Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de langue française
Version préliminaire
Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
Wednesday, December 3, 2025, 8 h 40
Salle Bernard-Lalonde (1.131),
hôtel du Parlement
8 h 49 (version non révisée)
(Huit heures quarante-huit minutes)
Le Modérateur
: Bonjour
à tous. Bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. Alors, ce matin,
Paul St-Pierre Plamondon, Pascal Bérubé et Méganne Perry Mélançon.
M. St-Pierre Plamondon :
Bonjour, tout le monde. Donc, il faut continuer de parler de la réforme de la
carte électorale et plus précisément de la Gaspésie.
Rappelons que les quatre partis de l'Assemblée
nationale ont été unanimes. Donc, ça dépasse la partisanerie. Tous les partis,
peu importe leurs intérêts électoraux, convenaient que ce qui avait été proposé
par le DGE dans la réforme de la carte ne fonctionnait pas. Et, par conséquent,
on a exprimé notre volonté de maintenir la carte, le temps que les travaux
avancent. Et les travaux ont avancé, pour être équitable, parce que c'est plus
facile se plaindre que d'être constructif.
Pour être constructif, prenez la région de
Montréal. Je trouve que le DGE a fait avancer le débat en essayant des choses
qui tiennent compte des commentaires qu'on avait faits. Donc, si on veut s'adapter
à des changements démographiques dans la carte... Personne ne sera jamais
parfaitement content. Est-ce que je serais parfaitement content de perdre une
partie de Camille-Laurin? Non, mais il y a un effort qu'on note dans la volonté
de tenir compte de tous les critères. Je le dis de manière très transparente.
En même temps, pour la Gaspésie, cet effort-là est absent, et les conséquences
sont encore plus graves, pour des raisons qui me semblent évidentes.
Ça, c'est la Gaspésie, qui est représentée
en deux circonscriptions en ce moment. Tout ça deviendrait une seule
circonscription, pas mal l'une des plus populeuses du Québec en nombre de
personnes à desservir, mais sur un territoire qui est gigantesque, au point où,
pour un ou une députée qui est à Grande-Vallée et qui veut aller voir à l'autre...
de l'autre côté de sa circonscription ses citoyens, il y en a pour 5 heures et
demie de route. Ça ne marche pas. Et c'est l'affaiblissement d'une région qui,
historiquement, a eu un traitement assez inéquitable, a eu des problèmes d'iniquité
sociale et en investissement quand même documentés.
Et ce que j'ai à vous dire là-dessus, c'est
qu'on peut collaborer entre élus puis les institutions. Puis la... ce qu'on
vous a dit hier sur les contre-pouvoirs, c'est que les contre-pouvoirs, ce n'est
pas une question de qui gagne, c'est une question de renchérir jusqu'à tant qu'on
trouve une solution qui tient compte de tous les facteurs. Ça a avancé, mais,
sur d'autres aspects, comme la Gaspésie, ça n'a pas avancé du tout et ça pose
de véritables problèmes. Méganne pourra vous en parler plus spécifiquement, de
tous les enjeux qui découlent d'une décision comme celle-là.
Donc, ce que j'ai à vous dire ce matin, c'est
que le DGE, clairement, fait du travail dans la bonne direction, mais il y a d'autres
aspects qui demeurent des angles morts assez graves. Puis on a besoin d'une
réflexion qui continue à évoluer, et, pour la Gaspésie, je ne vois pas cette
réflexion-là. Donc, les quatre partis sont d'accord et les quatre partis
doivent, dans ce contexte-là, recommencer un dialogue transpartisan à la
recherche d'une solution qui ne menace pas la région de la Gaspésie comme la
proposition. Puis on peut être en contact avec le DGE puis continuer à
réfléchir jusqu'à tant qu'on trouve quelque chose de satisfaisant.
