Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Douze heures trente-quatre minutes)
Mme Duranceau : Bonjour, tout
le monde. Écoutez, je suis... je suis déçue. Je suis déçue de ce qui se passe
actuellement. Je suis aussi plutôt surprise. Le cadre était clair, hein? Le
cadre, dans les conditions dans lesquelles on se rassoyait, il y a eu une
déclaration du premier ministre puis du docteur Amyot, déclaration commune qui
disait : Bon, on reprend des discussions qui sont formelles et... c'était
clair pour nous, là, que modification à la loi 2 possible advenant une
entente. Et ça, évidemment, dans un contexte où il y a plus de Québécois qui
sont pris en charge. Alors, le mandat était clair, puis je pense que nous, c'est
encore dans cette perspective-là qu'on était à la table. Donc, on a fait preuve
de beaucoup d'ouverture jusqu'à maintenant, parce que je suis certain que vous
allez me poser la question.
Mais ouverture, bon, premièrement, faire
des modifications à la loi 2. Ouverture à revoir le niveau de
vulnérabilité des patients, là, et comment on établissait ça. Ouverture à l'égard
d'engagements importants du côté des GMF, parce qu'on le sait, les ressources
sont limitées. Ça nous a été dit, on a bien compris. Alors, il y a de l'ouverture
là-dessus. On a déjà dit qu'on ne touchait pas aux frais de cabinet, puis je
veux... je veux l'énoncer clairement, là, parce qu'il y a des médecins qui sont
inquiets, il y a des médecins qui choisissent de fermer leurs cliniques. Il y a
beaucoup d'ouverture sur beaucoup d'éléments qui vont venir les rassurer. Et
ouverture aussi à la demande, d'ailleurs, de la FMOQ d'avoir un comité de
transition dans tout ça, comité de transition où ils veulent voir le Trésor à
la table pour permettre une transition harmonieuse des changements qui sont
souhaités. Parce que ce qu'on veut ici, là, c'est changer le mode de
rémunération des médecins, puis s'assurer d'une meilleure prise... d'une plus
grande prise en charge des Québécois.
Alors, l'ouverture, elle est là. Il y a
peut-être des moments où il y avait moins d'ouverture. Là, il y en a de
l'ouverture. Alors, ce n'est pas parce qu'on ne s'entend pas ou qu'on
discute... qu'on discute intensément à la table puis qu'on brise la table. Je
pense que c'est normal d'avoir des discussions qui sont serrées et puis, bien
là, c'est pour ça que je me dis plutôt surprise, là, qu'on soit à discuter de
ça devant les médias. Alors, nous, on est toujours disponibles et on cherche...
on cherche encore à trouver une voie de passage. Parce que je pense qu'autant
les médecins que les Québécois en ce moment disent : Là, là, ça a assez
duré, Il y a trop de gens qui sont inquiets. Ce n'est absolument pas
l'objectif. Alors, les médecins et les Québécois s'attendent à ce qu'on trouve
une solution ensemble, la FMOQ et le gouvernement. Donc, nous, on est prêts à
poursuivre les discussions. Si ce n'est pour aujourd'hui, ça sera dans les
prochains jours, mais... Mais plutôt surprise de tout ça.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. Nous allons passer une période de questions. Merci d'indiquer vos
noms ainsi que le média que vous représentez.
Journaliste
: Bonjour,
Mme Duranceau. Juste une précision. Qui a cassé la table?
Mme Duranceau : Ce que je
vais vous répéter, c'est qu'on a des discussions depuis le début de la semaine.
Bien, il n'y a pas... De notre point de vue elle n'est pas cassée.
Journaliste
:
M. Amyot a dit : Le gouvernement s'est retiré. Vous lui répondez
quoi?
