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Point de presse de M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation , et M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de justice

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Thursday, October 2, 2025, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt et une minutes)

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. Un chiffre, aujourd'hui : 160 483 pétitionnaires. C'est la pétition en éducation la deuxième plus signée de l'histoire de l'Assemblée nationale depuis qu'on accueille les pétitions de... électroniques, une pétition qui vise essentiellement à envoyer le message au gouvernement du Québec qu'il ne faut pas couper dans les services aux élèves en difficulté. Cette pétition a été... a beaucoup circulé auprès des parents, des grands-parents, elle a circulé auprès du personnel scolaire, d'ailleurs, je remercie le syndicat du personnel de soutien scolaire de la CSQ qui nous a aidés là-dedans.

Et ça envoie un message très fort. C'est la plus forte mobilisation en faveur de l'éducation depuis le printemps érable. Et cette pétition a même permis au gouvernement de changer de cap en plein été. Alors, elle a fait œuvre utile, mais elle est également un peu une lettre de mandat pour la nouvelle ministre de l'Éducation, qui fait en sorte qu'elle sait que les Québécois sont attachés à l'éducation, attachés aux services aux élèves.

Et la question qu'on se pose aujourd'hui, c'est : Est-ce que les enfants en difficulté qui avaient des services en juin... qu'ils ne les ont plus aujourd'hui? Alors, c'est une question qui est importante. Elle a posé un premier geste avec celui de l'embauche, mais, au bout du compte, au-delà des intentions, c'est vraiment les services aux élèves qui sont importants.

Donc, 160 483, c'est beaucoup de monde. Si vous vous posez la question : Quelle était la première de tous les temps? C'était une pétition pour le départ de Jean Charest, en 2011, avec 247 379. Alors, quand les gens s'engagent autant, ça veut dire quelque chose sur l'attachement à l'éducation. Puis, pour la dernière année du gouvernement de la CAQ en éducation, on souhaite... on souhaite qu'il puisse y avoir vraiment une prise de conscience que l'essentiel, c'est la réussite scolaire. C'est ça qui est important. On a entendu toutes sortes de choses dans le dernier mandat, le roi de la montagne, plein d'affaires. Réussite scolaire, et à partir de là se déclinent toutes les actions qu'on pose pour que les enfants puissent réussir tout ce qu'il faut pour devenir des citoyens engagés, des citoyens qui, dans la société, vont pouvoir travailler, vont pouvoir atteindre leurs rêves. Ce serait notre thème de départ.

Journaliste : Est-ce que le vouvoiement, le civisme à l'école, par exemple, le vouvoiement de profs, la réussite scolaire passe par ça?

M. Bérubé : Bien, il faut m'en faire la démonstration. Entre enseignants, je n'ai pas vu des difficultés, ça ne m'a pas été rapporté. Avant ça, moi, je proposerais d'intervenir pour vrai sur la violence à l'école, la violence à l'égard des enseignants, beaucoup du personnel de soutien, et la violence entre les élèves aussi. Donc, ça, ça devrait être la priorité sur le civisme. Si on fait en sorte de lutter contre la violence, je pense que ça va paraître partout. Et le ministre a eu une journée là-dessus, un moment donné à laquelle j'ai participé, il est même intervenu par une vidéo dans toutes les écoles du Québec.

Le véritable plan, on ne l'a pas encore. Il y a beaucoup de violence dans les écoles et il y a beaucoup de violence qui touche des membres du personnel, qui parfois quittent et ne reviennent pas.

Journaliste : C'est quoi la solution?

M. Bérubé : Moi, j'irais sur la violence en premier.

Journaliste : Mais on intervient comment? Ça prend des corps policiers, c'est quoi...

M. Bérubé : Mon Dieu! On a eu une journée complète de colloque là-dessus. Bien, on... il y a un ensemble de mesures pour être capable d'intervenir rapidement : mettre les parents dans le coup, faire en sorte qu'il y ait des sanctions aussi, pas juste de la prévention, donc, protéger les enfants.

Je suis allé visiter, pas plus tard que la semaine dernière, une... je me permets de la nommer parce que ça a été publicisé par elle et par sa mère... qui s'appelle Anaïs, qui est victime d'intimidation à l'école de Mont-Joli. D'abord, il faut que ça finisse rapidement. Là, c'est l'enfant qui est pénalisée, qui est à l'extérieur de l'école. Je suis allée la voir, j'ai dit : C'est quoi, ton objectif? Est-ce que tu aimerais retourner à l'école? Oui, mais ils vont encore s'attaquer à moi. Ça, c'est du concret, c'est du réel. Puis on a une responsabilité d'assurer la sécurité d'une enfant qui veut aller à l'école. Mais c'est un exemple parmi combien? Je suis intervenu très, très... je veux dire, humblement, pour lui dire : Tu fais plein de choses intéressantes, tu es peintre... d'ailleurs, j'ai amené une de ses peintures dans mon bureau.