Journaliste : Ce qui arrive,
c'est que tout le monde est en désaccord, mais pas pour les mêmes raisons. Vous,
vous dites : Dans la région de Montréal, il y a un effort louable. M.
Tanguay est sorti tantôt, il était en beau joual vert, selon ses propres
termes, en disant que ça n'avait pas de bon sens, ce qu'on propose. Il y a
quand même des propositions qui sont irréconciliables, jusqu'à un certain point,
entre les régions.
M. St-Pierre Plamondon : C'est-à-dire
que tout le monde va être inconfortable quand il y a une réforme de la carte
électorale, mais l'inconfort de chacun doit être à un niveau acceptable, de
sorte qu'on arrive à un compromis. Et l'historique de l'Assemblée nationale sur
ces questions-là, c'est que... justement, que ce soit transpartisan puis qu'on
en arrive à un compromis pour évoluer. Parce que, sinon, en effet, les
considérations partisanes de l'un et l'autre... Mais, clairement, il y a eu du
travail, là. Convenons au moins que, dans cette nouvelle mouture là, le DGE s'est
demandé : OK, mais comment faire pour tenir compte d'un certain nombre d'arguments
qui étaient plaidés? Ça veut dire qu'on peut faire évoluer ce projet-là, quand
on se donne le temps, dans la bonne direction, jusqu'à tant qu'on est allé le
plus loin qu'on pouvait dans l'équilibre.
Journaliste : ...la Gaspésie,
on pourrait simplement lui conférer un statut d'exception?
M. St-Pierre Plamondon : Oui,
je pense que c'est là qu'il faut aller si on n'arrive pas à une entente ou à un
chemin, là. Puis là ça commence à être compliqué, hein, parce que, là, tu as le
juridique qui nous donne des contraintes, le temps nous manque. Mais soyez
assurés... peut-être, Méganne, là-dessus, tu veux y aller, là, mais soyez
assurés qu'au final, si la Gaspésie n'est pas protégée, nous, c'est là qu'on s'en
va, là.
Journaliste : Oui, mais comment
est-ce qu'on pourrait justifier un statut d'exception juste pour la Gaspésie?
Mme Perry Mélançon (Méganne) :
Ça...
M.
Bérubé
: ...
Mme Perry Mélançon (Méganne) :
Oui. Ça a déjà été fait, d'ailleurs.
M. Bérubé : Juste indiquer
que, dans le jugement, c'est indiqué que le législateur peut convenir d'un
statut d'exception. En fait, il en fait presque la proposition, le jugement qui
a été rendu public lundi dernier. Donc...
Journaliste
: Plus de
députés?
M.
Bérubé
: Il
indique : statut particulier pour la Gaspésie.
Des voix : ...
M.
Bérubé
: Alors,
c'est... c'est dans le jugement. Et je présume que le Directeur général des
élections l'a lu et a tenu compte du consensus entre quatre formations
représentées à l'Assemblée nationale. Là, on se retrouve en fin de parcours
avec un débat de 5 heures, à moins qu'on puisse se réunir avant.
M. St-Pierre Plamondon :
Vas-y, Méganne. Juste...
Journaliste : ...de voter ce
statut d'exception? Ce n'est pas... Ce n'est pas au DGE, là, c'est les
députés...
