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Point de presse de Mme Ruba Ghazal, cheffe du deuxième groupe d’opposition, et M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Thursday, October 9, 2025, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-cinq minutes)

Mme Ghazal : Alors, bonjour tout le monde! Ce matin, je dois vous dire que je suis extrêmement, extrêmement inquiète pour la flottille qui a été arrêtée. Il y en a eu plusieurs qui s'en allaient à... pour briser le blocus de Gaza et acheminer de l'aide humanitaire à la population de Gaza, qui est un peuple martyr. Et parmi les personnes qui ont été arrêtées hier et dont on n'a pas de nouvelles, il y a des Québécois, des Canadiens dont Nimâ Machouf, qui est une amie personnelle à moi, et ça m'inquiète énormément de ne pas avoir de nouvelles. Je suis en contact constant avec Amir Khadir, son conjoint, avec beaucoup de gens qui suivent la situation de près, qui nous écrivent, qui disent : Qu'est-ce qui se passe? Parce que même si ce sont des Canadiens et on peut penser que leur passeport canadien peut les protéger, c'est quand même le gouvernement d'Israël et leur façon d'agir n'est pas... ce n'est pas des enfants, des enfants de chœur. Et je suis très, très inquiète pour mon ami et les personnes qui sont à bord, qui sont des pacifistes, des humanitaires de la paix, qui sont... qui veulent agir face à l'impuissance qu'on ressent avec toute la souffrance de la population de Gaza.

Évidemment, moi, ça me touche comme Palestinienne, vous devez le savoir, comme humain d'abord, mais aussi comme Palestinienne. Il va falloir que nos gouvernements, le gouvernement du Québec, M. François Legault, le ministre des Relations internationales fassent tout, tout, tout en leur pouvoir pour s'assurer qu'ils soient libérés et que leur sécurité soit assurée. C'est extrêmement important.

Je veux aussi vous dire que tout à l'heure, à 12 heures, je vais aller à une action éclair pour le 14e féminicide qui a eu lieu cette année. J'ai déjà participé malheureusement, malheureusement à plusieurs actions éclair comme celle-là. 15 minutes de silence où on met les noms avec des groupes de protection des droits des femmes à Québec ici juste à côté de l'Assemblée nationale, les noms des victimes des féminicides, et là il y en a eu une 14e. Donc, je vais encore une fois malheureusement rencontrer ces femmes-là pour être solidaire des familles, des familles de la dernière femme victime d'une violence conjugale et qui a été... qui a subi un féminicide et qui est décédée. Malheureusement, aucun mot, aucun mot n'a été dit à aucune fois par quiconque du gouvernement de la CAQ et encore moins François Legault, et je trouve ça très, très... ça ressemble un peu à de l'indifférence, et je trouve ça irrespectueux et inacceptable.

M. Marissal : Oui, bonjour. Ce matin, bien, tout le monde connaît la fable du Roi est nu. Dans le cas de la transition numérique de Santé Québec, le Roi est flambant nu, mais le gouvernement, et en particulier M. Dubé, le ministre de Santé, continue de vanter les beaux habits de cette affaire-là, que tout a été fait correctement, puis qu'on a juste quelques retouches à faire, puis que tout va bien aller.

On apprend, encore ce matin, des révélations qu'essentiellement ça fait 14-15 mois que tous les détecteurs de fumée sonnent dans le building, mais qu'il n'y a personne qui se lève puis qui sort. Là, le ministre de nous faire croire qu'on est des bons gestionnaires, j'ai nommé les bonnes personnes à la bonne place, puis ils ont décidé d'arrêter le contrat. Le même ministre qui nous disait, il y a une semaine ici, deux semaines jour pour jour que tout allait bien, puis qu'on s'inquiétait pour rien. C'est du grand n'importe quoi. On est complètement en train de l'échapper, encore une fois. Alors là, il y a quand même un moment charnière. Ce midi, on va débattre de la demande des libéraux d'avoir un mandat d'initiative. Autrement dit, on va débattre de la possibilité pour la Commission de santé et services sociaux d'entendre les responsables de Santé Québec. Moi, je vais même élargir l'affaire, là, au sous-ministre du Numérique, notamment, là, on va avoir l'occasion de débattre de ça ce midi.