Mme Duranceau : Bien,
d'exprimer un désaccord, pour moi, ça ne veut pas dire casser la table. On est
en négociation, on cherche un point mitoyen. Donc, il ne faut pas rester chacun
dans notre tranchée. Il faut trouver un point milieu à tout ça. Alors, il y a
des discussions serrées qui ont eu lieu, mais pour moi, exprimer un désaccord,
ça ne veut pas dire briser la table. Puis la preuve, on est ici puis on
souhaite continuer à discuter.
Journaliste
: Est-ce
que c'est vrai que dans l'offre qui vous est faite par la FMOQ, tout ce qui
reste, c'est la capitation, là. On a dépecé la loi n° 2 dans leur proposition et c'est ça qui a fait que, comme vous
dites, le ton a monté?
Mme Duranceau : Bien, je
ne veux pas rentrer dans les éléments techniques, là. Premièrement, je... je ne
touche pas nécessairement tous ces éléments-là, là, personnellement. Les
discussions portent sur l'ensemble, l'ensemble de l'oeuvre, la capitation,
donc, et le mode de rémunération, la filiation, les types de performance.
Alors, tout ça, c'est discuté à la table, puis il faut s'entendre, et il y a de
l'ouverture de notre part. Ce qu'on veut, c'est que ça marche, là. Puis on veut
que les patients vulnérables soient pris en charge puis que tous les Québécois
aient accès à un médecin de famille ultimement. On est très conscients que ça
ne se réalisera pas du jour au lendemain. Donc, il faut en parler, comment on y
arrive ensemble.
Journaliste
: Où est
M. Dubé?
Mme Duranceau : Bien,
écoutez, je ne sais pas, il est où, M. Dubé, là. Moi, je suis avec vous.
Journaliste
: ...quand
vous faisiez des conférences de presse sur la santé, il était à côté de vous.
Mme Duranceau : Bien là,
on est vraiment en train de parler de négociations. Alors, ça n'a jamais
changé, ça. C'est le Trésor qui négocie à la table et c'est le Trésor qui
continue à ce stade-ci de chercher une solution avec la FMOQ.
Journaliste
: Oui.
Fanny Lévesque, LaPresse. Juste pour être clair, là, la
question de mon collègue. Qui a quitté la table? C'est le gouvernement ou la
FMOQ?
Mme Duranceau : Bien,
nous, on n'a pas quitté la table, on a...
Journaliste
: Donc,
c'est la FMOQ.
Mme Duranceau : On a
exprimé... Puis la FMOQ, je ne le sais pas s'ils ont quitté la table, ils ont
exprimé publiquement leur... leur mécontentement. Nous, on a exprimé à
l'intérieur, à la table de négociation, qu'on n'était pas d'accord sur certains
points. Mais quand on négocie, ça se peut qu'on ne soit pas d'accord, puis on
continue de trouver des solutions. Alors, j'ai parlé à Dr Amiot tantôt. Je
lui ai dit, là, j'ai dit : Écoute, il faut... Il faut qu'on continue. On
n'a pas fini de discuter. Alors... Bien, écoutez, je... Il a... Il réfléchit à
tout ça, là, j'imagine.
Journaliste
: Bon.
Est-ce que vous êtes ouverte à abandonner les cibles de performance qui sont
liées à la rémunération des médecins?
Mme Duranceau : On veut
trouver une voie de passage. Ça fait longtemps que je dis ça, là, qui convient
à tout le monde, qui est réaliste aussi dans le contexte, contexte actuel et
contexte aussi de disponibilité des ressources. Alors, il faut que ce soit
réaliste tout ça. Puis ça fait partie des discussions qu'on a avec... avec la
fédération.
Journaliste
: Là, là,
du fait de lier la rémunération à des cibles de performance, ça fait partie des
discussions. Est-ce qu'il y a une ouverture à abandonner ce principe-là?
Mme Duranceau : Là, pour
le moment, on n'abandonne rien, on veut se parler, on veut continuer de se
parler. Puis de manière spécifique ou chirurgicale, comme j'aime le dire, on
verra quels sont les changements qui sont souhaités puis qui sont acceptables
de part et d'autre. Mais je vous ai énuméré, là, toute l'ouverture dont on fait
preuve. Ça fait qu'il faut continuer.
