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Point de presse de M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de forêts

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Wednesday, October 22, 2025, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-neuf minutes)

M. Fortin : Bonjour. Bienvenue au point de presse du Parti libéral. Je vous présente le chef du Parti libéral du Québec, Pablo Rodriguez.

M. Rodriguez (Pablo) : Merci beaucoup, André. Il y a quelque chose qui... qui me fascine un peu ce matin, c'est de voir la CAQ, c'est de voir le PQ s'étonner que le chef du Parti libéral du Québec reprenne les positions historiques du Parti libéral du Québec. Moi, je trouve ça assez étonnant ce matin. Je sais que vous allez avoir des questions sur... sur la Constitution, mais, comme j'ai dit hier et je le réitère, ce n'est pas une priorité pour moi, ce n'est pas une priorité pour nous. Et, comme une majorité de Québécois, on le dit, comme une majorité... si un jour les conditions sont réunies, minimum Meech, si un jour les conditions sont réunies, bien, à ce moment-là, on verra.

Mais je vais vous faire un scoop, par exemple, que je n'ai même pas dit encore au monde, ça ne sera pas la plateforme. Il n'y aura pas de proposition de négociation, il n'y aura pas de contrat, il n'y aura rien sur la signature de la Constitution. La plateforme, ça va parler, surprise, d'économie, d'éducation, de santé, de logement, de ressources humaines, des priorités des Québécois et aussi de régime forestier. Parce qu'hier je vous parlais de nos tournées à travers le Québec je vous ai parlé en particulier de notre tournée à Chibougamau, une région, l'or du Québec, qui dépend énormément de la forêt, et qu'est-ce qu'on a vu, qu'est-ce qu'on a senti, qu'est-ce qu'on a entendu à travers nos différentes discussions? De l'inquiétude, de l'inquiétude et ce sentiment d'être abandonné par le gouvernement du Québec, le gouvernement du Québec qui nous dit : Oh mon Dieu! Le régime forestier, c'est trop difficile, alors on va laisser tomber.

Mais, moi, je dis, c'est parce que c'est difficile qu'on doit être là pour nos régions, parce que c'est difficile, on doit être là pour nos travailleurs. Et, parce que c'est difficile, je m'engage à ce que le Parti libéral du Québec, dans la première année de son mandat, dépose un régime forestier en discutant dès le jour avec les Premières Nations. André.

M. Fortin :Oui, merci. Moi-même, je suis... Moi-même, je suis député d'une région forestière, et ce qu'on voit ces jours-ci, c'est qu'on continue d'avoir un contexte extrêmement difficile. Oui, il y a des droits de douane qui explosent, mais on continue d'avoir... d'avoir un cadre réglementaire qui ne permet pas au Québec d'être compétitif, qui fait en sorte que ça coûte à peu près 15 $ du mètre cube de plus qu'en Ontario, la récolte... la récolte de... en foresterie, qui fait en sorte qu'on continue de perdre des emplois, qu'on a des travailleurs qui se retrouvent au chômage aujourd'hui. Et on a un gouvernement qui n'a absolument rien proposé pour ça. Tout ce qu'il fait en matière de forêt, c'est dire au gouvernement du Canada : Bien, j'aimerais ça que vous protégiez la forêt dans le cadre des négociations avec les États-Unis. Mais la job du premier ministre du Québec, c'est de s'assurer qu'on a des conditions, ici, au minimum, compétitives avec les régimes des autres provinces pour que, quand nos usines forestières ont des choix à faire entre maintenir les travailleurs dans leurs usines de l'Ontario, maintenir des travailleurs dans leurs usines du Québec... bien, que les travailleurs du Québec aient une chance de survivre. Et, aujourd'hui, ils n'ont pas cette opportunité-là.

