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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Alex Boissonneault, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’immigration, d’intégration et de francisation

Version préliminaire

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Wednesday, November 12, 2025, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

8 h 29 (version non révisée)

(Huit heures vingt-neuf minutes)

M. St-Pierre Plamondon : Alors, bonjour à tous. Avant de débuter, simple rappel qu'aujourd'hui il y a un conseil des ministres, et c'est pas mal la dernière date si on veut donner un député à Chicoutimi. Ça fait des mois qu'on attend pour rien, un pattern que vous avez vu dans Terrebonne, que vous avez vu dans Arthabaska. Si vous regardez le calendrier, il faut que ce soit déclenché aujourd'hui si on veut que ce soit réglé avant Noël, à moins que la CAQ cherche à battre son propre record de moment mal choisi. On se souviendra que, cet été, la CAQ a choisi, dans le but d'essayer de créer une espèce de diversion... a choisi les vacances de la construction pour faire la partielle. J'espère que la stratégie, cette fois-ci, ce n'est pas de planifier un vote entre Noël et le Jour de l'an, là. Mais, en toute raisonnabilité, si on est sérieux puis qu'on a à cœur le droit des gens d'être représentés, puis on l'a vécu dans Arthabaska, c'est aujourd'hui qu'il faut que ça se passe, et il n'y a pas d'excuse pour attendre, il n'y a pas de justification à cette situation-là.

M. Boissonneault : Hier, le Commissaire à la langue française a présenté deux rapports complémentaires, qui, à mon avis, sont fondamentaux. Les chiffres qu'on y retrouve, je vais vous dire, je ne passerai pas par quatre chemins, sont inquiétants. On parle du rapport sur la mixité dans les milieux de vie selon le groupe linguistique et la génération d'immigration, les représentations linguistiques et identitaires des jeunes issus de l'immigration. Ce qu'on constate là-dedans, c'est que, dans certains endroits, on se rapproche, en matière d'intégration, d'un point de bascule où l'intégration devient soit extrêmement difficile, voire même impossible.

Le Commissaire à la langue française a décidé de tracer la ligne, pour se sortir de toutes les considérations sur l'ethnicité, sur la communauté d'origine... il a tracé la ligne aux personnes de troisième génération ou plus pour parler d'intégration, en faisant le comparatif avec les gens qui soit arrivent d'un autre pays ou soit sont nés de parents qui arrivent d'un autre pays, donc immigrants de première et deuxième génération.

Et ce qu'on constate, c'est qu'à Longueuil, par exemple, en 2004, on avait une moyenne de 81 % des élèves de troisième génération ou plus dans les écoles primaires et, en 2024, on est passés à 46 %. À Montréal-Est, on était à 93 % en 2004; en 2024, on est rendus, donc 20 ans plus tard, à 48 %.

Et là, évidemment, on associe beaucoup ce phénomène-là aux régions... à la région de Montréal, mais ça se passe aussi à Québec et à Gatineau. Si on regarde, par exemple, ici, à Québec, La Cité-Limoilou, en 2004, c'était 82 % des élèves qui étaient de troisième génération ou plus; là, on est passés à 56 %. Sillery-Sainte-Foy : 85 % à 51 %.

Et donc, ce qui est préoccupant là-dedans, c'est qu'évidemment, pour qu'il y ait une intégration réussie, il faut que les gens de la société d'accueil soient en contact avec les gens qui viennent d'autres pays, il faut qu'il y ait une certaine mixité. Or, sur certaines parties du territoire québécois, on se rend compte que cette mixité-là est beaucoup réduite, et les lieux d'échanges entre la population locale et les gens qui proviennent, encore une fois, d'autres pays sont de moins en moins nombreux. Donc, il y a moins de mixité dans les lieux de travail, moins de mixité dans les quartiers, moins de mixité aussi, d'échanges entre les gens de troisième génération et les gens de première, deuxième génération dans les écoles, les établissements postsecondaires. Donc, évidemment, il y a une grande préoccupation à ce niveau-là.

