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(Huit heures et une minute)
Mme Gentilcore : On
annonçait hier de nouvelles coupes dans les médias, hein, 87 postes qui ont été
coupés principalement en région, chez Québecor. Ça s'ajoute aux centaines de
postes qui ont été coupés dans les dernières années. On est à plus de 800, je
pense, dans les dernières années et en tout et partout. On attend depuis 2023
le fameux plan d'aide d'urgence aux médias que le ministre la Culture avait
promis, puis ce n'est jamais arrivé finalement. Le Parti québécois a fait
plusieurs propositions dans les dernières années, à commencer par les mesures
qui ont été annoncées lors de notre caucus à Alma et en janvier 2024, et qu'on
a rappelées à plusieurs reprises depuis. Donc la situation est critique, ça
fait de nombreuses fois qu'on le dénonce. Il faut agir et c'est pour ça qu'on
va déposer une motion aujourd'hui à l'Assemblée nationale, donc :
«Que l'Assemblée nationale demande au
gouvernement d'étendre le crédit d'impôt pour soutenir la presse d'information
aux médias, radio, télé et numérique lors de la mise à jour budgétaire de
novembre 2025.»
Voilà. Prête pour vos questions.
Des voix : ...
Mme Gentilcore : Ouf!
Journaliste
: Sur la
Côte-Nord, peut-être. Ce matin, dans la... sur Radio-Canada, comment vous le recevez,
ce projet d'ordre minier et ferroviaire?
M.
Bérubé
:
D'abord, c'est Québec qui devrait décider des projets sans avoir à quémander à
Ottawa de considérer des projets qui sont importants pour nous. Le chef du
Parti québécois a parlé d'économie de comptoir où le fédéral peut décider à
loisir de ce qui doit être développé. Je rappellerais que Québec est, comme
dans bien des domaines, à la merci des choix fédéraux, en espérant que Mark
Carney ait les mêmes priorités. Et puis, pour le reste, ce qui est important, c'est
l'appui des communautés, c'est l'acceptation sociale. Alors, on va se placer
dans la même position que le premier ministre, puis voir si le gouvernement
fédéral va considérer les choix du Québec.
Journaliste
: Le gouvernement
Legault menace encore de couper l'aide sociale aux réfugiés si le fédéral ne
paie pas...
M.
Bérubé
:
La solution, selon nous, c'est d'accélérer le traitement pour les demandeurs d'asile.
Aux Pays-Bas, c'est très, très court, un mois. Le gouvernement fédéral, ça peut
aller jusqu'à trois ans. Donc, il me semble que c'est là-dessus qu'on devrait
intervenir pour limiter la pression sur nos services publics. Donc, on est
davantage dans une proposition très concrète que de menacer...
Journaliste
: Ça ne
fonctionne pas, M. Bérubé, là. Ça fait des années que je vois Immigration
Québec dire que depuis Roxham qu'ils sont venus réduire les seuils. Le fédéral
le fait, oui, non, peut-être. Là, c'est la méthode forte qu'on va appliquer
pour les faire sortir. Vous ne trouvez pas que c'est une bonne idée?
M.
Bérubé
:
Tirerons-en les conclusions politiques. Ils ne contrôlent pas notre immigration.
Je suis en termes de que le Québec devrait être le seul maître d'oeuvre de l'accueil
de...
Journaliste
: ...le
Québec, ce n'est pas un pays encore, là. Bien, on fait quoi, là?
M.
Bérubé
:
Je vous ai fait une proposition très concrète à travers vous, au gouvernement
fédéral. Je veux dire, on paie la moitié de nos taxes et nos impôts à Ottawa.
Quels sont les services offerts? Quel est le rendement qui est offert? Ça, c'est
un exemple. Pour le reste, je ne pense pas que des gens qui sont déjà
vulnérables devraient souffrir davantage. Ce n'est pas la première chose que je
proposerais. J'ai un enjeu très concret. J'ai un comparable avec les Pays-Bas,
un mois. Le gouvernement fédéral, trois ans. Il me semble que si on réduisait
juste d'un an ou deux ans, la pression serait considérablement moins. Ceci
étant dit, sur ce que vous évoquez, c'est la même question en éducation. On a
eu une interpellation mardi matin. Le nombre d'écoles que ça prend pour offrir
des services à l'ensemble des enfants est important. Alors, notre capacité d'accueil
est atteinte, mais notre capacité de payer aussi amplement. Alors, le
gouvernement fédéral, avec qui, manifestement, le premier ministre prétend
avoir de bons liens, bien, devrait tenir compte. Mais je veux dire, encore une
fois, c'est le lot quotidien des enjeux sur lesquels on a à traiter. On espère
que le fédéral va dans le sens des priorités du Québec, je veux dire. C'est une
dépendance qui est lourde à assumer quotidiennement.
Journaliste
: ...c'est
quoi le panier de services?
M.
Bérubé
:
On n'en est pas là, mais on a cette proposition d'accélérer le traitement, puis
elle s'adresse au gouvernement fédéral, mais aussi j'aimerais bien que le
gouvernement du Québec nous indique plus précisément les coûts pour... les
coûts auxquels on a à faire face. Ça, ça ferait œuvre utile également. Et je pense
qu'il n'y a personne qui peut être insensible à ça. Il y a des députés fédéraux
qui ont été élus sur le territoire du Québec, des députés libéraux fédéraux, 991 qu'on les... qu'on les sollicite. Je pense
que c'est important qu'ils font leur...