Alors, ça fait sept ans que le gouvernement de la CAQ promet des changements au régime forestier. Il y a deux ans, ils nous ont dit : Ah! bien, on... il va y avoir quelque chose d'ici la fin du mandat. Il y a eu une levée de boucliers incroyable. Ils ont présenté en catastrophe un régime forestier tout croche, il y a un premier ministre qui a tout fait pour torpiller son propre régime forestier, alors qu'il y avait des ministres qui étaient prêts à faire des consultations, qui étaient prêts à faire des allègements, qui étaient prêts à parler aux Premières Nations. C'est un gâchis complet. C'est un échec total qui se fait sur le dos des travailleurs de la forêt. Puis moi, comme député des régions forestières, je ne pardonnerai jamais au gouvernement de la CAQ son échec dans ce dossier-là.

Journaliste : M. Rodriguez, il y a plusieurs chroniqueurs hier qui vous ont reproché d'avoir des positions vides depuis que vous avez traversé la rivière des Outaouais.

M. Rodriguez (Pablo) : J'ai fait campagne durant neuf mois avec un plan très détaillé, très structuré — je vous ai invité d'ailleurs à le lire — un plan avec des mesures concrètes au niveau de l'économie, par exemple, au niveau de la productivité, l'innovation, une stratégie pour le repreneuriat, parce que vous avez des milliers d'entreprises qui doivent changer de main, une révision de la fiscalité de nos PME. On a un plan concret pour la santé, avec sortir de cette phobie, là, hospitalo-centrique, décentraliser, réouvrir nos... pardon, CLSC en région 24/7, avoir des incitatifs pour que nos médecins aillent dans les CLSC, investir dans la prévention pour essayer d'économiser au bout, investir et travailler avec l'économie sociale pour permettre à nos aînés de rester chez eux et recevoir des soins chez eux, donc libérer les espaces dans les hôpitaux. On a un plan concret pour le logement, où on va... on va doubler le... par exemple, l'accès à la première maison, doubler le crédit d'impôt pour permettre aux jeunes acheteurs d'avoir accès à cette première maison. Je pourrais continuer, et ainsi de suite, et ainsi de suite, et ainsi de suite. C'est un plan qui est détaillé, c'est un plan...

Journaliste : ...

M. Rodriguez (Pablo) : ...et c'est un plat qui est détaillé.

Journaliste : ...vous errez, j'ai des idées, je vous montre que j'ai des idées, mais vous ne les lisez pas? C'est ça que vous êtes en train de dire aux gens?

M. Rodriguez (Pablo) : Il y a une... J'ai des idées depuis le début. J'ai des idées, l'équipe des autres candidats avait des idées. C'est tout ça qu'on travaille ensemble. Et on continue à sillonner le Québec. Le fait que je sois dans les régions me permet aussi de me familiariser avec les besoins précis. Je l'ai dit moult fois, plus... plein de fois, là. Dans les six premiers mois d'un gouvernement libéral, on va tenir des sommets régionaux, pas un sommet sur les régions, un sommet dans chaque région pour aller chercher les priorités de chacune des régions. C'est tout ça que l'on fait. Donc, sur la base du programme que j'ai bâti avec Martin Coiteux, avec Fred Beauchemin, avec des experts en économie et d'autres dans le secteur de la santé, avec ce que les autres candidats ont apporté, avec le travail de la commission politique, avec ce qu'on fait en fin de semaine au conseil général, je vous invite. On a déjà plus de 400 personnes qui sont inscrites au conseil général. On va avoir des ateliers pour parler de région avec des experts d'économie, d'éducation et c'est comme ça qu'on bâtit le programme.

Journaliste : ...M. Rodriguez, hier, vous avez dit que le Québec n'est pas désavantagé par la Constitution canadienne présentement. En quoi est-ce que la Constitution canadienne sert bien le Québec présentement?

M. Rodriguez (Pablo) : Mais on fonctionne dans le cadre de la Fédération canadienne et, dans ce cas-là, on s'est... comme Québécois, comme société québécoise, on s'est épanouis sur le plan économique, sur le plan social, sur le plan des programmes sociaux. Je comprends que le PQ fait sa game de vouloir parler des référendums, puis séparation, puis que la CAQ se cherche une place dans le milieu et essaie de blâmer le fédéral pour tout, mais, comme Québécois, comme peuple résilient, comme peuple fonceur, comme peuple de bâtisseur, on a pris notre place à l'intérieur du Canada, non seulement on a pris notre place, mais on a bâti le Canada. On lui a donné sa saveur au Canada.

