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Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile, et Mme Catherine Gentilcore, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de culture et de communications

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Wednesday, October 1, 2025, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-six minutes)

Mme Gentilcore : Bonjour. Heureuse de vous retrouver après ces deux semaines supplémentaires. Écoutez, le 7 septembre dernier, Gabie Renaud, 43 ans, a été assassinée aux mains de son conjoint dans un contexte de violence conjugale. Malheureusement, on commence à être habitués à ce type d'annonce là, à ce type de nouvelle là. C'est le 14e féminicide qui a eu lieu sur le territoire québécois depuis le début de l'année. Mais ce qui est alarmant, ce qui est déplorable dans cette situation-là, c'est que l'agresseur de Gabie était un récidiviste en série, arrêté plus de 30 fois, accusé au moins six fois pour des crimes liés à la violence conjugale... contrevenu à ses conditions de libération à plus de 15 reprises. En 2021, il a été condamné à trois ans de prison après avoir fait vivre un enfer à sa victime. Malgré ses lourds antécédents, il n'a purgé que les deux tiers de sa peine. Quelques mois après sa sortie, il remet ça. Il se remet en couple et puis, finalement, il va finir par assassiner sa victime. Clairement, le système de justice l'a complètement échappé, ce contrevenant-là. Il y a clairement du laxisme dans l'administration de notre justice. Et puis un gouvernement du Parti québécois agirait sur ces questions-là.

M. Arseneau :  Merci, Catherine. Moi aussi, je suis très heureux de vous rencontrer aujourd'hui. Écoutez, les deux semaines de prorogation, là, elles étaient inutiles, on l'a vu hier, avec un discours remâché, là, du premier ministre, qui fait le bilan de sept ans de caquisme et qui, essentiellement, fait le même constat d'échec que nous.

La question qui se pose, c'est : Au-delà de cet exercice de communication qu'a fait le premier ministre hier puis dans sa... son intention de réparer les pots qu'il a lui-même cassés, est-ce qu'il y a encore quelqu'un au Québec qui croit que le gouvernement de la CAQ peut rebâtir en un an ce qu'il a démoli au cours des sept dernières années? Moi, je pense que la réponse... poser la question, c'est y répondre.

Et il a, encore une fois, l'intention de nous convaincre qu'en s'engageant sur un certain nombre d'enjeux, bien, il faudrait applaudir, alors que ce qui manque à la CAQ, depuis le début, c'est les résultats, c'est une cohérence, c'est les politiques publiques, une vision sur toute une série de thèmes qu'il aborde. C'est une question, en fait, de crédibilité. C'est une question de confiance, également, qui est rompue avec la population. C'est un gouvernement usé, on le sait. Il est en désespoir de cause pour se maintenir au pouvoir. Et, quand il dit qu'il va changer les façons de faire, c'est la même vieille méthode caquiste qu'il nous promet.

Les politiques économiques : On va changer radicalement les politiques économiques. On sait ce que ça a donné, les politiques économiques, là, investir des centaines de millions de dollars au pif avec Fitzgibbon ou avec M. Legault, en disant que ce qui est important, c'est la moyenne au bâton. Il y a trois retraits, là, dans toutes les manches depuis le début du mandat de la CAQ.

Les politiques en immigration. Hier, il nous dit : Bon, beaucoup de problèmes sont relatifs à l'immigration incontrôlée par le fédéral. Mais quel est le pouvoir, le levier que le premier ministre a encore pour essayer de sortir de cette position fâcheuse, ce carcan dans lequel le Québec se situe? Bien, c'est la troisième voie, puis la troisième voie, c'est une échec... c'est un échec. Le gouvernement nous l'a prouvé à maintes et maintes reprises.

Taille de la bureaucratie. Il a fait augmenter de façon exponentielle la bureaucratie puis il nous dit aujourd'hui qu'il va la réduire. C'est peu crédible.       Donc, en terminant, je voudrais dire qu'il y a plusieurs éléments qui étaient complètement absents.

