To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Marc Tanguay, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. Marc Tanguay, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Version préliminaire

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Wednesday, December 10, 2025, 11 h 35

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement


 

11 h 35 (version non révisée)

(Onze heures trente-six minutes)

La Modératrice : Alors, bienvenue à cette conférence de presse suivant le dépôt d'une pétition pour abroger la loi n° 2. Donc, on va débuter avec le porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé et député de LaFontaine, Marc Tanguay. Il sera suivi d'Édouard Rochefort et Raphaëlle Lauzon, tous les deux étudiants en médecine à l'Université Laval.

M. Tanguay : Merci beaucoup. Alors, écoutez, aujourd'hui est un moment important, un moment charnière dans le chaos créé par Christian Dubé lorsqu'il a enfoncé dans la gorge de tout le monde son mauvais projet de loi n° 2. Très heureux d'être accompagné, à ma droite, donc, d'Édouard Rochefort et, à ma gauche, de Raphaëlle Lauzon, tous deux étudiants en médecine à l'Université Laval. Ce qu'ils ont fait? Ils ont été les initiateurs d'une pétition qui... Je vous le dis, là, dans quelques mois, ça fera 14 ans que je suis député à l'Assemblée nationale, j'ai très, très rarement vu ça. 66 121 pétitionnaires qui constatent le refus du médecin en temps opportun... «du médecin»... le refus du ministre de discuter en toute bonne foi avec les médecins puis avec l'ensemble du réseau en temps opportun lorsqu'on parlait du projet de loi n° 106, le refus également du ministre, après le dépôt de son projet de loi n° 2, de faire autre chose que le bâillon, et on peut voir le résultat aujourd'hui. Partout au Québec, là, c'est le chaos, le chaos en santé, des milliers de Québécoises et Québécois qui perdent leurs médecins parce que les cliniques, les GMF ferment une après l'autre.

Puis vous donner un exemple, hier, ma collègue de D'Arcy-McGee, Elisabeth Prass, me parlait de la clinique pédiatrique Step, qui est située dans son comté puis qui a annoncé... qui avait 21 000 patients d'inscrits après 18 mois d'exercice, ils ont annoncé que, si rien ne changeait, bien, ils vont fermer le 1er avril. Des exemples de même, il y en a partout.

Je vais maintenant céder la parole à celles et ceux que, semble-t-il, le ministre voulait protéger quand il a déposé le projet de loi n° 2, en disant : On va sanctionner tout le monde qui voudrait limiter l'enseignement. Bien, ils sont ici, les étudiants, entre autres de l'Université Laval. Et, dois-je le rappeler, les quatre facultés de médecine ont passé des votes de grève, qui sont suspendus quant à leur exécution parce qu'ils attendent de voir s'ils vont être sanctionnés pour exprimer un droit fondamental, à savoir leur liberté d'expression.

Alors, heureux de faire route avec les étudiants. On continue le combat. Le chaos créé par Christian Dubé, ça fera. Il vient impacter de façon très néfaste les patients du Québec qui n'ont pas les services, puis ça empire de jour en jour.

Sans plus tarder maintenant... Et vous allez me permettre peut-être de juste dire un petit mot en anglais.

Today, I depose a very, very important piece of petition. More than 66 000 of Quebeckers signed that petition who ask the bad Government, the bad CAQ Government to set aside this very bad piece of legislation which is Bill 2. And here we are with the students who are the initiators of such a petition, and I'm glad now de céder la parole à Édouard Rochefort.

M. Rochefort (Édouard) : Depuis quelque temps, et ça, c'est en partie porté par la loi n° 2 de Christian Dubé, il y a un discours par rapport aux médecins, aux médecins de famille, aux médecins spécialistes qui vise à dire qu'ils sont un peu peut-être paresseux ou qu'ils ne travaillent pas fort. Même sur les bancs d'école, on le constate : la culture, en médecine, c'est de travailler très, très fort, de se donner corps et âme pour les patients.