Journaliste : ...du tout, au Québec, envers la fédération vous dites : Qu'on signe, qu'on ne signe pas, il n'y a pas d'enjeu présentement. Signer serait symbolique...

M. Rodriguez (Pablo) : Non, ce qui nuit, c'est l'attitude du premier ministre Legault, de la CAQ de ne pas s'intéresser au Canada. Le PQ, on le sait, ils veulent sortir du Canada. Mais lorsqu'on s'intéresse au Canada, on fait des rencontres. On n'attend pas d'avoir une rencontre des premiers ministres des provinces, parce que, lorsqu'on arrive là, on n'a pas d'alliés traditionnels. Ce que l'on fait, c'est qu'on les rencontre avant. On fait des missions, des missions commerciales, des missions politiques, des... parlementaires. Moi, j'ai plus de contacts, en n'étant même pas élu ici, à travers le Canada, que le premier ministre du Québec.

Journaliste : ...que le fédéral a été bon joueur avec le Québec, parce qu'il y en a eu, des rencontres, multiples rencontres entre le gouvernement du Québec et le gouvernement fédéral. Puis c'était la sourde oreille du côté d'Ottawa.

M. Rodriguez (Pablo) : Mais c'est parce que la CAQ a le blâme facile, la CAQ dit : L'immigration, les défis d'immigration, c'est juste le fédéral. Je me permets de vous rappeler, là, que, pour ce qui est des immigrants temporaires, des travailleurs temporaires, pour ce qui est des étudiants étrangers, la CAQ doit donner son accord, elle doit donner, la CAQ, le Certificat d'acceptation du Québec. Alors, ces milliers de gens qui sont ici, le sont ici, parce que la CAQ a accepté qu'ils soient ici. Est-ce que c'est un défi? Absolument. Et je l'ai dit, on va réduire le nombre absolu d'immigrants. Mais au lieu de lancer des chiffres comme ça, comme la CAQ fait.... Parce que, si vous leur demandez, comment bâtit le chiffre... je ne sais pas à quel chiffre il va arriver, 25, 35, on verra. Mais ils ne savent pas comment arriver à ce chiffre-là, lorsqu'on demande comment ils arrivent, ils ne savent pas.

Moi, ce que je dis, c'est qu'on baisse le chiffre absolu, mais on le fait sur la base de consultations régionales et de secteurs d'activité. Donc, pas de mur-à-mur, encore une fois, immigration basée sur les besoins de nos régions, besoins de nos entreprises.

Journaliste : ...signerait la Constitution canadienne et à quelles conditions?

M. Rodriguez (Pablo) : Pardon?

Journaliste : Est-ce que votre gouvernement, dans un premier mandat, signerait la constitution canadienne?

M. Rodriguez (Pablo) : Non, premier mandat, oubliez ça. Moi, je l'ai dit, ce n'est même pas dans le programme, il n'y aura pas d'offre, il n'y aura rien. Ce que je dis, c'est que c'est un choix, c'est exactement ce que j'ai dit hier, puis c'est la position traditionnelle du Parti libéral du Québec. Un jour, si les conditions sont réunies, ce sera Meech, au minimum, et on verra.

Journaliste : ...réunir ces conditions.

M. Rodriguez (Pablo) : Non, non, écoutez, la priorité aujourd'hui, là, vous le savez, c'est l'économie. Puis quand je vais en région, puis quand je m'en vais à Chibougamau, quand je raconte Chantiers Chibougamau, je me rends compte que l'inquiétude, c'est les tarifs américains, c'est les pertes d'opportunité, c'est les pertes d'emploi, c'est les pertes de parts de marché. Quand je regarde nos aînés, qui sont inquiets par rapport à leur avenir, comment est-ce qu'ils vont vieillir dans la dignité. Quand je raconte les parents qui sont inquiets par rapport au système d'éducation, c'est ça, les priorités des Québécois.

