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Point de presse de M. Guillaume Cliche-Rivard, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’immigration, de francisation et d’intégration

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Thursday, November 6, 2025, 13 h 05

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures cinq minutes)

M. Cliche-Rivard : Bonjour, tout le monde. Malheureusement, les nouvelles ne sont pas bonnes aujourd'hui avec le plan d'immigration du ministre Roberge. La fin du PEQ, c'est le fait clairement le plus dramatique de cette réforme pour les diplômés et les travailleurs. C'était le programme phare, le programme par excellence pour les meilleurs candidats francophones destinés à l'intégration au Québec. Quelle mauvaise décision! Quel manque de vision de la part de ce gouvernement! Quel manque de vision de la part du ministre Roberge! Depuis un peu plus d'une année, les inscriptions sont en chute libre depuis la suspension, puis avec la suspension du PEQ pour les étudiants internationaux. C'est malheureux, mais c'est ce qui va se passer. C'est ça qui va s'empirer pour les universités, les cégeps. Tout le monde est venu demander le maintien du PEQ. Personne, personne n'a demandé ou recommandé la fin du PEQ. Le ministre Roberge en a fait qu'à sa tête et il empire 19593 et il met à mal la réputation du Québec en ce qui concerne les étudiants internationaux, mais aussi nos travailleurs étrangers qui veulent aspirer à la résidence permanente. 45 000. Le ministre a choisi finalement 45 000 et il a choisi délibérément de séparer les familles dans la réunification familiale pendant quatre ans. C'est un manque cruel d'humanisme, un manque cruel de cœur. Des Québécois et des Québécoises souffrent. Ils sont séparés de leurs époux et de leurs enfants. Et les délais vont exploser. Le ministre, encore une fois, n'a écouté personne. Les gens sont venus demander un souffle, de l'oxygène dans la réunification familiale. Aucune brise, aucune nouvelle, aucune bonne nouvelle. Au contraire, le ministre reste impassible face à la détresse des autres. Ça, c'est plus de détresse, plus d'anxiété, des vies, des rêves qui sont brisés. Dans la catégorie humanitaire, j'ai fait le calcul, on va passer à 36 ans de délais de traitement entre les arriérés puis la cible du ministre. Dans la catégorie des réfugiés reconnus, on passe à 12 ans de délai de traitement avec son nouveau plan. Ça n'a aucun sens. C'est complètement déconnecté et le ministre omet complètement que lui-même, son gouvernement, a déjà accordé près de 150 000 CSQ à des gens qui se sont légalement qualifiés dans nos programmes d'immigration. Et c'est ce qu'il leur répond, des délais d'immigration qui vont tourner entre quatre et 12 ans, allant même jusqu'à 36 ans dans l'humanitaire.

L'immigration temporaire. Encore une fois, le ministre dit tout et son contraire. Il essaie de se fixer à la cible de 2024, mais il omet la cible de 2026. En fait, on voit que le ministre prévoit une hausse de l'immigration temporaire pour 2026. Les chiffres sont clairs, 111 000 en 2025 puis 124 000 en 2026, pour l'immigration temporaire. Le ministre n'a plus aucune crédibilité dans ses critiques. Pire encore, il refuse encore de protéger nos services essentiels, alors qu'on sait qu'il y a des travailleurs, comme des aides à domicile, il y a eu plusieurs papiers là dessus, ou dans nos CPE, qui sont incapables de renouveler leur permis. Quel gâchis! Quel manque de crédibilité de la part du ministre! En terminant, depuis les dernières années, la CAQ a décidé de faire des immigrants/immigrantes leur bouc émissaire sans jamais reconnaître leur apport extraordinaire à notre économie, à notre culture, à notre société et plus encore. Ce dernier plan du ministre Roberge n'en fait pas exception. C'est encore une fois un triste jour pour l'inclusion et le vivre ensemble au Québec. Vivement un prochain gouvernement à l'écoute du Québec, à l'écoute de ses régions, un gouvernement humain soucieux de ses concitoyens, qui protège les services publics et qui n'est pas complètement assujetti à une idéologie identitaire déconnectée. Merci.