Le Commissaire à la langue française présentera des recommandations ce matin. Je serai là pour réagir un peu plus tard aujourd'hui, si vous voulez en parler. Mais je considère qu'il faut vraiment qu'on ait une discussion sur les seuils d'immigration, parce que ce qu'on a devant nous, c'est un témoignage de ce que le Parti québécois a dénoncé pendant des années, à savoir qu'il y a une question de chiffres là-dedans. Il y a eu une augmentation incontrôlée, il y a des seuils qui sont absolument uniques en Occident, du nombre d'immigrants, des seuils d'immigration au Québec, puis ça donne des conséquences comme celles-là. Puis ça, c'est une décision à la fois du gouvernement fédéral, mais aussi du gouvernement de la CAQ, qui a augmenté largement ces seuils-là.

Journaliste : L'appui à la souveraineté était à 35 % au mois d'août. Là, ça descend à 32 % début novembre. Comment... Comment vous expliquez-vous ça?

M. St-Pierre Plamondon : Il peut y avoir plusieurs facteurs, notamment l'actualité politique vis-à-vis les États-Unis. À tout le moins, lorsque j'ai fait du porte-à-porte dans Arthabaska, les gens se disaient d'accord, comprenaient notre logique, les constats étaient vraiment partagés, mais c'est sûr que l'administration Trump, pour certains, suscite plusieurs interrogations. D'où notre démarche, en ce moment, à chaque semaine, là, on va publier des réponses sur exactement où se situe l'indépendance du Québec là-dedans.

Donc, nos devoirs demeurent à faire. Le Livre bleu commence à sortir. Mais attendez-vous, comme je vous ai dit souvent, à ce que ces chiffres-là fluctuent. Est-ce que pour autant la conclusion, à savoir qu'on n'a aucun avenir linguistique et culturel dans le Canada et que, financièrement, ce n'est pas viable de voir autant de gaspillage à l'échelle fédérale en même temps que de financer convenablement nos services à la population, santé, éducation... Tous ces constats-là, ils sont là. Donc, attendez-vous...


 
 

8 h 34 (version non révisée)

M. St-Pierre Plamondon : ...à ce que nos positions soient en fonction des constats et du diagnostic et non pas des sondages.

Journaliste : Quand vous avez lu le journal, ce matin, il devait quand même y avoir un peu de déception, puisque les appuis, les intentions de vote envers le Parti québécois ont diminué de quatre points par rapport aux sondages précédents. Et ça, ça arrive à un moment où, vous venez de le mentionner, vous avez dévoilé un morceau de votre livre bleu. Il y a eu aussi, dans les dernières semaines, dans tous les médias, des dossiers spéciaux sur le 30e anniversaire du référendum de 1995. Visiblement, cette nostalgie-là, ça... ça ne fait pas monter les appuis en faveur du Parti québécois. Vous êtes... vous devez être déçus un peu, quand même.

M. St-Pierre Plamondon : Écoutez, j'ai quand même le mérite de vous avoir dit pendant deux ans et demi que les sondages du Parti québécois varieraient à la hausse et à la baisse et que nous serions constants indépendamment de ces sondages-là. Donc, vous pouvez me le donner quand même, là. Donc, il y a eu des fois où on a eu un bond de cinq points en haut, puis on se l'expliquait plus ou moins, probablement en lien avec une victoire dans une partielle, supposons. Puis il y a des fois que ça descend en fonction de d'autres facteurs. Puis je n'ai pas de boule de cristal ni de contrôle sur ces chiffres-là. Ça demeure quand même qu'on... on est le parti le plus populaire auprès des Québécois. Une avance, quand même, qui est solide chez les francophones et stable. On ne prend rien pour acquis puis tous les scénarios se peuvent. J'ai dit souvent : Avant l'élection générale, la fluctuation des sondages, elle est normale et inévitable, mais surtout, elle ne veut pas dire grand-chose tant qu'on n'a pas...