Journaliste : ...juste pour conclure là-dessus. Aujourd'hui, le gouvernement va déposer une motion pour dire qu'il n'y a aucun parti qui va accepter et signer la constitution de 1982. Ça va être quoi, la position que vous allez donner à vos députés?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, s'il y a une modification qui dit que la signature aurait lieu avec Meech, minimum, oui, mais si on dit qu'on va signer la constitution de 1982 telle quelle, non, ça a toujours été la position du PLQ.

Journaliste : ...M. Rodriguez, est-ce que vous voulez diminuer la portée de ce que vous avez dit hier? Pourquoi...

M. Rodriguez (Pablo) : J'ai dit exactement la même chose hier, j'ai dit la même chose exactement.

Journaliste : ...vous insistez pour dire que ce ne sera pas dans le programme.

M. Rodriguez (Pablo) : Parce que ça ne l'était pas plus dans le programme hier, puis ça ne l'est pas aujourd'hui.

Journaliste : ...l'interprétation qu'en a fait le PQ et la CAQ?

M. Rodriguez (Pablo) : C'est une très bonne question, c'était mes premières lignes ce matin. Comment est-ce que le Parti québécois... Comment est-ce que la CAQ peuvent être surpris que le chef du Parti libéral du Québec reprenne la position traditionnelle du Parti libéral du Québec? Si ça arrive un jour, peut-être, mais est-ce une réalité? Non. Est-ce que ça va être dans le programme pour la prochaine élection? Absolument pas. Mais vous allez nous entendre parler d'économie, de santé, de logement, d'éducation, de ressources naturelles.

Journaliste : ...vous seriez mieux placé pour collaborer avec M. Carney. Tantôt, vous avez dit : Il faut travailler avec le Canada, il faut tendre la main, il faut être présent. Donc, vous dites que vu que vous connaissez le gouvernement fédéral... le gouvernement libéral, vous seriez savez mieux placé pour travailler avec M. Carney?

M. Rodriguez (Pablo) : Je connais mieux aussi le fonctionnement de la fédération, les possibilités, les limites. Je connais mieux comment fonctionne le gouvernement du Canada. J'ai négocié avec chacune des provinces quand j'ai été ministre des Transports ou ministre de la Culture. Je sais comment négocier, je le sais, les approches et une grande partie se basent sur la confiance ou les relations. Ce que la CAQ n'a jamais... ils n'ont jamais investi là-dedans.

Journaliste : Est-ce que ça vous rassure de voir qu'il y a, quoi, près de 55 % des Québécois qui aimeraient signer la Constitution canadienne, un chiffre beaucoup plus élevé que l'appui à l'indépendance? Est-ce que... M. Boissonneault, tantôt, lorsqu'on lui a demandé, il dit que les gens n'avaient peut-être pas compris puis que c'est un sujet qui est très complexe, là, qu'on... c'est difficile de se positionner sur la signature de la constitution dans un sondage.

M. Rodriguez (Pablo) : C'est un peu ce que je déplore dans l'attitude du Parti québécois. Lorsqu'un Québécois répond quelque chose de différent de ce que pense le PQ, c'est parce qu'il n'a pas compris, parce qu'il ne participe pas à cette discussion adulte sur la question, alors que ce que j'ai dit hier est fondamental. Je demande au Parti québécois de respecter les Québécois qui ne pensent pas comme eux, parce qu'on peut être profondément Québécois, aimer le Québec, aimer le Québec de toute son âme avec chaque fibre de notre corps et dire : Non, merci à un référendum.

Journaliste : Est-ce que François Legault — je fais référence à un sondage de La Presse ce matin — doit quitter? Comment vous expliquez le fait qu'il y a autant de Québécois qui espèrent qu'il parte avant les prochaines élections?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, il a été élu. Je m'attends à ce qu'il termine son mandat. Je lui demande juste de faire le moins d'erreurs possible d'ici là.

