation, là, dès qu'on a les résultats de l'étude environnementale. Mais, pour l'instant, au Québec, tout est bloqué. Alors que nos voisins, eux autres, ils ont le pied sur l'accélérateur, nous, on a les deux pieds sur le frein au Québec pour tout développement parce que ce sont Daniel Breton et Martine Ouellet qui callent les «shots» au Québec, puis on est contre tout développement à cause de ces deux ministres.
Et puis Mme Marois, là, il est temps qu'elle se lève debout puis qu'elle dise: Oui, on va l'exploiter, le pétrole, puis, oui, on va commencer les négociations, puis, oui, on va nommer un négociateur.

M. Corbeil (Michel): M. Legault - excusez, j'ai manqué le début du point de presse - comment vous pensez que votre position est perçue par les Madelinots?

M. Legault: Écoutez, il y a des groupes de pression aux Îles-de-la-Madeleine qui sont contre l'exploitation d'Old Harry. Je ne suis pas convaincu, moi, qu'avec tous les bénéfices que ça amènerait aux résidents des Îles-de-la-Madeleine il y a une majorité de citoyens des Îles-de-la-Madeleine qui sont contre l'exploitation d'Old Harry.
Mais actuellement, là, Mme Marois essaie de jouer sur tous les tableaux, et moi, là... en tout cas, la position de la Coalition avenir Québec, c'est que, oui, il doit y avoir des études environnementales, mais on doit accélérer les négociations et avec Terre-Neuve et avec Corridor Resources, on doit regarder combien ça coûterait pour prendre une participation d'environ 50 % dans ce projet-là. Écoutez, c'est des dizaines de milliards de dollars.

M. Corbeil (Michel): Mais vous parlez de bénéfices pour les Madelinots. Lesquels?

M. Legault: Bien, écoutez, il va y avoir plein d'employés qui vont aller chercher leurs services aux Îles-de-la-Madeleine, donc il y a des opportunités économiques extraordinaires, là, de... Pendant toute l'exploitation éventuelle du gisement d'Old Harry, l'endroit le plus proche pour les gens, pour les employés, ça va être d'aller aux Îles-de-la-Madeleine. Ça va être un boom incroyable pour les Îles-de-la-Madeleine.

Le Modérateur: Dernière question en français. Questions en anglais après.

Mme Nadeau (Jessica): Mais, quand vous parlez de Mme Ouellet qui ne devrait pas être celle qui va négocier - c'est quand même elle la ministre des Ressources naturelles - est-ce que vous demandez qu'elle soit changée de ministère ou quoi?

M. Legault: Bien, écoutez, peut-être que Mme Ouellet, quand il s'agit d'hydroélectricité, elle y croit, mais, quand il s'agit de pétrole, elle l'a dit souvent dans le passé, qu'elle n'était pas favorable. Donc, je ne vois pas comment ça peut être elle qui mène la négociation, que ça soit quelqu'un qui n'y croit pas.

Mme Nadeau (Jessica): Demandez-vous qu'elle change de ministère?

M. Legault: Bien, moi, je pense que, dans le dossier du pétrole, ça ne doit pas être Mme Ouellet qui prend la responsabilité du dossier.

Journaliste: Elle n'est pas crédible?

Le modérateur: Questions en anglais.

M. Legault: Pas crédible.

Mme Plante (Caroline): Mr. Legault, it looks like that Mrs. Marois is backtracking on applying Bill 101 to English's CEGEPs. Why do you think she is doing that? Is it the right move?

M. Legault: Bien, maybe she's starting listening to the population. I know young people who would like to improve their English. They like, after high school, to go for a couple of years in colleges in English. It makes sense, but... And I know that, personally, Mrs. Marois was never for the extension of the Bill 101 to CEGEPs.

Mme Plante (Caroline): On this club 357c... what's your position on it? And should elected officials...

M. Legault: Bien, we have to understand that the club 357, in a way, replaced the Club Saint-Denis in Québec, hein? We used to have the Club Saint-Denis, where most of the business people were there to meet together.
So we have to be careful. Daniel Langlois did something exceptional with the club 357, and all the profits go to culture activities, so we cannot be against that.
What we can be against and where I have a problem is when you have meetings between ministers and people representing engineers or construction companies discussing projects. It doesn't make sense. It doesn't make sense that somebody in charge of a ministry accepts, in private, to have a discussion with a potential company who would submit a proposal.

M. Duboyce (Tim): Pauline Marois was talking about this shortly ago and she said that, since she became the Premier, she actually had a private meeting there with what she described as 15 young entrepreneurs. Is that appropriate?

M. Legault: Yes, because I think that it's a place where you have many young entrepreneurs, at this club, so I think that it's a good thing that she meets with entrepreneurs. Maybe she will better understand what we have to do to have a better economy and reduce this gap in wealth between Québec and the rest of Canada.

M. Duboyce (Tim): So, where's the line between appropriate and inappropriate on this...

M. Legault: I think that you should not meet somebody having an interest in future contracts with the Government in private.

Mme Plante (Caroline): Should Line Beauchamp and Tony Tomassi be nervous right now?

M. Legault: Bien, we have to know more about Line Beauchamp. I don't know exactly who she met. I would wait to see what was the meeting exactly.

M. Dougherty (Kevin): Are you a member, sir, of the club?

M. Legault: No.

M. Dougherty (Kevin): No. But have you been there?

M. Legault: Yes.

M. Dougherty (Kevin): With Lucien Bouchard?

M. Legault: With friends, yes...

M. Dougherty (Kevin): Lucien Bouchard, for instance?

M. Legault: ...including Lucien Bouchard.

Le Modérateur: Merci.

M. Legault: He's a member.

(Fin à 11 h 37)

Participants


Document(s) Related