Mme Perry Mélançon (Méganne) : Bien,
comme... comme ça a été fait pour le gel de la carte électorale. Ça a été une
décision unanime des quatre partis. On a mis à part toutes les questions plus
partisanes ou les intérêts politiques. C'est une question ici de principe
démocratique, là. C'est une région qui a des besoins particuliers, qui ne sont
pas les mêmes qu'on soit au nord ou au sud de la région de la Gaspésie, et c'est
ça qui a été mentionné lors des consultations. On sent qu'il n'y a pas eu
nécessairement de travail qui a été fait en fonction des arguments qui ont été,
tu sais, évoqués, exposés par les élus de la circonscription, les ex-élus comme
moi. Moi, je suis là, ici, à titre d'ex-députée de Gaspé. C'est déjà des
immenses circonscriptions qu'on parcourt à l'année longue. Et, ça, on rajoute
un 5 heures de plus pour aller au parlement, là. La carte, elle ne le mentionne
pas, mais c'est... c'est vraiment un nombre incalculable de kilomètres qu'on
parcourt, puis c'est... au final, c'est l'électeur qui paie le prix, là. Il ne
pourra plus rejoindre son député, jamais. On met des points de services de
plus, mais ce n'est pas un accès direct. Puis la voix des élus, elle est
importante à l'Assemblée nationale. Donc, on enlève une voix, déjà qu'on a une
région qui est négligée, là. Il y a eu beaucoup de sous-investissement, on l'a
déjà aussi documenté...
8 h 54 (version non révisée)
Mme Perry Mélançon (Méganne) : ...documenté.
Les infrastructures ont besoin d'amour. Le réseau de transport aussi, avec
lequel le député et les citoyens vont devoir travailler, bien, il est
défaillant aussi. Donc, c'est toutes des...
Journaliste : Sauf qu'à
quelque part plusieurs régions pourraient dire qu'ils ont des caractéristiques
particulières.
Mme Perry Mélançon (Méganne) : ...
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
c'est là que je m'en allais. Et... Mais qu'est-ce qui s'en vient? Ils vont tous
y passer, suivant ce principe-là. Qu'est-ce qui va arriver en Abitibi? Bien, on
va dire : Écoutez, ce n'est pas grave, la taille de vos circonscriptions,
on va réduire le nombre de députés en Abitibi, on va réduire votre poids
politique, bonne chance avec ça. Puis, on va se retourner vers la Côte-Nord
puis on va dire : Bien, oui, ce sont des distances très grandes, mais la
population est notre critère principal, donc nous autres, on va vous ramener à
un chiffre de 60 000, arrangez-vous avec ça. C'est qu'on est devant
potentiellement, puis le lien avec les autres régions est important en effet,
potentiellement, un affaiblissement politique très grave du poids des régions
dans notre écosystème qui, déjà, ne les favorise pas, là, convenons-en.
Journaliste : ...dans toutes
les régions...
M. St-Pierre Plamondon : Voilà.
Mais c'est pour ça qu'on vous dit... on vous disait hier que, si tu as quatre
partis qui parlent à l'unanimité, ça devrait peut-être être tenu en compte d'abord
et avant tout. Il y a des raisons pour lesquelles, en ce moment, même si on a
des intérêts contradictoires sur le plan électoral, on en arrive à la
conclusion que, là, il y a quelque chose qui se passe qui va être problématique
à long terme.
Journaliste : ...48 %
dans le francophone. Là, les libéraux commencent à penser à vous. Ça vous
surprend?
M. St-Pierre Plamondon : Les
libéraux pensent à moi?
Journaliste : Bien, il y a
des électeurs libéraux qui commencent à vouloir voter pour le Parti québécois,
là.
M. St-Pierre
Plamondon :
Ah!
OK. Bien, j'ai toujours dit qu'on faisait campagne pour tous les
Québécois tout le temps et qu'on faisait campagne indépendamment des sondages.
La dernière fois, d'ailleurs, on parlait d'une baisse du PQ, dans les sondages,
d'à peu près de 6 %, là, aujourd'hui, il y a une hausse de 7 %. Donc,
c'est un bon moment de rappeler que les sondages fluctuent, mais que notre
politique, elle ne fluctue pas, elle est cohérente, puis on parle à tout le
monde tout le temps. Et, tant qu'on ne sera pas au rendez-vous électoral, ces
sondages-là vont continuer de fluctuer. Donc, il y aura des matins où est-ce
que ça aura baissé et d'autres matins que ça aura monté. Nous, on prépare un
rendez-vous électoral puis on prépare un gouvernement.