Journaliste : Êtes-vous Québécois d'abord ou Canadien d'abord?

M. Rodriguez (Pablo) : Québécois d'abord.

Journaliste : Québécois d'abord.

M. Rodriguez (Pablo) : Oui, je l'ai toujours été.

Journaliste : Parce que vous voyez que les... vos opposants veulent vous caricaturer quand même comme libéraliste, succursale du PLC au Québec.

M. Rodriguez (Pablo) : Bien oui, mais ça fait partie de la game. Là, je me rends compte à travers les... nos discussions d'hier, et les dérapages du PQ et de la CAQ là-dessus, qu'on est en année électorale, ça fait monte qu'ils montent ça d'un cran. Bien, il y a quand même des limites à inventer des choses. Ce que j'ai dit hier, ce que je réitère aujourd'hui, comme chef du Parti libéral du Québec, c'est la position traditionnelle du Parti libéral du Québec.

Journaliste : Est-ce que vous n'avez pas encore, peut-être, le réflexe d'Ottawa? Hier, il y a un collègue qui vous a posé une question, là, sur l'argent du fédéral qui était donné aux services de santé en anglais. Puis votre réponse a été de prendre la défense de la loi fédérale de façon passionnée. Ça, ce n'est pas comme un peu l'espèce de réflexe d'un politicien fédéral?

M. Rodriguez (Pablo) : Non, c'est que le fédéral à un rôle à travers la langue... la Loi sur les langues officielles. Et j'ai passé énormément de temps, énormément de temps à défendre les communautés francophones hors Québec. Je suis allé en Saskatchewan, je suis allé au Manitoba, en fait, je suis allé partout, je suis allé jusqu'au Yukon rencontrer les francophones du Yukon. Et il y a ce rôle-là à travers la Constitution qui demande au fédéral d'intervenir à travers la Loi sur les langues officielles. C'est ça, ce n'est rien de plus compliqué que ça.

Journaliste : Est-ce que vous pouvez, par exemple, nommer un exemple d'ingérence du gouvernement fédéral dans les compétences du Québec, qui, selon vous, est allé trop loin dans les dernières années?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, ce que je pense, c'est que, lorsque le Québec... Et ça, c'était très vrai à l'époque de Jean Charest, lorsque le Québec prend un rôle de leadership au niveau du Canada, et Jean Charest le faisait très bien, lorsque le Québec prend un rôle du leadership au niveau du Canada, à ce moment-là, on se comprend beaucoup mieux, on est capable de mieux collaborer et d'arriver à des ententes. Ce qu'on a fait, par ailleurs, ce qui s'est fait au cours de ces années-là, et aussi éventuellement par la suite, mais le Québec, pour que les choses se fassent bien, doit comprendre comment fonctionne le Canada. Et M. Legault ne s'intéresse pas du tout au Canada, doit...

Des voix : ...

M. Rodriguez (Pablo) : ...doit bâtir... doit bâtir ses relations avec le Canada et doit prendre sa place. Et ce que... c'est ce qu'on ne fait pas avec François Legault.

Journaliste : ...

Journaliste : ...capable de nommer une ingérence fédérale au Québec?

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, moi, je pense que par exemple, on... les chiffres en termes d'immigration étaient trop élevés, mais de façon générale, mais encore une fois, la CAQ a accepté, à travers son propre mécanisme, la très grande majorité qui sont venus chez nous, au Québec.

Journaliste : ...vous avez accepté ces chiffres-là d'immigration...

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, vous savez, quand on... quand on va à Ottawa, on siège autour de la table du cabinet et on envoie des Québécois forts à Ottawa. Et ça, c'est important de le faire. Lorsqu'on va là-bas, on n'est pas là comme Canadien, on est là avant tout comme Québécois. Moi, je suis là élu par des Québécois. Je suis là comme ministre du Québec et a fortiori comme lieutenant du Québec pour défendre les intérêts du Québec. Alors, je me tiens toujours debout pour le Québec et je l'ai toujours, toujours, toujours fait et je le ferai toujours.