 C'est un truc très simple pour lui dire : C'est ça, tes talents, puis c'est ça qui est important. Mais moi je ne suis pas tout le temps là, puis il y a des intervenants à l'école qui doivent s'assurer de sa sécurité et de celle de d'autres. Tout ça pour vous dire, je suis un peu long, que, sur la civilité, moi, je mettrais toute l'énergie possible sur la lutte contre la violence à l'école.

Journaliste : Êtes-vous sur la même longueur d'onde que le ministre Jean-François Roberge sur les consultations sur ce début de consultations en immigration, par rapport aux cibles envisagées, là? Vous, vous vous situez où, au Parti québécois, précisément, dans les trois scénarios qu'il propose?

M. Paradis : Bon. D'abord, quand on me dit : Être sur la même longueur d'onde que le ministre, là, il faut savoir, lui, il est sur quelle longueur d'onde. Ça a pris du temps avant qu'on voie le gouvernement enfin se décider à avoir une politique cohérente sur l'immigration. Vous me demandez quelle est notre longueur d'onde à nous? Nous, ça fait longtemps qu'on l'a publiée, notre politique en matière d'immigration, un document qui a été unanimement salué, qui est une étude de la situation actuelle, avec des solutions claires, raisonnées, raisonnables pour une immigration réussie, pour les personnes qui choisissent le Québec, pour que ces personnes-là réussissent l'aventure québécoise et pour que la société québécoise aussi réussisse l'accueil et l'intégration des immigrants. Notre position, elle est là.

Maintenant, les consultations commencent. J'espère que le gouvernement est vraiment à l'écoute. J'espère que ce n'est pas encore un exercice de communication comme on en a tellement vu, où tout est fixé à l'avance, et on fait juste le réaliser par formalité, sans écouter les gens. Hier, on a eu un premier témoignage, je pense, et il y a trois semaines qui s'en viennent, de témoignages. On va être à l'écoute, nous, en tout cas, des citoyens et des citoyennes qui vont venir dialoguer avec nous à l'Assemblée nationale.

Journaliste : Sur les permanents, M. Paradis, là, dans les trois scénarios, là, 45 000, 35 000, 25 000 d'ici 2029, là, vous, vous vous situez où?

M. Paradis : Bien, nous, on l'a indiqué. Et, encore une fois, on a vu le gouvernement de la CAQ réagir à ce que le Parti québécois a mis sur la table. Pour nous, les permanents, c'est 35 000. C'est une cible qui est étudiée, qui dépend, justement, de ces 100 pages de graphiques, de tableaux, d'études, de statistiques que nous avons produites à l'appui de cette conclusion-là. Et il faut aussi lier l'immigration permanente à l'immigration temporaire. Là aussi, il y a des cibles qui font en sorte que, pour réussir l'immigration, à la fois pour les personnes issues de l'immigration et à la fois pour le Québec, il faut une vision cohérente, ce que le gouvernement n'a pas eu. On réitère, on est dépendant. Malheureusement, on est pris dans un carcan, on a les mains liées avec le fédéral qui nous impose des politiques qui dépendent d'une idéologie qui a fait très mal à un système de l'immigration qui fonctionnait. Mais aussi, au Québec, on a un gouvernement qui a manqué de vision. Souvenez-vous, il y a quelques années, la ministre Fréchette, qui était alors ministre de l'Immigration, disait : Ce n'est pas possible de planifier l'immigration temporaire. Voilà où on en est aujourd'hui.

Journaliste : Why do you think 35,000 is the right number, especially when so many business groups are thinking that that's a radical amount, even just that, of reduction?

M. Paradis : 35,000 is the number that we came with following the in-depth study we produced with our policy on immigration. It is a reasonable target that considers our capacity to integrate, to welcome, to make sure that immigration is a success for the persons that choose Québec and for Québec society. It is linked with objectives, also with temporary immigration. It is also a vision that is not «one size fits all» throughout Québec and whatever the sector. It is a targeted policy considering the specific needs of some economic sectors of some specific regions. All the details are in this document that we produced last year.

Journaliste : If you were in power, what would you say to all the business groups who are freaking out that they're going to not have enough workers?

M. Paradis : Well, first of all, we don't have to wait to be in power to be in dialog with these groups and businesses. We are talking to them every day. I was on a tour throughout all of the regions of the Québec... of Québec for the past year. My colleague Catherine, our leader, Paul St-Pierre Plamondon, is talking to them. We understand that there are some specific needs in some specific sectors, but we need to have a coherent and sustainable immigration policy. Studies that you can find in this document have shown that, on the global scale, the present policy of the federal government, of this CAQ government have led to wider problems in the work sector, in access to services in a differentiated non employment rate. So, we need to fix that.

