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(Huit heures vingt-six minutes)
Mme Ghazal : Bonjour, tout le
monde. Heureuse d'être avec vous ce matin avec Haroun. Vous l'avez vu, il y a
de plus en plus de groupes de la société civile qui demandent à Simon
Jolin-Barrette de ne pas... de reculer sur son article sur l'avortement dans le
projet de loi n° 1. Tous les groupes, il y a eu le Conseil du statut de la
femme, des groupes féministes, des juristes, des experts, des associations de
médecins, tout le monde, tout le monde, peu importe même leurs allégeances, qu'ils
soient de gauche et de droite, ils disent au ministre Simon Jolin-Barrette :
Retirez l'article 29 du projet de loi n° 2. Moi, je l'invite très fortement à
écouter la population, à écouter les groupes d'experts.
Je suis extrêmement inquiète, moi, comme
femme, que le droit à l'avortement au Québec soit mis en danger, que ce soit à
court terme, à long terme ou à moyen terme, ça m'inquiète beaucoup. Je ne
pardonnerais jamais à Simon Jolin-Barrette s'il mettait en danger le droit à l'avortement
au Québec. Et je sais que je ne suis pas la seule. Vous savez, moi, dans ma
famille, je vois toutes des jeunes filles, j'ai des nièces. Il y en a une qui a
juste une semaine, Mia, qui vient de naître. Je veux qu'elle ait les mêmes
droits que moi par rapport au droit à l'avortement.
Donc, le ministre Simon Jolin-Barrette
nous dit qu'il a des bonnes intentions. Moi, ce que je lui réponds, c'est que l'enfer
est pavé de bonnes intentions. Donc, je l'invite à écouter les femmes. Et moi,
je porte une pétition à l'Assemblée nationale, qui est rendue, à peine quelques
jours que je l'ai... qu'elle est ouverte... elle est rendue à 40 000
signatures, et ça continue. Donc, si Simon Jolin-Barrette ne veut pas entendre
raison, j'interpelle François Legault pour qu'il y ait l'égalité entre les
femmes et les hommes, c'est important, pour faire entendre raison à son
ministre.
M. Bouazzi : Merci, Ruba. «Les
augmentations de tarifs d'Hydro-Québec n'excéderont jamais l'inflation, ou
3 %, ou le moindre des deux.» Cette déclaration, elle vient du premier
ministre Legault, pas une fois, pas deux fois, on l'a entendue en 2022, en 2023,
en 2024. Le PDG à l'époque, M. Sabia, que nous avions reçu à l'Assemblée
nationale, main sur le cœur, nous a dit : Nous allons respecter la parole du
premier ministre. Et, à la première occasion, Hydro-Québec est allée demander
le max des deux, le fameux 3 %, pas un an, mais trois ans de suite, c'est-à-dire
9 % d'augmentation. Quand on sait qu'un Québécois, une Québécoise sur sept
sont en précarité énergétique et donc doivent choisir entre manger, payer leur
loyer ou payer Hydro, il y en a beaucoup qui vivent dans le froid, et qu'on est
déjà, au mois de décembre, à moins 20, quand, en plus, on sait qu'Hydro-Québec
a du mal d'avoir assez de puissance en ce moment qu'ils ont même réfléchi à
délester... Vous savez ce que c'est, délester? Ça, ça veut dire couper l'électricité
à Trois-Rivières, par exemple, parce qu'on n'a pas assez de mégawatts. C'est
des choses que nous n'avons jamais vues au Québec, et heureusement, que d'autres
pays connaissent, malheureusement pour eux.
Donc, pour toutes ces raisons, nous avons
envoyé une demande de mandat d'initiative hier pour demander d'entendre la
nouvelle PDG d'Hydro-Québec pour qu'elle vienne nous expliquer pourquoi ils n'ont
pas respecté la promesse, la parole du premier ministre et même celle de M.
Sabia avant elle, et par ailleurs quels sont les problèmes qui entourent le
manque de mégawatts dont nous avons besoin en période de froid, surtout que la
ministre de l'Énergie n'est même pas ouverte à nous dire combien de mégawatts
sont disponibles en ce moment chez Hydro-Québec. Merci.
