Conférence de presse de Mme France-Élaine Duranceau, ministre responsable de l’Administration gouvernementale et de l’Efficacité de l’État
Version préliminaire
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Wednesday, December 3, 2025, 11 h 30
Salle Evelyn-Dumas (1.30),
édifice Pamphile-Le May
11 h 27 (version non révisée)
(Onze heures trente et une minutes)
Le Modérateur : Bonjour. Bienvenue
à cette conférence de presse de la ministre Duranceau concernant la réduction graduelle
des effectifs de la fonction publique. S'adresseront à vous aujourd'hui Mme France-Élaine
Duranceau, ministre responsable de l'Administration gouvernementale et de l'Efficacité
de l'État et présidente du Conseil du trésor. Seront également disponibles Danièle
Cantin, secrétaire au Conseil du trésor, et Philippe Matteau, secrétaire
associé également au Conseil du trésor. Mme Duranceau, je vous laisse la
parole.
Mme Duranceau : Merci. Alors,
bien, merci d'être là ce matin. Alors, aujourd'hui, bon, on l'a dit, il faut
réduire la taille de l'État puis il faut se concentrer sur les services aux
citoyens. Alors, moi, ce que j'ai dit, suite au mandat que le premier ministre
m'a donné, c'est qu'on allait faire ça de manière ordonnée et chirurgicale. Ce
qu'on veut, c'est transformer l'État en profondeur. Et on veut que l'État
demeure là où il est vraiment utile puis qu'il se retire des endroits où il est
peut-être trop lourd et inefficace.
Alors, vous le savez, il y a quelques
semaines, on était ici. J'ai déposé un projet de loi qui visait à réduire les
structures, abolir certaines structures, réduire la bureaucratie, augmenter l'imputabilité
des hauts fonctionnaires. Bien, aujourd'hui, c'est une autre étape. Donc, c'est
un deuxième jalon pour réduire la taille...
11 h 32 (version non révisée)
Mme Duranceau :
...de
l'État et le rendre plus efficace. On va faire ça de manière graduelle, de
manière responsable et encore là, je le répète, de manière chirurgicale.
Alors, ce qui est proposé, c'est que d'ici
2027 on réduise de 5 000 équivalents temps complet. Alors, on
répartit ça sur deux années, d'ici 2027. Et c'est une mesure qui est, à notre
avis... est nécessaire pour rendre l'État plus agile et centré sur les
priorités des Québécois.
Alors, les équivalents temps complets,
bien, ce sont évidemment des personnes qui travaillent dans la fonction
publique et dans le hors fonction publique ou le parapublic. Alors, on vise à
réduire le temps, le nombre d'heures travaillées.
J'aimerais m'adresser aux employés, aux
employés du gouvernement. Je sais que vous êtes les premiers à vouloir rendre
des... des meilleurs services aux Québécois puis que vous avez à cœur, là, tous
les matins, en vous levant, de rendre des bons services publics. Puis, pour ça,
je vous... je vous remercie du travail que vous faites. Puis il est important,
ce travail-là. Évidemment, dans un contexte budgétaire qui est difficile, bien,
il y a des choix qui doivent être faits. Alors, c'est pour ça qu'il faut s'attarder,
il faut passer du temps là où ça compte vraiment pour les citoyens.
Maintenant, mon message aux contribuables
québécois qui paient de l'impôt à chaque année, le premier ministre l'a dit :
il faut réduire la taille de l'État, il faut rendre l'État plus agile. Et,
depuis 2018, on a beaucoup augmenté les services aux citoyens. Là, c'est le
temps de consolider cette approche-là et de s'assurer de rester présents là où
c'est pertinent puis qu'il y a une valeur ajoutée. Puis, l'objectif,
évidemment, c'est que vous en ayez, que nous en ayons tous pour notre argent et
de s'assurer, bien, de réduire les coûts et d'améliorer la prestation de
service.
Alors, comment on va faire pour réduire ou
atteindre notre cible de 5000 équivalents temps complet, on va réduire le
nombre d'heures travaillées. Cinq, cinq leviers, cinq approches pour y arriver.
Premièrement, gel de recrutement, un gel
de recrutement à l'externe, donc on ne va pas chercher de nouvelles personnes
pour entrer dans la fonction publique. Première... Premier élément.
Deuxièmement, gel d'embauche pour les
ministères et organismes qui n'atteignent pas leurs cibles. Alors, ces
ministères-là ne peuvent pas aller chercher quelqu'un dans un autre ministère,
donc ils doivent en premier réduire leur nombre d'heures pour atteindre les
cibles.
À préciser que le... le gel de
recrutement, qui était le premier élément, ce n'est pas applicable pour la
santé, l'éducation et les... les entreprises de l'État.
Troisième élément, c'est de poursuivre la
réduction de la bureaucratie. Donc, s'il y a moins de bureaucratie, si on
enlève des... des règlements qui sont lourd, de... des demandes soit
réglementaires ou législatives qui font que ça alourdit la façon de travailler,
bien, si on réduit la bureaucratie, on va réduire le nombre d'heures. Alors,
ça, c'est le troisième élément.
Quatrième élément, c'est la lettre que j'ai
envoyée à mes collègues au début, quand j'ai... je suis entrée en poste. C'est
de revoir les façons de faire, revoir les missions de l'État. Donc, on veut...
on veut réorganiser la manière dont on travaille pour réduire justement les...
les heures travaillées qui... n'amènent pas la plus-value attendue.
Alors évidemment, on demande que tout ça
soit fait sans que les services aux citoyens soient touchés. Et puis, à cet
égard-là, bien, on l'a dit à plusieurs reprises, on s'attend à ce que les
gestionnaires puis les hauts fonctionnaires soient imputables de leurs
décisions et prennent des décisions qui vont dans le sens de cette... de cette
demande-là.
Finalement, autre élément qui permet de
réduire le nombre d'heures travaillées, c'est de faire la promotion davantage
de l'aménagement du temps de travail. Donc, les employés qui souhaiteraient
réduire leur semaine de travail de 35 à 32 h, c'est déjà permis, c'est
volontaire de la part des employés, et ça peut permettre de réduire le nombre d'heures
travaillées, d'améliorer l'efficacité, conciliation travail-famille. Alors,
encore là, on fait ça dans un... dans une volonté, là, de... de flexibilité,
mais d'amélioration de l'efficacité.
Alors, notre cible des 5000 ETC, c'est de
cette façon-là qu'on propose de l'atteindre.
Maintenant, pour le... le télétravail, qui
a été amplement discuté, là, dans les derniers jours, bien, la transformation
de l'État, c'est aussi une transformation de la manière dont on travaille au
quotidien. Oui, faire les tâches qui sont les plus pertinentes, mais comment on
s'organise au quotidien pour... pour livrer ce qu'on a à livrer. Alors, on
pense que le retour au bureau à trois jours semaine à partir du 26 janvier
2026 fait partie d'une meilleure organisation du travail. On pense aussi que ça
va renforcer la collaboration entre...