Évidemment, les caquistes sont majoritaires, là comme ailleurs, en ce Parlement, mais ils ont une occasion, là. Et moi, j'en appelle à leur conscience, j'en appelle à leur rigueur, à leur professionnalisme, à leur transparence. Est-ce qu'ils vont accepter, encore une fois, d'avaler toutes les couleuvres puis se faire dire : Assieds-toi sur tes mains, puis tais-toi, puis fais ce qu'on dit, puis ils vont retourner dans leurs circonscriptions, puis ils vont se faire dire par leurs concitoyens que leur gouvernement gaspille de l'argent encore à hauteur de centaines de millions dans des programmes mal foutus? La ministre de la Santé a dit il y a deux jours que les commissions parlementaires sont souveraines. C'est rigoureusement vrai.

Alors, moi, j'en appelle à mes collègues caquistes. Ils ne peuvent pas laisser passer ça. On ne peut plus laisser passer ça. Alors, qu'ils votent avec nous pour qu'on entende les responsables en commission parlementaire, et on verra la réponse vers 1 heure, cet après-midi. Merci.

Journaliste : M. Legault a laissé planer des menaces, là, pour la personne qui avait signé le contrat dans le but, là, de la transition numérique en santé, là. Qui est-ce que vous pensez qu'il vise avec ce genre de menace là?

M. Marissal : Vous avez remarqué que M. Legault est dans un mode un peu mini Trump ces temps-ci, là, il veut congédier bien du monde, hein? Il a dit qu'il veut congédier du monde dans le réseau de la santé, dans le réseau de l'éducation parce qu'il y a des gens qui ne font pas l'affaire. Bien qu'il nous le dise à qui il pense. Parce que, quant à moi, la personne responsable, ultimement, d'un ministère, surprise, surprise, c'est le ministre. Et c'est le ministre qui était en charge de ça, ministre qui s'est fait dire deux fois plutôt qu'une depuis 14 mois : Arrête tout ça, et qui a continué. Le sous-ministre à la Cybersécurité et au Numérique, M. Le Bouyonnec, c'est un ami personnel du premier ministre. Il a été nommé, là, comme sous-ministre à la Cybersécurité. Il a levé les drapeaux rouges : On arrête, on arrête. La ministre de la Santé a dit : Non, on continue, Santé Québec a dit : Non, on continue, jusqu'à ce que la pâte à dent sorte complètement du tube, là, puis qu'il y en ait partout, puis là, là, on est obligés, tout d'un coup, d'arrêter. Puis là on voudrait nous faire croire que c'est des bons gestionnaires qui ont arrêté le train. Ils ont arrêté le train après l'accident. Est-ce qu'on peut revenir sur les faits, refaire le scénario et entendre les gens responsables? Après ça, si M. Legault veut congédier du monde, c'est sa prérogative. Moi, je m'inquiète plus de la dilapidation des fonds publics en ce moment, et on rejoue dans le même film.

Journaliste : Mais c'est quoi, la solution? Parce que, si on... Je comprends, là, ce que vous dites, mais, si on les arrête tous, les projets, on peut continuer à faire des horaires à la main puis à avoir des fax pour le reste de la vie, là, tu sais. Dans le fond, est-ce que...

M. Marissal : Oui, mais savez-vous quoi, Mme Sioui, là?

Journaliste : Elle est quand même nécessaire, la transition numérique...

M. Marissal : Oui. Bien sûr, mais ce...

Journaliste : ...elle est même très, très due, là, rendu en 2025.

M. Marissal : OK. La transition numérique, elle est non seulement nécessaire, elle est essentielle, ce pourquoi il faut le faire correctement et dans l'ordre. Ce gouvernement a fait la démonstration qu'il n'était pas capable de faire ça, puis les libéraux avant eux aussi. Alors, oui, bien sûr que la transition est nécessaire, mais moi, je vous le dis une affaire qui est la réalité en ce moment, là, vous retirer les fax du réseau de la santé, là, le réseau de la santé s'écroule, en fait, ce qu'il en reste. Il n'y a plus... Il n'y a plus un examen qui part, il n'y a plus une consultation, il n'y a plus une référence qui part. Vous enlevez les fax des hôpitaux, là, et le système s'écroule. Alors, M. Legault peut nous faire des leçons, là, dire que nous, là, on est les grands, grands apôtres du fax, non, c'est eux qui ont dit qu'il n'y en aurait plus, de fax. Et je vous le dis, si vous enlevez les fax, probablement la SAAQ aussi en ce moment, là, ça ne fonctionne plus.