Journaliste : Mais votre
rendez-vous, c'est le référendum, et là il y a des militants, des sympathisants
libéraux qui se disent : Comme ça ne fonctionne pas au Parti libéral, on
pourrait être tenté par le Parti québécois, malgré votre option?
M. St-Pierre Plamondon : Que
le dernier laisse... le dernier entré laisse la porte ouverte. C'est ça, le
parcours qu'on souhaite que des gens qui étaient absolument loyaux à un régime
fédéral qui s'est avéré être déloyal envers le Québec, que ces gens-là disent :
Bien, dans les circonstances, en effet, on peut bien être un pays puis on va
probablement être plus heureux. Cette migration-là, elle est nécessaire et elle
est bonne pour le climat social parce qu'à la fin, allophones, anglophones,
Montréal, régions, Québec, peu importe le groupe d'âge, on va être uni autour
du fait qu'on a un avenir en commun, et ça, si on réussit ça, ça va être le
plus beau moment de politique.
Journaliste : ...
M.
St-Pierre
Plamondon :Hein?
Journaliste : Vous souhaitez
que Pablo Rodriguez reste.
M. St-Pierre Plamondon : À
nouveau, je laisse aux libéraux gérer ce qu'ils ont à gérer. Je constate que,
par rapport à Marwah Rizqy, sa place... le Parti libéral, dans la situation
assez étrange où la seule personne qui a nommé qu'il y avait du fligne-flagne
au Parti libéral, à part moi, là, mais la seule personne, dans ce parti-là, qui
a nommé que quelque chose ne tournait pas rond se retrouve à être la seule
personne qui est punie puis qui a des conséquences de quoi que ce soit. Je
présume qu'avec leur enquête il va y avoir des conséquences pour des personnes
qui ont véritablement commis des gestes répréhensibles, mais, dans l'intervalle,
on est obligé de constater que la personne qui paie la note, c'est la seule
personne qui a dit : Moi, je vois du fligne-flagne ou, en tout cas, j'ai
des raisons de nommer ce concept de fligne-flagne-là, connaissant l'historique
assez lourd du Parti libéral du Québec en matière de fligne-flagne.
Journaliste : ...du milieu culturel
souffre de vacuité intellectuelle...
M. St-Pierre Plamondon : Je...
J'essaie de dérougir là, mais j'étais vraiment, vraiment, vraiment heurté par
le comportement de certaines personnes. Puis là, évidemment, les autres partis
vont essayer de dire que c'est tout... que je visais tout le milieu, là. Mon
«tout», il ne dit pas ça du tout. Mais les gens qui parlent au nom du milieu
culturel, le...
Journaliste : ...part substantielle
quand même.
M. St-Pierre Plamondon : C'est
ça. Donc, une part non négligeable du milieu se comporte, vis-à-vis Marc
Miller, Steven Guilbeault et le régime fédéral au complet, de manière à nuire
au milieu culturel québécois. Donc, revenons, là... Rappelons c'est qui, Marc
Miller. Marc Miller, c'est la personne qui nie le déclin du français. Ces
personnes-là sont censées représenter le milieu culturel québécois en français.
Marc Miller, c'est la personne qui a mis en place...
8 h 59 (version non révisée)
M. St-Pierre Plamondon : ...place
une politique migratoire parce que Marc Miller puis Justin Trudeau, c'est des
amis. Ce sont les architectes de notre déclin linguistique. C'est également des
gens qui associent le Québec à l'intolérance à chaque fois qu'on veut nommer le
déclin du français. Ce sont des gens qui... Tu sais, Marc Miller a dit des
âneries du genre : On va avoir toujours plus d'immigration parce que les
immigrants vont bâtir des maisons. Dans la catégorie vide intellectuel, v'est
allé très, très loin, puis c'est un régime fédéral qui a toujours nié le droit
de l'Assemblée nationale à faire ses propres décisions et qui travaille à nous
affaiblir à travers un paquet de décisions, dont dans le milieu culturel.