Journaliste : ... cette baisse de quatre points là. Est-ce que ça pourrait être, par exemple, vos positions, votre discours sur les seuils d'immigration? Vous avez vous-mêmes avoué en début de session que parfois, c'est difficile de trouver les bons mots pour l'expliquer.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, en même temps, si vous référez à lorsque j'ai appelé à la fermeture du chemin Roxham puis que je me faisais traiter de tous les noms en raison de ça, tu sais, aujourd'hui, il n'y a plus personne qui remettrait en question l'idée de réouvrir Roxham, là. Il y a des tempêtes, particulièrement quand on est le Parti québécois. Puis moi, je vous soumets que j'ai eu des discours constants sur ces sujets-là. Puis, des fois, ça fluctue vers le haut, des fois ça fluctue vers le bas, mais...

Journaliste : C'est quoi, le principal adversaire de la souveraineté? C'est-tu la peur?

M. St-Pierre Plamondon : Bien oui, c'est la peur.

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon : Moi, ça me fascine... tu sais, je ne suis pas un sociologue...

Journaliste : ...autrement dit?

M. St-Pierre Plamondon : Non, non, c'est vraiment... quand on dit aux Québécois, en porte à porte, là... puis moi, j'aime faire du porte-à-porte, ce n'est pas facile, mais j'en fais beaucoup. Vous remarquerez, dans les partielles, je suis impliqué puis je vais vers les gens. J'aime ça écouter. Puis les gens, ils disent : Je le sais, que les politiques du fédéral ne nous respectent pas comme démocratie puis ils nous placent dans des situations difficiles. Je le sais que la santé est sous financée puis que François Legault a demandé 6 milliards en transfert, il ne les a pas eus. Je le sais que le français puis la culture québécoise est en chute libre parce que les géants numériques, avec qui on n'a pas de rapport de force parce que c'est le fédéral... Les gens comprennent tout ça, ils sont très au fait de ce qui se passe. C'est quand on dit : Bien, on voudrait faire ce changement-là, il faut changer. Historiquement, Philippe Couillard puis François Legault n'ont pas eu la force de porter la conclusion logique et ont simplement dit aux électeurs : On peut obtenir toutes les solutions que vous voulez sans changement, donnez-moi un mandat fort, puis vous allez voir, tout va changer, ou, Philippe Couillard, c'était : On va s'occuper des vraies affaires. On va tasser ces questions-là, là, puis par magie, parce qu'on s'occupe des vraies affaires, ça va s'améliorer.

Je soumets aux Québécois, puis je vais continuer à le soumettre, que, là, il faut tirer des conclusions puis se rattacher à la réalité. Si ça marchait de ne pas changer de régime et de ne pas sortir de ce... de ce carcan-là, si ça marchait, Philippe Couillard et François Legault auraient eu de bien meilleurs résultats. On ne peut pas gérer la santé et l'éducation avec la moitié de nos impôts puis on ne peut pas ne pas contrôler ni les seuils d'immigration, ni le français, ni la culture québécoise puis s'attendre à ce que ça se passe bien.

Journaliste : ...est-ce que vous y voyez aussi peut-être... je ne sais pas comment le formuler, mais ce sondage a été réalisé au lendemain de votre conférence de presse sur le Livre bleu en fin de semaine. Les militants de Québec solidaire ont élu Sol Zanetti, pour qui il veut vraiment mettre l'indépendance. Pensez-vous qu'au contraire les intentions baissent parce que ça devient concret, tout à coup, le référendum?

M. St-Pierre Plamondon : C'est parce qu'on peut faire dire tellement de choses à des chiffres. Votre opinion est aussi bonne que la mienne.