Alors, ce qu'il faut faire, ce n'est pas compliqué, il faut se refaire une expertise maison, qu'on a complètement perdue, qu'on a complètement dilapidée dans notre fonction publique, dans la machine de l'État, ce qui fait que nous sommes maintenant tributaires et otages de tous les peddleurs de transformation numérique, et on le voit avec SAAQclic, on le voit avec la transformation numérique à Santé Québec. On est pris avec ça parce qu'on n'a pas voulu se faire une structure autoportante de l'État avec des gens bien payés qui vont garder l'intelligence collective au sein de l'État. On forme du monde, puis ils s'en vont au privé, puis ils reviennent nous vendre leurs services trois fois plus cher. C'est fou comme un balai.

Journaliste : Qu'est-ce que vous pensez... Parce que vous avez fait référence à... que vous vouliez complètement...

Mme Ghazal : Bien, je veux juste dire, on le voit, le désintérêt aussi. C'est tout ce que... tout ce que Vincent a dit sur le fait qu'on n'a pas d'expertise à l'interne puis on est tributaire des contrats externes, mais il y a aussi un désintérêt total de la part des ministres qui ont été dans ces ministères là où il y a des transformations numériques, où ils ne posent pas de questions, ils ne regardent pas leurs affaires. On l'a vu. Il y a un seul ministre qui, lui, a envie puis il a la motivation de dire : Bien, moi, j'aimerais ça vraiment avoir du pouvoir puis être responsable parce que ça ne se passe pas bien, mais je n'ai pas les coudées franches, c'est le nouveau ministre de la Transformation numérique, M. Gilles Bélanger. Puis on lui a dit : François Legault ne veut pas. C'est ce qu'on a l'impression, il ne veut pas lui donner du pouvoir 17933 alors qu'il y a un ministre qui dit : Moi, je veux être imputable, mais pour ça, je veux avoir les pouvoirs pour pouvoir m'assurer que ça fonctionne bien, cette affaire-là.

Puis la population est rendue cynique. Je vois aussi vos questions. Vous êtes aussi cyniques en vous disant : Bien, c'est une loi de la nature, quand il y a de la transformation numérique, que ce soit au fédéral, que ce soit au Québec, par les gouvernements, ça ne marche pas, c'est comme ça, c'est un acte de Dieu, on ne peut rien faire. Mais ce n'est pas vrai. Il y a des humains derrière ça. Puis, en ce moment, il y a le gouvernement qui pellette dans la cour des... par exemple de Santé Québec, ou des agences, ou des sous-ministres et de la fonction publique. Et ils disent : Ce n'est pas de notre faute, alors qu'ils sont là, il y a une imputabilité.

Moi, je demande à François Legault de donner les pouvoirs que demande M. Gilles Bélanger. Si c'est lui qui veut s'en occuper pour que ça fonctionne bien, il faut lui donner ça puis lui... Puis, peut-être que là, en faisant les choses différemment, peut-être que ça va mieux aller.

Journaliste : ...que vous faites référence dans ce cas-ci, je comprends, là, à l'entrevue que M. Legault a accordée à Paul Arcand, là, où il dit qu'il y a des hauts fonctionnaires qui vont perdre leur emploi, là, qu'il va en limoger plusieurs?

Mme Ghazal : Oui.

Journaliste : Est-ce que vous trouvez que c'est légitime ou non? C'est légitime parce qu'il peut le faire. Mais est-ce que vous trouvez que c'est légitime, dans le contexte actuel, un gouvernement qui est au plus bas dans ses sondages, qui est considéré comme le pire premier ministre en ce moment dans l'esprit des Québécois, de pelleter ça dans la cour des hauts fonctionnaires en disant : C'est de leur faute, puis, tu sais, nous autres, on va... on va agir, alors que ça fait sept ans qu'ils sont au pouvoir?