Journaliste : M. Fortin, M. Fortin, vous, êtes-vous capable de nommer une ingérence d'Ottawa?

M. Fortin : Je pense, M. Rodriguez vient de répondre à votre question. Moi, je suis confortable avec sa réponse.

Journaliste : Vous avez accordé beaucoup d'importance au... à ce que vous appelez les fiascos informatiques dans les dernières semaines?

Journaliste : J'ai juste une question. En quoi les taux d'immigration trop élevés, c'est de l'ingérence? Je veux dire, réconcilier un peu les...

M. Rodriguez (Pablo) : Bien, je pense qu'il aurait dû y avoir des discussions à... de plus haut niveau et plus poussées entre entre Ottawa et Québec. Mais encore une fois...

Journaliste : ...

M. Rodriguez (Pablo) : ...encore une fois... Bien, je veux dire, de plus grands pouvoirs, lorsqu'on parlait de Meech tantôt, ça faisait partie d'une des cinq conditions, là, si vous les connaissez. Les conditions, je peux vous les nommer si vous voulez. Mais ça... il faut qu'il y ait ce type de discussions là, et qu'il y a une absence parce que le gouvernement de la CAQ non seulement ne comprend pas le fonctionnement du Canada, mais ne s'intéresse pas au Canada.

Journaliste : Ottawa... l'autorisation des provinces... taux d'immigration...

M. Rodriguez (Pablo) : Avoir... avoir une meilleure consultation de la part d'Ottawa, mais une meilleure participation de Québec.

Journaliste : ...tolérance en faveur du fait que Québec ait plus de pouvoirs en immigration?

M. Rodriguez (Pablo) : Il faut voir quel type de pouvoirs, oui, mais il faut avoir une meilleure collaboration. Regardez, vous savez, il y a des décisions que parfois sont difficiles à comprendre. Moi, je pense qu'au niveau d'immigration on doit beaucoup axer sur une immigration économique, regardez quels sont les besoins réels, ce que la CAQ ne fait pas. Quand je vais en région, les gens nous disent : La CAQ n'a aucune idée ce qui se passe chez nous. Tenons compte des priorités des régions, mais tenons compte aussi, donc une... une immigration économique, mais aussi une immigration humaine. Vous avez 40 000 personnes qui... en attente de réunification familiale. Quel est le type d'intégration le plus facile? Ce sont ces personnes-là. Pourquoi? Parce qu'elles viennent rejoindre quelqu'un ici qui parle déjà la langue, qui a déjà un travail, qui a déjà un logement. On n'a pas besoin de chercher pour ce logement-là. Donc, lorsqu'on regarde la CAQ, c'est très difficile à suivre, et c'est probablement à cause de leurs improvisations.

Journaliste : Vous parliez de fiascos informatiques comme vous les avez appelés dans les dernières semaines. Est-ce que vous êtes rassuré de voir que le ministre Bélanger veut resserrer la surveillance des plus petits projets?

M. Rodriguez (Pablo) : Si la CAQ me rassure? Non.

Journaliste : ...

M. Rodriguez (Pablo) : Non! Est-ce qu'il y a quelqu'un qui voit quelque chose dans ce gouvernement-là? Prenez SAAQclic, puis on s'en va au même endroit avec... avec le secteur de la santé. Dans SAAQclic, vous avez un ministre qui n'a rien vu, vous avez un autre ministre qui n'a rien entendu, vous avez le chef de cabinet du premier ministre qui n'a rien vu, rien entendu, et vous avez le premier ministre qui n'a rien vu, rien entendu. Alors, ma question, c'est qui gouverne Québec? Qui surveille les dépenses au niveau du Québec? Alors, sur la base de ça, est-ce que je suis rassuré aujourd'hui? Absolument pas.