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est que, dans tous les cas, on va... puis on a promis, là, de donner des réponses. Moi, ce que je constate, c'est quand même une intensification des attaques envers le Parti québécois, là. Si vous regardez chacun des partis à l'échelle de l'Assemblée nationale et des voix fédéralistes plus reliés à Ottawa, même dans les médias, il y a une intensification du ton puis des épithètes pour essayer de qualifier le Parti québécois.

Journaliste : Est-ce que vous pensez que c'est ça qui, dans le fond, vous fait baisser peut-être de quelques points? Vous parlez de ces attaques-là. Parce qu'on vous a vus à plusieurs reprises dans les dernières...


 
 

8 h 39 (version non révisée)

Journaliste : ...dans les dernières semaines, servir de longue réplique à des chroniqueurs, à certains médias, à des adversaires, etc. Est-ce que ça vous nuit, ça, à la fois les attaques, mais aussi vos longues répliques qui sont aussi médiatisées?

M. St-Pierre Plamondon : Bien,je ne vous cacherai pas que j'avais budgété, dans cette année... parce qu'on a commencé l'année quand même très très élevée, là, dans ma tête, je visualisais que le régime fédéral ne laissera pas un gouvernement ouvertement indépendantiste s'installer, là. Puis, pensez à Lévesque, pensez à Parizeau, à Bouchard, à Pauline Marois, là, jamais le Parti québécois n'a une marche dans le parc vers le pouvoir parce qu'il y a un régime fédéral qui va tout faire pour empêcher ça. Donc, est-ce que ça joue... est-ce que c'est un facteur? Évidemment que c'est un facteur.

Je pense que le mot chicane est mal choisi parce que ce que c'est, dans les faits, c'est des attaques qui essaient de coller au Parti québécois des choses fausses, comme, par exemple, que baisser les seuils d'immigration, c'est blâmer les immigrants. Les seuls qu'on a toujours blâmés, c'est le fédéral. De la même manière qu'à droite, il y a des théories du complot de «deal» avec je ne sais pas qui, c'est postfactuel, c'est faux. En fin... en fin de semaine... en fin de semaine, on avait la Russie qui allait envahir le Québec si on devenait indépendant, tu sais, c'est... On est dans une ère, à cause des médias sociaux, qui est relativement postfactuelle. Je vous soumets, d'ailleurs, que le rempart contre ça, c'est le journalisme, à distinguer le journalisme de la chronique d'opinion ou des influenceurs sur les médias sociaux, mais dans un monde où est-ce qu'on peut tenter de coller à un parti à peu près n'importe quoi, même si ce n'est pas vrai, c'est sûr que je constate une intensification, puis ce n'est pas différent de ce que d'autres chefs ont vécu, puis, ma doctrine là-dessus, que ce soit clair, c'est qu'à chaque fois qu'il y a des faussetés ou des choses à coucher dehors qui se disent sur le PQ, moi, je ne suis pas à vendre, puis je vais toujours répliquer, puis on va toujours répliquer en disant : Si c'est inexact, on va donner l'heure juste et cette doctrine-là ne changera pas, peu importe que nos sondages soit à la hausse ou à la baisse, et attendez-vous à ce qu'ils montent puis ils descendent, nos sondages, on ne fera pas de politique en fonction des sondages.

Journaliste : ...nuit à la souveraineté, dans ce cas-ci, avec des propos comme ça, parce que c'est-tu de la politique ou...

M. St-Pierre Plamondon : Le dernier test électoral de Québec solidaire, c'est Arthabaska et ils ont fait 1,4 % du suffrage.

Journaliste : Sur la souveraineté...