Journaliste : Mme Ghazal, qu'est-ce
que vous pensez de l'idée de M. Legault d'offrir des avantages financiers pour régler
avec les médecins? On était sur les pénalités jusqu'à récemment puis là on
semble y aller sur les...
Mme Ghazal : Ce n'est pas l'argent
qui va régler le problème, là. Les médecins sont déjà assez payés. De leur
donner d'autre argent, ce n'est pas ça. Puis moi, je parle avec beaucoup... on
parle beaucoup avec des médecins, puis ce n'est pas de l'argent qu'ils veulent.
Eux autres, ce qu'ils veulent, c'est avoir un système de santé avec des
infirmières, avec des infrastructures qui sont présentes pour leur permettre de
faire leur travail et d'être performants pour soigner la population. Donc, ce n'est
pas plus d'argent qu'on a besoin, c'est de retirer la loi n° 2. Il a déjà retiré son ministre, hein, sans... il est encore
ministre, mais il l'a retiré quand même des négociations. On a tous bien
remarqué ça. Il a enlevé ses gants de boxe, donc il a apaisé son ton. Il aurait
dû faire ça il y a très longtemps, au lieu de se trouver dans une situation où
c'est difficile. C'est les patients maintenant qui sont mal pris dans la
situation actuelle.
Journaliste
: Comment
vous avez réagi... le premier ministre qui dit que c'est avec vous qu'il veut
aller prendre une bière puis avec votre chum?
Mme Ghazal : Et avec mon chum.
Moi, j'ai... des fois, je le soupçonne que c'est plus avec mon chum qu'il veut
aller prendre la bière, mais, moi, ça me ferait plaisir de prendre une bière
avec lui. Je pourrais lui parler de beaucoup, beaucoup de choses. Je pourrais lui
parler du droit à l'avortement. Je pourrais lui parler du fait de rendre la
contraception gratuite. Je pourrais lui parler du fait qu'il y a un enfant sur
quatre, et non plus sur cinq, qui a faim, qu'il devrait débloquer l'argent. Je
pourrais lui parler de beaucoup de choses. Et moi, je suis comptable aussi. Je
sais compter. Et malheureusement, comme un premier ministre qui dit qu'il est
comptable, qu'il sait compter et que c'est un premier ministre de l'économie,
bien, quand on a des gens qui vivent dans la rue, quand on a des gens qui
travaillent à temps plein qui ne sont pas capables de payer leur épicerie, leur
loyer, bien, c'est sûr qu'on ne peut pas, après ça, dire puis se targuer d'être
le premier ministre de l'économie. J'aurais beaucoup de choses à dire, mais là
je vais m'arrêter là parce que je ne veux pas après ça qu'il change d'idée.
Journaliste : Puis votre
chum, il dirait quoi, lui?
Mme Ghazal : Mon chum, ce qu'il
dirait? Je vais le laisser parler, je ne suis pas sa porte-parole. J'aimerais
ça que le premier ministre parle plus de moi que de lui, mais bon...
Journaliste : ...est-ce qu'il
y a une voie de passage qu'on peut trouver pour que... rendre acceptable, à
votre avis, son adoption?
M. Bouazzi : Sur la
Constitution, hier, on a entendu plusieurs groupes, dont le Barreau, hein, qui
nous ont parlé d'effritement d'État de droit, d'affaiblissement des droits de
la personne des Québécoises et des Québécois, de manque de prévisibilité, d'ouverture
au... à l'arbitraire de la part de l'exécutif et du législatif. Ça en fait
vraiment beaucoup. Ça fait qu'à ce stade, nous, on pense que le processus qui
doit être suivi est un processus constitutionnel normal, tel que les
spécialistes... ou tel qu'on retrouve dans la documentation à l'ONU, c'est-à-dire
aller à la population, la rencontrer, échanger avec elle, coécrire ce projet de
loi, y compris, évidemment, avec les Premières Nations, avec qui on partage ce
joli et beau territoire. Donc, à ce stade, la meilleure chose à faire, c'est de
mettre cette Constitution-là à la poubelle et démarrer un vrai projet, parce
que je rappelle que les quatre partis, malgré toutes nos différences, nous
sommes d'accord pour avoir une constitution. Donc, a priori, tel que c'est
parti, et franchement ce qu'on a vu du rapport de la... du Barreau hier est
totalement alarmant, ça va être très, très difficile de trouver une voie de
passage parce qu'il y a énormément de choses à modifier.
