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Point de presse de M. Guillaume Cliche-Rivard, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition, et Mme Alejandra Zaga Mendez, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’économie et d’innovation

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Wednesday, October 8, 2025, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures cinquante et une minutes)

M. Cliche-Rivard : Bonjour, tout le monde. Content de vous voir. Écoutez, les coupes arbitraires du ministre Roberge en immigration nous coûtent le précieux talent et font mal à nos services publics. Ça fait des mois que je le dis, puis Patrick Lagacé le démontre particulièrement bien ce matin avec son récit sur trois femmes du Cameroun qui font du maintien à domicile à Laval et qui vont devoir quitter le Québec. Qui gagne là-dedans, sérieux, là? Personne ne gagne là-dedans. On est vraiment en train de se tirer dans le pied, puis on est tous en train de jouer dans un mauvais film dont on connaît déjà la fin. Les coupes du ministre de l'Immigration, c'est du mur-à-mur au lieu de planifier des baisses ciblées dans des secteurs non essentiels qui ne connaissent pas de pénurie de main-d'oeuvre.

À tous les jours, à tous les jours, je parle à des travailleurs, travailleuses essentiels qui vont devoir quitter le Québec. C'est un vrai enjeu. Pendant ce temps, il n'y a personne qui lève la main pour reprendre ces boulots. Ce sont les Québécois et les Québécoises qui en sortent perdants. Depuis le début des consultations en immigration, tout le monde est venu demander au ministre Roberge de sortir de son bureau, d'aller faire du terrain puis d'aller voir dans les services publics, dans les services essentiels, dans les usines voir ce qu'il se passe puis de voir l'impact de ses coupes sur le terrain. On ne le voit jamais sur le terrain, le ministre Roberge. Qu'il aille voir les préposés aux bénéficiaires en CHSLD, qu'il aille faire son tour chez les éducatrices en CPE à Montréal-Nord. La réalité, c'est qu'ils sont... elles sont essentielles, personne ne peut les remplacer. Oui, l'immigration doit être mieux planifiée, oui, il faut une baisse chez certains temporaires, mais n'importe comment, pas au détriment de nos services publics, les conséquences sont assez désastreuses pour le Québec comme ça. Merci.

Mme Zaga Mendez : Merci. Moi, aujourd'hui, je vais vous parler des changements de règles Investissement Québec Pendant l'été, le gouvernement Legault a changé les règles pour permettre le financement public de la production d'armes d'armes létales. La CAQ n'a jamais reçu un mandat de faire du Québec un producteur d'armes. Il faut être clair, utiliser l'argent des Québécois pour fabriquer des armes létales, c'est une ligne rouge à ne pas franchir. Est-ce que la CAQ peut nous garantir aujourd'hui que ces armes ne serviront pas à tuer des civils? Mais bien sûr que non! Pourquoi les contribuables devraient-ils financer une industrie qui est déjà très rentable? Les Québécois méritent des réponses. Quelles sont les balises, les conditions, mais surtout les lignes rouges à ne pas franchir? Vendredi passé, j'ai envoyé une lettre pour tenir une commission parlementaire à ce sujet, pour avoir un débat public et surtout pour tracer la ligne rouge. L'argent public ne doit pas servir à financer d'armes létales.

Et j'ajouterai que les Québécois n'ont plus de confiance envers la CAQ pour gérer l'argent, pour gérer l'argent des contribuables. Aujourd'hui, en plus, on apprend que 400 millions seront perdus dans la saga Airbus. C'est une catastrophe. Des libéraux à la CAQ, ça fait 10 ans que cette saga est en train de nous faire perdre de l'argent public, de l'argent des Québécois et Québécoises. Ça suffit de donner l'argent comme ça aux multinationales, sans garantie, sans condition, mais surtout sans transparence.

Journaliste : Question d'armes létales, là, en quoi c'est un enjeu quand on sait qu'on va les acheter de toute façon d'autres pays qui les produisent? Notre armée a besoin d'armes létales... d'armes létales.

Mme Zaga Mendez : En fait, ces armes-là sont déjà produites au Québec puis elles vont déjà être achetées. Je donne un exemple General Dynamics, il a déjà signé des contrats, ils produisent déjà d'armes, ils investissent déjà des millions, qui sont déjà en train d'être vendus, que ce soit au Canada, aux États-Unis. La question ici, c'est pourquoi on va injecter de l'argent public dans ces industries-là qui sont des multinationales puis qui se portent très bien? Il faut faire une différence quand on parle de défense et armement. Bien sûr, il y a les chantiers à Lévis pour les brise-glaces, ça, c'est une chose. Mais une autre, c'est les armes létales, on parle des missiles, d'obus et des bombes, et puis là, pour nous, c'est la ligne rouge qu'il faut être tracée.