Les médecins, tout ce qu'ils demandent, c'est plus de ressources pour être en mesure d'aider plus de patients. Malheureusement, la loi n° 2, ce qu'elle fait : elle demande aux médecins, sans leur donner plus de ressources, de prendre en charge plus de patients. Alors, ça ne prend pas la tête à Papineau pour réaliser que cette loi-là, elle pousse vers une médecine fast-food, une médecine où il y a moins de temps avec chaque patient.

Moi, je suis étudiant en médecine de première année, et, même en première année, ça a des impacts notables sur notre motivation à être en médecine. On est venus pour aider les gens, pour la relation d'aide, et là la loi, ce qu'elle fait, c'est qu'elle diminue grandement cette relation-là. Il n'y a personne qui veut aller à l'hôpital, en ressortir sans avoir été consolé, avec simplement un diagnostic qu'on comprend mal parce que le médecin n'a pas eu le temps de nous l'expliquer.

Alors, avec le dépôt de cette pétition-là, on montre qu'il y a beaucoup de personnes qui ne veulent rien savoir de cette loi-là et que les étudiants en médecine non plus ne veulent rien savoir de cette loi-là. On veut que le gouvernement entame des négociations franches avec les fédérations médicales, donc pas des négociations avec une espèce de fusil sur la tempe qu'est cette loi n° 2 là. Alors, c'est tout ce qu'on veut. Et on veut... Ce qui nous est le plus important, en fait, c'est la santé des patients. Et cette loi-là, elle...


 
 

11 h 40 (version non révisée)

M. Rochefort (Édouard) : ...pas du tout à ça. Alors, je cède maintenant la parole à Raphaëlle Lauzon.

M. Tanguay : Bravo, Édouard.

Mme Lauzon (Raphaëlle) : Pour venir appuyer un peu mon collègue, moi, je suis étudiante de quatrième année en médecine, donc je suis à l'externat, j'arrive de l'hôpital, je suis allée faire ma tournée ce matin et c'est là que je retourne aussi après, parce que c'est la santé de nos patients qui nous intéresse. Moi, en ce moment, je ne suis pas payée pour être à l'hôpital et je suis là plus que du temps plein. Mes collègues et moi, on se remet beaucoup en question quant à nos plans de carrière en ce qui concerne la médecine familiale, surtout en raison du projet de la loi 2. Puis, comme Édouard l'a dit, c'est dès l'entrée en médecine qu'on commence à se questionner par rapport à notre future carrière. L'ambiance dans les hôpitaux, autant au niveau des étudiants en médecine comme moi, des médecins résidents ou même des médecins, c'est assez lourd, c'est tendu. Plusieurs essaient de rediriger leurs pratiques en dehors du Québec et dans un moment où on a de plus en plus besoin de médecins de famille, bien, tout ce qu'on fait, c'est les éloigner de la pratique médicale au Québec ou bien de les apeurer et de faire en sorte qu'il y aura de moins en moins de médecins de famille qui vont vouloir aller vers cette pratique-là.

M. Tanguay : Bravo, Raphaëlle. Alors, je ne sais pas si vous avez des questions, if you have any question?  

Journaliste : Yes, in English. I don't know if the medical students can say a few words in English, but have you reconsidered or rethought your future in medecine, or perhaps finishing school and going... and pratcising elsewhere? Where are you guys at, in that?  

M. Tanguay : Is it an option? Yes or no?

Mme Lauzon (Raphaëlle) : Bien, je pense que je peux bien le répondre en français, est-ce que...