Journaliste : M. Bouazzi, il
y a environ deux semaines, vous étiez ici, vous aviez évoqué que le cas de l'avortement
était presque de le mettre en pâture pour pouvoir reculer et dire : Ah! voyez,
je suis conciliant, et laisser passer, je vous cite, les autres petites merdes,
ou quelque chose comme ça.
M. Bouazzi : Oui, oui, c'était
un mot mal choisi.
Journaliste
: Vous êtes
toujours dans cette posture étant que l'avortement, c'est une espèce de hochet,
là, pour faire peur ou...
M. Bouazzi : Bien, je pense,
ce n'est pas juste... c'est terriblement grave, c'est terriblement grave. C'est-à-dire
que toutes les personnes qui sont venues nous ont dit la chose suivante, qui
est plutôt simple, c'est de dire : Si vous le mettez et que donc vous ne
considérez pas que c'est un simple acte médical qui est protégé par les droits
fondamentaux, par la charte canadienne et québécoise, si vous le mettez là, il
pourra être amendé et donc vous l'affaiblissez.
M. Jolin-Barrette, moi, je lui trouve
énormément de défauts mais pas celui d'être un simple crétin, et donc il est
capable de comprendre. C'est ce que toutes les femmes, toutes les féministes,
le Conseil du statut de la femme y compris, lui ont dit depuis le début jusqu'à
aujourd'hui. Clairement, ça inquiète les femmes pour des bonnes raisons. Comme
il n'est pas un crétin, il y a une autre raison pourquoi il le garde. Ou bien
il se fout des droits des femmes, et moi, je ne suis pas prêt à dire ça... Et
donc il est fort possible qu'il va le... décider de le magasiner à un moment
pour dire : J'ai écouté la population.
De l'autre côté, je rappelle que le
Barreau nous dit que les droits de la personne ne sont plus là, que le droit de
contester les lois ne sont plus là, que l'arbitraire... que le fait que ça soit
l'Assemblée nationale qui décide elle-même de qu'est-ce qui est... peut se
retrouver devant les tribunaux, etc., tout ça est terriblement grave, et l'État
de droit est en jeu, l'État de droit est en jeu. Et donc évidemment que, s'il le
retire, on espère qu'il va le faire le plus vite possible...
Mme Ghazal : Mais... oui...
M. Bouazzi : ...que ça ne
suffira pas...
Mme Ghazal : Mais le droit à
l'avortement, je veux dire, ce n'est pas un jeu. Si lui, il décide de prendre
ça comme un jeu, c'est un jeu extrêmement, extrêmement dangereux, peu importe
ses intentions. Il nous dit qu'il a trouvé la formule magique pour protéger le
droit à l'avortement. Il n'avait pas besoin de le faire. Tout le monde le dit.
Son entêtement me fait extrêmement peur. C'est notre corps, notre choix...
Mme Ghazal : ...nous, les
femmes, on n'a pas besoin de la loi de Simon Jolin-Barrette. Ôtez vos mains
dans notre corps.
Journaliste : Mme Ghazal, auriez-vous
aimé entendre M. Chrétien témoigner à Ottawa sur l'opération... sur l'opération
Citoyenneté dans le référendum de 1995?
Mme Ghazal : Je n'ai pas l'impression
qu'on va apprendre grand-chose parce qu'on sait déjà qu'il y a eu des
magouilles puis que ce référendum-là a été volé. Cela dit, M. Jean Chrétien est
toujours divertissant en commission, on se rappelle le... la... c'était quoi, c'était
quelle commission, là, avec les... Gomery? Donc, c'est sûr qu'on serait
intéressé à l'entendre, malgré son... son grand âge, je l'ai déjà croisé, comme
ça, dans la rue puis c'est quelqu'un de très vif d'esprit. C'est inquiétant qu'il
se taise. Je n'ai pas l'impression qu'on ne va rien entendre, mais ça serait
bien, quand même, pour la population qu'il y ait de la transparence.