Journaliste
: ...là,
qui est le nœud du problème en ce moment. Eux veulent que vous reculiez sur 106
parce que ça lie une partie de la performance aux salaires... aux salaires.
Là-dessus, est-ce que vous allez bouger?
Mme Duranceau : Bien, je
comprends les préoccupations de la fédération puis des médecins aussi. C'est
beaucoup de changements en même temps. Les ressources doivent être là pour
permettre d'atteindre les cibles, alors c'est exactement le genre de discussion
qu'on a à la table. Pour le moment, il n'y a pas de question de recul. L'idée,
c'est de changer le mode de rémunération des médecins, on veut... on veut
s'entendre avec eux sur comment on va y arriver.
Journaliste : Comment y
arriver... Bonjour, Patrick Bellerose, Journal de Québec, comment y arriver, ça
veut dire que les cibles quantitatives, ça, c'est la base, il n'est pas
question de bouger là-dessus. On peut bouger sur le comment, mais pas sur le...
pas sur la direction où on s'en va.
Mme Duranceau : La direction,
elle ne change pas. Ensuite, comment, dans quels délais, à quel niveau? On peut
discuter de tout ça, là. On l'a déjà dit.
Journaliste
: Qu'est-ce
que vous avez mis sur la table? Vous êtes en train de parler de beaucoup
d'ouverture, qu'est-ce que vous avez mis sur la table comme ouverture pour la
FMOQ?
Mme Duranceau : Bien,
premièrement, la loi 2 les préoccupe, on est ouverts à la retravailler, je
reprends leurs termes ici. On est ouvert à revoir le niveau de vulnérabilité
des patients, c'était une préoccupation, c'était... l'approche, bon, ne
convenait pas. On en parle pour trouver qu'elle est... qu'elle est la bonne
façon d'y arriver. On est ouvert avec des engagements financiers, notamment
pour les GMF, reconnaître le besoin de ressources de ce côté-là. Frais de
cabinet, on ne touche pas à ça parce qu'il y a des frais d'opération qui
doivent être... qui doivent être assumés par les médecins, puis ils y arrivent
à travers les frais de cabinet. Puis, encore une fois, beaucoup de changements
qui sont amenés par notre proposition, donc ouvert à un comité de transition
sur tout ça, composé de gens du Trésor, sans doute Santé Québec et évidemment
des médecins sur le terrain pour être sûr que tout ça se fait de manière
réaliste, harmonieuse, dans des délais qui ont du bon sens, puis que ça
fonctionne.
Journaliste : ... vous parlez
de ressources, vous parlez d'aménagement, ce n'est pas fondamentalement
modifier la loi 2, la déclaration qui a été faite le 26 novembre,
c'était : vous êtes vraiment prêt à modifier la loi 2. Qu'est-ce
qu'il y a dans la loi, précisément, que vous êtes prête à changer?
Mme Duranceau : Bien là, je
ne vais pas commenter sur tel article, tel article ou tel article, ça fait
partie de l'ensemble de la discussion, on s'entend, puis ensuite on reflète ce
sur quoi on s'est entendu dans la loi en temps et lieu. Mais là, il faut... il
faut continuer les discussions, puis on ne peut pas sortir publiquement à
chaque fois que quelque chose ne nous convient pas.
Journaliste : ...l'absence du
M. Dubé, là, bon...
Mme Duranceau : Je sais que
vous aimez ça l'absence...
Journaliste : Mais, quand
même, parce qu'il est... les gens vont penser que M. Dubé a été tassé. M. Dubé
était là à chaque fois, là on parle fondamentalement de sa loi, qu'est-ce qui
fait qu'aujourd'hui il est absent.
Mme Duranceau : Je pense qu'il
faut...
Journaliste
: En fait,
excusez-moi, je vais reformuler, est-ce que M. Dubé a été tassé des
négociations.