Journaliste : M. Cliche-Rivard, sur la Constitution, là, M. Simon Jolin-Barrette veut inclure la laïcité comme langue française dans la Constitution canadienne, comme juriste et comme politicien, voyez ça d'un bon oeil?

M. Cliche-Rivard : Moi, je n'ai pas de souci à ce qu'on ajoute à la Constitution, mais tu sais, M. Jolin-Barrette peut passer le temps qu'il veut à essayer d'amender la Constitution canadienne, moi, je ne vois pas vraiment d'objectif ou de finalité là-dedans. À Québec solidaire, on est très clairs, là, qu'on veut l'indépendance. Donc que M. Jolin-Barrette veuille continuer à envoyer des résolutions à Ottawa, tant mieux pour lui. Mais moi, ce n'est pas vraiment un procédé qui m'intéresse.

Journaliste : Du point de vue juridique, est-ce que ça peut être, un ajout, un pas en avant pour... pour que les tribunaux puissent interpréter les lois québécoises en fonction de la Charte?

M. Cliche-Rivard : Après, ça va être une question d'interprétation, tous et toutes n'ont pas la même lecture de ce que ce mot-là veut dire, puis je ne pense pas que ça va nécessairement guider les tribunaux, là. Mais je ne voudrais pas m'avancer dans une éventuelle interprétation dans le cas d'une modification peut-être, là. Mais, écoutez, si M. Jolin-Barrette pense que sa priorité actuellement, c'est à modifier la Constitution canadienne. Grand bien lui fasse, mais je pense qu'il devrait plutôt regarder son ministère et les coupes chez les procureurs, puis s'assurer qu'on réponde adéquatement aux victimes, puis qu'on fasse véritablement les enquêtes nécessaires pour qu'on soit à même d'assurer une meilleure sécurité des Québécois, Québécoises. Je pense que ça, c'est pas mal davantage une priorité que ces enjeux constitutionnels.

Journaliste : On parlait d'armes létales tout à l'heure, est-ce que les contrôleurs routiers doivent être munis d'armes létales?

M. Cliche-Rivard : Bien, il y a plusieurs affaires dans ce dossier-là qui me semblent intéressantes. Il y a évidemment les 27 recommandations puis il y a évidemment tout l'imbroglio entre le bureau du premier ministre puis, évidemment, son Conseil des ministres. Il y a des recommandations puis il y a des documents, puis il y a des notes internes que nous, on n'a pas. À Québec solidaire, nous, on veut être certains puis on voudrait être certains que l'ensemble des mesures a été mis en place avant qu'on constate qu'on a vraiment l'obligation d'aller là. Donc, la porte n'est pas fermée, mais pour moi, il reste beaucoup de mesures de resserrement qui doivent être mises de l'avant avant qu'on soit à même de dire que c'est ça, la meilleure proposition, puis on n'a pas les documents actuellement, puis on n'a pas l'information pour être capable de se faire une tête. Je demande la transparence de la part du gouvernement.

Journaliste : Qu'est-ce qui vous inquiète... qu'est-ce qui vous inquiète par rapport à ça? Pourquoi vous êtes réticent à aller de l'avant avec ça?

M. Cliche-Rivard : Mais on n'est jamais ouverts aux... disons, on n'est jamais a priori particulièrement rassurés quand il y a davantage d'armes. Ce n'est pas une vision que je trouve qui est celle qu'on devrait privilégier à tout prix. Maintenant, si la démonstration est faite, si les rapports vont dans ce sens-là, si la transparence nous l'amène, puis que l'ensemble des autres mesures ont été mises en place pour que ça ne fonctionne pas, je suis parlable, la porte n'est pas fermée, mais je trouve qu'on n'est pas rendus là. Je pense qu'il y a une preuve de transparence qui doit être faite de la part du gouvernement pour pas que... pour qu'on arrête les espèces d'intrigues de palais, à savoir il y a une note interne 19593 qui recommandait ça. Les deux s'entendaient. Finalement, le PM a dit non. Pourquoi le PM a dit non? Qu'est-ce qui bloque? Je veux dire, moi, il manque beaucoup d'informations puis de détails avant que moi, je sois juste capable de dire : Let's go, on arme tout le monde.

Par ailleurs, c'est quand même un dossier excessivement complexe, là, il y a des recommandations du TAL. Il y a plusieurs parties intervenantes. Pour le suivi de ça, je vais vous référer à mon collègue Étienne Grandmont, quand même.