11 h 37 (version non révisée)
Mme Duranceau : ...entre les...
entre les collègues, cohésion, sentiment d'appartenance, créativité, le
mentorat. Puis je utiliser le mot «coaching», là, qui me collait bien. Alors, ça
aussi, c'est important de... de voir les gens. Les... les humains sont des
bêtes sociales, là, alors c'est important de s'assurer de... de rencontrer les
gens et de ne pas juste se côtoyer à travers un écran.
Donc, on ne propose pas cinq jours, on ne propose
pas quatre jours, on propose trois jours. C'est dans la mouvance de ce qu'on
voit aussi au fédéral, en Alberta, qui est à cinq jours, en Ontario, qui est à
cinq jours, les banques qui sont à quatre jours. Alors, flexibilité. On
maintient l'équilibre pour permettre une conciliation travail-famille qui
est... qui est cohérente puis on maintient l'approche hybride. Alors, je pense
que c'est... c'est équilibré.
Donc, bien, en conclusion, c'est l'approche
qui est proposée pour réduire la taille de l'État, réorganiser le travail. Je
pense que c'est une approche qui est... qui est intelligente, qui est réfléchie,
qui maintient une flexibilité. Encore là, il n'y a pas de tronçonneuse, il n'y
a pas de coupes paramétriques, ce n'est pas ça, c'est d'y aller
chirurgicalement, de se poser les bonnes questions : On a-tu encore besoin
de faire telle ou telle tâche? Comment on peut réduire le temps passé sur des
éléments qui ne donnent pas pleinement une valeur ajoutée au citoyen? Alors, voilà.
Disponible pour vos questions.
Le Modérateur : Merci,
madame... Merci, Mme Duranceau. On va effectivement passer à la période
des questions, en commençant avec Louis Lacroix, Cogeco.
Journaliste : Bonjour. Il y a
plein, plein, plein de questions, mais je veux commencer... En ce moment, il y
a combien d'ETC au total?
Mme Duranceau : Dans la...
Journaliste : Dans toute la fonction
publique.
Mme Duranceau :
80 000.
Journaliste :
80 000.
Mme Duranceau : ETC.
Journaliste : ETC.
Mme Duranceau : Ça ne veut pas
que c'est le nombre de personnes. ETC.
Journaliste : Non, ça ne veut
pas dire des individus, là, on parle d'emplois à temps... à temps complet.
Combien d'individus vont être touchés par les mesures? Ce que je comprends, c'est
que là il n'y aura pas de mise à pied en tant que telle, mais combien d'individus
vont être touchés par ça?
Mme Duranceau : Bien,
écoutez, c'est un... c'est un nombre d'heures encore là, ça fait que ce n'est
pas un... ça... ça dépend comment les gestionnaires vont choisir de... d'utiliser
les leviers à leur disposition. Un gel d'embauche ou un gel de recrutement, ça
peut viser un poste. Donc, dans cet exemple-là, ce serait une personne. Mais
après ça, si on a des aménagements du temps de travail, puis que plusieurs
personnes se prévalent d'une semaine, de 35... de 32 heures plutôt que 35,
bien là, ça va toucher plusieurs personnes. Donc, ça dépend comment on le... on
l'applique
Journaliste : OK. Mais c'est
là où je m'en allais. Votre évaluation... Parce que là, ce que je comprends, c'est
que ça tient beaucoup sur le fait que vous misez là-dessus, là, sur le fait que
les employés vont accepter de faire moins d'heures. Donc, ça va... ça va en,
quelque part, vous permettre d'atteindre vos objectifs. Avez-vous évalué le
nombre de personnes, par exemple, qui vont accepter de couper trois heures dans
leur horaire de travail?
Mme Duranceau : Bien, ça,
c'est... c'est volontaire, là, alors, tu sais, ce n'est pas un nombre... À
moins que...
Une voix : ...
Mme Duranceau : C'est 50 000 personnes
globalement dans le gouvernement qui peuvent être éligibles à ça. Après ça, ça
va être une discussion entre les individus et leurs gestionnaires, selon le
volume de travail puis selon... selon leurs perspectives, là.
Journaliste : Mais c'est beaucoup
là-dessus que vous misez, là.
Mme Duranceau : Bien non, c'est
un des cinq, un des cinq leviers.
Journaliste : Je comprends, mais
si vous ne coupez personne...
Mme Duranceau : Bien, s'il y
a un poste qui reste non comblé, c'est des heures de moins. Si je coupe de la
bureaucratie puis des rapports, puis il y a des annonces qui s'en viennent à
cet égard là, c'est aussi des... des heures qui ne seront pas travaillées. Si
on mutualise des services ou... puis des fonctions, c'est aussi des heures en
moins parce qu'on les concentre à un endroit plutôt qu'à un autre. Alors, c'est
le cumul.
Ce qui est... ce qui est intéressant, c'est
que chacun va pouvoir choisir la mesure qui est la plus pertinente pour son
ministère puis sa manière de rendre les services aux citoyens. Donc, on ne
vient pas dire «coupe-moi tant de personnes», ce n'est pas ça, l'objectif, c'est :
Analyse ta situation intelligemment puis tu as une panoplie d'options pour
arriver à tes fins. Et ce n'est très certainement pas de dire : On coupe
en rentrant avec une tronçonneuse, là, ce n'est pas ça. Puis, dans les
aménagements du temps de travail, je peux peut-être laisser M. Matteau
préciser, parce qu'il y a plein d'options disponibles qui peuvent permettre aux
gestionnaires d'atteindre leur cible en gardant le même nombre d'employés, si c'est
ça qui est le plus pertinent.
M. Matteau (Philippe) : C'est
ça, exactement. Donc, il y a plusieurs modèles puis c'est des modèles qui font
suite à une entente entre le gestionnaire et l'employé. Donc, on parle du
modèle 32 heures, c'est un des modèles, mais il y a des modèles à 33 heures,
des modèles à 28 heures. Il y a toutes sortes de choses. Donc, c'est d'encourager
cette discussion-là entre les employés puis leurs gestionnaires...
11 h 42 (version non révisée)
M. Matteau (Philippe) : ...et
voir si c'est une option qui est gagnant-gagnant pour les deux, là.
Mme Duranceau : Parce que ce
qui est important aussi, c'est qu'il y a de l'expertise partout dans la
fonction publique. Alors, le but, ce n'est pas de se... de se départir de cette
expertise-là. On peut la conserver mais peut-être dans des conditions qui sont
différentes, qui permettent, somme toute, d'atteindre l'objectif. L'important,
c'est d'avoir les outils puis de prendre la bonne décision en fonction des
circonstances de chacun.
Le Modérateur : Merci.
Pierre-Antoine Gosselin, TVA.
Journaliste
: Mme
Duranceau, je reviens sur le nombre d'heures que vous proposez de diminuer. Je
comprends que ce sera libre également pour... bon, à chacun des ministères.
Mais comment fait-on le pari qu'on sera plus efficace comme gouvernement en
réduisant le nombre d'heures des fonctionnaires, notamment?
Mme Duranceau : Bien, l'efficacité...
Bon, la taille de l'État, elle a beaucoup augmenté. Il y a de l'efficacité à
aller chercher dans nos pratiques, nos façons de faire, en réduisant la
bureaucratie. C'est beaucoup à travers ça, là, que l'efficacité va se... va se
matérialiser. Puis, bon, on l'attache à une cible d'ETC, parce qu'à un moment
donné il faut qu'on puisse quantifier les résultats. Alors, c'est un peu... c'est
dans cet objectif-là, là.