Journaliste : ...c'est, pour
vous, un aveu de culpabilité?
Mme Ghazal : On le sait déjà.
Tu sais, on sait que c'est volé, on sait qu'il y a eu des magouilles. Je ne
pense pas qu'on va apprendre grand-chose. Mais il devrait... pour quelqu'un qui
parle beaucoup, qui est très, très volubile, c'est quand même... c'est quand
même... ça dit quelque chose, le fait qu'il ne veuille pas venir en commission.
Pour la population, il devrait venir puis dire les choses et faire amende
honorable.
Journaliste : Sur le projet
de loi par rapport à la sécurité, le ministre Ian Lafrenière parle de plus de
répression, parle d'intervenir davantage pour les casseurs dans les
manifestations. Vous en pensez quoi, ça, de cet ajout de répression? Est-ce que
vous êtes d'accord avec ça?
Mme Ghazal : Nous, c'est sûr
que la vision conservatrice de la CAQ de la loi et l'ordre nous inquiète. On n'a
pas, maintenant, vu le projet de loi, on va regarder qu'est ce qu'il y a comme
dispositions. Moi, la semaine passée, j'étais avec une victime de violence
conjugale, l'ami de Gabie Renaud, et... ce qui m'inquiète énormément, c'est qu'il
y ait des gens qui n'ont pas de patchs, hein, des hommes extrêmement violents,
des récidivistes qu'on a laissé sortir, qui ont brisé toutes leurs conditions
de libération. Et malgré tout, cet homme-là, qui a tué Gabie Renaud, qui... on
l'a laissé sortir puis il l'a tué. On est rendu au 16ᵉ féminicide. Moi, j'ai
demandé qu'il y ait une loi, la loi de Gabie Renaud, inspirée de la loi de
Claire, comme en Saskatchewan, puis en Angleterre. Et j'espère que dans sa loi,
quand on parle de la loi et l'ordre, c'est de s'assurer que les femmes arrêtent
de mourir dans des contextes de violence conjugale. Parce que le système de
justice a failli. C'est de ça qu'on a besoin en ce moment. Et ces hommes-là, je
le répète, ne portent pas de patchs.
Journaliste : ... une écoute favorable
depuis que vous avez parlé de la loi Gabie... de faire une loi Gabie...
Mme Ghazal : Moi, j'ai déjà
entendu le ministre dire qu'il y réfléchissait. Donc, je ne sais pas où est
rendue sa réflexion. J'étais avec Nancy Boucher, la semaine passée, une victime
de cette violence conjugale, qui parlait au nom de beaucoup de femmes pour dire :
Bien, on a besoin, là, d'être protégées, les femmes, parce qu'on ne l'est pas
en ce moment. Donc, j'invite le ministre, que... j'espère que dans sa loi, il
va y avoir d'autres choses que juste de la répression, parce que ça, c'est sûr
qu'on va le regarder, là, on va regarder le détail et j'espère qu'il va y avoir
des... des éléments pour contrer le féminicide. S'il y a ça, on va le saluer.
Donc, je ne suis pas... je ne sais pas où est ce qu'il est rendu.
M. Bouazzi : ...
Mme Ghazal : Oui.
M. Bouazzi : Ce projet de loi
s'inscrit dans quelque chose de plus large, hein, qui est une volonté de ce
gouvernement-là de ne pas respecter tous les contre-pouvoirs. Projet de loi 1, affaiblissement
de l'État de droit. Projet de loi 2, affaiblissement du droit des médecins à se
défendre. Projet de loi 3, affaiblissement des syndicats. Projet de loi 7,
affaiblissement du communautaire. Projet de loi 9, affaiblissement des droits
des minorités. Et maintenant, on a un projet qui voudrait s'attaquer
possiblement, et on va attendre de le voir, sur le droit de manifester. C'est
un tout, ce qui se passe devant nous, ils n'ont jamais eu le mandat de faire
une chose pareille avant de partir et d'affaiblir notre démocratie. C'est
terriblement dangereux et il faut les prendre ensemble, globalement, et pas un à
la fois.