Journaliste : Vos sources n'étaient pas très bonnes, là, finalement.

M. Cliche-Rivard : Ma source était bonne le jour où elle m'a contacté. Maintenant, c'est vrai, je ne vais pas le nier, ma source m'a appelé puis elle a appelé certains d'entre vous aussi. Moi, j'ai pris les paroles que j'avais d'une personne de contact, de crédibilité au sein du ministère. Maintenant, n'empêche que le plan du ministre qui est complètement déconnecté, va créer des délais qui sont absolument abominables. Le ministre va devoir répondre aussi, là. La fermeture du PEC, personne n'a demandé ça. La fermeture et la réunification familiale à quatre ans, personne n'a demandé ça. Donc le ministre a vraiment des comptes à rendre à la population québécoise.

Journaliste : ...les questions avec... Vous vous êtes quand même levé en période de questions en disant... en accusant le ministre, en fait, de faire un peu du théâtre avec ces consultations en disant que les dés étaient pipés, que c'était déjà décidé d'avance. Est-ce que vous regrettez d'avoir fait ça?

M. Cliche-Rivard : Moi, j'ai eu l'information, j'ai utilisé l'information. J'ai demandé au ministre de démentir le jour même. Puis le ministre n'a pas été capable ce jour-là de me dire que 25 000, ce n'était pas son plan. Maintenant, aujourd'hui nous démontre le contraire. Moi, je ne regrette pas la question que j'ai posée. C'est la source que j'avais. Maintenant, la source est erronée. Je ne peux pas plaider le contraire, là. Et puis c'est une source qui m'a aidé dans le passé, qui va probablement continuer de m'aider, mais à moi d'apprendre après ça sur ce que je ferai avec cette source-là. Ceci dit, je ne regrette pas d'avoir posé la question au ministre. Je ne sais pas quel impact ça a eu, cette question-là puis cette source là sur l'évolution de la décision du ministre à la fin. Moi, j'avais, et j'ai encore l'information que le plan, ce jour-là, il était déterminé, il était décidé. Le ministre s'en allait avec 25 000. Maintenant, le ministre a décidé d'aller à 45 000. Je ne vais pas nier les faits, là.

Journaliste : ...la preuve qui a été... Bien, il y a eu une vraie consultation.

M. Cliche-Rivard : Bien, il n'y a certainement pas eu une vraie consultation en ce sens où, tout de même, le document de la bibliothèque qui résume les consultations démontre clairement qu'il n'y a personne qui voulait le plan, aucun des scénarios du ministre. Tout le monde voulait un scénario supérieur aux 45 000, 19593 le ministre n'a pas écouté personne. Personne n'a demandé la fin du PEQ. Personne, personne, personne n'a demandé la fin du PEQ. Personne n'a demandé que les délais de réunification familiale explosent à quatre ans. Personne n'a demandé que le refuge soit à 12 ans puis que l'humanitaire soit à 36, là. Personne n'a demandé ça. Donc le ministre, aujourd'hui, arrive en disant : J'ai choisi le scénario... bon, peut-être le moins pire, là, mais on est très, très, très loin de la coupe aux lèvres. Puis tout ça, là, c'est la CAQ puis le ministère qui ont accordé 150 000 CSQ, de gens qui attendent, qui ont payé leurs frais d'immigration, qui ont respecté les catégories, qui ont respecté les critères. Qu'est-ce qu'on répond à ces gens-là? Ces gens-là, ils ont validement déposé des demandes de résidence permanente puis ils se sont qualifiés. Puis là, à cause de leurs délais, puis à cause de leur planification de l'immigration, qu'ils ne sont, par ailleurs, pas capables de respecter, il n'y a pas beaucoup d'années où la planification a été respectée de la part du ministre, l'année passée et cette année en sont les exemples précis.