Mme Ghazal : Est-ce que c'est légitime? En théorie et techniquement, oui, puisque c'est eux qui ont le pouvoir. Est-ce qu'ils ont de l'autorité morale? Est-ce que François Legault a l'autorité morale de couper des têtes des, par exemple, directeurs dans le système de santé ou dans les écoles, dans le système d'éducation parce qu'il dénonce les coupes pour les services aux élèves? Ça, non, il n'a pas l'autorité morale de faire ça. Il devrait se garder une petite gêne. Tout ce qu'il fait, c'est créer le chaos. C'est autoritaire.

Des voix : ...

Mme Ghazal : Bien, il n'a pas... Bien, parce que, je veux dire, vous voyez le résultat de trois... de sept ans de gouvernement caquiste commence... ça crée le chaos. Ça ne se passe pas bien. Il y a... Ils sont totalement impopulaires. François Legault est impopulaire. Et là il décide que ce n'est pas de sa faute. Ce n'est jamais de sa faute. Mais il va montrer les gros bras en coupant des têtes. Il crée le chaos en faisant ça. Puis il ne coupe pas la...

Journaliste : ...

Mme Ghazal : Il n'a pas l'autorité...

Journaliste : ...

Mme Ghazal : Bien, entre autres, et à cause des mauvaises décisions, à cause des gaspillages éhontés, à cause de l'argent qui a été distribué à des entreprises sans compter, sans condition et tout le chaos qu'il crée dans nos services publics.

M. Marissal : La dernière chose qu'on veut, c'est un premier ministre ou un ministre qui congédie des lanceurs d'alerte, là. J'espère qu'il ne parle pas de ça, là. Parce que là, on recule, là. Là, on recule, là, de 40 ans en arrière, là. Il ne faut surtout pas aller là. Dans n'importe quelle organisation, que ce soit au gouvernement ou ailleurs, là, s'il y a des gens qui ne font pas la job, s'il y a des gens qui font des malversations, s'il y a des gens qui sont incompétents, bien oui, on a le droit de les congédier. Ça, je veux bien. Mais là ça fait sept ans que M. Legault est au pouvoir, il est dans le trouble, il cherche des boucs émissaires... et qui bombe le torse puis dit : Moi, je vais virer du monde. OK. Qui? Pourquoi? La seule personne qui a été virée, à ce jour-ci, c'est François Bonnardel parce qu'il n'avait pas posé assez de questions. Est-ce que Christian Dubé a posé assez de questions? Je ne pense pas. Je ne pense pas.

Journaliste : ...François Legault, c'est qu'il pointait les directeurs de CISSS et de CIUSSS qui... il disait qu'ils étaient incapables de couper ailleurs que dans les services avec les compressions.

Mme Ghazal : Exact.

Journaliste : Est-ce que c'est une bonne raison de congédier?

Mme Ghazal : C'est... C'est justement. C'est exactement ça. S'il veut couper pour que ça aille mieux puis que ça se passe bien, ça, c'est... il peut avoir la légitimité de le faire. Mais, lui, ce qu'il dit, c'est ceux qui dénoncent l'impact sur la population, que ce soit en santé ou en éducation, c'est ceux qui dénoncent que lui il veut tasser parce qu'il n'aime pas ce qu'ils sont en train de dire. Ça, c'est extrêmement grave. C'est les gens qui veulent agir pour le bien commun. C'est des gens qui disent : Moi, je le vois, la situation, quand il coupe, bien, c'est... finalement, c'est dans les services aux élèves qu'on coupe, c'est dans les services à la population en santé qu'on coupe. Et c'est ces gens-là dont on a besoin. C'est ces gens-là dont on a besoin. Puis là il dit... il dit : Non, eux autres, je vais les museler. Ça, c'est très grave. C'est très grave.

Journaliste : ...constitution, est-ce que c'est une journée historique aujourd'hui?