Quand on aborde le problème extrêmement important aux yeux de la population, là, l'accès aux services de santé, puis que tout ce qu'on a à dire, c'est que les médecins sont trop payés puis qu'il faut en découdre avec eux puis régler le problème, c'est réduire les problèmes de l'accès aux soins de santé à sa plus simple expression. Puis on voit qu'essentiellement il se cherche un adversaire plutôt que chercher des solutions au problème d'accès aux soins de santé. Imaginez, là, les 330 000 employés du système de santé qui se disent : OK, il n'en a que pour les médecins. Nous, on fait quoi là-dedans, dans le rôle qu'on a à jouer?

La crise du logement, on n'en a pas soufflé un mot hier, la question des services aux familles, des aînés, l'éducation... Ma priorité, c'est encore l'éducation, c'est ce qu'il a dit sur l'éducation. Voilà. C'est fait. Et puis, évidemment, bon, les questions d'itinérance, les questions sociales, et ainsi de suite.

Là-dessus, on est prêts à prendre vos questions.

Journaliste : Sur la loi et l'ordre, là, M. Legault dit qu'il veut... qu'il veut... c'est une de ses quatre priorités, mais là on apprend ce matin qu'il y a un problème avec les procureurs. Même le sous-ministre dit qu'il va y avoir des problèmes de... des problèmes. Donc, je me demandais qu'est-ce que vous en pensez. Quelle est votre évaluation de la situation?

Mme Gentilcore :  Bien, c'est... comme vous venez de le dire, là, pour un parti et un gouvernement qui nous dit que, maintenant, sa priorité, c'est la loi et l'ordre, c'est une drôle de décision. Puis c'est très important, évidemment, que les coupes n'affectent pas les services à la population. Je viens de parler de violence conjugale, je viens de parler du... de la nécessité de resserrer, peut-être, ce qu'on fait autour de ces récidivistes-là. Ce n'est pas en coupant des postes qu'on va y arriver. Donc, bon, tu sais, on l'a vu, là, procès annulés à cause de délais, poursuites abandonnées faute de bras, droits des victimes bafoués. Donc, voilà. Pour un gouvernement qui prône la loi et l'ordre, très drôle de décision.

Journaliste : Dans le cas que vous avez cité, là, au début, qu'est-ce que le Parti québécois ferait pour éviter que ce genre de situation là se produise?

Mme Gentilcore : Il faut s'assurer que les récidivistes... que la récidive... il faut s'assurer aussi que le bris des conditions soient des critères très, très, très forts pour les peines qui vont être données. Ça, c'est la première chose à faire. Ensuite de ça... j'en ai parlé souvent, mais rajouter de l'argent et des places dans les maisons d'hébergement pour femmes. En ce moment, les femmes se font refuser des places. 50 % des femmes qui cognent à la porte de maisons d'hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale se font retourner de bord. Il n'y a pas de place pour elles. Donc, il y a différentes choses. Aussi, revoir toute la mécanique autour des bracelets antirapprochement. Est-ce qu'il n'y aurait pas des critères qui devraient être resserrés par rapport à ça? En ce moment, on voit que pas tous ceux qui en sont à un premier délit, là, doivent porter le bracelet antirapprochement. Il y a plusieurs mesures concrètes qui peuvent être mises en place pour aider la situation.

Journaliste : Sur les bris de condition, là, ça... excusez-moi, là, je... ce n'est pas un domaine que je connais, c'est fédéral ou c'est provincial? Est-ce que le gouvernement du Québec peut vraiment agir là-dessus?

Mme Gentilcore : Bien, l'administration de la justice, c'est le gouvernement du Québec. On a mis un tribunal spécial pour les violences sexuelles. Je pense qu'on est capables d'en faire beaucoup plus aussi pour les violences conjugales.

Journaliste : ...ça ne donne rien de lever le drapeau de la loi et l'ordre.

Mme Gentilcore : Bien, exactement. Quand on lève le drapeau de la loi et l'ordre puis qu'on coupe dans les postes de procureurs, il me semble que la mathématique ne fonctionne pas, là.

Journaliste : En éducation, jusqu'à quel point c'est justifié d'imputer à l'immigration le manque de ressources dans le réseau scolaire?

Mme Gentilcore : Bien, écoutez, je ne sais pas où Le Devoir a pris ces chiffres, mais nous, les chiffres qu'on avait, c'est qu'il y avait 1 200 classes de francisation qui avaient été créées, là, dans les derniers mois, dernières années, ce qui équivaut à peu près à 56 écoles primaires au complet.