Je suis assez convaincu qu'on ne va pas réussir à respecter cette année non plus, on verra, là. Mais le ministre s'engage dans une mauvaise voie qui va faire mal puis qui fait déjà très mal. On a vu les inscriptions internationales en chute libre depuis un an. Les régions sont venues nous dire : On a besoin d'air, on a besoin d'oxygène, on a besoin de nos travailleurs. Ça ne va pas aller dans le bon sens, là.

Journaliste : ...justement, à cet égard-là, ce n'est pas une bonne idée de prioriser les régions, comme il le fait avec les travailleurs temporaires, par rapport à Montréal et Laval?

M. Cliche-Rivard : On peut faire les deux, hein, tu sais. Puis Montréal et Laval ont des besoins qui sont énormes aussi, là. On a sorti plein d'exemples d'éducatrices, d'aides à domicile, d'aides-soignants qui sont... qui ne sont pas capables de renouveler leur permis. Moi, j'ai des CPE qui me contactent que l'aide-cuisinier, il n'est pas capable de rester. Il y a des services publics en danger à Montréal aussi, là. Le ministre Roberge a décidé que Laval et Montréal, c'était ses nouvelles cibles. C'est clair, la CAQ n'a aucun élu ou presque dans cette région-là, donc, c'est super facile de pointer du doigt. Maintenant, ça ne va pas fonctionner. On a des services publics. Les Québécois et les Québécoises ont besoin aussi de services. Là, le gouvernement ou la CAQ, là, essaie de dire : Oui, c'est parce que M. Carney refuse nos clauses de droits acquis, refuse de diminuer les immigrants temporaires. Finalement, le ministre Roberge, il n'est pas capable, lui non plus, de démontrer une réduction de l'immigration temporaire. Ses cibles sont supérieures l'année prochaine que celles de cette année. Donc, il n'a pas de crédibilité de ce côté-là.

Moi, ce que je lui demande, c'est de laisser nos services publics tranquilles puis de garantir les services publics aux Québécois et aux Québécoises. Ça, c'est vrai à Gaspé, c'est vrai à Rouyn, c'est vrai à Amos, puis c'est vrai à Montréal, puis c'est vrai à Laval aussi.

Journaliste : ...du PEQ... Bien, en fait, sauf erreur, je crois qu'il y a, au moins, le Commissaire à la langue française qui a recommandé de l'abolir, du moins, le volet Diplômés. Mais vous dites que sa disparition est dramatique, pourquoi? Parce que la réponse du ministre, c'est de dire : Ces gens-là dont les diplômés vont pouvoir appliquer dans le PSTQ. Pourquoi? Donc, ce n'est pas satisfaisant, en quoi ce n'est pas satisfaisant?

M. Cliche-Rivard : On a joué dans ce film-là, vous vous en souviendrez, en 2019-2020, hein? Puis il y a une énorme montée des boucliers des universités, des étudiants, des étudiantes, puis le gouvernement a finalement reculé. Je ne sais pas quelle mobilisation va se passer à partir d'aujourd'hui, le choc va être dur à encaisser. Mais on se souvient, là, que cette réforme-là, ces imbroglios-là ont mené à la perte du ministre Jolin-Barrette à l'époque, remplacement par Mme Girault. On se souvient dans quel film on a déjà joué, là. Le PSTQ, c'est un programme qui est conditionnel, alors que le PEQ donne accès à la résidence permanente sur un programme quand on se qualifie puis quand on réussit nos études. Le Commissaire à la langue française, moi, j'ai trouvé ça douteux comme proposition. D'abord, son rôle, c'est le Commissaire à la langue française, ce n'est pas un commissaire à l'immigration. Du moment où les candidats du PEQ sont francophones, pour moi, c'est la fin du document ou la fin de l'histoire qui concerne le Commissaire à la langue française. S'ils réussissent le niveau 7, comme il faut réussir, qu'ils sont francophones puisqu'ils réussissent leur programme d'études, pour moi, le Commissaire à la langue française dépasse, malheureusement, ses objectifs, ses obligations.