Mme Ghazal : Ah! c'est peut-être une journée historique pour Simon, mais ce n'est pas une journée historique pour la CAQ. Encore une fois, ce gouvernement-là n'a pas l'autorité morale d'écrire l'acte de naissance de la nation québécoise.

Évidemment, nous, à Québec solidaire, ce qu'on veut, c'est une constitution d'un Québec indépendant, d'un Québec pays. Mais supposons que... et, nous, on n'est pas d'accord avec ça, mais supposons qu'il veut... la CAQ, veulent avoir une Constitution d'un Québec province, parce que c'est ce qu'on nous propose, on ne fait pas ça comme ça, minuit moins une avant les élections, comme ça, sur le bord d'une table, dans un bureau fermé avec Simon Jolin-Barrette, où est-ce qu'il n'a pas consulté personne. Moi, j'ai parlé avec des constitutionnalistes. Ce qu'il fait, c'est qu'il les amène dans leur bureau puis il leur dit : 17933 qu'est-ce que vous voulez? Ce n'est pas une consultation d'un dimanche après-midi qu'on a besoin. C'est vraiment une occasion ratée. C'est une occasion manquée.

Moi, je suis vraiment fâchée qu'on manque cette occasion-là. Ça fait 60 ans qu'il y a des gens qui nous parlent qu'on a besoin d'une constitution pour le Québec. Nous, à Québec solidaire, ça fait 20 ans qu'on a ça dans notre programme, on a toujours été clairs qu'il faut une constitution du Québec, mais pas écrite par n'importe qui. Une constitution du peuple, par le peuple, c'est ça qu'on a besoin, et ce n'est pas ce que nous amène Simon Jolin-Barrette aujourd'hui.

Journaliste : ...sur le fait que M. Legault s'est adressé majoritairement en anglais lors du... de la conférence qui a eu lieu en fin de semaine au Château Frontenac.

Mme Ghazal : Bien, premièrement, c'est incohérent avec ce que François Legault disait. Il disait... Il reprochait ça quand il était dans l'opposition aux autres chefs... premiers ministres, de parler en anglais. Moi, je pense que la règle ici, au Québec... puis je pense que, même si c'est des gens d'affaires américains ou partout à travers le monde, ils s'attendent que le chef d'État parle dans la langue du pays, peu importe c'est laquelle, il aurait dû parler, même majoritairement, s'il ne voulait pas 100 % du temps, majoritairement du temps, dans son discours, plus en français.

Journaliste : ...bien, en fait, juste un mot, en terminant, concernant l'accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël. Quelle crédibilité vous accordez à ça? Parce que ça reste à entériner en ce moment.

Mme Ghazal : Permettez-moi de ne pas crier ma joie. Évidemment, il faut que les otages d'Israël soient libérés, comme les prisonniers aussi doivent être libérés, mais il faut que Gaza arrête d'être bombardée puis que le peuple palestinien puisse avoir droit à son autodétermination. C'est ça... Ce n'est pas cet accord de paix qui va assurer la paix. Ce n'est pas parce que c'est écrit «paix» que ça va arriver, surtout quand on sait c'est négocié par qui. Pour moi, j'ai... je garde quand même des doutes. Je vais le croire quand je vais le voir, qu'il n'y aura plus de bombardement de Gaza.

Journaliste : ...en raison de la personne qui négocie, notamment.

Mme Ghazal : Oui, puis aussi à cause de l'histoire. On l'a vu, je veux dire, dans l'histoire, il y en a eu d'autres, accords de paix, qui ont été un échec. Donc, cette fois-là, je ne vois pas toutes les conditions réunies pour que ça ne le soit pas. Évidemment, ce qu'on veut, c'est la paix pour les... le peuple palestinien, puis la paix et la vie, juste vivre, et aussi pour le peuple israélien, puis là ils sont pris en otage avec des gouvernements autoritaires illégitimes.

Journaliste : On en sait un petit peu plus sur ce qui est envisagé par M. Roberge pour les demandeurs d'asile : couper dans l'accès à la francisation, l'aide juridique, des subventions pour le logement. Qu'est-ce que vous pensez de ses propositions?