M. St-Pierre Plamondon : Je vous parle, laissez-moi... compléter. Donc, sur la souveraineté, quand Québec solidaire dit : Nous, on a une approche rassembleuse, puis le PQ, le problème, c'est qu'il divise, regardez les chiffres dans Arthabaska, dans Terrebonne, puis les chiffres ce matin, qui sont peut-être une baisse pour nous, mais qui demeurent, quand même, très, très éclatants de qui a une approche rassembleuse, puis qui a une approche qui... qui crée une marginalisation et... dans quel cas... Nous, on propose, sur tous les sujets, ce qu'on pense est le meilleur intérêt du Québec, et, sur l'indépendance, comme sur tous les sujets, on ne déviera pas parce que certains partis tentent le tout pour le tout avec des épithètes, puis de la politique négative. Moi, je vous soumets que pour l'indépendance comme pour l'élection générale, qui est le test, là, le prochain test, la politique négative, elle ne fonctionne pas. Ça ne peut pas être plus clair que ça.

Journaliste : ...Plamondon,vous parlez de rassembler, vous avez 32 % d'appuis dans les intentions de vote, si c'était le résultat que vous obteniez à l'élection, hypothèse, est-ce que c'est suffisant pour faire un référendum dans un premier mandat? Est-ce que vous avez les coudées franches?

M. St-Pierre Plamondon : Je me donne l'objectif de faire mieux que ça à l'élection générale et constatons qu'on a fluctué à peu près n'importe où entre 30 et 35 depuis deux ans, deux ans et demi, donc ça va continuer de fluctuer, mais sur la question de ce qu'on va faire, moi, ma compréhension de notre fonctionnement démocratique, c'est que je vais vers les électeurs en disant : Je vais faire ça, ça, votez pour moi. Puis, après, puis après...

Des voix : ...

M. St-Pierre Plamondon : Là, je... je veux juste terminer ma phrase, si c'est correct. Donc, de mon point de vue, si je prends des engagements électoraux et je suis élu sur cette base-là, ma responsabilité, c'est de remplir mes engagements électoraux et de les cocher un par un en disant : Ce ne sera peut-être pas parfait, mais quand je vous dis de quoi, puis je vous dis que c'est ça que je vais faire, je vais tout les cocher, puis je vais revenir à vous dans quatre ans, puis j'aurai au moins fait ma job.

Journaliste : ...la loi 2, le sondage sur la loi 2. Est-ce que vous tirez comme conclusion que les médecins sont en train de gagner la bataille de l'opinion publique? Et est-ce que ça joue sur votre propre réflexion par rapport à la loi 2?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est ce que j'ai dit avant-hier à LCN, que les médecins pouvaient, peut-être, passer leur temps ailleurs qu'au Centre Bell, là, parce que le point, il avait été fait, puis tout le monde a compris que le gouvernement a mis en scène un affrontement au détriment de la qualité de la loi, ce qui crée plein d'aberrations. Et une fois que cette bataille-là, elle est gagnée, il me semble que c'est la responsabilité des médecins comme du gouvernement de travailler...


 
 

8 h 44 (version non révisée)

M. St-Pierre Plamondon : ...avant Noël à une résolution constructive des ajustements qu'on a à faire. Et je réitère que dans l'éventualité où, à nouveau à des fins électoralistes, la CAQ fait des folies, puis se sert de ce conflit-là pour essayer de remonter dans les sondages au détriment de l'intérêt public... je rassure tout le monde, si c'est un gouvernement du Parti Québécois qui remplace la CAQ, il n'y a personne qui a intérêt à avoir des critères qui ne tiennent pas debout, puis des aberrations dans la loi, puis ça va nous faire plaisir de faire le travail en public devant tout le monde, de manière méthodique, pour arriver à une réforme du mode de rémunération qui soit constructive. Mais entendez-moi, on garde le cap sur la réforme du mode de rémunération. Simplement, c'est du travail bâclé, comme c'est souvent le cas avec la CAQ. On demande au gouvernement de faire amende honorable et s'ils ne le font pas, c'est nous qui allons le faire.