Mme Duranceau : Pas du tout
là. Il faut élever le débat sur cette question-là, là, puis arrêter de le
personnaliser, d'ailleurs, le débat. Là, c'est moi qui suis en charge des
négociations, puis qui suis à la table avec la FMOQ, alors c'est moi qui fais
le rapport là-dessus. Donc c'est pour ça que c'est moi que vous avez
aujourd'hui.
Journaliste : Merci.
Journaliste : Patrick
Bergeron, LaPresse canadienne. Juste pour que les Québécois
vous comprennent bien là, mais qu'est-ce qui bloque à la table? Parce que ce
n'est pas clair, là, tu sais.
Mme Duranceau : Écoutez, il y
avait un mandat clair de... déclaration commune du premier ministre et du Dr Amiot,
le président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, où on
s'est engagé à modifier la loi 2, qui ne convient pas parfaitement, là, à
la FMOQ. Et ça, en échange de quoi, il y aurait une plus grande prise en charge
des patients du Québec. Alors là, il faut s'entendre sur ces modalités-là,
c'est une discussion qui est complexe, qui couvre beaucoup d'éléments, mais
l'objectif, c'est de changer le mode de rémunération des médecins, de s'assurer
d'une plus grande prise en charge et de lier d'une certaine façon la
performance à la rémunération, donc on discute de ça et il y a des journées où
les discussions vont bien, d'autres journées où elles vont moins bien, alors
c'est pour ça que je me suis... j'ai mentionné être surprise, là, que les journées
où c'est plus compliqué qu'on sorte publiquement. Je pense qu'il faut rester à
la table, puis avoir des discussions calmes et posées pour trouver une
solution. Parce que les Québécois, je pense qu'ils s'attendent à... ils sont
probablement tannés, là, d'entendre tout le monde déchirer sa chemise, il faut
qu'on trouve des solutions. C'est ce à quoi ils s'attendent.
Journaliste : Je suis
d'accord, mais les Québécois qui, justement, sont peut-être tannés, veulent
peut-être aussi comprendre qu'est-ce qui bloque. C'est pour ça que... je répète
ma question : qu'est-ce qui bloque? Vous parlez de modalités, mais ce
n'est pas si clair que ça pour les Québécois. Qu'est-ce qui... qu'est-ce qui
semble être des points d'achoppement actuellement?
Mme Duranceau : Bien,
écoutez, ce qui bloque, c'est... je ne vais pas rentrer dans les détails, là,
premièrement, il va m'en manquer probablement si je rentrais dans tous ces
détails-là, mais ce qu'il faut retenir, c'est qu'on veut changer le mode de
rémunération, tout ça étant enchâssé dans une loi et on ne s'entend pas encore
parfaitement sur comment on change le mode de rémunération ou comment on y
parvient. Alors, une fois qu'on se sera entendu là-dessus, on pourra refléter
ça dans la loi qui va porter, dorénavant, la nouvelle façon de rémunérer les
médecins.
Journaliste : ...Noël, votre
échéancier, pour...
Mme Duranceau : Notre
échéancier, c'est le plus rapidement possible, parce que ce contexte
d'incertitude-là fait en sorte que beaucoup de médecins sont dans le néant en
ce moment, ne savent pas ce qui va se passer. Moi, merci de me poser la
question, je pense je veux les rassurer. L'objectif là, c'est de ne pas
réduire. On ne réduit pas d'un sous l'enveloppe de rémunération des médecins.
Par ailleurs, on a... on a pris des engagements. Alors, s'il y a une chose, il
y a... il y a des sous qui sont sur la table et donc, je les invite à ne pas
prendre de décisions précipitées. Je le sais que le contexte a été difficile.
Il y a beaucoup de choses qui ont été dites et je peux comprendre le
mécontentement puis la décision de dire : Là, moi j'en ai assez. Mais
honnêtement, là, on veut les régler, les problèmes. Puis on va les régler un
par un. On fait preuve de beaucoup d'ouverture, puis on veut continuer à discuter.