Steven Guilbeault a voté à l'UNESCO contre la volonté du Québec de protéger et
promouvoir le contenu francophone dans les géants du Web. Ça peut-tu être plus
contre...
Des voix : ...
M. St-Pierre Plamondon : Je
veux juste finir, là. Est-ce qu'on peut travailler davantage contre le milieu
culturel québécois que de faire ça? Mélanie Joly est en charge de renégocier
avec les METAS de ce monde puis n'a jamais protégé le Québec.
Donc, est-ce qu'on peut, avec ce bilan-là,
s'adresser à Marc Miller en lui disant : On est tellement contents de
travailler avec vous, quel ministre de Calibre, et tout ça? Il y a des limites
à être déloyal envers le Québec et spécifiquement envers le milieu culturel
francophone. En niant... puis c'est ça, le mot «vacuité», là, vacuité, ça veut
dire vide, en faisant le vide de toute l'information puis tout le préjudice
subi par le régime fédéral au cours des 12 dernières années, il faut
absolument faire le vide pour arriver à des déclarations comme celle-là. Puis,
à un moment donné, on a le droit de s'attendre à ce que le milieu culturel...
puis là je ne veux pas mettre tout le monde dans le même panier, mais que les
porte-parole du milieu culturel québécois soient loyaux envers le Québec puis
la francophonie au Québec.
Journaliste : Les gens cités dans
l'article de Radio-Canada que vous partagez ont manqué de loyauté?
M. St-Pierre Plamondon : Leurs
propos manquent de loyauté envers le milieu culturel francophone parce que le
régime fédéral travaille explicitement à les affaiblir. On peut... À ce moment-là,
il faut un minimum de cohérence puis un minimum de conscience de la réalité, là.
Journaliste : Sur la carte
électorale, juste pour terminer là-dessus, là, le fondre des régions... régions
ensemble, ça revient à bien plus de poids à Montréal. Vous craignez, dans le
fond, que ça ait un impact politique à long terme et qu'il y ait moins de place
pour les partis...
M. St-Pierre Plamondon : Évidemment.
C'est parce que, ce qu'il y a de particulier au Québec, c'est que les réalités...
le territoire étant très grand, les réalités régionales sont quand même
distinctes et on a plus de territoires à certains endroits pour moins de
population, mais cette réalité-là mérite une voix puis d'être représentée quand
même. Sinon, c'est comme si on les effaçait.
Donc, jamais le Parti québécois ne va
consentir à effacer des réalités régionales au nom d'un service un peu aveugle
d'un seul des critères, à savoir celui du nombre d'électeurs par
circonscription. C'est un des critères, certes, mais on vous démontre, ce
matin, avec ce tableau-là, qu'en toute logique, il devrait y avoir d'autres
critères si on veut que des citoyens en Gaspésie aient un accès à un ou une
député qui est raisonnable. Ce ne sont pas des... ce ne sont pas des citoyens
de deuxième ordre, on ne peut pas... puis moi, je crains qu'il y ait un effet
domino pour l'Abitibi, la Côte-Nord, le Saguenay, éventuellement, suivant cette
logique-là, si on adopte cette logique-là. Et c'est pour ça qu'on est une
démocratie, c'est pour ça qu'on a un parlement pour gérer ces choses-là.
Journaliste : Sur l'avortement,
il va y avoir une motion de QS, là. Comment est-ce que vous réagissez, là, à ce
qui est sorti ce matin, là, la pétition puis les groupes anti-choix?