Journaliste : ...sur la STM, est-ce que vous allez continuer... vous avez dit que vous... vous vouliez collaborer avec le gouvernement. Là, M. Boulet veut toujours déposer son projet de loi, mais dans l'optique où on parle plus aux syndicats des chauffeurs qui eux, ont fait une journée de grève au début novembre, une première en 38 ans... Donc, est-ce que vous êtes toujours d'accord de collaborer pour devancer le... la loi 14?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est parce que dans la mesure où il y a plusieurs syndicats d'impliqués, puis qu'il y a des moyens de grève quand même très, très musclés... sont prévus à l'agenda, je pense, en fin de semaine. Mais la position demeure la même, là, c'est-à-dire qu'on va procéder. Je comprends qu'il y a un syndicat qui s'est amendé en voyant ce qui aurait... ce qui était à mon avis très prévisible, là, mais le problème demeure entier, puis le critère d'intervention ici, c'est la protection de l'intérêt de la population. Donc, oui, ça continue.

Journaliste : ...précision sur le référendum dans un premier mandat, parce que la question, c'était s'il y avait... vous aviez une minorité, là, par exemple, en 2026... Mais, dans une entrevue justement avec M. Gagnon, vous avez dit que ça prendrait une majorité de sièges... une majorité de sièges suffirait pour avoir la légitimité de remplir la promesse. Donc, on comprend bien que si vous êtes élu à la tête d'un gouvernement minoritaire, vous allez réfléchir...

M. St-Pierre Plamondon : Non, ce n'est pas, là... bien, c'est ça...

Journaliste : ...à cette possibilité-là de tenir un référendum dans un premier mandat?

M. St-Pierre Plamondon : Donc, la question était à 32 %, puis à 32 %, on a un gouvernement majoritaire, donc, ne se posait pas la question minoritaire. Si jamais c'est la question minoritaire, bien, c'est parce qu'on dépend de d'autres formations politiques à ce moment-là. Donc, là, c'est plus compliqué évidemment parce que tu n'y arrives pas juste à ta formation, puis, ça, c'est des variables que je ne contrôle pas. Donc, ça, ce sont des questions que... hypothétiques. Mais, comme je vous dis, on va se fixer l'objectif d'avoir de la stabilité, puis un mandat qui est fort, qui est clair et je suis très conscient que ça va fluctuer les sondages. Mais, comme je vous dis, je l'ai répété souvent, là, tant que la campagne électorale générale n'est pas déclenchée, on ne peut pas demander aux gens de suivre dans les moindres détails chaque truc d'actualité. Puis quand la campagne est déclenchée au Québec, les gens sont responsables et font leur devoir. On a parmi les meilleurs cotes d'écoute au monde sur le débat des chefs, puis les gens font leur devoir. Donc, il va y avoir plein de fluctuations.

Puis nous, notre plan de match, il y a quand même été annoncé longtemps à l'avance. On va le suivre de manière ultra cohérente.

Journaliste : ...dans un scénario minoritaire, vous auriez à négocier avec Québec solidaire, autrement dit, réalistement. Intéressant, quand même.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, réalistement, ou vous savez que d'autres formations se disent fédéralistes mais ont beaucoup de monde indépendantistes dans leurs rangs. Ça fait que, là, ça dépend qui est élu. Donc, là, on tombe dans un monde absolument hypothétique, comme on voit souvent d'ailleurs en politique fédérale. On ne sait jamais exactement tant qu'on n'a pas les données précises, comment tout ça va jouer, mais ce n'est pas notre objectif. Ce n'est pas le scénario sur lequel on bâtit. On vise un gouvernement majoritaire pour avoir les coudées franches pour agir à tous les niveaux, là.