Journaliste : Et une autre
précision également, vous disiez au départ, donc, réduction 2 000 ETC pour
l'année 2025-2026. C'est déjà réalisé. Peut-être que j'ai mal compris, mais est-ce
que le 5 000 ETC d'ici mars 2027 inclut le 2 000 en question?
Mme Duranceau : Oui. Oui, c'est
ça. 2 000...
Journaliste : Donc, vous
allez plus loin...
Mme Duranceau : C'est, fonction
publique, hors fonction publique, au total 5 000 d'ici 2027.
Journaliste : Vous allez plus
loin, autrement dit, que ce qu'évoquait le premier ministre. Lui, il parlait de
2 000... de 2 000 ETC. Est-ce que, quand vous avez fait un examen de
la fonction publique, vous vous rendiez compte qu'il y avait beaucoup, selon
vous, de gras à couper, là?
Mme Duranceau : Bien,
écoutez, beaucoup de gras... Il y a très certainement... Il y a très
certainement des... de l'efficacité à aller chercher. Au niveau administratif,
on a... combien?
Mme Cantin (Danièle) : Au
niveau de l'administration, actuellement, 16 % d'administration.
Mme Duranceau : Bon. Donc, si
on regarde le ratio de frais administratifs fonction publique, 16 %, bien,
ce n'est pas nécessairement optimal comme... comme ratio. Puis il y a... il y a
moyen de réduire ce ratio-là sans... sans affecter les services aux citoyens.
Alors, on va aller chercher l'efficacité à cet égard-là aussi.
Le
Modérateur : Merci. Sébastien Desrosiers, Radio-Canada.
Journaliste
: Bonjour, Mme
Duranceau. Juste pour clarifier, là, parce que ce n'est pas... ce n'est pas
clair, je trouve, depuis le début, mais ce que vous annoncez aujourd'hui, ça va
impliquer que des gens vont perdre leurs emplois, vous en convenez?
Mme Duranceau : Ce qu'on
annonce aujourd'hui, c'est une cible de réduction des heures travaillées de 5 000
ETC. On l'a dit en cette salle il n'y a pas si longtemps, effectivement, c'est
des gens qui travaillent à tous les jours. Mais, si je réduis le... la
bureaucratie, si l'État sort de certaines... de certaines missions qui ne sont
pas essentielles, bien, c'est autant d'heures qui n'ont pas à être travaillées.
Alors, par l'attrition générale, par le fait que des gens prennent leur
retraite, il y a quand même des heures qui se libèrent.
Journaliste : Mais le 2 000
ETC pour 2025-2026 dont vous parlez, ça s'est traduit en compressions dans
certains ministères. Ça, vous ne pouvez pas le nier.
Mme Duranceau : Bien, il y a...
il y a sans doute des postes, effectivement, qui ont... qui ne sont plus là puis
qui... des gens qui ont quitté, mais il y a aussi des départs à la retraite, il
y a aussi des démissions, il y a... il y a une attrition naturelle qui se fait,
puis, je pense, c'est ça. Mon message, moi, c'est que je ne m'attends pas à des
coupes paramétriques et non réfléchies, je m'attends à une réduction du nombre
d'heures travaillées. Ça veut dire des gens qui vont se poser des questions puis
qui vont faire preuve de jugement puis de courage managérial pour dire : Écoute,
ça, ce n'est pas pertinent, ça, on peut le faire différemment, ça, je vais me
servir de la technologie, alors je n'aurai plus besoin... Cette personne-là
part à la retraite, je n'ai pas besoin de la remplacer parce que c'est la
technologie qui sera prédominante pour faire telle ou telle tâche. Tu sais, à
un moment donné, il faut changer la façon de penser. La façon la plus facile et
traditionnelle aurait été de dire : Coupez-moi 5 000 personnes. Ce n'est
pas ça, l'objectif, là.
Journaliste : Alors, comment
ça va se passer dans les faits? Est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu?
Est-ce que... Est-ce que vous vous attendez à de la résistance de la part des ministères?
On a vu des hauts fonctionnaires qui étaient réticents à...
Mme Duranceau : Bien, écoutez,
le changement entraîne toujours une forme de réticence. Sauf qu'on l'a dit, là,
il faut... il faut revoir la taille de l'État, il faut revoir la manière dont
on fonctionne, il faut que le changement, il se fasse en profondeur. Alors, ça
requiert de penser différemment aussi de la part des gestionnaires. Donc, on s'attend
à ce que ces gens-là, qui sont dans des postes de gestion et qui ont des
responsabilités à cet égard-là... bien, qu'ils endossent puis qu'ils
travaillent dans le... dans la même direction que nous...
11 h 47 (version non révisée)
Mme Duranceau : ...tous, là,
je n'ai pas inventé ça toute seule. J'ai travaillé de concert avec mes
collègues au Secrétariat du Conseil du trésor. Puis, si on veut arriver à
changer l'État, il faut changer nos façons de faire.
Journaliste : Juste une
précision. Est-ce que les sociétés d'État sont concernées par ce que vous
annoncez aujourd'hui?
Mme Duranceau : Les
entreprises de l'État ne sont pas visées par ça. Les entreprises de l'État, c'est
Hydro-Québec, Loto-Québec, la SAQ et Investissement Québec. Donc, celles qui
génèrent des revenus ne sont pas visées par le gel d'embauche.
Journaliste : Mais la SAAQ, par
exemple?
Mme Duranceau : Et les
réseaux, donc...
Journaliste : Juste pour
précision, la SAAQ, par exemple, serait visée.
Mme Duranceau : Oui, ça, c'est...
oui, effectivement. Donc, sociétés d'État qui sont autofinancées, disons, là,
par... leur génération de revenus ne seraient pas... ne seraient pas visés...
ne sont pas visés.
Journaliste
: Ni les
réseaux?
Mme Duranceau : Ni les
réseaux, effectivement, parce que, dans le réseau de l'éducation, je veux dire,
ils sont là, là, cinq jours semaine puis dans le réseau de la santé aussi, là.
Le Modérateur : Merci.
Isabelle Porter, Le Devoir.
Journaliste
: Oui, bonjour.
Juste pour clarifier, parce que, dans le fond, un gel de recrutement, la
réduction de la bureaucratie, gel d'embauche, c'est toutes des choses qui
avaient déjà été annoncées. Donc là, en plus de la réduction de la semaine de
travail, il y a l'analyse approfondie des missions de l'État qui s'ajoutent.
Mme Duranceau : Ça, ça
continue, ça découle...
Journaliste
: C'était
déjà là, c'était déjà là. OK.
Mme Duranceau : ...de la
lettre, là, que j'ai envoyée en rentrant en poste.
Journaliste : C'est ça, OK.
Mme Duranceau : Évidemment, ce
n'est pas en quelques jours, là, que les missions peuvent être revues, mais ça
fait partie intégrante de la transformation de l'État. Réduction de la
bureaucratie, on va avoir d'autres annonces prochainement sur le nombre de
rapports qui sont abolis. Puis il y a mon collègue aussi, Samuel Poulin, qui
travaille sur des allègements réglementaires. Alors, tout ça vient réduire les
heures travaillées ultimement et de mettre davantage de l'avant tout ce qui est
aménagement du temps de travail quand c'est pertinent puis que ça sert bien les
intérêts d'un ministère, puis en préservant évidemment les services aux
citoyens.