Journaliste :
So, on the bill that the Public
security minister is about to table, we have a few details but the title is Loi
favorisant le sentiment de sécurité auprès de la population. So what you're
saying is that women should get a feeling, with this bill, that there will be
more insecurity?
Mme Ghazal :
Right now, with our system, women, they
don't feel insecurity, in our system. So, what I asked last week to the
government of the CAQ is to have a law Gabie Renaud to avoid another murder of
a woman from a person who… who was a multirécidiviste, who didn't respect any
law, even if he's not wearing any patch, so I don't know what's in this… this
law, but I hope that this law will protect also women and will increase their
feeling of security because it's not… it's not that situation right now. And
also, what's important, we saw the government, bill after bill, reducing the…
our democracy. And I'm…
Mme Ghazal :
...very, very afraid of what will be in
this bill. We will wait to read it. What we see, that the government is taking
of all the...
M. Bouazzi : «Contre-pouvoirs».
Mme Ghazal :
Yeah, all the «contre-pouvoirs» in our...
Une voix :
...
Mme Ghazal :
Yeah. This government is abolishing all
the checks and balances in our democracy, so I hope it's not the same in this
law, but I'm very afraid that it will be the case. We will read it to... to
see.
Journaliste :
La Fédération
des femmes at the Constitution hearings today. I mean,
you just talked about it a bunch in French.
Mme Ghazal :
Yeah.
Journaliste
: But, on the Simon Jolin-Barrette so far refusal to listen to the feminist groups on the whole abortion issue
in the Constitution, what do you make of that so far?
Mme Ghazal :
I mean, Simon Jolin-Barrette is
refusing to listen to the feminist groups, he's refusing to listen to the
experts to also the doctors, to the people who know the law in our society, and
he's refusing also to hear... I have here a petition asking to take off article
29 about the abortion rights, and I ask... there's 40,000 persons who is right
now signing... sign it and it's not finish, it will continue until February. So,
I want to hear all the women. We don't need this law. This law is very
dangerous for the right of abortion for women. I have a niece. She's only one
week. Her age is only one week, and I want her to have the same rights than me.
And I'm afraid that with the Simon Jolin-Barrette it will not be the case. So, I'm also calling Francois Legault to
make sure that this article will be take off from this law. Thank you.
Journaliste :
On the safety law, does banning gangs' symbols
help?
Mme Ghazal :
Sorry?
Journaliste
: Does banning gangs symbols help?.
Des voix :
...
Journaliste
: Patches.
Mme Ghazal :
Well, it's... it's important to have
the security, not also like with artificial things. I don't see really the...
the impact of that in reality. If they ban it, like it's okay. But I'm not sure
that this is the that good thing to do for security. It's only like artificial
thing.
M. Bouazzi :
If I may add just one thing again,
because it's inside a lot of bills that would go against checks and balances. If
we see south of our border where they decided that Antifa are a terrorist
group, if we decide that the flag of Antifa becomes patch or whatever, we will
see what is in this bill. But we have to be very careful regarding our
democracy and the right of... of freedom of speech. They can decide based on
gangs to do something that would do problems for people that are activists for
human rights, anti-fascist or ecologist groups. So, we'll be very, very careful
regarding this bill.
Journaliste
: ...opening the door to bending political policies...
M. Bouazzi :
We'll see. We'll see. But I think it's
very important. I mean, the right wing used to do this, that each time they
take something, they say, «This you don't like». And we say, »Yes, yes, yes,
we don't like». And that, at the end of the day, you have all the people that
are working very hard to make our society better, that are checked, that are
policed, that are, you know, filmed ,that are all of these things. So, we will
make sure that we remain the democracy. Thank you.
Mme Ghazal :
Merci.
(Fin à 8 h 43)