Alors je réitère que je suis surprise de la sortie publique de la FMOQ
aujourd'hui.
Journaliste : Bonjour.
Sébastien Desrosiers de Radio-Canada. Donc, Mme Duranceau, justement, vous
dites : Ce n'est pas nous qui avons quitté la table de négociations.
Comment vous expliquez que ce soit la lecture qu'en fait la FMOQ? Parce que ce
qu'on nous dit, c'est que la négociatrice s'est présentée ce matin, puis elle a
dit : C'est terminé, on arrête ça là.
Mme Duranceau : Non, non. On
ne mettra pas des mots dans la bouche de la négociatrice, là. La négociatrice,
ça part avec le mandat qu'on lui donne, puis on ne lui a certainement pas dit
de briser la table. Alors, je serais très surprise et j'ai pleinement confiance
en notre négociatrice en chef. Alors, je l'ai mentionné tantôt, s'il y a un
désaccord qui est exprimé, s'il y a des positions opposées qui se sont
exprimées à la table, ça se peut. Mais est-ce que ça veut dire que chacun doit
rester dans sa tranchée ou on continue de trouver des solutions?
Journaliste : Parce qu'eux y
disent que vous êtes revenue sur votre parole d'amender la loi. C'est ce qu'ils
disent dans leur déclaration.
Mme Duranceau : Bien, pas du
tout. Pas du tout. Pas du tout. Je viens de vous le dire encore une fois, là.
Ça fait que là, à un moment donné, négocier sur la place publique aussi, ça met
beaucoup de bruit dans les discussions. Donc, nous, on recommande d'avoir ces
conversations-là à la table, d'être dans une disposition positive, zen, je
dirais, pour y arriver.
Journaliste : Sur les... sur
les niveaux de vulnérabilité, vous parlez des pastilles de couleur, là. Donc,
quels aménagements pourraient être faits?
Mme Duranceau : Mais ça,
c'est un élément qui est très technique, là. Mais on a bien entendu, tu sais,
de la part des médecins, de la part de la Fédération, qu'il y avait des
ajustements qui étaient nécessaires, là. Qu'il y avait des niveaux de
vulnérabilité qui devaient être reconnus de manière plus spécifique. Alors, on
a montré de l'ouverture là-dessus.
Journaliste : Puis, qu'est-ce
que vous comptez faire pour les ramener à la table de négociations?
Mme Duranceau : Bien, moi,
j'ai parlé au docteur Amyot tantôt. Moi, je ne suis pas partie de la table, là.
Ça fait qu'on va attendre qu'ils reviennent.
Journaliste : Bonjour, Mme
Duranceau. Marie-Michèle Sioui du Devoir. Il arrive quoi, le 1er janvier,
s'il n'y a pas d'entente d'ici là, tu sais? Concrètement, là, les pastilles, on
les reporte? On garde ça? On fait quoi avec les enveloppes? C'est des décrets?
Qu'est-ce qui se passe?
Mme Duranceau : Alors, je
réitère qu'on souhaite une entente, parce que c'est compliqué tout ce mode.
Puis, je pense vous êtes bien placé pour le comprendre, là. Ayant écrit sur le
sujet, c'est compliqué le mode de rémunération des médecins. Donc, idéalement,
on s'entend avec eux, parce que ça va se faire de manière beaucoup plus harmonieuse.
Le 1er janvier, je veux réitérer qu'il ne se passe rien, là, pour le
moment, là. Là, tout ce qui nous a été énuméré, on le prend note, on veut... on
a montré de l'ouverture là-dessus, puis on veut faire les choses le plus... le
mieux possible pour que cette... cette transition-là se fasse sans heurts.
Journaliste : Est-ce que vous
pourriez reporter l'entrée en vigueur s'il n'y a toujours pas d'entente à cette
date-là?
Mme Duranceau : Écoutez.