Journaliste : Le report de deux ans pour le Règlement sur les piscines, qu'est-ce que vous en pensez? Est-ce que c'est une bonne idée ou est-ce que vous avez des craintes?

M. Rodriguez (Pablo) : L'objectif, l'objectif fondamental, c'est protéger nos tout-petits. C'est les protéger, et moi, je pense qu'il est possible de faire certains accommodements pour que ça soit faisable. Il faut que ça puisse être faisable, et ne jamais perdre de vue que, la priorité absolue, absolue, c'est la protection de ce qu'on a de plus précieux.

Journaliste : Donc, ça veut dire de l'appliquer dès maintenant.

M. Rodriguez (Pablo) : Il faut qu'on le fasse le plus vite possible.

Journaliste : ...réaliser dès maintenant si dans six mois vous... concrètement...

M. Rodriguez (Pablo) : Il faut voir... il faut voir ce que les experts nous disent à ce niveau-là et dans certains cas parfois, pour que ce soit faisable, parce qu'on peut dire : Il faut que ça soit fait demain matin. Est-ce que c'est faisable ce matin? On sait maintenant que non. Est-ce qu'on peut le faire le plus vite possible? Bien, moi, je dis c'est le plus vite possible en tenant compte des contraintes à garder en tête. Encore une fois, il y a une seule priorité la protection de nos tout-petits.

Journaliste : Sur le réseau forestier, est-ce que votre projet, c'est de repartir à zéro en allant voir d'abord les Premières Nations?

M. Rodriguez (Pablo) : On va discuter, dès le début, avec les Premières Nations.

Journaliste : On recommence tout, c'est...

M. Rodriguez (Pablo) : Il y a des études. André, tu pourrais... Il y a des... il y a du travail qui a été fait, il y a certaines consultations, je m'en suis rendu compte sur le terrain. Ils n'ont pas tenu compte souvent de ce qui a été dit, mais il y a, il y a une base sur laquelle on peut travailler et puis définitivement, dès le jour 1, travailler avec les Premières Nations.

M. Fortin :L'erreur... l'erreur du gouvernement de la CAQ, c'est qu'il n'y a eu aucune considération, aucune écoute de la position des Premières Nations. Et quand les gens des Premières Nations ont averti le gouvernement de François Legault que ça ne fonctionnerait pas, qu'il y aurait des situations malheureuses dès cet été en lien avec le régime forestier et qu'il y aurait des gens qui ne pourraient pas aller travailler, ils ont mis ça de côté, ils ont fait comme si de rien n'était. Mais il y a des gens qui se sont déjà pensés... penchés sur des solutions communes. Moi, j'ai participé à un forum au Saguenay cet été Pour vivre la forêt. Ça, c'est les travailleurs de la foresterie, c'est les Premières Nations, c'est des gens qui travaillent dans les pour... les propriétaires de pourvoiries, c'est des gens qui vivent de la forêt publique, qui sont tous assis ensemble et à qui on donne une base de départ pour un régime forestier bien meilleur que ce qui avait été présenté par le gouvernement de la CAQ. Alors, on n'a pas besoin de repartir à zéro, comme l'a dit le premier ministre aujourd'hui. Ça, c'est le gouvernement de la CAQ, là, qui veut faire table rase de ses mauvaises décisions passées. Mais il y a déjà des gens qui se sont penchés sur des solutions qui peuvent nous servir de base pour qu'on soit capable d'adopter quelque chose rapidement, si on a, bien évidemment, un bon processus avec les Premières Nations.

Journaliste : Puis, s'il y a des barricades qui se dressent contre votre projet, vous faites quoi?

M. Fortin : Oui, bien là, si vous faites référence aux Premières Nations, là, c'est pour ça qu'il faut les impliquer dès le départ. Et ça, c'est l'erreur fondamentale qu'a faite la CAQ, c'est qu'il n'y avait pas une approche collaborative avec les Premières Nations. On parle de notre... notre territoire public, on parle de notre forêt publique, et les gens qui sont parmi les plus présents sur notre territoire public, ce sont les gens issus des Premières Nations. On ne peut pas faire comme s'ils n'existent pas... s'ils n'existaient pas. C'est ce que le gouvernement a essayé de faire. On en voit les résultats aujourd'hui. Et malheureusement, c'est les travailleurs qui en paient le prix.