Évidemment qu'il y avait des problèmes dans le système d'éducation auparavant, mais il y a clairement une explosion de la démographie dans les dernières années qui a un impact. Puis surtout, c'est que ces enfants-là, qui sont issus de l'immigration, ont des besoins particuliers. Donc, on l'a dit, classes de francisation, classes d'accueil. Souvent il y a des mises à niveau à faire aussi au niveau des services de santé. Donc, justement, on leur offre un bon service, on leur offre ce parcours-là qui va leur permettre de vraiment bien s'intégrer, d'avoir un parcours riche et adéquat dans notre système d'éducation, et c'est ça qui fait que ça met de la pression sur nos écoles.

Journaliste : Est-ce que Mme LeBel s'y prend de la bonne façon en levant les gels d'embauche qui avaient été institués par M. Drainville?

Mme Gentilcore : Mais ça, c'est intéressant, parce que c'est justement ce qu'on se disait, tu sais, les nouveaux ministres, avec le remaniement, doivent réparer les pots cassés du ministre qui était là avant. C'est un cas qui est tout à fait opportun ici.

Donc, évidemment, c'était la décision à prendre, là, on ne pouvait pas se permettre d'enlever des services comme ça à nos élèves. Donc, c'est la bonne décision. Maintenant, ce sera à Mme LeBel de reconstruire ce lien-là de confiance avec le réseau.

On l'a vu, là, la pétition parrainée par Pascal Bérubé a été signée par plus de 160 000 citoyennes, citoyens. Le service, le réseau d'éducation publique tient à cœur aux Québécoises et aux Québécois. Mais c'était la décision à prendre.

M. Arseneau : Si vous me permettez. L'autre lien, c'est : Est-ce que le plafond d'embauche, là, en matière d'ETC., est-ce que ce n'est pas une directive qui vient du Conseil du trésor? Donc, est-ce que Mme LeBel non seulement corrige les pots cassés de Bernard Drainville, mais va à l'encontre de la décision qu'elle avait aussi prise en tant que présidente du Conseil du trésor? Là, il y a comme une confusion qu'on aimerait bien éclaircir à l'heure actuelle.

Journaliste : Vous répondez quoi au ministre Lafrenière, par exemple, puis au député libéral M. Morin qui vous reproche d'avoir quitté le salon rouge pendant le discours de la lieutenante-gouverneure?

M. Arseneau : Mais, écoutez, il n'y a qu'un seul mot à retenir, c'est cohérence. En mai dernier, 27 mai, je pense, une motion unanime de l'Assemblée nationale, tous les députés disent : Il faut rompre avec la monarchie, qui est un gaspillage de fonds publics puis qui est aussi une institution complètement archaïque. On a déjà pu mettre derrière nous le serment au roi, parce qu'on s'est tenu debout, puis qu'on a décidé que c'était terminé, puis on a trouvé une façon de le faire. Aujourd'hui, on vous reproche d'être cohérents.

À ce que je sache, hier, là, ce n'était pas la journée de la réconciliation avec la monarchie, c'était le discours d'ouverture où on a un faux chef d'État, représentant du roi d'Angleterre, qui vient donner la bonne parole. Bien, nous, on n'embarque pas dans ce jeu-là. On veut abolir la monarchie et on ne se prêtera pas à ce jeu-là. Donc, discrètement, de façon courtoise, on s'est éclipsé le temps que la lieutenante-gouverneure fasse son travail, dicté par le roi, et on est revenu écouter le discours de M. Legault, en toute cohérence.

Journaliste : Est-ce qu'elle a outrepassé ses fonctions, sa responsabilité? On a diminué son rôle au fil des années. Puis son prédécesseur faisait des discours somme toute assez courts par le respect de la Constitution. Elle, elle a plutôt, puis c'était peut-être son droit, là, vous me direz, de parler de vérité, de réconciliation, du rôle d'une première femme issue d'une nation autochtone à la tête de cette fonction-là au Québec. Est-ce qu'elle a outrepassé, là, sa fonction, là, hier?