Journaliste : Donc, ce qui s'ajoute
à ce qui avait déjà été annoncé, c'est seulement le 32 heures. C'est la
nouvelle affaire qui n'était pas dans... Parce que, dans les 2 000 qui ont
déjà été coupés, il n'y a pas de 32 heures, c'est juste les autres
stratégies. C'est ça?
Mme Duranceau : C'est les
autres stratégies, c'est les démissions, c'est les départs à la retraite. À
noter que le 32 heures, c'est un des cinq aménagements de... c'est-tu cinq
ou 13?
Une voix : Oui, plus 13.
Mme Duranceau : En tout cas,
OK, aménagements du temps de travail. Ça existe déjà, c'est déjà dans les
conventions collectives, mais peut-être pas utilisé comme un outil pour
atteindre une cible d'ETC. Alors là, encore une fois, c'est volontaire, c'est
prévu, mais c'est une discussion qui peut être envisagée entre un gestionnaire
puis certains de ses employés pour préserver l'expertise, pour... tout en...
donc en gardant les gens, mais en réduisant le nombre d'heures. Ça fait que ça fait
partie des outils dans le coffre à outils.
Journaliste : OK. Mais de
toutes ces mesures-là, jusqu'à présent, là, de ce que vous avez observé, qu'est-ce
qui est le plus... qui a le plus d'impact, dans le fond? Puis est-ce que vous
pouvez nous donner un peu une idée de la contribution de chacun des volets à l'atteinte
de la cible? Tu sais, vous avez dû faire des estimés pour nous arriver avec le
5 000? Donc, est-ce que c'est possible d'avoir un peu de détails, là,
sur... bien, dans le 2 000 il y avait quoi puis comment est-ce que vous
voyez ça pour le 3 000 de plus?
Pour 2026-2027, on veut y aller par attrition
naturelle et réorganisation des façons de faire. Donc, on sait qu'en moyenne, 2 000 personnes
quittent pour la retraite ou démissionnent. Donc, on va profiter de ces départs-là
le plus possible pour réorganiser nos façons de faire. La réorganisation a déjà
été annoncée à la stratégie de gestion de dépenses 2025-2026 au dernier
budget. Donc, il y a des réflexions qui sont en cours, il y a des plans qui
vont être produits et des mesures vont être déployées, qui vont être annoncées
ultérieurement.
Journaliste : OK. Je m'excuse,
là, d'insister, c'est juste que les départs à la retraite, il y en a toujours. Là,
ce que j'essaie de voir, c'est le gel de recrutement puis le gel d'embauche. Tu
sais, dans les 2 000, là, ce n'est pas des départs à la retraite.
Mme Duranceau : Bien, si on ne
faisait rien, il y en a, des départs à la retraite, peut-être on pourrait l'atteindre,
le 2 000, sauf qu'on ne changera pas nos façons de faire, on ne va pas... Puis
s'il n'y a pas de gel de recrutement puis de gel d'embauche, là, du monde qui
part, puis tout de suite tu rentres du nouveau monde puis tu ne t'es pas posé
de questions sur : Je peux-tu faire les choses différemment? J'ai-tu
encore besoin de faire ça? Alors, ça induit aussi une façon de gérer puis de
réfléchir qui est différente puis qu'il faut qu'il perdure dans le temps. Ce n'est
pas : Cette année, on coupe ça puis, après ça, notre job va être faite. Ce
n'est pas ça, l'idée. C'est : on réfléchit, puis on gère différemment,
puis on a plein d'outils pour arriver...
11 h 52 (version non révisée)
Mme Duranceau : ...arriver à
des cibles.
Le Modérateur : Caroline...
Journaliste : 5 000 ETC,
ça représente combien sur la masse salariale? Est-ce qu'on a une idée du
montant que ça va permettre d'économiser?
Mme Cantin (Danièle) : On disait...
Dans la fonction publique, le 2 000, c'est environ 150 millions.
Donc, si on double, dans la fonction publique, on est à 300. Si on ajoute le
500, là, je vous dirais, au total, tout, 375, là, millions.
Journaliste : Ça, c'est pour
le 5 000.
Mme Duranceau : Oui, à peu
près.
Mme Cantin (Danièle) : Oui.
Le Modérateur : Caroline
Plante, La Presse canadienne.
Journaliste : ...Mme
Duranceau, ma question allait un petit peu dans le même sens. C'est-à-dire,
vous parlez d'une attrition naturelle, donc, bon an, mal an, il y a combien de
postes comme ça qui sont abolis naturellement, sans que vous ayez quoi que ce
soit?
Mme Duranceau : Dans les eaux
de 1 000... 1 700, s'il n'y a rien qui est fait. Mais ces gens-là sont
remplacés en continu. Là, ce qu'on dit, c'est qu'on ne remplace pas, on ne
remplace pas de la même façon. On se questionne sur la nécessité de devoir
remplacer, sauf exception.
Journaliste : ...tout à l'heure.
À peu près, 2 000 par année, c'est ça?
Mme Cantin (Danièle) : Bien,
1 700 à 2 000. On est dans les mêmes eaux. Oui.
Mme Duranceau : C'est ça,
oui.
Journaliste : OK. Non, mais c'est
bon. OK. Donc, à toutes les heures, il y a peu près 1 700 à 2 000 postes
qui, de toute façon, disparaissent. OK.
Mme Cantin (Danièle) : Bien,
«disparaissent», il y a des gens qui quittent, des fois ils sont remplacés.
Mais là, avec le gel de recrutement et le gel d'embauche, on vient limiter
pour... Si on veut se réorganiser, ça nous prend une assise avec... Il faut
faire un moins pour replacer les gens au bon endroit.
Mme Duranceau : Je pense, ça
force à se questionner sur : OK, tel type de poste est non comblé puis
visait tel ou tel service, est-ce que c'est encore de ça que j'ai besoin
aujourd'hui, avec la transformation numérique, avec les besoins qui ont évolué?
Donc, ça force une réflexion chez les gestionnaires.
Puis, l'autre chose aussi, on a parlé d'imputabilité
des hauts fonctionnaires. Quand tu ne peux plus rien réengager puis remplacer
automatiquement, s'il y a des gens dans l'équipe qui n'ont pas un niveau de
performance qui est adéquat, tu es obligé de le gérer, ce cas-là, puis de faire
les évaluations qui s'imposent pour que cette personne-là, si elle ne livre
pas, bien, qu'elle soit remise... qu'elle soit... que le dossier soit révisé
puis...
Journaliste : Mais, si les
gestionnaires estiment que tous ces postes-là sont encore nécessaires et
doivent être remplacés, c'est correct, donc ça va être à leur discrétion, ça va
être... vous vous fiez sur leur jugement pour dire ça : Ça, je n'ai plus
besoin de ça, mais ça, j'ai besoin de ça? Mais, s'ils disent que ces postes-là
sont encore nécessaires, vous les gardez?
Mme Duranceau : Bien, c'est...