Journaliste : 74% of Quebeckers want Mr. Legault to leave before the next election in this La Presse poll this morning. What's your… What's your take on that? Does he have the credibility to remain in office?

M. Rodriguez (Pablo) : Well, Mr. Legault was elected by Quebeckers. I expect him to finish his mandate. The only thing I'm asking him : Don't make too many mistakes, please.

Journaliste : But is that a message personally to him from Quebeckers in that poll…

M. Rodriguez (Pablo) : It's up to him to… you know, whatever he reads through… through that message, it's also a direct consequence of all the mistakes made by la CAQ. If you look at the fact that we have a $14 billion deficit, that things are going really bad, things are complicated in our health system, education system, it's a clear signal that Quebeckers are not happy. But, again, he was elected. I expect him to go until the end of the mandate. But, again, don't make too many mistakes.

Journaliste : The PQ and the CAQ are accusing you of transforming the Québec Liberal Party into a branch plant of the federal Liberal Party. There's a motion today calling upon the leaders to say they will not sign the 1982 Constitution. Was that a mistake yesterday to talk about that… the Constitution and signing? Was that a mistake on your part?

M. Rodriguez (Pablo) : What surprises me is that the PQ and the CAQ are accusing the leader of the Liberal Party of Québec of stating the traditional position of the Liberal Party of Québec. If it happens once day… one day, fine, but it's not a priority for us. If it happens, it's going to be, you know, Meech minimum. We'll see. But I can tell you something : It's not going to be in the platform. There's nothing on this in the platform. It's going to be about education, it's going to be about health, it's going to be about the economy and access to housing.

Journaliste : Do you think the whole Constitution thing is something Quebeckers are actually thinking about, caring about?

M. Rodriguez (Pablo) : No, not much. If you look at the polls at this moment, I think that Quebeckers, and rightly so, are concerned about the economy, they're concerned about the tariffs, they… in the regions, they're concerned about what's happening to our… they're concerned about our health system. That's why, in our platform, there's going to be nothing about Constitution, signing the Constitution of Canada, it's going to be… and everything will be about the economy, health care, education. Those are the priority of Quebeckers.

Journaliste : …the liberals adopted a policy of having a Québec Constitution. Will that be in the platform?

M. Rodriguez (Pablo) : Well, we'll show you the platform when it's ready and…

Journaliste : …won't be anything about the…

M. Rodriguez (Pablo) : The... The federal Constitution, because it's not a priority. It's not, right? And nothing has changed in that sense. And I understand that this is an electoral year, and, you know, la CAQ and the PQ, they want to, you know, increase the pressure, whatever they want to do. It's their thing. But, once again, I'm very surprised that the CAQ and the PQ are saying… are surprised that the leader of the Liberal Party of Québec is stating exactly the same position since Robert Bourassa. So…

Journaliste : Tomorrow, Labor Minister, Jean Boulet, is set to table his reform of the union regime, we've… like we've heard about it. What will be your expectations in this bill?

M. Rodriguez (Pablo) : Well, we'll see what he tables. I mean, I cannot comment on balloons that they're sending. Maybe there's things that's going to be in there, maybe others not. We'll see tomorrow.

Journaliste : But do you think it's a… it's an opportunity for the CAQ government to put oil on the fire on unions because it's a topic that is popular?

M. Rodriguez (Pablo) : Well, the CAQ is going to do exactly what they do, which is blame others, right? The CAQ blames Ottawa, they blame doctors, they blame teachers, they blame unions, they blame everyone except themselves. So, I think, you know, they have to take their own responsibilities, and, as a government, they never do that. But we'll see what's in the bill. Thank you.

(Fin à 9 h 16)

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