Journaliste
:
...dépenses, c'est 733 millions de dollars. C'est relié à l'aide sociale
qu'on leur offre. Il y a d'autres services dans le panier de services aussi,
comme l'aide au logement, par exemple, et la francisation, mais c'est vraiment
l'aide sociale qui coûte le plus cher. Là, ce qu'ils proposent, c'est de
dire : On va vous laisser l'aide sociale pendant un certain temps, mais
si, au bout de, je ne sais pas, 10, 12, 13 mois, vous n'avez pas trouvé une
alternative, on vous coupe ou allez ailleurs.
M. Bérubé : La capacité
d'accueil est atteinte, la capacité de payer est atteinte, je veux dire, la
patience est atteinte, quant au gouvernement du Québec, mais, en même temps,
chaque fois qu'on pose des questions sur cette relation-là, on nous dit qu'on fait
des gains, qu'ils nous écoutent, que ça avance. J'invite M. Roberge à nous
démontrer qu'il est capable de les convaincre, je veux dire, il est en position
du conducteur, là-dessus. C'est un enjeu qui est important, puis dans les
demandeurs, il y a des gens qui sont en véritable détresse, puis, oui, il y a
aussi des gens qui viennent au Canada, qui viennent au Québec pour le panier de
services, c'est vrai. Il y a des gens qui choisissent de venir ici pourquoi?
Pour améliorer leur vie. Alors, ils ont un meilleur panier de services ici
qu'ils auraient ailleurs.
Alors, ça fait partie de l'équation, mais,
si on généralise en disant : On coupe pour tout le monde, on risque de
toucher des gens qui en ont vraiment besoin, puis on a une responsabilité.
Donc, oui, ça coûte cher, oui, ça nous préoccupe, la capacité de payer.
J'aimerais ça que le gouvernement fédéral bouge, là-dessus, puis le Québec est
assez... bien, assez... on est assez clairs là-dessus depuis un bon bout de
temps, je crois.
Journaliste : ...nous ont
proposé comme nom, ce matin, au 98,5, comme nom de monnaie québécoise, on pourrait
appeler ça... parce qu'on a déjà eu l'écu, ça pourrait être le PQ. Il y en a
qui ont dit : Pourquoi pas un rené, le dollar canadien ou le dollar
américain, ou une monnaie québécoise. Votre avis là-dessus.
M.
Bérubé
: La
réponse samedi.
Journaliste
: Mais
vous, votre avis, à vous, ce serait quoi?
M.
Bérubé
: Ça
va être la même réponse. Que celle qui va être donnée samedi au conseil
national. Soyez là.
Journaliste
: ...
M.
Bérubé
: Oui,
j'en ai un, mais c'est comme un prix de présence : pour avoir la réponse,
il faut être présent. Allez-vous être là, vous, M. Lacroix?
Journaliste
: Oui, je
serai là.
M.
Bérubé
:
Comme chef du bureau politique de Cogeco?
Journaliste
: Exactement.
M.
Bérubé
:
Notre motion touche Cogeco aussi, hein, ce matin.
Journaliste
: ...
M.
Bérubé
:
Réponse samedi. Soyez là.
Journaliste
: ...
M.
Bérubé
: Ça,
pas de réponse samedi là-dessus.
Le Modérateur
: On va
passer en anglais.
Journaliste
: Montreal is going to have
another transit strike on the weekend. The efforts, however you put it...
efforts by everyone to avoid this have failed. What do you think? What's the
next step?
M.
Bérubé
: It's the same position for the Parti
québécois. We're ready to collaborate with the
Government to make sure that people can use the transport, the subway, the bus.
And it's very important to us. And I think it's a bad law, but we feel that we
have a responsibility toward Montrealersa and this is why we offer our help.
So, it's not changing
anything about our position, and I think it's a responsible one. And
Montrealers can find in the Parti québécois a party who is watching all the issues and say : This is a
responsible thing to do. But we still have some worries about how the
Government wants to act, to decide by... I don't know how to say it in English,
«décret».
Mme Gentilcore : Decree.
M.
Bérubé
: Decree. It's not the good way, but we are responsible people and we
feel that we have to collaborate with the Government, and this is still what we
want to do.
Journaliste
: There's no talk of proceeding with closure, to try and...
M.
Bérubé
: This is about the Government. This is not about us, but if they
feel we have to do this, it's not our call, it's their call. And we're going to
collaborate, and we have some stuff to do... some stuff to say about what's
going on right now. And we are very present in Montréal, the Parti québécois, it's a strong party in
Montréal, right now... and people writing to us and telling us : We feel
that you should be with us, and we are with the users of the transport...
public transport, public transportation, subway, bus and everything else.
Journaliste :
We have been hearing more and more, in
the past couple of days, about medical clinics in Montréal saying they're going
to need to close next year due to Bill 2, saying that they don't feel like
they're going be economically viable anymore. What do you think of that?
Mme Gentilcore :
We just think that it's very urgent
that both parties talk together again and that we have to work very hard to be
able to rule some stuff before the deposit of the law... not the deposit, but
before the 20131implementation of the law in
January. So, right now, what we're seeing is just like: Let's brief everybody
and let's go back to talk about it. Because right now, I know that the
Liberals, they want to put a pause… to put the law on pause. It's not...it's
not an issue right… It's not a solution right now because the CAQ is not going
to stop this law. So, we have to go back to the table. We have to talk about
the issues that we put on light, and that's what we have to do right now.
Journaliste
:
Merci beaucoup.
Mme Gentilcore : Merci.
(Fin à 8 h 11)