M. Arseneau : Mais moi, ce que je voudrais dire, c'est que nous, d'aucune façon, on souhaite s'attaquer à la personne, Mme Jeannotte, ou encore à ses origines issues des Premières Nations, ce qu'on dit tout simplement, c'est que la raison, la seule raison, pour laquelle elle était au salon rouge hier, c'est parce qu'elle a le statut, le titre de lieutenante-gouverneure et, selon la prescription, là, des règles de l'Assemblée nationale qui nous sont imposées, elle doit venir prononcer un discours au nom du roi. Mais ce qu'elle dit, la façon dont elle interprète son rôle, nous, on n'a pas de jugement à porter à ça, on juge que l'institution est anachronique et doit disparaître. Et on ne la reconnaît pas, cette institution-là, qui est incarnée par Mme Jeannotte, mais c'est là-dessus que ce...

Une voix : ...

M. Arseneau : Mais nous, on ne va pas... on ne l'a pas... essentiellement, on ne l'a pas écoutée, parce que, pour nous, sa prise de parole au nom du roi n'a aucun impact sur nos travaux, sur la démocratie québécoise et sur notre rôle, alors on ne se penchera pas sur ses propos.

Journaliste : Vous êtes sous le feu des critiques aujourd'hui, là, si vous regardez les réseaux sociaux, les solidaires c'est la même chose, pas parce qu'elle a ouvert simplement la session parlementaire, parce qu'elle a prononcé un discours sur la vérité et la réconciliation, rappelant son passé. Si elle n'avait pas fait ça, vous n'auriez pas subi les mêmes critiques ce matin.

M. Arseneau : Non, mais je le répète, il y a une confusion des rôles, il y a une confusion des genres.

Journaliste : ...entretenu cette confusion-là hier... la lieutenante-gouverneure, pas Mme Jeannotte, la lieutenante-gouverneure? Est-ce qu'elle a alimenté cette confusion-là en y allant d'un discours presque politique?

M. Arseneau : Bien, encore une fois, nous, on rencontre les Premières Nations, on reconnaît les efforts qui doivent être consentis pour justement s'assurer de pouvoir négocier des traités de nation à nation, on rencontre Francis Verreault-Paul, mais on se demande quelle est... comment dire, quelle est la responsabilité de Mme Jeannotte eu égard aux Premières Nations. Mais, cela dit, si elle se voit porter cette responsabilité-là, nous, on ne le voit pas. On voit simplement la représentante du roi Charles qui vient nous entretenir du sujet qu'elle choisit d'aborder, mais on n'entre pas dans cette dynamique-là.

Et je pense qu'il faut être très clair sur le sens de l'action qu'on a portée, c'est-à-dire qu'on ne reconnaît pas l'autorité du roi d'Angleterre, ni de la gouverneure générale, ni de la lieutenante-gouverneure dans les affaires démocratiques du Québec. Ça se termine là.

Journaliste : ...a mené une charge à fond de train hier contre le radicalisme religieux, l'islamisme. Est-ce que... Il semblait y avoir une confusion chez les partis d'opposition, là, mais est-ce que ça existe, ça, ce radicalisme religieux islamiste ici, au Québec, là?

M. Arseneau : Bien sûr. Notre chef, Paul St-Pierre Plamondon, a souvent commenté les questions relatives à l'entrisme religieux, là, aux empiétements du religieux, là, sur les espaces publics, sur les institutions, dans le milieu scolaire. Évidemment, le cas de l'école Bedford est fort bien documenté. Alors, quand on parle d'entrisme, il faut le dire, le plus souvent, c'est de l'entrisme islamiste. Il faut nommer les choses.

Journaliste : ...d'autres exemples...

M. Arseneau : Bien, moi, ce que je veux dire, c'est qu'hier l'utilisation du mot «assaut» par le premier, je pense que c'est ça qui a frappé un peu tout le monde. C'est encore une fois, dans un exercice de communication du premier ministre, l'utilisation d'un superlatif. Et la question qu'on se demande, c'est es- ce que ça contribue au débat? Est-ce que ça contribue à la réflexion et au développement de politiques publiques pour s'assurer d'un meilleur vivre ensemble au Québec, à l'égalité des chances chez les jeunes, à un débat sain. Je pense qu'encore une fois poser la question, c'est y répondre, mais est-ce que le phénomène identifié est réel? Nous, on l'a toujours dit.