Maintenant, il est clair qu'il va avoir une montée de boucliers. Le PSTQ, c'est ultraconditionnel. Tu recevras une invitation ou tu n'en recevras pas. Et on a vu que la réduction des cibles, vers 2026, coupe dans les travailleurs qualifiés. Donc, il y aura moins d'espace, il n'y aura pas d'accès direct à la qualification, alors qu'on se rappellera, il y a un an et demi, Mme Fréchette les mettait en dehors des cibles. C'était le programme par excellence. C'était ce qui devait conduire le Québec vers la réussite de ses intégrations, de ses diplômés. Là, on fait 180 degrés complètement, on abolit ces deux programmes-là qui roulent depuis quand même longtemps, là. Ce n'est pas la CAQ qui a mis en place, ça, là, ça datait de plusieurs années.

Puis le PEQ, ce sont nos meilleurs candidats à l'immigration, ce sont nos jeunes diplômés ou nos jeunes travailleurs francophones qui veulent rester ici. Et là le ministre Roberge va complètement court-circuiter ce beau pan d'intégration. Et il va y avoir évidemment, malheureusement, des montées de boucliers, puis les universités vont s'en mêler, puis on va retomber dans les chicanes. C'est ça qui se passe. On s'est chicané avec les universités. Le gouvernement s'est chicané avec le projet de loi n° 74. Les universités lui ont demandé de protéger le deuxième cycle, 19593 de protéger les régions. Le ministre Roberge n'a rien fait de ça. Puis aujourd'hui il donne un deuxième coup de marteau sur le cercueil.

Journaliste : ...diplômés, juste un détail, mais c'était un niveau 7 qu'il fallait avoir pour... pour l'obtenir. Peut-être que...

M. Cliche-Rivard : Je suis assez convaincu de ça, là. Les vérifications pourront être faites, mais je suis assez convaincu que c'est le niveau 7 qu'il fallait avoir pour le PEQ Diplômés.

Journaliste : So, people at home, with the fact that the Québec Experience Program, the PEQ, will be shut down later this month, what… what people at home should understand from the Minister's… the Immigration Minister's decision on this?

M. Cliche-Rivard : They are supposed to understand that this is a disastrous decision. The PEQ was the best program we had in Québec for years, which was offering permanent residency to people who succeeded their studies here, that were francophone and or that respected a certain amount of work time here in Québec, with work experience here in Québec. It's the best program. It's the best immigrants we should be wishing to have here. The decision… from the Minister Roberge to completely shut down those programs is outrageous. It is the worst decision he have… could… could taken today. He is going the opposite way he should be going. And I am clearly stating that it's a clear lack of vision. It's a clear lack of understanding of how prosperous and how exceptional this program was.

Journaliste : And we were recruiting immigrants that would stay in Québec and would bring something to society?

M. Cliche-Rivard : They are the best examples. They're the one who succeeded their studies here. So, they're… they're nurses, they're… they could be doctors, they could be professors. They are the ones who we should be fighting to keep here. We are the ones that we should be giving incentives for them to get here and stay here as long as we can.

Now the Government is sending the quite opposite message. They're saying : Well, okay, you have that new program you can apply with and we'll see whatever we decide. This is clear instability, clear uncertainty. And what's going to happen is that already we were seeing the numbers of students, foreign students applying to Québec universities and CEGEPS completely going down. It is going to be worse. It is going to be worse because the PEQ was something that we were looking forward to, was something… it was bringing new talents, exceptional talents towards Québec. And now that that route will be deleted and now that they won't access permanent residency, they're going to see for other options for themselves, and Québec is going to be losing from it. Merci!

(Fin à 13 h 18)

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