Dans le fond, là, à un moment donné, on se fit... Tu sais, il y a des... il y a
des sous-ministres, il y a des hauts dirigeants partout. Si eux considèrent que
c'est nécessaire puis qu'ils ont tout fait ce qu'ils avaient à faire, bien, ils
vont avoir démontré que... qu'ils ne peuvent pas faire autrement, c'est
correct, on va se fier là-dessus. Mais il y a une cible globale pour l'ensemble
du gouvernement répartie entre les ministères. Puis il y aura des
conversations, à ce moment-là, avec le Trésor pour voir si ça a du bon sens de
continuer de cette façon-là ou pas, mais...
Journaliste : Mais il n'y a
pas de garantie que la cible va être atteinte.
Mme Duranceau : Oui, mais il
y a du travail à faire un peu partout, là. Alors, moi, je pense que...
Premièrement, ce qu'on démontre, c'est que le chiffre de 5 000, il n'est
inatteignable, juste considérant les mouvements naturels. Après ça, on dit :
Bien, on amène ça un petit peu plus loin en se questionnant davantage sur les
tâches qui doivent continuer d'être faites ou comment on les fait. Et puis,
après ça, si quelqu'un dit : Écoute, moi, j'ai fait vraiment le tour, ça
ne fonctionnera pu, bien là, il y a du monde intelligent, là, autour de la
table qui vont... qui vont avoir des conversations puis on va s'ajuster, là.
Journaliste : Puis, dernière
question, si vous me permettez. Sur le retour au bureau, est-ce qu'il va y
avoir une... des discussions avec les syndicats, une négociation, ou c'est
vraiment une décision finale, retour au bureau trois jours, c'est final?
Mme Duranceau : Bien, il y a
eu des conversations, mais peut-être je laisserai M. Matteau sur cette
question-là puisque...
M. Matteau (Philippe) : Oui.
Donc, effectivement, il y a des discussions depuis longtemps sur la question du
télétravail, vous ne serez pas surpris, mais, ce matin, on a lancé la
consultation, en bonne et due forme, avec nos partenaires syndicaux en les
avisant des changements qui sont envisagés, en leur donnant un délai pour nous
faire part de leurs commentaires avant la publication d'une nouvelle
politique-cadre. Donc, les échanges ont commencé ce matin.
Le Modérateur : Merci...
Journaliste : ...Mme
Duranceau, sur les 375 millions. Vous parliez de la masse salariale, tout
à l'heure, des 5 000 ETC. Est-ce qu'ultimement... Donc, d'ici 2027, avec
toutes les mesures que vous annoncez et celles que vous aviez annoncées
antérieurement, est-ce que... c'est-tu une économie de 375 millions pour l'État
d'ici 2027 ou c'est plus que ça? Ça représente quoi?
Mme Duranceau : Oui, vas-y.
Mme Cantin (Danièle) : On a
un plan...
11 h 57 (version non révisée)
Mme Cantin (Danièle) : ...on
a un plan de retour à l'équilibre budgétaire qui a... été annoncé par le
ministre des Finances au dernier budget. Ce 375 millions là, c'est une... un
impact au cadre financier qui est pris en compte. Donc, oui, c'est pris en
compte à l'intérieur des équilibres.
Journaliste : Donc, gel d'embauche...
Mme Cantin (Danièle) : Ça
fait partie des... des actions.
Mme Duranceau : De l'approche.
Mme Cantin (Danièle) : De l'approche,
qui viennent... viennent ajuster le... le cadre financier du gouvernement pour
atteindre le retour à l'équilibre budgétaire en 2029-2030.
Le Modérateur : Merci.
Patrick Bellerose, Le Journal de Québec.
Journaliste : Oui. Bonjour.
Bonjour à tous les trois. Juste une précison pour commencer. Sur les 1 000 ETC
hors fonction publique, on a dit que ce n'était pas l'entreprise et l'État, on
a dit que ce n'étaient pas les réseaux non plus. Donc, ça concerne qui, là...
Mme Duranceau : Des
exemples : l'Autorité des marchés publics, la... la SQI, Société québécoise
des infrastructures, la SEPAQ, l'Agence du revenu du Québec, l'Autorité des
marchés financiers, une panoplie, là, la Société des traversiers, Société du
Plan Nord. C'est des exemples, là. Il y a une liste.
Journaliste : Ça marche...
comme une... une bonne idée.
Mme Duranceau : On peut... on
peut vous la... la fournir, là.
Journaliste : Merci, j'apprécierais.
Sur le retour des fonctionnaires au bureau trois jours semaine, donc vous avez
vanté, là, un peu les... les mérites. Mais je... j'étais curieux de voir :
Est-ce que vous avez observé, disons, des... des problèmes avec le fait de
travailler seulement deux jours semaine? Est-ce qu'il y a eu une baisse de
productivité? Est-ce qu'il y avait un impact sur l'économie locale, par exemple?
Mme Duranceau : Bien, je
pourrai laisser mes collègues commenter, mais on... je pense que c'est
important de dire qu'il y a 35 % des employés dans la fonction publique
qui ont moins de cinq années d'ancienneté. Alors, je pense, c'est important, à
un moment donné, pour s'imprégner de la culture, pour apprendre des autres, d'être
là, de les voir, pas à travers un écran, mais prendre un café, puis de jaser au
bureau, de sentir que c'est facile de parler à Philippe Matteau ou à Danièle
Cantin parce que tu as eu un contact humain. Alors, il y a ce volet-là, là, qu'on
veut mettre de l'avant. Puis je pense qu'on n'est pas les premiers à... à le
souligner. Mme Cantin a des chiffres à vous donner.
Mme Cantin
(Danièle) :
Oui. Bien, c'est certain qu'il y a le travail d'équipe
qui est favorisé, il y a la collaboration, et tout ce que Mme Duranceau vient
de mentionner. Mais, quand on a fait le bilan de la politique-cadre, on était
avec des données 2022-2023. Depuis, on a des nouvelles informations concernant
notamment les personnes qui sont absentes du travail. Donc, il y a eu une
grande croissance de ces... de ce groupe de personnes là. Il y a une
augmentation de 24 % des personnes, depuis qu'on a eu... on a fait le
bilan, ça veut dire que 4 300 quelques personnes, à tous les jours, ne se
présentent pas au travail pour cause de maladie. Et c'est, si on parle de
chiffres, c'est 238 millions que ça représente annuellement.
Donc, c'est... L'absentéisme, c'est pour
diverses raisons, mais on sent, avec des tendances, des analyses et en
discutant avec d'autres administrations, que l'effet télétravail est un des
éléments qui pourrait... qui pourrait être porté de l'absence, on appelle ça...
Mme Duranceau : La fatigue
numérique...
Mme Cantin (Danièle) : ...la
fatigue numérique, et tout ça. Donc, c'est certain que la collaboration, la
chaleur humaine, hein, quand un collègue ne va pas bien, quand il est au
travail puis qu'on le voit en personne, c'est un élément qui fait que c'est
positif pour les personnes qui vont moins bien ou qui ont besoin d'aide. C'est
un des facteurs, là, qui était différent, qui a évolué depuis le dépôt de notre
politique, de notre bilan, je vous dirais.