Journaliste : ...the government doing enough to fight criminal gangs? Like we saw yesterday, people are walking in Laval and opening fire in front of innocent bystanders.

M. Paradis : What a shocking event. What a shocking news. First of all, our thoughts are with all the persons that were in this, the Starbucks coffee where this happened. So, this is a phenomenon that has... that is tentacular. And for many years now we have asked this government to call a parliamentary commission quickly so that we can hear experts, victims, prosecutors, jurists, specialists to really have the best understanding of what's happening. Because things are moving fast, criminal gangs, groups are changing fast, and we are not adapting so fast. The answer to that has been a resounding no. And civil society throughout Québec is calling for this. They say we have something to say. Parents, family members of the victims are saying we have something to say. Snd this place, here, the National Assembly is the place to do that. So, the answer cannot be a resounding no anymore. We have to regroup, think about what's going on, and design solutions for a quick and efficient way to react on the ground. We have also proposed solutions to increase prevention measures, fighting against criminal groups with specific tools that are asked for by police forces throughout Québec. Unfortunately, we have not seen that vision yet from the... from the CAQ government.

Une voix : En français.

M. Paradis : Oui. Donc, on est... On est choqués par la nouvelle de l'attaque d'hier en plein café à Laval. Nos pensées sont bien sûr tournées vers les victimes. Il y avait des gens, il y avait des gens qui étaient présents dans le café notamment, qui ont vécu, je pense, un grand traumatisme. Pour le reste, bien, il faut comprendre que tout ça s'inscrit dans un phénomène plus large d'une... des groupes criminalisés qui s'en permettent de plus en plus au Québec. C'est lié au recrutement des jeunes, c'est lié aussi aux groupes qui sont contrôlés, de personnes qui sont dans les centres d'incarcération, etc. Donc, il y a beaucoup, beaucoup de phénomènes qui sont liés. Ça fait des années qu'au Parti québécois, on demande que le gouvernement ait une nouvelle politique, ait une nouvelle vision. On a demandé l'année dernière ou cette année, au début de l'année, une commission parlementaire pour que des experts, les parents des victimes, les juristes, les criminologues qui ont des choses à dire, qui ont des solutions à proposer, viennent nous aider à faire un constat et à développer des solutions rapidement sur le terrain. On a aussi demandé la régionalisation des ressources, d'écouter les services de police qui demandent des outils spécifiques pour lutter contre ces nouvelles formes de criminalité et, bien sûr, qu'on ait des mesures spéciales pour contrer le recrutement de nos jeunes qui sont maintenant embauchés pour des actes comme ça qu'on a vus ici, dans la région de Québec, il y a un an.

Journaliste : Pardon. C'est dans leurs quatre priorités, là, la sécurité, la loi et l'ordre. C'est toute de la poudre aux yeux. Et est-ce que c'est trop peu, trop tard?

M. Paradis : Un gouvernement qui nous dit depuis sept ans : Voici ce que je vais faire... Sept ans qu'il nous dit ça. Et là, on se retrouve à l'aube de la dernière année et on nous ressort le discours de 2018 avec à peu près les mêmes points et les mêmes phrases. Qu'est-ce qu'il s'est passé depuis sept ans? Où elle est, cette vision? On nous parle de la loi et l'ordre. Et la journée qu'on nous annonce ça, le gouvernement... la nouvelle sort qu'on coupe les ressources des procureurs, la Direction des poursuites criminelles et pénales qui déjà travaille avec un budget hyper limité. C'est essentiel, ça. On veut des poursuites, on veut des condamnations pour les personnes qui se rendent coupables de ces actions-là. On coupe les ressources des procureurs qui vont... qui nous le disent. On va devoir faire des choix difficiles. On va devoir régler à rabais avec des personnes accusées. Alors, on dit une chose, on fait des belles communications et, de l'autre côté, on fait le contraire. Voilà ce qu'est le gouvernement de la CAQ depuis sept ans.

Journaliste : Juste revenir sur la consultation en immigration, là. Vous avez permis au gouvernement d'avoir un délai jusqu'au 6 novembre pour remettre son rapport. Les consultations se finissent le 30 octobre. Comment... Est-ce qu'en une semaine, vraiment, Québec est capable d'intégrer les commentaires? Est-ce que c'est assez long?

M. Bérubé : On n'a pas l'info, c'est notre collègue Alex Boissonneault qui est sur le dossier, mais on va aller aux nouvelles. On va vous trouver ça.

(Fin à 8 h 35)

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