M. Tanguay : Oui, en français, oui, je vous en prie. Allez-y.

Mme Lauzon (Raphaëlle) : Bien, là, je peux parler pour ma part. Je pense que mon parcours en médecine, c'est un choix qui a été très clair pour moi. C'est là-dedans que je veux pratiquer la médecine. Donc, ça, ce n'est pas un choix que j'ai reconsidéré. Par contre, la pratique où je vais l'effectuer et dans quelles pratiques, médecine familiale ou spécialité, ça, je crois que c'est quelque chose que mes collègues et moi, on est en train de reconsidérer étant donné que les plusieurs projets de loi qui ont été mis en fonction et déposés nous empêcheraient, là, d'effectuer, là, des changements de région, par exemple, de province. C'est des choses qui doivent être considérées très... en priorité parce que si on fait notre résidence au Québec, on ne peut pas quitter avant cinq ans et donc, on doit faire affaire avec tous les barreaux dans les roues que ça nous met.

Journaliste : And, M. Tanguay, petition with 66 000 signatures.

M. Tanguay : Yes?

Journaliste : We don't see that every day.

M. Tanguay : No.

Journaliste : What type of message do you think that says and sends to the government?    

M. Tanguay : And even, we have to mention, a very important fact that we... they achieved this within a couple of weeks, which was not the full length of what could have been a... such a petition. It says a lot. It says the chaos that has been created by Christian Dubé. Now, we are thinking, and we are considering, and we are concluding that François Legault is setting aside Christian Dubé, he is now personally involved. I hope he will be, even more personally involved, François Legault. It says a lot, this petition, about the fact that people are very worried. We are talking... we are today with the students, not only the doctors, but all the professional within the public system. It's a pity. It's a chaos. François Legault must act, and he must act now. What we are asking, is to suspend totally the bad Law 2. And to open a constructive dialogue, not only with the doctors, but with everyone, because that bill, that law, touch a lot of people. And to start anew, to start afresh, and acting in good faith, and not imposing their vision, which is at the end of the day, a chaos.     

Journaliste : Good day.

M. Tanguay : Good day.

Journaliste : I had a technical question for you, M. Tanguay. In order to suspend Law 2, as you say, does the House have to be sitting in your... Technically, how can they do it?  

M. Tanguay : I think yes, because it's written within the law that the bill will took place...

Une voix : January 1st.

M. Tanguay : ...January 1st, and then you will have additionnal bunch of articles, sections that will be put in place in April the 1st. That being said, if they require a bill with one section, or a couple of sections saying that we want to suspend the law, we, Liberals, will be ready to make it happens. 1, 2, 3, fast. If it's only to suspend their bad piece of legislation in to regain control of the good faith negociation with everyone, we will be proactive and willing to do so.

Journaliste : So, theoretically, I know this is speculation, but theoretically, they could do it by tomorrow, or Friday before the recess?

M. Tanguay : Absolutely, absolutely. That could be done. And honestly, if the CAQ is willing to do it, I don't see any MNA saying that : No, I don't consent. It will be requiring the unanimity of the... 


 
 

11 h 45 (version non révisée)

M. Tanguay : …to be anonymous. But that being said, we, the Liberals, will be willing to adopt it very, very, very quickly. We've done it from the past for other types of legislation. And I think that if it's, for the Government, a requirement to reach out a constructive and positive conclusion within his negotiations, we will be there.

Journaliste : Merci.

M. Tanguay : Merci beaucoup. Alors, écoutez, en conclusion, merci beaucoup à Édouard, Raphaëlle, et je sais qu'Alexane, également, a participé activement à cette... à cette démarche-là. On va continuer le combat. Le chaos créé par Christian Dubé doit cesser. Mme Duranceau, présidente du Conseil du trésor, François Legault, le chef de cabinet de François Legault, tout le monde, là, doit être sur le qui-vive. Il nous reste encore deux jours à siéger à Québec. Ils doivent suspendre, ni plus ni moins, leur mauvaise loi, puis... parce qu'à tous les jours, pour ne pas dire à toutes les heures, il y a des milliers de Québécoises et Québécois qui perdent leur médecin de famille. Puis on voit la détresse, également, que ça crée au sein de nos étudiants.

Bravo! Merci beaucoup. Plus de 66 000 ont parlé, on continue le combat. Merci beaucoup. Merci à vous.

(Fin à 11 h 46)


 
 

Participants


Document(s) Related