Journaliste
: J'ai vu
votre réaction. Vouliez-vous ajouter...
M. Matteau (Philippe) : Bien,
juste un petit élément, parce que le bilan, effectivement, sur la question de
la productivité, tout ça, mais il y avait quand même des éléments préoccupants,
même à cette époque-là, notamment sur la qualité des relations interpersonnelles.
Donc, les employés, les gestionnaires l'avaient déjà souligné dans le cadre du
bilan. Donc, c'est un des éléments qui a milité en faveur de changement aussi,
parce que déjà, à cette époque-là, il s'était noté une détérioration des
qualités des relations.
Journaliste
: Parce qu'on
parle, dans le fond, l'informel, j'imagine, le fait de pouvoir parler, jaser un
petit peu de la façon...
M. Matteau (Philippe) : Exactement,
puis surtout le soutien des collègues quand tu as un dossier plus compliqué, tu
as peut-être une dispute avec un collègue, mais tu peux aller prendre un café,
tu peux... tu peux observer comment les autres agissent aussi dans différentes
situations. Donc, c'est ça, le développement des compétences puis le développement
des individus. Puis on pense que ça passe notamment par une journée de plus en
présentiel.
Journaliste
: Vous avez
vu les premières réactions des syndicats, là, déjà, hier, qui disaient : On
va être entassés comme des sardines, parce que, bon, on a réduit l'espace de
bureau. Est-ce qu'ils doivent craindre d'être entassés un par-dessus l'autre?
Mme Duranceau : Je les
rassure, on a pris ça en considération. Il y a 40 % des espaces bureaux
qui ont été... qui ont été...
12 h 02 (version non révisée)
Mme Duranceau : ...si on veut,
puis la décision d'aller à trois jours tient compte de ça, il y a un autre
60 % des espaces des baux qui n'ont pas du tout encore été touchés. Il y a
de la place pour tout le monde. Évidemment, les gestionnaires, là, vont
regarder la situation les concernant. Ça ne veut pas dire que tout le monde est
au bureau les mêmes jours non plus, hein, on peut...
Journaliste
: À trois
jours, il y a un chevauchement quand même...
Mme Duranceau : Oui, il y a un
chevauchement, mais les réaménagements tenaient compte d'une capacité d'accueil,
là, de cet ordre-là. Puis c'est pour ça qu'on est allé à trois et non à cinq.
Journaliste
: Merci.
Le Modérateur
: Merci. Fanny
Lévesque de LaPresse. On vous reviendra pour les précisions
par la suite. Ça va? Fanny Lévesque.
Journaliste
: Bonjour.
Bien, moi aussi, j'ai des petites précisions. D'abord, sur la cible 2025-2026, 2 000,
là, ça, c'est fait. Vous dites que, bon, les efforts se poursuivent pour les 500 ETC,
donc, ça, c'est toujours en cours?
Mme Duranceau : Pour... en fonction
publique, oui.
Journaliste
: En
fonction publique. Il y avait des articles, là, qui disaient que, pour l'année...
en fait, en cours, on était déjà dépassé 2 000 ETC. Est-ce que vous
avez donc réduit de 2 000 et même plus à ce stade-ci?
Mme Duranceau : On a dépassé
la cible, là, le chiffre exact...
Journaliste
: On parlait
de 3 000, est-ce que c'est toujours le cas ou...
Mme Cantin (Danièle) : Bien,
les chiffres, en temps et lieu, vont être connus?
Mme Duranceau : Oui, c'est ça.
On va avoir des données plus claires, plus on va se rapprocher de notre dépense
probable pour cette année. Mais, bref, le travail, pour 2025-2026, dans la
fonction publique, on a atteint la cible, puis après... mais il y a encore du
travail à faire du côté hors fonction publique.
Journaliste
: OK.
Est-ce que, donc, parce que, c'est ça, le premier ministre avait demandé 2 000 ETC,
donc, est-ce que c'est votre décision de... Est -e que vous voulez comme faire
un tour de roue de plus? Est-ce que c'est à la lumière de vos constats que vous
avez dit : Il y a encore de la place? Comment vous expliquez qu'on... que
la cible soit maintenant 5 000?
Mme Duranceau : Bien, il y a
encore de la place, là, puis on en a parlé. Ce n'est pas une décision
unilatérale, c'est une décision qui est réaliste du point de vue aussi de l'administration
publique puis de mes conseils... mes conseils... mes collègues au Secrétariat
du Conseil du trésor. Il y a de la place, il y a de l'efficacité. Ce n'est pas
vrai que notre État est pleinement efficace en ce moment. Il y a... Puis, comme
je vous le disais, tu sais, on peut se donner des objectifs de réduire les
rapports, de... de revoir notre façon de faire, mais, ultimement, tu calcules l'efficacité,
tout ça, en ETC, tu sais. C'est l'élément mesurable pour pouvoir déterminer si,
oui ou non, tu avances à quelque chose dans ton projet d'efficacité.
Journaliste
: Puis on
comprend bien la nuance, là, ETC, puis, bon, les départs, retraite, tout ça,
mais est-ce que vous pouvez garantir aujourd'hui qu'il n'y a personne qui va
perdre son emploi?
Mme Duranceau : Bien, je ne peux
pas garantir ça. Les heures travaillées, on le sait, c'est des gens qui les
travaillent. Maintenant, ce que je peux garantir, c'est que cet exercice-là, il
se fait de manière chirurgicale, rigoureuse. On réfléchit, c'est quoi, la
meilleure manière de garder les bons talents, de garder l'expertise. C'est ça,
les questions qui se posent, plutôt que de juste dire : Il faut que je
coupe, je coupe. Là, on a une panoplie d'outils qui nous permettent d'être
intelligents dans la façon de l'aborder, puis de transformer en profondeur la
manière dont l'État aborde ces questions-là.
Journaliste
: OK. Puis
juste une petite dernière. Vous avez parlé, tantôt, Mme Cantin, de 16 % d'administratif,
pouvez-vous juste remettre ça en contexte, c'est dans la fonction publique en
ce moment?
Mme Cantin (Danièle) : Oui,
dans la fonction publique, ce sont les services de ressources humaines, les
finances, les technologies de l'information, ressources matérielles, contrats.
Journaliste
: On peut
dire comme 16 % des activités de la fonction publique sont de nature
administrative en ce moment?
Mme Cantin (Danièle) : Approximativement,
je vous dirais, c'est un ordre de grandeur.
Journaliste
: OK, parce
que c'est souvent là où on coupe en premier, là. Donc la cible, ce serait de
ramener ça à quoi?
Mme Cantin (Danièle) : Qu'on
optimise. On est en train de regarder en optimisant la façon qu'on pourrait...
qu'on pourrait déployer les services de manière plus efficace et d'assurer
évidemment avec de l'optimisation. Donc, les travaux sont en cours pour préciser
ces chiffres-là.
Journaliste
: Un bon ratio,
là. Vous disiez tout à l'heure : Ce n'est pas un bon ratio. L'avez-vous,
le bon ratio?