L'entente, je pense qu'il faut qu'il y en ait une, là, puis le plus rapidement
possible parce que, et les médecins sont stressés par cette situation-là, et
les Québécois sont préoccupés. Alors, je pense que ça a assez duré. Il y a
moyen entre grandes personnes, là, de trouver une solution.
Journaliste : L'horloge fait
tic-tac, là, quand même, puis vous avez un engagement, donner un milieu de
soins à chaque Québécois en 2026. Donc, quels impacts ça a sur cet
engagement-là, le fait que ça traîne, ou que ça ne se passe pas du tout, les
négociations?
Mme Duranceau : Bien, moi je
suis de nature optimiste. Puis je respecte beaucoup le Dr Amyot, puis je pense
que c'est quelqu'un qui veut trouver une solution aussi. Encore une fois, dans
des négociations, il y a des moments qui sont plus difficiles. Peut-être
qu'aujourd'hui était une journée comme celle-là. Mais je pense qu'on peut se
rasseoir ensemble puis trouver des solutions ensemble, parce qu'eux aussi, là,
la Fédération aussi, puis les médecins surtout, ce qu'ils veulent, c'est soigner
les Québécois, là.
Journaliste : ...il y a des
moyens de rattraper les retards qui s'accumulent. C'est ça que vous voulez
dire, en fait?
Mme Duranceau : Là, il faut
qu'on trouve des voies de passage. Puis j'ai confiance dans le docteur Amyot pour
nous aider à trouver des solutions.
Journaliste
: Avez-vous
nouvelles de la FMSQ?
Mme Duranceau : Ça, c'est un
autre dossier. Puis les canaux de communication sont toujours ouverts avec la
FMSQ.
Journaliste
: ...vous
ne négociez pas.
Mme Duranceau : Il n'y a pas
de discussion formelle comme... comme avec la FMOQ, mais on se parle. Puis je
pense que de ce côté-là aussi, on cherche des solutions.
Journaliste
: ...
Mme Duranceau : Le premier
ministre est impliqué dans l'ensemble du dossier puis il surveille ça pour
s'assurer qu'on trouve des solutions pour les Québécois.
Journaliste
: Est-ce
qu'il a proposé, par exemple, de rencontrer le docteur Oliva, comme il avait
fait avec le docteur Amyot?
Mme Duranceau : On est en
conversation, on est en contact avec la FMSQ aussi.
Journaliste
: ...
Mme Duranceau : Oui, pour
l'instant, pour l'instant, elle s'applique, elle s'applique. Mais vous savez
qu'il y a... il y avait 60 jours, hein, pour faire des modifications.
C'est ça? Exactement.
Journaliste
: ...
Mme Duranceau : Bien, elle
s'applique, mais pour le moment, c'est l'état du droit actuel.
Journaliste
: ...je
m'excuse d'insister sur les... mais comment vous le faites techniquement, tu
sais, sur les enjeux qui restent à être négociés le 1er janvier? Ils
arrivent quoi...
Mme Duranceau : ...ça fait un
gros temps des fêtes, là. Il reste beaucoup de choses à discuter. Et puis après
ça, bien, il y a... D'où l'importance d'avoir une entente puis de refléter ce
qu'il y a à refléter dans la loi. Est-ce que c'est... est-ce que ça doit se
faire... là, c'est... Est-ce que c'est au niveau législatif qu'il faut que ça
se fasse? Est-ce que c'est au niveau réglementaire, là? Au niveau technique, je
ne le sais pas comment, là. Mais d'où l'importance d'avoir une entente pour
structurer ça comme il faut.
Journaliste
: You said that you were… Kelly Greig, CTV. You said you were
disappointed with what's happened today. In a sense, are you also somewhat deceived
that the doctors have come out publicly to say that this is off?
Mme Duranceau : Well, I'm surprised, I'm… first of all, I'm surprised and I'm a
bit disappointed because during a negotiation there are hard times and
discussions that are more difficult, but it doesn't mean that you have to break
the table and discuss that openly. I think… I spoke with doctor Amyot. We
still… we're still at the table on our end. So, we'll be ready when they are to
continue the conversation.