Mme Ghazal : Premièrement, c'est mesquin, c'est mesquin de la part du ministre Roberge de couper l'aide aux gens les plus vulnérables... et qui... et c'est en désaccord avec les principes du Québec et les accords internationaux pour les demandeurs d'asile et la façon qu'on les traite.

Deuxièmement, le gouvernement de la CAQ nous a habitués à l'incohérence, surtout en immigration. Il coupe le même jour... Il annonce qu'il veut couper le même jour où est-ce qu'on apprend qu'il y a une baisse depuis un an de 60 % de demandes d'aide sociale de la part des demandeurs d'asile. Il faut vraiment le faire. À quel point c'est incohérent et mesquin!

Qu'est-ce qui va arriver après? Est-ce que M. Roberge a parlé avec le ministre Carmant? Parce que ces personnes-là à qui on coupe l'aide, les personnes les plus vulnérables, qu'est-ce qui va arriver après? Elles vont se retrouver à la rue, elles vont de se retrouver dans les organismes communautaires. Ça va se ramasser dans les autres ministères, notamment M. Carmant. Est-ce que M. Carmant est d'accord avec ça?

Le Modérateur : En anglais.

Journaliste : Just a word on the Québec constitution. So, the Legault Government doesn't have... doesn't have the moral authority to table this Québec constitution project today?

Mme Ghazal : The constitution is the act of birth of a nation. It should be done by the people, for the people, not only with… by Simon Jolin-Barrette  in his office. So, today, unfortunately, it's not a big day for Québec, and it's a… Comment on dit «une occasion ratée»?

Des voix : ...

Mme Ghazal : Yes. And today, it's a missed opportunity to have our constitution written by the people. And, for Québec solidaire, what we want is a constitution of an independent Québec, which is not what M. Jolin-Barrette  is submitting today.

Journaliste : Regarding… I would like to hear you about Nimâ Machouf. She's a personal friend of yours.

Mme Ghazal : Yes, she's my friend. And I'm very, very aware about what's happening with her. We didn't… I don't have any news from her since yesterday. And I'm in contact with her husband, Amir Khadir, and a lot of friends, people who are trying to have information. It's very important for the government of 17933 Québec to do whatever they can to liberate... to liberate her and all the other Canadians. And I'm very afraid because we know that the Israeli Government, what he did for other prisoners, for example, Greta Thunberg, they are not kind and they can use violence. So, I'm very afraid for her.

Journaliste : You said the Government of Quebec...

Mme Ghazal : I said «Quebec», yes. The Government of Quebec must do whatever they can to put pressure on Israel. We have a voice in international... yes. So, the Government of Quebec should put pression on the Government of Israel to liberate Nimâ Machouf and other Canadians.

Journaliste : And work with Ottawa somehow?

Mme Ghazal : Of course, it's important to work with Ottawa. But us, at Québec, we want to have... Québec solidaire and Québec, we want to have a voice internationally, so it's important, when we have a Quebecker who is imprisoned, to liberate her. It's our, yes, duty. Merci.

Journaliste : ...your reaction, this morning, to what was reported at Radio-Canada about the health care digitization?

M. Marissal : Yes, it's going from bad to worst. And Mr. Dubé and Mr. Legault are saying, basically: Don't worry, be happy, everything is on time and on schedule. That's not true, that's not the fact. So, today, at noon, we have the opportunity to debate about un mandat d'initiative, which means that we can submit the people from Santé Québec to come to the Commission here at the National Assembly, so we can ask questions and have more information about this mess. So, I'm asking my colleagues from the CAQ to do the right thing and vote with us to convene the people from Santé Québec here at the National Assembly. That's, at this point, the only right thing to do.

Journaliste : What do you want to ask them?

M. Marissal : Well, give me the timeline, what happened, what happened, and, basically... I have a thousand questions, but just a few, just a few today... give me the timeline, and explain to me how come all the signals... alarm signals are ringing, and it's been ringing for 15 months, and nobody moves, nobody cares. What are you doing? Why? Explain that to me. And the question: At the end of the day, how much is it going to cost? What is your... what is your take on how much it is going to cost? Because it's the same thing with SAAQ, you know, we're supposed to be $500, $600 million. It's probably twice as that. It's a matter of transparency at this point.     

(Fin à 8 h 47)

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