Mme Cantin (Danièle) : Bien,
écoutez, l'administration publique, je vous dirais, c'est un pourcentage qu'on
veut, on va y aller par jalon. Donc, ce n'est peut-être pas d'atteindre la
cible officielle... la cible ultime, mais d'y aller par étape. Donc, avec les
plans qu'on fait, là, je ne suis pas en mesure aujourd'hui de vous dire jusqu'à
combien, mais les plans vont nous permettre de rendre... d'atteindre une
efficience, là, au niveau des services administratifs. On l'a vu avec le projet
de loi n° 7, la mutualisation de services
administratifs qui est commencée. Mais c'est ces réflexions-là qui se
poursuivent à l'intérieur des ministères et des organismes.
Le Modérateur
: Merci.
Juliette Nadeau-Besse, Le Soleil.
Journaliste
: ...vous
nous disiez, les 2 000 nouveaux ETC, qui vont être à couper...
12 h 07 (version non révisée)
Journaliste
:
...ça va être des cibles divisées parmi les ministères? Est-ce que ça va
être divisé également? Vous allez cibler peut-être des... des ministères et
organismes qui doivent faire plus d'efforts que les autres?
Mme Cantin (Danièle) :
Bien,
c'est... c'est fait en fonction des opérations. Les opérations qui sont
essentielles, je dirais, ou les tâches essentielles, ou des services à la
population, bien, c'est regarder. Puis ce n'est pas un paramétrique qui est
fait. C'est vraiment : qu'est-ce qui a été fait cette année avec la
stratégie va se poursuivre l'année prochaine. Puis on regarde les emplois ou
les endroits où il y a des missions essentielles. Puis... comme on... là, je le
répète, là, mais c'est avec... le prochain pas, ça va être vers de la
réorganisation des façons de faire qui va dégager de l'efficience. Donc, les
objectifs vont être davantage gouvernementaux, mais c'est certain que ça passe
par des cibles ministérielles. Mais la vision demeure... va être
gouvernementale pour les... qu'est-ce qui s'en vient. C'est l'efficacité de l'État.
C'est là-dessus qu'on... qu'on s'enligne.
Journaliste
:
Puis, sur le retour au bureau, vous nous avez parlé de beaucoup de raisons,
là, pour lesquelles il y avait avantage à revenir. Est-ce qu'il y a une...
aussi une partie d'efficacité là-dedans?
Mme Duranceau :
Bien,
il y a certainement une... une efficacité à croiser tes collègues puis à avoir
des discussions plus informelles pour mieux comprendre, pour savoir comment
aborder un dossier, comment te comporter dans telle ou telle situation. Je
pense... Je veux dire, ce... ce serait dommage que les plus jeunes dans notre
société ne bénéficient pas de cette... de cette collaboration-là ou de ce
mentorat-là, de leurs collègues qui ont plus d'expérience de vie. Tu sais, il y
a une chose, il y a le technique, mais il y a... il y a l'humain aussi. Puis
ça, ça s'apprend au bureau. C'est difficile derrière l'écran, là, de...
Journaliste
:
Puis est-ce que le trois jours, c'est un pas vers éventuellement un quatre
jours ou...
Mme Duranceau :
Bien
là, aujourd'hui, c'est trois jours. Ça fait que là, on n'est pas en train de...
d'annoncer quoi que ce soit. Je pense que c'est... c'est un bel équilibre.
Le... Notre société a évolué, le... le marché de l'emploi a évolué. Puis le...
le modèle hybride, il est là pour rester, là, à mon avis.
Journaliste
:
...
Mme Duranceau :
C'est
deux jours, oui. Ça, c'est... c'est intéressant, d'ailleurs. Il y a 20 000 personnes
sur 80 000... là vous m'avez dit sur 70 000, là, qui sont...
Mme Cantin (Danièle) :
...
Mme Duranceau :
Ah!
OK, c'est 80 000 ETC, 70 000 personnes. Donc, il y a 20 000 personnes
sur 70 000, donc 30 %, qui sont déjà cinq jours semaine au bureau. Ça
dépend de leurs... tu sais, de leurs tâches. Alors là, ce qu'on annonce, le
trois jours, ce n'est pas de 0 à 3, tu sais, c'est de... de 2 à 3 pour l'autre
50 000 qui... qui étaient assujettis à la politique de télétravail à deux
jours.
Journaliste
:
Avant les précisions, Mme Duranceau, je vais me permettre une petite
question. François Carabin, Le Devoir. On a appris récemment, le fédéral
considérait carrément mettre fin au télétravail. Est-ce que c'est quelque chose
que vous avez envisagé? Puis pourquoi être allé davantage vers le trois jours
que le cinq jours semaine au bureau?
Mme Duranceau :
Bien,
moi, je n'ai jamais envisagé cinq jours semaines, là. Bien franchement, je
pense que... puis pour venir du milieu de l'immobilier commercial, là, les
espaces bureaux, puis la... le travail hybride a ses... ses bons côtés. Puis je
pense que c'est important en 2025 de garder cet équilibre-là, là.
Le Modérateur
:
OK. Merci. On avait des précisions d'Isabelle Porter...
Journaliste
:
...si ça allait être appliqué partout au Québec. C'est-à-dire que, par
exemple, en région, où on a voulu ajouter des postes ces dernières années,
est-ce qu'on va l'appliquer différemment?
Mme Duranceau :
Le...
Le quoi? La réduction d'ETC ou le télétravail?
Journaliste
:
Oui, oui.
Mme Duranceau : La réduction d'ETC.
Bien, les postes régionalisés, la cible de 5 000, là, qui était l'objectif,
l'a été, atteinte. Évidemment, les ETC, ils sont partout au Québec, mais je
peux vous assurer que c'est davantage, évidemment, où il y a les plus gros
bassins, là, que... que c'est... que c'est touché.
Journaliste
:
Donc, c'est plus à Québec et Montréal que ça va paraître?
Mme Duranceau :
Oui.
Journaliste
:
Puis, quant à faire, oui, sur le télétravail, est-ce que vous l'avez...
vous l'appliquez aussi en région? Parce qu'il y a beaucoup... il y a beaucoup
de postes qui ont peu être créés en région grâce au télétravail, là.
Mme Duranceau :
Oui,
mais il y a quand même des espaces de... quand même des espaces bureaux en
région à certains égards. Tu sais, encore là, là, il n'y aura pas de police du
télétravail. La politique, elle s'applique à tout le monde, mais les
gestionnaires, là, les hauts fonctionnaires, les gestionnaires, il faut qu'ils
fassent preuve de jugement dans leur... dans leur approche. Il y a des cas
ponctuels ou des... il y a des moments où peut-être ce n'est pas indiqué d'en
avoir, du télétravail, parce qu'il n'y a personne au bureau pendant les
vacances de Noël ou pendant les vacances de la construction. Tu sais, le
jugement, là, c'est bien important, ça.
Le Modérateur
:
Merci. Caroline Plante, La Presse canadienne.
Journaliste
:
...pouvez-vous...
12 h 12 (version non révisée)
Journaliste
:
...pouvez-vous nous ventiler, par ministère, ce qui a été fait, là? On parle de
plus de 2 000... La cible de 2 000 a été dépassée. Donc là, jusqu'à
présent, pouvez-vous nous ventiler... nous donner les chiffres officiels? Parce
qu'on a vu plusieurs articles dans les médias circuler avec différents chiffres
dans différents ministères, mais là j'aimerais avoir la ventilation officielle
par ministère de ce qui a été fait.