Mme Perry Mélançon (Méganne) : Bien,
on a entendu justement plusieurs groupes, plusieurs experts même, là. Il y a le
Barreau, le Collège des médecins qui étaient en défaveur d'une loi, mais on ne voulait
pas légiférer parce qu'on dit que ça ouvre une brèche. C'est la même chose pour
la Constitution et on l'a vu récemment avec Le Devoir, là, bon, le
président des pro-vie, l'association qui en saisit l'occasion. Puis c'est un
peu ça qu'on déplore, c'est que de l'inscrire comme ça dans la Constitution, ça
ouvre une brèche et ça donne l'opportunité de modifier la loi, de modifier des...
C'est ça, le contexte législatif qui entoure ça. C'est déjà un droit qu'on a
ici, au Québec. On est en faveur de ce droit-là au Parti québécois. Alors, c'est
certain qu'on entend ce que les groupes disent puis que la motion, évidemment,
qu'on est... qu'on est en faveur de ça, là.
Le Modérateur : On passe en
anglais.
Journaliste :
Yes. Duranceau will announce her plans
for job cuts today. What are you looking to see there? Do you have any
concerns?
M. St-Pierre
Plamondon :
So,
we're going to verify whether it's just job cuts for job cuts or whether it
corresponds…
9 h 04 (version non révisée)
M. St-Pierre
Plamondon : …planning that lowers bureaucracy,
for instance. The trick with the CAQ is that oftentimes they do things for
communication purposes, but they're actually ground… their actual groundwork,
in order for the bill to be coherent and intelligent, is often neglected.
Journaliste :
…want to be done in a way that…
M. St-Pierre
Plamondon : We're opposing bureaucracy that is
not needed, but for a government to identify where that bureaucracy could be lightened,
you need some groundwork beforehand. So, if you just want to show that you're
cutting jobs, there's a risk that you just cut useful jobs, and you don't do
anything about bureaucracy.
Journaliste
: And do you support that… or back to the office work… place?
M. St-Pierre
Plamondon : Yes, we do.
Journaliste
: There are groups again, this morning, calling on the government to
retreat on their constitution, their new constitution. There are groups saying
that this will open a gap in the law, an opportunity in…. to challenge women's
right to decide. What do you… What is the fate of this Constitution going to be
with so many groups saying: There are problems with the… Various groups have
said it, so there's…
M. St-Pierre
Plamondon : Yes, so, there'll be two answers.
On the Constitution as a whole, obviously, a Constitution is about legitimacy.
If you don't bother to have a legitimate constitution, and you don't bother to
have legitimate consultations and thought, before you go with your
Constitution, it is doomed to fail. And that's what's going to happen. And we
are going to present an alternate plan to do the work consciously and
seriously. So, that's upcoming in the… it's tomorrow. So, I can say that,
tomorrow, we're getting back on a real plan on that issue.
Mme Perry Mélançon
(Méganne) : And the abortion…
Journaliste
: Yes, if you can comment on that…
Mme Perry Mélançon
(Méganne) : Yes, well, the abortion is a right
in Quebec. It has to stay that
way. So, you were talking about a gap, it's the same thing as when la CAQ
wanted to do a bill on the abortion. A lot of experts have said that it was not
a good idea. It opens a gap. It also gives opportunities to pro-life to
manifests and to reverse the law eventually. So, it's something that we are
against, obviously, and we are in favor of the motion that is going to be
«déposée»…
M. St-Pierre
Plamondon : …
Mme Perry Mélançon
(Méganne) : ...yes, on the table, from QS this
morning.
Journaliste
: …this morning, from groups saying that they would launch…
Mme Perry Mélançon
(Méganne) : Yes, it is exactly what we were
saying.
Journaliste
: …against this.
Mme Perry Mélançon
(Méganne) : Yes, so, we are very concerned
about…
Journaliste
: …
Mme Perry Mélançon
(Méganne) : Of course, of course.
M. St-Pierre
Plamondon : There's a reason why it takes
several years for a charter of human rights for constitutional documents to be
ready. I mean, you need to go through many consultations and many legal
evaluations before you table your bill. It has not been done. So, here are the
consequences.
(Fin à 9 h 08)