Journaliste :
How open are… is this government to
walking back certain measures? We've seen already some softening on certain
things, but what are the sticking points and where can we go from those
sticking points? Is there going to be more softening on this bill?
Mme Duranceau : Well, we said that we were… first of all, we said that we were open
if we had an agreement to change Bill 2. And this agreement needs to show that
we're… we're taking more patients and more patients are covered by the general…
the GPs, yes. So, first element, open to modify Bill 2. Second element, we're
also open to review the level of vulnerability for various patients and reflect
the difficulty or the challenges of those vulnerabilities. And we've made big…
important commitments relatively to the GMFs, right? And also the FMOQ has
asked us to have a transition committee to make sure that, in the event of an
agreement, things would go smoothly. And we said we were open to that. So…
Journaliste :
What about the performance standards, though?
That seems to be kind of the big sticking point.
Mme Duranceau : Well, it's part of the conversation, but open to see how it can be
applied in a realistic manner considering the resources that are available.
Journaliste :
You are the 4th of December. This is
supposed to come in on January 1st. So, we have, what, three-ish weeks until
this comes in. Where do we go from here? Because it seems like it's at an
impasse right now.
Mme Duranceau : Well, I want to reassure the population and the doctors that there
is not less money on the table. We're leaving all the envelopes. Everything
still is… remains in… the dollars remain in the envelopes. And we said that the
fees that we pay for the doctor's cabinets, we're not touching that. So, a lot
of doctors are considering making decisions. What I'm saying, that we're
showing a lot of openness on many aspects of what was proposed, and to please
wait before making decisions that are not, in my view, optimal.
Journaliste
: …does the fact that you legislated on this before going through the
negociating process... Does that hamper the negotiations you're in now?
Mme Duranceau :
Not sure about your question.
Journaliste :
The fact that you passed Bill 2 before
having finished negotiations on the system with doctors, does that hamper the
negotiations that you're in now?
Mme Duranceau :
Well, there were negotiations
throughout last year. Again, the hope, the openness on... on both sides, maybe
it was different throughout those moments and I wasn't there. So, I can't
really comment on that. What I can say is that, right now or since Bill number
2, we... we had... Bill number 2 gives us 60 days to make any adjustments that
we didn't have time to do before. So, we're really using that window to make
the changes that are necessary.
Journaliste :
Something in negotiating on something
that the doctors never agreed to in the first place, does that make it more
difficult at the negotiating table when you face them, when you've sort of
imposed this framework that they have protested from the get-go?
Mme Duranceau :
Well, the situation is, is what it is.
What we're doing now is showing, I think, a lot of openness on many, many
aspects. And we hope that we can sit back. We're at the table, so we're just
waiting for the FMOQ to come back when they're open to discuss.
Journaliste :
And I hear that there is some openness
in places. Is there an example of a concession you've already made at the
negotiating table?
Mme Duranceau :
Well, I think the doctors or the FMOQ
really expose that the vulnerability levels, that we needed to work on that.
So, we've been having those conversations over the past days and weeks and...
and we agree that there's something to do there. We also made commitments for
the GMfs with regards to the resources that they need. So, there are many other
things that have discussed at the table. And ultimately whatever the agreement
is, we're open to modify Bill number 2 to reflect that. So, a lot of openness,
but we can't be... It takes two to tango, right?
Journaliste : Juste une
précision, Mme Duranceau. Justement, votre invitation à Dr Amyot de venir
discuter, est-ce qu'elle a une date d'expiration? Parce qu'on imagine que le
départ annoncé de médecins puis la fermeture de cliniques, ça met de la
pression sur les négociateurs?
Mme Duranceau : Elle n'a
pas de date d'expiration, là, mais à un moment donné, la fin de la session,
c'est la semaine prochaine, là. Alors, il faudrait... il faudrait... C'est ça.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup.
(Fin à 12 h 59)