Journaliste : Il exagère en utilisant un mot aussi guerrier?

M. Arseneau : Bien, en fait, je pense qu'il veut encore une fois faire un effet de communication. Puis, encore une fois, c'est un autre dossier où on se dit : Mais qu'avez-vous fait au cours des sept dernières années, parce que le phénomène, il n'est pas apparu hier, et quels sont les moyens que vous allez mettre en place?

L'autre élément, dans le discours, qui est frappant, c'est qu'il a donné des mandats, des indications, des directives, il a exprimé des souhaits auprès de son cabinet, c'est les mêmes personnes qui l'entouraient il y a deux semaines, en disant : Faites quelque chose, s'il vous plaît. On jugera au résultat.

Journaliste : OK, mais juste pour clarifier, le mot «assaut», c'est quoi, il est exagéré, c'est irresponsable, c'est quoi?

M. Arseneau : Bien, le mot «assaut» a une connotation militaire extrêmement forte. Nous, on dit : Est-ce que ça contribue véritablement, là, à faire en sorte qu'on puisse discuter sérieusement, rigoureusement des politiques publiques qu'on devrait adopter au Québec pour s'assurer de la paix sociale, s'assurer du vivre ensemble? Puis on pense que non.

Journaliste : Juste une petite question sur les syndicats dans les discours de Legault... de M. Legault hier, bon. Il en a beaucoup parlé et il y a une notion... il dit... il veut recentrer le rôle des syndicats. On comprend qu'il voudrait que les syndicats cessent de faire de la politique... contexte de projet de loi. Qu'est-ce que vous pensez de ça? Est-ce que les syndicats devraient pouvoir faire de la politique, avoir des opinions politiques, contester des lois?

M. Arseneau : Écoutez, la volonté du gouvernement actuel de s'ingérer dans l'administration des différents syndicats, dans les façons de faire, dans la disposition des sommes qui sont à leur portée, elle sera concrétisée dans un projet de loi qu'on n'a pas vu encore. Alors, disons qu'on a des doutes sur les orientations que veut prendre le gouvernement, mais on jugera l'arbre à ses fruits.

Est-ce qu'il y a des prises de position syndicales qui nous semblent dépasser le rôle auquel on s'attendrait d'un syndicat, par exemple lorsqu'on va contester les lois comme la loi n° 21, des lois qui sont démocratiquement adoptées par le Parlement du Québec? Nous, on pense qu'on va trop loin. Est-ce que la bonne solution, c'est l'approche gouvernementale belliqueuse contre les syndicats et la menace d'adopter des lois dont on ne sait pas trop de quoi elles seront constituées. On en doute encore aujourd'hui.

Journaliste : ...mais c'est la loi n° 21 qui vous dérange... un syndicat ne pourrait pas contester une loi. Quelle loi il peut contester, quelle loi il ne peut pas... contester...

M. Arseneau : Bien, sans entrer dans les détails, on comprend que les syndicats vont défendre leurs membres, le droit de leurs membres et tout ce qui tourne autour des conditions de travail puis du droit du travail, ainsi de suite, mais dans ce qui est... ce qui a trait à la laïcité, par exemple, on pense qu'ils vont trop loin.

Journaliste : Rapidement, la nomination d'Hélène Drainville comme déléguée à... est-ce que ça vous pose un problème?

Mme Gentilcore : Écoutez, c'est intéressant, ça, parce qu'en 2018, la CAQ avait promis d'adopter une loi pour faire en sorte qu'il n'y ait pas de nomination partisane pendant leur mandat. Finalement, cette loi-là n'a jamais été adoptée. Non seulement ça, mais depuis ce temps-là, on ne voit que ça, des nominations partisanes, encore dans les dernières semaines.

Journaliste : Ça en est où?

Mme Gentilcore : Donc, bien, ça en est où... c'est la sœur de M. Drainville, quand même, donc on peut juger que c'en est une. Donc, nous, c'est plutôt ça qu'on dénonce. C'est-à-dire qu'au départ on devait être transparent, on devait mettre fin à ces nominations partisanes là, et puis là, finalement, elles se multiplient. J'ai même une petite liste, là, qu'on a faite, là, tu sais, à toutes les semaines, on en voit, on en voit poindre, là.