Parce que, comprenez, la CAQ risque de laisser un héritage assez en désordre à tous les niveaux. Donc, être premier dans les sondages aura un avantage, le recrutement de candidatures de qualité, mais en ce moment, je... je travaille là-dessus. Puis idéalement on aura les coudées franches pour agir sur des sujets comme on vient de parler, là. Qu'est-ce qu'on fait avec un système de santé qui est en déroute? Ça va prendre vraiment le mandat, puis la stabilité pour arriver à quelque chose.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : …but Minister Jean Boulet will table his bill in a few hours  to end the STM strike, even though there is a union that suspended the strike in the last hours, you still support Jean Boulet's move to table his bill.

M. St-Pierre Plamondon : Well, Jean Boulet's move to put an end at the strike because the bottom line is the strike is not suspended. You have one union that says : OK, we'll… we'll play it easy now, that we understand that there'll be changes, but that's not going to cut it, because this weekend we might be paralyzed in Montréal and people are… are fed up. And they are correct in saying that it's…

M. Boissonneault : Unfair.

M. St-Pierre Plamondon : …unfair, and people…


 
 

8 h 49 (version non révisée)

M. St-Pierre Plamondon : …understand the right to negotiate, but people need to work, and they need to go to the hospital, and they need to see their family, and things like that.

Journaliste : On the poll, it seems like support for sovereignty is not kind of a driving force for people right now in Québec, despite having the anniversary… 30th anniversary of the referendum as a kind of a reminder recently. Do you still… Are you still as committed to this, considering those numbers? And what do you make of the numbers and the support, which has kind of been steady but below 50?

M. St-Pierre Plamondon : Yes.Well, on my commitment, I let you answer. I've been pretty consistent. On the numbers, I mean, there's the vast majority of questions that show that we are not wanting the independence just for the sake of it, we want the independence because we're underfunding our public health system, because there's no future for the French language if the federal government puts and imposes policies that are unsustainable. So, there are reasons for the project of independence, there are benefits such as existing internationally and making our own negotiations with the US, with Europe. All those advantages, we are putting them forward in something called the Blue Book. And the Blue Book has just started. And I think I've mentioned on several occasions that we do politics at the Parti québécois based on what we ought to do, not based on the most recent polls. So, I expect those polls to fluctuate. Maybe remembering that it was lost in 1995 is not a good thing. I don't know. I don't control those figures. They will go up and down, in all directions, but it will not change what we do.

Journaliste : What do you think the hesitation is to commit to sovereignty for voters? You mentioned it in French.

M. St-Pierre Plamondon : I think, in general, Quebeckers have been told that you can solve the problems generated by the federal government and all the waste at that level by doing nothing. So, Philippe Couillard and François Legault, both said… told Quebeckers : Let's do some change, yes, we need to change this, but don't worry, there'll be no change, with the effect that you're stuck trying to manage health care and education with only half your tax income, and it doesn't work, and with the result that you don't control the borders, you don't control the immigration levels, and it has a direct impact on your capacity to integrate and to deliver services. You don't control the agenda. So, it's been demonstrated by Philippe Couillard and Francois Legault that the current regime is dysfunctional for us, and we need to change.

Le Modérateur : On va prendre une dernière en anglais.

Journaliste : …there must be a breaking point, right, to get people to switch. So, when… what is that breaking point? Because we've had the same system for 30 years and you… what, 12 years of that system. So, what's going to be the…

M. St-Pierre Plamondon : What system for 12 years? I don't…

Journaliste : The Couillard-Legault system where it's : Vote for us and we will…

M. St-Pierre Plamondon : That approach, yes.

Journaliste : Yes. So, what will be the straw that breaks the camel's back? What's going to get people to change?

M. St-Pierre Plamondon : Our conversation right now. I mean, I'm going to put it on online because I want anglophones to vote PQ. Their interest is our interest. We all have the same interest to have our money not wasted and directed towards our need… our needs. And so, independence of Québec is not a religion, it's not an ideology, it's a solution to the dysfunctionality of the federal regime. And go to Alberta and they'll tell you exactly the same, and they don't have a language issue. So, we need to come to conclusions based on reality, not put our head in the sand.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 53)