Journaliste : En santé mentale, comment peut-on... comment le réseau de la santé peut échapper des gens qui vont cogner à plusieurs portes et qui demandent de l'aide?

Mme Zaga Mendez : Mais vous faites référence à la nouvelle qu'on a appris aujourd'hui, là, un jeune de 20 ans qui commet un suicide. Puis, déjà, chaque perte comme ça, c'est extrêmement triste et regrettable. Puis il faut qu'on se regarde vraiment devant le miroir puis dire qu'est-ce qu'on peut faire comme société pour éviter ça.

La première chose, c'est arrêter de travailler en silo, ça a été nommé par les intervenants, mais surtout arrêter de couper dans les ressources qui viennent à l'aide aux jeunes en détresse. Pendant l'été, on a appris que le réseau Tel-jeunes avait eu une diminution dans un contrat qui avait été donné pendant la pandémie pour, justement, répondre à des textos des jeunes qui sont en détresse. Moi, je le vois aussi au niveau scolaire. Les organismes communautaires qui ne sont pas capables de développer des partenariats à cause des coupures, à cause de la rétention budgétaire. Tout ça, là, c'est des ressources précieuses que s'ils ne sont pas là sur le terrain, mais on va échapper des jeunes. Puis il faut arrêter de couper dans les ressources d'accompagnement, Tel-jeunes, c'est un exemple, puis tous les organismes en santé mentale des jeunes.

M. Cliche-Rivard : Puis je me permets juste d'ajouter là dessus. Comment ça se fait qu'il y a toujours de l'argent pour le financement, là, de l'armement? Il va y avoir des millions, là, d'Investissement Québec. Puis comment ça se fait qu'il y a de l'argent pour les Northvolt, les SAAQclic puis qu'il n'y a pas d'argent pour aider l'aide alimentaire? À l'université, là, on voit le papier aujourd'hui qui dit que les jeunes sautent un repas, là, trop souvent. Comment ça se fait qu'il n'y a pas d'argent pour Tel-jeunes? Vraiment, ce gouvernement-là doit se regarder en plein miroir puis se demander si ses priorités sont à la bonne place, parce que le chèque, là, le chéquier, il s'en va est illimité pour des fiascos informatiques, semble être illimité pour l'investissement dans l'armement, mais il n'y a pas d'argent pour nos jeunes, il n'y a pas d'argent pour nos services sociaux. Vraiment, ce gouvernement-là doit se regarder dans le miroir.

Journaliste : ...est-ce que le gouvernement a bien fait de remettre de l'argent dans Airbus?

Mme Zaga Mendez : Mais, écoutez, cette saga va nous coûter en tout combien? 1,3 million... milliard, en fait, 1,3 milliard avec les libéraux. Maintenant, 400 millions qu'on risque de perdre avec la CAQ.

Donner l'argent sans condition à des multinationales, il faut arrêter ça. Les Québécois sont tannés. Oui, je comprends qu'il y a eu un moment où il fallait intervenir, mais nous, on l'a dit à ce moment-là, mon collègue Vincent Marissal l'a dit : Quand on donne l'argent public — nous, on appelait la clause Bombardier — il faut demander que cet argent-là, un, on sache où qu'il s'en va, mais, deux, qu'il ne s'en va pas dans les poches des actionnaires puis des PDG. Parce que sauver une entreprise pour sauver le PDG, ça ne nous intéresse pas.

Ça fait qu'où est-ce que l'argent d'Airbus, les 400 millions, là... en fait, on a donné 800 millions, on a perdu 400 en valeurs. Où est-ce que cet argent-là s'en va? Est-ce que c'est vraiment pour garder le travail de ces personnes-là ou est ce que c'est pour répondre aux intérêts des actionnaires?

Journaliste : ...on a appris ce matin qu'il y a un seul groupe d'électriciens qui a eu l'ensemble des contrats pour l'installation des thermostats, et tout ça sans appel d'offres. Qu'est-ce que vous en pensez?

M. Cliche-Rivard : Mais c'est très particulier, là, mais ça relève quand même d'Hydro-Québec. Je vais leur demander de nous donner des précisions, des éclaircissements, là. J'ai lu la nouvelle comme vous, ça m'a laissé, moi aussi, évidemment perplexe, là. Est-ce qu'il y a des raisons? Je ne sais trop, mais là je vais laisser Hydro se... répondre à cette affaire-là.