Journaliste : Mais vous, vous êtes opposés aux nominations partisanes? Le PQ ne fera pas, s'il est appelé à former le gouvernement, de nominations partisanes?

Mme Gentilcore : On s'est engagés à ça très fréquemment, puis c'est une position qui est ferme pour nous : on est contre les nominations partisanes.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : Mr. Lefrenière is quite mad about the fact that you left yesterday during the speech of the lieutenant-governor. I know it's a question of principle, because it was against British monarchy, but the message that it sent, it was as you were against what she was about to say on reconciliation.

M. Arseneau : As far as I'm concerned, last… yesterday… as far as I'm concerned, yesterday wasn't the day of reconciliation with the monarchy. Did I miss something? Was it the day of reconciliation with the monarchy? I don't think it was. That's the end of the story.

We were coherent in May, last May : every single M&A voted for abolishing monarchy. We were constant. We were coherent and said yesterday : Who is this person coming to pronounce, you know, a speech in front of us. It's not Mrs. Jeannotte. It's not someone from the, you know, First Nation, she is the representative of King Charles.

Our answer is : We're not listening to King Charles or his representative, we're just quietly leaving the room and we will see what the monarchy has to say, and then we will come back and hear out what Premier Legault has to say. That's what we did. And I think it's respectful of the institution and respectful of our own commitment to abolishing monarchy.

Journaliste : Do we have a radical Islam problem in Québec?

M. Arseneau : Yes, we do. I think Paul St-Pierre Plamondon mentioned it in several occasions. You know, we have heard, we have all heard about the Bedford School phenomenon, and we are committed to finding ways to discuss public policies in order to make sure that this phenomenon doesn't expand, and we find, you know, the good policies to make sure that we can, you know, live together, find a way of living together in school or in public spaces where everyone is comfortable and we live in harmony as much as possible.

And we see how it's become very difficult in certain countries, such as France or other countries in Europe. So, we see that a radical Islamist problem can grow into social crises. We don't want this to happen in Québec. So, we're not there yet. We don't want this to happen. So why not discuss it calmly and rigorously and find ways as Quebeckers, including Quebeckers, you know, newcomers, you know, find ways to make sure that we can keep, you know, living together in, you know, harmony as much as possible, especially in our institutions, such as schools.

Journaliste : …his use of the word assault.

M. Arseneau : Exactly. That's where we see the communication effort of the Government to portray the situation as a crisis. And to some extent it's the use of superlatives that make his speech less credible and not as prone to bringing people together, to find solutions. You know, are we trying to… what is it, you know, find a way to rally people against, you know, certain enemies or are we trying to bring people together to find solutions? We prefer the second option.

Journaliste : Was it alarmist for nothing? He's being alarmist for nothing or...

M. Arseneau : Again, I think there is an issue, and we have to be able to discuss it calmly. And it doesn't seem to be what Mr. Legault wants to do. He seems to want to put fire… oil on the fire rather than putting out the fire. And that's what we're after.

Journaliste : Minister Roberge just said on Islamic… radical Islamists, that Bedford is a case of radicalization. And that's an example. So, they go after Bedford. Is it the same thing for…

M. Arseneau : It's an example. And I think there are 5 or 6 other schools. So, we see, well, there is a sign that, you know, this could bring a problem, a larger problem, so why not discuss it. Why not admit that there is, you know, a situation that we deplore and that we should take action and make sure that this doesn't happen elsewhere, and let's find solutions through political policies that will make sense for a majority of Quebeckers, so we can, you know, again, avoid a situation where, you know, things get out of hand, such as what we see in certain European countries, for example.

Journaliste : How Québec students supposed to get a quality education when the government is flip flopping and school boards, and service centers aren't able to have the appropriate resources by the time the school year starts?

Mme Gentilcore : Listen, once again, I mean, clearly the government isn't done with all the cuts. So, we'll see, because I don't think it's the end of it for the education as well as with health or anything else. It's a good question. I think that they're beginning to make some decision. We saw Sonia LeBel undoing things that Mr. Drainville did when he was a deputy. So, we have to make sure that we put that money in direct services to the students.

(Fin à 9 h 12)

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