Mme Duranceau : On va refaire
la demande à qui de droit.
Mme Cantin (Danièle) : ...actuellement,
l'exercice financier est encore en cours. Ça serait prématuré de sortir des
chiffres sur les ministères actuellement.
Journaliste
: ...
Mme Duranceau : Bien, c'est
une projection au 31 mars, là. C'est que, si tout continue...
Journaliste
: ...vous
dites que ça a été atteint.
Mme Cantin (Danièle) : Oui.
Bien, on a des suivis budgétaires, comme on fait les suivis budgétaires en
dollars, on suit nos effectifs aussi, puis c'est des redditions de comptes qu'on
a. Mais qu'est-ce que je veux dire, c'est que les données prévisionnelles d'où
on va atterrir vont être connues. Habituellement, c'est au moment du budget.
Journaliste
: ...combien
de mises à pied ou de pertes d'emploi?
Mme Cantin (Danièle) : Je
n'ai pas l'information ici.
Mme Duranceau : Je ne sais
pas, ça.
Journaliste
: ...à
quoi, là?
Mme Duranceau : Oui. Bien là,
les ministères nous remontent leurs projections puis il faut qu'ils atteignent
leurs cibles. Là, après ça, ça se ventile comment dans chaque ministère? Là,
probablement que c'est de l'info qui peut être disponible, là, mais là on ne
l'a pas, là.
Le Modérateur
: Merci.
Sébastien Desrosiers.
Journaliste
: ...est-ce
que vous pouvez... vous pouvez nous donner un exemple de réduction de la
bureaucratie dans les services administratifs? Par exemple, qu'est-ce que vous
envisagez qui permettrait d'atteindre les cibles, un exemple?
Mme Duranceau : Bien, tu sais,
exemple, des redditions de comptes annuelles ou des plans interministériels qui
requièrent des... qui requièrent des redditions de comptes annuelles, bien,
peut-être que la reddition de comptes, elle peut être aux deux ans puis c'est
bon quand même. C'est d'arrêter de refaire certaines tâches toujours, tu sais,
s'il n'y avait pas de valeur ajoutée. Ça fait que ça, c'est un exemple.
Le Modérateur
: Merci.
On va passer...
Mme Duranceau : Ça fait que
c'est des heures, on libère des heures, dans ce temps-là, puis on peut faire
d'autres choses.
Le Modérateur
: On va
passer en anglais avec Cathy Senay, CBC.
Mme Duranceau : Oh! Cathy.
Journaliste :
Good day.
Mme Duranceau : Good day.
Journaliste :
So, basically, your plan is less rough
than what's happening in the the federal civil service, Mark Carney, what Mark
Carney, the Government of Mark Carney announced. You don't want to make cuts
like this. You don't want to have as many people. Because it's very rough in
Ottawa right now. People are super stressed out. So, what you're... what you're
planning to do is less rough than what Ottawa is doing?
Mme Duranceau :
Well, I don't know if it's... if it's
less rough, but what we're... what we want to do is to be very structured and
give tools to the civil servants to manage our Government properly. So, we're
freezing any outside recruitment for employees, we're freezing new hiring
between all the ministries. We're reducing the bureaucracy, reducing the red
tape and the papers that need to be filed, reducing the frequency of some
reports also. So, we're keeping on working on that because it's not all done
yet. We're also reviewing where the Government should be involved and where
there is no value added to be involved. And last tool, maybe, is to promote the
possibility for employees to rearrange their work schedule. Is it less hours
per day? Is it a week that is four days instead of five days? This is
already available, and all the managers can use that tool, but maybe it's not
used right now to reach a specific goal in terms of a full time equivalent. So,
that's what we want our managers to work with.
Journaliste :
Between now and 2027, you want to
reduce in total, like, five full time equivalents, and 2 000 have been cut
already. And you tell us that there is no civil servant that lost her job or
his job or will lose his job or job. No civil servants will lose their job.
Mme Duranceau :
Well, we're reducing the number of
hours, hours worked by civil servants. So, for... Maybe, for some employees,
it's going to mean that this position is no longer needed, that's one thing. But
we're giving multiple tools to the managers to see what's the best thing for my
team, I need to keep the expertise, so maybe I keep the expertise, but that
person is going to work a little less hour, if it's what that person wishes
for, and... so just to be...
12 h 17 (version non révisée)
Mme Duranceau : …for and… So, just to be intelligent in the way we do things. Cutting
people is just the old way of doing things, but thinking about the best way to
manage the team, the best way to use their time, stop doing things that are…
that don't bring any value, it's a new way of… well, I don't know if it's a new
way, but that's… that's what I propose and suggest and wish that people are
going to aim for.
Journaliste :
There've been so many articles,
Minister Duranceau, about the number of cuts in different ministries. So, I'm
just surprised to see something different with your announcement today, because
they've been several articles denouncing, condemning the situation in the
Ministry of Environment, in other ministries that there will be this amount of
jobs caught.
Mme Duranceau :
Well, changes always bring some
uncertainty and people prefer to… you know, the status quo and everything. And
I don't know which numbers we're talking about. A lot of numbers maybe were…
were in the papers, but the right number is the one I give you today, so 5 000
full-time equivalents up to March 2027. So… And we're going to do this in a
very structured and intelligent way, surgical way.
Journaliste :
But you cannot… You use the term «surgical».
You cannot tell me today where those 2 000 full-time equivalents have been
cut so far? If this is so precise and if your approach is so precise, you
should have the answer, a precise answer.
Mme Duranceau :
Well, every ministry… all the
ministries have their numbers. It's still projections for March 31st of next
year, of 2026. Well, of course they know by ministries what position is maybe
not replaced and things that they're going to do differently, but we didn't
have that level of detail to share today. But it's… it's going to be available
at some point.
Journaliste :
And on the front of teleworking, you
know what Premier Ford announced.
Mme Duranceau :
Five days.
Journaliste :
Ottawa as well. You're not… You don't
want to go there?
Mme Duranceau :
You see how flexible I am and open-minded.
Journaliste :
But there are still people that will
not be happy with the fact that you are bringing them back for three days
instead of two. It's a huge change of organization at home.
Mme Duranceau :
Well, you know what? Going to work is
not a punishment, honestly. Three days a week is a fair number of days. It… We're
keeping the hybrid mode. And, in 2025, I think it's fair to have a hybrid mode,
to have some flexibility for… l'équilibre travail-famille, là, c'est…
Journaliste :
The conciliation work and family, to
conciliate the two.
Mme Duranceau :
…work-family balance and… So, I think
that's fair. I think it takes into account the synergies or savings we want to
do on the real estate side also, by reducing the number of square feet that we
have. So, it's a very balanced and… balanced proposition, I think.
Journaliste
: It's not too rough.
Mme Duranceau : It's not too rough. I told you, I… The goal is to… If you want to
change the way the government does things in depth, well, you have to be
precise and intelligent in the way you do this. Otherwise, it's not going to
last.
Le Modérateur :
Merci. C'est ce qui met fin à cette
conférence de presse. Bonne journée.
(Fin à 12 h 22)