Journaliste : En matière d'immigration, juste pour comprendre votre... ce que vous demandez au ministre Roberge, en fait, vous demandez à ce que des secteurs soient exclus de la réduction envisagée pour les travailleurs temporaires?

M. Cliche-Rivard : Moi, j'ai toujours dit que la baisse de l'immigration temporaire exclusivement basée sur un salaire médian, là, ça n'avait aucun sens. Il y a des gens qui gagnent des salaires en bas du salaire médian qui sont essentiels pour le Québec, puis on ne peut pas s'en passer. Alors, la question doit être posée : Est-ce qu'on a besoin de davantage de préposés aux bénéficiaires que d'infographistes? Je pense que oui.

Donc, M. Roberge, ce que je lui demande, c'est vraiment de répondre aux besoins des Québécois et Québécoises et d'arrêter de couper des immigrants temporaires dans nos services publics. La réalité, c'est qu'il n'y a personne qui lève la main, là, il n'y a personne qui dit : Moi, je vais le faire, l'aide à domicile à Laval de personnes aînées. Ça ne lève pas la main. On voit la preuve. Donc, les gens, ce qu'ils font, c'est qu'ils perdent des services. Puis ça, il y a tout le monde qui est perdant. Ça fait que ce que je lui demande, c'est de faire une étude planifiée, organisée, de réduction dans certains secteurs qui ne sont pas les services essentiels puis d'arrêter le seul nivelage arbitrage du salaire.

Journaliste : Mieux qualifié, est-ce que c'est aussi par région, par exemple?

M. Cliche-Rivard : Tout à fait, tout à fait. Les pénuries ne sont pas les mêmes. Là, M. Roberge aime bien attaquer Montréal et Laval, là, c'est son nouveau laïus, là. Les services publics sont impactés à Montréal puis à Laval aussi. M. Roberge n'a aucune légitimité de parler de Montréal. Il ne va jamais à Montréal, il ne connaît pas le 19593 terrain. Moi, je suis à Montréal, dans mon comté, à tous les jours, qu'il laisse Montréal tranquille, parce que, moi, j'ai des gens en CPE, qui ne peuvent pas renouveler leurs aides-cuisiniers. J'ai des gens un peu partout qui travaillent dans nos services essentiels, qui ne peuvent pas renouveler leur permis. M. Roberge a des comptes à rendre aux citoyens québécois. Arrêtez de couper dans nos services publics, ces gens-là sont là pour faire un apport incommensurable à notre société. Et il n'en sait rien, parce qu'il ne va pas sur le terrain puis il est déconnecté.

Journaliste : So, you still believe that Immigration Minister, Jean-François Roberge, can actually plan immigration in Québec?

M. Cliche-Rivard : Of course. If Minister Roberge really wants to plan, he can. How come, after eight years of this Government, our welcoming capacity has never been defined by this Government? They've been speaking about this for years. They're incapable of providing a beginning of a definition, nor numbers, data or targets. This Government does not want to plan it. They don't… they are not taking the means to succeed. And now we're facing this catastrophic consequence in our public sector and our public services. And more and more people are going to lose their permits in the next months, and we're going to lose services. This is what the population is going to face.

Journaliste : I remember like recently you came out again for and supporting international students. There is this report that the French language Commissioner will table around 10 :00 o'clock at the National Assembly. What do you hear about the reduction, like, those… of international students, especially at the CEGEP level, do you hear a lot from your constituents, the impacts… around across the regions in Québec, the impacts of that decision?

M. Cliche-Rivard :19593 M. Cliche-Rivard :Universities were in the commission today, some of them, UQAM et l'UQAR were there yesterday. They were very clear that they're facing catastrophic reduction of the inscriptions in the admission into their universities. And if this is not turned around by next year, we're going to start facing a closure of programs everywhere in Québec. So, they stated that Québec's reputation abroad has been very well damaged by this Government, and that they're hoping that they will take the measures to go the right way to correct this. However, let's face it, it's not going to happen. They are taking the worst decision possible, and I'm not confident that the plan, that the immigration plan is going to go the right way. And I'm very concerned about the future of those programs and the future of the place of international students within our institutions.

Journaliste : There is a change that the damage already done now?

M. Cliche-Rivard : That's something.. I hope not. I asked that really true question to the representatives yesterday. They told me not, but they told me that time is of the essence, and concrete measures should be taken right away. However, when we're seeing the suspension of the PEQ for students that ended their programs, and when we're seeing the numbers that the Government is putting forward, I am not seeing this going the right way.

Journaliste : Merci beaucoup.

M. Cliche-Rivard : Merci.

(Fin à 9 h 06)